mardi, janvier 31, 2006

Légendes virtuelles et chants de baleines...

J'ai reçu, il y a de cela quelques semaines, via un ami un courriel avec des images de bébés soit-disant en marzipan. Ces bébés se baladent dans des milliers de mails qui véhiculent malheureusement une fausse information que je décode grâce à ces informations que je trouve, par hasard, sur ce blogue. Aussi jolis qu'ils soient, ces bébés ne sont pas bons à croquer. Celui qui s'y essayerait s'y casserait vite les dents! Car ils ne sont point faits de sucre mais d'une sorte d'argile pour inspiration d'artistes. En effet, les bébés de Camille Allens sont adorables mais pas mangeables...



Via le carnet Sciences de la vie et de la Terre, il est possible d'écouter des extraits de chants de baleines, moment de dépaysement aquatique...
Un jour pas comme les autres

Soul-Mirror

Ce mois commence avec ma pomme en fête et s’achève avec l’anniversaire de Juan. Ce jour sonne les 26 ans de mon homme charmant. Mon diabétique préféré qui se bat pour avancer, pour se construire, pour s’améliorer, pour se dépasser. Pas parfait mais idéal à mon cœur, modeste, vaillant et moral, il embellit ma vie de ses attentions, de son affection. Il m’épanouit l’être en me donnant l’espace et l’amour nécessaires pour ce faire. Grippé, masqué depuis 3 jours pour ne pas nous contaminer, il fait toutes sortes d'efforts qui me touchent pour ne pas me (nous) blesser. Il mérite le meilleur, la forme (santé), la job de ses rêves, l’amitié et cet Amour qui fait vibrer mon coeur apprivoisé…

« 26 ans Papa! » me dit-il lorsque je le serre dans mes bras pour lui souhaiter ce jour qui lui offre une année de plus. Bon Anniversaire mon homme! Que cette année te soit bonne…

Mon-acrobate

lundi, janvier 30, 2006

Pouah!

Pouah!

- Pourquoi y’a un œuf dans le torchon!?!
- Oups, j’ai oublié de te prévenir!


Il fronce les sourcils tandis que je continue mon explication.

- Ce matin, quand j’ai ouvert le frigo pour le biberon, y’a un œuf qui s’est écrasé par terre! Comme j’avais pas de Sopalin sous les yeux, je l'ai ramassé avec la première chose que j’avais sous la main! Je voulais t’avertir mais j’ai oublié…
- Yerk! Je viens de m’essuyer dedans! Ah ben non! Le torchon surprise, j’ai pas bien apprécié! Comme un Kinder version dégeu, pouah! Ça me fout la gerbe…


Alors qu’il se dégoûte en paraboles comiques, j’éclate d’un rire qui dévale de mes lèvres pour emplir toute la pièce. Bébé se met de la partie et gazouille aux quatre vents…
L’inconscient collectif m’attire. Il me semble que l’on peut trouver en son puits des vérités indéniables, propres à tous, qui nous touchent et nous interpellent. Si parfois je peux arriver à en ramener une goutte à la surface de mes jours, de mes mots, je serais satisfaite de mon sort…

Inconscient collectif
Extrait: "Le contenu de l'inconscient n'a cessé de s'élargir. Le Dr Carl Gustav JUNG a montré qu'il existe au-delà de l'inconscient personnel ou individuel, un inconscient collectif - dénominateur commun de l'humanité. Cet inconscient collectif serait comme l'album souvenir de l'humanité. C'est là que se trouve refoulé tout le vécu de l'humanité depuis son enfance. Comme une mémoire de l'espèce. C'est à ce niveau qu'on trouve, en particulier, les symboles, les archétypes. Les symboles sont universels. Les structures fondamentales des mythes sont universelles. Quelle que soit la culture."


" Ce sont là, héréditairement inhérentes à notre cerveau, les possibilités humaines figurant ce qui a été de tout temps. " Carl Jung, Psychologie de l'inconscient

Je réfléchis à ce défi de vie (et d’écriture) et mes pensées dessinent un concept qui m’accroche : le ressenti collectif. Celui-ci doit aussi exister! Cet autre puits où s’entremêlent les émotions humaines. Ces émotions universelles qui nous lient en notre humanité. Tout comme le sang qui coule dans nos veines est rouge qu’importent les couleurs de nos peaux respectives.

Notre sang est de couleur unie, chacun de nous a un cœur qui bat et ressent. Il doit donc y avoir des sentiments communs qui baignent dans la même eau de ce puits (ressenti collectif). Un puit auprès duquel j’aime bien m’asseoir pour essayer d'y attraper quelques inspirations évadées que je souffle à mes humbles virtualités…

dimanche, janvier 29, 2006

Inauguration de l’Hôtel de glace 2006

Fire-PowerCracheur-de-feu

Par une nuit fraîche qui oscille autour de –15, nous nous rendons au party glacé. Malgré quelques caprices de Dame Nature, le palais d’hiver est enfin achevé, la fête peut commencer. À l’entrée, deux cracheurs de feu réchauffent l’atmosphère. Une foule impatiente arpente le château éphémère. L’un s’exclame : « Je suis ébahi! Je pensais pas que c’était si beau!!! »…

Intrigués, l’on se découvre une tendance à regarder les parents accompagnés de leur marmaille, pour se dire que l’on sera bientôt dans leurs bottes, à trimballer notre petit rayon de soleil à ce genre de fête! Souriants, l’on se regarde avec Juan et je m’étonne : « Ah ben! On est des parents nous avec ! ». Il rigole et acquiesce. Disons que l’on apprivoise encore un peu cet état de fait! Bébé est au chaud chez Vivi et l'on profite de ce temps en duo pour retrouver notre harmonie de couple. Dans la discothèque, la musique joue à fond la caisse. Le bar aux couleurs qui s’alternent s'emplit d'un joyeux brouhaha. Le monde se balade entre les chambres, la chapelle, le spa et les différentes galeries. Les cameramen filment, les photographes flashent et dans la cour intérieure les gens s’agglutinent autour des feux en attendant la suite des évènements. Voici qu’arrive l’animateur importé tout droit de la chaine de télévision TVA pour annoncer le début des festivités.

