mercredi, juin 30, 2004

Remue-sable

Gentille lucide. En moi, deux états se débattent, ils se conjuguent aux heures de ma vie à multiples temps. Lucidité et gentillesse font un drôle de ménage en mon corps et parfois tout un bordel dans ma tête!

Je retrouve mon bureau sur la plage. Deux larmes entre deux grains de sable. Toujours ces maudits nuages au dessus de nos têtes! Loin du troupeau municipal qui paît calmement, je récupère mon petit coin de sable.

Sur ces trente mètres de sable, ma pomme et un homme. Celui-ci, le nez collé entre deux pages, grisonnant sous sa casquette, le cul sur sa chaise longue, me tourne le dos. Good for you my boy! Better watch out for the hunter! Because he’s still alive somewhere in that adulthood. «Tu racontes vraiment n’importe quoi quand tu veux!» Heu, si ça me tente! Et tu es qui toi ??? «Je suis la voix de ton homme. Je fonctionne grâce à la puce invisible que l’on t’a inséré dans le cerveau après ton mariage.» OH ! Vois-tu je pensais que cela s’appelait l’Amour ! «Ben, si tu veux, mais tu sais que je suis en informatique !» Ah ! C’est vrai ! Et tu as raison, je raconte n’importe quoi, c’est les nuages qui brouillent mes ondes !

Apparait alors «out of nouwhere» le petit génie du ménage. Il rétorque prestement :

- Allo ! ‘Scuse moi de te déranger, daigne pardonner mon intrusion en tes mots, mais ce pourrait-il que ce soit la faute du ménage plutôt que celle des nuages !
- Ok, je t’excuse mais je suis convaincue que c’est les nuages...


Sceptique, il joue avec des grains de sable qu'il fait monter en minuscules pyramides. Je l'interpelle.

- Hé, dis donc, tu seras gentil de ne pas trop faire de bordel !

Il lève la tête, fronce les sourcils. Son air sceptique laisse la place à une interrogation intérieure. Je poursuis :

- Ben oui, là, t’es dans mon bureau et c’est pas parce-que je fous pas grand-chose présentement que tu dois tout déranger !!!

Ses petits yeux s’écarquillent encore. Il ouvre la bouche et reste muet devant mon assurance tranquille. Je continue.

- D’ailleurs, peux-tu reposer ce grain de sable ! Et remettre tout en ordre ! Merci !

Il hoquete un petit «oh !», il échappe son grain de sable.

- Cher génie, tu sais combien l’univers est en équilibre précaire ! Mon bureau est construit de sable et d’éphémère. Ferme tes yeux. On dirait qu’ils vont exploser sous la pression !!! Je t’excuse de m’avoir dérangée mais là tu comprends, je dois me concentrer. Je te saurais gré de me laisser travailler, je te rejoindrais plus tard à la maison...

Le petit génie du ménage baisse la tête, sa peau clignote un instant au soleil revenu. Il acquiesce silencieusement. L’homme sur la plage tourne une page, pouf, le petit génie disparaît....

Portishead dans les oreilles, je ferme les yeux. Je bâillonne la raison et m’envole...

Je laisse derrière moi mon corps. Il cuit à cet été, qui se fraye un chemin de misère, entre les rangs cotonneux d’une armée de spleen en balade...

Je suis une enfant de l’univers. Fille du vent et de la Terre....
Nuages d'eau...

La vie est une jungle pleine de ronces et de fleurs mélangées. À coup de machette, je coupe les têtes des mauvaises graines. «Yeah! Coupe les têtes, c’est à la mode y paraît!» Dis, tu veux pas la fermer deux minutes et me laisser rêver tranquille!!! «Pffff...»

Bon! Voilà comment on perd un fil de mots entre deux humeurs volatiles...

Une ridule d'eau. Un grain de sable. De la poussière et des nuages. Y’aurait pas un autre fil invisible qui traînerait dans les environs?

Aspirer la vie...

Évacuer le spleen.
Souffler les nuages.
Respirer l’été.

Regarder grandir en soi le plant de l’espoir.
Y cueillir une fleur de bonheur.
Dans un vase de cristal, l’exposer délicatement...
La peau est un parchemin humain.

Le visage enregistre les péripéties des décennies qui s’effacent dans le temps inexorablement.

Aux alentours de la septième de ces décennies, il est presque prêt pour la lecture des années écoulées...

Dans ces moments là, même chez les personnes qui n’ont jamais écrit un mot, leur vie devient un grand livre. Le visage en est la couverture et c’est dans la tête que l’on tourne les pages de l’histoire...

mardi, juin 29, 2004

Regards de femmes // Traductions libres de la journée...

J’ai découvert dernièrement le Blog de Nawar : Ishtar talking (blogging from Basra)

Comme je me suis donnée pour tâche de ne pas trop rouiller cet été, après Faiza et Salam, c'est au tour de Nawar de passer par le moulinet des mots et de la langue...

Les blogs sont des milliers de petites fenêtres sur d'autres univers humain. Cela reste, à mes yeux, un concept fascinant. J’ai donc décidé de traduire des extraits du journal de cette jeune femme qui m’a touchée par la sincérité et la beauté de ses écrits. Comme moi, elle va à l’université, mais tout comme je rêve de mon futur, elle pleure le sien. Et je la comprends. Ce qu'elle a du vivre est terrible. Tout ça pour quoi? Comment réagirions-nous à sa place? J'espère qu'avec un an passé son coeur en miettes a commencé à se réparer un peu...

Les mots entre guillemets sont ces petites choses toute bêtes qui ont "turlupiné" le cours de ma traduction...

Extrait de ce blog en direct de Basra...

2003, 09
Every time I pass near it my eyes keep looking at the open windows showing the rooms and walkways on the upper floors. The quick glimpses and the rest that was filled out by my imagination made me have such a strong wish to spend there a couple of days when I get married. Even if I was given the choice to spend some time on the moon I would have chosen this special place with a special person.

It was one of the very few beautiful places in Basra. The big spaces, the beautifully designed wooden façade and the gorgeous gardens. The big festivities halls. And the many cafes where you can have a cappuccino and enjoy the view of the river which is right in front of it.
But unfortunately it has been destroyed by the hands of people like many other things which if they have survived destruction thru military attacks were destroyed by people. How strange, how could someone not only have the nerve steal and loot but to let the fire eat these places for days. I often thought that these people were not sane.

A couple of days ago I went by the lace and saw a couple of people still trying to rip things from its walls, things which are surly worthless otherwise they would have been looted a long time ago. They were doing what they were doing very slowly with no hurry and wearing work overalls, they wouldn’t want their clothes to get dirty, would they? I realized they were not only insane but they totally believe in the legitimacy of what they are doing……. I turned my face away in sadness and shame although the Basra Sheraton is not the last thing to be destroyed in Basra nor the first thing whose destruction hurts me.


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Chaque fois que je passais devant, mon regard s’attardait par les fenêtres ouvertes découvrant les chambres et les couloirs des étages supérieurs. Quelques coups d’oeils rapides et mon imagination comblait le reste. Ceci me donna tellement envie de passer quelques jours à cet endroit lorsque je me marierais. Même si l’on m’avait proposé d’aller passer du temps sur la lune, j’aurais choisi de rester à cet endroit en compagnie d’une personne spéciale.

C’était l’un des rares endroits magnifiques de Basra. De grands espaces, une façade en bois superbement « dessinée » et des jardins somptueux. De grandes salles de bal. Et plein de petits cafés où l’on pouvait déguster un cappuccino en profitant de la vue sur la rivière en face.

Malheureusement cela a été détruit par les mains du peuple, comme tant d’autres choses, qui, s’ils avaient été épargnés par les destructions militaires, furent détruites par les gens. Comme c’est étrange. Comment est-ce que l'on peut avoir le culot de dérober et piller pour ensuite laisser le feu dévorer ces endroits durant des jours? J’ai souvent pensé que ces gens n’étaient pas sains d’esprit.

Il y a de cela quelques jours, je suis passée par « The Lace » et j’ai vu un groupe de personnes qui essayaient encore d’arracher des trucs des murs. Des trucs sûrement sans valeurs sinon ils auraient été dérobés voilà longtemps. Ils faisaient leurs affaires lentement sans se presser et ils portaient des bleus de travail. Ils ne voulaient certainement pas salir leurs habits, n’est-ce pas? J’ai réalisé que non seulement ils étaient "dérangés" mais qu’en plus ils croyaient totalement dans la légitimité de leurs actes.

J’ai détourné mon visage avec tristesse et honte. Même si le Basra Sheraton n’est pas la dernière chose détruite à Basra, ni la première chose dont la destruction me peine.

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Despite all the time and effort I have wasted on the attempt to hide it, trying to tell my self I am wrong and hunting for chances to prove my self wrong. I think the time now is right to reveal it, the time to be honest has come.

