mercredi, mai 31, 2006

Je joue

Je joue avec Akynou...

Les photos d'Anideg m'emportent en un ailleurs où il fait toujours bon penser. J'ai déjà mentionné cette artiste dans le passé. Depuis des mois, nous nous croisons sur Flickr. Un jour peut-être arrêterons nous de nous dire bonjour pour papoter plus amplement sur des reflets d'imaginaires...

Je force les mots pour Diptyque 2.6:

Le soir se lève à l’horizon. Des ondes de chaleur pénètrent la chambre humide. Posée sur le cadre de la fenêtre, ma chatte salive devant des envols multicolores. Inaccessibles oiseaux de paradis. La lumière caresse ma peau nue. Une vague de bien-être me transperce le corps. Elle me berce de cette jouissance paisible. J’absorbe. Emportée dans cette vague de plaisirs indescriptibles qui m’évaporent.

Jouissance du temps qui s’efface. Inondée de beautés douces, je me vautre dans ma luxure silencieuse. J’exulte du simple bonheur d’exister. Ma poitrine est solaire. Mon esprit est lunaire. Seule, face à demain, je n’ai peur de rien.

Ma chatte miauline sur le rebord du jour. Une subtile odeur salée flotte dans l'air. Les draps froissés témoignent de nos orgasmes passés. Il est parti travailler. Je me suis levée. L’atmosphère feutrée invite à la paresse. Je paresse dans le soir qui se lève.


Crédit photo: Anideg.

Souffles.

Souffles.

En manque de mots mâchés, de phrases pensées, tranchées, soupesées, structurées. J’écris sans écrire. Je suis emportée dans un tourbillon de vie qu’il me faut vivre à 100 % afin de comprendre ces concepts que je croise, que j’entrevois, que je tâte du cœur. Robert me manque. Je le regarde s’empoussiérer sur cette étagère qui bientôt ne sera plus là.

Sa collègue de bois, celle qui soulève mes plantes vertes, a aussi triste mine. Elle a souffert sans mot dire. Une invisible guerre lui est passée sur le dos. Son rang s’est considérablement éclairci. Des batailles sanguines ont fait plusieurs victimes durant l’hiver. Ma collection de terre et de vert a eu la saison dure. Seules les plus robustes ont survécu. Dans un coin là-bas attendent "les boites" qui transporteront notre cabane en une maison.

Des sujets qui s’évaporent entre deux montagnes à gravir. Des mots qui s’échappent dans des failles de jours. Le défilé de ces jours qu’elle occupe à plein temps. Elle m’hypnotise. Elle me fascine. J’ai du mal à me détacher même si je sais que je dois retrouver l’équilibre de ma peau ravagée. Ses siestes matinales sont des havres de silence où mes doigts retrouvent un clavier abandonné. Ils sont rouillés. Pas le clavier, juste les doigts…

mardi, mai 30, 2006

Orages...

Les jouissances de l'esprit sont faites pour calmer les orages du coeur.
Madame de Staël

L'amour, c'est le soleil après la pluie, et la luxure, c'est l'orage après le soleil.
William Shakespeare

Une petite rébellion de temps en temps, c'est comme un orage qui purifie l'atmosphère.
Thomas Jefferson

First Contact

First Contact

Feuilleton visuel tissé d'une toile de Soleil. Un montage inspiré par l'idée d'un groupe de Flickr qui a pour concept de raconter une histoire en cinq images…

Lily-et-pissenlitsCri-de-guerre
Lily-et-pissenlits-IIReaching
First-Contact

Philo nocturne de brousse sans lune :

Philo nocturne de brousse sans lune :

Respecter le lecteur anonyme sans jamais lui courir après. Ne jamais courir après personne. Flotter sereine. Se respecter soi-même en forçant une saine distance entre le réel et le virtuel. Ne pas prendre des vessies pour des lanternes. Rester intègre. Vibrer honnête. Tisser des fils d’inspirations pour des toiles à saveurs collectives. Partager. Filtrer. Mediter. Rêver. S'envoler.

Gribouiller des idées naturelles sans gêne. S'ouvrir la tête et le coeur. Glisser sur des notes d’universel. Toucher le ciel. Attraper une poussière d’étoile. Revenir sur Terre. La déposer délicatement dans un album virtuel. Collectionner les toiles.

Cultiver l'irréel. Frôler le surnaturel. Jouer avec le surréalisme des mots. S'évader en quelques phases divagues. Tendre un doigt vers toi, aussi invisible que perceptible..

lundi, mai 29, 2006

Flirt d'eau et de vent

Pour-un-flirt

Avec les beaux jours, le va et vient des amours s'envole dans le vent. Insouciants, les adolescents se retrouvent en notre paradis d’eau et de sable. Les émotions estivales se dessinent sur la plage. Flirte l’air du temps qui enrobe les petits et les grands…

Nouvelle semaine, fin de mois...

Nouvelle semaine, fin de mois...

Lake-Vibes

Un homme à la maison qui attendrit et bouscule la solitude de la semaine tranquille. Après une litanie de jours de pluie, l’été qui nous sourit avec une lumière de paradis. Nouvelle saison de lac. Ne pas allumer l’ordi pour se baigner dans le dehors vivifié. Profiter d’elle et de lui, des rayons du soleil qui colorent la peau, des vents qui caressent le moral. Une visite amicale pour une tendre bouffe sous les étoiles.

Le retour des beaux jours coïncide avec une fin de semaine. Les bibites sont de sorties, elles croquent et elles piquent suivant leur dénomination. Les fourmis de lac sortent leurs chaises et s'y déplient la chair blême. Les groupes de jeunes rigolent. Les petits « se garochent » dans l’eau froide. Les tondeuses reprennent du service. Les scies s’électrisent. Au royaume des pelouses impeccables, règne notre gazon sauvage. J’aime sa folie qui transgresse le bon ordre des autres.

