vendredi, janvier 20, 2006

Des videos à gogo...

Via ce blogue, un site qui regorge de toutes sortes de vidéos dont des clips des années soixante! Celui de Jodie Foster et Claude François est étonnant! Entre autres: Brel, Gainsbourg, Johnny, Hardy. Moi, j’aime Dutronc

En construction...

L'on rénove à petit frais.
La suite dans quelques instants...

mardi, janvier 17, 2006

Histoire de Praliné

Seul dans la maison, Praliné s’ennuie. Il regarde par la fenêtre ses sœurs courir sur le manteau gelé d'hiver. Les coquines ont l’air de bien s’amuser. Elles virevoltent sur la neige glacée sans jamais s’enfoncer. Le soleil brille de mille feux. Il éclabousse le paysage de sa lumière cristalline. Praliné s’ennuie.

Il ne veut pas sortir dehors se geler ses mini boules dans des température pareilles. On n’a pas vu gros chats courir les rues par – 30! D’abord, à part les deux folles, ses sœurs dingues qui font les pires conneries. Ses sœurs qui grimpent partout, qui foutent tout à terre, y'a personne pour s'éclater dehors! Praliné aime bien lorsqu'elles le lèchent et restent avec lui pour le papouiller. Et puis, y’a pas un autre matou pour rôder dans le voisinage par un temps pareil! Même la grande créature blonde à quatre pattes n’a pas l’air d’avoir envie de sortir! D’ailleurs, elle est si tranquille qu’elle semble presque inexistante. C’est pas possible de faire si peu de bruit à ronfler sur une couverture! Praliné s’ennuie.

Gros-chatonSleeping-tightCatduoDuoCatAction-Cat
Nougatine-IICat-trioMinous-III

Il jette un dernier regard par la fenêtre avant de poser une patte sur le fauteuil devant lui pour atterrir d’un bond sur le plancher. La créature Chanelle ne hausse même pas un sourcil! Il s’approche subrepticement, elle semble profondément endormie. Mais dès qu’il la frôle, elle sursaute et se lève d’un coup net pour reposer la limite qui sépare leurs deux races. Il en profite pour se rouler avec délice sur le tapis encore tout chaud de la chienne.

Elle soupire et se déplace pour se coucher dans un autre coin du salon. Il la suit et recommence son petit manège en s’enroulant nonchalamment entre ses pattes. Elle sursaute encore, se lève, bouge de six pas pour se recoucher sur sa couverture libre. Praliné s’ennuie moins. Il se lèche les babines. Il examine du coin de l’œil la créature qui se rendort. Elle pourrait quand même lui offrir une once d’affection, après tout, ils habitent le même territoire et elle pourrait partager sa couverture douce et colorée! Il y retourne…

D’un seul mouvement elle se relève, il se glisse sous son ventre, ébouriffe ses poils ondulés de sa queue féline et flaire son museau avec insolence. Elle se pousse et l’évite. Il n’aime pas se sentir rejeté. Il accentue son petit jeu et se frotte d’encore plus près. Il respire son odeur étrange. Chanelle commence à en avoir vraiment marre. Elle se relève et se repose un peu plus loin, Praliné ne s’ennuie plus. Il la suit, il l’emmer….

De moins en moins patiente, elle ne trouve plus d'espace pour sommeiller. Maîtresse et mini Humain jouent sur la chaise, sans s’occuper d’eux. Elle sait que personne n’interviendra en sa faveur. Maîtresse ne dispute jamais les chats. Elle leur laisse une complète liberté dont ils abusent. Leurs petites tailles leur permettent de se promener partout, comme bon leur chante, ils en profitent! Ils ont même le droit de se vautrer sur la couche de Maîtresse...

