vendredi, septembre 09, 2016

Photo père/fille sur fond de lac traitée avec différentes applications que je teste ces temps ci dont #DeepArtEffect qui reproduit le type de traitement de #Prisma. L'application tendance de l'heure...

Oh my Oh my! Miss Soleil revient toute fébrile de ses deux heures d'école matinales.

Une carte mystérieuse en son pupitre


Oh! M.Y G.O.D. La voilà toute retournée de cette aventure. Elle a trouvé un mot dans son pupitre ce matin après son jour manqué par l'IRDPQ hier...

Elle a comparé l'écriture avec toutes les filles de la classe sans succès. Oh my god. Oh my god. Elle est abasourdie de sa vie! 

Miss Soleil a refusé d'ouvrir cette carte mystérieuse à l'école. Elle a préféré rentrer en son cocon pour mieux en traverser les émotions. Nous sommes bienheureux de sa confiance en nous.

Tadam... Ouverture de carte mystérieuse. Et... Oh my god. Oh my god! C'est signé anonyme! Miss Soleil a un admirateur secret. Car selon elle, obligé, c'est un truc de garçon.

Pour en divertir les sensations qui la bouleversent, je lui dis "Ben vu comment t'es belle, je suis pas étonnée! Excuse moi de t'avoir fait si belle!"

Elle se remet les idées en place et rigole tout en me faisant un câlin. Et j'en profite pour lui expliquer qu'elle est chanceuse de recevoir un mot si mignon en son pupitre.

Il lui souhaite joliment une bonne journée et lui demande de deviner qui elle est. Dans même faire une seule faute de français. Je dis chapeau. Et Bravo.

Les malchanceux découvrent de leur côté des mots anonymes emplis de haine et méchanceté..

 Ce raisonnement arrive à la calmer un peu même si elle reste en feu. Du coup, je garde un coup la fameuse carte sur ma table de nuit. Histoire qu'elle reprenne ses esprits...

Elle la reprend en repartant en classe où ses copines meurent de curiosité à savoir ce que contenait la mystérieuse enveloppe à son nom. Déposée subrepticement en son pupitre durant son absence...


En mon fort intérieur, cela me rassure sur le sort des petits garçons de son école. Je suis encore choquée de ce qui s'est passé en février dernier.

Vu que le dernier qui fut ouvertement en "lovecrush" avec elle fut celui qui l'a pris en un coin de cour, durang une bagarre de fort où les garçons ont decide de s'en prendre aux filles et que ce sauvage miniature la plaqua assez sauvagement contre un poteau gelé pour que le cours de sa vie déraille sérieusement!

Assez sérieusement pour que l'on reprenne nos routines hebdomadaires à l'IRAQ. Sans que jamais les parents de ce mini sauvage ne donne signe de vie. Et pendant que leur complice de maîtresse protégeait cet enfant violent au détriment de ma fille. Oui, encore bien choquée je suis...

Le pire et le meilleur de son école primaire...

Sachant que cette semaine, elle s'est retrouvée seule dans les escaliers avec ce même sauvage et que si elle n'avait pas eu le réflexe de se coller contre le mur, elle aurait dévalée les escaliers aussi vite qu'il les déboulé. Ce qui aurait été le top du top!

Rentrée frisonnante de cette expérience à la maison avec son rapport d'enfance déstabilisée! De quoi nous troubler et le mentionner à l'école.

Aussi que cette deuxième semaine d'école (à temps partiel) se finisse avec un admirateur anonyme est pas mal plus sympa que de finir la semaine en "commo"!

Comme je suis en contact régulier, soit par courriel ou par téléphone, avec la directrice. Je discute avec elle de ces deux nouvelles. L'on sourit ensemble pour l'admirateur secret et l'on discute fermement du cas du sauvage. En arrivant à ne point se disputer. Ce qui est vraiment cool...

Celui-ci sera donc mis sous plus haute surveillance qu'il ne l'est déjà. Il sera averti par la directrice, une autre fois, qu'il est interdit de courir dans les escaliers. L'année sera longue...

Les parents que nous sommes restons ultra vigilant alors que la puce poursuit son processus de récupération de commotion cérébrale.

Retourner à l'école et en affronter le malaise


Cinquième rencontre de parents/maitresse en cette cinquième année de primaire qui débute. Une rentrée pas comme les autres. #vivreencommo

En ce qui nous concerne, ce n'est pas la première rencontre l'année! On croise la directrice, qui prend l'ascenseur de service avec nous, épatée de me voir remarcher si vite.

Il faut dire que la derniere fois que l'on s' est vues, il y a dix jours, j'étais en fauteuil roulant.

On peut ainsi copiner sans avoir à se disputer. Ce qui est plus agréable que notre dernière rencontre qui fut relativement houleuse...

Dans la classe, nonobstant mes maux physiques de l'heure, je ressens un malaise profond. Pourtant la maîtresse semble idéale.

Elle parle même de la condition de Miss Soleil en sa présentation. Ce qui est bon signe en ce qui concerne sa compréhension de l'invisible condition de santé de l'enfance que je lui confie. Avec une certaine réticence silencieuse.


Madame Lyna est humaine et semble avoir les mêmes valeurs éducatives que moi. Ce qui me rassure.

Elle adore la puce qu'elle trouve extraordinaire. Ce qui m'aide à m'ouvrir. Elle a conscience qu'elle n'est pas revenue à 100% de sa forme et en tient compte. Je n'ai absolument rien à dire de déplaisant sur son sujet à date.

Mais je garde, alors que j'écoute l'habituelle presentation aux parents, je réalise combien j'ai la maudite maîtresse de l'année dernière en travers de la gorge.

Elle aussi n'a eu aucun blâme pour son comportement indigne qui a, médicalement, aggravé le cas de la puce. Sans elle, on en serait peut-être déjà sorti au lieu de continuer à ramer en eaux troubles et tourmentées!

Malgré l'absence prolongée de Miss Soleil (arrêtée en février), ses difficultés des derniers mois et sa rentrée à temps partiel,

Miss Soleil commence l'année en tête de classe. Comme à ses habitudes. Ce qui semble fasciner sa maitresse.

C'est que je chôme pas quand j'élève! Je ne travaille pas pour des sous mais pour la prospérité de son futur...

Cette année, on apprend que la maîtresse ne donne pas de devoirs. C'est dans l'air du temps et, en sa condition présente, c'est bien. Cela lui donnera enfin ce temps qu'elle cherche pour nourrir son blogue. Comme elle se plaint souvent de manquer de temps pour le faire...

En ma "mamamitude", la vie est une école. Autant pour nous que pour elle. Pas grave si y'a plus de devoirs tant qu'il reste l'école de la vie pour se cultiver l'esprit!