Ces autres qui reviennent envahir le zen de ce petit village coquet. Mes malaises de l’hiver teintent ce retour d’étranges vibrations. J’apprivoise la nouvelle saison avec quelques grognements de rébellion. Chanelle accompagne ma hargne. À la frontière de l'illégal, sage et courtoise Chanelle, rebelle canine, seule chienne du village à ne pas être en laisse, elle s'en délecte. J’aime sa liberté douce qui n’agresse personne. Vieille mule indifférente ou jolie blonde qui charme, déstabilise et parfois fait naître ces regards réprobateurs qui font jouir l’indomptée en mon cœur. Juan se joue de mes sensations d’oursonne mal lavée. Il sourit lorsque je grogne.

Je vais passer au travers de mes eaux troubles grâce à la douceur des journée ensoleillées, aux sourires de ces gens en vacances qui se soucient de nous, à la beauté du lac qui m’apaise. Je grognerai toujours un peu les jours où les bateaux seront une nuisance à ma paix naturelle. Je profiterai comme les autres du sable chaud qui rafraîchit l’esprit bouilli par un hiver rigide. Je me coulerai dans la bulle de son innocence…

Pour Lily-Soleil tout n’est que surprises, découvertes et apprentissages. Ce sera son premier été, le commencement d’un nouveau destin. Sa vie effacera la mienne. Lorsque je serai vieille, j’espère qu’elle sera toujours là et que notre relation sera bonne. J'espère qu'elle nous donnera de charmants petits enfants qui m’aideront à avaler les grognements de mes rides et nous enchanteront. Alors j’aurai oublié mes malaises d’aujourd’hui.

Aujourd'hui la vie s'éveille sous le soleil, la journée sera belle. La verdure s'épanouit. Cet après-midi, la plage sera de nouveau déserte, le lac aura retrouvé son calme. Bulle d'eau et de vents. Nous nous y plongerons ensemble...

First SensationsLily découvre les pissenlits

De bon matin

De bon matin (un petit asticot sur les genoux)

Anne revient de la maternité avec son poupon et découvre ces sensations qui me paraissent universelles. En lisant ses impressions, je constate que l’on a tous plus ou moins les mêmes réflexions. Lorsque bébé est entré dans notre quotidien, dans nos cœurs et nos âmes, on s’est souvent dit comment l'on était toujours pareil. Juan disait :

- Je me sens le même juste avec quelque chose en plus…

Puis les semaines et les mois ont passé et je ne sais plus si c’est toujours le cas. Je ne suis plus sure d’être tout à fait la même. je suis pareille mais différente. L'on se rend compte que l'on change, ce n'est pas bien grave, c'est pour le mieux. Notre vie a changé, nos priorités se sont transformées. Un bébé, cela boulerverse de l'intérieur. Ce n'est pas tous les jours facile, c'est une partie de plaisir qui fatigue. Nos jours évoluent désormais au rythme de la petite chose que nous avons conçu. De sa graine plantée dans ma chair, une petite fleur d’amour est née.

Maintenant, cette douce lumière de vie fait briller nos idées révolutionnées et nous ouvre à cet univers qui, auparavant, nous échappait. Bébé Soleil nous ouvre les portes de l’enfance et nous montre les chemins vers cet adulte qui grouille en notre sang mûr. Il faut quand même avouer que dans cette société de consommation qui idolâtre la jeunesse et génère, par ce fait, d’éternels adolescents, l’adulte prend souvent de bonnes claques dans la face! Mais qui a donc décidé qu'on ne pouvait pas être adulte et cool à la fois !?! Être adulte et imparfaite...

Hors contexte de mode supeficielle, je trouve que lorsque l’on a un enfant à charge, il fait bon être adulte. Il fait bon être responsable pour prendre soin de la petite personne en devenir. Il fait bon guider ses pas vers ces inconnus qui la surprennent, l'amusent, l'effraient, la chagrinent. Il fait bon l’éloigner autant que possible des vices croustillants de notre humanité, la protéger aussi bien que possible des dangers…

Dans la chaleur de ma bulle maternelle, je me transforme l'être. J'assume mes maux. Je travaille à retrouver ma forme. Fondre comme neige au soleil pour se reconnaître. Je cherche la femme évanouie et chaque jour davantage, je deviens mère, et tout cela ce n’est qu’un début…

dimanche, mai 28, 2006

Expression de la semaine

EXPRESSION
« Une goutte d'eau dans l'océan (dans la mer) »

SIGNIFICATION
Une chose insignifiante. Une chose sans conséquence.

ORIGINE
Quand, comme vous et moi, on a pour livre de chevet le Siracide (ou l'Ecclésiastique) écrit en 200 avant J.C., on peut y lire quelque chose comme "une goutte d'eau dans la mer" à un endroit où est évoqué la durée de la vie d'une homme en comparaison avec l'éternité. Mais selon Alain Rey, cette expression ne serait réellement utilisée que depuis la fin du XVIIe siècle, alors qu'au XVe on disait "une goutte d'huile dans le feu". L'image est extrêmement facile à comprendre : qu'on parle d'un grain de sable dans un désert ou d'une goutte d'eau dans un océan, il ne s'agit que d'une chose infime par rapport au reste et, même si certaines théories disent le contraire (*), en enlever ou en rajouter un ou une n'a strictement aucun effet vérifiable.

(*) Du genre de celles qui affirment que le brassement des ailes d'un papillon en Amazonie peut, par réactions successives, provoquer une tempête au Tadjikistan, par exemple.