Chanelle sait qu’elle est grande mais qu’elle doit se faire toute petite. Elle ne veut pas retourner chez ses anciens maîtres. La cheminée et le feu lui manquent un peu, mais elle peut très bien s’accommoder du plancher frais. Elle a sa couverture comme espace sacré et le divan lorsque les Maîtres sont absents. Elle peut tout supporter pour ne pas se faire remarquer et continuer d’être acceptée dans la maisonnée. Mais le maudit chat commence à être tannant avec ses accolades. Faut quand même pas exagérer!

Il lui reste encore un peu de dignité que ses ancêtres lui ont inculqué. Même si elle commence à se faire vieille, elle n’a pas oublié la mémoire génétique qui vibre entre ses sens aiguisés. Elle sait qu’elle ne doit pas fricoter avec les chats! Au bout d’une dizaine de minutes, elle n’en plus de ses manigances et perd les pédales pour échapper un puissant WOOF. Elle qui n'aboie jamais ne peut résister à se faire un minimum respecter par ce félin collant! Praliné se faufile rapidement entre deux chaises, Maîtresse et mini Humain sursautent en même temps. Mini Humain se met à pleurer, il a du coffre le petit bout! Maîtresse le serre dans ses bras. Elle lui chuchote des messes basses avec tendresse. Elle jette un coup d’oeil accusateur à Chanelle qui se fait toute petite sur sa couverture.

Au loin, Praliné contemple la scène d’un air satisfait. Il ne s’ennuie plus du tout. C’est même devenu marrant la vie, y’a plein d’action qui ébranle le silence paisible de la cabane bien chauffée. Mini Humain hurle encore deux minutes et Maîtresse dispute Chanelle d’un mot sec qui claque dans l’atmosphère. La créature baisse la tête. Mini Humain se calme. Le chat retourne s’étaler sur la table, la panse au soleil, le regard par la fenêtre. Bon, elles rentrent quand les deux dingues? Il aperçoit Nougatine qui détale de la frontière du bois pour passer en vitesse derrière la vitre. L'horizon se teinte de rosé, la journée s’éteint dans le silence retrouvé.

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Alors que la nuit est tombée depuis plusieurs heures, l’homme rentre de la ville. Il embrasse ses femmes. Il flatte la chienne, ignore les chats. Il s’extasie devant son petit bout de lui qui lui sourit avec charme. Il fond de plaisir. Elle sourit davantage pour lui gazouiller les nouvelles de la journée. Il la prend dans ses bras et la balade entre ses quatre murs. Il demande :

- Ah, ben tu as pas l’air trop stressé mon beau bébé, t’as pas eu une journée trop dure?

Le bleu de ses yeux rencontre le jade du regard de son père. Elle pense très fort. « Non, c’était bien, tout doux, on est restées super sages avec Maman, y’a juste le chien qui m'a fait peur avec un gros Woof! ». Elle ouvre la bouche et lui délivre une ribambelle de sons qui s’harmonisent avec sa pensée de l’instant.

- Ahhhh heuuue ggl hooo ahahhhaaaa yoboa

OoohhhhJoyeux-bébéAaahhhLily-Soleil-II

Histoire de Praliné

lundi, janvier 16, 2006

Voir, comparer, juger, déduire, conserver l'enthousiasme et le sang-froid, soumettre l'inspiration à la patience, voilà le grand secret.
Alexandre Pothey

Pour faire un bon livre, il faut un temps prodigieux et la patience d'un saint.
Voltaire

La patience est le sourire de l'âme.
Philippe Obrecht

Délices et gourmandises,

Gourmandises

Depuis ces instants de ma plus tendre enfance où mon arrière-grand-mère faisait des pétales de roses givrées pour emballer mon palais innocent, je rêve de retrouver des saveurs de roses. Sans parler de ces sucreries oubliées, bonbons du paradis que ma langue n’a jamais regoutée depuis cette époque lointaine (et qu’elle idéalise depuis plus de vingt ans qu’elle y pense). À ce sujet, je devrais peut-être faire appel à des pros des fourneaux comme Mijo, Estelle ou Martine

Mais pour en revenir à mes gourmandises présentes, je veux aujourd’hui parler d’un petit délice qui m’enchante les papilles et que l’on peut retrouver sur le site de Terroirs Québec : La confiture aux framboises et aux roses sauvages. Faite à partir de produits du terroirs 100% bio, c’est une douce expérience gastronomique pour la gourmande que je suis! C’est particulier, délicat, raffiné, fondant et cela se savoure sans faim.