Remerciements et blablas de circonstance, une troupe de danseurs hip-hop pour divertir les esprits frisquets et un spectacle musico-pyrotechnique pour enflammer les regards subjugués. Ensuite la discothèque s’anime au son d’un groupe à variations lounge « Water On Mars » suivi d’un DJ dynamique dont j’ai oublié le nom mais fort sympathique qui mit une ambiance d’enfer dans cet univers givré en interprétant différentes chansons d’Elvis à Metallica (Extrait vidéo de Master of Puppet dédié à Candy). Sur la piste de danse, entre deux colonnes de glace, une jeune fille s'écrie:« Man, j'ai beau essayer de faire des moves sexys en dansant mais avec ma "suit" oublie çâ!!! » En effet, c'est très étrange de faire la fête par une température moyenne de -5 (un peu plus dans la discothèque surchauffée d'humains exaltés). Tout le monde est emmitouflé à souhait et l'air frais apaise les chairs saoulées! C'est une expérience intéressante, peu courante mais bien marrante...

Des enfants amusés, des adultes époustouflés, quelques solitudes glacées, des cris, des rires et de l’alcool, des jeunes qui s'éclatent sur le bar, en bref une soirée réussie pour lancer la saison 2006 de cet Hôtel de glace unique en Amérique du Nord (Vidéos live du party par ici)...

Ice-HallIce-disco

vendredi, janvier 27, 2006

Pensées…

Je l’observe dans son sommeil. Je caresse d’un doigt léger sa peau douce comme une rose à l’aurore. Coincée entre nous deux, elle dort, sage, confiante. Sa présence semble innée à mon cœur, comme si elle avait toujours été là, comme si elle en avait toujours fait partie. Elle m’émerveille. Est-ce parce-qu’elle est née de ma chair? Elle ressemble tant à son père…

Je la regarde, je le ressens, ses yeux, son nez, sa bouche. Il a déposé son moule au creux de mon ventre. Je suis une musique de fond qui les lie par le sang. Mon sang. Je me retrouve dans ses expressions, ce froncement de sourcil, cette mimique qui me ressemble tant. Son sang. Notre sang. Endormie, entre nos quatre bras, elle sourit aux anges.

Toute petite et déjà si grande. Elle pousse si vite! Forte et fragile, solide et vulnérable. Délicate. Pour l’instant, elle dépend totalement de nous. Puis elle continuera de grandir, elle se détachera de nous pour mieux s’accomplir. Unique petite fille, femme en devenir. Avenir. Elle se découvrira, individuelle, j’espère sereine. Nous lui appartenons plus qu’elle ne nous appartient. Elle est le fruit de notre histoire. Elle est notre amour mais elle aura d’autres amours. Nous ne sommes que les outils de son bien-être. Elle est l’être qui nous apprendra ces choses de la vie que l’on ignore encore.

Que les anges la protégent toujours. Qu’ils se nourrissent de ses sourires d’enfant et lui donne la force d’être, elle-même, simplement elle. Une adulte épanouie, une femme entière, intègre, honnête...

jeudi, janvier 26, 2006

Don de vie

Don de chair. Don de peau. Don de sang. Don du cœur. Don de soi. Don de temps. Partage de présent. Ébauche d'avenir.
Soleil fondant

Une magnifique journée éclaire le paysage tout de blanc vêtu. Les congères gouttent au soleil qui réchauffe l’atmosphère. Prisonnière de mes quatre murs, je regarde par la fenêtre cet hiver dont je ne puis profiter. Mère au foyer, je profite d’un instant de tranquillité pour écrire ces mots alors que p'tit bébé se repose dans la chambre d’à coté. L’hiver n’a jamais été si doux et jamais je n’ai pu si peu en profiter. Paradoxes et ironies de vie. Les chats quant à eux en profitent allégrement et c'est tant mieux!

Gouttes-de-gel

Je rêve d’aller prendre des photos du palais d’hiver enchanté, de jour, alors que la lumière joue avec les reflets de la glace. Malheureusement, les jours où je puis, le soleil se cache et lorsqu’il se pointe, je suis de garde bambine. Ce soir une grosse soirée pour inaugurer l’ouverture de cet endroit éphémère. Il fera nuit et je serai de la partie. Au programme concert et cracheurs de feu, j’imagine qu’il y aura là de quoi amuser ma main numérique.

Silhouettes-de-visiteursHall-d'entréeIce-WorldRoom IVFlower-BedroomChapelle-de-glace

De petits cris s’échappent de la pièce voisine, j’accours et caresse sa petite tête endormie. Petite fille qui me transporte en un royaume de douceur et de rêves fous. Sa chaleur soulage mon cœur, elle s’apaise, elle se réveille et m’offre au passage quelques tendres sourires. Elle s’étire, elle m’attire. Il est l’heure de la nourrir…

mardi, janvier 24, 2006

L'avoir dans le baba

EXPRESSION (via Expressio)
« L'avoir dans le baba »

SIGNIFICATION
Se faire avoir.
Rater quelque chose.
Subir un échec.

ORIGINE
"L'utilisation de cette expression se fait souvent lorsqu'on y associe une idée de déception et lorsque l'échec est dû à une intervention maligne d'un tiers.
Deux autre formes plus triviales, également très employées et bien représentatives du sens sous-jacent sont : "l'avoir dans le c.." et "s'être fait mettre".

En effet, en entendant baba, beaucoup pensent à cette excellente patisserie généralement imbibée de rhum et accompagnée de crème patissière, le tout constituant un dessert à s'en lécher les babines. Mais notre baba du jour n'a pas le même goût (dommage !) et on le trouve rarement posé sur une assiette, sauf en cas de jeux très particuliers, car il s'agit tout simplement du sexe féminin. L'association d'une friandise ou d'un gâteau avec cet endroit est quelque chose d'ancien. Au 18e siècle, dans les vaudevilles, les allusions grivoises à cette 'patisserie' particulière étaient courantes. Mais c'est à la fin du 19e qu'est apparue l'expression avec son sens actuel."

Hiver II


Hiver II
Vidéo envoyée par Etolane


Au bout de ma rue, la forêt..
Grisou

Il manque à mes jours ces heures à passer, le nez dans un quelconque dictionnaire, je m'ennuie l'esprit. Passer d’une langue à l’autre, décortiquer des expressions, des sens. Un tout qui me cherche. D’ici un autre mois, j’espère être assez en forme pour reprendre quelques contrats (si mes seins ne m’aspirent pas trop les neurones d'ici là!). Pour faire passer le temps, entre deux moments maternels, plutôt que de répondre à mes courriels, je furète ce site qui m’interpelle et me révèle une mine de liens à explorer.