Ceci dit, mon malaise persiste et je réalise à quel point j'ai perdu confiance dans ce système scolaire. Et combien je suis prête à me rebattre pour ma fille si nécessaire. Même en fauteuil roulant ou à moitié morte.

De son côté, Miss Soleil semble apprécier sa maitresse autant que celle-ci semble l'apprécier. Elle est si heureuse de retourner en classe que je m'en nourris pour maîtriser ma méfiance et mes angoisses.

Ce #LGG5 sur lequel je teste ces applications photos 
stimule mes idées créatives...

Respecter la tolérance de son corps


Ces derniers jours, mon genou en réparation me rappelle à l'ordre. Manifestement ce n'est pas parce-que je peux remarcher que je dois tant remarcher. Okay, i get it knee.

Si j'ai été ultra raisonnable les deux premières semaines en postopératoire.  Je l'ai moins été la semaine qui a suivi. J'ai régulièrement dépassété le seuil de tolérance de la douleur. Mais comme je sais gérer la douleur de façon effective, ce n'est plus elle qui m'arrête.

Alors lorsque mon genou régonfle et se déforme. Ma raison me fait une petite leçon intérieure. C'est bien beau de pousser la machine mais ça ne fait pas avancer le schimlblick!

La douleur remonte aussi haut que la première semaine et je me rends à l'évidence de la raison. J'accepte de moins marcher pour guérir plus vite et ne pas entraver le processus de guérison.



Passent les jours...

jeudi, septembre 08, 2016


En mon enfance jurassienne, le MacDo n'est arrivé en mon réel qu'un ou deux ans avant mon immigration québécoise. À la même époque où j'ai bu un Coca pour la première fois, vers 12/13 ans...

Puis à 14 ans, j'ai déserté ma patrie natale pour Montréal. J'y ai non seulement expérimenté le McDo, la malbouffe et les burgers mais le Coca est devenu du Coke Diet. Et j'en ai bu des litres en ma vingtaine. Sans remord ni regret. Sans même prendre de poids!

Des années plus tard, alors que j'aimais le Québec comme le bienveillant parent adoptif qu'il s'est révélé en ma vie, je suis devenue maman. Prête à rélever le défi de la "parentitude".

Nous sommes ce que nous mangeons dit la sagesse populaire...


Avec un mari diabétique de type 1 depuis ses 15 ans, nous en connaissons un bon rayon sur la diététique en notre maison. On en pratique pas mal autant qu'on en connait. Même si imparfaitement puisque humains!

Ceci dit, on est pas mal bons sur le sujet. Et notre fille nous le démontre régulièrement. En fait, c'est en la regardant grandir que l'on s'est rendus compte de nos bonnes habitudes alimentaires. Ou alors notre fille est une extraterrestre...

Ainsi les enfants reflètent cet environnement dans lequel on les élèvent?


À 10 ans, bien tassé, Miss Soleil mange de tout. C'est une fan de soupe. Gastronome à ses heures, ses pêchés mignons sont les sushis de chez Nagano et les guimauves au chocolat de chez Anna Pierrot.

En ce qui me concerne, je ne résiste point aux chouquettes de la Mère Michelle. Surtout après une bonne torture de physio!

Y'a rien comme croquer en un nuage d'air sucré et moelleux après s'être bien fait écarteler les os crâniens. Difficile d'y résister!


Mais revenons à notre "moutonne". J'ai, en ma maison, un enfant conscient de la nutrition. D'ailleurs en ses futuristes ambitions, entre éducatrice et styliste, il y a nutritionniste!

Bref, si on peut lui faire manger autant de légumes et de fruits que l'on veut, il est très difficile de lui faire manger des bonbons ou des pâtisseries!

C'est aussi compliqué qu'elle est difficile sur le sujet. Elle a ses desserts de predilection et s'en contente amplement. Ultra raisonnable, jamais elle n'abuse de sucreries. Alors, on ne se bat pas avec elle. On se contente de suivre son flow, avec le sourire, pour celui là!

En ce flow d'enfance saine et consciente, il y a la hantise du McDo. C'est une punition en son opinion. Elle possède toutes sortes de discours sur le sujet...


Après avoir passé la matinée à l'IRDPQ (pour son suivi de commo) puis être allés chez le physio (pour mon entretien de visage endommagé), je la force à me suivre au McDo!

Elle manque de s'étouffer toute seule alors qu'elle grogne de mécontentement.

Noooon, maman! Pas le McDo!

Mais je suis si maganée en cette grise journée qu'elle ne peut le refuser. Elle a pitié de sa mère. À la base, je veux juste un smoothie. Malgré sa réticence,  je la traîne en mon sillon. Selon elle, le McDo, c'est juste nécessaire pour se nourrir en road trip.

Je tombe sur la nouvelle borne numérique qui permet de créer son propre burger. Selon son goût personnel, je ne résiste pas à en tester le truc. En bonne geekette américaine/hybride franco que je suis, je me lance à l'aventure du futur.

À l'horreur de ma fille qui manque de faire une crise cardiaque lorsque je choisis du fromage bleu et de l'aïoli. Quand on arrive au choix du combo, enfin elle se déride un peu.

On fait alors un deal. Son père et moi partageons le burger original et elle prend la salade. Elle accepte ma proposition et me laisse vivre mon demi burger...

Devant sa salade, alors qu'elle y melange sa sauce balsamique, elle affirme avec conviction que c'est vraiment la seule chose de bon au McDo et je ne résiste pas à la croquer sur le vif.

Qui a dit les enfants ne comprenaient rien à la vie? Depuis qu'elle a atterri en mon ventre, je nourris ses neurones. D'abord avec du saumon et de la saine alimentation puis en ne jamais sous-estimant son intelligence propre. Je respecte toute intelligence, qu'importe le sexe, la race ou la jeunesse du corps.

Et maintenant qu'elle a atteint les deux chiffres, Miss Soleil n'en finit toujours pas de me fasciner et de me stimuler les neurones...

 


Vive les salades du McDo!

mardi, septembre 06, 2016


J'ai résisté durant des lunes et des lunes à la page de blogue sur Facebook. À la vitrine de blogueuse...

Alors que tout le monde en créait une pour ci ou pour ça, je boudais entre deux arbres. Je méditais en coin de lac.

Avec deux comptes Facebook (un bureau et un salon), un Twitter, un Instagram, quelques comptes YouTube, un Pinterest, un Dailymotion, un Flickr, un Google Plus, un blogue de douleur chronique puis un groupe Facebook, je trouvais que cela suffisait. Combien de facettes numériques peut avoir une personne humaine?

Pas de magie en ses zones de confort!

Mais tout ça, c'est bien confortable. Comme l'on sait maintenant tous que sortir de sa zone de confort est vital à sa santé mentale, résister, c'est se tirer dans le pied. Ou plutôt dans le mental...

Par les temps qui courent, je me force à régulièrement sortir de mes zones de confort. Par souci d'ouverture d'esprit et d'aventures intérieures.

