Lorsque j'ai commencé à bloguer... |
C'était l'année de mes 30 ans et la seule chose que je voulais, c'était écrire dans la lumière. Je venais de traverser une période d'ombres. À la fin de l'été 2002, mon homme s'était cassé le cou en sautant dans le lac (sans y regarder la profondeur amoindrie par une vague de chaleur).
Une histoire qui frôle l'extraordinaire lorsque l'on sait qu'il n'en garde aucune séquelle si ce n'est de la plaque de titane en son cou! Une expérience traumatisante pour la jeune épouse que j'étais. Unie à son cœur depuis l'été 2000...
Je me souviendrais toute ma vie de ce moment, en ce petit hôpital de brousse, où j'ai vu un, puis deux, puis trois, puis quatre docteurs se faire un pow-wow devant ses radios.
L'homme assis sur une chaise à côté de moi. L'un des médecins qui s'approche de nous, sérieux comme la mort et lui a dit:
- Là, tu bouges plus, tu as le cou cassé, on te transfère d'urgence à Québec en soins intensifs.
Sentir mon coeur battre la chamade et mon cerveau exploser. Bouche bée, les neurones disjonctés, le voir être harnaché sur une civière. Immobilisé. En deux minutes, il est parti. Je reste sonnée sur ma chaise. Je regarde le docteur devant moi et j'arrive enfin à parler:
- Le cou cassé? Comment il peut avoir le cou cassé? Il a marché jusque là! Un cou cassé ça tue non? Il est pas mort! Le cou cassé? Il peut pas avoir le cou cassé!?!?
Alors que le doc essaie de m'expliquer la situation je sens ma raison s'évader et mes nerfs défaillir. Je me mets à angoisser comme une folle. Je lui explique que je serais incapable de conduire jusqu'à chez moi en cet état. Gentiment il me donne un calmant. Je rentre chez moi, ses parents en visite m'y attendent. Branle-bas de combat. On file en ville...
Je passerais les deux jours qui suivent sans dormir, assise sur une chaise, à côté de son lit. Il y est ligoté comme un saucisson pour que plus rien ne bouge. En attente de l'opération. Une opération avec deux chirurgiens qui durera plus de sept heures. La médecine moderne est magique. Elle lui aura scié un bout d'os de la hanche, pour ensuite le tailler en forme de vertèbre cervicale afin de remplacer celle qu'il s'était explosé. Une plaque de titane pour renforcer le tout et une semaine plus tard il sortait, debout, des soins intensifs. Une extraordinaire histoire qui pourrait faire un petit roman...
Inspirer le bon plutôt que le pire
Au printemps plus tard, l'homme était réparé et je me sentais encore un peu traumatisée. En un accès de fièvre, je suis tombée dans la blogosphère. Je creusais le Web et j'ai eu une petite illumination. Ai ouvert ce blogue.
Avec l'idée de fond d'expérimenter une nouvelle discipline d'écriture en me prenant comme cobaye, de lâcher prise avec ces fictions sur lesquelles je travaillais et d'explorer la Toile. En ce temps là les appareils photos n'étaient pas numériques et YouTube n’existait pas!
Ma seule ligne éditoriale était celle d'écrire dans la lumière. De regarder le meilleur de la vie. D'en inspirer les idées. De me régénérer l'esprit. Une aventure qui perdure. Près de douze ans plus tard. Un autre roman en soi! Et toujours ce même feeling de fond, celui de cultiver ici un espace plus lumineux qu'obscur...
Ces dernières années, un sérieux ennui de santé a mis bien des bâtons en cette roue. Pour en enlever quelques-uns j'ai ouvert un autre blogue, rempli d'ombres et d'obscurité. Et je ressens de nouveau ce besoin vital de retrouver une discipline d'écriture. De regarder le meilleur de la vie. De me régénérer l'esprit. Ainsi continuera de vivre ce blogue ancestral.
Même fond, nouvelle forme...
En cette foulée, une rénovation de forme est en cours de construction. Il y manque bien des détails et finitions mais rien qui ne l'empêche d'exister. Ces rénos numériques seront terminées avec la nouvelle année.
J'en profite pour récupérer ces brouillons d'idées partagées sur FB, mon autre brouillon virtuel, de quoi publier plusieurs billets dans les prochaines semaines...
On dirait donc bien que c'est reparti pour un tour!
1 commentaires:
Si c'est reparti je suis ravie!
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