jeudi, octobre 10, 2013

Expression ancestrale...

1 comment


L'une de mes expressions de prédilection est certainement "C'est la croix et la bannière" (à conjuguer au temps de son choix à la sauce de son goût). En l'intimité de ma langue, cette expression évoque difficultés, complications, frustrations. Je trouve que c'est une bonne façon d'illustrer ces moments humains où l'on rame plus que l'on nage...

Je la tiens de ma grand-mère. C'est une expression qui m'a toujours fait pensé à Jésus et à sa croix à porter. Une tâche pour le moins compliquée! La bannière, par exemple, a toujours eu le don d'éluder ma compréhension. Et je n'ai jamais pensé à en rechercher le fond jusqu'à ce que Miss Soleil se mette à massacrer joyeusement l'expression.

Quand elle s'exclame avec conviction: "Maman, c'est la guerre et la bannière!". Je ne peux m'empêcher d'en sourire... et de finir par en rechercher la signification!

Ainsi je réalise que si cette expression s'inspire du christianisme, elle n'a pas du tout la même origine que celle imaginée durant mon enfance.

EXPRESSION via Expressio.fr  
« La croix et la bannière »

SIGNIFICATION:
De grandes complications ou difficultés.

ORIGINE: "Cette expression, sous une forme un peu différente, est attestée dès le XVe siècle, issue de l'italien. A cette époque, la religion était omniprésente, dans toutes les activités et à tous les niveaux de la société. La croix, représentant celle du Christ, était donc obligatoirement brandie en tête de toutes les processions, qu'il s'agisse des religieuses accompagnant des reliques diverses ou organisées pour des évènements particuliers, ou bien de celles destinées à accompagner l'arrivée d'un notable dans la ville. 

Dans ces différentes processions, on portait aussi des étendards ou des bannières diverses, que ce soit celle de la Vierge, de la paroisse, d'une confrérie, du notable en déplacement ou de celui le recevant. Mais l'organisation de ces processions n'était pas facile, paraît-il. Les formalités, les règles à suivre, le respect de l'importance des participants, qu'elle soit honorifique ou hiérarchique, transformait parfois leur préparation en de véritables casse-têtes. Ce qui explique le sens de "grandes complications". 

En 1690, Furetière indique que "il faut la croix et la bannière pour inviter quelqu'un" signifiait "il faut aller le chercher avec des formes telles qu'il ne puisse se dérober". Dans ce sens, on retrouve l'apparat, la procession organisée pour accueillir au mieux un visiteur éminent en déplacement qui, ainsi accueilli avec faste, ne pouvait décemment pas s'esquiver. Notre forme actuelle "c'est la croix et la bannière pour..." est attestée en 1822."

1 commentaires:

Unknown a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.