Il était temps. Car la monotonie du ciel commençait à sacrément
me peser sur le système. Un peu plus et je me sentais prête à hululer à la
lune!
Cette fin de semaine c'est la fête des mères. Généreuse, la
météo prévoit du soleil pour l'occasion.
Et en cette occasion particulière ma tête oscille
entre mon rôle de mère et ma condition de fille.
Ma condition de fille m'est douloureuse et difficile. Est-ce que mon salut se
situe dans ma condition de mère? Je sais que la douleur de l'une motive l'ambition de
l'autre. Ces sensations s'entremêlent en mon cœur de femme. Mes émotions s'y noient.
Ne pas revivre ce que l'on a déjà vécu. Apprendre du passé
pour construire un meilleur avenir.
Je ressens beaucoup de gratitude pour cette petite fille qui est
mienne. L'esprit vif, en bonne santé, elle grandit en beauté. Je sais que c'est une chance. J'en suis reconnaissante. Cette émotion est enrobée de tendresse. Et cette tendresse s'enracine dans l'amour
inconditionnel.
Tandis que je veille sur ses jours, je sens peser sur mes
épaules le poids de ma responsabilité maternelle. Un poids qui m'est tombé
dessus à partir du moment où je l'ai sentie frétiller en mon ventre.
Parfois je me demande si la sensation aurait été la même
avec un fils. Sûrement. Elle aurait été différente mais pareille. Car tous les
parents de la Terre ne sont-ils pas logés à la même enseigne?
Mais ce n'est surement pas un hasard si mon enfant unique est une fille. C'est l'une de ces leçons qu'aime donner la vie. Si je suis bonne élève, j'aurais peut-être la chance de réussir là où ma mère a échoué. Réussir à construire une relation mère-fille harmonieuse.
Mais ce n'est surement pas un hasard si mon enfant unique est une fille. C'est l'une de ces leçons qu'aime donner la vie. Si je suis bonne élève, j'aurais peut-être la chance de réussir là où ma mère a échoué. Réussir à construire une relation mère-fille harmonieuse.
Cette année, la fête
des mères fait jaillir en moi l'envie de célébrer mon enfant. Car c'est elle
qui fait de moi une mère. Avec elle, je puise quotidiennement en cet instinct maternel qui me
rend sensible à tous les enfants.
Mais c'est sa maman à elle que je suis. Grâce à elle
j'affronte les souffrances de mon passé pour essayer de les dépasser, pour ne pas lui
léguer.
Et de là je me pose la question à savoir ce que je peux lui
léguer. Vaste question. L'héritage émotionnel (et/ou spirituel) fait partie intégrante
de cette responsabilité que je ressens envers elle.
J'espère arriver à lui transmettre ces valeurs qui me
tiennent à cœur. J'espère arriver à lui léguer l'envie d'améliorer le monde.
Car n'est-ce pas ainsi que l'humanité s'améliore, de générations en générations?
Et pendant que ces pensées m'agitent les entrailles, je
regarde aller le mouvement présent des étudiants avec empathie. Cette nouvelle
génération qui ose lever la voix pour affirmer ses convictions. Cette nouvelle
génération qui fait front.
Je ne les regarde pas comme des enfants gâtés mais plutôt
comme des jeunes qui se battent pour un monde meilleur. Je les trouve beaux...
3 commentaires:
Bonjour Étolane,
C'est la musique de la tendresse que j'entendais en te lisant et je ressentais tes émotions. C'était vraiment touchant. Vous avez beaucoup de chance d'avoir été réunies pour jouer ensemble la plus belle symphonie d'une vie. Tant que ton coeur te parle tu n'as pas à avoir peur. Ne t'inquiète pas et profitez de votre chance.
Bisous tout doux,
grim
Belle réflexion.
Je partage
http://www.la-mere-est-calme.com/2012/05/les-potins-du-dimanche.html
(en ligne dimanche)
Moi aussi, ce côté solidaire me fascine et je comprends pas pourquoi nous ne l'avons pas fait avant !! Bravo pour l'esprit d'équipe !!!
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