J’aime aussi la gelée de fleurs de lilas et j’ai bien hâte d'explorer les autres produits offerts sur ce petit site qui cache des dizaines de délices à découvrir. Que l’on soit n’importe où sur la planète (c’est la magie du Net) l’on peut commander toutes sortes d’étonnantes gourmandises typiquement québécoises. À déguster avec modération pour éviter l’explosion de plaisir….

vendredi, janvier 13, 2006

Étonnante chaleur

Un soleil éclatant et sept degrés au-dessus de zéro en plein mois de janvier. Je rêve! Un hallucinnant vendredi 13 pour cette nouvelle année sans "frette"! Je me fais un peu de mauvais sang pour le palais de glace à deux pas. Je vais devoir aller investiguer cela dans la fin de semaine! Pour aujourd'hui, je ne sors que deux minutes sur ma terrasse fondante. Le soleil me réchauffe délicieusement la couenne. L’on se croirait à l’aube du printemps! La neige s'écoule à vitesse grand V et goutte la saison bouleversée.

Qu’on ne vienne pas me dire que le réchauffement de la planète n’existe pas, je n’y croirais pas! Les saisons ne sont plus définies que par leurs exceptions et le grand Nord s'efface plus vite qu’on arrive à le réaliser! Je respire, je soupire et je crains pour le futur de ce bébé qui somnole tout près de moi…

Mon bébé sourire m’absorbe. Mon ange d’hiver qui tient en haleine mes jours. Je me love dans son regard étincelant. Elle me touche en des profondeurs inconnues. Elle est le coeur de mes heures qui filent au "firmaman" du temps. Je cours après celui-ci. Il rit de ma peau qui se bouge au ralenti! Mais plus pour longtemps, car je sens revenir en moi des onces d'énergie, je les retiens de mon mieux, je les accumule pour contrer mes fatigues laitières.

Une certaine routine commence à prendre forme, petit à petit je me retrempe les pieds dans mes habitudes de mots. Malgré les épreuves et les soucis, la vie est belle comme mon petit soleil qui gazouille de plus en plus souvent...

Ice-bonzaisLily-Soleil-se-marre

mercredi, janvier 11, 2006

Emportée…

Hier, l’on décide avec Miss Dine de se faire une soirée entre filles pour aller voir Brokeback Mountain, le film des cowboys qui se « pognent ». Les hommes préfèrent se faire une soirée bières et billards. Et Juju qui adore les bébés décide d'en profiter pour garder Lily-Soleil. Nous décidons d’aller à la séance de 7 heures pour ne pas rentrer trop tard afin de ne pas trop déranger le cycle de la petite.

Cependant vu que nous ne sommes pas encore des pros de la logistique du nourrisson, le temps que l’on saute dans le train de notre organisation, nous arrivons avec 20 minutes de retard à la séance! Du coup, l’on décide d’aller papoter autour d’un café dans le bar branché d’à coté. Et l’on bavarde aux quatre vents, le temps d’un film, de tout, de rien, de la vie, du couple, des bébés, du travail, des sous, du quotidien et de l’étranger. Comme cela fait du bien de ne plus être juste une paire de seins qui se gonflent et s’écoulent, juste une nourrice en adoration devant les babillages de son rejeton…

Trois heures plus tard, l’on retrouve bébé pas traumatisé pour deux sous, un bébé qui a fait la fête à Juju, une Juju qui s’est très bien débrouillée. Les hommes rentrent avec des sourires jusqu’aux oreilles. Après quelques dernières discutions, l’on reprend le chemin de la maison.

