dimanche, octobre 01, 2017

D'une cabane à une minimaison...

3 comments
Il y a exactement deux ans, lors d'une sortie familiale dans le cadre des journées de la culture, j'ai eu une vision!

La vision d'une cabane de vieilles fenêtres recyclées au fond de notre terrain boisé.

Cette vision fut si forte que j'ai commencé à sérieusement tanner mon homme avec cette idée folle.

Au départ perplexe, il m'écoute sans trop y accorder d'attention. Ce qui m'énerve. J'insiste. Jusqu'à le forcer à ramasser nos premières fenêtres lors de la corvée des monstres qui suit cette visite bucolique. 

Les monstres de la récupération

Deux ou trois fois par année, en notre coin de brousse, se déroulent les journées des monstres (ou des encombrants).

En ces jours là, les résidents mettent à la rue toutes les choses qui les encombrent. Un camion poubelle particulier vient alors les dévorer. En langage courant, on appelle ça, le jour des monstres.

La particularité de ces jours là est aussi le défilé de voitures et camionnettes qui font le tour du lac pour dénicher trésors antiques et métaux.

On ne voit jamais passer autant de voitures en notre rue que durant ces jours là. Les locaux en profitent aussi pour faire de la récupération gratuite.

En notre rue de brousse, ces jours là sont aussi dangereux pour l'insouciance de l'homme et l'enfant qui laissent trop souvent traîner des affaires sur la pelouse qui fait le trottoir de notre quartier.

Au fil des années, deux tondeuses, deux vélos, et une brouette d'enfant pleine de jeux de plage ont été ramassés par la ronde de ceux qui précèdent les monstres. La dernière tondeuse ainsi "volée" rendit l'homme vert d'énervement.

Sachant qu'il était en train de tondre et avait pris une pause d'une heure. Une heure durant laquelle passa des ramasseux de monstres. Qui prirent sa vieille tondeuse pour un encombrant!

Nous avons nous-même récupéré plusieurs objets au fil des années passées. Le tour du lac est composée de maisons secondaires ultra aisées. Le jour des monstres, c'est un peu comme un vide-grenier collectif.


Il y a souvent des trouvailles à dénicher comme ce rocking-chair que retape Miss Soleil pour notre minimaison.

C'est durant une période des monstres que l'on a ramassé nos premières fenêtres. Contre le gré de mon homme. Mais comme je n'ai pas de vision tous les jours, j'ai décidé de m'y accrocher. Et quand je m'accroche à un morceau, je ne le lâche point!

Un minichalet pour se garder la tête froide. 

Dans la foulée, j'ai découvert le mouvement des tinyhouses qui fait fureur aux États-Unis (et partout dans le monde). Le Québec s'y joint avec toutes sortes de nouvelles entreprises...

Je l'ai montré à mon homme qui a commencé à s'y intéresser de plus près. Étant architecte refoulé, le concept l'a attiré. Il a commencé à me prendre au sérieux.

À force de visionner, j'ai fini par réussir à le convaincre de s'y lancer. La commotion cérébrale de Miss Soleil a fini ce travail. Son équipe de l'IRDPQ nous ayant expliqué qu'avoir des projets de la sorte ferait du bien à son moral d'enfance en rade. 

Le projet de cabane de jardin a pris son envol. Puis je suis tombée gravement malade. L'homme a dû arrêter de travailler. Son thérapeute lui a expliqué qu'avoir un projet était vital pour son moral en berne...

Au fil des mois derniers, la cabane est devenue un véritable minichalet. De ces cabanes au Canada qui font rêver les européens?

Juan a transformé notre terrain en une sorte de retraite zen. De ses mains, seul, il a construit une adorable maisonnette que je refuse que l'on nomme cabane. Tant ce n'est pas lui faire honneur...

Il a remodelé la butte de notre terrain boisé. Il a construit un portique pour la puce qui rêvait d'un trapèze et d'une balançoire.

Bref, il a conçu une micromaison (trois saisons) digne de ce mouvement de plus en plus populaire. Il a non seulement concrétisé ma vision originale mais il en a dépassé mes attentes!

Une maison d'enfance (ou d'invités?)...

Cette minimaison est composée principalement de matériel recyclé. Il reste encore quelques finitions à terminer mais elle est désormais habitable. Et bien confortable...

L'on a investi en son bois de charpente. On a récupéré un maximum de fenêtres abandonnées, une porte rouge, du bois encore utilisable, du plancher de merisier (cadeau d'une amie) et même un mini évier! Donné par un voisin charmé par ce chantier.

Au fil des semaines/mois prochains, je prendrais le temps d'examiner cette maison miniature plus en détails. Mais aujourd'hui, je me contente de la présenter en commémoration de cette journée familiale où j'ai eu une fugace vision...






3 commentaires:

Valérie de Haute Savoie a dit…

Elle est très chouette, j'adore ces murs en fenêtre.

virginie a dit…

WOUHAOUH!!! Cette maison me laisse sans voix! Qu elle est chouette! Bravo!

Etolane a dit…

Valérie, ma vision est partie des murs en fenêtres. Cela donne d'excellents jeux de lumière. L'année prochaine, j'envisage de la louer, quelques jours de l'été ;) #glamping

Virginie, merci, l'homme à assuré. Ce fût notre façon de transformer le négatif en constructif...