COMPLEMENTS

Pour en revenir à ces théories des réactions en chaîne, remarquez que si, lors d'un séjour dans le Sahara, un grain de sable vient se nicher dans le col de votre chemise et, alors que vous êtes sur le tarmac, prêt à monter dans l'avion de retour, le vent emporte ce grain et le dépose à l'intérieur d'un des réacteurs, que ce réacteur tombe en panne en vol au dessus de la vallée du Rhône et que, suite à une erreur de pilotage, l'avion s'écrase sur la centrale nucléaire du Tricastin, on pourra dire que ce fichu grain de sable ôté du Sahara aura eu un impact non négligeable en Europe.

jeudi, mai 25, 2006

La phrase qui tue.

La phrase qui tue.

L’autre jour Kat vient nous rendre visite en notre bulle des bois. L’on jase de tout et de rien au coin de la table. Elle s'amuse avec Lily-Soleil qui grouille sur ses genoux. Bébé lui sourit à qui mieux mieux. La conversation est légère. Au détour de la discussion s’amorce ma douce mort. La phrase qui tue me fouette le sang:

- Alors tu fais quoi maintenant pour occuper tes journées?


Je reste bouche bée, les yeux rivés sur bébé qui « tripouille » l’étrangère. Je pointe du doigt le poupon en question et lui réponds :

- Ben, je fais ça, je fais bébé!!!

J’avale mon amertume sans répliquer outre-mesure. Je l’écoute parler voyages et incertitudes d'une fin de vingtaine bohème. Je me retire en mon cocon. Je laisse bébé gazouiller et vogue le cours de mes pensées acérées…

Reading Activity

Pause...

Pause.

Temps lourd qui encombre le moral. Promesses de nature en fleurs. Rues de printemps à la verdure vivifiante. Journée en ville, entre pédiatre et gyneco, une pause Sushi-Monoï en compagnie de Clo. Retour au lac. Là où chantent les grenouilles...

Jours-de-pluie

Temps de pluie à la dérive des jours qui se succèdent, se rassemblent et nous entraînent. Cascades de chatons, émergence féline, petits cris de vie. Je souris aux minous. Deux sœurs dans un même contexte qui se rapprochent subtilement, étude de comportements maternels à quatre pattes. C’est extrêmement intéressant pour mon esprit chat, juste un peu plus déstabilisant pour mon homme qui grogne. Ce sera certainement la dernière couvée, ensuite toute la maison sera stérilisée, les minettes au Vet, le nouveau stérilet ultra moderne pour me croquer la pomme, et plus de bébés pour quelque temps.! Juste un bébé de miel, bébé de porcelaine, petit rayon de soleil qui transperce la grisaille des jours banals.

Durant les moroses journées de pluies, je me plie entièrement au rythme de bébé, je pénètre sa dimension. Je me glisse en sa bulle. Je me chauffe à son Soleil. Je m’illumine de ses rayons d’innocence. Je me love. Je me pose à sa hauteur. Je nous construis une aire de partages empreinte de douceur. L’on fait connaissance, elle me fait confiance…

Je ne m'évade que durant ces instants de sommeil. Siestes de l'enfant sage qui libérent quelques minutes la mère docile et qui lui permettent de pianoter ces phrases volages agrémentées de quelques images...

Spring-In-Quebec

En parallèle: ¤ L'huile de Monoi: "L'huile de monoi est reconnue pour ses propriétés nourrissantes et hydratantes . Elle satine la peau et la protège. Elle s'utilise également sur les cheveux."

Bientôt Tadou

Tadou et son petit festival de la chanson...

Tadou-Inspired

Bientôt Tadou, j'en rêve et j'en frissonne. Anticipation et vertiges. Je me retourne vers la première année de cette excursion devenue anuelle. La découverte des Dobas dans la petite salle de l'Auberge de jeunesse, pleine à craquer, de joyeux fêtards. Depuis, les Dobas, ont parcouru bien du chemin, bien des succès se sont déroulés sous leurs djembés. Eles ont souvent bercé ma bedaine en gestation. Envies de cafés bohèmes...

L'année dernière c'était les Caimans Fu qui m'avaient envolée et Marco. Cette année sera la première en tant que simple spectatrice sans la fameuse passe de presse qui ouvre toutes les portes de ce royaume musical, installé quelques jours, au coin du Fjord majestueux.

L'occasion de ressortir la tente pour de nouvelles aventures humaines. Première sortie de plus de quelques heures sans bébé. Le plaisir de se retrouver..


Dobacaracol - Baiser Salé

mardi, mai 23, 2006

Friponneries

Friponneries

Lui : "Tu m’as fait exploser de bonheur!".

Elle lui sourit tendrement, des étoiles coquines au fond des yeux, elle le laisse poursuivre sur sa lancée:

- Ouais, je me suis senti comme un feu d’artifices!

Elle éclate de rire. Silencieuse, elle fredonne un air cochon d'une chanson de Thiéfaine. Il l'embrasse. Elle s'adoucit entre ses bras virils.

Le faire jouir est un plaisir dont elle ne se lasse guère lorsque les circonstances s'y prêtent. À chaque fois, c’est le bonheur intérieur. Et puis, il explose de façon si charmante. Comment résister à ce petit jeu d’amoureuse friponne?

Bébé-centrés (domesticité)

Bébé-centrés (domesticité)

Funny-PepetteLily's-faces

Entre découverte des goûts et des textures, l'apprentissage des mouvements contrôlés, les balbutiements de paroles. Le petit être sorti de ma chair s’épanouit sous nos yeux ébahis.

Il la soulève au ciel, joue à la faire rire et lui dit : « Tu es si belle, tu vas me faire mourir d’émerveillements ! ». Je les observe. Mon coeur fond comme une purée de carottes au soleil...

Baby-playsBaby's-World

Autre jour, autre exclamation. Il me demande:

- Mais c'est quoi ce truc qu'elle a sur la tête?
- ben, c'est un fichu!
- Un fichu, mais c'est pas foutu!
- Mais non, c'est un fichu, ça s'appelle comme ça!
- Aaah...