Dine me prête ce livre que je veux lire depuis des semaines. Et une fois rentrée en mes pénates alors que Juan ronfle et bébé somnole, je me plonge dans le courant de ses pages désirées que j’avale d’un trait. Cela se mange sans faim. Il n’y a pas de doute, la dame écrit divinement bien.

Je comprends ce coté sombre de la maternité et je me rends compte de combien je vis différemment mon aventure de création génétique. Car il est vrai tout n’est pas aussi rose que certains veulent nous le faire croire mais tout n’est pas noir non plus. Est-ce la France qui peut rendre si amère ? Il y a dans l’hexagone des foules d’amertumes qui me perturbent, qui m’exilent. "Icitte" je ressens les choses d'une autre manière, viscérale, en ce qui me concerne tout est blanc…

Depuis plusieurs mois, j’ai pourtant aussi vécu ces chutes de moral, comme des chutes de glace qui gèlent l’esprit. Cette impression de marcher au bord de ce gouffre qui ne cherche qu’à vous aspirer. Moi la linguiste, traductrice, artiste des mots, passionnée d'images, sans plus une minute ou une goutte d’énergie pour laisser couler le flot de ce qui a toujours été l’essence de sa vie. Je perds mes mots, mon vocabulaire s’affaiblit, ma grammaire s’enfuit. Moi qui n’arrive plus à écrire une phrase sans faire une faute niaiseuse, malheureuse, ces fautes qui s’incrustent, me transpercent, m’agressent, ces phrases que je charcute et qui me laissent froide comme cette saison qui m’enserre de ses congères dégoulinantes d’hiver. Esclave de mes seins, cette usine à lait qui me suce le cerveau à petit feu. Restreinte. Les nerfs en pagaille, le moral qui déraille, la fatigue qui fait que l’on se bataille pour un rien. Et c’est sans parler de ce corps que l’on ne reconnaît plus lorsque l’on se regarde dans le miroir qui nous renvoie cette image méconnue de ce que l’on est devenue! Le temps me file entre les doigts et les jours se tissent de moi.

Est-ce que la maladie qui faillit m’emporter après l’accouchement nous fit connaître un autre déroulement? Une autre perspective? Une impression de chance pour avoir survécu au méchant et ainsi pouvoir regarder pousser cet enfant sorti de mes entrailles?

Ce livre a fait rejaillir une petite cascade d’inspiration que j’inscris ici tandis que Juan dort avec p'tite Lily. Je profite de ce petit moment de répit. Ma vie n’est pas aussi chaotique que celle de l’héroïne de ce livre digéré comme du petit lait maternel. Je la comprends, je me demande si elle n’a pas fait un gros baby blues, si ceci n’est pas le reflet de cette dépression féminine qui sévit parfois après un accouchement! Certains points me touchent singulièrement mais je ne m’y retrouve pas.

Il nous reste un certain équilibre, un équilibre défaillant que l’on travaille à retrouver, mais un équilibre présent qui nous soutient souverainement. L’Amour évolue, il se décuple dans les yeux bleus de notre enfant. Il nous protége dans les épreuves. L’on traverse les obstacles et l’on communique ce que l’on ressent au fur et à mesure que la vie nous lance ces défis que l’on affronte au quotidien. Je lis à voix haute des passages de ce livre qui m’intrigue. Juan s’étonne de la noirceur du propos sans y retrouver notre réalité conjuguée. Un peu plus tard, il joue avec bébé et soupire, : « Ah! Je suis un peu perdu moi le scientifique, un plus un égal trois. On s’est reproduit en toi! Magic bébé…» Je croque ses mots entre deux sourires, trois rigolades et un instant d’affection…

Je ne pense pas avoir perdu mes amis, nous avons encore une vie. Peu à peu je déchire ma bulle pour sortir à nouveau dans le monde des vivants. La seule différence est que maintenant je suis « parent » mais cela ne me tue pas. Cela a failli me tuer mais je suis encore là! Je revis en foulant le sol enneigé de l’hôtel de glace qui m’ouvre grand les bras. Ambassadrice de l’éphémère, je copine avec visages de passage, je capture des images glacées aux couleurs enivrantes. Honorée, je retrouve la chaleur de mon sang qui coule dans les veines de la femme que je suis. Seule, je déambule, silencieuse, je souris aux inconnus. Je m’amuse doucement…

