Sombre mercredi
Encore une fois un mercredi qui m’envoie en urgence à l’urgence! L’infection ne semble pas vouloir se résorber. Combien de temps cette fois, nul le sait! Avec un peu de chance un traitement intraveineux à la maison sinon…
En espérant que je ne serais pas absente trop longtemps, en espérant que je ne devrais pas être séparée trop longtemps de mon bébé. En espérant des jours meilleurs, à la recherche du Père-Noël…
mercredi, novembre 30, 2005
mardi, novembre 29, 2005
Creux barométrique
La météo définit ainsi cette journée qui fait fondre le paysage enneigé. Ce matin, ma pomme elle a ressenti un creux organique qui a fait fondre son énergie en gouttes d’inertie. Au repos la mère!!! Tire-ton lait et tais-toi!
Avec la nuit venue, une once de force, quelques mots, quelques photos, quelques notes de Jack Johnson. Le redoux me donne des envies de promenades. Mon homme qui me tanne pour que je me mette au faire-part plutôt qu’au blogue. L’inspiration me manque, pauvre de moi qui ne fait pas honneur à son bébé joufflu qui commence à chantonner de drôles de sons en cadence avec père qui lui fredonne Brassens…
Coup de fil d’amis pour se rappeler à la vie. Samedi dernier Gab et Julie ont fait l’excursion en notre bulle de bois pour venir l’enchanter de chaleur humaine. Il va bien falloir que je finisse par retrouver la voie du dehors! Pas capable d’écrire grand chose tant que je n’aurais pas transcris ces mots qui se baladent dans ma tête, ces mots qui retracent la naissance et ses péripéties. Pour une fois, je sens que tant que je n’aurais pas sorti en écriture ces instants de mon système, je bloquerais de plus en plus, je le sens au plus profond de mon sang. Je sens ma discipline flotter dans des vents aussi capricieux que sensibles.
Déjà que l’on regrette un peu de ne pas avoir filmé la chose. Manquerait plus que je ne trouve pas le moyen de la filmer en phrases! Sur le coup on trouvait cela kétaine de filmer la naissance, après coup, on se sent pas mal niaiseux! Juan aurait tant aimé revoir ce moment qui le marqua profondément! Moi, je n’étais pas chaude à me faire passer ma minoune ensanglantée à la postérité après tout la curiosité l’emporte et au final, je pense que j’aurais eu les couill… de regarder! Ainsi, c’est dit et écrit, dès que je le peux, je me mets à cette tache pour pouvoir ensuite passer à autre chose…
En attendant des jours meilleurs c’est du coté de MediaTic que je défoule (lorsque j’ai 5 minutes pour me changer la cervelle de place) quelques découvertes et idées sans rapport avec Lily-Soleil (bébé sage comme une image) et ma santé précaire qui prennent ici toute la place de mes jours.
Petit coin de québécisme courant: Quétaine ou kétaine: (Moderne, dépréciatif) Adj. Se dit de vêtements, d'une mode, de mœurs, caractérisés par l'usage hétéroclite d'éléments jugés comme vieillots et de mauvais goût par la culture établie . Site du Panthéon de la kétainerie....
La météo définit ainsi cette journée qui fait fondre le paysage enneigé. Ce matin, ma pomme elle a ressenti un creux organique qui a fait fondre son énergie en gouttes d’inertie. Au repos la mère!!! Tire-ton lait et tais-toi!
Avec la nuit venue, une once de force, quelques mots, quelques photos, quelques notes de Jack Johnson. Le redoux me donne des envies de promenades. Mon homme qui me tanne pour que je me mette au faire-part plutôt qu’au blogue. L’inspiration me manque, pauvre de moi qui ne fait pas honneur à son bébé joufflu qui commence à chantonner de drôles de sons en cadence avec père qui lui fredonne Brassens…
Coup de fil d’amis pour se rappeler à la vie. Samedi dernier Gab et Julie ont fait l’excursion en notre bulle de bois pour venir l’enchanter de chaleur humaine. Il va bien falloir que je finisse par retrouver la voie du dehors! Pas capable d’écrire grand chose tant que je n’aurais pas transcris ces mots qui se baladent dans ma tête, ces mots qui retracent la naissance et ses péripéties. Pour une fois, je sens que tant que je n’aurais pas sorti en écriture ces instants de mon système, je bloquerais de plus en plus, je le sens au plus profond de mon sang. Je sens ma discipline flotter dans des vents aussi capricieux que sensibles.
Déjà que l’on regrette un peu de ne pas avoir filmé la chose. Manquerait plus que je ne trouve pas le moyen de la filmer en phrases! Sur le coup on trouvait cela kétaine de filmer la naissance, après coup, on se sent pas mal niaiseux! Juan aurait tant aimé revoir ce moment qui le marqua profondément! Moi, je n’étais pas chaude à me faire passer ma minoune ensanglantée à la postérité après tout la curiosité l’emporte et au final, je pense que j’aurais eu les couill… de regarder! Ainsi, c’est dit et écrit, dès que je le peux, je me mets à cette tache pour pouvoir ensuite passer à autre chose…
En attendant des jours meilleurs c’est du coté de MediaTic que je défoule (lorsque j’ai 5 minutes pour me changer la cervelle de place) quelques découvertes et idées sans rapport avec Lily-Soleil (bébé sage comme une image) et ma santé précaire qui prennent ici toute la place de mes jours.
Petit coin de québécisme courant: Quétaine ou kétaine: (Moderne, dépréciatif) Adj. Se dit de vêtements, d'une mode, de mœurs, caractérisés par l'usage hétéroclite d'éléments jugés comme vieillots et de mauvais goût par la culture établie . Site du Panthéon de la kétainerie....
lundi, novembre 28, 2005
Flocons de lundi
Univers de blancheur cotonneuse. Le ciel s'harmonise avec le paysage. Je regarde par ma fenêtre pour n’y voir que l’hiver qui s’installe. Il paraît qu'il a fait -18 il y a quelques jours, je n'ai rien vu, rien senti! Je ne suis pas sortie dehors depuis plus d’une semaine. À mesure que je reprends un peu de forces, une subtile envie d’aller m’y changer les idées se forme. Mais elle se fait aussitôt avaler par mes seins qui produisent cet or blanc (comme dirait l’infirmière). Ma mine de lait me garde au chaud dans le cocon de ma convalescence. Au moins je commence à dégonfler, voilà de quoi me faire retrouver le sourire!
Le temps est tout retourné, plus j'y pense, plus cela m'entourne la cervelle! Soucis pour l’avenir qui s’accrochent à mes idées révoltées. Aujourd'hui a débuté à Montréal la conférence sur les changements climatiques. Espérons que les dirigeants de nos mondes avides vont finir par prendre au sérieux les dangers de l'insouciance humaine qui entraîne la planète en des transformations qui seront sûrement bien négatives pour les générations à venir...
Comme je ne sors pas, je me défoule de mon extension numérique sur mon petit bout de bébé. J’emmagasine les images en essayant de dépasser ma phobie amérindienne. J’en garde (sur mon compte) en privé ou semi-privé, histoire de me raisonner. J’en ai déjà plusieurs centaines dans mes archives informatiques. Je ne veux pas lui voler son âme! Mais en 2005 avec la technologie actuelle et ma légère passion photographique, difficile de résister à traquer toutes ses faces qu’elle nous offre. Parfois j'atrappe un ou deux chats qui roupillent par là...
D'ici les fêtes, je devrais avoir retrouvé mes forces. Fatiguée d'être épuisée, ma patience parfois s'envole entre deux complaintes. Alors je regarde ce visage d'ange qui dort dans la sécurité de ma maisonnée et je me dis que j'ai bien de la chance! J'avale mes idées de malchances et je force ce repos nécessaire à mon corps, nécessaire pour rattraper cette santé qui a bien failli s'évaporer plus vite que je n'aurais pu l'imaginer.
Encore deux jours d’antibiotiques, j’imagine qu’après cela ira plus vite. Les crises d’urticaires, effets secondaires de la chose, arrêteront de me rendre folle. Cette semaine, je voudrais tant être apte à reprendre un peu du fil de ma vie, de mon être et de mes mots…
Univers de blancheur cotonneuse. Le ciel s'harmonise avec le paysage. Je regarde par ma fenêtre pour n’y voir que l’hiver qui s’installe. Il paraît qu'il a fait -18 il y a quelques jours, je n'ai rien vu, rien senti! Je ne suis pas sortie dehors depuis plus d’une semaine. À mesure que je reprends un peu de forces, une subtile envie d’aller m’y changer les idées se forme. Mais elle se fait aussitôt avaler par mes seins qui produisent cet or blanc (comme dirait l’infirmière). Ma mine de lait me garde au chaud dans le cocon de ma convalescence. Au moins je commence à dégonfler, voilà de quoi me faire retrouver le sourire!
Le temps est tout retourné, plus j'y pense, plus cela m'entourne la cervelle! Soucis pour l’avenir qui s’accrochent à mes idées révoltées. Aujourd'hui a débuté à Montréal la conférence sur les changements climatiques. Espérons que les dirigeants de nos mondes avides vont finir par prendre au sérieux les dangers de l'insouciance humaine qui entraîne la planète en des transformations qui seront sûrement bien négatives pour les générations à venir...
Comme je ne sors pas, je me défoule de mon extension numérique sur mon petit bout de bébé. J’emmagasine les images en essayant de dépasser ma phobie amérindienne. J’en garde (sur mon compte) en privé ou semi-privé, histoire de me raisonner. J’en ai déjà plusieurs centaines dans mes archives informatiques. Je ne veux pas lui voler son âme! Mais en 2005 avec la technologie actuelle et ma légère passion photographique, difficile de résister à traquer toutes ses faces qu’elle nous offre. Parfois j'atrappe un ou deux chats qui roupillent par là...
D'ici les fêtes, je devrais avoir retrouvé mes forces. Fatiguée d'être épuisée, ma patience parfois s'envole entre deux complaintes. Alors je regarde ce visage d'ange qui dort dans la sécurité de ma maisonnée et je me dis que j'ai bien de la chance! J'avale mes idées de malchances et je force ce repos nécessaire à mon corps, nécessaire pour rattraper cette santé qui a bien failli s'évaporer plus vite que je n'aurais pu l'imaginer.
Encore deux jours d’antibiotiques, j’imagine qu’après cela ira plus vite. Les crises d’urticaires, effets secondaires de la chose, arrêteront de me rendre folle. Cette semaine, je voudrais tant être apte à reprendre un peu du fil de ma vie, de mon être et de mes mots…
Il regarde avec tendresse son petit bout de chou qu’il tient au creux de ses bras et s’exclame :
- J’espère qu’on arrivera à en faire un être heureux!
Je lui réponds :
- Oui, moi aussi. J’espère qu’à sa petite échelle elle améliora l’humanité plutôt que de l’empirer!
Entre elle et lui, je m’abandonne les sentiments. Mon cœur s’ébat tandis que mon corps récupère de ses douleurs (frayeurs). Je me repose à la chaleur de sa peau. Ses boucles d’ébène font rejaillir son regard de jade, je m’y perds. Dans une bulle de caresses et de douceur, je me fonds…
dimanche, novembre 27, 2005
La gaieté chasse la fatigue, or de la fatigue provient le découragement.
Saint Séraphin de Sarov
La vieillesse est comparable à l'ascension d'une montagne. Plus vous montez, plus vous êtes fatigué et hors d'haleine, mais combien votre vision s'est élargie !
Ingmar Bergman
Il est une boisson dont on ne se lasse jamais : l'eau ; il est un fruit dont on ne se fatigue jamais : l'enfant.
Proverbe tamil
Saint Séraphin de Sarov
La vieillesse est comparable à l'ascension d'une montagne. Plus vous montez, plus vous êtes fatigué et hors d'haleine, mais combien votre vision s'est élargie !
Ingmar Bergman
Il est une boisson dont on ne se lasse jamais : l'eau ; il est un fruit dont on ne se fatigue jamais : l'enfant.
Proverbe tamil
vendredi, novembre 25, 2005
Mes mots pour Lui
Parce-qu’il m’aime et me désire même lorsque mon corps se transforme au pire et qu'il trouve malgré tout ces petits bouts de moi qui restent jolis. Parce-que sa beauté n'est pas qu'extérieure. Parce-qu'il est coquin et me rend coquine.
Parce-qu’il accompagne mes douleurs et gère ses impatiences pour me blesser le moins possible. Parce-qu'avec un grand sourire, il me remercie de lui donner la vie et s'extasie devant sa minuscule fille...
Parce-qu’il se coupe en quatre pour réussir carrière et famille sans broncher malgré ce diabète qui lui encombre l’existence et pique ses jours. Parce-qu’il m’a sauvé la peau et qu’il a eut si peur de me perdre même si j’avais l’impression de ne plus être.
Parce-qu'il me console même lorsqu'il n'y comprend rien. Parce-qu'il me montre qu'il est possible de s'aimer réellement en nos mondes remplis de futilités. Pour tout cela et bien d’autres raisons que j’oublie en cet instant qui me serre les émotions…
Parce-qu’il étouffe ses angoisses lorsque au neuvième mois de grossesse mon corps me fait défaut. Parce-que je le vois combattre ces démons intérieurs qui viennent lui bousculer les idées mais que cela ne l'empêche pas de rester un roc à mes cotés. Parce-qu’il me dit ensuite:
- Tu sais, j’en ai « rushé (en chi...)» les dernières semaines, je me sentais un peu perdu dans ma tête. Je me demandais si je serais à la hauteur d’être père. Je me demandais comment je me sentirais, si j’y arriverais, comment cela me changerait et puis la petite est arrivée et tout va de soi. Je me rends compte que je reste le même avec juste un petit bout en plus dans ma vie. Je suis pareil mais j'ai maintenant ce petit bout qui me donne du bonheur, je n’ai plus peur et en plus j’aime cela…
Il est plus jeune que moi (sept années nous séparent mais ce n’est juste qu’un chiffre humain qui ne veut rien dire au cœurs qui battent dans nos poitrines). À l’aube de sa vingtaine, il a tout quitté pour me rejoindre, pour m’aimer, pour réparer mon âme blessée.
