...
La semaine commença par un grand froid (-33 de température ressentie), alors que le soleil se pointa pour une rapide incursion, il me permit d'attraper quelques clichés d'Audrey qui s'est fait mettre en portrait pour la quatrième de couverture de son roman à paraître. Et puis à mesure que la température a remonté ( jusqu'à frôler le zéro), la neige s'est remise à tomber. Trois tempêtes plus tard, la température semble s'être stabilisée entre -15 et -20, (même si la nuit dernière effleura davantage les -30). Prés de 60 centimètres de précipitations sont venus épaissir la couverture de neige qui nous offre une fraiche ambiance de Noël. Au village, les bancs de neige font un petit mètre de hauteur. Je vis dans un monde meringué. Lorsque quelques rayons de soleil, aussi furtifs que glacials, viennent éclairer les heures, ils font scintiller le paysage emmitouflé d'hiver...
Les cadeaux de l'enfant sont tous empaquetés et cachés au fond du placard. Enfin, nous avons réussi à mettre un sapin en notre salon (aussi naturel qu'odorant) et j'ai attrapé une méchante gastro plus douloureuse que dégeu. Trois jours hors service et une perte de quelques livres pour alléger ma peine. Du coté de l'enfance, M'zelle Soleil a tellement apprécié l'expérience décoration de sapin qu'elle nous a entrainé en son royaume enchanté. Une fois l'énorme sapin illuminé (et à chaque fois qu'elle le voit depuis), l'enfant s'écrie d'un air joyeux:
- Whooo comment il est bô le sapin maman!!!
Dimanche matin se pointe et me voit doucement sortir des affres de la cochonnerie qui me cloua sur place. Puis l'on entame un autre jour de neige...
M'zelle Soleil me remémore combien la neige est magique durant l'enfance. D'ailleurs cette semaine, il me sembla que le langage de la demoiselle fit un autre bond vers l'avant. Ses discours, désormais de plus en plus construits et articulés, nous font découvrir le fond de ses pensées...
- Maman, tu me fais un tatoo comme toi?
Elle me tend une feuille de tatoos temporaires en thème de cœur, que je lui ai achetée à force de la voir s'extasier sur mes images de fleurs, tournesols et coccinelles tatouées sur le pied. Depuis son plus jeune âge, elle adore mes tatoos...
- Maman c'est pas des vrais, mais ze peux en mettre hein? Quand ze serai grande z'aurai des tatoos comme toi...
- Hummm, hummm...
En mes pensées silencieuses j'espère quand même qu'elle n'en sera pas trop bariolée. Quelques uns savamment gravés ne me dérangent point, mais d'un coup, l'imaginer recouverte de tatoos de la tête aux pieds me fait légèrement frissonner. La mère en ma pomme croque la femme libérée.
- Maman, quand z'aurai 5 ans, ze pourrai avoir des tatoos comme toi hein?
Pour la Miss, cinq ans représente le futur, avoir cinq ans c'est être grande, être libre...
- Non, dix huit ans ma puce...
- Ah oui, quand z'aurai cri huit ans, z'aurai des tatoos! Là, ze veux le ptit coeur, le gros coeur, lui et lui aussi!
- Pas plus que trois à la fois ma Liloo...
- Maman!!!
Mini tronche et fermeté maternelle tandis que je découpe la feuille de dessins à transférer. Je dépose le gros coeur à l'endroit demandé.
- Za fait pas mal hein maman, z'a fait zuste mal quand z'a fait zzzzzzzzziiizzzziiiii...
Je souris tout en enlevant la pellicule protectrice qui dévoile un joli coeur sur un petit peton...
- Oh K'il é bô! s'exclame l'enfant comblée.
Et c'est vrai que je la trouve bien belle ma fille, belle comme la pure lumière qui irradie son coeur enfantin, belle comme l'innocence qui l'éclaire toute entière...
En cette autre semaine qui s'efface perceptiblement, l'idée qui revint le plus souvent se résume surtout à cette phrase-ci:
- Maman, maman, regarde, j'acrape des flocons quand ze mets ma langue au ciel...
Pssst: À suivre, un lien vidéo marrant qui illustre bien nos quotidiens enneigés...