Dimanche, j’ai essayé de faire du patin avec des copains sur le joli site des sports de la Pointe-aux-lièvres, pour me retrouver le lendemain matin à boiter les dents serrées. Pleurer sur la glace de douleur frustrée. Oublier d’en prendre des images nocturnes. Me reprendre en main, passer par-dessus mes muscles engourdis. Aller grignoter un bout au Bonnet d’Âne sur St-Jean avec des amis de Miss Dine fraîchement débarqués du vieux continent. L'on finit par se retrouver à converser de sujets chauds et délicats comme la langue d’ici ou la dénatalité. Tout un programme!

L’on se rend alors compte que l’on est passé de l’autre coté. L’on a franchi cette frontière invisible qui fait de nous plus que de simples adultes insouciants profitant de la vie, qui nous transporte au royaume des parents conscients de leur progéniture. Sommes-nous désormais si différents? Il parait que nous nous sommes reproduits! Je trouve cette façon de voir la chose un peu rude et peu jolie! Il est sûr que la Terre, d’un point de vue écologique, n’a pas besoin de plus de gens pour la fouler, mais que serait l’humanité sans enfants? Ne sont-il pas le futur, l'espoir? Ne peut-on envisager d’en faire des personnes meilleures, concernées par leurs pairs et les problèmes de la planète? J’ai peine à trouver qu’enfanter est un geste égoïste, j’ai plus tendance à penser que c’est un don de soi. Enfin, c’est plutôt ainsi que je le ressens…

Mains-de-bébé

Lundi était jour de vote pour le Canada mais je ne vote pas! Ma petite sœur me dit : « Etol, tu n’es pas une bonne citoyenne! ». Mais je m’en fous un peu, comme je me fous de la politique, paraît que c’est un défaut. J’y peux rien la politique me donne des allergies! C’est toujours pareil même quand c’est différent, cela me déprime le bobéchon! Tiens je vais faire comme Miss Lulu, je vais exposer ce défaut ( même si les défauts, dans le fond, cela m’ennuie. Il y en a des tonnes chez les humains, on ne le sait tous que trop bien! N'est-ce pour cela que certains ne veulent plus faire d'enfants? Moi-même, c'est certain, j’en suis bourrée! Mais je préfère focuser sur les qualités, les miennes comme celles des autres, cela m’évite de me pendre lorsque le moral sombre du coté obscur de la médaille!). Oui je n'ai pas voté et j’en ai même pas honte! Okay, peut-être juste un minuscule peu. Parce-que si je ne vivais pas un pays aussi libre, je serais sûrement plus conscientisée et je voudrais sûrement aller voter, je revendiquerais ce droit. Je sais, je sais, j’en ai déjà longuement discuté avec mes amis politisés! Si j'avais l'occasion de le faire, je voterais anti-Bush ou contre Lepen, ça c'est certain! Parait que Harper est un chien mais bon il a pas encore reussi à me faire très peur! Bon, c'est vrai, je m'y suis pas vraiment intéressée non plus! J'avais d'autres chats à fouetter! Ouais, pas cool la fille! Enfin qui sait, peut-être qu’en vieillissant davantage je finirais par voter!?!?! Sûrement d'ailleurs, vu comme la vie s'enroule autour de moi...

Aujourd’hui je voulais faire un peu de ski de fond dans la foret nappée de neige. Ce matin, je fais quelque pas en compagnie de Chanelle pour constater que mes os se bloquent, je « gronchonne ». Le paysage est pourtant si beau, la forêt enchantée sublime mes sens. Je rentre, piteuse (boiteuse), dans la chaleur de mon foyer. Au final, une journée entière à me reposer, à « siester » avec mon petit ange, à récupérer des efforts passés. Pas facile la remise en forme post-grossesse! Oui je sais, l'on ne cesse de me répéter que je dois patienter! Pas facile d’apprivoiser cette patience nécessaire pour se retrouver soi, femme, souple, flexible, légère…

Une p'tite gastro avec ça? Mardi m'apporte son lot de joies! Une petite discussion avec l'imnfirmière toujours aussi impressionnée que je continue d'allaiter malgré mon physique défaillant. Mais tant que j'aurais du lait, j'essaierai de lui donner le meilleur de moi-même, cela m'affaiblit, tant pis! Hier soir, J'ai quand même regardé les élections, histoire de voir ce que cela a donné pour le pays. J'ai pas tout compris malgré les explications de mon homme plus concerné que moi! L'hiver est toujours aussi doux, la vague de froid habituelle semble s'être installée de l'autre coté de l'océan. Étrange...

dimanche, janvier 22, 2006

Brin d’herbe gelé, lointaines racines et mystérieux futur

Ce soir les arbres ploient sous le poids de la neige fraîche qui est tombée tout au courant du jour. Un bon vingt centimètres pour nous ramener au royaume d’hiver qui fait notre univers et nous ensevelir dans un silence d'ivoire. (En suivant ces mots un aperçu du temps d’aujourd’hui). Sur le Blogue Notes de Gwenaëlle une vidéo qui dérape sur ce temps étonnant d’un mois de janvier pas comme les autres...

Hiver-retrouvé

Je ne sais pourquoi mais en flânant quelques instants sur la Toile, je pianote des noms familiers qui m’ouvrent les portes du passé. Cela fera bientôt vingt ans que j’ai quitté l’Hexagone pour m’insérer en cette société qui est désormais mienne. Alors jeune adolescence, c’est sur ce continent que s’est construit mon identité adulte. C'est ici que je vis, c'est que je me reconnais.

Pourtant, je suis née ici et mon village natal est . Mais il y eut Montréal! Immigrée, nationalisée, assimilée. Ma vingtaine révoltée sur le Plateau Mont-Royal et quelques années plus tard une retraite d'écriture sur la montagne de Rigaud. Ensuite un détour aux alentours de Paris, pour rejoindre mon ex qui s’immergeait alors dans ces eaux troubles, avant de le quitter pour noyer mes larmes chez ma Mère-Grand. Retrouver une amie d’enfance, délirer et sans m'en rendre compte pêcher par hasard un jeune Juan qui traînait dans les parages…

Retour aux alentours de la vieille capitale, reconstruire une vie. Me marier une première fois avec Juan qui débarque et s’installe. Ramer, reprendre les études. Épanouir mon intellect entre deux langues, deux concepts linguistiques, entre quatre projets para-scolaires de la présidence d’une asso étudiante aux aventures journalistiques. La surprise de tomber enceinte avec mes derniers examens. Ouvrir un blogue, écrire des nouvelles et les voir se publier sur des feuilles de papier. Découvrir une discipline d’écriture, une routine de mots. Se plonger dans l'air du temps. Obtenir ce diplôme qui devrait finir par me nourrir (payer ces dettes qui m’auront permis de l’obtenir).

