Flocons de lundi
Univers de blancheur cotonneuse. Le ciel s'harmonise avec le paysage. Je regarde par ma fenêtre pour n’y voir que l’hiver qui s’installe. Il paraît qu'il a fait -18 il y a quelques jours, je n'ai rien vu, rien senti! Je ne suis pas sortie dehors depuis plus d’une semaine. À mesure que je reprends un peu de forces, une subtile envie d’aller m’y changer les idées se forme. Mais elle se fait aussitôt avaler par mes seins qui produisent cet or blanc (comme dirait l’infirmière). Ma mine de lait me garde au chaud dans le cocon de ma convalescence. Au moins je commence à dégonfler, voilà de quoi me faire retrouver le sourire!
Le temps est tout retourné, plus j'y pense, plus cela m'entourne la cervelle! Soucis pour l’avenir qui s’accrochent à mes idées révoltées. Aujourd'hui a débuté à Montréal la conférence sur les changements climatiques. Espérons que les dirigeants de nos mondes avides vont finir par prendre au sérieux les dangers de l'insouciance humaine qui entraîne la planète en des transformations qui seront sûrement bien négatives pour les générations à venir...
Comme je ne sors pas, je me défoule de mon extension numérique sur mon petit bout de bébé. J’emmagasine les images en essayant de dépasser ma phobie amérindienne. J’en garde (sur mon compte) en privé ou semi-privé, histoire de me raisonner. J’en ai déjà plusieurs centaines dans mes archives informatiques. Je ne veux pas lui voler son âme! Mais en 2005 avec la technologie actuelle et ma légère passion photographique, difficile de résister à traquer toutes ses faces qu’elle nous offre. Parfois j'atrappe un ou deux chats qui roupillent par là...
D'ici les fêtes, je devrais avoir retrouvé mes forces. Fatiguée d'être épuisée, ma patience parfois s'envole entre deux complaintes. Alors je regarde ce visage d'ange qui dort dans la sécurité de ma maisonnée et je me dis que j'ai bien de la chance! J'avale mes idées de malchances et je force ce repos nécessaire à mon corps, nécessaire pour rattraper cette santé qui a bien failli s'évaporer plus vite que je n'aurais pu l'imaginer.
Encore deux jours d’antibiotiques, j’imagine qu’après cela ira plus vite. Les crises d’urticaires, effets secondaires de la chose, arrêteront de me rendre folle. Cette semaine, je voudrais tant être apte à reprendre un peu du fil de ma vie, de mon être et de mes mots…
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