In the presence of that mountain sized despair, which has already burdened my weary heart with the frustrations of all the past years to wait for me now and rip me apart to pieces which are hard to bring back together. I am going to declare what has been gnawing on me brutally from the inside so hard I can't even think about blaming myself for keeping this inside for so long. I will confess that I despise you.
Yes, I blame you for creating all these rifts within me, I hate you as much our people have suffered, as much as my ears had to listen to the sounds of bombs and missiles, I hate you as much as the destruction my eyes has seen, as much as I hate the blood that flowed, the wasted years and the loss of my hopes for a future. I hate you as much as all the Iraqis who had to immigrate, as much as the politicians who had to disappear. I blame you for the suffering through the merciless humid and hot nights of Basra without the simplest creature comforts, I blame you for not being able to find the simplest entertainment in my city the second biggest city in Iraq, blame you for the dirt road I have to travel to get to my university which is right in the middle of the city. Blame you for loosing the will to live and for my need for love which was lost in you……..

Because of all that, my dearest Iraq, I despise you. But please, my love and hate, understand my anger. I want you to stop answering my questions about the wasted childhood and youth by saying that these things will be forgotten, because if you do that again you will have to allow me to keep on despising you.
Nawar (09 2003)

Malgré tous le temps et les efforts que j’ai dépensé à essayer de le cacher, essayant de me dire que j’avais tort et traquant les occasions de me le prouver. Je pense que le temps est venu de le dévoiler, le temps d’être honnête est arrivé.

En présence de ce désespoir de la taille d’une montagne, qui alourdi mon cœur las avec les frustrations de toutes ces années passées à m’attendre "maintenant", pour que ne volent en éclats ces morceaux de moi si difficiles à recoller. Je vais déclarer ce qui me tenaille intérieurement si profondément que je que je ne peux penser m’en vouloir pour l’avoir gardé en moi si longtemps. Je le confesse, je te méprise.

Oui, je te méprise pour toutes ces failles que tu as crées en moi. Je te hais autant que la souffrance de notre peuple, que le son des bombes et missiles qu’ont du écouter mes oreilles. Je te hais autant que la destruction qu’ont vu mes yeux, autant que je hais le sang qui a coulé, les années gachées et la perte de mes espoirs pour le futur. Je te hais autant que tout les iraquiens qui ont du émigrer, autant que les politiciens qui ont du disparaitre. Je t’en veux pour la douleur de ces chaudes nuits de Basra, humides et sans merci, sans le moindre réconfort. Je t’en veux pour n’être pas capable de trouver le moindre divertissement dans ma ville qui est pourtant la deuxième plus grande du pays. Je t’en veux pour les routes de terre sur lesquelles je dois voyager pour me rendre à l’université qui est en plein milieu de la ville. Je t’en veux pour avoir perdu la volonté de vivre et pour mon besoin d’amour qui s’est perdu en toi...

À cause de tout cela, mon très cher Iraq, je te méprise. Mais s’il te plait, mon amour et ma haine, comprends ma colère. Je veux que tu arrêtes de répondre à mes questions sur les enfances et jeunesses gaspillées en me disant que ces choses là s’oublieront, parce-que si tu le fais une autre fois, tu devras me permettre de continuer à te mépriser.
Moments de vie...

Dehors le tonnerre gronde, le ciel se voile une fois encore et tombe la pluie sur l’herbe et mes tournesols...

J’attends avec impatience le soleil et le retour de ces moments d'écriture sur le sable à me faire griller comme un homard...

Première traduction d'une suite de trois...

Extrait des "Wars Diaries" de Faiza:

Monday, 14th . April, 2003

The husband of my neighbor's friend has been missing for 10 days now, he and his car. He didn't come home. Yesterday, they discovered his body on the high-way to Karrada, with a bullet in his head, inside his bullet-torn car. Killed by the coalition forces. Many volunteers evacuated the bodies from the streets, and notified their kin. My neighbor will visit her daughter and her husband, who were wounded at their house by coalition forces bombardment of their neighborhood, because there was a nearby house which belonged to a friend of Uday's. What is all this mis-hap?? What have these civilians done?

The coalition bombs a house where they think Uday is hiding, and many are wounded… the neighbor's son died…he was only 21 years old… the house fell on him. What harm the poor fellow has committed? What is the fault of his parents? These days we have seen many varieties of torment…

First- the terrifying air raids day and night. Second- occupying the residential areas, blowing tanks and ammunitions belonging to the Iraqi army. So, houses would demolish, and civilians would die… Third- the mob roaming around, the robberies and despoiling, the fires… All of us are in doubt that these are Iraqis… The poor Iraqis stole furniture, refrigerators, and coolers …. It's possible… but they wouldn't burn the Ministries, nor rob the National Museum… these are the acts of organized gangs, who came from abroad…awaiting the chance to strike… People are saying that many mercenaries entered the country with the Americans… mercenaries from many nationalities. Baghdad is sad, devastated, burned…

I wish peace would come back to Baghdad, the homeland of peace…May god have peace and cool upon Iraq and the Iraqis… They say police patrols are about to move about the cities… When would safety come back? When would electricity come back? When would life come back???


Mardi 14 avril 2003

Le mari d’une amie de mon voisin a disparu depuis 10 jours, lui et sa voiture. Il a fini par rentrer à la maison. Hier, ils ont découvert son corps, une balle dans la tête, sur l’autoroute de Karrada, à l’intérieur de sa voiture criblée de balles. Tué par les forces de la Coalition. Plusieurs volontaires ont retiré les corps des chaussées et averti leurs proches. Mon voisin ira voir sa fille et son mari qui ont été blessés dans leur maison lors de bombardements des forces de la Coalition sur leur quartier. Il y a non loin une maison qui appartenait à un ami d’Udai? Que sont tous ces accrocs? Qu’est-ce que ces civils ont faits?

Les forces de la Coalition lancent des bombes sur une maison où ils pensent qu’Udai se cache et tant de gens sont blessés. Le fils du voisin est mort. Il n’avait que 21 ans. La maison lui est tombée dessus. Quel mal avait commis ce pauvre type? Quelle était la faute de ses parents? Ces jours ci, nous avons connu toutes sortes de tourments.

Premièrement, les raids aériens, terrifiants, jour et nuit.

Deuxièmement, l’occupation des zones résidentielles. L'explosion des tanks et des munitions de l’armée irakienne afin que des maisons soient démolies et que des civils meurent.

Troisièmement, les bandits qui rodent, les vols et les pillages, les incendies...

Nous avons tous des doutes que ce soient des irakiens. Les irakiens pauvres volent des meubles, des réfrigérateurs, des glacières. C’est possible, mais ils ne brûleraient pas les ministères, ils ne cambrioleraient pas le musée national. Ce sont les actes de bandes organisées qui sont venues d’ailleurs, attendant l’occasion de frapper....

Les gens disent qu’un grand nombre de mercenaires est entré dans le pays avec les américains, des mercenaires étrangers de différentes nationalités. Bagdad est triste, ravagée, calcinée....

Je souhaite que la paix revienne sur Bagdad, bercail de la paix. Que Dieu amène la paix et le calme sur l’Iraq et les iraquiens. Ils disent que des patrouilles policières sont en train de s'installer dans les villes...

Quand reviendra la sécurité? Quand reviendra l’électricité? Quand reviendra la vie?
J’écris quelques mots au soleil sous la pluie.

Le ciel est bleu comme les yeux d’un ange, régulièrement de fortes rafales de vent poussent de gigantesques nuages opaques. Ceux-ci assombrissent durant quelques instants le jour qui se voile. Ils échappent une averse plus ou moins grosse et passent leur chemin...

Le soleil redevient roi, il grille la Terre après la pluie. Brumes fantômes qui s’évaporent. Le temps effectue une drôle de danse qui s’accélère parfois de manière absurde. Il en perd tout sens. Arrivent alors ces moments étranges où l’on peut écrire au soleil sous la pluie...

De fines gouttes se glissent entre mes mots. Elle mouillent mes phrases en riant tandis que le soleil, haut dans un ciel d’azur, illumine le papier qui se gribouille inlassablement.

(traduction prochaines en cours de finition)

lundi, juin 28, 2004

Singeries de juin...

Les orages sont de retour, drôle de ciel sur ma tête, j’en profite pour faire une p'tite singerie de juin...

"Ce mois-ci nous vous invitons à faire la liste de ces choses que vous voulez faire depuis longtemps mais pour lesquelles vous traînez un peu. (En anglais on parle de «monkey on your back» mais je ne trouve pas d’équivalent en français.) Allez, on est tous comme ça! Avouez qu’il y a des tâches que vous voulez accomplir ou des rêves que vous voulez réaliser, si seulement… La liste des excuses est généralement longue. Quelles sont ces choses qui vous pèsent, avec le temps, parce que vous ne finissez jamais par vous y mettre ?" Martine.

Les singes qui me gratouillent le dos:

Vivre sous des palmiers : Un jour viendra...

Etre bronzée à l’année : Il amènera celui là...

Avoir des enfants, créer une famille, adopter un petit sans famille.

Avoir une chèvre dans mon arrière cours (et une maison à moi, avec un atelier privé pas trop loin de la chèvre !) : Ben oui, après la cabane,la chèvre !

Habiter prés de félins en liberté et me trouver un ami parmi eux : Ça c’est plus complexe...

Aller en Afrique : Y voir ces animaux extraordinaires, hippos compris !

Apprendre l’espagnol : Parce-que, oui bon, ça va avec les palmiers et le bronzage...

Écrire de quoi de conséquent qui me satisfasse : En cours, travail de longue haleine, embûches assurées...