Grossesse périlleuse surtout au début et à la fin. Me marier une deuxième fois (toujours avec le même bonhomme) le bedon tout rond et frémissant. Amorcer un début de carrière avant d’accoucher la veille de l’Armistice. Donner la vie, frôler la mort. Batailler pour récupérer une santé, remonter la pente vers une forme oubliée. Devenir mère, se découvrir parents. Découvrir une nouvelle vie au regard océan.

Rumeurs de lac et nature rebelle. Sacrifices d'artifices. Reprendre le cours de nos existences. S'organiser autrement. Retrouver des contrats, finir des histoires en suspens. Trouver le temps de s’aimer. Créer. Rêver. Couvrir quelques évènements. Se donner à l’enfant innocent.

Mon-ange
À la recherche de nouvelles formes

L’hiver fait des siennes et brûle notre modem en se jouant de l’électricité qui s'envole. Cet hiver ne sait plus sur quel pied danser! Il pleut, il neige, il pleut, il neige et pas de grands froids à l’horizon de janvier!!! À peine quelques jours pour sentir un peu de – 20 mais franchement pas de quoi fouetter un chat! Une moyenne de températures toutes douces qui ont même le culot de remonter plusieurs fois au-dessus de zéro avant de redescendre timidement vers des normales saisonnières sans arriver à les atteindre, étrange saison 2006…

Quelques jours sans Web à simplement profiter de bébé. Je récupère doucement, chaque semaine m’apporte de nouvelles gouttes d’énergie pour remplir le vase de mes jours. Présentement, l’on essaie de se construire des routines, principalement le soir, histoire de ne pas en arracher pour les dix prochaines années comme dirait l'homme! Ceci est un apprentissage en soi puisque nous sommes loin d’être des pros de la routine! L’homme a d’ailleurs tendance à en faire des allergies à ce genre de concepts mais il se résout, depuis la naissance de Lily-Soleil, a accepter ce mot en son vocabulaire. Il semblerait que ce soit moins pire que de rayer de sa carte les douces soirées en amoureux tranquilles. Ceci n’est donc qu’un début! C'est toute une aventure que de devenir parents sans mode d'emploi. Il y a un coté universel, un autre personnel et toutes sortes de variantes qui composent cette nouvelle voie. De ce fait, nous avons décidé d'installer une habitude de coucher pour structurer l’univers de bébé. Mais toute habitude ne peut se prendre du jour au lendemain! Alors l'on s’accroche, l'on se force et l’on patiente. Depuis hier nous avons commencé à poser des balises sur le chemin de ce concept (vieux comme le monde) pour nouveaux parents avertis.

Il en va donc ainsi : Entre neuf et dix heures, bain puis moment privilégié avec papa et maman dans le lit conjugal durant lequel l’on papote et l’on rigole. Papa cajole et Maman fait un peu de lecture ou vice et versa. Coté lecture nous nous sommes branchés sur Jules Verne et ses voyages extraordinaires qui nous guide au centre de la Terre. Une histoire dont Juan a une très belle édition reliée très originale. L’on évite les pleurs mécontents et lorsque l’on a de la chance vers onze heures ( une heure du mat si elle décide de faire le party!), tout cela pour que bébé accepte de dormir sagement dans son lit afin de se réveiller le lendemain aux alentour de sept heures...

Sepia-Baby-II

Du coq à l'âne: L’homme a finalement pris quelques heures de son temps pour m’aider à rénover ce blogue qui n’a pas changé de forme depuis le printemps 2004! D’ailleurs depuis sa naissance "blogosphèrique", il n'a guère changé! Ce n’est que sa troisième rénovation, on est pas fort sur les changements de décors! Je n’aime pas vraiment reprendre des templates préfabriqués mais ce n’est pas non plus évident d’arriver à améliorer le truc sans suer un peu! L’inspiration pour ce faire manque légèrement. D’abord cela m’ennuie, je déteste mettre le nez dans le code, même si je ne fais que le flairer puisque c’est Juan qui plonge dedans, cela me saoule. Cela m’agace monumentalement! C’est donc pour cette raison que ce blogue change très peu souvent de forme! En fait ce coin de Toile me sert à disperser des mots, des photos, quelques infos et concepts linguistiques mais le coté informatique m’ennuie. Éh oui! Je ne suis toujours pas entrée dans l’ère Rss même si désormais j’ai un fil! Mais après deux ans à voir la même chose et après tant de changements et de péripéties de vie, je suis prête pour du neuf! Nous sommes donc en train de décaper, déplacer, repeindre, bref nous essayons de rénover ce petit coin de vent.

Avec un peu de chance, bientôt sur ces ondes, la nouvelle version 2006 (qui risque de durer jusqu’en 2008! ;). On a dû se résoudre à virer le fond pour alléger le chargement de la page. Pas sure d’être entièrement satisfaite du résultat actuel. Et malheureusement, il reste encore quelques bugs à résoudre avant de pouvoir télécharger le tout et dire bonsoir à cette version qui me plaisit bien mais qui a fait son temps. Croisons les doigts pour que cela se fasse sous peu et sans trop de peine...

vendredi, janvier 20, 2006

Des videos à gogo...

Via ce blogue, un site qui regorge de toutes sortes de vidéos dont des clips des années soixante! Celui de Jodie Foster et Claude François est étonnant! Entre autres: Brel, Gainsbourg, Johnny, Hardy. Moi, j’aime Dutronc

En construction...

L'on rénove à petit frais.
La suite dans quelques instants...

mardi, janvier 17, 2006

Histoire de Praliné

Histoire de Praliné

Seul dans la maison, Praliné s’ennuie. Il regarde par la fenêtre ses sœurs courir sur le manteau gelé d'hiver. Les coquines ont l’air de bien s’amuser. Elles virevoltent sur la neige glacée sans jamais s’enfoncer. Le soleil brille de mille feux. Il éclabousse le paysage de sa lumière cristalline. Praliné s’ennuie.

Il ne veut pas sortir dehors se geler ses mini boules dans des température pareilles. On n’a pas vu gros chats courir les rues par – 30! D’abord, à part les deux folles, ses sœurs dingues qui font les pires conneries. Ses sœurs qui grimpent partout, qui foutent tout à terre, y'a personne pour s'éclater dehors! Praliné aime bien lorsqu'elles le lèchent et restent avec lui pour le papouiller. Et puis, y’a pas un autre matou pour rôder dans le voisinage par un temps pareil! Même la grande créature blonde à quatre pattes n’a pas l’air d’avoir envie de sortir! D’ailleurs, elle est si tranquille qu’elle semble presque inexistante. C’est pas possible de faire si peu de bruit à ronfler sur une couverture! Praliné s’ennuie.