La semaine commença par un grand froid (-33 de température ressentie), alors que le soleil se pointa pour une rapide incursion, il me permit d'attraper quelques clichés d'Audrey qui s'est fait mettre en portrait pour la quatrième de couverture de son roman à paraître. Et puis à mesure que la température a remonté ( jusqu'à frôler le zéro), la neige s'est remise à tomber. Trois tempêtes plus tard, la température semble s'être stabilisée entre -15 et -20, (même si la nuit dernière effleura davantage les -30). Prés de 60 centimètres de précipitations sont venus épaissir la couverture de neige qui nous offre une fraiche ambiance de Noël. Au village, les bancs de neige font un petit mètre de hauteur. Je vis dans un monde meringué. Lorsque quelques rayons de soleil, aussi furtifs que glacials, viennent éclairer les heures, ils font scintiller le paysage emmitouflé d'hiver...
Les cadeaux de l'enfant sont tous empaquetés et cachés au fond du placard. Enfin, nous avons réussi à mettre un sapin en notre salon (aussi naturel qu'odorant) et j'ai attrapé une méchante gastro plus douloureuse que dégeu. Trois jours hors service et une perte de quelques livres pour alléger ma peine. Du coté de l'enfance, M'zelle Soleil a tellement apprécié l'expérience décoration de sapin qu'elle nous a entrainé en son royaume enchanté. Une fois l'énorme sapin illuminé (et à chaque fois qu'elle le voit depuis), l'enfant s'écrie d'un air joyeux:
- Whooo comment il est bô le sapin maman!!!
Dimanche matin se pointe et me voit doucement sortir des affres de la cochonnerie qui me cloua sur place. Puis l'on entame un autre jour de neige...
M'zelle Soleil me remémore combien la neige est magique durant l'enfance. D'ailleurs cette semaine, il me sembla que le langage de la demoiselle fit un autre bond vers l'avant. Ses discours, désormais de plus en plus construits et articulés, nous font découvrir le fond de ses pensées...
- Maman, tu me fais un tatoo comme toi?
Elle me tend une feuille de tatoos temporaires en thème de cœur, que je lui ai achetée à force de la voir s'extasier sur mes images de fleurs, tournesols et coccinelles tatouées sur le pied. Depuis son plus jeune âge, elle adore mes tatoos...
- Maman c'est pas des vrais, mais ze peux en mettre hein? Quand ze serai grande z'aurai des tatoos comme toi...
- Hummm, hummm...
En mes pensées silencieuses j'espère quand même qu'elle n'en sera pas trop bariolée. Quelques uns savamment gravés ne me dérangent point, mais d'un coup, l'imaginer recouverte de tatoos de la tête aux pieds me fait légèrement frissonner. La mère en ma pomme croque la femme libérée.
- Maman, quand z'aurai 5 ans, ze pourrai avoir des tatoos comme toi hein?
Pour la Miss, cinq ans représente le futur, avoir cinq ans c'est être grande, être libre...
- Non, dix huit ans ma puce...
- Ah oui, quand z'aurai cri huit ans, z'aurai des tatoos! Là, ze veux le ptit coeur, le gros coeur, lui et lui aussi!
- Pas plus que trois à la fois ma Liloo...
- Maman!!!
Mini tronche et fermeté maternelle tandis que je découpe la feuille de dessins à transférer. Je dépose le gros coeur à l'endroit demandé.
- Za fait pas mal hein maman, z'a fait zuste mal quand z'a fait zzzzzzzzziiizzzziiiii...
Je souris tout en enlevant la pellicule protectrice qui dévoile un joli coeur sur un petit peton...
- Oh K'il é bô! s'exclame l'enfant comblée.
Et c'est vrai que je la trouve bien belle ma fille, belle comme la pure lumière qui irradie son coeur enfantin, belle comme l'innocence qui l'éclaire toute entière...
En cette autre semaine qui s'efface perceptiblement, l'idée qui revint le plus souvent se résume surtout à cette phrase-ci:
- Maman, maman, regarde, j'acrape des flocons quand ze mets ma langue au ciel...
Pssst: À suivre, un lien vidéo marrant qui illustre bien nos quotidiens enneigés...