Faire de la plongée : Parce-que je veux aussi connaître le monde sous-marins même si cela me fout des trouilles terribles...

Connaître la tendresse des vieux mariés qui s’aiment encore: Est-ce un rêve possible en ce monde de divorces et de ruptures?

Trier les chaussettes de mon mari : Je suis une mauvaise épouse, j’hais trier ses chaussettes, je les lave et je m’arrête là ! Si j’étais encore un peu plus adulte peut-être que...

Avoir un pouvoir d’achat procuré par le brassage des mots et des langues qui s’associent et se traduisent : Ça, paraît que c’est pour bientôt...
Via le blaugue à Beleg (trouvé chez Oldcola), un p'tit "stir-up" au soleil...


How to make a Etolane
Ingredients:

3 parts friendliness

3 parts courage

3 parts beauty
Method:
Stir together in a glass tumbler with a salted rim. Add a little curiosity if desired!

Username:


Personality cocktail
From Go-Quiz.com
Nouvelle semaine et soleil à l'horizon

Après des orages à répétition, le temps s'est enfin calmé. Ciel bleu et lumière claire, les couleurs reprennent vie sous le feu divin. Dans ces conditions terrestres, il est bien difficile de rester collée devant l’écran, j’en perds le fil de mes promenades virtuelles...

Pourtant, je garde le fil de mes habitudes. Écrire ici régulièrement, c’est un peu comme aller au bistro des mots, comme dans l’ancien temps. C’est une nostalgie du passé que je vis au futur. Ou juste un petit délire matinal qui me passe entre deux idées!

Cette semaine, je compte poursuivre l’histoire de Sarah et peut-être traduire quelques extraits des War Diaries de Faiza. Après avoir vu Farhenheit 9/11, dont je parlerais plus tard, il est encore plus difficile de ne pas penser à ce qui se passe en dehors de ma petite bulle de paix...

Avant de retrouver le soleil, je suis tombée par hasard sur ce site. L'anti Moore? Un peu trop facile à mon goût... Mais j'avoue trouver le Moore national de nos voisins des plus sympathique!

dimanche, juin 27, 2004

Attention billet (dé)toxiqué!!! (S'est semi-autodétruit là!)

Billet détoxiqué! Petit miracle de l'homme et de ce dimanche, jour du Seigneur. Merci Univers...

Juan après quelques heures de "taponnage" et réflexions diverses, retrouva mes trois giga d'images de toutes sortes! Oh joie! Multiples émotions informatiques en ce dimanche étrange où le soleil s'alterna avec le tonnerre et la grêle...

La haine s'est éteinte pour faire place à un profond désabusement. Drôle de sensation. L'on back-up et l'on repart pour un tour de piste...

Depuis deux jours, la région est sujette aux orages, le ciel s'emballe et rugit, puis le soleil revient nous saluer avant que le vent ne se remette à souffler...

Hier, alors que nous vagabondions à Québec, j'ai pris ces photos. Nous y avons rencontré un arc en ciel et un joli duo pére-bébé qui me fit craquer, une vague de tendresse et un cliché volé entre deux rayons de soleil et un orage...

samedi, juin 26, 2004

Sarah et Wojtek. (Chapitre six)
(partie: I, II, III, IV, V)

Seule dans cette petite chambre oubliée, elle entendit au loin d’autres tirs, d’autres cris. Larmoyante, elle s’enroula dans une couverture et s’installa dans le fauteuil de cuir qui conservait encore un peu de la chaleur de son cousin disparu avec sa virginité et le reste de son innocence...

Engloutie par la fatigue et les émotions, Sarah sombra dans un sommeil profond. Elle se réveilla dans la pénombre. Elle avait mal. Son corps était un amas de souffrances. Son intimité violée semblait avoir pris feu. Un souffle brûlant ravageait les moindres recoins de son âme. Elle se leva doucement. Elle s’avança vers la fenêtre surplombant le bureau. Elle baissa son regard sur la rue et examina ses environs.

Tout était calme. Pas un chat pour venir troubler le lourd silence qui semblait absorber ce quartier tout entier. Elle frissonna de toute sa chair. Une sensation pesante enserrait ses entrailles. Une atmosphère morbide se dégageait de ces lieux inconnus.

Tout était paisible et pourtant tout semblait respirer la mort, la haine, le malheur. C'était tout aussi inexplicable que palpable. Son estomac gargouilla bruyamment. Elle eut tant l’impression qu’il faisait un vacarme incroyable que son cœur se mit à battre la chamade. Elle se recroquevilla derrière la fenêtre sale. Ombres parmi les ombres, elle envisagea un instant de sortir, d’aller voir cet univers dans lequel elle avait été catapultée. D’explorer ce quartier qui la gardait prisonnière. Peut-être pourrait-elle rencontrer quelqu’un pour lui expliquer quoi faire ? Un vieux, bourré de sagesse ancestrale qui aurait les mots justes pour lui faire comprendre ce monde rendu sauvage ! Mais, et si elle tombait sur des nazis ! Une puissante nausée l’envahit d’un coup. Non, elle ne pouvait sortir ! Elle retourna s’asseoir dans le fauteuil.

Elle avait envie de s’allonger. Elle regarda le lit. Sa seule vue faisait bouillir le moindre de ses organes. Elle se détourna pour regarder la lune qui montait dans le ciel. Elle se perdit les idées dans la blancheur de l’astre si loin. Des larmes commencèrent à couler, sans bruits, sur ses joues pâles. Elle pensa à ses parents. Elle savait qu’elle ne les reverrait plus. Elle se dit que c’était un peu comme s’ils avaient eu un accident. Cela arrivait parfois. Les gens mourraient souvent dans des accidents, c’était tout à fait normal. C’était triste mais c'était normal. Elle se vit aller à leur enterrement, recevoir les condoléances des proches, elle pleura ses parents et vécut la cérémonie d’adieu dans sa tête. Un sourire effleura son visage lorsqu’elle imagina les bras de Wotjeck où elle se réfugiait une fois tout le monde parti. Ils allaient dans le jardin. Dans l'herbe fraîche, ils s'allongeaient côte à côte. Il se tournait vers elle, il la regardait avec tendresse et la serrait contre son coeur battant. Sarah sentit alors son coeur se remettre à vivre timidement dans sa poitrine. Elle s’endormit avec des baisers imaginaires sur sa peau meurtrie.

À l’horizon du ghetto de Varshaw, un petit jour gris se levait. Éclairant à nouveau les horreurs de cet endroit maudit, une autre journée débutait en enfer. Dans un immeuble délabré, perdu au milieu de dizaines d’autres pareils que lui, dans une petite chambre sombre sous les toits, Sarah, emmitouflée dans une couverture rouge rêvait aux délices de l’Amour...

vendredi, juin 25, 2004

Roule pinson...

Lorsque reviennent les beaux jours,
Sortent des bêtes étranges des garages.
Celle-ci est particulière, peu commune...

Y’aurait pas un garçon dans les parages pour me renseigner sur la nature de cette drôle de bestiole toute jaune?

Ce sera l'inéluctable loi de l'humanité d'avoir toujours quelque chose à ne pas comprendre.
Alphonse Allais

L'humanité est une communauté d'hêtres dont les racines se sustentent au coeur d'une rivière de larmes et de sang.
Benoît Gagnon

Si l'écrivain ne veut pas se retrouver au musée de civilisation antique, il devra se familiariser avec les moyens de communication de masse.
Denis Monière
Atomik Circus.

Incompréhensible, irrésistiblement (atomiquement) attirant.
The return of Vanessa, version "science-fiction surréaliste" à la française?
Concia, chanteuse iréelle, posséde aussi un journal virtuel.
"Blogo"(atmo)sphèrique caricature des temps modernes?
Tout un cirque, il semblerait...

La St-Jean...

Grosse fatigue après la fête nationale du pays! Depuis mercredi soir, l’esprit de la St-Jean m’a emporté je ne sais où. Pas d’ordi mais plein de gens dans mes yeux. Peu de sommeil, des rêves «fuckés», plein de photos, et voilà la St-Jean qui se passe et s'efface. Une autre année au royaume québécois de nos quotidiens partagés!

La St-Jean à Québec me laisse toujours un peu sur les fesses! C’est le jour de l’année où Québec déborde de patriotes, de jeunes, de joie, de bières, de fumée, de musique et d’exquise folie...

Les plaines se transforment en marées humaines dans lesquelles l'on se perd. Les cadavres jonchent les pelouses, la fleur de lys décore les visages tandis que flottent les drapeaux...

Parait que 200 000 personnes se sont retrouvées sur les plaines dimanche soir. Je veux bien le croire! Évidement nous avons perdu le plus gros du groupe pour nous retrouver en petite gang. Fendeuse de foule professionnelle, j’ai trimballé mon fil d’amitié à travers l’océan de corps en fête.

Pas vu grand-chose du spectacle, partis trop tard du quartier général de chez Miss Dee, nous sommes arrivés juste à temps pour les feux d’artifices. La gamine en moi, joua comme une petite folle, à prendre en boite de drôles de photos, avant de reprendre le chemin de la foule pour finir dans un petit bar jazz. Échanges, rires et partages d'idées égarées dans la nuit.