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Nougatine-IICat-trioMinous-III

Il jette un dernier regard par la fenêtre avant de poser une patte sur le fauteuil devant lui pour atterrir d’un bond sur le plancher. La créature Chanelle ne hausse même pas un sourcil! Il s’approche subrepticement, elle semble profondément endormie. Mais dès qu’il la frôle, elle sursaute et se lève d’un coup net pour reposer la limite qui sépare leurs deux races. Il en profite pour se rouler avec délice sur le tapis encore tout chaud de la chienne.

Elle soupire et se déplace pour se coucher dans un autre coin du salon. Il la suit et recommence son petit manège en s’enroulant nonchalamment entre ses pattes. Elle sursaute encore, se lève, bouge de six pas pour se recoucher sur sa couverture libre. Praliné s’ennuie moins. Il se lèche les babines. Il examine du coin de l’œil la créature qui se rendort. Elle pourrait quand même lui offrir une once d’affection, après tout, ils habitent le même territoire et elle pourrait partager sa couverture douce et colorée! Il y retourne…

D’un seul mouvement elle se relève, il se glisse sous son ventre, ébouriffe ses poils ondulés de sa queue féline et flaire son museau avec insolence. Elle se pousse et l’évite. Il n’aime pas se sentir rejeté. Il accentue son petit jeu et se frotte d’encore plus près. Il respire son odeur étrange. Chanelle commence à en avoir vraiment marre. Elle se relève et se repose un peu plus loin, Praliné ne s’ennuie plus. Il la suit, il l’emmer….

De moins en moins patiente, elle ne trouve plus d'espace pour sommeiller. Maîtresse et mini Humain jouent sur la chaise, sans s’occuper d’eux. Elle sait que personne n’interviendra en sa faveur. Maîtresse ne dispute jamais les chats. Elle leur laisse une complète liberté dont ils abusent. Leurs petites tailles leur permettent de se promener partout, comme bon leur chante, ils en profitent! Ils ont même le droit de se vautrer sur la couche de Maîtresse...

Chanelle sait qu’elle est grande mais qu’elle doit se faire toute petite. Elle ne veut pas retourner chez ses anciens maîtres. La cheminée et le feu lui manquent un peu, mais elle peut très bien s’accommoder du plancher frais. Elle a sa couverture comme espace sacré et le divan lorsque les Maîtres sont absents. Elle peut tout supporter pour ne pas se faire remarquer et continuer d’être acceptée dans la maisonnée. Mais le maudit chat commence à être tannant avec ses accolades. Faut quand même pas exagérer!

Il lui reste encore un peu de dignité que ses ancêtres lui ont inculqué. Même si elle commence à se faire vieille, elle n’a pas oublié la mémoire génétique qui vibre entre ses sens aiguisés. Elle sait qu’elle ne doit pas fricoter avec les chats! Au bout d’une dizaine de minutes, elle n’en plus de ses manigances et perd les pédales pour échapper un puissant WOOF. Elle qui n'aboie jamais ne peut résister à se faire un minimum respecter par ce félin collant! Praliné se faufile rapidement entre deux chaises, Maîtresse et mini Humain sursautent en même temps. Mini Humain se met à pleurer, il a du coffre le petit bout! Maîtresse le serre dans ses bras. Elle lui chuchote des messes basses avec tendresse. Elle jette un coup d’oeil accusateur à Chanelle qui se fait toute petite sur sa couverture.

Au loin, Praliné contemple la scène d’un air satisfait. Il ne s’ennuie plus du tout. C’est même devenu marrant la vie, y’a plein d’action qui ébranle le silence paisible de la cabane bien chauffée. Mini Humain hurle encore deux minutes et Maîtresse dispute Chanelle d’un mot sec qui claque dans l’atmosphère. La créature baisse la tête. Mini Humain se calme. Le chat retourne s’étaler sur la table, la panse au soleil, le regard par la fenêtre. Bon, elles rentrent quand les deux dingues? Il aperçoit Nougatine qui détale de la frontière du bois pour passer en vitesse derrière la vitre. L'horizon se teinte de rosé, la journée s’éteint dans le silence retrouvé.

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Alors que la nuit est tombée depuis plusieurs heures, l’homme rentre de la ville. Il embrasse ses femmes. Il flatte la chienne, ignore les chats. Il s’extasie devant son petit bout de lui qui lui sourit avec charme. Il fond de plaisir. Elle sourit davantage pour lui gazouiller les nouvelles de la journée. Il la prend dans ses bras et la balade entre ses quatre murs. Il demande :

- Ah, ben tu as pas l’air trop stressé mon beau bébé, t’as pas eu une journée trop dure?

Le bleu de ses yeux rencontre le jade du regard de son père. Elle pense très fort. « Non, c’était bien, tout doux, on est restées super sages avec Maman, y’a juste le chien qui m'a fait peur avec un gros Woof! ». Elle ouvre la bouche et lui délivre une ribambelle de sons qui s’harmonisent avec sa pensée de l’instant.

- Ahhhh heuuue ggl hooo ahahhhaaaa yoboa

OoohhhhJoyeux-bébéAaahhhLily-Soleil-II

lundi, janvier 16, 2006

Voir, comparer, juger, déduire, conserver l'enthousiasme et le sang-froid, soumettre l'inspiration à la patience, voilà le grand secret.
Alexandre Pothey

Pour faire un bon livre, il faut un temps prodigieux et la patience d'un saint.
Voltaire

La patience est le sourire de l'âme.
Philippe Obrecht
Délices et gourmandises,

Gourmandises

Depuis ces instants de ma plus tendre enfance où mon arrière-grand-mère faisait des pétales de roses givrées pour emballer mon palais innocent, je rêve de retrouver des saveurs de roses. Sans parler de ces sucreries oubliées, bonbons du paradis que ma langue n’a jamais regoutée depuis cette époque lointaine (et qu’elle idéalise depuis plus de vingt ans qu’elle y pense). À ce sujet, je devrais peut-être faire appel à des pros des fourneaux comme Mijo, Estelle ou Martine

Mais pour en revenir à mes gourmandises présentes, je veux aujourd’hui parler d’un petit délice qui m’enchante les papilles et que l’on peut retrouver sur le site de Terroirs Québec : La confiture aux framboises et aux roses sauvages. Faite à partir de produits du terroirs 100% bio, c’est une douce expérience gastronomique pour la gourmande que je suis! C’est particulier, délicat, raffiné, fondant et cela se savoure sans faim.