Comme l'on doit régulièrement sortir de ses zones de confort pour élargir les horizons humains ou numériques, voilà l'occasion parfaite de bien faire. Alors, je le fais!


Vu que ce concept me rend subtilement inconfortable, il me faut le faire. Que j'en ai envie ou non. La façon "facile" de sortir de ses zones de confort étant de faire ces choses qui nous rendent inconfortables. Tant qu'elles ont un sens...

Ainsi, j'explore cette nouvelle allée numérique, plus perplexe que convaincue. Mais qui vivra verra. Right?

Ou comme dit le dicton: Qui m'aime me suive là-bas...

Un j'aime égal-t-il à un signe de soutien moral? Vu mes cinq/deux dernières années rythmées d'ennuis de santé en tout genre, tout soutien est sincèrement apprécié.

Ou peut-être avez-vous simplement le goût de lire ces mots que je cultive par ici? En ce cas, n'hésitez pas à vous abonner à cette nouvelle page Etolanienne... 

D'évolution en mutation bloguesque

En cette renaissance de blogue antique qui se profile en mon horizon, en plus de décider d'ecrire parfois en anglais, Etolane y gagne sa vitrine "facebookienne".

Écrire en anglais. Quand ça me tente. Comme ça me tente. Écrire en français, comme ça me chante, selon mes goûts et mes humeurs. Sans aucune spécialisation puisque je ne supporte aucun cadre, aucune catégorie, aucune étiquette humaine...

J'ai ouvert ce blogue en avril 2003 et depuis ce temps, je reste fidèle à sa liberté d'être. Ainsi je l'aime. À sa base réside le besoin d'une discipline d'écriture. Puis est arrivée l'envie de partager, d'échanger, et de rencontrer.

À l'époque, personne ne pensait à son identité numérique et tout le monde avait un pseudo! Mon pseudo a d'ailleurs toute une histoire (anecdotique) que j'ai déjà conté des douzaine de fois.

En 2003, la réputation virtuelle était un concept de science-fiction.  Lorsque j'ai ouvert mon blogue, les caméras numériques arrivaient à peine dans le décor. YouTube, les téléphones intelligents et les tablettes n'existaient que dans Star-Trek.

En une déferlante vague technologique, les fameux réseaux sociaux ont débarqué et ont troublé, transformé puis commercialisé la blogosphère.


Depuis 2003, je regarde évoluer cette blogosphère infernale et je me dis que Buddha avait bien raison en faisant: "Dans la vie, la seule constante est le changement".

Depuis 2003, j'utilise ma vie comme laboratoire d'écriture. Je suis mon propre cobaye en coin de lac. Avec le temps, la mamamitude m'a emporté l'inspiration, puis les ennuis de santé me l'ont absorbée. Je travaille maintenant à retrouver un nouvel équilibre individuel.

Qui eu cru en 2003 que j'écrirai en 2016 (et illustrerai) un billet de blogue grâce à ce petit gadget qu'est le #LGG5 que j'utilise en ce moment. Ceci est un billet mobile!

Si je blogue encore dans dix ans, je me demande bien sur quel outil/patente, je transfèrerai mes pensées et réflexions pour en faire ici des phrases et des idées à partager...


À visage découvert...

lundi, septembre 05, 2016


En ce lundi de fête du travail ensoleillé, il y a foule sur le sable! L'été s'attarde. Personne ne s'en plaint. Cette fin de semaine marque nos dix ans d'union à la chapelle du village. Six ans après une union civile à la mairie de Besançon. Il y a dix ans, enceinte jusqu'aux yeux, l'on s'est mariés, une deuxième fois, devant Dieu...

Aujourd'hui, le soleil grille les peaux. La plage du village se prend pour la Côte d'Azur où s'empilent les corps huilés et les parasols colorés. Le bruit des vagues sur le sable me rappelle tous les bateaux qui bousculent la nature de l'eau. Je monte le camp en mon coin de sable isolé.

D'un côté, les plus urbains s'éclatent sous le ciel bleu. Et, de l'autre côté, tout au bout de la plage, quelques locaux sauvages trouvent la paix en ce coin de sable peu peuplé (car non surveillé par les sauveteurs). Ce qui fait notre petit bonheur tranquille...


Fête du travail sur le sable et 10/16 ans de mariage...

 Je suis bilingue depuis plus de la moitié de cette vie en mon corps.

J'ai un diplôme (bacc) universitaire de traduction. Mais ceci est un détail...

Je parle en anglais. J'écoute des films et des séries en anglais. Je lis en anglais. J'ai des amis avec qui je relationne en anglais. Je pense en anglais...

Mais jamais je n'écris en anglais. Jamais je ne me donne ce droit. Par pudeur ou par peur de trahir ma langue maternelle chérie? Je ne sais pas trop mais je crains que cela ne soit bien niaiseux. Comme toutes ces barrières que l'on façonne en nos cervelles qui s'emmêlent les émotions.

En fait, à bien y penser, ce n'est pas tout à fait vrai, puisque je communique régulièrement, en anglais, par écrit, avec différents relationnistes dans le cadre de mes piges! Hummm...

La bataille entre l'anglais et le français est un fantôme qui rôde dans le psyché québécois. Peut-être fait-il aussi partie de mon blocage inconscient?

À moins que cela ne soit la crainte d'écrire tout croche et de faire plein de fautes. De m'exprimer comme une casserole qui discute avec une vache espagnole!

Mais en ces questionnements complexes, la petite phrase qui revient le plus souvent est celle là: "Est-ce qu'écrire en anglais est trahir ma patrie? Trahir cette langue qui est mon pays? Ou est-ce juste exploiter mes potentiels?"

En cette réflexion interne que j'explore avec les premiers signes d'automne, je décide, aujourd'hui, de faire de mon blogue antique, un blogue bilingue.

Et BANG, voilà qui est fait! Comme si de rien n'était.  Cela n'a même pas fait mal. C'est juste une fenêtre qui s'ouvre...

J'ai toujours associé l'acte de bloguer avec une nouvelle forme de communication moderne, de type télépathique. Quasi magique. Virtuellement vraie.

J'ai toujours été fascinée par cette nouvelle façon de "relationner". D'esprit à esprit. En réfléchissant avant de s'exprimer. En prenant la peine de cultiver ses idées partagées. Sans les superficialités de notre monde matérialiste pour qui n'existe que le visible...

Comme a dit Buddha, il y a bien longtemps: "Dans la vie, la seule constance est le changement". En cet esprit de pensées, s'adapter le quotidien et s'assouplir l'esprit me semble la seule façon de vieillir en restant sain d'esprit.

