Mercredi dernier, j'ai fait un petit malaise dans la piscine. Rien que je n'ai jamais vécu. Juste une vertèbre déplacée trop haute dans ma colonne, l'une de celles qui m'étrangle de l'intérieur. De celles qui incendient ma colonne.
En allant faire ma séance aquatique, je la savais déjà déplacée mais bon si je m'arrête à ça, je n'avance pas ! Je fais donc mes exercices mollo. Puis une bulle me passe dans le cerveau, je me dis que je vais chez le chiro en sortant de la piscine alors pourquoi me ménager autant ?
J'augmente le rythme de mon aquajogging et là... malaise et douleurs aiguës. Oups ! Je m'arrête pour reprendre mon souffle en coin de piscine, je dois être blanchouille car mes copains, tous âgés de plus de 70 ans, viennent me voir.
Voilà deux ans que j'essaie d'expliquer mon handicap, en voyant bien combien je brasse du vent. Voyons! Je suis trop jeune pour être en si piteux état ! Et puis, je rigole trop avec la galerie pour être si mal en point ! Habituellement, je m'arrange pour ne pas faire de malaise en public, donc à moins de croire mes mots, jamais je ne montre mes maux. Je les gère depuis trop longtemps. Je refuse que ces maux physiques définissent qui je suis...
Aujourd'hui, les mêmes qui m'ont vu bien mal reviennent me parler, un peu inquiets, contents de me revoir. Il paraît que j'anime la piscine ! Bonne nouvelle, je peux de nouveau faire rire la galerie ! Je remarque qu'ils me croient maintenant lorsque je leur explique que j'ai dû être immobilisée 3 jours avant de pouvoir repartir la machine.
J'imagine que c'est un bien pour un mal. Mais cela reste un mal que je m'applique à supporter, en faisant mon possible pour ne pas le faire peser. Je ne crois pas en les plaintes et l'apitoiement. Je crois que toute faiblesse devient une force lorsqu'on la gère. Et que gérer ses faiblesses est la seule façon d'avancer.
Une amie, avec qui je discute, m'explique que mon ton est inhabituel en ma situation. Que mon ton dément la gravité de mes mots. Okay. J'en discute avec mon ostéo. Il s'exclame : "Mais oui, elle a raison !" Et il me dit l'avoir aussi remarqué puis il ajoute que plus on apprend à me connaître, plus l'on peut discerner mes maux malgré mon ton vivant. Okay. Donc je n'ai pas le ton de mes maux !
Est-ce que les maux ont un ton ? Cette question commence à me triturer quelques neurones...
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire