Au Québec la froidure de l’hiver est présente chaque année mais certains hivers elle devient réellement intense. La température se fait extrême au soleil. Sous un ciel bleu profond, le vent congèle l’atmosphère. Alors arrivent les grands froids. Sous le soleil givré ils étreignent le temps qui pince l’humain qui s’y pointe.
Ces derniers jours, une masse d’air arctique stagne sur nos têtes. Un froid comme on en avait pas vu depuis 2005. Tout le monde en parle. Le froid fait les manchettes, il est sur toutes les lèvres et réseaux sociaux.
Quant à moi, bien au chaud, en mon cocon d'existence, j’apprécie l’aventure de la chose. Je mets peu le nez dehors mais chaque sortie extérieure devient vite une petite expédition qui me vivifie. Faire chauffer l’auto. M’habiller en mon kit de cosmonaute polaire. Et plonger dans le froid comme on plonge dans l’eau. Histoire de faire quelques brasses...
J’aime sentir la puissance de la nature sur nos petites vies. D’autant plus lorsque je me sens en sécurité. Tant que tient l’électricité. Tout est sous contrôle. En ces temps de grands froids l’électricité est à la source de ma zénitude. Je prends ma planche polaire et surfe les jours glacés sans grande difficulté.
J'écoute les consignes d'Hydro Québec afin de faire ma petite part pour ne pas surcharger le réseau. Trop reconnaissante du confort qu'il m'apporte. En ma bulle de chaleur j’apprécie la modernité de nos vies tandis que je respecte la morsure du froid, son danger, son étreinte qui enserre la maison. Son silence figé. Impossible de ne pas en distinguer la puissance.
À cette température le froid est un compagnon qui donne toutes sortes de leçons. Il enseigne le bon sens et la solidarité. Après tout, on est tous dans le même bateau et on vogue ensemble vers de plus chauds horizons.
À -40 dans le vent, non seulement on se sent vivant mais on est vite en mode survie si on ne fait pas attention à sa peau. La sensation que procure ce contexte me fascine. Je l’inspire. Et je me souviens de cette même impression extrême que j’ai ressentie dans les Keys, en Floride.
Là-bas, à l’autre bout du spectre météorologique, tout le monde parle aussi de la température. Je me souviens du moment où j’ai réalisé que si je pouvais survivre par -30 les doigts dans le nez, je me sentais pas mal plus démunie par +40! Et s'amuser de voir les gens parler de la chaleur comme l’on parle du froid.
Subjuguée par la similarité contraire j’étais. Et par les palmiers, les fantômes de pirates et l’architecture coloniale tropicale…
Mais revenons à nos moutons givrés. Surfer la vague de froid qui nous glace pour en inspirer la beauté unique. Sa lumière exceptionnelle. Sa texture polaire. La fumée du St-Laurent qui s’évapore dans l’air du temps…
Et pendant ce temps la mère que je suis couve son enfant. Lui explique le froid. Observe son humeur insouciante pour qui la température est juste une autre aventure d’enfance. La regarde apprendre la vie.
Ces derniers jours Miss Soleil s’est pris un petit trip. Out of the Blue elle s’est mise à improviser des nouvelles de l’Agence QMI à sa sauce enfantine.
Amusée par la chose, je lui demande de me faire une nouvelle météo, sur le vif, alors qu’elle revient de l’école les joues toutes rosées. La Miss improvise et je craque…
5 commentaires:
Héhéhé, trop cute la miss!!
Le froid extrême de ces derniers jours n'est pas trop apprécié par chez nous ces temps-ci... mon corps "capote" et on se gèle les miches dans notre vieil appart de Limoilou!!!
De la neige OUI mais du frette NON!!!! :S :(
Ha oui, la plage du Postcard Inn était beaucoup plus attrayante en hiver!
J'adore !!!!
Trop mignonne!
Céline, j'avoue qu'un appart mal isolé de ce temps là cela le fait pas! Ishhhh....
Cynthia j'ai aussi pensé à tes photos en publiant celle-ci ;) En effet, c'était juste parfait, pas une seule algue en vue...
Blandine et Femme libre! Merci :)))
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