Il n'est pas tous les jours parfait (après tout cela reste un homme sur la Terre) mais il me complète à merveille. Il est aussi sensible que courageux, combat ses peurs et bataille son quotidien pour se construire toujours plus fort.
Il n’a pas encore les moyens de me gâter financièrement mais il me gâte émotionnellement et dans le fond c’est ce qui compte lorsque viendra le temps qui m’emportera dans l’indicible au-delà…
Parce-qu’il m’aime et me désire même lorsque mon corps se transforme au pire et qu'il trouve malgré tout ces petits bouts de moi qui restent jolis. Parce-que sa beauté n'est pas qu'extérieure. Parce-qu'il est coquin et me rend coquine.
Parce-qu’il accompagne mes douleurs et gère ses impatiences pour me blesser le moins possible. Parce-qu'avec un grand sourire, il me remercie de lui donner la vie et s'extasie devant sa minuscule fille...
Parce-qu’il se coupe en quatre pour réussir carrière et famille sans broncher malgré ce diabète qui lui encombre l’existence et pique ses jours. Parce-qu’il m’a sauvé la peau et qu’il a eut si peur de me perdre même si j’avais l’impression de ne plus être.
Parce-qu'il me console même lorsqu'il n'y comprend rien. Parce-qu'il me montre qu'il est possible de s'aimer réellement en nos mondes remplis de futilités. Pour tout cela et bien d’autres raisons que j’oublie en cet instant qui me serre les émotions…
Parce-qu’il étouffe ses angoisses lorsque au neuvième mois de grossesse mon corps me fait défaut. Parce-que je le vois combattre ces démons intérieurs qui viennent lui bousculer les idées mais que cela ne l'empêche pas de rester un roc à mes cotés. Parce-qu’il me dit ensuite:
- Tu sais, j’en ai « rushé (en chi...)» les dernières semaines, je me sentais un peu perdu dans ma tête. Je me demandais si je serais à la hauteur d’être père. Je me demandais comment je me sentirais, si j’y arriverais, comment cela me changerait et puis la petite est arrivée et tout va de soi. Je me rends compte que je reste le même avec juste un petit bout en plus dans ma vie. Je suis pareil mais j'ai maintenant ce petit bout qui me donne du bonheur, je n’ai plus peur et en plus j’aime cela…
Il est plus jeune que moi (sept années nous séparent mais ce n’est juste qu’un chiffre humain qui ne veut rien dire au cœurs qui battent dans nos poitrines). À l’aube de sa vingtaine, il a tout quitté pour me rejoindre, pour m’aimer, pour réparer mon âme blessée.
Il n'est pas tous les jours parfait (après tout cela reste un homme sur la Terre) mais il me complète à merveille. Il est aussi sensible que courageux, combat ses peurs et bataille son quotidien pour se construire toujours plus fort.
Il n’a pas encore les moyens de me gâter financièrement mais il me gâte émotionnellement et dans le fond c’est ce qui compte lorsque viendra le temps qui m’emportera dans l’indicible au-delà…
jeudi, novembre 24, 2005
En convalescence
L’une a dit :
- Tu reviens de loin, tu ne récupéreras pas en 3 jours, tu dois te laisser le temps et te reposer énormément pour ne pas faire de rechute! Et puis l’allaitement c’est une job à temps plein! Tu as assez pour te fatiguer juste avec ça!
L’autre a dit :
- Ton corps vient de vivre de grosses épreuves, tu dois te reposer. Tu dois passer au travers des effets secondaires des antibiotiques et prendre le temps de te remettre sur pieds. Moins tu te reposes, plus cela prendra longtemps pour récupérer!
Après ces conseils de médecins, mon homme fait tout ce qui est en son pouvoir pour que je me repose le plus possible. J’obéis. Parfois malgré moi. Je m’ennuie mais je sens que mes énergies sont si basses qu’un rien me ratatine comme une vieille chaussette! Pour répondre à la question de Candy : « Qu’est-ce qui peut causer une endométrite? » En fait ce ne sont pas mes points qui d’après Juan sont très beaux. Mon intimité reste donc indemne, bien raccommodée, elle n’en gardera qu’une fine balafre qui j’imagine aura un certain charme pour le principal intéressé! Finalement même si j’ai été lacérée à un sérieux degré, c’est ce que j’aurais le mieux supportée! Le pire n'est jamais là où l'on s'y attend!
Mais le diabète gestationnel, le streptocoque B, une césarienne et la rupture des membranes durant une longue période sont les facteurs qui peuvent entraîner ce qui a failli m’emporter. En fait j’avais 3 facteurs sur 4 ( j'ai évité la césarienne!!!). Assez pour sentir les ailes de la mort me frôler de près. Je dois admettre en être encore légèrement contrariée…
Moi qui n’avais jamais eu peur de celle-ci, qui avait si souvent joué avec elle durant ma vingtaine dès je l’ai sentie m’effleurer, une chose étrange s'est démarquée du reste! La peur de ne plus revoir mon bébé de quatre jours a dépassé ma fascination antérieure. Entre deux poussées de fièvre fulgurantes, je me suis sentie m’évaporer et pour la première fois j’ai ressenti ce besoin de vivre dont l’on m’avait tant parlé, cet instinct de survie qui fait que l’on s’accroche à chaque fibre de la vie qui s’étiole. Enfin mieux vaut se tourner vers ce futur qui se dessine entre deux flocons.
Je tire presque deux litres de lait par jour et j’avoue : « Cela nicke sa mère! » On va bientôt ne plus savoir quoi en faire! Je suis handicapée du mamelon (invaginée, la nature m’a dépourvue de tétines adéquates pour cette "jobine"!) mais pas de la production! Comme dirait Miss Lou, « Ben vu ta paire, ça ne m’étonne guère! » Au moins quelque chose qui marche bien, croisons les tétons pour que cela continue ainsi! Pour que les drames ne viennent plus m’empoisonner l’existence, pour que la vie reprenne ses droits.
Coté lait, bientôt la congélation. Lily-Soleil en boit presque un litre par jour. Ma trayeuse maison électrique est plus qu’efficace! Les temps modernes nous sauvent la vie! Petite Clo a bien rigolé de me voir ainsi emmanchée! Je suis passée par-dessus l’humiliation première des premiers jours, je m’y suis faite! On se fait à tout comme le dirait quelques dictons de sages ancêtres…
J’ai l’écriture qui me démange le sang embrouillé. Aurais-je jamais la force de retracer le fil de ces évènements qui se sont enchaînés depuis le 10 novembre? Je flotte moins sur des nuages de codéine, je diminue mes doses avec mes douleurs qui se font moins vives. C'est un début...
Bébé pousse comme un champignon magique, d’ailleurs on la surnomme aussi Lily-Magique! Elle est sage comme une image, pleure peu, dort énormément, fait des risettes qui font fondre mon cœur. Sa peau d'ange, ses mimiques comiques, ses grimaces (son père qui s'exclame: « Mais elle est venue au monde avec tout un répertoire de faces!» ) ses positions rigolotes, sa pureté, ses sommeils sereins, la douceur de ses traits. Des bouffées d’amour me traversent l’être, hier un éclat de rire faillit me faire défaillir, je craque…
Ce soir, une petite tempête de neige blanchit le paysage endormi. Une petite tempête qui appelle les silences de l’hiver. Tout est blanc, calme, immaculé…
L’une a dit :
- Tu reviens de loin, tu ne récupéreras pas en 3 jours, tu dois te laisser le temps et te reposer énormément pour ne pas faire de rechute! Et puis l’allaitement c’est une job à temps plein! Tu as assez pour te fatiguer juste avec ça!
L’autre a dit :
- Ton corps vient de vivre de grosses épreuves, tu dois te reposer. Tu dois passer au travers des effets secondaires des antibiotiques et prendre le temps de te remettre sur pieds. Moins tu te reposes, plus cela prendra longtemps pour récupérer!
Après ces conseils de médecins, mon homme fait tout ce qui est en son pouvoir pour que je me repose le plus possible. J’obéis. Parfois malgré moi. Je m’ennuie mais je sens que mes énergies sont si basses qu’un rien me ratatine comme une vieille chaussette! Pour répondre à la question de Candy : « Qu’est-ce qui peut causer une endométrite? » En fait ce ne sont pas mes points qui d’après Juan sont très beaux. Mon intimité reste donc indemne, bien raccommodée, elle n’en gardera qu’une fine balafre qui j’imagine aura un certain charme pour le principal intéressé! Finalement même si j’ai été lacérée à un sérieux degré, c’est ce que j’aurais le mieux supportée! Le pire n'est jamais là où l'on s'y attend!
Mais le diabète gestationnel, le streptocoque B, une césarienne et la rupture des membranes durant une longue période sont les facteurs qui peuvent entraîner ce qui a failli m’emporter. En fait j’avais 3 facteurs sur 4 ( j'ai évité la césarienne!!!). Assez pour sentir les ailes de la mort me frôler de près. Je dois admettre en être encore légèrement contrariée…
Moi qui n’avais jamais eu peur de celle-ci, qui avait si souvent joué avec elle durant ma vingtaine dès je l’ai sentie m’effleurer, une chose étrange s'est démarquée du reste! La peur de ne plus revoir mon bébé de quatre jours a dépassé ma fascination antérieure. Entre deux poussées de fièvre fulgurantes, je me suis sentie m’évaporer et pour la première fois j’ai ressenti ce besoin de vivre dont l’on m’avait tant parlé, cet instinct de survie qui fait que l’on s’accroche à chaque fibre de la vie qui s’étiole. Enfin mieux vaut se tourner vers ce futur qui se dessine entre deux flocons.
Je tire presque deux litres de lait par jour et j’avoue : « Cela nicke sa mère! » On va bientôt ne plus savoir quoi en faire! Je suis handicapée du mamelon (invaginée, la nature m’a dépourvue de tétines adéquates pour cette "jobine"!) mais pas de la production! Comme dirait Miss Lou, « Ben vu ta paire, ça ne m’étonne guère! » Au moins quelque chose qui marche bien, croisons les tétons pour que cela continue ainsi! Pour que les drames ne viennent plus m’empoisonner l’existence, pour que la vie reprenne ses droits.
Coté lait, bientôt la congélation. Lily-Soleil en boit presque un litre par jour. Ma trayeuse maison électrique est plus qu’efficace! Les temps modernes nous sauvent la vie! Petite Clo a bien rigolé de me voir ainsi emmanchée! Je suis passée par-dessus l’humiliation première des premiers jours, je m’y suis faite! On se fait à tout comme le dirait quelques dictons de sages ancêtres…
J’ai l’écriture qui me démange le sang embrouillé. Aurais-je jamais la force de retracer le fil de ces évènements qui se sont enchaînés depuis le 10 novembre? Je flotte moins sur des nuages de codéine, je diminue mes doses avec mes douleurs qui se font moins vives. C'est un début...
Bébé pousse comme un champignon magique, d’ailleurs on la surnomme aussi Lily-Magique! Elle est sage comme une image, pleure peu, dort énormément, fait des risettes qui font fondre mon cœur. Sa peau d'ange, ses mimiques comiques, ses grimaces (son père qui s'exclame: « Mais elle est venue au monde avec tout un répertoire de faces!» ) ses positions rigolotes, sa pureté, ses sommeils sereins, la douceur de ses traits. Des bouffées d’amour me traversent l’être, hier un éclat de rire faillit me faire défaillir, je craque…
Ce soir, une petite tempête de neige blanchit le paysage endormi. Une petite tempête qui appelle les silences de l’hiver. Tout est blanc, calme, immaculé…
lundi, novembre 21, 2005
Donner la vie, attraper la mort
En attendant l’infirmière (très bonne) qui fait mon suivi à la maison, je laisse glisser ces mots tout en sachant que je vais devoir retourner au lit pour calmer ces maux qui me clouent au repos. J’ai des milliers de phrases qui me trottent dans la tête. Des phrases que je tourne à l’endroit et à l’envers de ma mémoire pour ne rien oublier avant de les inscrire entre papier et clavier. Peu de forces, juste quelques gouttes d’énergie et le silence de ma cervelle qui se trémousse inlassablement.
Je lis les commentaires que je reçois en ces eaux virtuelles avec tendresse, je suis émue par ces pensées de vous. Merci de tout coeur de penser à ma pomme affaiblie. Pour la première fois les mots me manquent pour y répondre. Dès que je reprends un peu plus de poils de la bête, c'est avec plaisir que je répondrais à tous ces petits mots qui m'inspirent. Présentement enfermée dans une étrange bulle qui ne me permet que de laisser glisser quelques idées avant de devoir me reposer le corps qui se remet péniblement de toutes les aventures de ces dernières semaines. Fin de grossesse difficile, accouchement intense et complications dangereuses. Tout un parcours pour ce petit miracle de soleil qui illumine nos coeurs effrayés.
J’ai été heureuse hier de pouvoir partager oralement mon expérience pas joyeuse avec Ebb qui me passa gentiment un coup de fil pour prendre de mes nouvelles. Elle m’apprend ensuite par mail « que 6-7 % des femmes font une endométrite (à divers degrés) et que c’est si ce n'est pas pris à temps, c'est une des causes qui demeurent de mortalité maternelle, donc ce n'est pas une partie de plaisir ! » En effet c’est le moins que l’on puisse dire !!!
Lily-Soleil a attrapé un petit rhume mais reste très gentille malgré l’inconfort que cela lui apporte. Elle aime écouter les Dobacaracol, se souvient-elle des concerts in vitro? Juan est aussi pas mal fatigué, il a des tonnes de travaux à rattraper mais fait de son mieux pour m’épauler. Vivi vient nous aider aux taches ménagères puisque je ne peux rien faire et que le bordel m’énerve! Difficile de se retenir à ne pas se bouger le bout de ses fesses...
