dimanche, avril 20, 2014

Des chocolats de Pâques pour engraisser l'imaginaire...

3 comments

Et voilà revenu le matin de Pâques. Cette année, je me rappelle même que se cache, derrière les lapins magiques, le mythe de la résurrection...

L'hiver, toujours aussi récalcitrant à prendre le large, s’intègre à ce Pâques 2014 qui me voit escalader des bancs de neige passé minuit.

Chez nous, non seulement passent les lapins magiques mais en plus les cloches d'Europe font un petit détour pour laisser tomber des chocolats dans la neige. À noter que je prends l'entière responsabilité d'entraîner mari et amis en ma folie surnaturelle.

Cette année encore la magie opère pour Miss Soleil. Même si du haut de ses huit ans elle perçoit de plus en plus la frontière en le réel et l'irréel, elle possède encore cette magie d'enfance dans laquelle j'aime naviguer. Une magie d'enfance que je cultive avec cœur.

En voyant une boîte de chocolat sur le toit du tempo, elle chuchote qu'en effet, seule une cloche aurait pu faire ça! L'irréel et le réel se conjuguent en ce présent qui s'inscrit en sa mémoire. Je souris à l'univers.

Elle se lève la première et va regarder par la fenêtre. J'entends ses pas et je retiens mon souffle. Dort la maisonnée. Je vais la rejoindre et j'en profite pour attraper cette étincelle qui pétille en son regard alors qu'elle m'explique qu'il y a plein de chocolats dans la neige, dans les arbres, sur le toit du tempo!

Tandis que ses yeux pétillent, la maman que je suis savoure la magie de l'instant. Une maman qui croit que la frontière entre le réel et l'irréel est souvent plus fine qu'on ne le pense. Une maman qui est aussi capable de croire, en quelques imaginations fertiles, que les chocolats tombent du ciel.

Aussi c'est sans trop de scrupules que je romance la vie de ma fille en ces traditions qui tissent notre culture occidentale. Je choisis de penser que je ne lui raconte pas de mensonges, je lui offre plutôt de l'engrais pour son imagination enfantine.

Après une fondue bourguignonne conviviale entre amis. J'aime faire l'effort de me pousser les fesses en pleine nuit pour me prendre les jambes dans l'hiver et avoir certainement l'air d'une cloche, en bottes de pluie jaune fluo, pognée dans un banc de neige.

J'aime l'idée de fertiliser l'imagination de ma fillette (tout en n'oubliant pas d'y ajouter un zeste de spiritualité), persuadée qu'un jour, elle comprendra d'elle-même le principe sans m'en vouloir.

Sachant que ces moments d'irréel font partie de mes meilleurs souvenirs d'enfance, j'espère qu'elle en gardera aussi un doux souvenir une fois grande. Évidement, on s'entend que je n'ai guère hâte au jour où je devrai dévoiler le pot de roses! Ce jour là, c'est tout un pan d'enfance qui disparaîtra. Étape après étape, l'enfance laisse place au monde adulte...

Et pour tout dire Miss Soleil ne mange pas beaucoup de bonbons ou de chocolats. C'est plutôt son père qui se régale. À Pâques, ce n'est pas tant les chocolats qui comptent que l'aventure d'aller les chercher de bon matin. Et comme l'on fait la chasse avec Arthur (4 ans et plein de vocabulaire) il est facile pour la mère que je suis d'étirer la sauce magique.

Pendant ce temps, ma chère amie, maman d'Arthur roupille avec plaisir. Même si elle s'amuse de ma motivation nocturne, elle n'a pas l'enthousiasme de partager mon délire ultra matinal. C'est donc avec les papas, le chien, le chat et les enfants que j'embarque dans la romance du jour: Apprécier ce matin, pas comme les autres, où les gourmandises tombent du ciel quand ce n'est pas un lapin féerique qui en fait la livraison!

Bref, chez nous, Pâques engraisse l'imagination d'abord. Ensuite, les chocolats, c'est juste la cerise sur le gâteau...


Joyeuses Pâques à tous! :)

3 commentaires:

matindautomne a dit…

Oh (attendrissement) Joyeuses fêtes de Pâques Etolane. Alors que je savoure la magie Pascale cette année avec la petite note aigre douce qui vient me souffler qu'à 6 ans c'est surement la dernière année au coeur de la magie avalée toute ronde, tu me redonnes de l'espoir du haut des 8 ans de ta fille. Mais dis moi, avec la neige qui s'attarde, ça n'a pas posé le problème des empreintes de pas dans la neige qui auraient pu la mettre sur la piste de la vérité? J'imagine que la neige n'était pas fraîche. En ce qui concerne mes 2 pommes, c'est le passage en CP qui me fait peur, la peur que les copains du primaire leur soufflent quelques vérités à l'oreille. De mon côté c'est à 6h15 que j'ai forcé le réveil pour opérer la magie, trop peur que les animaux alentours et l'humidité n'aient raison des gourmandises.

Etolane a dit…

Ici c'est le positif de nos nuits glaciales, les animaux dorment encore et l’atmosphère conserve! ;) Pour les empreintes, je m'occupe de brouiller les pistes! :lol: Ceci dit mon homme m'a laissé une dernière année mais il tient à ce que je lui dévoile le tout l'année prochaine! ;) Aussi il y a bien des chances que cela soit la dernière année de rêve et réel insérés l'un dans l'autre...

Je crois aussi que les enfants aiment croire. Je suis sure qu'ils en parlent à l'école mais j'ai la sensation qu'elle choisit de croire encore un peu ;)

Anonyme a dit…

C'est vraiment surréel, de voir les Oeufs de Pâques dans la neige. On a plus l'habitude de les voir camouflés dans la verdure :)