Éteindre les feux du quotidien
Depuis jeudi dernier, je suis déconnectée de l’actualité qui embrase les sociétés tourmentées. Depuis jeudi dernier je m’efforce de survivre à ma propre actualité qui allume des petits foyers d’urgence entre deux feux de joies…
Ce matin l’infirmière nous a félicité pour avoir réussi à sortir la petite du bois qui la menaçait. On l’a un peu gavé, je suis devenue vache laitière sous machine industrielle! Du coup, elle a repris 200 grammes en 24 heures. Ce n’est plus une poupée molle qui s'affaisse au fil des heures qui passent! Elle reprend son tonus et sa vigueur qui la caractérisait à la naissance alors que j’ai l’impression de laisser quelques plumes sur mon chemin, mais ça c'est pas bien grave...
Ce matin l’infirmière nous a dit que maintenant je devais me concentrer à retrouver des forces, à m’occuper de ma pomme maganée, charcutée et raccommodée. Lorsque ce dernier feu sera éteint, j’ai bon espoir de trouver un rythme de croisière et de pouvoir ainsi laisser couler ces mots qui m’encombrent l’esprit. Besoin d’évacuer des centaines de sensations aussi étranges qu'étonnantes, de me souvenir, de laisser une trace dans ma mémoire de ces instants précieux en quelques phrases bien pesées.
Présentement ma cervelle est encore engourdie mais un besoin d’écriture me démange les neurones. Encore quelques efforts et je devrais retrouver cette source qui me nourrit de l’intérieur. Je n’ai pas encore assez d’énergie pour répondre aux commentaires que je lis avec attention et qui me touchent au plus profond de mes émotions, encore un peu de temps m’est nécessaire pour ce faire…
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