L’on revient à la case départ vers quatre heures du matin. Le jour se lève et les oiseaux commencent à piailler. Au quartier général on retrouve une autre gang, arrivée la première des champs de bataille. J’écoute en souriant Jolie Julie essayer de me parler entre quelques brumes magiques, ce n’est pas évident. L’on se dit « Bye, bye, Bonne St-Jean, on se revoit bientôt... » puis l'on reprend la route du lac enchanté...

Qu’il est bon de se retrouver dans ma petite bulle de solitude boisé après tant de monde en jambes. Mon jardin s'épanouit en douceur, c'est tout un contraste avec la St-Jean, sur les Plaines au loin. Là-bas, c’est un énorme tripotage collectif. Dés que tu veux te déplacer, tu finis toujours, en essayant de te faufiler entre deux corps, par te faire toucher d’un peu partout! En tout cas, je m’égare...

L’on se couche pour se lever avec l’après midi nuageux. Moments intimes et petit déjeuner. Quelque part au fond de mon cerveau, Birkin susurre une petite phrase de rien. Juan emmène ma pomme au musée, délice intérieur. L’on vagabonde entre les salles, les concepts, les histoires, c’est la St-Jean donc c’est gratuit. Merci Québec. Le calme après l’ouragan.

L’on dîne sur la terrasse d’un p’tit bistro. Dans certains coins du vieux, Québec gazouille des saveurs de vieille France. C’est toujours un peu étrange...

Ambiance festive et sourires collectifs, le vent souffle quelques nuages sombres qui n’arrivent pas à entacher la bonne humeur générale qui se trimbale en cette journée. Retour au musée pour un concert des Batinses. L’on y retrouve des âmes familières, l’on se mélange et l’on papote. La scène s’éclaire, c’est reparti la musique...


Bonne St-Jean...
Que brillent les feux de la langue.
Que le Québec francophone soit! ;)

mercredi, juin 23, 2004

Jeux d’enfants...

Une petite fille boulotte, bonde comme les blés, s’élance dans l’eau limpide. Une autre petite fille la suit. Cheveux d'ébène et yeux bridés, aussi légère qu’une plume, elle s'envole dans l'eau bleutée.

Éclaboussures. Éclats de rires. Je regarde s’étendre au soleil ce fil d’amitié joyeuse, il s’envole dans le temps, il se déroule au vent, comme un cerf-volant charmant, invisible aux passants, il me tempère le coeur, doucement...
Plume égarée sur la plage

Des grains de sable se glissent entre mes mots taquins. Étoiles de lac, paillettes d’eau, un vol de libellule entre deux rayons de soleil. Une abeille butine et je badine...

D’énormes nuages circulent au dessus de nos têtes, certains aussi vaporeux que du coton et d’autres aussi "compacts" que du béton. Armée de ciel en cavale.

Clapotis du temps qui s’efface inexorablement. Cris d’enfant et rires coquins. L’été s’installe au village. Tendres moments entre deux souffles de vents. Un instant de plage coincé entre deux pages. Je me penche et ramasse la petite plume oubliée sur le sable...

mardi, juin 22, 2004

Nouvelles graines visuelles...

Petits morceaux volés de quotidien qui s'éparpillent dans le jardin d'Etolane...

Un pont français pour Faiza...

Encore une fois, j’ai décidé de traduire un extrait du blog de Faiza. Évidement ce n’est pas de la grande littérature, c’est juste de l’humanité à cru. J’aime bien traduire des bouts d’humanité...

Faiza est bien loin de ma réalité, pourtant son authenticité me touche. Je ne suis pas forte sur le port du voile. J’ai tendance à croire que si la femme à besoin de se couvrir pour se cacher des désirs masculins, cela ne fait que marquer la nature animale de celui-ci. Un jour, j’irai voir chez les nudistes à quoi cela ressemble la vie nue comme un vers...

J’aurais tendance à beaucoup plus respecter le male nu capable de se contrôler et de gérer civilement ses érections, plutôt que le plus saint des hommes qui ne pourrait regarder une femme (hors sa famille), sans que celle-ci ne doive cacher ses atouts féminins pour ne point le troubler! Franchement! Je ne sais pas si je subis là le fond de mon caractère latin ou une désobéissance de fond pour la gente masculine, mais disons que ... j’ai bien du mal avec la version voilée de la femme, le tout sur plusieurs plans, que je ne développerais point ici bas! Mais tant que l'on ne m'y force pas, mes avis s'arrêtent à cette frontière invisible...

Je pense que c’est peut-être pour cette raison que j’ai choisi de traduire ce passage du blog de Faiza. J’aime bien lire ces échanges d'idées qui se déroulent sur le blog de Faiza. Cette correspondance virtuelle qui s’expose dans certaines entrées me plait beaucoup. J'en apprécie le concept. J’imagine qu’elle doit recevoir des courriels de tous genres...

Faiza semble être une bonne musulmane, une femme mature bien ancrée dans sa foi, je respecte cela. J’aime l’idée de tester ma tolérance en essayant de me mettre dans les chaussures d’une autre totalement différente de ce que je suis. Tout comme j’ai le droit d’aller me promener chez les nudistes si cela me tente, elle a le droit de se voiler à sa guise si tel est son choix. Ce n’est pas ma place de la juger ou la critiquer, même si je ne comprends pas ce choix, je me dois de l’accepter. Étrange humanité où se rejoignent et se confondent tant d’extrêmes...

J’ai donc choisi de traduire aujourd’hui un exemple de ces correspondances entre Faiza et ses lecteurs. Dans cet extrait choisi, Faiza communique avec l’une de ses lectrices américaines. Attention! Ceci n’est qu’un extrait hors contexte, pour en savoir suivez les mots de Faiza. Et que dérouille la machine des mots...


Extraits tirés du billet posté le 19 juin 2004:

Faiza,

I just read your two last entries and am very saddened. I did not want my country to go to war with Iraq. I did not want my brother-in-law to risk his life for people that didn’t want us there. Then I started reading the Iraqi blogs (your blog, Zeyad’s blog, Omar’s blog and many others.) I started to realize that there are many intelligent, thoughtful people in Iraq that wish for peace and happiness. Your latest posts no longer reflect this optimism and thoughtfulness. We can not go back and change the past.


Coalition forces are in Iraq and trying to stabilize the government and make it secure and peaceful. If they were to leave today, Iraq would spiral into chaos. The Wahabbis are in your country. Your police and security forces are not strong enough to get rid of them. They do not want a democratic Iraq. They want to create an Islamic state (caliphate) where women are not allowed to leave their homes without a male escort; must be covered from head to toe in an abaya; and cannot drive, vote, work, or speak to any man they are not related to.

These Wahabbis are in your country kidnapping, mutilating, and beheading foreigners - IN YOUR NAME. They are bombing your young men and women trying to find employment - IN YOUR NAME. Are these really the people you want running your country? Do you want them to continue killing innocent Iraqis?

your friend from America
Lori


Faiza,

Je viens juste de lire vos deux derniers billets et je suis bien triste. Je ne voulais pas que mon pays parte en guerre contre l’Irak. Je ne voulais pas que mon beau-frère aille risquer sa vie pour des gens qui ne veulent pas de lui. Puis, j’ai commencé à lire des blogs irakiens (le votre, celui de Zeyad, d’Omar et plusieurs autres). Je me suis rendue compte qu’il y avait beaucoup de personnes intelligentes et réfléchies qui désiraient la paix et le bonheur en Iraq. Vos derniers billets ne reflètent plus cet optimisme. Nous ne pouvons revenir en arrière et changer le passé.

Les forces de la Coalition sont en Iraq pour essayer de stabiliser le gouvernement afin de le rendre sécuritaire et pacifique. S’ils devaient partir aujourd’hui, l’Iraq s’enfoncerait dans le chaos. Les Wahhabis sont dans votre pays. Votre police et vos forces armées ne sont pas assez fortes pour les faire disparaître. Ils ne veulent pas d’un Iraq démocratique. Ils veulent créer un état islamique où les femmes ne sont pas autorisées à quitter leur foyer sans une escorte masculine, où elles doivent se couvrir d’une abaya de la tête aux pieds sans pouvoir conduire, voter, travailler ou parler à un homme sans liens de parenté.

Ces wahhabis sont dans votre pays, ils kidnappent, mutilent et décapitent les étrangers. En votre nom. Ils lancent des bombes sur les jeunes hommes et femmes qui essaient de se trouver des emplois En votre nom. Est-ce vraiment ces gens que voulez pour gouverner votre pays? Voulez vous qu’ils continuent de tuer d’innocents irakiens?

Votre amie en Amérique
Lori

La réponse de Faiza: Well thank you my friend for your kind feelings..
We had never see or hear about Wahhabi in Iraq. But now, in the name of freedom for Iraqi women, USA fighting Wahhabi in Iraq... Who bring them to Iraq? and did they realy exist in Iraq?


We have our freedom in our Islamic way. We drive our cars, wearing hijab, and studying, and teaching, and working different jobs so, your government telling you they are doing good here to free Iraqi women from Wahhabi? We are free since long long years. And our concept about freedom is not like yours... It does`t mean to go out with out control of the family relations..

