dimanche, mai 04, 2008

Ça fait des lustres ...

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Ainsi s'achève un dimanche lugubre aux atmosphères fantomatiques. Une journée dotée d'une température à pleurer et d'une bruine vaporeuse échappée de la grisaille du ciel. Fait à noter, le lac a calé. S'il reste de la neige sur la plage, la glace semble avoir déclaré forfait. Le premier mai, des langues de glace venaient encore lécher le sable. Aujourd'hui, l'hiver recule dans nos mémoires. C'est un moment de calme avant l'invasion. D'ici début juin, en même temps que les citadins, reviendront les vrombissements des moteurs sur l'eau...

La petite est grippée, pour l'instant elle combat vaillement le virus. Les nuits sont rudes. Fatigués nous sommes. Pour l'instant nous ne semblons pas affectés. Juan n'a aucun symptôme qui sort de l'ordinaire quant à moi ceux-ci sont assez minimes pour que l'on oublie de les mentionner. Pour contrer la mélancolie du jour, aidée de M'zelle Soleil, j'ai concocté ce gâteau moelleux. La maison s'est remplie d'arômes gourmands.

La nouvelle lune aspire mes doutes pour en faire de la soupe. La nuit noire avale les étoiles. Affectée par les cycles de lune, je suis. Mais juste avant que ne s'éteigne cette autre semaine, une expression je choisis. Une expression qui m'est commune mais sur laquelle je n'avais guère réfléchi. Une expression qui fait du sens lorsque l'on s'y penche. Fait intéressant, je blogue ici depuis cinq ans...

EXPRESSION via Expressio.fr
« Ça fait des lustres ! »

SIGNIFICATION
Cela fait très longtemps.

ORIGINE
Si vous visitez un jour la Galerie des Glaces du Château de Versailles et que vous regardez au plafond pour voir comment elle est éclairée, vous vous direz obligatoirement : "Ca en fait des lustres !". Mais il ne faut pas être une lumière pour croire qu'on parle ici de ces lustres-là. Il ne s'agit pas non plus de ce lustre, également brillant, dont on parle pour une surface de métal bien polie, la robe d'un cheval ou l'aura d'une personne. Il se trouve que le lustre était aussi autrefois une unité de temps, plus ou moins précise, selon son emploi. Au XVIIe siècle, un lustre, employé au singulier, est une période de cinq ans. Cette durée vient probablement de l'antiquité romaine où un lustre désignait soit un sacrifice expiatoire qui avait lieu tous les cinq ans au moment du recensement, soit le recensement lui-même. Par contre, au pluriel, "des lustres" désigne une période de temps longue et indéterminée. Et c'est bien la signification que l'on retrouve dans notre expression.

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