J’aime aussi la gelée de fleurs de lilas et j’ai bien hâte d'explorer les autres produits offerts sur ce petit site qui cache des dizaines de délices à découvrir. Que l’on soit n’importe où sur la planète (c’est la magie du Net) l’on peut commander toutes sortes d’étonnantes gourmandises typiquement québécoises. À déguster avec modération pour éviter l’explosion de plaisir….

vendredi, janvier 13, 2006

Étonnante chaleur

Un soleil éclatant et sept degrés au-dessus de zéro en plein mois de janvier. Je rêve! Un hallucinnant vendredi 13 pour cette nouvelle année sans "frette"! Je me fais un peu de mauvais sang pour le palais de glace à deux pas. Je vais devoir aller investiguer cela dans la fin de semaine! Pour aujourd'hui, je ne sors que deux minutes sur ma terrasse fondante. Le soleil me réchauffe délicieusement la couenne. L’on se croirait à l’aube du printemps! La neige s'écoule à vitesse grand V et goutte la saison bouleversée.

Qu’on ne vienne pas me dire que le réchauffement de la planète n’existe pas, je n’y croirais pas! Les saisons ne sont plus définies que par leurs exceptions et le grand Nord s'efface plus vite qu’on arrive à le réaliser! Je respire, je soupire et je crains pour le futur de ce bébé qui somnole tout près de moi…

Mon bébé sourire m’absorbe. Mon ange d’hiver qui tient en haleine mes jours. Je me love dans son regard étincelant. Elle me touche en des profondeurs inconnues. Elle est le coeur de mes heures qui filent au "firmaman" du temps. Je cours après celui-ci. Il rit de ma peau qui se bouge au ralenti! Mais plus pour longtemps, car je sens revenir en moi des onces d'énergie, je les retiens de mon mieux, je les accumule pour contrer mes fatigues laitières.

Une certaine routine commence à prendre forme, petit à petit je me retrempe les pieds dans mes habitudes de mots. Malgré les épreuves et les soucis, la vie est belle comme mon petit soleil qui gazouille de plus en plus souvent...

Ice-bonzaisLily-Soleil-se-marre

mercredi, janvier 11, 2006

Emportée…

Hier, l’on décide avec Miss Dine de se faire une soirée entre filles pour aller voir Brokeback Mountain, le film des cowboys qui se « pognent ». Les hommes préfèrent se faire une soirée bières et billards. Et Juju qui adore les bébés décide d'en profiter pour garder Lily-Soleil. Nous décidons d’aller à la séance de 7 heures pour ne pas rentrer trop tard afin de ne pas trop déranger le cycle de la petite.

Cependant vu que nous ne sommes pas encore des pros de la logistique du nourrisson, le temps que l’on saute dans le train de notre organisation, nous arrivons avec 20 minutes de retard à la séance! Du coup, l’on décide d’aller papoter autour d’un café dans le bar branché d’à coté. Et l’on bavarde aux quatre vents, le temps d’un film, de tout, de rien, de la vie, du couple, des bébés, du travail, des sous, du quotidien et de l’étranger. Comme cela fait du bien de ne plus être juste une paire de seins qui se gonflent et s’écoulent, juste une nourrice en adoration devant les babillages de son rejeton…

Trois heures plus tard, l’on retrouve bébé pas traumatisé pour deux sous, un bébé qui a fait la fête à Juju, une Juju qui s’est très bien débrouillée. Les hommes rentrent avec des sourires jusqu’aux oreilles. Après quelques dernières discutions, l’on reprend le chemin de la maison.

Dine me prête ce livre que je veux lire depuis des semaines. Et une fois rentrée en mes pénates alors que Juan ronfle et bébé somnole, je me plonge dans le courant de ses pages désirées que j’avale d’un trait. Cela se mange sans faim. Il n’y a pas de doute, la dame écrit divinement bien.

Je comprends ce coté sombre de la maternité et je me rends compte de combien je vis différemment mon aventure de création génétique. Car il est vrai tout n’est pas aussi rose que certains veulent nous le faire croire mais tout n’est pas noir non plus. Est-ce la France qui peut rendre si amère ? Il y a dans l’hexagone des foules d’amertumes qui me perturbent, qui m’exilent. "Icitte" je ressens les choses d'une autre manière, viscérale, en ce qui me concerne tout est blanc…

Depuis plusieurs mois, j’ai pourtant aussi vécu ces chutes de moral, comme des chutes de glace qui gèlent l’esprit. Cette impression de marcher au bord de ce gouffre qui ne cherche qu’à vous aspirer. Moi la linguiste, traductrice, artiste des mots, passionnée d'images, sans plus une minute ou une goutte d’énergie pour laisser couler le flot de ce qui a toujours été l’essence de sa vie. Je perds mes mots, mon vocabulaire s’affaiblit, ma grammaire s’enfuit. Moi qui n’arrive plus à écrire une phrase sans faire une faute niaiseuse, malheureuse, ces fautes qui s’incrustent, me transpercent, m’agressent, ces phrases que je charcute et qui me laissent froide comme cette saison qui m’enserre de ses congères dégoulinantes d’hiver. Esclave de mes seins, cette usine à lait qui me suce le cerveau à petit feu. Restreinte. Les nerfs en pagaille, le moral qui déraille, la fatigue qui fait que l’on se bataille pour un rien. Et c’est sans parler de ce corps que l’on ne reconnaît plus lorsque l’on se regarde dans le miroir qui nous renvoie cette image méconnue de ce que l’on est devenue! Le temps me file entre les doigts et les jours se tissent de moi.

Est-ce que la maladie qui faillit m’emporter après l’accouchement nous fit connaître un autre déroulement? Une autre perspective? Une impression de chance pour avoir survécu au méchant et ainsi pouvoir regarder pousser cet enfant sorti de mes entrailles?

Ce livre a fait rejaillir une petite cascade d’inspiration que j’inscris ici tandis que Juan dort avec p'tite Lily. Je profite de ce petit moment de répit. Ma vie n’est pas aussi chaotique que celle de l’héroïne de ce livre digéré comme du petit lait maternel. Je la comprends, je me demande si elle n’a pas fait un gros baby blues, si ceci n’est pas le reflet de cette dépression féminine qui sévit parfois après un accouchement! Certains points me touchent singulièrement mais je ne m’y retrouve pas.