Our freedom is from our culture. And we can do it in the way we think it`s better. We don`t need America to be the supervisor on our life. And teaching us what is the right way of thinking about our life vocabulary. We can be free, and we love to be free but in our way... Isn`t that one of our human rights?
Faiza


Et bien merci mon amie pour vos bons sentiments...
Nous n’avons jamais vu ou entendu parler des Wahhabis en Iraq. Mais de nos jours, au nom de la liberté des femmes irakiennes, les États-Unis combattent les Wahhabis en Iraq... Qui les a amenés en Iraq? Et existent-ils vraiment en Iraq?

Nous avons notre liberté à notre façon islamique. Nous conduisons nos voitures, nous portons le hijab et nous étudions, nous enseignons, nous travaillons dans différents domaines. Ainsi votre gouvernement vous dit que vous faites de bonnes choses ici pour libérer les femmes iraquiennes des Wahhabis? Nous sommes libres depuis de longues années. Et notre concept de liberté n’est pas le même que le votre. Cela ne signifie pas « perdre le contrôle » de nos liens familiaux.

Notre liberté nous vient de notre culture et nous pouvons la prendre de la manière qui nous semble la meilleure. Nous n’avons pas besoin de l’Amérique pour être le patron de nos vies, et nous apprendre qu’elle est la bonne façon de penser et de vivre notre vocabulaire. Nous pouvons être libre, et nous aimons être libre mais à notre façon. N’est-ce pas là l’un de nos droits humains?
Faiza
Datura et traduction...

Le soleil se cache aujourd’hui encore. Franchement l’on n’aura pas eu un mois de juin à tomber par terre! La chaleur tarde à s’installer. Les nuits tournent autour de dix degrés, parfois moins. Les plantes poussent pareil, sauf les plus fragiles, celles-là en arrachent et font la grimace. Je suis fascinée par mon plant de Datura. Je savais en l’achetant que c’était une plante à part... Juan me dit en rigolant: « Ben t’as vu sa gueule! Y’a qu’à la regarder pour la trouver étrange! »

Son petit tronc, noir et tordu, fait vivre d’énormes feuilles striées d'un vert foncé. Sur le dessus, une fleur commence à s’ouvrir. Énorme trompe pourpre qui se déroule pour former une fleur ourlée. Une drôle de fleur double, pourpre à l’extérieur, blanche à l’intérieur. Une fleur insolite qui dégage une odeur pénétrante, tropicale. J’adore cette plante, aussi dangereuse puisse-t-elle être, elle m'attire et m'intrigue en un seul regard!


J’ai effectué des recherches, histoire de me souvenir de ce que les anciens et les sagesses primitives, beaucoup mieux informés que nous sur la nature des plantes, avaient à expliquer. Il me semblait avoir déjà entendu parler de cette plante et en effet, je ne fus pas déçue ! Un filon d’or pour l’imagination je découvris. C'est qu'elle est intense cette Datura! Je me disais bien aussi...

J'ai retrouvé l'espèce exacte de la mienne: une Datura Metel fastuosa
'Double Purple' (Indienne, je pense). Je compte bien en apprendre encore davantage sur ses propriétés si particulières. Et puis, j'ai décidé qu'elle était de nature féminine, allez savoir...

Je n’ai pas encore osé la sortir dehors. Pour le moment, elle exulte tranquillement sa présence, dans le salon d’hiver, devenu serre estivale. Mais bon, allez! Assez parler de ma plante à sorcière!!!

J’ai décidé, en cette journée sans soleil, de reprendre un peu de traduction, voilà des semaines que je ne me suis pas pliée à l’exercice et un besoin confus se fait ressentir...

À suivre...

lundi, juin 21, 2004

Blogue ta musique : Coup de cœur au féminin...

doba2doba

En ce dernier jour du projet BTM, je tiens à féliciter Jean-Luc et son équipe pour leur beau travail. Bravo à vous, chers inconnus, qui donnez un peu de votre temps pour la cause musicale et humaine. Une pensée et un sourire pour tous les participants de ce petit projet musical sur fond de monde et de notes partagées...

Pour la deuxième année consécutive, la musique a brillé au fil des divers carnets virtuels. Humanité commune et différences, tous ensemble pour la musique...

L’année dernière, j’avais posté une petite comptine « Fa », qui a ensuite été retravaillée et publiée au printemps, dans la revue littéraire l’Écrit Primal. Cette année, c’est Tadoussac et cette combinaison mots et images qui m’emporta l’inspiration...

L’événement Blogue ta musique se déroula sur plusieurs jours, ce qui me permit de faire quatre billets, tous en rapport avec Tadoussac et son petit festival de la chanson (au grand coeur), qui se conjugua par le plus grand des hasards, avec BTM et ma pomme.

Il est donc de mise que je finisse cette seconde édition de "BTM" avec un billet sur mon coup de cœur de ce festival : Dobacaracol...

Ambiance chaleureuse, vibrations ensoleillés, paroles lucides, espoir atmosphérique, percussions enchantées. J’ai tout simplement craqué pour ces deux filles à la voix douce, exotiques québécoises. Blanches rastas entraînant ma tête dans d’étranges mélodies aux saveurs d’Afrique (et du Monde)...

Je les ai trouvées au coeur de Tadoussac. Comme l’on ramasse un coquillage sur le sable, je les ai croquées de ma boite à images. Puis j’ai ramené leur musique avec moi. Le "calme-son" est un petit bijou que j'ajoute délicatement à mon boite à (musique) trésors...

Je suis tombée en amour avec Bora Kan. Ne pouvant résister à cette magie combinée au talent perceptible qui vibre avec les "djembés" de Dobacaracol. J’ai adopté en mon quotidien ces deux filles d’ici et d’ailleurs. Je me suis laissée emporter dans ce petit plaisir. Simple bonheur procuré par deux gazelles chantantes...

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Tadoussac juin 2004

À découvrir sans tarder...

Prochaines dates de spectacle au Québec :
(concert en ligne: Coup de coeur francophone - Club Soda, Mtl)

19 juin: St-Jean-de Matha
8 juillet: Festival d'Été de Québec: 16h30, scène Place Métro (Place d'Youville)
10 juillet:
Aux Berges du Lac Castor (Doba Acoustique) avec Polémil Bazar
16 juillet:
Festival International de Percussions de Longueuil
17-18 juillet: Mont Orford, Estrie
6 aout: À l'anse St-jean
13-14 août: Anse-de-Roche (Tadoussac), Manoir de la lune

Ce billet se conjugue avec Blogue ta musique

Le temps est le meilleur bâtisseur de l'amitié. Il est aussi son témoin et sa conscience. Les chemins se séparent, puis se croisent.
Tahar Ben Jelloun

Quand on parvient, par la poésie, par la langue, à transgresser la durée pour faire lien avec le temps, l'existence est enrichie.
Chawki Abdelamir

Les humains doivent se reconnaître dans leur humanité commune, en même temps que reconnaître leur diversité tant individuelle que culturelle.
Edgar Morin
Le soleil se cache...

Alors je me recule un peu. Je me tourne un instant vers ce soleil, qui se leva un autre matin, à Tadoussac. Je laisse couler le temps...

dimanche, juin 20, 2004

Souffles...

Hier, en rentrant d’une promenade à St-Raymond où je craquai sur un plant de Datura à fleurs pourpres, un souffle de danger m’ébouriffa les boucles...

Après un orage soudain, le vent se leva. Il souffla les nuages pour entraîner le soleil en une superbe journée. En fin d’après midi, le vent soufflait encore violement. Je ne sais de quel temps le ciel voulait accoucher, mais il semblait sous l’emprise de contractions étirées, toutes les dix minutes, des rafales impressionnantes balayaient l’air qui tournoyait comme un fou. Les arbres ployaient sous la pression, à leurs cimes, les feuilles virevoltaient bruyamment, le soleil brillait de plein feu.

Toute contente de ma trouvaille végétale, je m’extasie et je traîne derrière Juan qui rentre dans la maison. Je suis en train de déposer mon énorme plant au beau milieu de la terrasse lorsqu’une puissante rafale se fait entendre, puis un bruit étrange de craquements au dessus de moi. Je ne prends même pas le temps de réfléchir, ni de une, ni de deux, je détale comme un lièvre! Le bruit s’accentue derrière moi tandis que je coure. Je sens une drôle de caresse m’effleurer les boucles, je ne m’arrête qu’au bout du terrain. Je me retourne alors et je reste bouche bée!

Une énorme branche vient de recouvrir entièrement la terrasse. Sur le coup, je pense à mon Datura que j’ai lâchement oublié là-dessous, je fronce des sourcils. Juan sort brusquement sur le pas de porte, il appelle d’une voix forte, tout en cherchant désespérément du regard la terrasse, recouverte de feuilles et de branches.

- Etolane? Etol ça va?
- Oui,
je lui réponds en riant un peu, j’ai couru, j’ai juste couru et je l’ai senti me toucher les cheveux!

La voisine arrive. Elle traverse nos deux terrains pour venir me regarder la mine inquiète.

- Etolane? Ça va? J’étais en haut sur mon balcon. J’ai tout vu!
- Oui, j’ai couru, j’ai même pas regardé ou pensé, j’ai juste détalé!
- Oui, j’ai tout vu, j’en reviens pas. J’ai vu la branche se casser sous le vent, et toi en dessous, cela s’est passé si vite, j’ai même pas eu le temps de te prévenir que je t’ai vu courir, le bout t’a touché, j’ai tout vu! Vraiment cet arbre est dangereux!