Le lendemain, en rentrant du bureau, il la retrouve avec son fichu de tissu.

- Oh, que tu es jolie avec ton fichu ma puce!

Il se retourne, l'oeil taquin, et me dit:

- Tsé quoi, j'ai appris un nouveau mot!
- Ah bon?
- Oui, je sais maintenant ce qu'est un fichu!
- Ah! Bravo!

Je souris. Ce bébé teintera de rose mon homme moderne. Mais il lui restera toujours ses grognements de virilité. Une virilité précieuse à manipuler avec expertise. À laisser s'éclater en toute liberté (sécurité). À savourer du bout de ma féminité...

Vrac de coeur et d'idées

Vrac de coeur et d'idées...

Ce matin, toujours le même temps de chio… (comme dirait Juan), ce même temps qui dure depuis une bonne semaine. Évoluer sous une belle couverture de nuages qui ne laisse que très rarement passer les rayons du soleil. Une température de mer…

C’est vrai que c’est bon pour la Terre, d’ailleurs la végétation s’éclate, verdit, se densifie, les pissenlits font le party et mon moral commence à se retrouver dans leurs racines. J’veux du soleil! Ah! tiens un rayon par la fenêtre, un éclat de verdure dans la grisaille...

Bébé se remet de sa pénible fin de semaine en s’harmonisant avec le temps grâce à des diarrhées de toute beauté! Tout ce qui rentre sort aussi rapidement avec bruitage et arômes conjugués. Je ne compte plus le nombre de couches qui y sont passées! Au moins, elle ne vomit plus et la fièvre est tombée, il ne reste donc plus que son estomac qui gargouille et la tracasse. Pauvre petite pucette, heureusement c’est pédiatre demain…

La maladie de l’enfant est un phénomène parental extrêmement troublant, nerveusement éreintant. Petite chose si vulnérable, fragile, que l’on doit porter à bout de bras, que l’on doit enrober de douceur, entourer de tendresse. le tout sans qu’elle ne puisse ressentir nos troubles et inquiétudes. Première maladie, première fièvre, il fallait bien une première fois...

L’on se rapproche dans la bataille. Lorsque l’on est en couple, c’est toujours encourageant de voir que l’on se rapproche dans les épreuves. Car si l’on se rapproche pas, l’on s’éloigne et si l’on s’éloigne, l’on se perd…

Des bouffées d’amour qui élèvent l’esprit fatigué. Avec les semaines qui me passent sur la face j’apprivoise ce concept de mère à la maison. Concept relativement archaïque de tradition ancestrale plus ou moins répréhensible en notre "blanche" époque moderne. La nature maternelle est une chose plutôt exceptionnelle mais est-elle innée? Je me demande jusqu’à quel point elle peut être influencée par le contexte qui la voit naître. J’ai lu le livre d’Élisabeth Badinter et celui d’Eliette Abecassis. Le fond de cette nature maternelle m’intrigue, me stimule, m’émeut.

Je suis de retour à l’école de la vie, celle qui fait travailler le cœur. Je fais mes premières classes. Bébé 101. J’étudie avec sérieux, je m’applique à ma tâche. C'est un cours dense qui porte au moins sur 25 ans avant de pouvoir atteindre un doctorat. C’est un apprentissage parallèle avec celui des mots, celui-ci porte sur 50 ans mais possède déjà quelques crédits à son actif.

L’école des hommes m’a toujours plus ou moins ennuyée. Elle n’est pas si palpitante que celle de la vie. L’on y va, l'on s'y plie car il faut bien se « faire une place dans la société ». J’ai fait beaucoup « d'école buissonnière » pour pouvoir étudier la vie et ses petits miracles. D’ici quelques mois, il me faudra réouvrir mes bouquins et dictionnaires, retrouver les normes linguistiques pour récupérer le fil des hommes. Retrouver ma « place en société », faire de l’argent…

Ah! L’Argent! Symbole du pouvoir des Hommes qui fait tourner le monde. Et le pouvoir des mots? Si inestimable qu’il en perd parfois toute sa valeur au regard de plusieurs. Il ne se compte pas en billets (même si parfois il arrive à franchir la fontière des biens matériels), il n'est pas facilement perceptible. La richesse maternelle ne se compte pas en billets non plus. Matérialisme contre nature libre. Humanité. L’Argent et ses superficialités. La Terre et sa noblesse invisible. Du cœur ou de la raison, de la nécessité de trouver un équilibre entre ce qui se voit et ce qui se ressent.

J'adapte le dicton suivant: "Mieux vaut vivre seul que mal accompagné" pour le rendre à ma sauce: "Mieux vaut vivre pauvre que déboussolé"

Le fil d’Etolane..

Le fil d’Etolane..

Grâce à l’aide précieuse de Romuald (que je remercie chaleureusement), je me décide enfin à explorer la dimension Rss de cette étonnante sphère qui m’héberge. Après plus de trois ans à la parcourir, je ne suis pas « vite sur le piton », je me penche sur Le Rss. en général toutes les merveilles technologiques me gavent un peu mais je ne peux aller à contre de ces courants modernes, même Juan m’en parle, c’est dire…

Alors je me spécialise, je me Rss la virtualité. Le fil d’Etolane prend forme, il suit les pérégrinations de sphères de ma pomme enjouée. Car ma pomme des bois ne joue pas sur un seul file de Toile. Elle s’amuse à tisser des mots dans toutes sortes de petits coins. Elle jongle avec les dimensions virtuelles et un besoin inné de diversité qui la mène par-ci, par-là, ici ou ailleurs...