En ces séquelles de Paralysie de Bell avec lesquels je dois apprendre à vivre viennent toutes sortes d'apprentissages et de réflexions. C'est enrichissant pour qui veut grandir. En ce processus particulier, se dessine une reconstruction de soi, en compagnie de ces séquelles invisibles...

Cette reconstruction passe aussi par retrouver un groove d'écriture. Mon groove. Pour ce faire, j'ai décidé d'utiliser mon blogue. En ce sens, c'est logique puisqu'il évolue au fil des pérégrinations de mes neurones. Année après année. Décennie après décennie?

En espérant que mon anglais écrit ne soit pas trop mauvais au yeux de ceux pour qui c'est la langue maternelle...

Mais attention, pas bilingue dans le sens traduit l'un de l'autre. Non, non, non, bilingue dans le sens que, parfois je pense en anglais, et ces fois là, ce brouillon d'écriture public sera ouvert à toutes inspirations. Qu'importe sa langue...

Je pratique déjà ce principe en mes réseaux sociaux. Particulièrement en voyage de presse en milieu anglophone. Car j'aime en profiter pour m'immerger les neurones en cette seconde langue qui est mienne.

Mais une barrière frôle encore mes idées. À l'Université, lorsque l'on devient un professionnel de la traduction, un expert de cet art de la langue peu compris et apprécié, alors l'on sait que toujours l'on traduira la langue d'arrivée en sa langue maternelle.

Ainsi se doit d'être l'éthique moral de tout traducteur digne de ce nom qui se respecte...


Bon, même durant mon bacc, j'ai plus exploré la voie du journalisme que celle de la traduction. Je dois confesser pouvoir trouver cet art un peu trop mathématique et stérile à mon goût. Enfin, tout dépend du sujet en cause. Si le sujet m'inspire, je me donne à fond. Sinon je refuse tout net.

J'aime traduire, en fait, j'adore ça. Mais j'aime traduire plus pour le plaisir de mes neurones que pour le bien-être de mon portefeuille. So i'm a picky translator...

J'aime garder mon esprit bilingue. Toujours mon coeur bat en français mais mes neurones travaillent en deux langues.

Alors, après treize ans à bloquer en français. Sur un même coup de tête que celui qui m'a fait ouvrir ce blogue en avril 2003, je décide aujourd'hui d'écrire en l'une ou l'autre de ces deux langues.

En suivant la même politique de fond qui nourrit ce petit espace virtuel, celui d'en faire un brouillon d'écriture où y discipliner ma plume en suivant le cours des humeurs de ma vie!



How she growsnunder the lake sunsets. Season after season. She becomes taller and wiser as life makes her grow up. A little more year after year. As i watch her grow in front of my eyes. I Lear about life.

There i am. Her mother. The spirit guide that shows her ways to think and see the world. Often outside of the box. As i work to let her be a free thinker in a peacefull childhood.

There we are, a lake family, living in a tiny village in some green montains. Not so far from a big city. A great place to grow up. Surrounded by nature and its seasons.

There we grow that invisible love that roots us, all together, as a home. As the microcospic family that we are, with a big lake at its epicenter...

How we grow...

dimanche, septembre 04, 2016


Avant que je sois paraplégique à 12 ans durant un an. Avant mon adolescence et début de vingtaine montréalaise (à saveur jetset glamour Westmount Outremont Plateau Laurentides). Avant mon mariage avec un jeune étudiant de vingt ans.

Bien avant mon diplôme universitaire à ULaval (en traduction) et mon vécu en journalisme et littérature. Bien avant la paralysie de Bell et ses séquelles en ma vie.

Des lunes et des lunes avant ma "mamamitude" emportée, j'ai vécu une enfance hors norme sur la plus grande ferme d'un petit village jurassien de plus de mille âmes, au coeur des années 70.

Mes parents ont divorcé lorsque j'avais neuf mois. Ils avaient respectivement 20 et 21 ans. Ils sont restés mariés 18 mois.

Père et mère, jeunes mariés...

De mes 18 mois à mes 11 ans, j'ai vécu en "pensionnat" à la ferme, chez mes grands-parents maternels. J'étais une princesse déchue en mon royaume animal.

Je grandissais là du lundi au vendredi/samedi suivant les sorties nocturnes de ma mère. C'était ma normalité enfantine. Je ne connaissais pas d'autre vie que ma routine...

Ainsi en cette réalité, ma grand-mère est devenue ma mère, mon jeune oncle est devenu mon grand frère. Ma mère est devenue une tante plus ou moins sympathique. Mon père a disparu du décor et mon grand-père alcoolique n'était pas un cadeau.

Son idée de temps de qualité avec moi était de m'emmener sur le pont du Doubs, au village, et de lancer mon chien à l'eau. Alors que je criais, pleurais et suppliais le ciel et tous les anges de donner à mon chien la force de nager jusqu'à la rive, mon cher pépère était crampé. Et certainement bourré.

Je revenais à la ferme en reniflant mes sanglots, mon chien trempé, grelottant, serré contre mon petit cœur en furie. Il se faisait engueuler par ma mère-grand et il ne me parlait plus durant quelques semaines. Ce qui me donnait une relative paix.

Pendant ce temps, Vincent, polonais de son état, était employé à vie à la ferme. Il y vivait depuis des lustres. C'était mon vrai grand-père. Le seul mâle qui me choyait et me protégeait des folies adultes.

Chaque jour de la semaine, il venait me chercher à l'école en vélo, toujours avec un carré de chocolat au lait. Mes amis, envieux du morceau de chocolat, pensaient que c'était lui mon vrai grand-père et je ne faisais rien pour les détromper. Déjà que j'étais l'unique enfant de divorcés dans toute l'école...

Vincent avait été prisonnier de combat. Il en avait la mémoire marquée au fer rouge. C'était un réfugié de la deuxième guerre. Je ne pense pas qu'il ait jamais eu ses papiers officiels. Il avait atteri là en se sauvant de l'horreur des nazis en son pays. Il avait appris le français à la ferme. Son traumatisme de guerre était profond.

Une fois par année sa famille polonaise venait le visiter et toujours il m'insérait en son annuelle photo de famille. J'étais toute fière, en mon habit du dimanche, qu'il veuille de moi en cette photo là!

À chaque année, cela me faisait du bien au coeur. Même si je ne comprenais rien à leur charabia polonais, quand ils débarquaient quelques jours à la ferme, je me sentais aimée et acceptée en leur bulle familiale...

Chaque soir, après mes devoirs en sa compagnie, autour d'un bol de chicorée au lait, dès que j'ai su lire et écrire, je lui ai fait l'école. Je lui perfectionnais son français sur un petit tableau noir dédié à cet effet (offert par ma mère-grand) en sa "chambre de bonne". #bonheurenboîte

Il est mort d'un cancer fulgurant quand j'avais 9/10 ans mais il reste ancré en mon cœur à jamais. La dernière année, il était persuadé que l'horreur de la guerre l'avait finalement rattrapé en son corps. Mais il mélangeait moins ses le/la un/une..