Je me remets tranquillement de mes émotions, contente d’être sortie de l’hôpital (même si les visites des amis et de la famille ont permis à mes idées noires de se noyer au fil de leurs sourires), contente de profiter un peu de ma maison, contente de ne plus avoir de cathéter dans le bras, contente de voir tomber les flocons qui me font penser à un conte de Noël où tout est beau, où tout est doux, où tout va bien…
En attendant l’infirmière (très bonne) qui fait mon suivi à la maison, je laisse glisser ces mots tout en sachant que je vais devoir retourner au lit pour calmer ces maux qui me clouent au repos. J’ai des milliers de phrases qui me trottent dans la tête. Des phrases que je tourne à l’endroit et à l’envers de ma mémoire pour ne rien oublier avant de les inscrire entre papier et clavier. Peu de forces, juste quelques gouttes d’énergie et le silence de ma cervelle qui se trémousse inlassablement.
Je lis les commentaires que je reçois en ces eaux virtuelles avec tendresse, je suis émue par ces pensées de vous. Merci de tout coeur de penser à ma pomme affaiblie. Pour la première fois les mots me manquent pour y répondre. Dès que je reprends un peu plus de poils de la bête, c'est avec plaisir que je répondrais à tous ces petits mots qui m'inspirent. Présentement enfermée dans une étrange bulle qui ne me permet que de laisser glisser quelques idées avant de devoir me reposer le corps qui se remet péniblement de toutes les aventures de ces dernières semaines. Fin de grossesse difficile, accouchement intense et complications dangereuses. Tout un parcours pour ce petit miracle de soleil qui illumine nos coeurs effrayés.
J’ai été heureuse hier de pouvoir partager oralement mon expérience pas joyeuse avec Ebb qui me passa gentiment un coup de fil pour prendre de mes nouvelles. Elle m’apprend ensuite par mail « que 6-7 % des femmes font une endométrite (à divers degrés) et que c’est si ce n'est pas pris à temps, c'est une des causes qui demeurent de mortalité maternelle, donc ce n'est pas une partie de plaisir ! » En effet c’est le moins que l’on puisse dire !!!
Lily-Soleil a attrapé un petit rhume mais reste très gentille malgré l’inconfort que cela lui apporte. Elle aime écouter les Dobacaracol, se souvient-elle des concerts in vitro? Juan est aussi pas mal fatigué, il a des tonnes de travaux à rattraper mais fait de son mieux pour m’épauler. Vivi vient nous aider aux taches ménagères puisque je ne peux rien faire et que le bordel m’énerve! Difficile de se retenir à ne pas se bouger le bout de ses fesses...
Je me remets tranquillement de mes émotions, contente d’être sortie de l’hôpital (même si les visites des amis et de la famille ont permis à mes idées noires de se noyer au fil de leurs sourires), contente de profiter un peu de ma maison, contente de ne plus avoir de cathéter dans le bras, contente de voir tomber les flocons qui me font penser à un conte de Noël où tout est beau, où tout est doux, où tout va bien…
dimanche, novembre 20, 2005
Quelques nouvelles fraîches
Nous sommes enfin rentrés chez nous dans la soirée de samedi. Je remonte doucement la pente, d’ici une quinzaine de jours si tout continue dans cette voie, je devrais être remise sur pieds.
En fait nous étions les 3 à l’hôpital car j’ai été admise à l’îlot parental qui permet aux mères de nourrissons de ne pas être séparée de leur bébé ni de leur mari. Juan a été trés fort et a fait des pieds et des mains pour que je ne sois pas mise au rencard des turpitudes du sytéme.
Être dans une chambre avec son bébé plutôt que dans le corridor de l'urgence, c’est meilleur pour le moral, pas si facile pour celui du mari qui s'est battu comme un lion pour me sauver de toutes sortes de difficultés autant physiques qu'administratives!
Après plus de 48 heures sous perfusions intraveineuses, nourrie d’un cocktail explosif de puissants antibiotiques, gavée de doses massives de ces médicaments qui sauvent désormais les vies des mères comme moi qui font des endométrites aiguës. Quels genres d’endométrites est-ce que j’ai eu, personne n’a pris la peine de me l’expliquer! Y-a-t-il des risques de stérilité? Un point qui a tendance à m’angoisser…
En fait, tout ce que je sais vraiment est que j’ai été sous le joug d’une infection carabinée qui m’a valu des poussées de fièvres aussi sérieuses que violentes. Que j’ai failli y passer à l’urgence, aprés plus de 6 heurs d'attentes, lors de l’une de ces poussées de fièvre fulgurante et que sans Juan pour hurler à ma place, je serais vite tombée en septicémie. Il semble que je l’ai frôlé de très prés. J’ai fait peur aux résidents, aux infirmiers et surtout à Juan qui a bien cru me perdre. J’ai eu bien peur aussi lorsque j’ai réalisé entre deux frissons qui m’avalait le sang que j’étais si mal en point que je ne reverrais peut-être plus cette petite fille à qui j’avais donnée la vie seulement quelques jours plus tôt.
J’ai vu un docteur en coup de vent à 5 heures du matin trois jours après mon admission et la résidente qui a signé mon congé m’a bien expliqué que je rentrais à la maison toujours sous antibiotiques (oraux)mélangés à d'autres cachets pour contrer l'inflammation et les douleurs intenses que je n’avais le droit de rien faire d’autre sinon d’allaiter. Mon devoir est de me reposer si je ne veux pas donner la chance à un soldat de microbe égaré en mon organisme de se remonter une armée pour essayer de m’anéantir à nouveau! Elle m’a aussi expliqué que si je n’étais pas venue à l’urgence comme je l’avais fait en trois ou quatre jours supplémentaires, celle que l’on connaît ici sous le nom d’Etolane aurait certainement décédée dans le silence de son lit. Cela arrive encore en 2005 au Québec paraît-il et sans aucun doute cela doit encore arriver fréquemment dans plusieurs endroits du globe!
Je suis encore un peu choquée par toutes ces péripéties. Fatiguée jusqu’à la moelle de mon existence, soulagée d’être encore vivante pour avoir une chance de voir grandir mon bébé. J’aurais tout un roman à raconter sur tout ce qui m’est arrivée depuis jeudi dernier où j’ai accouché de cette petite fille qui rayonne au creux de notre quotidien chamboulé. Avant de partir nous avons vu le pédiatre qui craint que Lily ait attrapé un petit rhume, nous devons la surveiller de prés. Je rêve de journées paisibles sans soucis ni stress de santé.
Je vais présentement me reposer le corps même si mon cerveau est tout ébouillanté. Je vous remercie de tout mon cœur de ces pensées d’encouragement et d’amitié virtuelle qui me touchent énormément. Je vais certainement avoir besoin d’évacuer en quelques textes toutes ces expériences des derniers jours dès que j’aurais retrouvé plus de forces…
Nous sommes enfin rentrés chez nous dans la soirée de samedi. Je remonte doucement la pente, d’ici une quinzaine de jours si tout continue dans cette voie, je devrais être remise sur pieds.
En fait nous étions les 3 à l’hôpital car j’ai été admise à l’îlot parental qui permet aux mères de nourrissons de ne pas être séparée de leur bébé ni de leur mari. Juan a été trés fort et a fait des pieds et des mains pour que je ne sois pas mise au rencard des turpitudes du sytéme.
Être dans une chambre avec son bébé plutôt que dans le corridor de l'urgence, c’est meilleur pour le moral, pas si facile pour celui du mari qui s'est battu comme un lion pour me sauver de toutes sortes de difficultés autant physiques qu'administratives!
Après plus de 48 heures sous perfusions intraveineuses, nourrie d’un cocktail explosif de puissants antibiotiques, gavée de doses massives de ces médicaments qui sauvent désormais les vies des mères comme moi qui font des endométrites aiguës. Quels genres d’endométrites est-ce que j’ai eu, personne n’a pris la peine de me l’expliquer! Y-a-t-il des risques de stérilité? Un point qui a tendance à m’angoisser…
En fait, tout ce que je sais vraiment est que j’ai été sous le joug d’une infection carabinée qui m’a valu des poussées de fièvres aussi sérieuses que violentes. Que j’ai failli y passer à l’urgence, aprés plus de 6 heurs d'attentes, lors de l’une de ces poussées de fièvre fulgurante et que sans Juan pour hurler à ma place, je serais vite tombée en septicémie. Il semble que je l’ai frôlé de très prés. J’ai fait peur aux résidents, aux infirmiers et surtout à Juan qui a bien cru me perdre. J’ai eu bien peur aussi lorsque j’ai réalisé entre deux frissons qui m’avalait le sang que j’étais si mal en point que je ne reverrais peut-être plus cette petite fille à qui j’avais donnée la vie seulement quelques jours plus tôt.
J’ai vu un docteur en coup de vent à 5 heures du matin trois jours après mon admission et la résidente qui a signé mon congé m’a bien expliqué que je rentrais à la maison toujours sous antibiotiques (oraux)mélangés à d'autres cachets pour contrer l'inflammation et les douleurs intenses que je n’avais le droit de rien faire d’autre sinon d’allaiter. Mon devoir est de me reposer si je ne veux pas donner la chance à un soldat de microbe égaré en mon organisme de se remonter une armée pour essayer de m’anéantir à nouveau! Elle m’a aussi expliqué que si je n’étais pas venue à l’urgence comme je l’avais fait en trois ou quatre jours supplémentaires, celle que l’on connaît ici sous le nom d’Etolane aurait certainement décédée dans le silence de son lit. Cela arrive encore en 2005 au Québec paraît-il et sans aucun doute cela doit encore arriver fréquemment dans plusieurs endroits du globe!
Je suis encore un peu choquée par toutes ces péripéties. Fatiguée jusqu’à la moelle de mon existence, soulagée d’être encore vivante pour avoir une chance de voir grandir mon bébé. J’aurais tout un roman à raconter sur tout ce qui m’est arrivée depuis jeudi dernier où j’ai accouché de cette petite fille qui rayonne au creux de notre quotidien chamboulé. Avant de partir nous avons vu le pédiatre qui craint que Lily ait attrapé un petit rhume, nous devons la surveiller de prés. Je rêve de journées paisibles sans soucis ni stress de santé.
Je vais présentement me reposer le corps même si mon cerveau est tout ébouillanté. Je vous remercie de tout mon cœur de ces pensées d’encouragement et d’amitié virtuelle qui me touchent énormément. Je vais certainement avoir besoin d’évacuer en quelques textes toutes ces expériences des derniers jours dès que j’aurais retrouvé plus de forces…
jeudi, novembre 17, 2005
Juan aux commandes du vaisseau virtuel
Je reçois les instructions du commandant de bord qui a dû être hospitalisée d'urgence pour cause d'infection sévère. Après avoir frolé la mort à cause d'un choc septique, laissée à l'abandon par les médecins de l'urgence, étolane est de retour à la case départ dans une chambre située à quelques pas de celle qui avait vu naître notre Lily-Soleil cinq plus tôt. Heureusement le bébé gloutonne et donne du courage à sa maman pour se battre contre les aléas de la vie qui lui échappe.
Je vais de ce pas la re joindre et essayerai de vous donner d'autres nouvelles bientôt.
Merci de vos pensées virtuelles.
Je reçois les instructions du commandant de bord qui a dû être hospitalisée d'urgence pour cause d'infection sévère. Après avoir frolé la mort à cause d'un choc septique, laissée à l'abandon par les médecins de l'urgence, étolane est de retour à la case départ dans une chambre située à quelques pas de celle qui avait vu naître notre Lily-Soleil cinq plus tôt. Heureusement le bébé gloutonne et donne du courage à sa maman pour se battre contre les aléas de la vie qui lui échappe.
Je vais de ce pas la re joindre et essayerai de vous donner d'autres nouvelles bientôt.
Merci de vos pensées virtuelles.
mardi, novembre 15, 2005
Éteindre les feux du quotidien
Depuis jeudi dernier, je suis déconnectée de l’actualité qui embrase les sociétés tourmentées. Depuis jeudi dernier je m’efforce de survivre à ma propre actualité qui allume des petits foyers d’urgence entre deux feux de joies…
Ce matin l’infirmière nous a félicité pour avoir réussi à sortir la petite du bois qui la menaçait. On l’a un peu gavé, je suis devenue vache laitière sous machine industrielle! Du coup, elle a repris 200 grammes en 24 heures. Ce n’est plus une poupée molle qui s'affaisse au fil des heures qui passent! Elle reprend son tonus et sa vigueur qui la caractérisait à la naissance alors que j’ai l’impression de laisser quelques plumes sur mon chemin, mais ça c'est pas bien grave...
Ce matin l’infirmière nous a dit que maintenant je devais me concentrer à retrouver des forces, à m’occuper de ma pomme maganée, charcutée et raccommodée. Lorsque ce dernier feu sera éteint, j’ai bon espoir de trouver un rythme de croisière et de pouvoir ainsi laisser couler ces mots qui m’encombrent l’esprit. Besoin d’évacuer des centaines de sensations aussi étranges qu'étonnantes, de me souvenir, de laisser une trace dans ma mémoire de ces instants précieux en quelques phrases bien pesées.
Présentement ma cervelle est encore engourdie mais un besoin d’écriture me démange les neurones. Encore quelques efforts et je devrais retrouver cette source qui me nourrit de l’intérieur. Je n’ai pas encore assez d’énergie pour répondre aux commentaires que je lis avec attention et qui me touchent au plus profond de mes émotions, encore un peu de temps m’est nécessaire pour ce faire…
Depuis jeudi dernier, je suis déconnectée de l’actualité qui embrase les sociétés tourmentées. Depuis jeudi dernier je m’efforce de survivre à ma propre actualité qui allume des petits foyers d’urgence entre deux feux de joies…
Ce matin l’infirmière nous a félicité pour avoir réussi à sortir la petite du bois qui la menaçait. On l’a un peu gavé, je suis devenue vache laitière sous machine industrielle! Du coup, elle a repris 200 grammes en 24 heures. Ce n’est plus une poupée molle qui s'affaisse au fil des heures qui passent! Elle reprend son tonus et sa vigueur qui la caractérisait à la naissance alors que j’ai l’impression de laisser quelques plumes sur mon chemin, mais ça c'est pas bien grave...
