Retenir mon souffle pendant que l'on papote à son retour de l'école.
Elle donne de l'eau aux plantes en même temps qu'elle me parle de sa journée.
Elle enlève les feuilles mortes, fait un peu de dégâts. Elle se ramasse sans que je n'ai besoin de rien dire. Je la croque au passage sans même qu'elle ne s'en rende compte...
S'il y a le "Terrible Two", le "Fucking Four", et tout ce qui fait les difficultés d'élever et d'éduquer l'enfance, est-ce qu'il n'y aurait pas aussi le "Doux Dix" ou "Sweet Ten" que l'on oublie de mentionner?
Cette saison d'enfance où l'on récolte les fruits des graines plantées, cultivées et trimées pendant dix ans?
Depuis qu'elle a eu ses neuf ans, je vois émerger une maturité humaine qui m'accroche les idées. Une maturité qui s'éveille comme une chenille sort de son cocon. Une nouvelle autonomie se forme, elle transitionne doucement d'enfant à jeune fille et je retiens mon souffle. Fascinée.
Ce faisant, elle me remplit le coeur de ces petits bonheurs que j'accroche en ma mémoire maternelle...
1 commentaires:
J'ai hâte de le savoir en vivant cette période (je l'ai trouvé un peu long le terrible two et, avouons-le, le terrible three un peu aussi, ici il existe)... À cause de cette nécessité de garder de l'autorité tout en craignant d'étouffer la personnalité de l'enfant, de l'empêcher de sortir de son cocon plus tard justement. Je ne suis pas sure d'être claire, mais en tout cas, que c'est joliment décrit chez toi.
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