Ma pomme des champs entre 1974 et 1980

Lui, ma mère-grand et mon jeune oncle/grand frère, plus quelques animaux (sauvages ou semi domestiques), de part leur inconditionnel amour, ont sauvé mon coeur d'enfant et c'est grâce à eux si je suis qui je suis aujourd'hui...

#LaProtectiondeVincent
#LeRegardVigilantdeThérèse 
#LeRireAffectueuxdeGuy
#SundayGratitude

Une vie ou un roman en cours d'écriture?

samedi, septembre 03, 2016

Petit à petit, mois après mois, Miss Soleil revient à la vie. Et cela me fait un bien fou.

Son quotidien a sévèrement déraillé en février dernier durant une récréation pas comme les autres...

Bienheureuse de retourner à l'école après des mois cloîtrée à la maison (malgré les restrictions ordonnées par sa condition de santé présente). Pour cette fillette studieuse, qui aime s'instruire, ne pas pouvoir aller à l'école est une véritable punition.

Le premier mois de sa "commo" fut un cauchemar éveillé. Un combat de guerrier invisible contre un méchant coup qui venait ébranler toute notre vie.

Particulièrement après ce jour où je l'ai récupérée plus bleue que blanche (sa peau fine en était translucide), à la sortie d'une matinée d'école où sa maîtresse n'avait absolument pas tenu compte des recommandations faites par la directrice (et nous-même durant une rencontre d'une heure) précédant un essai de retour en classe.

Un essai qui nous a explosé en pleine face au bout de trois jours de confiance mal placée!

Depuis, l'on ramasse les pots cassés par cette maîtresse indigne de ce nom qui se fout royalement de son sort.

Cette ignare femme à qui j'ai fait l'erreur de confier mon enfant fragilisé. Je m'en mordrais les doigts peut-être pour le restant de ma vie.

Ce midi, ne ressemblant à aucun autre, restera à jamais gravé en ma mémoire maternelle...

Ce jour là, j'ai récupéré ma fille en un tel état que j'ai bien senti monter la panique en mon cœur. Une panique sourde et hurlante à la fois. Une frayeur intérieure comme jamais je ne l'avais ressenti auparavant. Ce fut un sentiment puissant. Celui de préserver mon enfant en danger.

Par sa négligence et son incompétence, cette maîtresse venait de sérieusement aggraver son état de santé. Une sérieuse honte à mon sens. De quoi perdre la foi en bien des gens.

Ce midi là, Miss Soleil, si bleue en sa peau translucide, m'a expliqué, avec peine et misère, que son cerveau saignait. Elle se sentait si mal qu'elle avait sincèrement peur de mourir. Elle avait la nausée, des vertiges, et la sensation de s'évanouir. Tout à la fois.

Elle ne se sentait plus elle-même. Perdue en une brume mentale secouée par de violentes migraines, elle ne savait plus qui elle était. Elle était fracassée par cette blessure invisible qui lui tordait la cervelle.

Je l'ai confortée, je l'ai rassurée, je l'ai aimée. Je suis restée calme comme du marbre malgré ce feu silencieux qui me ravageait les entrailles.

Un appel téléphonique qui me met en une belle furie intérieure

Alors que je fais de mon mieux pour que Miss Soleil essaie de s'endormir (après avoir avalé un Advil), sonne le téléphone.

C'est la directrice qui m'apprend que la maîtresse s'est plainte en affirmant que ma puce a refusé de faire une évaluation le matin. Je manque d'exploser alors que geint mon enfant bleue en son lit. À une heure de l'après-midi!

Je réalise alors que je dois défendre l'intégrité de mon enfant souffrant. Cela me fâche tant que la lionne sort de sa caverne une autre fois. Rugissante.

Je lui rappelle en passant qu'il était strictement interdit de lui mettre une feuille d'évaluation sous le nez en sa condition de santé. C'est une question de bon sens!

Alors qu'on a le culot d'insinuer que ma fille fait de la comédie à l'école avec cette commotion, celle-ci se sent mourir en son lit. Et c'est de la comédie?

Je garde mon semi-calme par la force de ma maturité acquise au cours des épreuves de ma vie et de mes volontés instinctives à les surmonter.

Évidement, cette horrible expérience est suivie d'un rapide aller à l'hôpital. Puis c'est tout droit en direction de l'IRDPQ avec, en poche, un diagnostic de syndrome post commotionnel. Bien officiel et certifié.

Ensemble, dans la même galère...


Les trois premiers mois en cette galère commune, l'on se plie en douze avec l'espoir de recoller ses morceaux d'enfance explosée.

Par solidarité, on se prive de musique trois mois durant. Le temps que ses docteurs ne lui redonne le droit d'en écouter.

De mon côté, la priorité de mes heures est son bien-être. Mettre du rose en son noir. Plus rien d'autre n'existe en mes pensées bouleversées de maman déboussolée.

En cette épopée familiale, son père fait le pacte de ne pas se raser avant qu'elle ne soit guérie. Mais le bougre n'avait alors pas envisagé combien cela pourrait être long!

Les mois passent. La neige fond. Sa barbe pousse. Elle va beaucoup mieux qu'il y a six mois mais elle n'est toujours pas guérie. L'homme apprivoise sa barbe qui s'allonge...


L'IRDPQ comme une bouée de sauvetage dans une tornade d'émotions

La première fois où je suis sortie de notre première rencontre avec l'équipe en charge de la commotion de mon enfant, j'ai recommencé à respirer. Et inspirer. Et expirer. À grosses bouffées intérieures.

Cela faisait trois semaines que je vivais en apnée et j'étais sur le bord de me noyer! À l'époque, je n'imaginais pas encore l'habitude hebdomadaire à laquelle l'on devrait s'adapter...

Ceux-ci en ont même profité pour valoriser la lionne qui avait si bien su couver et protéger son petit (envers et contre tous)...

Ce jour là, j'ai su que nous n'étions plus seuls en cette montagne à gravir pour récupérer notre enfant entière et sans séquelles permanentes.

Et je ne me suis pas trompée. Depuis mars dernier, cette équipe médicale spécialisée nous soutient énormément, de multiples façons. Nous leur en sommes profondément reconnaissants.

La neuropsychologue en charge de Miss Soleil est une perle. Elle lui enseigne différents outils qui lui permettent ensuite de mieux négocier avec les difficultés de son quotidien.

Les parents que nous sommes faisons front, unis en cette tempête qui dure depuis le 6 février dernier, pour aider notre fillette de dix ans à récupérer, à se retrouver entière, à se sentir elle-même.

Je pense que nous avons fait un peu plus de la moitié du fameux long chemin de récupération en commotion. Il en reste encore un certain bout à tirer avant qu'elle ne puisse retourner à l'école comme avant, durant des journées complètes, la semaine durant.