Ce matin l’infirmière nous a dit que maintenant je devais me concentrer à retrouver des forces, à m’occuper de ma pomme maganée, charcutée et raccommodée. Lorsque ce dernier feu sera éteint, j’ai bon espoir de trouver un rythme de croisière et de pouvoir ainsi laisser couler ces mots qui m’encombrent l’esprit. Besoin d’évacuer des centaines de sensations aussi étranges qu'étonnantes, de me souvenir, de laisser une trace dans ma mémoire de ces instants précieux en quelques phrases bien pesées.
Présentement ma cervelle est encore engourdie mais un besoin d’écriture me démange les neurones. Encore quelques efforts et je devrais retrouver cette source qui me nourrit de l’intérieur. Je n’ai pas encore assez d’énergie pour répondre aux commentaires que je lis avec attention et qui me touchent au plus profond de mes émotions, encore un peu de temps m’est nécessaire pour ce faire…
lundi, novembre 14, 2005
Nouvelles du front de la vie
Après une grossesse difficile, un accouchement périlleux et un allaitement digne du parcours du combattant. Le retour à la maison se fait dans un tourbillon de joies et de soucis conjugués à un présent qui emporte tout sur son passage…
Bébé facile avec un caractère bien trempé. Papa complétement gaga. Maman ensorcellée par ce miracle d'existence qui s'est nourrit de tous ces mois de ventre. Lily-Soleil transforme le cours de notre amour. Lily-loo, Lilou-Poo, Lily-So, les petits noms défilent au rythme de notre affection qui s'épanouit et des heures qui nous charment, notre coeur bondit au moindre de ses gestes. L'on s'ajuste, l'on apprend, l'on s'aime...
Cependant quelques soucis à l'horizon encombrent nos pensées présentes. Un bébé tout doux qui perd du poids à vue d’œil, légère jaunisse, pleurs nocturnes, et cycles pernicieux qui ennuagent notre coeur gonflé d'enchantement. Grosses fatigues et infinis bonheurs. Plus de mots à venir lorsque les maux se seront évaporés de nos jours et nuits enlacés.
Cette nuit sera critique à savoir s’il faudra retourner à l’hôpital où si l’on arrivera à passer le cap santé, ce tournant qui remettra les choses dans le bon ordre…
Merci à tous de vos félicitations et bons mots qui nous encouragent, nous vous en sommes extrêmement reconnaissants. Merci à Super Didine, reporter du pays de l'amitié.
Peu d'énergie présentement mais quelques photos de la petite puce à se mettre sous la dent avant que je ne retourne batailler cette vie qui m’éblouit profondément…
Après une grossesse difficile, un accouchement périlleux et un allaitement digne du parcours du combattant. Le retour à la maison se fait dans un tourbillon de joies et de soucis conjugués à un présent qui emporte tout sur son passage…
Bébé facile avec un caractère bien trempé. Papa complétement gaga. Maman ensorcellée par ce miracle d'existence qui s'est nourrit de tous ces mois de ventre. Lily-Soleil transforme le cours de notre amour. Lily-loo, Lilou-Poo, Lily-So, les petits noms défilent au rythme de notre affection qui s'épanouit et des heures qui nous charment, notre coeur bondit au moindre de ses gestes. L'on s'ajuste, l'on apprend, l'on s'aime...
Cependant quelques soucis à l'horizon encombrent nos pensées présentes. Un bébé tout doux qui perd du poids à vue d’œil, légère jaunisse, pleurs nocturnes, et cycles pernicieux qui ennuagent notre coeur gonflé d'enchantement. Grosses fatigues et infinis bonheurs. Plus de mots à venir lorsque les maux se seront évaporés de nos jours et nuits enlacés.
Cette nuit sera critique à savoir s’il faudra retourner à l’hôpital où si l’on arrivera à passer le cap santé, ce tournant qui remettra les choses dans le bon ordre…
Merci à tous de vos félicitations et bons mots qui nous encouragent, nous vous en sommes extrêmement reconnaissants. Merci à Super Didine, reporter du pays de l'amitié.
Peu d'énergie présentement mais quelques photos de la petite puce à se mettre sous la dent avant que je ne retourne batailler cette vie qui m’éblouit profondément…
vendredi, novembre 11, 2005
Ici Dee, envoyée spéciale sur le front de la maternité, prenant le relais de la chatoyante plume d'Étolane à sa demande pour vous annoncer que la petite Miss Soleil et ses parents se portent comme des charmes! C'est un bébé tout rose tout doux, aux grands yeux bridés de son papa, à la chevelure brune et bouclée de sa maman, et aux mains de fée qui est entré dans le monde hier soir à 20h16, une journée avant la date prévue du déclenchement!
C'est un grand bébé dodu: elle mesure 51 cm et pèse 3k6, et le mystère persiste lorsqu'on la voit sur le ventre d'Étolane : Mais comment a-t-elle pu tenir dedans ? Étolane, les jambes encore engourdies, a les pommettes roses et le sourire ravi et Juan, aux anges, a les yeux qui brillent très fort lorsqu'il dit "ma fille".
Lily-Soleil est sage et très curieuse, elle suit les mouvements des yeux, dessine des volutes du bout de ses longs doigts, gazouille déjà et pleure très peu. Mais lorsqu'elle pleure, planquez vos tympans! La demoiselle a du coffre et maîtrise les aigus les plus stridents!
Aujourd'hui nous retournons leur rendre visite en escadron d'amis admiratifs.
Après une semaine de temps gris, le ciel est bleu vif, le soleil grand: bienvenue dans ta vie Lily!
C'est un grand bébé dodu: elle mesure 51 cm et pèse 3k6, et le mystère persiste lorsqu'on la voit sur le ventre d'Étolane : Mais comment a-t-elle pu tenir dedans ? Étolane, les jambes encore engourdies, a les pommettes roses et le sourire ravi et Juan, aux anges, a les yeux qui brillent très fort lorsqu'il dit "ma fille".
Lily-Soleil est sage et très curieuse, elle suit les mouvements des yeux, dessine des volutes du bout de ses longs doigts, gazouille déjà et pleure très peu. Mais lorsqu'elle pleure, planquez vos tympans! La demoiselle a du coffre et maîtrise les aigus les plus stridents!
Aujourd'hui nous retournons leur rendre visite en escadron d'amis admiratifs.
Après une semaine de temps gris, le ciel est bleu vif, le soleil grand: bienvenue dans ta vie Lily!
mercredi, novembre 09, 2005
Émotions furtives
Ma fille ne sera pas mutilée, ne sera pas excisée. Elle n’aura pas à se voiler, à se cacher des regards pervertis par l'intolérance, elle ne devra pas se soumettre dès sa naissance à des hommes et des lois sans pitié. Ma fille naîtra dans un monde d’égalité où ses droits seront respectés, protégés.
Elle n’aura pas à se battre pour exister comme une personne à part entière. Pour ne pas être une sous-humaine que l’on désirera écraser. Ma fille naîtra au Québec! Là où les femmes peuvent vivre à leur guise, s’exprimer en toute liberté, se révolter selon leurs volontés...
Tant de douleurs féminines parcourent le monde. Supplices de femmes qui frissonnent et sanglotent des peines inavouées. Victimes de violences en tous genres. Inimaginables pour nous qui avons la chance de vivre en ce pays qui nous rend dignes.
Donner le plaisir sans jamais en recevoir. Obéir sans jamais se faire voir. Effarouchées, dénigrées, serviles. Accepter le pire parce-que l’on n’est pas né avec une queue entre les deux jambes. Se taire pour survivre.
C’est malheureusement le destin effacé de trop de femmes sur notre Terre. Ce ne sera pas le destin de ma fille qui naîtra là où sévit l’hiver mais pas là où eègenent des hommes masqués de haine et d’ignorance stupide…
Ici les hommes aussi gagnent à laisser libre les femmes. Débarrassés du carcan machiste qui les encerclait dans le passé, ils peuvent désormais ressentir leurs tripes. Pleurer, émotionner, vibrer de l'intérieur en toute impunité. Mais ça c'est un autre texte qui cogite...
Ma fille ne sera pas mutilée, ne sera pas excisée. Elle n’aura pas à se voiler, à se cacher des regards pervertis par l'intolérance, elle ne devra pas se soumettre dès sa naissance à des hommes et des lois sans pitié. Ma fille naîtra dans un monde d’égalité où ses droits seront respectés, protégés.
Elle n’aura pas à se battre pour exister comme une personne à part entière. Pour ne pas être une sous-humaine que l’on désirera écraser. Ma fille naîtra au Québec! Là où les femmes peuvent vivre à leur guise, s’exprimer en toute liberté, se révolter selon leurs volontés...
Tant de douleurs féminines parcourent le monde. Supplices de femmes qui frissonnent et sanglotent des peines inavouées. Victimes de violences en tous genres. Inimaginables pour nous qui avons la chance de vivre en ce pays qui nous rend dignes.
Donner le plaisir sans jamais en recevoir. Obéir sans jamais se faire voir. Effarouchées, dénigrées, serviles. Accepter le pire parce-que l’on n’est pas né avec une queue entre les deux jambes. Se taire pour survivre.
C’est malheureusement le destin effacé de trop de femmes sur notre Terre. Ce ne sera pas le destin de ma fille qui naîtra là où sévit l’hiver mais pas là où eègenent des hommes masqués de haine et d’ignorance stupide…
Ici les hommes aussi gagnent à laisser libre les femmes. Débarrassés du carcan machiste qui les encerclait dans le passé, ils peuvent désormais ressentir leurs tripes. Pleurer, émotionner, vibrer de l'intérieur en toute impunité. Mais ça c'est un autre texte qui cogite...
Une fleur pour Etolane
Aujourd’hui grippée à souhait, j’ai reçu une fleur de glace pour me réchauffer les idées embrumées. Heureuse de signer ce midi un contrat officiel qui fait de ma pomme la première ambassadrice à vie de l’Hôtel de glace!!! Étrange titre pour me rafraîchir le cerveau juste avant que ne se révolutionnent mes journées...
En effet, il y a quelques semaines, j’ai été contactée par la division marketing de l’Hôtel de glace (qui réouvrira ses portes le 6 janvier prochain) au sujet des photos que j’avais fait l’année dernière. Ceux-ci ont adoré ce que j'avais fait, comment j'avais capté l'ambiance particulière et l'avait diffusé selon mes petits moyens. Pour me remercier, l’on me proposait de devenir la première ambassadrice de l’Hôtel de glace en échange de l'utilisation de mes photos! Sur le coup, cela m’a fait sourire, j’ai trouvé cela pas mal drôle! Flattée, j’ai eu vent des compliments de la direction au sujet de mon travail (qui fut un plaisir à réaliser).
Il est vrai que je trippe pas mal sur l’Hôtel de glace situé non loin de ma cabane. J’adore aller y prendre des photos. J’en parle souvent autour de moi. Idéalement j’ai dans l’idée d’y écrire une histoire, bien installée au cœur de ce palais glacé. Cependant pour ce faire le temps m’a toujours manqué! Et je ne peux m'empêcher d'y aller plusieurs fois dans l'hiver pour y attraper des images et d'y traîner mon homme qui bougonne lorque je l'embarque pour la éniéme fois dans ma folie givrée...
J’aime tant la magie qui se dégage de la place! C’est un endroit féerique à deux pas de chez moi qui me permet d’apprivoiser le rude hiver tout ayant l'impression de pénétrer une autre dimension fantasque. L’on traverse le lac à pieds (l'on fait trois minutes d'auto) et l’on se retrouve en cet univers étrange qui dépayse les sens…
Après quelques réflexions et discussions, j’accepte donc ce poste offert qui m’octroie quelques privilèges dont celui de rentrer dans l’équipe de l’Hôtel et d’y déambuler à ma guise. De pouvoir y inviter mes amis et d’y passer une nuit par année, tout en ayant l’occasion de continuer à prendre autant de photos que je veux pour les proposer ensuite à la direction. Chaque année l’hôtel s’améliore, s’agrandit, se modifie, chaque année de nouvelles occasions de se laisser inspirer…
Ainsi pour me divertir de mes futures émotions de maternité (party!), de toutes nouvelles aventures attendent ma pomme glacée dès janvier...
Aujourd’hui grippée à souhait, j’ai reçu une fleur de glace pour me réchauffer les idées embrumées. Heureuse de signer ce midi un contrat officiel qui fait de ma pomme la première ambassadrice à vie de l’Hôtel de glace!!! Étrange titre pour me rafraîchir le cerveau juste avant que ne se révolutionnent mes journées...
En effet, il y a quelques semaines, j’ai été contactée par la division marketing de l’Hôtel de glace (qui réouvrira ses portes le 6 janvier prochain) au sujet des photos que j’avais fait l’année dernière. Ceux-ci ont adoré ce que j'avais fait, comment j'avais capté l'ambiance particulière et l'avait diffusé selon mes petits moyens. Pour me remercier, l’on me proposait de devenir la première ambassadrice de l’Hôtel de glace en échange de l'utilisation de mes photos! Sur le coup, cela m’a fait sourire, j’ai trouvé cela pas mal drôle! Flattée, j’ai eu vent des compliments de la direction au sujet de mon travail (qui fut un plaisir à réaliser).
Il est vrai que je trippe pas mal sur l’Hôtel de glace situé non loin de ma cabane. J’adore aller y prendre des photos. J’en parle souvent autour de moi. Idéalement j’ai dans l’idée d’y écrire une histoire, bien installée au cœur de ce palais glacé. Cependant pour ce faire le temps m’a toujours manqué! Et je ne peux m'empêcher d'y aller plusieurs fois dans l'hiver pour y attraper des images et d'y traîner mon homme qui bougonne lorque je l'embarque pour la éniéme fois dans ma folie givrée...
