lundi, août 29, 2016

Une rentrée pas comme les autres...

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Ce matin, mon fil d'actualité de Facebook me montre plein de bouilles d'enfance qui reprennent le chemin des classes. Mon coeur de maman sourit à la vue de tous ses petits et grands qui reprennent la routine de l'école.

Comme je suis encore en chaise roulante sur plus de vingt mètres de distance, l'homme accompagne la puce après que je l'ai coiffée et croquée en ma mémoire.

Après six mois en commotion (toujours en processus de récupération), Miss Soleil retourne à l'école pour deux heures le matin puis un petit trois heures cet après-midi si tout se passe bien.

La puce me dit en voyant ma mine dépitée: "C'est pas grave maman, Papa est là, et puis tu as des cernes grosses comme des cuillères!"

Pour mieux contrôler le stress de circonstance, on en profite pour faire une méditation familiale de dix minutes avec Petit Bamboo.

Tout est mis en place pour que cette journée se passe au mieux...

Premier matin d'école et le retour des préjugés en pleine face!

L'homme revient en mode lion après une discussion avec le prof de gym qui a commencé à semi se foutre de sa gueule en ce qui concerne la gravité de la commo de Miss Soleil. De quoi bien le fâcher en arrivant!

Il a donc sorti le lion pour lui remettre les pendules à l'heure! Encore une fois l'on a bien conscience de la masse de préjugés à traverser en ce qui concerne la commotion de la puce...

Si l'on est définitivement mieux informé et éduqué sur le sujet, ce n'est pas le cas de monsieur et madame tout le monde.

Aussi, je défie tout parent digne de ce nom de comprendre ce que l'on vit aux côtés de notre fille (en cette expérience d'enfance blessée), et de se demander comment il réagirait en notre situation.

En fait, j'aimerais beaucoup mieux discuter de cela que d'entendre des leçons de morale à la "mords moi le noeud" remplies d'ignorance et de préjugés...

Nous ne sommes pas rassurés de ce retour à l'école. Mais nous sommes beaucoup moins ignorants de nos ressources.

Prêts à se faire juger sans broncher. Mais pas prêts à dire que c'est une histoire du passé (pour arranger la gallerie) alors qu'on est encore en plein dedans au présent!


J'ai parlé une bonne heure avec le protecteur de l'élève de la commission scolaire hier.

J'ai eu droit à la même leçon que m'a donnée le policier. Attendre n'est pas bien. Si je l'avais appelé dès que m'a raccrochée au nez la maîtresse en mars, il aurait pu intervenir. Là c'est trop tard. Évidemment. "Trop bon trop con" ne dit pas le dicton?

Celui-ci a cependant admis que l'instinct de l'école était bien souvent d'étouffer ce type d'affaire. J'ai apprécié discuter avec ce monsieur d'un certain âge au téléphone. À l'écoute, sage et compréhensif.

Son plus grand conseil présentement est de garder ouvert les canaux de communication avec la maîtresse et la directrice. Ce qui est aussi vital pour nous.

Et dès que j'ai un quelconque problème, je le rappelle. Ce qui est certain, c'est que je l'appellerai au moindre trouble...

Faire front parental

Pendant que l'on attend de récupérer la puce. Les parents que nous sommes se parlent et raisonnent stress et angoisses.

Retour de l'école moyen pour la Miss à 10:30. On l'écoute, elle s'exprime et raconte ce qu'elle vit et ressent. On veille au grain. Ceci lui permet d'évacuer ses émotions du jour et d'aller se reposer avec maturité.

La nouvelle maîtresse lui a offert un cahier afin qu'elle y note ses ressentis. Ce qu'elle a fait à peine arrivée. Un autre bon point pour cette maîtresse.

Une fois nourrie et au lit pour sa sieste du jour, on respire un peu mieux. En ces siestes qui soignent et rechargent son cerveau  blessé, j'estime que tant qu'elle dort, je ne la réveille pas. Parfois elle dort 45 minutes et d'autres fois quatre heures. Elle dort une heure et veut retourner à l'école en après-midi.

Ce retour en classe s'annonce complexe. Mais nous ferons front. Unis en notre "parentitude" et nos valeurs d'éducation en ce qui concerne cet unique enfant que nous aurons...


Affronter les préjugés sans se laisser ébranler...

Recevoir comme compliment de la part de la neuropsycho de l'IRDPQ (qui s'informe de la puce sur l'heure du midi) un "Chapeau les parents"! Ça fait du bien au coeur...

Un compliment sincère et spontané, agrémenté d'un super speech sur notre adaptabilité et notre capacité de gestion de problèmes m'aide à laisser glisser tous les jugements que je perçois en notre parentalité.

Que monsieur et madame tout le monde me juge, je m'en tape. En fait, je m'en contrebalance. Mais l'avis de la neuropsycho qui suit la puce en son épreuve présente compte pour moi. Et celui-là est excellent sur notre sujet. On collectionne les A+.

En fait, on arrête pas de l'épater en tant que parents. Alors dans tes dents, monsieur et madame tout le monde!

Que chacun s'occupe de ses gamins comme je m'occupe de ma puce et fasse autre chose de sa vie que de juger stupidement ce qu'il ne comprend pas ni cherche à comprendre...


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