Je suis très fière de ma puce qui a su comprendre et apprendre de cette épreuve qui l'a écrasée en plein hiver. Je la trouve forte. J'entends ses différentes réflexions et je me dis qu'elle n'a rien perdu de son intellect. Son endurance, par exemple, est un autre roman qui s'écrit au présent.

Je crains encore qu'elle n'en garde des séquelles mais je continue d'espérer le contraire.


Que savez-vous vraiment des commotions cérébrales chez les enfants?

En moyenne, 80% des commotions cérébrales se résorbent et se traversent à l'intérieur d'un mois. C'est un fait établi.

Pour le 20% restant, c'est plus compliqué, c'est pas mal au petit bonheur la chance. Cela va de trois mois à jamais....

L'une des plus grandes erreurs et  préjugés en ce qui concerne les commotions cérébrales des enfants et que cela guérit plus vite que chez les adultes. Parce-qu'il sont petits.

On le sait bien, les enfants ça récupère vite! Oui mais non, pas en cas de commotion. C'est une grossière erreur qui montre bien l'ignorance des gens sur le sujet.

Une commotion cérébrale se révèle plus grave chez un enfant que chez un adulte de par le fait que son cerveau est encore en développement. Ce qui n'est pas fou si on y pense bien. Faut juste prendre la peine d'y penser, un peu plus que trois secondes et quart..

Ce développement de cerveau en cours rend, en fait  cette blessure invisible d'autant plus sérieuse...

Mais voyons don' une commotion c'est pas si long!

vendredi, septembre 02, 2016


Je vis entre lac et forêt. Sur la même rue de brousse depuis 16 ans maintenant.

Avec le nouveau millénaire, après 27 ans aux saveurs de bohème, j'ai voulu prendre racine. En compagnie de mon jeune mari de 20 ans. Puis nous nous sommes reproduits. Nous nous sommes enracinés...


Je vis entre lac et forêt. Je nourris mon côté urbain à Québec, qui n'est pas si loin. Juste assez loin pour l'oublier une fois rentrés chez soi. Et juste assez près pour facilement y soigner un brin de #CabinFever.

Je vis entre lac et forêt. J'adore ça. Cela m'apaise le coeur. Et les nerfs...

Avec l'été qui s'achève, les maisons secondaires, celles qui font bourdonner le village en ses rythmes estivaux, commencent déjà à s'empoussièrer.

Jusqu'à l'été prochain où reviendront s'amuser de riches citadins. Je ne m'en plains point. Les âmes urbaines retournent en leurs quartiers pressés. Elles emportent avec elles leurs bruits mécaniques. La nature reprend tous ses droits. Et le silence humain est roi.

En ces instants d'insomnie où le village est complètement endormi, j'écoute la nuit. Elle vibre de centaines de sons qui emplissent l'obscurité tranquille. Elle suit les rythmes nocturnes qui en font la norme.

Quand ronflent homme, enfant et animaux, par les fenêtres ouvertes, j'écoute vibrer la nature qui fait bruisser l'atmosphère.

La vie habite le silence de la nature qui me berce l'esprit. Celui-ci jouit alors d'un indicible plaisir invisible...

Entre nature et sommeil, passe un orgasme de brousse...

mercredi, août 31, 2016

"Haha moment" ce matin en réalisant pourquoi j'apprécie mes amis gays ou lesbiennes.

Et aussi pourquoi leur orientation sexuelle me laisse de glace et ne m'affecte pas. Ce qui se passe en leur chambre à coucher ne me regarde pas plus que ce qui se passe en ma chambre à coucher ne les regarde...

Mais ceux-ci doivent faire face à tant de préjugés, de regards noirs et de réflexions stupides pour être authentique en leur être que lorsqu'ils en restent des personnes nobles et dignes, des personnes honnêtes qui fonctionnent et s'épanouissent dans la société, je les affectionne instinctivement. C'est plus fort que moi!

En fait je les affectionne autant que me rebutent les esprits fermés et coincés dans toutes sortes de préjugés moraux à la noix.

Liberté et égalité pour tous...

lundi, août 29, 2016


Ce matin, mon fil d'actualité de Facebook me montre plein de bouilles d'enfance qui reprennent le chemin des classes. Mon coeur de maman sourit à la vue de tous ses petits et grands qui reprennent la routine de l'école.

Comme je suis encore en chaise roulante sur plus de vingt mètres de distance, l'homme accompagne la puce après que je l'ai coiffée et croquée en ma mémoire.

Après six mois en commotion (toujours en processus de récupération), Miss Soleil retourne à l'école pour deux heures le matin puis un petit trois heures cet après-midi si tout se passe bien.

La puce me dit en voyant ma mine dépitée: "C'est pas grave maman, Papa est là, et puis tu as des cernes grosses comme des cuillères!"

Pour mieux contrôler le stress de circonstance, on en profite pour faire une méditation familiale de dix minutes avec Petit Bamboo.

Tout est mis en place pour que cette journée se passe au mieux...

Premier matin d'école et le retour des préjugés en pleine face!

L'homme revient en mode lion après une discussion avec le prof de gym qui a commencé à semi se foutre de sa gueule en ce qui concerne la gravité de la commo de Miss Soleil. De quoi bien le fâcher en arrivant!

Il a donc sorti le lion pour lui remettre les pendules à l'heure! Encore une fois l'on a bien conscience de la masse de préjugés à traverser en ce qui concerne la commotion de la puce...

Si l'on est définitivement mieux informé et éduqué sur le sujet, ce n'est pas le cas de monsieur et madame tout le monde.

Aussi, je défie tout parent digne de ce nom de comprendre ce que l'on vit aux côtés de notre fille (en cette expérience d'enfance blessée), et de se demander comment il réagirait en notre situation.

En fait, j'aimerais beaucoup mieux discuter de cela que d'entendre des leçons de morale à la "mords moi le noeud" remplies d'ignorance et de préjugés...

Nous ne sommes pas rassurés de ce retour à l'école. Mais nous sommes beaucoup moins ignorants de nos ressources.

Prêts à se faire juger sans broncher. Mais pas prêts à dire que c'est une histoire du passé (pour arranger la gallerie) alors qu'on est encore en plein dedans au présent!


J'ai parlé une bonne heure avec le protecteur de l'élève de la commission scolaire hier.

J'ai eu droit à la même leçon que m'a donnée le policier. Attendre n'est pas bien. Si je l'avais appelé dès que m'a raccrochée au nez la maîtresse en mars, il aurait pu intervenir. Là c'est trop tard. Évidemment. "Trop bon trop con" ne dit pas le dicton?

Celui-ci a cependant admis que l'instinct de l'école était bien souvent d'étouffer ce type d'affaire. J'ai apprécié discuter avec ce monsieur d'un certain âge au téléphone. À l'écoute, sage et compréhensif.