Une nouvelle rafale fait ondoyer la mer végétale qui nous entoure. Je lui souris essayant de la détendre, pauvre Marie toute effrayée et un peu choquée.

- Ça va Marie, j’te jure, ça va bien! Oui, il faudra sûrement le couper, on en a parlé avec la proprio déjà...

Jean arrive, choqué lui aussi. Il entreprend de discuter avec Marie puis va appeler la Proprio. L’arbre va tombé, d’une façon ou d’une autre il tombera, c’est juste vu son état. Juste triste...

C’est que je l’aime bien ce vieil érable, encore majestueux, il doit monter à presque dix mètres au dessus de nos têtes. J’avoue ses branches sont énormes et il est malade. Mais je n’aime pas voir mourir les arbres...

Je récupère mon Datura sain et sauf dans un lac de feuilles. Je repense à cet instant étrange où je sentis le souffle de la branche m’effleurer les boucles avant de s’écraser par terre. De la chance ou une certaine « jugeotte », je ne sais pas ce qui l’a emporté pour me faire prendre mes jambes à mon coup. Une chance que cette branche n'ait pas accroché le fil électrique au passage! Ce qui était sur, c’est que je n'allais pas rester là comme une gourde et lever la tête. Je suis devenue une femme des bois. Quand cela craque différemment de l’habitude, tu cours puis tu regardes après! Enfin d’après moi...

Les rafales continuaient de rythmer les heures. La voisine rentra chez elle. Jean se mit à la tache. Durant prés de trois heures il scia, scia et scia, sans bruit, à la main. Toute à mon jardinage retrouvé, je l’observai du coin de l’œil. C’est quand même super sexy un homme qui scie...

Je regrettai un peu de ne pas avoir mon p’tit Sony digital en cette aventure d’arbre! La maîtresse du P’tit Sony est partie à San-Diego pour quelques jours. Le petit est parti avec. Il reviendra un jour. Depuis deux mois qu’il est devenu une sorte d'extension digitale de ma main, il me manqua singulièrement hier soir. J’en profitai pour ressortir le vieil minolta qui s’empoussiérait au fond du placard. Étrange retour à la pellicule.

samedi, juin 19, 2004

Orage soudain

Le ciel s'assombrit brusquement, la lumière se fane, tombe l'averse...

Torrents d'eau dégoulinants sur mes fenêtres. Trombes mouillées, le sol boit. Ou s'acédifie? Parfois je me questionne.

Odeurs de pluie, atmosphère bruyante. Le ciel se transforme en une gigantesque cascade. Je me fais du souci pour Gaia. Nommée en l'honneur de la Terre, sera-t-elle retournée à celle-ci sans prévenir?
Sur ma lancée...

Après le test retardé, l’horoscope, le gaulois, l’on continue de "niaisouiller" un peu. Je me dis dit : « Tiens donc!?!Pourquoi ne pas me « mormoniser » à matin? » J’ai donc sauté pieds joints là dedans : The Mormon Name Generator

My Mormon name is Sandria Celestial Glory!
What's yours?

Congratulations, you've been Mormonised! Now you too can walk the Utah streets and feel absolutely at home within their social framework. Acceptance from the Mormon community is yours. We hope it makes your life a better one.

Avant d'essayer de contrôler mon humeur en mode "niaisage", je fais passer le test à l'homme endormi. Mon mari mormon est : Kaiden Chipper Brodin. Si je me laisse aller mon imagination matinale, cela pourrait me donner toutes sortes d'idées toutes moins catholiques les unes que les autres...



Mais avant de filer griller au soleil, je suis incapable de résister au tarot maya (merci Thierry!), je succombe une dernière fois...

Votre avenir proche :

C'est une période propice à la création et à la procréation. Vous allez pouvoir développer vos dons et réaliser une véritable œuvre artistique. Vous serez très inspirée et vous aurez de l'énergie dans les domaines créatifs. Vos désirs de faire un enfant seront comblés. C'est un moment très fertile pour toute réalisation sensible. Votre intuition sera forte et vous guidera utilement. Votre vie affective retrouvera un élan et une plénitude.

Horoscope


Cela fait un bail que les astres ne sont pas passés par là. Faut dire, changement de boite, non réinscription au truc. Pour finalement retrouver la même pulsion qui mène vers inscription et qui finit toujours par remplir ma boite de quelques niaiseries de tous genres! M'enfin, écouter ce que les astres ont a dire est toujours subtilement intéressant, même si durant l'année, j'ai pas souvent le temps de les entendre! Voici donc arriver l'été et ses étoiles, voici donc revenues celles-ci dans mes courriels!

Ce matin, dans ma boite aux lettres virtuelles: Bonjour Etolane,

Voici votre consultation astrale personnalisée du 19 juin 2004.

Mars est en harmonie avec votre Mars natal : C'est l'occasion de poursuivre un idéal. La chance de réaliser vos souhaits les plus chers est à portée de mains et vous ne manquerez pas d'inspiration pour parvenir à vos fins.


Alors là ! En voilà un qui fait du bien ! Cela a été limite glauque toute la semaine «astralement parlant». Yes! On entre dans une autre phase. Le génie du ménage, tout rose, me sourit du haut de la fenêtre. Il me "télépathe" une pensée sensée. Je lui retourne son sourire...

Capricornes du monde entier, en ce jour, laissons l’inspiration nous guider pour trouver la chance qui nous portera vers ces autres cieux rêvés ! Humm... Bon, ben, c’est ben beau tout ça en mots, mais bon... Pis, en plus, il est personnalisé aux natifs du premier janvier, cela restreint déjà les capricornes affectés... Mais c'est sans compter que... Rentrer dans le groove astral, c’est une autre paire de manches!!!


Le Bardocuculle - Gaulois en voyage,
d'après l'abbé Charlet de Langres.
Test niaiseux du samedi matin

J’ai toujours pensé que le Canada était un peu la Suisse du continent nord-américain. Si l’on compare Suisses-Français, le français est généralement plus énervé. Pareil si l’on compare Canada-Etats, c’est « l’américain » le plus excité! J’ai toujours un peu pensé qu’en me « canadianisant », je me « suissisais » un peu, même si dans le fond je me québécise plus qu’autre chose! Tout cela pour dire que j’ai bien ri en découvrant les résultats de ce test about nothing much...

I'm Swiss, yodelodelodelay-hee-foo'
Which Survivor of the Impending Nuclear Apocalypse Are You?

The Swiss!
Decked in neutrality for almost a billion years now, the Swiss are always the favourites to survive any nuclear conflict. Not only do they have the most amazing dress sense, but they've also got keen technical knowhow, a very logical cultural heritage and seventeen extra feet which they keep in their heads.

The Swiss are stereotypically associated with cuckoo clocks, chocolate, fondue and yodelling; it should be pointed out that they also enjoy running through the hills, goat farming and keeping the Earth safe from alien scum.


A Rum and Monkey joint.

vendredi, juin 18, 2004

Jour de pluie et mélodies...

Jour de grisaille et de ménage. Y’en faut! Pas besoin d’arroser les plantes et du temps pour passer à travers ma pile de linge à plier. Oh joie! Depuis trois jours, j’écoute Yann Perreau en boucle. C’est comme un paquet de chips, une fois que tu mets le nez dedans, plus moyen d’arrêter! Mais le pire, c’est que c'est comme un paquet sans fond!!! J’attends que vienne la lassitude, je m'enfonce davantage. Combien de temps avant que je ne me tanne?

C’est la faute à Miss Didine! Fan du bonhomme que nous croisâmes quelques fois au festival. Elle m’en parla durant deux jours avant m’achever en me le faisant écouter sur le chemin du retour.

Au début, je l’avoue, sa douce passion me fit sourire et je ne pus m’empêcher de la niaiser gentiment sur le sujet! D’autant plus qu’en personne, il ne me fit pas tant d’effets! Didine succombe et je rigole! Mais ne jamais trop rire...

De retour en mes pénates, je rencontre un gentil pirate qui m’offre sur un plateau d’argent les fameuses « tounes » de Perreau. Je souris et empoche. Pauvre de moi! Depuis cet instant, c’est la fin pour ma pomme, qui n’en a jamais assez de ses mélodies aériennes. Jamais assez de son air du temps à saveur francophone qui flotte entre mes quatre murs. Je reste « stuck ». Je ne ris plus! Je danse dans mes idées. Je suis prisonnière de son atmosphère nouvelle...

J’essaie d’aller voir ailleurs et toujours j’y reviens. Chaque fois, c’est plus fort que moi, faut que j’y retourne, « pognée » durant des heures je reste! Maudite musique! Il est pas naturel ce Yann Perreau. Il trimballe une « vibe » étrange qui a trop un p’tit goût de «reviens-y». Cela doit être ça le virus que mon amie a attrapé! Voila, j’ai compris, mais je suis me perdue avec elle. Je crains d'être aussi atteinte! Je connais désormais toutes ses chansons par cœur, et en redemande encore. J’ai plus qu’à espérer qu’il sorte bientôt son prochain album avant que je ne vire à moitié ivre de lui. Ou alors je vais tellement m’y vautrer , dans ces notes, qu’obligatoirement, je vais bien finir par me lasser...