Je rêve de liberté où je pourrais méditer davantage sur tout cela. Je rêve de phrases au futur, de sujets qui se déploient dans mon infini présent. Mais en attendant, je coupe court au rythme des mots qui m’emporte pour prendre le temps de ranger ces images de mon bébé adoré que je capture tendrement….

Extrait choisis du bouquin en question : Un heureux évènement d’Eliette Abecassis.

« (…) On était partis jeunes, libres et fous, on revenait en famille. Je ne serais plus jamais la même. Jusqu’à sa naissance, j’avais été une personne qui se construisait peu à peu, à présent c’était fini. Désormais j’étais vieille. C’était moi le passé. Je ne vivrais plus au jour le jour. J’étais responsable de quelqu’un d’autre que moi. Plus jamais je ne serais insouciante. Plus jamais je ne serais seule. (…)

(…) Je découvris la nouvelle personne qui allait partager ma vie. J’étais étonnée de la facilité et de l’aisance avec lesquelles elle avait pris possession des lieux : elle s’était installée chez nous de façon naturelle comme si c’était chez elle. (…)

(…) Je suis la femme délaissée, la femme enchaînée par la vie, la femme hébétée, je suis la femme qui se tait, qui en silence se déplait, qui tout bas sait qu’elle s’est laissé traversée par les années, je suis l’apôtre du quotidien, la femme blessée, qui ne se relève pas, la femme glacée qui mesure ses pas. (…)»

mardi, janvier 10, 2006

Trois petits tours et…

Excuse-moi-l'grand

Deux mois aujourd’hui et huit heures de sommeil de suite cette nuit pour fêter l’occasion. Un bébé de rose blogué ! Mon cœur fond d’amour pour ce petit bout de nous. Chaque jour nous attache davantage à ce bébé tout doux. Et quelque part en ma chair naît une peur de la perdre à faire fuir l’univers. La mère en moi se révèle entre infinis bonheurs et extrêmes frayeurs…

Une première sortie en ski fond pour un aller-retour de rue blanche. Un corps engourdi qui se dérouille douloureusement. À la recherche de muscles oubliés, je sors la tête hors de l’eau et plonge dans cette nouvelle année pour retrouver une forme écrabouillée par une suite d’évènements miraculeux…

Une balade dans le palais des glaces qui s’achève tranquillement. Celui embarque pour sa sixième édition givrée sous le thème « Lumière sur glace ». L’Hôtel accueillera cette année la deuxième édition du festival Arts d’hiver. Malheureusement la galerie des Arts n’était pas encore terminée lors de ma première visite. Une visite qui marqua le début d’une série de photos et d’une source d’inspiration hivernale toute particulière à cet endroit hors du commun. À suivre en mots et images tout au long de l’hiver…

Pink-BarBar-de-glace

dimanche, janvier 08, 2006

Envolées

Soleil d’ivoire dans un ciel de neige. Une boule de nacre transperce les nuages. Quelques degrés en dessous de zéro pour un paysage de fraicheur immaculée. Quelques flocons éparpillés. Douceur hivernale pour instant dominical. Étouffe mes pas dans un silence d’ange…

Ses sourires m'enivrent. Je flotte dans l'espace maternel des espoirs éternels. Souffles de confiance. Ivresse d'innocence. Je m'élance dans cette nouvelle existence...

Bébé aura deux mois dans deux jours. Dix semaines pour apprendre à la connaître, dix semaines pour retrouver ses repères. Répères d'un couple qui se transforme en de nouveaux parents. Répères de femme qui devient mère. Les jours s'effacent mais ne se ressemblent pas. Je capture ces moments précieux de p'tit bout de chou qui évolue plus vite que son ombre.