Sur ce petit fil s’imprégne aussi l’infernale sphère qui se démène jour et nuit dans la mondialisation de notre étrange futur en construction...

dimanche, mai 21, 2006

Le devenir...

Le devenir...

Fin de semaine éprouvante qui se termine dans le calme. L’enfant dort paisiblement. La mère respire. La dimension maternelle se dissout dans la réalité des choses. Dehors, la pluie enrobe de son atmosphère humide l'été qui s'installe dans des larmes de ciel. Le vert se fait chef de l'orchestre des couleurs quotidiennes. La nouvelle saison bouscule les souvenirs de l'ancienne, c'est le cours du temps qui roule et se déroule.

Cette fin de semaine j’ai découvert la Mère en ma chair. Celle qui conforte, qui cajole, celle qui rassure. Celle qui se bat dans la tempête de l'enfant souffrant. Une mère n’est-elle pas un havre d’amour et de paix?

La fièvre est tombée, la nouvelle mère s’est réalisée dans un combat qui mêla la fièvre du sang, les tourments du cœur, la puissance des sentiments et un absolu don de soi…

La vie ajoute toutes sortes de facettes à celui qui la presse à ceux qui la creuse. La facette parentale n'en est pas la moindre. C'est toute une dimension qui aspire l'être. Une dimension qui s'explore dans l'obscurité, l'ignorance et l'incertitude où des vallées d'émerveillement donnent de la force et du courage. Le devenir parent est un défi de vie majeur. Le devenir parent a occupé chaque micro secondes de nos dernières 48 heures...

Blogue de l'instant: LLYTHIE ou la vie d'une sage-femme à l'hôpital.

samedi, mai 20, 2006

Fever Control

Fever Control

Revisited

Fièvre de l’enfant chéri, combattre l’ennemi…

vendredi, mai 19, 2006

Mers de mai

Sous un ciel couvert de grisaille Bébé Soleil grouille sur mes genoux. Une suite de plusieurs jours de pluie pour égrener l’ennui. Une éclaircie, une sortie. Papy Eugene sur notre futur porche. Il nous salue avec un sourire. Humeurs atmosphèriques. Il explique :

- C’est les mers de mai…
- Hein?
- On disait ça avant quand le temps virait de même, c’est les mers de mai…
- Ahhhhh!

Les anciens ont ce rapport avec la Terre, avec l’Univers qui me plait. Ils vivent dans une dimension dénuée des parasites que génèrent les nouvelles technologies. Ils sont le passé, ils ont gardé une pureté « terrienne » qui nous échappe de plus en plus souvent en notre futur "mondialisé". Pourtant, paradoxe courant, ce sont ces mêmes anciens qui nous ont guidés sur ce chemin de pollutions qui déséquilibre les saisons.

My creation

Passé, présent, futur.
Entre elle et lui, 80 ans d'humanité...

Humeurs...

Moods (Humeurs)...

Moods

New mood, now that i am a mother,
my heart is breakable as it never was before...

Jour d'humeurs

Cette humeur protectrice, cette adresse à soigner, cette maternité délicate dans le geste - apanage des femmes.
Colette

Dans un regard mystérieux, dans une humeur variable, un objet n'est pas précieux mais une parole inoubliable.
Les Ogres de Barback

Fais taire tes opinions, tes sentiments, tes humeurs. Efface ta personne. Alors ton guide intérieur, ne se causant plus aucun trouble à lui-même, te conduit à la chose essentielle qui est en toi : l'impassible nature universelle.
Lucrèce

jeudi, mai 18, 2006

Méchant gadin!

Méchant gadin!

Aujourd’hui ma fille s’est prise un méchant gadin! Méchant utilisé selon la connotation québécoise signifiant un sacré… Et gadin en souvenir de ma grand-mère qui aurait certainement utilisé ce terme pour désigner mon aventure maternelle du jour!

Lily-Soleil-VBaby-Soleil

Si cela continue comme cela, je vais finir bien rangée au rayon des mères indignes! Après avoir manqué de s’étouffer il y a quelques jours avec un morceau de Journal, là voilà qui me flanque aujourd’hui la trouille de ma vie en tombant de la table! Parait que c’est cela lorsque l’on devient parent: On vit toutes sortes d'aventures pas toujours faciles sur les nerfs! Je commence à saisir le concept. Elle me fout des trouilles mémorables, à me rendre quasi hystérique, et elle n’a que 6 mois et 7 jours! Parait que c’est à partir de 6 mois que le jeu embarque pour vrai! Avant cette période charnière, le mode larve souriante n’est pas si dangereux en soi. Il n’est pas nécessaire d’avoir des yeux dans le dos chaque fois qu’on quitte son mioche du regard! Ouais, ouais, je sais, paraît que cela arrive souvent ce genre de truc! Mais heu?!? Si cela pouvait arriver pas trop souvent je serais sure de ne pas mourir d’une crise cardiaque d’ici dix ans…

Alors la gamelle de mademoiselle? Mystère et boule de gomme! Comment cette petit chouette a pu se retrouver écrapoutie (écrabouillée) par terre, la face la première! C’est là où la sensation de mère indigne s’enchaîne à l’histoire…

L’on s’apprête à partir en ville pour la journée, Lily-Soleil est habillée à l'aise dans son panier (son siège d’auto), tout est sous contrôle. Juan part deux minutes dehors attacher Chanelle. Je me vire de coté, pour jeter un coup d’œil à mes plantes vertes assoiffées, que je torture depuis plusieurs jours. Pauvres plantes que je projette dans le désert de mon inconscient. Je me retourne et je vois que Bébé est en train se lancer en avant pour essayer de sortir de son panier. Ce faisant, elle balance son siège vers l'avant, ce qui change tout l’équilibre de sa position et ceci fait, la voilà qui glisse sous mon nez sans que je ne puis rien faire tant je suis quatre pas trop loin. Je pousse un hurlement assez vif pour qu’accoure Juan du dehors!