Son plus grand conseil présentement est de garder ouvert les canaux de communication avec la maîtresse et la directrice. Ce qui est aussi vital pour nous.

Et dès que j'ai un quelconque problème, je le rappelle. Ce qui est certain, c'est que je l'appellerai au moindre trouble...

Faire front parental

Pendant que l'on attend de récupérer la puce. Les parents que nous sommes se parlent et raisonnent stress et angoisses.

Retour de l'école moyen pour la Miss à 10:30. On l'écoute, elle s'exprime et raconte ce qu'elle vit et ressent. On veille au grain. Ceci lui permet d'évacuer ses émotions du jour et d'aller se reposer avec maturité.

La nouvelle maîtresse lui a offert un cahier afin qu'elle y note ses ressentis. Ce qu'elle a fait à peine arrivée. Un autre bon point pour cette maîtresse.

Une fois nourrie et au lit pour sa sieste du jour, on respire un peu mieux. En ces siestes qui soignent et rechargent son cerveau  blessé, j'estime que tant qu'elle dort, je ne la réveille pas. Parfois elle dort 45 minutes et d'autres fois quatre heures. Elle dort une heure et veut retourner à l'école en après-midi.

Ce retour en classe s'annonce complexe. Mais nous ferons front. Unis en notre "parentitude" et nos valeurs d'éducation en ce qui concerne cet unique enfant que nous aurons...


Affronter les préjugés sans se laisser ébranler...

Recevoir comme compliment de la part de la neuropsycho de l'IRDPQ (qui s'informe de la puce sur l'heure du midi) un "Chapeau les parents"! Ça fait du bien au coeur...

Un compliment sincère et spontané, agrémenté d'un super speech sur notre adaptabilité et notre capacité de gestion de problèmes m'aide à laisser glisser tous les jugements que je perçois en notre parentalité.

Que monsieur et madame tout le monde me juge, je m'en tape. En fait, je m'en contrebalance. Mais l'avis de la neuropsycho qui suit la puce en son épreuve présente compte pour moi. Et celui-là est excellent sur notre sujet. On collectionne les A+.

En fait, on arrête pas de l'épater en tant que parents. Alors dans tes dents, monsieur et madame tout le monde!

Que chacun s'occupe de ses gamins comme je m'occupe de ma puce et fasse autre chose de sa vie que de juger stupidement ce qu'il ne comprend pas ni cherche à comprendre...


Une rentrée pas comme les autres...

samedi, août 27, 2016

Photo croquée par Vanou

Tellement heureuse que finisse cette autre semaine en fauteuil.

À noter que je suis rendue pas mal bonne, sur terrain plat et lisse. Comme les couloirs d'hôpital ou les corridors d'école. Je fais travailler biceps et triceps...

Mon genou gonfle et dégonfle selon mes excès de marche. Et y'en faut pas gros pour abuser! La douleur monte et descend selon mes abus. J'en fait le moins possible. Sauf quand vient le temps de sortir la lionne. Comme lorsque j'ai dû de nouveau la sortir pour faire respecter ma fille en cette rentrée qui approche.

En cette semaine passée, qui m'a semblée durer un mois, j'aurais fait un rapide vol au bloc opératoire. Genre Québec/New-York. La physio m'a décollée une vertèbre bloquée dans le cou. La Miss a repris le fil de sa routine hebdo avec sa neuropsycho. Et l'on se sera démené comme des bêtes pour rappeler le sérieux de notre situation à la directrice...

Back to school?

La situation surréaliste que l'on vit avec l'école depuis février dernier a fini par faire sortir le lion de l'homme. Jamais je ne l'ai vu si féroce que dans le bureau de la directrice.

Tous ceux qui le côtoient connaissent son pacifisme qui a charmé la bohème guerrière que je suis, il y a 17 ans. Hier la directrice a vu le lion...

La pauvre n'en finit plus de ramasser les pots cassés par l'incompétence de son employée l'hiver dernier. Une maîtresse qui a su briser le coeur de ma fille et me faire perdre confiance en son établissement.

Quand Miss Soleil nous rejoint avec la nouvelle maîtresse de l'année, je dois, une autre fois, faire remarquer que ma fille posséde une intelligence que je respecte. Et que je m'attends à ce que l'école respecte aussi. Je n'apprécie pas que l'on rabaisse l'intelligence des enfants sous prétexte qu'ils vivent en un jeune corps...

Deux heures chaotiques avec la directrice. Une heure à se disputer, une heure à essayer de trouver des solutions. Et pour la première fois, un peu plus de transparence de la part de la directrice.

Manifestement l'appel à la police aura fait effet même si la police ne peut rien faire car c'est trop tard (selon la policière a qui l'on a parlé durant une heure). Qui a elle aussi commencé par défendre la version de l'école et nous prendre pour des abrutis... pour finalement accepter d'entendre la version de la bouche de Miss Soleil et finir par admettre qu'en effet sa version était bien différente. Duh!

La version officielle étant que le garçon a pris notre fille en ses bras et qu'ils sont ensuite malencontreusement tombés contre la barrière!

Mais quiconque prend à coeur d'écouter le vécu de la puce en cet incident en comprend toute l'absurdité! Miss Soleil a désormais le même type de sensations, à l'échelle de ses dix ans, que toute fille violentée, et blessée, par un garçon.

Toute cette saga ne fait que me rappeler comment le monde adulte préfère se satisfaire de mensonges qui arrangent plutôt que de chercher à vivre dans la vérité...

Protéger notre fille

La directrice a assuré maintenant que tout sera fait pour que ce garçon n'approche pas la puce.

Toute la nouvelle école est avertie. Elle affirme aussi qu'elle compte le rencontrer lundi matin pour lui rappeler cette injonction. Il ne peut approcher Miss Soleil ni lui parler.

La puce en profite pour rencontrer la nouvelle maîtresse. Elle passe une grosse heure avec elle en sa nouvelle classe pendant qu'on s'engueule avec la directrice...

La nouvelle maîtresse a le regard franc. Ce que ne possédait pas la précédente. Au final, la décision revient à Miss Soleil car en notre éducation, c'est ainsi que l'on fonctionne.

Elle explique à la directrice que je lui montre la forêt mais que c'est à elle de défricher son chemin. La directrice est encore une fois impressionnée de comment elle est capable de s'exprimer...

Retourner à l'école ne comporte pas de défis intellectuels en son cas mais des défis sociaux et psychologiques.

Il y a aussi cette fatigue physique qui fait qu'elle peut tomber comme une mémé ou perdre le contrôle de ses émotions. Cette fatigue, si non contrôlée, est le début des augmentations de ses symptômes de fond de la commotion cérébrale qu'elle vit toujours. Sans même parler des maux de tête récurrents qui amplifient bruits et lumières...