Je n'ai pas hâte à ce que cela aille plus vite. Chaque chose en son temps. Patience et volupté. Le rythme de cette enfance qui s'enclenche est déjà bien trop rapide à mon goût. Sans me presser, je veux en apprécier chaque étape, apprendre chaque leçon, comprendre et grandir avec elle, avec lui. Dessiner des idées une tribu fantasmée qui s'imagine.

Vieillir avec raison sans ennui ni dérision. Approfondir mes sensations et attiser les braises de mes passions. Gérer mes émotions pour améliorer le ruisseau de mes compréhensions. Reprendre la traduction. Finir mes fictions. Je vogue, je tangue, je flotte, je rame.

Abreuvée de nature, entourée d'animaux, je polis mon moral sur des plages de calme. La nuit avale ces phrases qui s'étalent et rejoignent la lune qui se cache. Rien d'autre qu'un jour d'hiver qui rejoint un ciel d'étoiles givrées.

Lilypie Baby PicLilypie Baby Ticker

Gaga d’elle

Tendrement, il la prend dans ses bras, la regarde, lui sourit et s’exclame :

- Ah ! Ma beauté fatale, t’aurais pas pu être plus belle ! Si tu avais été plus belle, ta beauté m’aurait irradié et je serais mort sous le choc!

Il me regarde et poursuit :

- Heureusement que tu as mangé un peu de Macdo! Sinon elle m’aurait tué si tu l'avais fait plus belle !

Gaga d’elle

vendredi, janvier 06, 2006

En coup de vent

Les heures me filent entre les doigts. Ensevelie sous le grand sablier du temps qui s'écoule inexorablement, je me démène les fesses et les neurones. Lily-Soleil grandit à vue d’œil, pour ne pas en perdre un centimètre, je la mitraille et capture une multitude d’images qu’il me faudra ensuite trier et ranger.

Quelques soirées avec des amis, quelques sorties pour respirer l’air frais de cet hiver relativement doux. Ensevelis sous des monts de neige, le petit train du quotidien poursuit son petit bout de chemin entre deux stalactites congelées...

Ma discipline d’écriture manque à mes jours qui s’effacent si rapidement, j’ai la cervelle qui sautille de sujets en concepts, d’idées en réflexions sans jamais arriver à me rendre jusqu’au clavier! Je veux lire ce livre! Ma santé reprend le dessus. Je sors la tête hors de l’eau même si parfois quelques tourbillons m’emportent encore vers le fond.. Je nage pour mieux aller, pour reprendre pieds sur la terre ferme qui abrite mes mots envolés…

Je prends le temps de me reprendre, le temps de me soigner, mon corps souffle misérablement même si mes seins se trouvent une petite place dans ce panthéon de désir! J’apprivoise ma condition d’usine laitière. J’apprends à maîtriser l’emploi de cette chair qui donne la vie…

Je prends le temps de réfléchir à toutes ces pensées qui me traversent l’esprit inlassablement. Je prends le temps d’accrocher des morceaux de vie au manoir de mes souvenirs. je cours après mes phrases. La folie des fêtes s’essouffle. Encore quelques jours avec Juan avant qu’il ne retourne dans sa routine de bureau. Quelques jours encore avant que le temps ne redevienne rigide.

Éloignée de mes virtualités, l'Internet se fond dans un horizon trouble que je n'arrive pas à accoster. Je me laisse glisser sur les vagues du quotidien bousculé. Le temps m'échappe mais ce n'est pas bien grave. Vivre la vie pour mieux la définir. Vivre…

mardi, janvier 03, 2006

Le questionnaire de l'année

Parce-que l'inspiration se balade entre deux congères, que le temps expire mes soupirs ou que la fatigue emporte mes rares moments solitaires. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas pliée à un truc du genre! Piqué chez Pascale et à moitié consommé...