Stuck-Pogné: rester pris quelque part, sur quelque chose...
Tounes: chansons.

jeudi, juin 17, 2004

Rosée matinale (Tadoussac)...

La Terre et ses gens en images...


Sur les conseils judicieux de Neige, j’ai pénétré l’antre de T.E. J’y ai déposé un petit jour pastel dans la baie de Tadoussac, sans trop savoir ce que je faisais, j'ai embarqué. J’ai ensuite réalisé que l’on ne peut « uploader » qu’une photo par jour. C’est un principe qui me plait. Je réfléchirais plus demain...

TrekEarth déborde d’images, de tous les coins du monde, plus belles les unes que les autres. De quoi s’user les yeux avec le sourire...
Matin communauté
La musique s'assemble et rassemble...


Sortis de l’ombre des pages de mon cahier vert...

Rewind in time. Juan prépare sa crêpe dans la cuisine de l’auberge de jeunesse. Dee dort encore. Assise, tranquille au soleil, je relaxe sur la terrasse couleurs légo. Une madame, voisine de table, me complimente sur mon T-Shirt arborant une voyante étoilée . Un sourire, un merci, une p’tite jasette entre cafés et bouilles enfarinées...

La madame me dit: "Y doit y avoir des cadavres dans les tentes à matin!". Je ne peux m'empêcher de m'esclaffer!

Saveurs hippies, allures décontractées, l’air respire le calme après la fête. Le soleil monte à l’horizon. Il est presque midi, le monde émerge des vapeurs de la nuit. Ambiance bon enfant, Tadoussac vibre sous le signe de la chanson. Quelques nuages flottent dans un ciel marin.

Les garçons à barbichettes, les filles bariolées, les madames grisonnantes, les vieux rockers et les messieurs bien sous tous égards, se mélangent sans bruits lorsque scintillent les étoiles. Tous entraînés dans la même ronde. Les genres (et les gens) se rencontrent et s’harmonisent en une douce euphorie (utopie?)...


Chanter avec un musicien égaré aux petites heures du matin. Rires étouffés, cris amusés, charmeuse de feu et guitares enflammées. Bateau abandonné. Braises joyeuses. Aller regarder le soleil se lever sur la baie de Tadoussac. Là où l'eau lactée embrasse l'indigo qui colore le nouveau jour...

Se perdre dans les pastels du jour qui se lève. Espérer entrevoir le souffle d'une baleine ou d'un beluga. Observer, patiente, marées, mouettes et goélands. Retrouver le village et sa folie musicale. S'endormir à l'heure où d'autres se réveillent.

J’écris au soleil de midi, derrière moi, cette drôle de cabane qui branle son âme. J’écris à midi dans un calme de nuit. Un jongleur se détend à mes cotés. La crête aplatie, Perreau joue à la pétanque. Drôle d’atmosphère toute en petits bonheurs.

L’on danse au ciel de minuit et l’on se repose l’esprit à midi. Bonne humeur générale. Pique-niques sauvages. Simplement un samedi musique à l'auberge de jeunesse de Tadoussac (aux airs de festival)....



Ce billet se conjugue avec Blogue ta musique

Soleil, soleil et chatte perdue...

Lorsque le temps est au beau fixe, lorsque m’appellent mes plates bandes, comment passer du temps devant l’écran sans grommeler : « Ma fille, tu ferais bien mieux d’aller voir ce qui se passe dehors! » Parce-que dehors c’est trop beau!

Mes tournesols pointent le bout de leurs tiges qui grandissent au soleil de plus en plus chaud. Les chats jouent dans l’herbe haute ou dans le boisé de mon arrière cour. Je cherche Gaia désespérément...


Depuis que nous sommes rentrés de Tadoue pas de Gaia!C’est le temps des chaleurs et j’oserais croire qu’elle est partie en vadrouille. Je ne veux pas croire que je ne vais plus la revoir! Même si je l’avoue, avec chaque jour qui passe, un doute s’installe douloureusement...


Hier, nous sommes partis dans le bois. Ma pomme, suivie de Sumiko, Yoda, Patapouf et Petite-Crevette, nous sommes allés faire un tour de nature. J’appelai Gaia entre arbres et fougères...


Les chats sur mes talons, nous avancions entre broussailles et brousse de bois. Une heure plus tard, pas de Gaia! Je ne veux pas voir les signes du souci, je veux garder espoir quelques jours encore...

mardi, juin 15, 2004

Les saltimbanques du dimanche ont pris quartier à Tadoue.



Les musiciens se mélangent avec les spectateurs.
L'air est chaud. Le soleil brille.
L’on se fait griller sur le sable.
Les gens sont heureux.

L’on se perd les yeux dans le bleu du fjord qui fusionne avec l’infini du ciel.
L’on se laisse flotter entre deux sensations, deux émotions...
L’on sourit aux inconnus juste parce-que l’on est bien,
juste parce-que cela fait du bien.



Au cœur du village trône cette étrange église
qui vibre de toutes sortes de musiques lorsque tombe la nuit.
Les anges sont à Tadoue, ils écoutent chanter la vie avec nous.



Les saltimbanques passent le temps en jouant,
ils divertissent les passants qui se laissent porter par ces petits bonheurs.

La musique rassemble les hommes en une ronde de joie. Danse collective.
Pourtant, plus tard, il faudra repartir et oublier nos Volkswagen Blues.



En attendant, cette fin de semaine est superbe en ce petit coin de juin.
L'ambiance est excellente, les paysages sont sublimes.
Tadoussac et son petit festival se mêle au courants divers,
Tadoussac nous enrobe de sa drôle de magie,
c'est en musique que l'on communie avec l'univers...

Ce billet se conjugue avec Blogue ta musique

Petit minou et Petit suisse

Ce matin, un petit minou a ramené dans sa gueule un minuscule écureuil. N’étant pas prête pour une tuerie matinale, je force petit minou à lâcher sa proie. Ssschouff, le petit écureuil va se cacher sous l’armoire! Le chaton, pas content du tout, miauline avec frustration, tourne un moment en rond, avant de retourner chercher sa proie dehors. Je n’en fais plus de cas et passent les heures...

Dans l’après midi, je me souviens de l’écureuil et me penche sous l’armoire pour apercevoir sa petite mine effrayée. Je le laisse tranquille et vaque à ma journée. En fin d’après midi, alors que je l’avais presque oublié, je le vois du coin de l’œil traverser le salon! Je remarque qu’il est bien malin car tous les chats sont dehors! Je veux l’aider. Je réalise qu’il essaie de sortir par une fenêtre fermée, mais je lui fais si peur dès que je m’approche, psffffoush, il file! Il s’est d'ailleurs reglissé dans un petit coin de la salle de bain!

C’est un Suisse, tout petit, tout mignon. Et vu comment il sautille partout, il ne semble pas grièvement blessé. N’ayant aucune envie qu’il me prenne pour arbre comme cela m’est déjà arrivée l'été dernier! Je le laisse se cacher à sa guise.

J’ouvre grand porte et fenêtres. Va-t-il arriver à trouver la sortie et retrouver sa liberté? Je l’espère bien. J’ai quand même bon espoir en ses chances de survie. Une pensée douce pour le petit écureuil qui lutte pour sa vie entre mes 4 murs!
Lhasa De Sela bis


Après les mots qui s’exposent, quelques images qui s'éparpillent. Ambiance feutrée et souvenirs suaves. Lhasa la magicienne utilise la musique pour nous conquérir, se laisser faire, savourez le plaisir de son don qui enchante. Laissez voguer les esprits qui s’ouvrent à cette énergie musicale dégagée par ce petit bout de femme...

La vérité est universelle, on ne peut toujours l'expliquer, mais il est facile de la ressentir lorsqu'elle se traduit en musique. Loin des systèmes musicaux pré-machés, aspirer à l'essence de la musique, libérée des folies narcissiques.

Mettre de coté le pouvoir de l'argent pour retrouver le pouvoir des notes qui révèlent la vie et qui s’envolent subtilement dans l'air de notre temps...



Ce billet se conjugue avec Blogue ta musique

Un vendredi soir sur la terre.
Un samedi matin à Tadoussac.


Eurêka!

L'homme a réussi après maintes manipulations a libérer mes photos de l'affreux engin, bébé capricieux de Dee. Je me perds les yeux dans ma cascade de photos, c'est la fête à nouveau! Plusieurs nouvelles photos pour agrémenter le billet sur Lhasa. Et l'on ne peut commencer ici que par cet instant de nature volé aux environs de 4:15 am...

lundi, juin 14, 2004

Frustrations informatiques!

Mes photos ont été prises en otages par le Mac à #%?&?% de Dee. Le maudit bébé Mac, qui rend gaga la Miss, nouvellement adepte du concept Mac si gentil, est en train de sortir par les trous de nez! Depuis 24 heures, il retient prisonnier mes photos et je fulmine toute seule! Je me défoule en ces quelques mots avant de m’étouffer devant ce progrès qui nous bouffe!

D’abord les histoires Mac ou Pc, les conflits d’informaticiens sur l’architecture interne des machines, je m’en contrebalance!