Un hurlement puissant digne du meilleur film d’horreur, de celui qui glace le sang, de celui qui sort du tréfond des entrailles. Je la vois glisser dans le temps de mon hurlement. En ce moment précis, le temps se transforme en un ralenti qui me fait exploser la tête de mille visions horrifiques. Elle glisse, je hurle! Bang!!! Elle s’écrase la tête la première par-terre! Je me précipite pour la relever. Elle hurle! Je crie. Juan arrive. Il prend la petite choquée, m’enjoint de me calmer et examine le petit bout de chou qui ne semble avoir rien de cassé. La panique envahit chaque neurone de ma cervelle. Je regarde son minuscule nez qui tourne au rouge, qui gonfle, je pense mourir. Mille émotions se bousculent sous ma chair. J’essaie de respirer mais j’étouffe…

La petite se calme dans les bras de son père. J’arrive à mieux respirer. Je me calme. Je me calme mais direction l’hôpital! Durant le trajet, Bébé semble avoir repris ses esprits, elle a juste le nez cabossé mais elle semble neurologiquement présente. Elle en profite même pour sourire gentiment à sa vieille mère au teint blême qui bredouille intérieurement des soucis sans fin. Arrivés à l’hôpital, toujours le même depuis 8 mois, le même où j’ai accouché, le même où j’ai failli crever, le même où j’ai eu une bonne dose de morphine un soir comme bien d'autres où j'étais comblée de douleurs féminines, le même où j’ai passé plus de tests en 6 mois que dans tout le restant de ma vie!

L’infirmière l’examine, ses signes vitaux sont bons. Bébé s’amuse dans la salle d’attente, elle gazouille, le nez amoché mais l’humeur au party! Un gentil docteur ( pas vilain non plus, ce qui ne gache rien) nous reçoit. Il est tout doux, il me fait autant de bien qu'un rayon de lumière dans la noirceur de mes peurs. Il me rassure, il me sourit, il m’oxygène l’esprit et le cœur…

Bébé est juste un peu cabossé, pas de quoi s’inquiéter (juste de quoi avoir un peu la honte!!!). J'avale ma leçon avec gratitude, heureuse d'avoir évité le drame. J'ai une saturation intérieure qui me donne envie de fuir toute scéne de drame présentement. Bébé ne semble pas trop se soucier de mes déboires maternels. Aux alentours du milieu d’après-midi, elle est prête à galoper avec ses nouvelles chaussures…

P'tit-pasLily's-Step

Je réalise que ce genre de peur est une sensation terriblement nouvelle. Moi qui ne suis pas (d’habitude) peureuse, je dois apprivoiser ces nouvelles impressions qui me bousculent l'âme et le cœur. Paraît que cela fait partie du fait d’être mère

Gadin, gadin (prendre un) ; gadin (ramasser un) : tomber ; chute
"ils furent projetés en avant sur la route et s'étalèrent dans la poussière. Tu parles d'un gadin [..]"

Bébé Nature

Bébé nature

First-SpringLooking-at-the-Winds

En deux temps trois mouvements (comme à chaque année), les feuilles sont arrivées! En à peine deux semaines, le paysage s’est paré de ses habits d’été! Pour Lily-Soleil c’est une surprise de taille. Elle regarde cette nature, tout ce vert, avec de grands yeux étonnés qui me ravissent le cœur. Elle observe la danse des feuilles dans le ciel. Elle m'emporte l'imagination. Promesses de saison et de poupon enchanté…

mercredi, mai 17, 2006

Expression de la semaine

Expression de la semaine d'après la source d'Expressio...

EXPRESSION

« Avoir vu le loup »

SIGNIFICATION
Avoir eu des relations sexuelles, en parlant d'une jeune fille.

ORIGINE
Avant le début du XVIIIe siècle, date d'apparition de son sens actuel, cette expression était simplement liée à la chasse au loup, activité considérée comme dangereuse. Elle désignait une personne aguerrie, expérimentée.

Mais au XVIe siècle, "la danse du loup" désignait l'acte sexuel et au XVIIe, "danser le branle du loup" voulait dire "faire l'amour" (exercice pour ce soir : dire à son conjoint « dis-moi chéri(e), et si on dansait le branle du loup ? »). Avec le temps, la perte des valeurs liées à la chasse au loup, a transformé la signification de l'expression en la mêlant à celui des deux autres locutions, tout en y gardant le sens de 'expérimenté' : la jeune fille qui a "dansé le branle du loup" a maintenant de l'expérience dans ce domaine, même si elle n'est que balbutiante. L'expression aurait pu simplement être : "avoir dansé le branle du loup". Mais, avec le mot 'branle', elle aurait été trop explicite et comme il ne fallait parler de ces choses-là qu'à mots couverts...

COMPLEMENTS
Pour signifier la même chose autrefois, on a aussi dit, entre autres : "laisser le chat aller au fromage" ou "recevoir quelque passager dans sa barque".

mardi, mai 16, 2006

J'me fissure...

J'me fissure...

Voilà, ils sont partis. Il a embarqué mon petit paquet d’Or, il l’a emmenée dans son carrosse, ils sont partis pour la journée. Bébé-centrée, je pense que ce terme exprime bien cette sensation puissante qui m’envahit le ventre, je décentre…

Cela doit faire à peu près 2 mois que cela ne m’ait pas arrivée. Bébé pour la journée en ville avec sa grand-mère. Ma pomme de bois libre comme l'air du temps qui fleurit l'été. Et mon ventre qui part en vrille. Cela fait mal, je pourrais presque en avoir des larmes. J’entends les paroles rassurantes de Juan, je le bouscule quand même un peu, il ne se laisse pas chambouler. Il emméne mon petit paquet d'Or..