J’aime tant la magie qui se dégage de la place! C’est un endroit féerique à deux pas de chez moi qui me permet d’apprivoiser le rude hiver tout ayant l'impression de pénétrer une autre dimension fantasque. L’on traverse le lac à pieds (l'on fait trois minutes d'auto) et l’on se retrouve en cet univers étrange qui dépayse les sens…
Après quelques réflexions et discussions, j’accepte donc ce poste offert qui m’octroie quelques privilèges dont celui de rentrer dans l’équipe de l’Hôtel et d’y déambuler à ma guise. De pouvoir y inviter mes amis et d’y passer une nuit par année, tout en ayant l’occasion de continuer à prendre autant de photos que je veux pour les proposer ensuite à la direction. Chaque année l’hôtel s’améliore, s’agrandit, se modifie, chaque année de nouvelles occasions de se laisser inspirer…
Ainsi pour me divertir de mes futures émotions de maternité (party!), de toutes nouvelles aventures attendent ma pomme glacée dès janvier...
BB -39 heures
Bébé profite de la chaleur de mon bedon tout rond pour me ramoner joyeusement les boyaux. En silence je médite sur ces derniers instants d’elle en moi. Quelques coups pour me déformer la peau, me remuer les émotions. Instants de mystère et de magie enrobée de chair.
La fin s’approche. Elle est toute proche. Une page se tourne. Un livre se range dans le tiroir de nos mémoires. Dans le placard de notre Histoire. Un autre s’apprête à s’ouvrir, à jaillir de la grande armoire de nos destins qui se conjuguent en quelques baisers, quelques paroles, quelques phrases, quelques maux, quelques joies. Présents fugaces. Simplement la vie qui se déroule au fil des saisons qui se tassent…
Bébé profite de la chaleur de mon bedon tout rond pour me ramoner joyeusement les boyaux. En silence je médite sur ces derniers instants d’elle en moi. Quelques coups pour me déformer la peau, me remuer les émotions. Instants de mystère et de magie enrobée de chair.
La fin s’approche. Elle est toute proche. Une page se tourne. Un livre se range dans le tiroir de nos mémoires. Dans le placard de notre Histoire. Un autre s’apprête à s’ouvrir, à jaillir de la grande armoire de nos destins qui se conjuguent en quelques baisers, quelques paroles, quelques phrases, quelques maux, quelques joies. Présents fugaces. Simplement la vie qui se déroule au fil des saisons qui se tassent…
mardi, novembre 08, 2005
Une petite dose de "bon parler" québécois? (une fois n'est pas coutume!)
Via ce site qui m'a fait sourire les fossettes de mes bobettes. Quelques niaiseries pour me divertir deux minutes les idées retournées....
Les insultes (Ah! Si le capitaine Haddock avait été québécois!)
Niaiseux, niaiseuse, cave, épais, épaisse, tarla, innocent, sans-dessein, sans-génie, bozo, clown, colon, légume, mal-amanché, mal-engueulé, croûte, cacaille, zouave, tata, toton, totoche, têteux, têteuse, cruchon, cruche, guidoune, licheux, senteux, morveux, maniéreux, mouk-mouk, ti-coune, agrais, grand flanc mou, grand slaque, effronté, zouf, courailleux, pissou, taupin, face de boeuf, air bête, grébiche, v'limeux, seineux, pisseux, bretteux, colleux, ostineux, râleux, renifleux, écornifleux, chiâleux, tapon, baveux, barbeux, pouilleux, langue sale, mon écoeurant, ti-cul, gino, crotté, chien à culottes, pas-bon, poche, lètte, pioche, gratteux, poire, moron, vendu, pourri, tout-nu, mangeux d'marde, grosse torche, cornichon, braillard, r'chigneux, creton, fatiquant, achalant, gossant, gniochon, cucu, quétaine, casseux de party, poisseux, fendant, frappable, aguissable, patate, tête de cochon, tête de melon, tête de pioche... Mettre "maudit" devant ces insultes en augmente l'effet.
Et bien sûr, les éternels sacres: Les terribles sacres (coeurs faibles s'abstenir)
"Au Québec, pour blasphémer, il faut faire appel au vocabulaire religieux. Employez-les seulement entre amis (ou pour ajouter de la gravité à une insulte) car ils peuvent choquer et sont jugés socialement inacceptables et très grossiers. Il y a les sacres "durs" et les sacres "doux".
Les sacres durs les plus courants sont: criss, tabarnak, ostie, calvaire, câlisse, ciboire, viarge, baptême et sacramant. On peut les combiner pour doubler ou tripler l'effet: ostie de câlisse. On peut les sanctifier: saint-ciboire. A noter que l'orthographe varie beaucoup d'une personne à l'autre..
Les sacres doux sont des espèces de versions ramollies des sacres durs, ils sont donc moins choquants mais ne s'utilisent pas dans n'importe quelle circonstance non plus. Les plus courants sont: tabarslaque, tabarnouche, calvasse, calvince, tabouère, clisse, crime, batèche, sacramouille, cibolaque, christophe, tôrieux, joualvert, sirop, etc.
Les sacres peuvent être utilisés comme simple interjection (marquant la surprise, la douleur, la consternation). Ils peuvent être utilisés comme noms communs et deviennent alors des insultes (en mettant "un(e)" ou "le/la" devant). Ils peuvent qualifier (un calvasse de bon film), quantifier (il y en avait en tabarslaque) et certains sacres durs peuvent même servir de verbes (crisser, câlisser, décâlisser, déconcâlisser, etc.)
J'aimerais insister sur le fait que ces mots peuvent s'avérer choquants, même si ils peuvent paraître plutôt inoffensifs à des visiteurs ou des étrangers. Ils s'utilisent dans un contexte très décontracté et amical, ou encore si vous voulez être très insultant (au risque de recevoir une claque sur la "yeule") !"
Via ce site qui m'a fait sourire les fossettes de mes bobettes. Quelques niaiseries pour me divertir deux minutes les idées retournées....
Les insultes (Ah! Si le capitaine Haddock avait été québécois!)
Niaiseux, niaiseuse, cave, épais, épaisse, tarla, innocent, sans-dessein, sans-génie, bozo, clown, colon, légume, mal-amanché, mal-engueulé, croûte, cacaille, zouave, tata, toton, totoche, têteux, têteuse, cruchon, cruche, guidoune, licheux, senteux, morveux, maniéreux, mouk-mouk, ti-coune, agrais, grand flanc mou, grand slaque, effronté, zouf, courailleux, pissou, taupin, face de boeuf, air bête, grébiche, v'limeux, seineux, pisseux, bretteux, colleux, ostineux, râleux, renifleux, écornifleux, chiâleux, tapon, baveux, barbeux, pouilleux, langue sale, mon écoeurant, ti-cul, gino, crotté, chien à culottes, pas-bon, poche, lètte, pioche, gratteux, poire, moron, vendu, pourri, tout-nu, mangeux d'marde, grosse torche, cornichon, braillard, r'chigneux, creton, fatiquant, achalant, gossant, gniochon, cucu, quétaine, casseux de party, poisseux, fendant, frappable, aguissable, patate, tête de cochon, tête de melon, tête de pioche... Mettre "maudit" devant ces insultes en augmente l'effet.
Et bien sûr, les éternels sacres: Les terribles sacres (coeurs faibles s'abstenir)
"Au Québec, pour blasphémer, il faut faire appel au vocabulaire religieux. Employez-les seulement entre amis (ou pour ajouter de la gravité à une insulte) car ils peuvent choquer et sont jugés socialement inacceptables et très grossiers. Il y a les sacres "durs" et les sacres "doux".
Les sacres durs les plus courants sont: criss, tabarnak, ostie, calvaire, câlisse, ciboire, viarge, baptême et sacramant. On peut les combiner pour doubler ou tripler l'effet: ostie de câlisse. On peut les sanctifier: saint-ciboire. A noter que l'orthographe varie beaucoup d'une personne à l'autre..
Les sacres doux sont des espèces de versions ramollies des sacres durs, ils sont donc moins choquants mais ne s'utilisent pas dans n'importe quelle circonstance non plus. Les plus courants sont: tabarslaque, tabarnouche, calvasse, calvince, tabouère, clisse, crime, batèche, sacramouille, cibolaque, christophe, tôrieux, joualvert, sirop, etc.
Les sacres peuvent être utilisés comme simple interjection (marquant la surprise, la douleur, la consternation). Ils peuvent être utilisés comme noms communs et deviennent alors des insultes (en mettant "un(e)" ou "le/la" devant). Ils peuvent qualifier (un calvasse de bon film), quantifier (il y en avait en tabarslaque) et certains sacres durs peuvent même servir de verbes (crisser, câlisser, décâlisser, déconcâlisser, etc.)
J'aimerais insister sur le fait que ces mots peuvent s'avérer choquants, même si ils peuvent paraître plutôt inoffensifs à des visiteurs ou des étrangers. Ils s'utilisent dans un contexte très décontracté et amical, ou encore si vous voulez être très insultant (au risque de recevoir une claque sur la "yeule") !"
Et la saga se poursuit…
Un mal de tête qui persiste, un coup de fil à l’infirmière de garde qui conseille de se déplacer pour un suivi rapproché. Risque d’éclampsie? Comme je collectionne les problèmes ces dernières semaines, je me retrouve sous la loupe des pros. Me voilà donc repartie pour un tour de manège médical.
Examinée sous tous les bords, un peu plus dilatée et ramollie que la dernière fois. Je suis regardée et décortiquée de tous les cotés. Prises de sang à l’appui pour confirmer que ce coup-ci je n’ai pas ce fameux mal dangereux. Ouf! Dieu merci, je respire! Enfin un peu de soulagement dans le fil de ces jours qui me malmènent! Je dois plutôt être en train de couver la grippe à Juan. Malgré toutes nos précautions, il semblerait que je ne vais pas échapper au maudit virus, espérons que mon système immunitaire a encore quelques tours dans son sac…
Malgré tout à accrocher au palmarès de mes troubles, j’apprends la découverte d’une nouvelle «bibite» attrapée (ou développée) durant mon dernier trimestre puisque les deux premiers tests étaient négatifs! Ce dernier trimestre n’aura décidément pas été de tout repos malgré tout ce que je peux essayer de me reposer!!! Un maudit microbe qui va me mettre sous perfusion antibiotique le jour J et met un autre piment de souci dans ma valise inquiète. Y’a pas je n’échapperais donc pas aux maudites aiguilles que j’excrète…
Juan commence aussi à trouver le temps long. Il avoue sentir que son cerveau qui fait des tours et ses peurs me font sourire tant elles rejoignent les miennes. Nous profitons de ces derniers instants de vie en duo en essayant de nous comprendre le mieux possible. Chacun a ses cotés chiants que l’autre doit supporter mais chacun assume l’autre sans avoir envie de l’étrangler. Serviable, il se plie à mes demandes. Tendre je m’amuse à assouvir ses envies et je m’abreuve de ses soupirs de plaisir.
Comme je me repose le plus possible, les contractions se font toutes petites et très éparpillées. Contre toute attente, encore près de 48 heures à patienter…
Un mal de tête qui persiste, un coup de fil à l’infirmière de garde qui conseille de se déplacer pour un suivi rapproché. Risque d’éclampsie? Comme je collectionne les problèmes ces dernières semaines, je me retrouve sous la loupe des pros. Me voilà donc repartie pour un tour de manège médical.
Examinée sous tous les bords, un peu plus dilatée et ramollie que la dernière fois. Je suis regardée et décortiquée de tous les cotés. Prises de sang à l’appui pour confirmer que ce coup-ci je n’ai pas ce fameux mal dangereux. Ouf! Dieu merci, je respire! Enfin un peu de soulagement dans le fil de ces jours qui me malmènent! Je dois plutôt être en train de couver la grippe à Juan. Malgré toutes nos précautions, il semblerait que je ne vais pas échapper au maudit virus, espérons que mon système immunitaire a encore quelques tours dans son sac…
Malgré tout à accrocher au palmarès de mes troubles, j’apprends la découverte d’une nouvelle «bibite» attrapée (ou développée) durant mon dernier trimestre puisque les deux premiers tests étaient négatifs! Ce dernier trimestre n’aura décidément pas été de tout repos malgré tout ce que je peux essayer de me reposer!!! Un maudit microbe qui va me mettre sous perfusion antibiotique le jour J et met un autre piment de souci dans ma valise inquiète. Y’a pas je n’échapperais donc pas aux maudites aiguilles que j’excrète…
Juan commence aussi à trouver le temps long. Il avoue sentir que son cerveau qui fait des tours et ses peurs me font sourire tant elles rejoignent les miennes. Nous profitons de ces derniers instants de vie en duo en essayant de nous comprendre le mieux possible. Chacun a ses cotés chiants que l’autre doit supporter mais chacun assume l’autre sans avoir envie de l’étrangler. Serviable, il se plie à mes demandes. Tendre je m’amuse à assouvir ses envies et je m’abreuve de ses soupirs de plaisir.
Comme je me repose le plus possible, les contractions se font toutes petites et très éparpillées. Contre toute attente, encore près de 48 heures à patienter…
lundi, novembre 07, 2005
Entre deux rafales (de 70 à 75 km/h)...
Après un dimanche d’un calme plat, ce lundi débute par un début de tempête (neige abondante dans le Nord). Le temps transite, se fâche, le vent souffle de petites tornades. Le toit craque. Des bourrasques de pluie qui se transforment en flocons fous avant de s’évaporer dans le néant. Mon corps qui semble suivre le rythme de l'air qui s'énerve!
Une nuit d’insomnie, seule dans mon lit, Juan dans le salon combat sa grippe et fait de son mieux pour que je ne l’attrape pas. Blanc comme un linge, malade comme un chien, il combat son mal tout en faisant de son mieux pour être présent. Il espère passer vite au travers pour pouvoir assister à la naissance dans un état moins piteux!
Il paraît qu’avant d’accoucher l’on ressent un regain d’énergie, cette nuit j’ai ressenti pour la première fois depuis des mois un regain de cervelle! Au creux de la nuit se nichaient des dizaines d’envies d’écrire. Envies de mettre en phrases multiples tous ces sujets divers qui me passaient par la tête. La lourdeur de ma peau en cloque me cloue entre mes draps à écouter tomber le ciel et à flotter dans un univers de pensées folles. Je me lève plusieurs fois dans la nuit pour évacuer cette eau qui me pèse. Juan dort comme un bébé. Chanelle aussi, plongée dans ses rêves, elle ne soulève même pas le bout du museau lorsque je passe. Ce matin avec l’aube, elle ouvre un œil, je l'entends tourner en rond. Je sors de la chambre, elle m’emmène vers le divan ouvert pour me montrer Juan qui dort à poings fermés. Elle semble anxieuse, en pleine incompréhension canine, elle me lance un regard inquiet. Je lui souris :
- Mais non Chanelle, on s’est pas disputés, on essaie juste de pas se contaminer! Parce-que j’ai pas vraiment envie de me moucher et de pousser en toussant ma morve!
