L'une des origines de ce blogue est la discipline d'écriture, une routine débutée à l’université. C'est vers cette origine que je me retourne. Pour le salut de mon âme.
Ne plus pouvoir écrire journellement a dévasté mon âme. Avec la destruction de mon dos, ma plume a dû se réfugier dans le sous-sol de ma vie. Elle y a survécu misérablement, pendant des années, entre les bombardements et les batailles qui se déroulaient au dessus d'elle. Elle a tenu bon et survécu.
Si l'on considère que le corps est la maison de l'âme alors l'on peut considérer que ma maison a été si bien bombardée, qu'il n'en restait plus que le sous-sol.
Après quatre années de travail acharné, j'ai reconstruis assez de mon habitation terrestre pour que mon âme puisse y ré-habiter.
Je reconstruis mon dos avec une volonté de fer et des efforts surhumains, mon âme retrouve de sa maison.
Rescapée de l'enfer, ma plume peut retrouver de sa normalité.
Traumatisée, elle retrouve sa connexion avec cet espace virtuel. Un espace ancien. Si vieux qu'il en devient antique? Comme un site historique?
Il faudra en dépoussiérer les recoins. Et retrouver l'envie d'en cultiver le jardin...
Mon individualité a été ruinée dans la destruction de sa maison corporelle. Elle a été déchiquetée en ses chambres de tortures. Elle s'est battue sur multiples fronts. L'esprit guerrier à la bataille et l'individualité étouffée sous les gravats de leur maison explosée?
Année après année, souffrir et reconstruire. Affronter la pandémie qui se fait épreuve supplémentaire, qui accentue les souffrances physiques et ralenti les constructions en cours.
Apprendre à souffrir en beauté. Apprendre à courir dans l'eau. Tandis que la plume attend que son tour revienne...
Il semblerait que son tour revienne en cet automne frisquet. La reconstruction de la maison se poursuit. La plume doit retrouver ses disciplines d'envols. Elle revient à ce blogue comme si c'était son vieux bureau, sorti des gravas, réparé. Un bureau qui trône entre quelques décombres...
En promenade nocturne dans le parc de l’artillerie à Québec où plus de 250 ans d'histoire perdure. Comme en témoigne cette antique boulangerie d'antan. Un bâtiment qui fut ensuite modifié pour y accueillir un officier britannique et sa famille. |
1 commentaires:
Quel plaisir de te lire. Ta plume est si unique et précieuse. Je me réjouis de lire tes mots à nouveau, je suis si fière de toi. Tu es un vraie guerrière. Tu es une inspiration, une bouffée d’air en ce monde de superficialité. La blogosphère n’est pas là même sans toi 🤍
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