Hier, lorsque de retour du bureau, l’on papote de tout et de rien autour de nos quatre murs. De tous ces petits détails de rien qui tissent le tissu de la confiance, du partage et de la communication. Tissu indispensable au bon fonctionnement de l'Amour. Je lui lance au détour d’une minime connerie.

- Ouais, j’te fissure!

Et je ne peux m’empêcher de continuer:

-Ouais aujourd’hui, y’avait Brice de Nice sur le cable, pis la petite comme elle regardait avec les yeux ronds, j’ai regardé aussi. La petite trippait! Pis je me suis presque amusée aussi...
-Mmmm, faut dire que c’est assez niaiseux…
-Ouais pis, ça chante, c’est coloré, y’a la mer, du coup on a regardé la deuxiéme moitié. Pis tsé quoi??? J’ai trouvé ça moins con que la première fois, je suis même passée au travers, j’ai été presque divertie…

Là, je sais que je l’amuse. Paraît que je peux être pas mal amusante dans mon genre, en tout cas, je semble être son genre d’amusante! Et oui, en effet! Bébé Soleil à regardé une connerie monumentale en ma compagnie bienveillante, (so what!), elle ne regarde jamais la télé! Ok, là, j’ai succombé grave, je me suis même fracassée! Mais comme je ne regarde plus de télé non plus, cela me rend plus fragile! Je n’arrive pas à me lobotomiser ce qui me reste de cerveau sur les programmes pour enfants. J’ai tout le temps pour en être gavée. Alors je coupe la boite. Mais je conçois parfaitement que le « Yellow » de Brice attire sa curiosité. C’est sûrement grâce à ce vice de fond que ce film a été si populaire! Il semble être rentré dans le gras de toute une génération, sur le vieux continent, jusqu’ici. Merci mondialisation...

Clo, ma petite sœur, est rentrée contaminée à la fin de l’été dernier. En revenant d’un séjour chez ses grands-parents paternels, elle cassait de tous les bords. Je n'y comprenais que dalle! C'est quoi ce tic!!! Il m’a fallu 4 mois et l’explication de Dine pour que je puisse assimiler que ce comportement hautement irritant à grosse dose était inspiré d’un film! J’avais cependant dû apprendre, sur le tas, les rudiments du sport de la casse pour survivre à ces quatre mois là! Puis la vidéo est arrivée avec Noël et là je savais que j’étais foutue! J’y ai eu droit pour le Nouvel-An! Comme j’en avais profité pour siroter du champagne, je me suis endormie avant la fin de l’horreur au plus grand dam de ma sœurette en hargne. Donc, je n’avais jamais vu la fin! Bang, dans ma face hier…

En tout cas, je n’en étais pas à toutes ses réflexions lorsque je papotai avec mon époux sur le fait que je m’étais amusée avec le monstre jaune en compagnie de ma fille scotchée! Heureusement qu’elle ne sait pas parler! Car ce film est dangereux, il te rentre dans le crâne, te tatoue un demi-dixième de cerveau et ça y est! Tu es atteint! Ensuite c’est comme un virus informatique, il se répand subrepticement dans le disque dur jusqu’au moment où la réplique tombe : « Ouais, cassé! » Ce virus a même intégré à son génome une portée psycho-moteur. Lorsque la contamination est finale, le geste s’en suit.

C’est loin d’être con ce film! Cela a été conçu et réalisé par une bande de petits malins qui avaient mis le petit doigt sur quelque chose de pas mal plus grand qu’eux. Le doigt dans la connerie collective! Donc au détour d’une réplique de conversation, quelques minutes plus tard, je me découvre des symptômes évidents. Je suis touchée, je suis contaminée! Ben F… alors! Alors que je laisse échapper un autre : « J’te fissure!», ponctué d’un éclat de rire. L’homme sourit et répond :

- Whooaaa, pour avoir eu autant de fun avec Brice, t’es à deux de tension!
- Hein?
- Ben ouais, faut quand même être à deux de tension pour prendre son pied avec lui!
- Hummm, c’est un fait.
- Ce qui fait que c’est très bien que j’emmène la petite avec moi chez ta mère demain, ça va te faire du bien…
- Hummmm…

Je sais qu’il a raison le bougre, c’est pour cela que je me plie à ses sages paroles. Il possède en lui mon genre de sagesse tout en étant capable de suivre, animer, supporter et accepter, (souvent amusé), mes conneries qui font que je le fissure gentiment lorsqu’il rentre du travail un lundi soir où je suis bébé-centrée

Alors ce matin, il a emmené mon petit paquet d’or et je décentre douloureusement, cela déchire au creux de mes entrailles. Je me raisonne. Le soleil pointe entre les branches, la journée sera belle…

Bouquet des bois

Pour ma première fête des mères, il m’a offert un bouquet de fleurs pas comme les autres. Sans que je ne l’aperçoive, il est allé dehors, couper un bouquet de fleurs fraîches dans la forêt qui se réveille. De l'arbre à ma maison une douce odeur de printemps et des branches d’affections qui font fleurir mon cœur.

Mother-Day

lundi, mai 15, 2006

Passé, présent, futur…

Passé, présent, futur… (espoirs et ambitions)

Gate-on-Lake

Il y a un an, je visionnais C.R.A.Z.Y en avant-première, je faisais des entrevues à la ronde. Je manquais de violer Marc-André pour cause d’hormones en folie, Michel Coté m’enrobait de sa douceur sage. J’allais à toutes sortes de concerts. Plaisirs musicaux, instants nocturnes de fête, partys et histoires de festival. Je rayonnais de bonheur entre deux nausées. J’obtenais un diplôme universitaire. Je faisais du bénévolat littéraire. Je trippais linguistique. Je faisais des contrats de traduction. Je publiais des nouvelles par-ci par-là. J’avais mille projets en ce sens. J’écrivais à tort et à travers. J’avais une Mère-Grand avec qui je papotais toutes les semaines, une Mère-Grand que j’espérais un jour revoir. J’étais heureuse.