Ce matin est moins calme hier, quelques petites contractions éparses avant que je ne tombe comme une souche (une masse!) pour quelques heures de sommeil. D’étranges sensations dans le bassin, des douleurs bizarres dans le vagin. Je n’y comprends rien mais tant qu’elle bouge, je m’inquiète moins. Je regarde venir, je me repose le plus possible, j’étudie ces sensations nouvelles. Elles m’emportent, je gémis…
Je suis sure que je dilate davantage. Je fais de mon mieux pour contrôler mes glycémies, j'y arrive pas "si pire" mais quelle galère que cette m...! Je n’ai pas perdu les eaux, mais il paraît que si le bébé est trop engagé, il fait bouchon et empêche les eaux de percer, c’est ce qui est arrivé pour moi et Petite Clo, et c’est aussi ce qu’a expliqué l’infirmière des cours prénataux. Dans ce cas, l’on ne peut se fier qu’aux contractions régulières. J’ai bien l’impression que le bébé est bien engagé vu ce que je ressens au fond de mon intimité et les paroles de la gynéco vendredi dernier :
- Ah ben, c’est beau çâ, la tête est juste là, je la sens bien, et pourtant je n’ai pas de longs doigts!!!
De l’autre coté du rideau, Clo grimace, Juan se marre. C’est qu’elle en apprend la petite du haut de ses treize ans, elle suit en direct l’aventure, elle est comique. Elle vogue entre dégoût et extrême curiosité et baigne dans une impatience certaine.
Juan préfère me voir coucher, il aimerait que cela reste calme le temps pour lui de traverser cette maudite grippe. Mais rendu là, on ne contrôle plus grand chose, on subit! Je ne suis pas sure de tenir jusqu’à vendredi! À suivre…
Après un dimanche d’un calme plat, ce lundi débute par un début de tempête (neige abondante dans le Nord). Le temps transite, se fâche, le vent souffle de petites tornades. Le toit craque. Des bourrasques de pluie qui se transforment en flocons fous avant de s’évaporer dans le néant. Mon corps qui semble suivre le rythme de l'air qui s'énerve!
Une nuit d’insomnie, seule dans mon lit, Juan dans le salon combat sa grippe et fait de son mieux pour que je ne l’attrape pas. Blanc comme un linge, malade comme un chien, il combat son mal tout en faisant de son mieux pour être présent. Il espère passer vite au travers pour pouvoir assister à la naissance dans un état moins piteux!
Il paraît qu’avant d’accoucher l’on ressent un regain d’énergie, cette nuit j’ai ressenti pour la première fois depuis des mois un regain de cervelle! Au creux de la nuit se nichaient des dizaines d’envies d’écrire. Envies de mettre en phrases multiples tous ces sujets divers qui me passaient par la tête. La lourdeur de ma peau en cloque me cloue entre mes draps à écouter tomber le ciel et à flotter dans un univers de pensées folles. Je me lève plusieurs fois dans la nuit pour évacuer cette eau qui me pèse. Juan dort comme un bébé. Chanelle aussi, plongée dans ses rêves, elle ne soulève même pas le bout du museau lorsque je passe. Ce matin avec l’aube, elle ouvre un œil, je l'entends tourner en rond. Je sors de la chambre, elle m’emmène vers le divan ouvert pour me montrer Juan qui dort à poings fermés. Elle semble anxieuse, en pleine incompréhension canine, elle me lance un regard inquiet. Je lui souris :
- Mais non Chanelle, on s’est pas disputés, on essaie juste de pas se contaminer! Parce-que j’ai pas vraiment envie de me moucher et de pousser en toussant ma morve!
Ce matin est moins calme hier, quelques petites contractions éparses avant que je ne tombe comme une souche (une masse!) pour quelques heures de sommeil. D’étranges sensations dans le bassin, des douleurs bizarres dans le vagin. Je n’y comprends rien mais tant qu’elle bouge, je m’inquiète moins. Je regarde venir, je me repose le plus possible, j’étudie ces sensations nouvelles. Elles m’emportent, je gémis…
Je suis sure que je dilate davantage. Je fais de mon mieux pour contrôler mes glycémies, j'y arrive pas "si pire" mais quelle galère que cette m...! Je n’ai pas perdu les eaux, mais il paraît que si le bébé est trop engagé, il fait bouchon et empêche les eaux de percer, c’est ce qui est arrivé pour moi et Petite Clo, et c’est aussi ce qu’a expliqué l’infirmière des cours prénataux. Dans ce cas, l’on ne peut se fier qu’aux contractions régulières. J’ai bien l’impression que le bébé est bien engagé vu ce que je ressens au fond de mon intimité et les paroles de la gynéco vendredi dernier :
- Ah ben, c’est beau çâ, la tête est juste là, je la sens bien, et pourtant je n’ai pas de longs doigts!!!
De l’autre coté du rideau, Clo grimace, Juan se marre. C’est qu’elle en apprend la petite du haut de ses treize ans, elle suit en direct l’aventure, elle est comique. Elle vogue entre dégoût et extrême curiosité et baigne dans une impatience certaine.
Juan préfère me voir coucher, il aimerait que cela reste calme le temps pour lui de traverser cette maudite grippe. Mais rendu là, on ne contrôle plus grand chose, on subit! Je ne suis pas sure de tenir jusqu’à vendredi! À suivre…
dimanche, novembre 06, 2005
En attendant la suite...
Petite pause video, cela faisait longtemps que je n'avais pas trouvé de site de codes pour jouer de la musique sur ces ondes virtuelles! Après moults essais infructueux, juste avant de péter trois plombs, enfin quelque chose qui tourne rond...
Aprés avoir pensé et essayé Bebel Gilberto, voici pour faire plaisir à mon homme grippé (ma pomme aime aussi beaucoup la douceur de ce vidéo où l'on peut apercevoir Erykah Badu) : Common - The Light...
Petite pause video, cela faisait longtemps que je n'avais pas trouvé de site de codes pour jouer de la musique sur ces ondes virtuelles! Après moults essais infructueux, juste avant de péter trois plombs, enfin quelque chose qui tourne rond...
Aprés avoir pensé et essayé Bebel Gilberto, voici pour faire plaisir à mon homme grippé (ma pomme aime aussi beaucoup la douceur de ce vidéo où l'on peut apercevoir Erykah Badu) : Common - The Light...
En haleine…
En attente, un tout qui se conjugue avec quelques gouttes de soucis, des pointes de maux éparpillés et toutes sortes d’impatiences enrobées de joies.
Revoilà le calme à l’horizon, malgré un ciel voilé de neige frémissante, notre quotidien a arrêté de se contracter. Notre fébrilité est retombée comme un soufflé qui n'a pas monté! J’ai perdu ce bouchon bizarre qui m’intriguait tant mais dont on se passera de commentaire. D’après la gynéco, il s’échapperait vers 3 ou 4 cm de dilation! Ma bedaine qui est descendue d’un coup, ne frémit plus! Juan est bien déçu en plus d'être enrhummé! Lui qui n’attend que de voir arriver son petit bout de fille (et qui fait de son mieux pour ne pas me contaminer!). Toujours aussi lourde à porter, ma bedondaine qui s’étire n’en finit pas de me transporter la vie en d’étranges dimensions…
Je durcis du bout des doigts à force de me piquer mais chaque jour me permet de mieux contrôler mes glycémies. C’est un phénomène complexe à maîtriser. Avec un peu de chance je pourrais accoucher sans être transfusée…
Moi qui suis née avec la nouvelle année, il paraît que j’ai mis près de quatre jours avant de me décider à « popper »! Se pourrait-il qu’elle attende encore?!? En tout cas, ce qui est sûr c’est que vendredi matin, 11 novembre prochain, le rendez-vous est pris pour la porte de sortie! À partir de huit heures du matin, j’entrerai à la maternité, coté grossesse à risque, en espérant que tout se passera bien (normalement sans césarienne) et que cela ne durera pas plus de 12 heures!
Lorsque la gynéco me fixe la date, je ne peux m'empêcher de lui demander:
- Mais vendredi c'est quel numéro?
Elle me regarde légérement interpellée avant de comprendre ma question, elle consulte son calendrier.
- Hum, le 11!
- Le 11! Le 11, c'est pas l'Armistice ça!?! Ah ok, d'abord...
Là je sens que j'en demande trop pour sa compréhension du jour. Petite Clo soupire subtilement et je l'entends penser: "Bon revoilà la soeur qui part dans ses trips bizarres!". Juan sourit tendrement...
Arrivera-t-elle avec l’Armistice (soleil de paix en un monde où le pays de ses ancêtres s’enflamme) ou se décidera-t-elle à venir nous montrer le bout de son nez avant? Mystères impénétrables de la vie qui se passe.
En ce qui concerne le feu qui brûle les banlieues, si j'avais un peu plus de forces, j'écrirais bien un petit topo sur mon expérience (à l'aube du nouveau millénaire) entre mon ex à l'Essec et mes étonnantes pérégrinations avec les jeunes écorchés de Cergy. J'en ai compris des vertes et des pas mûres à l'époque avant de me sauver vers ma douce contrée. Pourtant présentement je voudrais arriver à écrire quelques mots sur ce que Khady m'inspire depuis plusieurs semaines...
Avant de repartir me reposer, un souffle de gratitude pour la pensée de ¥€$ (et de M’ric au loin à l’autre bout du monde) à mon égard et j’avoue que de toutes "les tounes" des Cowboys, celle-ci est ma préférée, virtuelle coïncidence…
Et merci à vous tous qui passez par là et suivez "pas à mots" le déroulement de cette aventure on ne peut plus humaine...
En attente, un tout qui se conjugue avec quelques gouttes de soucis, des pointes de maux éparpillés et toutes sortes d’impatiences enrobées de joies.
Revoilà le calme à l’horizon, malgré un ciel voilé de neige frémissante, notre quotidien a arrêté de se contracter. Notre fébrilité est retombée comme un soufflé qui n'a pas monté! J’ai perdu ce bouchon bizarre qui m’intriguait tant mais dont on se passera de commentaire. D’après la gynéco, il s’échapperait vers 3 ou 4 cm de dilation! Ma bedaine qui est descendue d’un coup, ne frémit plus! Juan est bien déçu en plus d'être enrhummé! Lui qui n’attend que de voir arriver son petit bout de fille (et qui fait de son mieux pour ne pas me contaminer!). Toujours aussi lourde à porter, ma bedondaine qui s’étire n’en finit pas de me transporter la vie en d’étranges dimensions…
Je durcis du bout des doigts à force de me piquer mais chaque jour me permet de mieux contrôler mes glycémies. C’est un phénomène complexe à maîtriser. Avec un peu de chance je pourrais accoucher sans être transfusée…
Moi qui suis née avec la nouvelle année, il paraît que j’ai mis près de quatre jours avant de me décider à « popper »! Se pourrait-il qu’elle attende encore?!? En tout cas, ce qui est sûr c’est que vendredi matin, 11 novembre prochain, le rendez-vous est pris pour la porte de sortie! À partir de huit heures du matin, j’entrerai à la maternité, coté grossesse à risque, en espérant que tout se passera bien (normalement sans césarienne) et que cela ne durera pas plus de 12 heures!
Lorsque la gynéco me fixe la date, je ne peux m'empêcher de lui demander:
- Mais vendredi c'est quel numéro?
Elle me regarde légérement interpellée avant de comprendre ma question, elle consulte son calendrier.
- Hum, le 11!
- Le 11! Le 11, c'est pas l'Armistice ça!?! Ah ok, d'abord...
Là je sens que j'en demande trop pour sa compréhension du jour. Petite Clo soupire subtilement et je l'entends penser: "Bon revoilà la soeur qui part dans ses trips bizarres!". Juan sourit tendrement...
Arrivera-t-elle avec l’Armistice (soleil de paix en un monde où le pays de ses ancêtres s’enflamme) ou se décidera-t-elle à venir nous montrer le bout de son nez avant? Mystères impénétrables de la vie qui se passe.
En ce qui concerne le feu qui brûle les banlieues, si j'avais un peu plus de forces, j'écrirais bien un petit topo sur mon expérience (à l'aube du nouveau millénaire) entre mon ex à l'Essec et mes étonnantes pérégrinations avec les jeunes écorchés de Cergy. J'en ai compris des vertes et des pas mûres à l'époque avant de me sauver vers ma douce contrée. Pourtant présentement je voudrais arriver à écrire quelques mots sur ce que Khady m'inspire depuis plusieurs semaines...
Avant de repartir me reposer, un souffle de gratitude pour la pensée de ¥€$ (et de M’ric au loin à l’autre bout du monde) à mon égard et j’avoue que de toutes "les tounes" des Cowboys, celle-ci est ma préférée, virtuelle coïncidence…
Et merci à vous tous qui passez par là et suivez "pas à mots" le déroulement de cette aventure on ne peut plus humaine...
samedi, novembre 05, 2005
Entre deux eaux,
Même si je n'ai pas encore perdu les eaux, il semble bien que je dilate! Quel drôle d'expression d'ailleurs! Hier alors que l'on allait pour une autre séance piscine aprés gyneco, le petit monsieur à l'entrée me demande:
- Alors c'est pour bientôt?
- Je dois être déclenchée vendredi prochain mais comme je viens sauter dans l'eau, cela pourrait être ce soir! Je dilate! Je lui réponds avec un grand sourire...
Miss Dine et Clo à mes cotés pouffent un peu. Sur le chemin des vestiaires, Miss Dine me dit:
- Morte de rire, tu as vu ses yeux quand tu lui as dit : "Je dilate"???
