Cet article intitulé "J’adore mes enfants, mais j’en peux pus…" est de ceux qui je comprends parle à beaucoup de gens mais qui encore une fois ne me parle pas. Mais pas du tout.
Partant du principe que faire des enfants n'est pas un jeu. D'après moi, à chaque enfant que tu ponds, attends toi à ce que cela complique ta vie. Si tu y avais pas réfléchi avant, oh well... c'est plus vraiment le temps de t'en plaindre...
Et pourtant tant de monde semble avoir besoin de s'en plaindre. Cela me fascine. À croire qu'il est cool de se plaindre de ses gamins de nos jours.
Si j'ai une enfant unique, c'est parce-que ma santé ne m'a pas permis d'en avoir plus. Si ma santé l'avait permis, j'aurais aimé en avoir un autre. Mais j'y aurais bien réfléchi avant. Afin de me lancer prête à l'aventure. Sachant que cela ne simplifierait pas mon quotidien. Et si l'on avait fait le pas, je suis certaine qu'on l'aurait fait en connaissance de cause.
Il ne suffit pas d'adorer ses enfants. Ça c'est facile. Il suffit de les élever, ça c'est une autre paire de manches. Et honnêtement n'est-ce pas de ça que se plaignent les parents qui se plaignent de leurs enfants?
Car élever un enfant en notre société moderne, bourré d'individualisme, c'est accepter de se sacrifier. Se sacrifier à plein de niveaux personnels. Ça fait partie de ce jeu qui n'en est pas un.
Construire une relation avec un enfant n'est pas simple, pas plus simple que toute relation, mais tellement plus profonde que la majorité des relations humaines. Enfin je crois.
Je n'ai personnellement aucune relation avec mes géniteurs. C'est avant tout leur choix, c'est le résultat d'une absence d'implication parentale ou de beaucoup de plaintes à mon sujet, suivant le géniteur en question.
Avec ce vécu, lorsque j'ai fait le choix d'être parent. C'était un choix conscient. Un choix conscient d'en assumer la responsabilité. Tout en sachant que sans entourage familial ce serait ni simple, ni facile. Si l'on dit qu'il faut un village pour élever un enfant, le village, chez nous, c'est l'homme et moi...
Et on s'en plaint pas. On s'arrange pour faire avec. S'il fallait qu'on commence à s'en plaindre, on serait pas sorti du bois. En acceptant de ne pas s'en plaindre, on choisit de regarder autrement notre parentitude.
Je ne sais pas pour lui. Mais pour moi, ma fille je ne l'adore pas, je l'aime et je l'élève. Mais j'adore ce qu'elle apporte à ma vie. J'adore comment elle l'enrichit. J'adore la force intérieure qu'elle me donne pour traverser les épreuves de la vie. J'adore la profondeur humaine qu'elle me permet de découvrir. J'adore comment elle me grandit.
Et le jour où je me plaindrais d'elle, de grâce envoyez-moi à l'asile. Car ce jour là, j'aurai perdu la tête!
2 commentaires:
beau texte et belle réflexion sur la parentitude...Elever un enfant n'est pas simple affaire, non seulement l'éduquer mais dans élever je vois aussi lui donner accès à la connaissance , la culture et l'art de vivre avec ses congénères en bonne intelligence... savoir se maitriser soi même quand la fatigue nous prend pour rester encore ouvert à la discussion, en gros rester disponible en tous temps même quand la tempête est là !..mais quel beau cadeau de voir son tout petit grandir, s'ouvrir au monde, voir son intelligence s'éveiller , écouter ses réflexions et toujours garder le dialogue...même plus tard quand l'enfant grandit devient un jeune adulte et que parfois on n'est pas d'accord..garder ce dialogue et alors c'est cet enfant à qui l'on a beaucoup appris qui à son tour nous fait découvrir de nouveaux chemins, de nouvelles idées et l'enrichissement mutuel perdure...bonne continuation et merci pour vos écrits
J'ai fait le choix de ne pas avoir d'enfant pour justement ce que tu dis dans ton billet. J'avais trop conscience de ce que ça implique au niveau éducation et responsabilités pour avoir envie de me lancer. Et comme toi, je suis effarée des parents qui se plaignent de leurs enfants toute la journée, comme s'ils n'avaient pas eu le choix de les avoir. Bref, j'aime beaucoup ton billet.
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