Dans un an, je serais installée dans une vraie maison (la nôtre). Les rénovations devraient être terminées. Lily-Soleil parlera, marchera, embellira nos vies de sa fraicheur bambine. Je commencerai un nouveau jardin. Aurais-je retrouvé mon corps d’antan et mon charme dévastateur? Aurais-je retrouvé un Journal avec qui collaborer? Sortirais-je de nouveau voir des concerts? Aurais-je des contrats cools à traduire? Arriverais-je à finir l’une des ébauches de roman qui croupit entre deux virtualités, un recueil de nouvelles achevé? Penserais-je à nouveau à faire un autre bébé? Serais-je de nouveau entièrement Moi, femme comblée, (maman épanouie)?

C’est ce que j’espère. D’ici là j’ai devant moi une année de labeur (et d’efforts). Un année pour effacer les séquelles de cette difficile grossesse qui m’a déformée la peau (et failli me l'emporter en deux coups de cuillère à pot). Pour remettre en marche des neurones rouillés, pour retrouver une discipline d’écriture, pour aménager une maison, pour imaginer un digne autel où loger les cendres de ma Mère-Grand ( je ne songeais pas la revoir sous cette forme là), pour avaler ma profonde tristesse, pour couver un bébé.

Heureusement que le lac est là pour chouchouter mon esprit charcuté, pour remplir d’espace mon cœur malmené, pour redonner espoir à mon corps oublié. (Donner la vie pour frôler la mort, je ne voyais pas les choses ainsi), pour m'inonder de nature et liberté.

Heureusement que Juan supporte mes spleens, accepte mon mal-être et continue de m’aimer corps et âme malgré les obstacles et les ennuis que tout quotidien pose sur le passage des humains qui le tracent.

Heureusement qu’il y a ce joli poupon qui me souffle pureté et innocence. Qui m’enrobe de cette affection toute douce que je commence à percevoir au plus profond de mon être. Qui m'inspire l'avenir...

Heureusement que la vie offre des fleurs d’émotions pour embellir les jours difficiles. Je prie le ciel de nous épargner des maux dont je ne veux imaginer la portée. J’ai assez dégusté pour quelques années. Je prie le ciel pour qu’il redonne à ma vie cette sérénité, ce meilleur que j’aime savourer, apprécier, partager…

Plaisir

Plaisir

Ce qui m'attire dans le virtuel et la Blogosphère c'est de pouvoir patauger des neurones dans un collectif humain, concept jouissif qui m'accroche et me guide...

dimanche, mai 14, 2006

Intemporéalité

Intemporéalité

Always the sameBeing little

En parcourant les archives photographiques de ma Mère-Grand partie rejoindre l'au-delà. Je farfouille les racines du passé. Clichés d'une époque éteinte. Je me souviens de ma miniature pomme. Bouille d'enfance couvée dans le coeur de sa maison.

J'ai une mémoire d'éléphant, capable de me souvenir de la cruelle sensation (et frustration) de ne pas pouvoir parler (communiquer) faute d'avoir apprivoisé le language. Besoin de capter, comprendre, maitriser, explorer l'univers des mots.

Juan tombe sur cette photo, rigole et s'exclame: "WOW! T'as pas changé! Tu vas toujours aux chiottes avec un magazine!".

Première frayeur

Première frayeur maternelle…

Happy Mother's day!

Une Lily sur les genoux, discussion de parents au coin de la table, un prospectus de Rona qui traîne. Bébé Soleil attrape d’un coup de main agile le papier journal et le chiffone avec passion. Maman surveille et met une distance entre l’objet et l’enfant:

- Non, Lily, pas dans la bouche!


Papa et Maman discutent. Bébé est déterminé à jouer avec le papier. Elle profite de la distraction parentale momentanée pour rattraper l’objet qui la passionne. La mère retire le papier et se tourne vers le père. Bébé, d’un mouvement leste, a déchiré un morceau de journal qu’elle enfourne dans sa bouche dans le temps qu’il faut à ses parents pour échanger un regard complice. Dix secondes passent avant que le père ne la regarde.

- Elle a pas un problème là?

Il n’en faut pas plus pour que la mère sente monter des vibrations de panique. Elle retourne le poupon d’un coup. Bébé Soleil semble vouloir avaler quelque chose de difficile. Le niveau de panique chauffe le sang de la mère qui tapote le dos de l’enfant. Elle sent le danger sans le voir. Bébé ne dit rien, juste ce mouvement de bouche qui met la puce à l’oreille des parents.

Le père attrape le bébé alors que la mère sent son cœur sur le bord d’exploser. N’écoutant que son instinct, elle fourre les doigts dans le gosier de bébé pour en retirer en morceau de papier humide d’une taille plutôt large considérant la bouche de l’enfant. Sa main tremblote alors que la panique explose dans son cerveau et que son cœur défonce sa poitrine…

Le père rassure la mère inquiète. Bébé à peine choqué regarde ses parents d’un œil étonné. C’est la première bêtise de l’enfant sous le nez des parents novices qui apprennent plus vite que leur ombre à surveiller l'asticot chéri...

38-weeks (et des poussières de jours)Lilylou, lilypoo, lilysolRigolote-LilyLily-bainLily-bain-IIPère-et-fille
Pinky-Baby-IILily-d'eau-IIIWinter-LilyOoohhhhMon-p'tit-bébé
Lily-SoleilL'éveilCatching-a-feet-ÏILily-Soleil
Daddy's-GirlComfort-ZoneAngel-Baby