- Heu pas vraiment en fait, c'est sorti tout seul! N'empêche c'est buzzé comme truc, je dilate, j'avais jamais utilisé ce verbe de même avant!!!
Et l'on part pour une grosse heure d'eau où je marche et sautille...
Mais pour en revenir à ma visite, j'ai mis sur le dos la gynéco qui était persuadée que j'allais finir en césarienne et qui m'expliqua qu'ils avaient déjà pensé me déclencher mais qu'ils attendaient le rapport de l'endocrinologue. Puis elle m'examine et constate que je suis dilatée à 2 cm avec un effacement de plus de 50 cm! J'avoue n'être pas des plus sympathiques sur place tant je suis au bout du rouleau. Plus capable, trop de maux, trop de fatigues, je veux juste que cela sorte rendu là!
Toute énervée, la gynéco envisage de me déclencher sur le champ mais aprés consultation avec ses collégues, elle revient sur son enthousiaste premier pour m'expliquer qu'il vaut mieux attendre encore un peu car à cause du diabète, je suis désormais cataloguée grossesse à risque et les bébés sucrés peuvent avoir une immaturité pulmonaire dont il faut se méfier. Mais si elle arrive seule alors c'est qu'elle est prête! Comme je n'ai pas encore eu de contractions à date, il faut encore attendre. Juan est super content, il saute sur place, trop heureux de savoir qu'elle sera bientôt là....
Cependant une fois rentrés à la maison, aprés plus d'une heure de marche dans l'eau, commencent les contractions! Plutôt douces, parfois douloureuses. Je me sens incroyablement calme. Étranges sensations. Contractions plutôt irrégulières, cela parcoure ma nuit pour me laisser ce matin dans un drôle d'état...
Contractions aux demi-heures ce matin, toujours irrégulières, perte de bouchon? Toujours pas perdue d'eaux. J'ai comme l'impression qu'elle va arriver avant vendredi prochain!!! Quelques mots ici et là pour se changer les idées, plusieurs petites choses à préparer. Si je ne reviens pas dans les parages d'ici quelques jours, j'imagine que le travail aura tant avancé que nous ne serons plus deux mais bien trois! À suivre...
Merci pour tous vos derniers commentaires que j'ai lu avec attention, je n'ai pas présentement l'énergie d'y répondre directement. Merci de vos gentils mots et bonnes pensées! Cela me touche énormément. Petite Clo m'appelle, je lâche la grosse bête virtuelle et retourne à mon étonnant présent...
Même si je n'ai pas encore perdu les eaux, il semble bien que je dilate! Quel drôle d'expression d'ailleurs! Hier alors que l'on allait pour une autre séance piscine aprés gyneco, le petit monsieur à l'entrée me demande:
- Alors c'est pour bientôt?
- Je dois être déclenchée vendredi prochain mais comme je viens sauter dans l'eau, cela pourrait être ce soir! Je dilate! Je lui réponds avec un grand sourire...
Miss Dine et Clo à mes cotés pouffent un peu. Sur le chemin des vestiaires, Miss Dine me dit:
- Morte de rire, tu as vu ses yeux quand tu lui as dit : "Je dilate"???
- Heu pas vraiment en fait, c'est sorti tout seul! N'empêche c'est buzzé comme truc, je dilate, j'avais jamais utilisé ce verbe de même avant!!!
Et l'on part pour une grosse heure d'eau où je marche et sautille...
Mais pour en revenir à ma visite, j'ai mis sur le dos la gynéco qui était persuadée que j'allais finir en césarienne et qui m'expliqua qu'ils avaient déjà pensé me déclencher mais qu'ils attendaient le rapport de l'endocrinologue. Puis elle m'examine et constate que je suis dilatée à 2 cm avec un effacement de plus de 50 cm! J'avoue n'être pas des plus sympathiques sur place tant je suis au bout du rouleau. Plus capable, trop de maux, trop de fatigues, je veux juste que cela sorte rendu là!
Toute énervée, la gynéco envisage de me déclencher sur le champ mais aprés consultation avec ses collégues, elle revient sur son enthousiaste premier pour m'expliquer qu'il vaut mieux attendre encore un peu car à cause du diabète, je suis désormais cataloguée grossesse à risque et les bébés sucrés peuvent avoir une immaturité pulmonaire dont il faut se méfier. Mais si elle arrive seule alors c'est qu'elle est prête! Comme je n'ai pas encore eu de contractions à date, il faut encore attendre. Juan est super content, il saute sur place, trop heureux de savoir qu'elle sera bientôt là....
Cependant une fois rentrés à la maison, aprés plus d'une heure de marche dans l'eau, commencent les contractions! Plutôt douces, parfois douloureuses. Je me sens incroyablement calme. Étranges sensations. Contractions plutôt irrégulières, cela parcoure ma nuit pour me laisser ce matin dans un drôle d'état...
Contractions aux demi-heures ce matin, toujours irrégulières, perte de bouchon? Toujours pas perdue d'eaux. J'ai comme l'impression qu'elle va arriver avant vendredi prochain!!! Quelques mots ici et là pour se changer les idées, plusieurs petites choses à préparer. Si je ne reviens pas dans les parages d'ici quelques jours, j'imagine que le travail aura tant avancé que nous ne serons plus deux mais bien trois! À suivre...
Merci pour tous vos derniers commentaires que j'ai lu avec attention, je n'ai pas présentement l'énergie d'y répondre directement. Merci de vos gentils mots et bonnes pensées! Cela me touche énormément. Petite Clo m'appelle, je lâche la grosse bête virtuelle et retourne à mon étonnant présent...
jeudi, novembre 03, 2005
Visite chez l’endocrinologue
Hier a officialisé plus que jamais mon cas de diabète gestationnel. J'ai vu plus de docteurs en 9 mois que dans mes dix dernières années!!! Dur passage que de constater que j’avais basculé du coté sombre des sucres rapides. Après maintes réflexions, je crois que c’est la put… de grippe que j’ai attrapée le mois dernier qui m’a fait sombrer! Avant cela, je venais de passer mon écho de la 32iéme semaine, tout allait bien pour le bébé, son poids, son liquide tout était dans une très bonne moyenne. Je devais marcher sur un fil mais j’étais en équilibre! J’avais ce problème de rétention d’eau qui me mine depuis des mois mais cela ne faisait souffrir que moi. En fait d’après mes calculs, cette grippe m’a non seulement mis à terre, elle m’a aussi complètement ravagée le corps! Le miel, les bonbons pour la gorge, seuls éléments autorisés pour soulager ma gorge en feu m’auront foutue en l’air autant qu’ils m’auront soulagé! Ensuite les tests de laboratoire n’ont pas réussi à révélé toute l’ampleur des dégâts même si des doutes ont commencé à me mettre la puce à l’oreille! Le contrat que j’avais sur ma planche a aussi quelque peu dérouté ma concentration et je n’ai pas perçu assez vite ces symptômes subtils qui auraient dû m’alerter. Extrême fatigue, envies de sucre démesurées, soif intense, irritabilité décuplée et entre autres choses, cette maudite rétention d’eau qui encore a fait un méchant bond…
Finalement j’ai commencé à me tester grâce aux machines que mon homme possède, j’ai commencé à couper le plus de sucres possibles sans pour autant trop m’alarmer et ce n’est qu’après un nougat glacé que j’ai réalisé la gravité de mon cas! Depuis j’ai donné mes résultats au docteur qui s’est réveillé et je fais de mon mieux pour rétablir cette balance déboussolée. Pas facile, je marche désormais dans les chaussures de mon homme qui peine tant de devoir me les prêter! Lorsque hier l’infirmière spécialisée nous a expliqué en profondeur les différences entre le diabète de grossesse et le diabète de Type I qui afflige Juan depuis ses quinze ans, je l’ai senti se recroqueviller sur sa chaise à mesure qu’il posait ces questions qui le turlupinaient. Ainsi lorsqu’elle nous a expliqué que dès que mon taux de sucre montait un peu trop haut, le bébé se mettait à nager dans une piscine de sucre qui se situait à un taux extrêmement élevé pour un diabétique confirmé, qu’il essayait alors de s’en sortir en urinant le plus possible (ce qui augmentait le liquide amniotique) mais finissait par boire ce sucre qu’il urinait pour finalement baigner en un bassin d’hyperglycémie. J’ai vu Juan devenir blanc comme un linge! J’ai si bien senti son malaise que ma gorge s’est serrée et les larmes me sont montées aux yeux! Mon Dieu qu’avais-je donc fait à mon bébé? Ceci expliquait pourquoi la taille de ma bedaine (qui était déjà imposante) avait soudainement explosé! Ainsi même si la dernière écho ne s’est pas révélée dramatique, elle a quand même révélé que le bébé et le liquide avait fait un bond consistant avec ces 3 ou 4 semaines de diabète non contrôlé…
Angoisse lorsque vient le moment de rencontrer le docteur en personne. Il examine mes données et ma pomme, confirme les dires de l’infirmière, il envisage un déclenchement vu que rendue à 38 semaines, y’a plus grand chose à faire. Mes 32 ans n’aident pas mon cas! Il m’explique quand même qu’il y a pire cas de diabète gestationnel et que selon mes résultats de glycémie, je ne suis pas encore parfaite mais j’ai réussi à reprendre le contrôle, à remonter sur le fil même si je me casse encore un peu la gueule. Dans l'ensemble c’est une bonne chose, je devrais être capable de redresser la barre, vivre avec un diabétique depuis plus de cinq ans m’en a assez appris pour que je sache quoi faire même si les réflexes me manquent encore pour assimiler qu’un seul jus de fruit, un bol de raisin ou une compote mal placés peuvent foutre à terre ce complexe équilibre que je m’acharne à retrouver à force de multiples nouvelles contraintes. Ma rétention d’eau est hallucinante, tout s’imprime sur ma peau et je suis boursouflée comme une baudruche de foire. J’évolue en un univers de douleurs étranges. Il me dit que cela devrait passer, qu'une énorme partie de ma prise de poids est reliée à ce facteur liquide mais que cela ne fera qu’empirer tant que je n’accoucherais pas! Il m'explique que je vais désormais devoir faire attention, retrouver mon poids santé au plus vite (ce qui est prévu merci!) afin de ne pas développer la maladie dans les années à venir. Ben voyons! Non c'est hors de question! Pour le deuxiéme bébé prévu d'ici deux ou trois ans, il me dit que cela ne devrait pas poser trop de problémes, je pourrais faire encore plus attention. Je me dis depuis des semaines que le deuxiéme sera plus facile car je pourrais tirer les leçons de cette première expérience et les appliquer à bon escient...
Dès que j'accouche, je reprends le fil de mon corps et retrouve les bienfaits du sport! Cette situation m'estomaque la face! Je revois un autre docteur vendredi, je vais avoir bien des choses à discuter…
"On parle de diabète quand le taux de sucre dans le sang est plus élevé que la normale. Le pancréas est l’organe habituellement chargé de cette régulation grâce à la production d’une hormone : l’insuline. Lors de la grossesse, et sous l’effet de ses changements hormonaux, le fonctionnement de cet organe peut devenir insuffisant. Il s’agit du diabète gestationnel. Ce phénomène disparaît le plus souvent après l’accouchement. Mais la maman peut rester prédisposée au diabète, surtout si elle consomme beaucoup de sucre…"
Ma pire crainte est de faire venir au monde un bébé en hypoglycémie. Complication première qui pourrait se poser. Il semblerait cependant que si je continue à reprendre le contrôle de la chose, cela ne devrait pas arriver, je sens mon homme qui recommence à respirer. Depuis mon troisième mois le bébé est inscrit à une étude (ce sera donc un bébé Trigr si elle en possède le gène) pour rejetons de parents diabétique comme Juan. C’est quelque chose qui lui tenait particulièrement à cœur…
En sortant du bureau, une fois dans l'ascensceur Juan s'exclame: " Tu vois ils disent que d'ici 15 ans, il y aura une épidemie de diabète, ben moi je pense qu'elle est déjà là!"
Après cette visite qui nous troubla le moral, Juan me dit ses paroles qu’il n’avait jamais voulu prononcer. Ces paroles qui assument qu’il ne lui reste plus que quelques années avant de connaître ses premières complications de diabétique. Ces paroles qui font de lui un père conscient. Qui font qu’il n’a pas peur d’avoir un enfant car il préfère en avoir alors qu’il est encore jeune, qu’à 25 ans, il aurait pu en avoir plus jeune si les circonstances nous en avaient donné la chance car il veut pouvoir en profiter avant que le diabète ne l’attaque de plein front.
Le diabète de type 1 ou diabète insulino-dépendant: "Le diabète de type 1 apparaît généralement pendant l'enfance. Il est dû à la destruction des cellules du pancréas par une réaction auto-immune. Les causes ne sont pas encore bien comprises, mais les personnes présentant une susceptibilité génétique sont les plus exposées. De plus, il a été suggéré que des infections virales pourraient déclencher le processus. Le traitement de ce type de diabète, connu également sous le nom de "diabète insulino-dépendant", consiste en des injections régulières d'insuline."
Pour nous changer les idées avant de pouvoir trimballer ma pomme à la piscine, seul moyen désormais de soulager mon corps enflé, mon bassin sur le point d’exploser, nous décidons d’aller voir avec petite Clo Charlie et la chocolaterie à Imax! Ironie quand tu nous tiens la vie! Une bonne dose de psychédélisme à la Tim Burton sur écran géant, agrémenté d'une touche de Depp, rien de mieux pour se revisiter les idées...