Il nous reste un certain équilibre, un équilibre défaillant que l’on travaille à retrouver, mais un équilibre présent qui nous soutient souverainement. L’Amour évolue, il se décuple dans les yeux bleus de notre enfant. Il nous protége dans les épreuves. L’on traverse les obstacles et l’on communique ce que l’on ressent au fur et à mesure que la vie nous lance ces défis que l’on affronte au quotidien. Je lis à voix haute des passages de ce livre qui m’intrigue. Juan s’étonne de la noirceur du propos sans y retrouver notre réalité conjuguée. Un peu plus tard, il joue avec bébé et soupire, : « Ah! Je suis un peu perdu moi le scientifique, un plus un égal trois. On s’est reproduit en toi! Magic bébé…» Je croque ses mots entre deux sourires, trois rigolades et un instant d’affection…

Je ne pense pas avoir perdu mes amis, nous avons encore une vie. Peu à peu je déchire ma bulle pour sortir à nouveau dans le monde des vivants. La seule différence est que maintenant je suis « parent » mais cela ne me tue pas. Cela a failli me tuer mais je suis encore là! Je revis en foulant le sol enneigé de l’hôtel de glace qui m’ouvre grand les bras. Ambassadrice de l’éphémère, je copine avec visages de passage, je capture des images glacées aux couleurs enivrantes. Honorée, je retrouve la chaleur de mon sang qui coule dans les veines de la femme que je suis. Seule, je déambule, silencieuse, je souris aux inconnus. Je m’amuse doucement…

Je rêve de liberté où je pourrais méditer davantage sur tout cela. Je rêve de phrases au futur, de sujets qui se déploient dans mon infini présent. Mais en attendant, je coupe court au rythme des mots qui m’emporte pour prendre le temps de ranger ces images de mon bébé adoré que je capture tendrement….

Extrait choisis du bouquin en question : Un heureux évènement d’Eliette Abecassis.

« (…) On était partis jeunes, libres et fous, on revenait en famille. Je ne serais plus jamais la même. Jusqu’à sa naissance, j’avais été une personne qui se construisait peu à peu, à présent c’était fini. Désormais j’étais vieille. C’était moi le passé. Je ne vivrais plus au jour le jour. J’étais responsable de quelqu’un d’autre que moi. Plus jamais je ne serais insouciante. Plus jamais je ne serais seule. (…)

(…) Je découvris la nouvelle personne qui allait partager ma vie. J’étais étonnée de la facilité et de l’aisance avec lesquelles elle avait pris possession des lieux : elle s’était installée chez nous de façon naturelle comme si c’était chez elle. (…)

(…) Je suis la femme délaissée, la femme enchaînée par la vie, la femme hébétée, je suis la femme qui se tait, qui en silence se déplait, qui tout bas sait qu’elle s’est laissé traversée par les années, je suis l’apôtre du quotidien, la femme blessée, qui ne se relève pas, la femme glacée qui mesure ses pas. (…)»

mardi, janvier 10, 2006

Trois petits tours et…

Excuse-moi-l'grand

Deux mois aujourd’hui et huit heures de sommeil de suite cette nuit pour fêter l’occasion. Un bébé de rose blogué ! Mon cœur fond d’amour pour ce petit bout de nous. Chaque jour nous attache davantage à ce bébé tout doux. Et quelque part en ma chair naît une peur de la perdre à faire fuir l’univers. La mère en moi se révèle entre infinis bonheurs et extrêmes frayeurs…

Une première sortie en ski fond pour un aller-retour de rue blanche. Un corps engourdi qui se dérouille douloureusement. À la recherche de muscles oubliés, je sors la tête hors de l’eau et plonge dans cette nouvelle année pour retrouver une forme écrabouillée par une suite d’évènements miraculeux…

Une balade dans le palais des glaces qui s’achève tranquillement. Celui embarque pour sa sixième édition givrée sous le thème « Lumière sur glace ». L’Hôtel accueillera cette année la deuxième édition du festival Arts d’hiver. Malheureusement la galerie des Arts n’était pas encore terminée lors de ma première visite. Une visite qui marqua le début d’une série de photos et d’une source d’inspiration hivernale toute particulière à cet endroit hors du commun. À suivre en mots et images tout au long de l’hiver…

Pink-BarBar-de-glace

dimanche, janvier 08, 2006

Envolées

Soleil d’ivoire dans un ciel de neige. Une boule de nacre transperce les nuages. Quelques degrés en dessous de zéro pour un paysage de fraicheur immaculée. Quelques flocons éparpillés. Douceur hivernale pour instant dominical. Étouffe mes pas dans un silence d’ange…

Ses sourires m'enivrent. Je flotte dans l'espace maternel des espoirs éternels. Souffles de confiance. Ivresse d'innocence. Je m'élance dans cette nouvelle existence...

Bébé aura deux mois dans deux jours. Dix semaines pour apprendre à la connaître, dix semaines pour retrouver ses repères. Répères d'un couple qui se transforme en de nouveaux parents. Répères de femme qui devient mère. Les jours s'effacent mais ne se ressemblent pas. Je capture ces moments précieux de p'tit bout de chou qui évolue plus vite que son ombre.

Je n'ai pas hâte à ce que cela aille plus vite. Chaque chose en son temps. Patience et volupté. Le rythme de cette enfance qui s'enclenche est déjà bien trop rapide à mon goût. Sans me presser, je veux en apprécier chaque étape, apprendre chaque leçon, comprendre et grandir avec elle, avec lui. Dessiner des idées une tribu fantasmée qui s'imagine.

Vieillir avec raison sans ennui ni dérision. Approfondir mes sensations et attiser les braises de mes passions. Gérer mes émotions pour améliorer le ruisseau de mes compréhensions. Reprendre la traduction. Finir mes fictions. Je vogue, je tangue, je flotte, je rame.

Abreuvée de nature, entourée d'animaux, je polis mon moral sur des plages de calme. La nuit avale ces phrases qui s'étalent et rejoignent la lune qui se cache. Rien d'autre qu'un jour d'hiver qui rejoint un ciel d'étoiles givrées.

Lilypie Baby PicLilypie Baby Ticker

Gaga d’elle

Gaga d’elle

Tendrement, il la prend dans ses bras, la regarde, lui sourit et s’exclame :

- Ah ! Ma beauté fatale, t’aurais pas pu être plus belle ! Si tu avais été plus belle, ta beauté m’aurait irradié et je serais mort sous le choc!