DIX PREMIERS:
-Premier(e) Meilleur(e) ami(e):Humm, c'est que j'en ai eu pas mal depuis et c'est un concept qui peut se révéler subjectif ! Disons celle qui a le plus compté à mes yeux, encore là y’en a eu plusieurs. Les ami(e)s, cela passe, cela se tasse, cela fâche, cela voyage, cela s’efface, cela peut être bien compliqué les amitiés !! ! Mais il restera toujours Ves, ma sœur de cœur qui est mon amie depuis plus de 18 ans et qui est très chère à mon cœur
-Premier Hamster: Chez ma Mère-Grand lorsque j'était toute petite enfant, entre deux lapins sans noms, un chien et quatre chats...
-Premier Piercing: Mes lobes de bouddha, boucles offertes par mon arrière-grand-mère Mathilde alors que j'étais au début de mon primaire.
-Premier Béguin: Sébastien Aujard, longue histoire aussi innocente que touchante qui dura tout mon primaire pour se transformer en douce amitié à l'aube de l'adolescence...
-Premier CD: Je me souviens lorsque sont arrivés les premiers Cds. L'on disait alors qu'ils étaient incassables, inusables, « inrayables » et surtout éternels! Mais je sais plus trop quel fut mon premier. Celui que je préférais (et que j'écoutais le plus à cette époque), un Cd de la BO du Big Chill (jamais vu le film) offert par le père de ma correspondance lors d’un voyage à Philadelphie.
-Première Voiture: Une Geo Metro avec beaucoup de kilométrages à sa carcasse.
-Première Peluche: J'ai oublié! J'ai toujours été plus poupées que peluches!
-Premier Amour: Charles-Henri Binot! Un visage d'ange avec une âme rebelle pour ensorceler mes deux années de collège-lycée.
-Premier Amour officiel: L'autre! Dix ans de montagnes russes, un coeur un miette, des regrets à la pelle...
-Premier Baiser: C'était avec un garçon (un parisien) rencontré en vacances, je sais plus trop quand au début de l'adolescence...

NEUF DERNIERS:
-Dernière Boisson alcoolisée: Du champagne pour mon anniversaire qui se fête avec le nouvel an.
-Dernier Trajet en voiture: Pour aller voir comment avance l'hotel de glace de l'autre coté du lac (et prendre quelques photos, cela va de soi).
-Dernière Conversation téléphonique: Avec la belle famille de l'autre coté de l'océan.
-Dernier CD écouté: "Je joue de la guitare" la dernière compil de Leloup que Clo a offert à Juan pour Noël...
-Dernier Bain de bulles: La semaine dernière dans les tourbillons de Vivi avec bébé enchanté.
-Dernières Larmes: La semaine dernière! Entre la fatigue, les hormones, allaiter, être cassée, cela coule bien trop vite à mon goût.
-Dernier Baiser: Celui de Juan par dessus bébé qui gigote...
-Derniers Jurons: Hum, j'sais plus trop, y doit pas avoir trop longtemps! Mêm s'il me semble que j'en dis pas gros ces temps-ci, bien que...
-Dernière Poursuite automobile: Dans mes rêves...

HUIT “AS-TU DÉJÀ”:
-As-tu déjà donné un rendez-vous [galant] à un de tes meilleurs amis?: Heu, non...
-As-tu déjà été arrêté?: Non
-As-tu déjà passé à la télé?: Oui
-As-tu déjà embrassé quelqu’un et regretté ensuite?: Oui, j'imagine lorsque j'étais ado...
-As-tu déjà fait un rêve érotique à propos de quelqu’un que tu connais?: Oui
-As-tu déjà “loafé/foxé” l’école et été pris?: Oh que oui! Mais faut pas le dire maintenant que je sui grande et adulte!
-As-tu déjà été dans une bagarre?: Non je crois pas, enfin j'ai déjà giflée des filles encore lorsque j'étais ado! J'étais un ado assez révoltée, fallait pas trop me chercher...
-As-tu déjà nagé avec les dauphins?: Non, mais c'est un rêve qui me titille depuis des lustres...