Puis en rentrant au cœur de la nuit, nous découvrons à la maison, là dans nos montagnes boisées, les premiers flocons de la saison! Clo manque de s’étouffer! En colère, elle refuse de voir arriver si vite cette nouvelle transition qui nous emportera pour de long mois glacés. Et oui, l’hiver vient d’arriver à notre porte! Ce matin, je me lève à l’aube pour découvrir dans le jour naissant un paysage saupoudré de blanc. Cinq centimètres de prévus pour la matinée et en effet, cela s'intensifie! À peine huit heures du matin et les flocons continuent de tomber d’un ciel bien voilé de neige fondante. Les toits et la Terre se recouvrent de sucre glace, ambiance d'hiver retrouvée…
Hier a officialisé plus que jamais mon cas de diabète gestationnel. J'ai vu plus de docteurs en 9 mois que dans mes dix dernières années!!! Dur passage que de constater que j’avais basculé du coté sombre des sucres rapides. Après maintes réflexions, je crois que c’est la put… de grippe que j’ai attrapée le mois dernier qui m’a fait sombrer! Avant cela, je venais de passer mon écho de la 32iéme semaine, tout allait bien pour le bébé, son poids, son liquide tout était dans une très bonne moyenne. Je devais marcher sur un fil mais j’étais en équilibre! J’avais ce problème de rétention d’eau qui me mine depuis des mois mais cela ne faisait souffrir que moi. En fait d’après mes calculs, cette grippe m’a non seulement mis à terre, elle m’a aussi complètement ravagée le corps! Le miel, les bonbons pour la gorge, seuls éléments autorisés pour soulager ma gorge en feu m’auront foutue en l’air autant qu’ils m’auront soulagé! Ensuite les tests de laboratoire n’ont pas réussi à révélé toute l’ampleur des dégâts même si des doutes ont commencé à me mettre la puce à l’oreille! Le contrat que j’avais sur ma planche a aussi quelque peu dérouté ma concentration et je n’ai pas perçu assez vite ces symptômes subtils qui auraient dû m’alerter. Extrême fatigue, envies de sucre démesurées, soif intense, irritabilité décuplée et entre autres choses, cette maudite rétention d’eau qui encore a fait un méchant bond…
Finalement j’ai commencé à me tester grâce aux machines que mon homme possède, j’ai commencé à couper le plus de sucres possibles sans pour autant trop m’alarmer et ce n’est qu’après un nougat glacé que j’ai réalisé la gravité de mon cas! Depuis j’ai donné mes résultats au docteur qui s’est réveillé et je fais de mon mieux pour rétablir cette balance déboussolée. Pas facile, je marche désormais dans les chaussures de mon homme qui peine tant de devoir me les prêter! Lorsque hier l’infirmière spécialisée nous a expliqué en profondeur les différences entre le diabète de grossesse et le diabète de Type I qui afflige Juan depuis ses quinze ans, je l’ai senti se recroqueviller sur sa chaise à mesure qu’il posait ces questions qui le turlupinaient. Ainsi lorsqu’elle nous a expliqué que dès que mon taux de sucre montait un peu trop haut, le bébé se mettait à nager dans une piscine de sucre qui se situait à un taux extrêmement élevé pour un diabétique confirmé, qu’il essayait alors de s’en sortir en urinant le plus possible (ce qui augmentait le liquide amniotique) mais finissait par boire ce sucre qu’il urinait pour finalement baigner en un bassin d’hyperglycémie. J’ai vu Juan devenir blanc comme un linge! J’ai si bien senti son malaise que ma gorge s’est serrée et les larmes me sont montées aux yeux! Mon Dieu qu’avais-je donc fait à mon bébé? Ceci expliquait pourquoi la taille de ma bedaine (qui était déjà imposante) avait soudainement explosé! Ainsi même si la dernière écho ne s’est pas révélée dramatique, elle a quand même révélé que le bébé et le liquide avait fait un bond consistant avec ces 3 ou 4 semaines de diabète non contrôlé…
Angoisse lorsque vient le moment de rencontrer le docteur en personne. Il examine mes données et ma pomme, confirme les dires de l’infirmière, il envisage un déclenchement vu que rendue à 38 semaines, y’a plus grand chose à faire. Mes 32 ans n’aident pas mon cas! Il m’explique quand même qu’il y a pire cas de diabète gestationnel et que selon mes résultats de glycémie, je ne suis pas encore parfaite mais j’ai réussi à reprendre le contrôle, à remonter sur le fil même si je me casse encore un peu la gueule. Dans l'ensemble c’est une bonne chose, je devrais être capable de redresser la barre, vivre avec un diabétique depuis plus de cinq ans m’en a assez appris pour que je sache quoi faire même si les réflexes me manquent encore pour assimiler qu’un seul jus de fruit, un bol de raisin ou une compote mal placés peuvent foutre à terre ce complexe équilibre que je m’acharne à retrouver à force de multiples nouvelles contraintes. Ma rétention d’eau est hallucinante, tout s’imprime sur ma peau et je suis boursouflée comme une baudruche de foire. J’évolue en un univers de douleurs étranges. Il me dit que cela devrait passer, qu'une énorme partie de ma prise de poids est reliée à ce facteur liquide mais que cela ne fera qu’empirer tant que je n’accoucherais pas! Il m'explique que je vais désormais devoir faire attention, retrouver mon poids santé au plus vite (ce qui est prévu merci!) afin de ne pas développer la maladie dans les années à venir. Ben voyons! Non c'est hors de question! Pour le deuxiéme bébé prévu d'ici deux ou trois ans, il me dit que cela ne devrait pas poser trop de problémes, je pourrais faire encore plus attention. Je me dis depuis des semaines que le deuxiéme sera plus facile car je pourrais tirer les leçons de cette première expérience et les appliquer à bon escient...
Dès que j'accouche, je reprends le fil de mon corps et retrouve les bienfaits du sport! Cette situation m'estomaque la face! Je revois un autre docteur vendredi, je vais avoir bien des choses à discuter…
"On parle de diabète quand le taux de sucre dans le sang est plus élevé que la normale. Le pancréas est l’organe habituellement chargé de cette régulation grâce à la production d’une hormone : l’insuline. Lors de la grossesse, et sous l’effet de ses changements hormonaux, le fonctionnement de cet organe peut devenir insuffisant. Il s’agit du diabète gestationnel. Ce phénomène disparaît le plus souvent après l’accouchement. Mais la maman peut rester prédisposée au diabète, surtout si elle consomme beaucoup de sucre…"
Ma pire crainte est de faire venir au monde un bébé en hypoglycémie. Complication première qui pourrait se poser. Il semblerait cependant que si je continue à reprendre le contrôle de la chose, cela ne devrait pas arriver, je sens mon homme qui recommence à respirer. Depuis mon troisième mois le bébé est inscrit à une étude (ce sera donc un bébé Trigr si elle en possède le gène) pour rejetons de parents diabétique comme Juan. C’est quelque chose qui lui tenait particulièrement à cœur…
En sortant du bureau, une fois dans l'ascensceur Juan s'exclame: " Tu vois ils disent que d'ici 15 ans, il y aura une épidemie de diabète, ben moi je pense qu'elle est déjà là!"
Après cette visite qui nous troubla le moral, Juan me dit ses paroles qu’il n’avait jamais voulu prononcer. Ces paroles qui assument qu’il ne lui reste plus que quelques années avant de connaître ses premières complications de diabétique. Ces paroles qui font de lui un père conscient. Qui font qu’il n’a pas peur d’avoir un enfant car il préfère en avoir alors qu’il est encore jeune, qu’à 25 ans, il aurait pu en avoir plus jeune si les circonstances nous en avaient donné la chance car il veut pouvoir en profiter avant que le diabète ne l’attaque de plein front.
Le diabète de type 1 ou diabète insulino-dépendant: "Le diabète de type 1 apparaît généralement pendant l'enfance. Il est dû à la destruction des cellules du pancréas par une réaction auto-immune. Les causes ne sont pas encore bien comprises, mais les personnes présentant une susceptibilité génétique sont les plus exposées. De plus, il a été suggéré que des infections virales pourraient déclencher le processus. Le traitement de ce type de diabète, connu également sous le nom de "diabète insulino-dépendant", consiste en des injections régulières d'insuline."
Pour nous changer les idées avant de pouvoir trimballer ma pomme à la piscine, seul moyen désormais de soulager mon corps enflé, mon bassin sur le point d’exploser, nous décidons d’aller voir avec petite Clo Charlie et la chocolaterie à Imax! Ironie quand tu nous tiens la vie! Une bonne dose de psychédélisme à la Tim Burton sur écran géant, agrémenté d'une touche de Depp, rien de mieux pour se revisiter les idées...
Puis en rentrant au cœur de la nuit, nous découvrons à la maison, là dans nos montagnes boisées, les premiers flocons de la saison! Clo manque de s’étouffer! En colère, elle refuse de voir arriver si vite cette nouvelle transition qui nous emportera pour de long mois glacés. Et oui, l’hiver vient d’arriver à notre porte! Ce matin, je me lève à l’aube pour découvrir dans le jour naissant un paysage saupoudré de blanc. Cinq centimètres de prévus pour la matinée et en effet, cela s'intensifie! À peine huit heures du matin et les flocons continuent de tomber d’un ciel bien voilé de neige fondante. Les toits et la Terre se recouvrent de sucre glace, ambiance d'hiver retrouvée…
Snow Update…
Avec midi à ma porte, la neige en a fini de neiger! Elle a laissé derrière elle quelques centimètres. Une couverture d’hiver pour nous enneiger les pensées, une ambiance toute blanche qui voile le ciel et recouvre la Terre immaculée…
Avec ma Clo de soeur, nous sommes allées « prendre une marche » (nous promener à la Française), histoire de faire baisser mon taux de sucre trop haut (malgré un petit déjeuner on ne peut plus salé!) et de me désangoisser le cœur gros. Entre traîner ma carcasse douloureuse ou ne pas baigner bébé dans une piscine de sucre, je choisis l’option la moins dommageable pour Lily-Soleil.
Mon dos est sur le point de casser, nos pas "scrounchent" pour la première fois de cette nouvelle saison, j’en profite quand même pour prendre ces photos qui témoignent de cette première neige tombée. Soulagée de voir que le truc marche car une fois rentrée dans mon giron, je retrouve un taux de glycémie plus correct et respire une bonne fois…
Durant notre toute petite promenade, Petite Clo soupire profondément en constatant la blancheur du paysage. Elle me somme de lâcher mon appareil pour faire autre chose de mon temps que des photos qui l’attrapent inlassablement. Entre les flocons envolés, Chanelle est aux anges, enivrée de liberté hivernale, elle s’amuse comme une folle et c’est un plaisir de la regarder s'enthousiasmer pour cette poudre d'hiver fraîchement soufflée…
Avec midi à ma porte, la neige en a fini de neiger! Elle a laissé derrière elle quelques centimètres. Une couverture d’hiver pour nous enneiger les pensées, une ambiance toute blanche qui voile le ciel et recouvre la Terre immaculée…
Avec ma Clo de soeur, nous sommes allées « prendre une marche » (nous promener à la Française), histoire de faire baisser mon taux de sucre trop haut (malgré un petit déjeuner on ne peut plus salé!) et de me désangoisser le cœur gros. Entre traîner ma carcasse douloureuse ou ne pas baigner bébé dans une piscine de sucre, je choisis l’option la moins dommageable pour Lily-Soleil.
Mon dos est sur le point de casser, nos pas "scrounchent" pour la première fois de cette nouvelle saison, j’en profite quand même pour prendre ces photos qui témoignent de cette première neige tombée. Soulagée de voir que le truc marche car une fois rentrée dans mon giron, je retrouve un taux de glycémie plus correct et respire une bonne fois…
Durant notre toute petite promenade, Petite Clo soupire profondément en constatant la blancheur du paysage. Elle me somme de lâcher mon appareil pour faire autre chose de mon temps que des photos qui l’attrapent inlassablement. Entre les flocons envolés, Chanelle est aux anges, enivrée de liberté hivernale, elle s’amuse comme une folle et c’est un plaisir de la regarder s'enthousiasmer pour cette poudre d'hiver fraîchement soufflée…
mardi, novembre 01, 2005
Idées en vrac...
Un p'tit lien vers un dictionnaire qui tourne autour du Picard: "Il ne s'agit pas ici de montrer que le picard est du vieux français qui aurait mal tourné, mais bien plutôt de mettre en évidence que ce qu'on appelle communément "ancien français" n'est pas la langue parlée en Île de France au moyen-âge"
Ceci me rapelle cela! Le québécois n'est pas du français qui aurait mal tourné (quoi qu'en pensent les puristes du petit hexagone), mais bien une variation d'un parler ancien (et commun) qui a évolué en une liberté sur son continent presque vierge abandonné à son sort lointain...
Au Québec, les plaques d'immatriculation se souviennent. Mais de quoi donc se souviennent-elles?
Via Lexilogos: "Je me souviens. Telle est la devise très célèbre du Québec, surtout depuis qu'elle est apparue sur les plaques d'immatriculation, en 1978. C'est l'architecte Eugène Taché, responsable de la construction du Palais du Parlement, à la fin du XIXe siècle, qui décida de graver cette phrase au-dessus de la porte d'entrée. La décoration de la façade présente en effet l'histoire du Québec avec des statues rendant hommage aux Indiens, explorateurs, missionnaires... Je me souviens. De mes origines. De l'histoire de mon pays."
Un p'tit lien vers un dictionnaire qui tourne autour du Picard: "Il ne s'agit pas ici de montrer que le picard est du vieux français qui aurait mal tourné, mais bien plutôt de mettre en évidence que ce qu'on appelle communément "ancien français" n'est pas la langue parlée en Île de France au moyen-âge"
Ceci me rapelle cela! Le québécois n'est pas du français qui aurait mal tourné (quoi qu'en pensent les puristes du petit hexagone), mais bien une variation d'un parler ancien (et commun) qui a évolué en une liberté sur son continent presque vierge abandonné à son sort lointain...
Au Québec, les plaques d'immatriculation se souviennent. Mais de quoi donc se souviennent-elles?
Via Lexilogos: "Je me souviens. Telle est la devise très célèbre du Québec, surtout depuis qu'elle est apparue sur les plaques d'immatriculation, en 1978. C'est l'architecte Eugène Taché, responsable de la construction du Palais du Parlement, à la fin du XIXe siècle, qui décida de graver cette phrase au-dessus de la porte d'entrée. La décoration de la façade présente en effet l'histoire du Québec avec des statues rendant hommage aux Indiens, explorateurs, missionnaires... Je me souviens. De mes origines. De l'histoire de mon pays."