Il me regarde et poursuit :

- Heureusement que tu as mangé un peu de Macdo! Sinon elle m’aurait tué si tu l'avais fait plus belle !

vendredi, janvier 06, 2006

En coup de vent

Les heures me filent entre les doigts. Ensevelie sous le grand sablier du temps qui s'écoule inexorablement, je me démène les fesses et les neurones. Lily-Soleil grandit à vue d’œil, pour ne pas en perdre un centimètre, je la mitraille et capture une multitude d’images qu’il me faudra ensuite trier et ranger.

Quelques soirées avec des amis, quelques sorties pour respirer l’air frais de cet hiver relativement doux. Ensevelis sous des monts de neige, le petit train du quotidien poursuit son petit bout de chemin entre deux stalactites congelées...

Ma discipline d’écriture manque à mes jours qui s’effacent si rapidement, j’ai la cervelle qui sautille de sujets en concepts, d’idées en réflexions sans jamais arriver à me rendre jusqu’au clavier! Je veux lire ce livre! Ma santé reprend le dessus. Je sors la tête hors de l’eau même si parfois quelques tourbillons m’emportent encore vers le fond.. Je nage pour mieux aller, pour reprendre pieds sur la terre ferme qui abrite mes mots envolés…

Je prends le temps de me reprendre, le temps de me soigner, mon corps souffle misérablement même si mes seins se trouvent une petite place dans ce panthéon de désir! J’apprivoise ma condition d’usine laitière. J’apprends à maîtriser l’emploi de cette chair qui donne la vie…

Je prends le temps de réfléchir à toutes ces pensées qui me traversent l’esprit inlassablement. Je prends le temps d’accrocher des morceaux de vie au manoir de mes souvenirs. je cours après mes phrases. La folie des fêtes s’essouffle. Encore quelques jours avec Juan avant qu’il ne retourne dans sa routine de bureau. Quelques jours encore avant que le temps ne redevienne rigide.

Éloignée de mes virtualités, l'Internet se fond dans un horizon trouble que je n'arrive pas à accoster. Je me laisse glisser sur les vagues du quotidien bousculé. Le temps m'échappe mais ce n'est pas bien grave. Vivre la vie pour mieux la définir. Vivre…

mardi, janvier 03, 2006

Le questionnaire de l'année

Parce-que l'inspiration se balade entre deux congères, que le temps expire mes soupirs ou que la fatigue emporte mes rares moments solitaires. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas pliée à un truc du genre! Piqué chez Pascale et à moitié consommé...

DIX PREMIERS:
-Premier(e) Meilleur(e) ami(e):Humm, c'est que j'en ai eu pas mal depuis et c'est un concept qui peut se révéler subjectif ! Disons celle qui a le plus compté à mes yeux, encore là y’en a eu plusieurs. Les ami(e)s, cela passe, cela se tasse, cela fâche, cela voyage, cela s’efface, cela peut être bien compliqué les amitiés !! ! Mais il restera toujours Ves, ma sœur de cœur qui est mon amie depuis plus de 18 ans et qui est très chère à mon cœur
-Premier Hamster: Chez ma Mère-Grand lorsque j'était toute petite enfant, entre deux lapins sans noms, un chien et quatre chats...
-Premier Piercing: Mes lobes de bouddha, boucles offertes par mon arrière-grand-mère Mathilde alors que j'étais au début de mon primaire.
-Premier Béguin: Sébastien Aujard, longue histoire aussi innocente que touchante qui dura tout mon primaire pour se transformer en douce amitié à l'aube de l'adolescence...
-Premier CD: Je me souviens lorsque sont arrivés les premiers Cds. L'on disait alors qu'ils étaient incassables, inusables, « inrayables » et surtout éternels! Mais je sais plus trop quel fut mon premier. Celui que je préférais (et que j'écoutais le plus à cette époque), un Cd de la BO du Big Chill (jamais vu le film) offert par le père de ma correspondance lors d’un voyage à Philadelphie.
-Première Voiture: Une Geo Metro avec beaucoup de kilométrages à sa carcasse.
-Première Peluche: J'ai oublié! J'ai toujours été plus poupées que peluches!
-Premier Amour: Charles-Henri Binot! Un visage d'ange avec une âme rebelle pour ensorceler mes deux années de collège-lycée.
-Premier Amour officiel: L'autre! Dix ans de montagnes russes, un coeur un miette, des regrets à la pelle...
-Premier Baiser: C'était avec un garçon (un parisien) rencontré en vacances, je sais plus trop quand au début de l'adolescence...

NEUF DERNIERS:
-Dernière Boisson alcoolisée: Du champagne pour mon anniversaire qui se fête avec le nouvel an.
-Dernier Trajet en voiture: Pour aller voir comment avance l'hotel de glace de l'autre coté du lac (et prendre quelques photos, cela va de soi).
-Dernière Conversation téléphonique: Avec la belle famille de l'autre coté de l'océan.
-Dernier CD écouté: "Je joue de la guitare" la dernière compil de Leloup que Clo a offert à Juan pour Noël...
-Dernier Bain de bulles: La semaine dernière dans les tourbillons de Vivi avec bébé enchanté.
-Dernières Larmes: La semaine dernière! Entre la fatigue, les hormones, allaiter, être cassée, cela coule bien trop vite à mon goût.
-Dernier Baiser: Celui de Juan par dessus bébé qui gigote...
-Derniers Jurons: Hum, j'sais plus trop, y doit pas avoir trop longtemps! Mêm s'il me semble que j'en dis pas gros ces temps-ci, bien que...
-Dernière Poursuite automobile: Dans mes rêves...

HUIT “AS-TU DÉJÀ”:
-As-tu déjà donné un rendez-vous [galant] à un de tes meilleurs amis?: Heu, non...
-As-tu déjà été arrêté?: Non
-As-tu déjà passé à la télé?: Oui
-As-tu déjà embrassé quelqu’un et regretté ensuite?: Oui, j'imagine lorsque j'étais ado...
-As-tu déjà fait un rêve érotique à propos de quelqu’un que tu connais?: Oui
-As-tu déjà “loafé/foxé” l’école et été pris?: Oh que oui! Mais faut pas le dire maintenant que je sui grande et adulte!
-As-tu déjà été dans une bagarre?: Non je crois pas, enfin j'ai déjà giflée des filles encore lorsque j'étais ado! J'étais un ado assez révoltée, fallait pas trop me chercher...
-As-tu déjà nagé avec les dauphins?: Non, mais c'est un rêve qui me titille depuis des lustres...