Miss Soleil a décidé de retourner lundi en classe. Si elle ne se sent pas bien, elle pourra arrêter. Dans tous les cas, on s'adaptera. C'est elle la boss de sa vie. Je n'en suis que l'employé...

Ce qui est certain c'est que cette épreuve a éveillé de quoi en ses parents et qu'elle a totalement conscience de combien on se bat pour son bien...

Espérons que la semaine prochaine sera un peu plus douce que celle qui se termine ou la précédente ou encore celle d'avant et ainsi de suite jusqu'en février. Après tout, on a tous le droit de rêver...

Et toujours, dans le soir qui se couche, je rêve d'un monde meilleur où la vérité et l'intelligence sont valorisées et respectées...


Protéger l'enfance...

jeudi, août 25, 2016


Voyager me manque. Experimenter l'ailleurs, effleurer d'autres traditions, s'immerger en d'autres cultures, d'autres façons de vivre, élargir mes horizons humains en m'imprégnant la mémoire de nouveaux paysages. Me dépayser l'esprit...

En attendant le jour où je reprendrais la route ou l'avion, je gère mes ennuis de santé et ceux de ma fille.  Et je réalise qu'entre l'hôpital où l'aéroport existe un étrange parallèle...

Alors que je rassure ma compagne de galère en notre "chambre d'attente" pour le bloc opératoire, je découvre une nouvelle avenue de pensée.

Vu que c'est ma quatrième expérience de bloc en un an, en trois hôpitaux différents, je suis une routarde. Je commence à bien en comprendre le processus. En fait, pour ne plus craindre le bloc opératoire, il faut y aller à répétition. Tout est question de pratique...


Je réalise que l'hôpital c'est comme l'aéroport (ou tout du moins la chirurgie d'un jour).

On doit arriver deux à trois heures à l'avance pour s'enregistrer. Ensuite l'attente. Puis les procédures d'embarquement...


À l'aéroport on montre son passeport. À l'hôpital on montre son sang. Et hop perfusée!

Puis on attend encore en espérant qu'il n'y aura pas de retard. J'en profite pour faire connaissance avec ma voisine. On sympathise et on passe du "bon temps" ensemble. Ce qui ne laisse plus de place pour l'anxiété en cette chambre jaune où l'on attend. À jeun. Il est une heure de l'après-midi et l'on a faim!

Du coup, à chaque fois que passe une infirmière pour me demander si je suis bien à jeun. Je lui réponds que j'ai faim.


En mon cas, mon vol est à l'heure. En le cas de ma voisine, qui a une autre destination que la mienne, il y a du retard.

En salle d'embarquement, encore de l'attente. On y rencontre l'infirmier, puis l'anesthésiste et ensuite le chirurgien.

En mon cas, je suis contente de retrouver Marcellin. Mon infirmier préféré rencontré là il y a un peu plus de trois mois. On se reconnait. On se plaît. On se charme.

Ma voisine de l'heure ronfle. Elle est âgée. Autour de 70 ans. Je la sens bougonne lorsque la réveille l'anesthésiste. J'apprends qu'elle est là pour se faire enlever de quoi dans la gorge. Son docteur la réveille de nouveau. Il lui demande si elle a arrêté de fumer. Elle lui répond que non. Il lui demande combien de cigarettes elle fume par jour. Elle lui répond un paquet.

Alors que je médite à ses côtés, j'hausse un sourcil malgré moi. J'ouvre les yeux. Elle est réveillée. Je lui fais une blague. Elle rit et ses yeux pétillent. Ce qui me fait sourire.

Je retourne à ma méditation du jour. En fond de scène, une infirmière de passage se confie à l'infirmière en charge des passagers de l'heure. Elle est écoeurée. Il se passe de quoi à l'interne et sa chef l'a mis de garde durant ses congés. Ce qui n'est pas des congés si elle est de garde!

L'une est verte et l'autre conforte, désolée pour sa collègue. Elle n'en comprends pas plus que celle qui devra être de garde durant ses congés...

Mon docteur favori arrive. Il m'appelle par mon prénom et je résiste à faire de même. En salle d'embarquement règne quand même un certain protocole. J'ai confiance en lui. Je lui explique ma théorie d'aéroport, il adore. En ce voyage, il est mon capitaine...

Je lui explique qu'une fois dans l'avion on ne possède plus le contrôle. Alors on a deux choix. Ou on stresse ou on prend ça cool.

Et cette fois-ci, j'ai décidé de prendre ça cool. Alors je prends ça cool et je lui laisse le contrôle. Il adore. Celui là m'aime autant que me détestait le chef de service de l'Enfant Jésus où je me suis retrouvée l"été dernier pour ma tumeur de bras.


Vient le temps du départ. Marcellin me souhaite un bon vol. Je l'en remercie. On me roule au bloc. Me voilà dans l'avion...

Je fais remarquer à l'équipe que Saint-Francois a une superbe vue du bloc où mon genou à été opéré il y a dix jours et que c'est pas mal mieux que les salles de sous-sol. Un membre de l'équipage me niaise un coup, je le niaise "back".

Petit retard avant l'envol. Mon cathéter a sauté. Je m'en doutais mais comme je ne suis que la patiente et qu'il est impossible de faire entendre quoi que ce soit à une infirmière inconnue. Je ne me suis pas astinée. Vu que j'ai décidé de prendre ça cool...

Mais quand le liquide que l'anesthésiste pousse en ma perfusion se répand sous ma peau comme un acide brûlant, je crie un coup. Juste assez pour que l'infirmière arrête tous les préparatifs de l'envol.

Alerte, alerte, elle vient de se prendre son "wesfhtrydd" sous cutané. La veine est pétée. J'aurais pu le dire avant mais vu que personne ne m'aurait écoutée, je me suis abstenue. Me doutant bien que ça finirait par se remarquer!

L'anesthésiste arrive à la rescousse. Merde, je viens de me prendre une dose "sous cut'". Yep. Ça a fait bien mal. Mais oui, j'en ai vu d'autres.

Après examination de mes veines, l'équipe se décide pour la main. J'en profite pour leur expliquer que c'est en effet une valeur sûre. J'ai aussi essayé de l'expliquer à l'infirmière de la douane mais comme elle a rien voulu savoir, je ne me suis pas astinée. J'ai pris ça cool.

L'anesthésiste confirme mon impression. Il en a le même avis. Selon lui, s'astiner avec les infirmières c'est que du trouble. Yep. Je confirme. Tant pis pour les infirmières dans la salle! Qu'elles en prennent de la graine à cultiver en leur terreau intérieur.

Repiquée, reperfusée je n'ai même pas le temps de voir arriver mon doc préféré que déjà l'on me roule en salle de réveil. Le vol s'est bien passé. Je suis arrivée à destination...


Aéroport ou hôpital, même combat!