Le point c’est que la bête fonctionne! Qu’importe son nom, sa race, sa couleur! Ok, c'est pas tout à fait vrai! Quand ils sont vraiment beaux, je me pavane comme les autres moutons qui fanfaronnent sur l'intelligence de nos pairs! Mais bon, à la base, toutes ces considérations me passent si loin au dessus de la tête que je n’ai pas grand chose à dire sur le sujet! (Si l'on oublie le fait que Bill Gates me porte singulièrement sur les nerfs!). Sauf lorsque cela commence à partir en coui... et que cela avale les heures du pauvre utilisateur.

Dans le fond, l’important c’est que la bête marche, et bien droit en plus de cela! Au pas, s'il vous plait! Avance la mécanique sous les ordres de l’Humain, maître des machines qui tuent la Terre!

Trêve de plaisanterie ou de sarcasmes! On nous fait miroiter la lune mais c’est bien trop souvent que le bug quelconque vient fracasser le rêve promis. Les ordinateurs c’est pas le paradis, c’est l’enfer! Et le G4 de Miss Didine est une affreuse bestiole (même s'il est bien mignon c'est une bibitte aussi chiante que les autres!)! Na! Pis je m'en va voir ailleurs si j'y suis!
Lhasa De Sela...


Samedi soir au cœur de Tadoussak, dans le sous-sol de cette église moderne mais abîmée, une petite salle de spectacle. C’est là que nous y avions vu Stefie Shock se déchaîner la nuit précédente. Pourtant maintenant, les rockers ont laissé la place à un public sage, assis en silence sur des rangées de chaises. Ambiance intime, lumières tamisées, l’on est un peu en retard.

Lhasa l’était aussi. Juan et ma pomme avions décidé d'en profiter pour aller voir la première partie du spectacle d’Yves Desrosiers. De retour pour le show tant attendu, l’on se faufile au fond de la petite salle alors qu’elle débute la deuxième chanson. Alors commence la magie Lhasa de Sela...

Je ne crois pas avoir jamais autant vibrée par la musique, avoir jamais été autant transportée par une voix. Elle vient me chercher, c'est viscéral. Elle proméne sur ma peau moult frissons. Elle dégage une intensité qui me renverse l’être, une présence fascinante, grisante...

Mais reprenons au début de ma relation musicale avec cette femme si belle à la voix aussi chaude et brumeuse qu’une plage tropicale après une ondée tant désirée...

Juan m’a fait découvrir Lhasa à l'été 99. Sous les toits de Besançon, elle transportait nos émotions. Elle rapprochait nos corps et nos âmes. Notre amour germa dans le terreau de ses chansons. Sa musique accompagna nos premières caresses, enivra nos premiers émois...

Je me rappelle contempler, entre deux baisers, la pochette de son premier album, pour y trouver « enregistré à Morin Heigts » Réalisation interne que c’est une montréalaise qui vient me chercher en cette petite ville ancienne où je me perds. Reconnaissance de l’esprit. Découverte d’une perle...


Je ne l’avais jamais vue avant la sortie de son deuxième album où je découvris son visage pour la première fois, aussi beau que sa voix. Ce soir, je la regarde, là, à deux pas. Elle donne sur cette petite scène tant de son être, je voudrais me fondre en elle. Elle m’attire comme du miel, je voudrais devenir elle...

Il se dégage de ce petit bout de femme une telle beauté intérieure qu’elle en éclipse son physique agréable. Celui-ci disparaît entre les notes onctueuses pour laisser place à un feu intérieur qui se met à danser sous mes yeux. Un feu qui me réchauffe de l’intérieur. Une beauté sauvage incomparable qui s’empare de tous mes sens.

Impression de l’avoir, vivante, vibrante, dans mon salon, dans la chaude intimité de ma maison. Elle me possède, elle me transporte, elle me remue les entrailles et cela fait tant de bien de la laisser faire. Sa musique est un bateau sur lequel j'embarque, sur lequel je vogue. Capitaine Lhasa à la barre...

Jamais je n’avais ressenti une telle vague sentimentale, de telles sensations juste à écouter quelques chansons! Je sens les larmes inonder le fond de mon regard. Je suis la seule qui danse, tout le monde est assis. Je reste debout, au fond de ma minuscule salle, je me laisse tanguer. Je voudrais absorber tous ses moments, les tatouer sous ma peau, les garder au chaud dans mon cerveau.

Elle parle entre ses chansons. Elle les explique. Elle les humanise en quelques mots. Son accent à part est aussi envoutant que sa personne. Elle répand notre bonheur avec douceur. Instants de charme, instants de vie, partage d’émotions...

Avant d’interpréter « J’arrive en ville » extrait de son deuxième album, elle raconte comment cette chanson est née. Son arrière grand-père, enfant mal-aimé d’une grosse famille, quitta les siens au Liban à la fin du 19iéme. Il embarqua tout jeune sur un bateau pour débarquer dans le port de Marseille. Elle raconte qu’elle aussi avait débarqué un jour à Marseille, seule. Lorsqu’elle apprit cette histoire, elle composa cette chanson...

Pour « La confession », elle se remémore la petite fille de cinq ans qu’elle était. Ayant été prise sur le fait d’une bêtise par ses sœurs qui lui firent du chantage pour la faire accomplir tous leurs caprices de petites filles. Au bout de quinze jours, n'en pouvant plus de se plier en quatre, elle décide de confesser sa bêtise à sa mère. Elle découvre alors qu’elle est libre. Libérée du poids de la culpabilité, elle prend conscience du pouvoir que lui procure cet aveu. Ses sœurs ont perdu leur force, C'est elle est la plus forte! Elle explique que pour cette chanson, elle a imaginé toutes les pires choses qu’elle pourrait faire. Ainsi elle s’affranchit de toute culpabilité et se retrouve avec une liberté sans faille pour mener sa vie aux regards des gens qui la scrute.

Sa voix m'ensorcelle. Elle commente, elle développe, elle partage, généreuse, elle s’offre à travers chacune de ses chansons. Les anges sont parmi nous, là, dans les entrailles de cette église en rénovation...

Juan est plus chaud qu’une fournaise, il me dit au creux de l’oreille : « C’est incroyable, elle me donne la fièvre! » Il est si chaud que je dois m'échapper de ses bras pour ne pas bouillir avec lui...

Elle chante en tchétchène, en l’honneur d’enfants rencontrés un jour dans sa vie, une autre chanson qui embrase le cœur sans que l’on puisse rien y comprendre. Merveilleuse Lhasa...

Elle parle des maux de l’amour, traduit ses chansons en quelques mots. Elle parle de l’espoir, elle se souvient de l’aube de l’An 2000 qu’elle passa dans un port militaire, déchirée entre la peur et la fête, elle s’expose, elle subjugue. Je m’approche, retrouve Dee sur une chaise, je me perds en sa musique qui hypnotise chaque pore de mon être.

Mais toutes bonne chose à une fin et après un dernier rappel, elle reçoit une ultime « standing ovation ». Elle revient parmi nous. Elle sourit, chaleureuse. Elle semble heureuse. Elle m’émeut une dernière fois avant de s’effacer en coulisses. Elle laisse derrière elle toute la richesse de son spectacle qui continue de m'illuminer de l'intérieur, qui se grave dans un morceau de mon esprit déboussolé...

Encore sous le choc, à moitié en transe, l’on sort de la salle. Bouleversés par cette magie exercée par le biais de la musique. Juan nous dit : «Je suis tombé amoureux ». Dee s’exclame «Je voulais être comme elle, c’était incroyable! J’avais si chaud, comme de la fièvre» Juan réplique «Ouais, moi aussi, je me suis ébouillanté, c’était trop bizarre!» Je les regarde le coeur tout chaud : «Ben moi, j’ai eu la chair de poule comme pas possible!!!»

L’on se sourit, l’on laisse le silence nous prendre. L’on embarque dans l’auto et nous voilà repartis pour une autre aventure où il est question de planter quartier entre deux dunes de sable, dans la nuit noire, avant de repartir pour un autre tour de vie musical...




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Ménage-méninges

La pluie a cessé de tomber tandis que j’essaie d’organiser mes idées, par quel bout commencer? Tant de sensations à enregistrer, tant de mots qui tournent, sautent et s’effacent en une ronde grotesque et silencieuse, mon cerveau, quelque peu fatigué, légèrement dépité fait du « sur place ». Mélange de musique, d’humanité et de nature grandiose, par quel chemin trouver les mots qui se cachent derrière tout cela?

J’écoute des artistes, je ressasse mes pensées. Après un concert qui m'a fait vibrer l’être tout entier (Lhasa), écouter la version cd en cherchant encore cette intensité partagée. J’ai eu l’occasion de découvrir plusieurs artistes québécois qui m’ont entraîné dans l’immense fête du festival de Tadoue. Chacun a droit à son petit coin de mots en mon album des souvenirs, mais par lequel commencer?

Tant d’anecdotes qui se baladent dans mes idées, commencer par la fin pour retrouver le début (tiens donc, c’est le principe du blog ça!). Je repense à Ginette qui a fait rire en racontant une citation de ce qu’elle a pu entendre dans la rue au petit matin en parcourant les rues de Tadoussac...

J’en ai aussi entendu de toutes sortes, la première fut d’ailleurs relevée par Dee (Miss Didine), elle était drôle mais je l’ai oublié, il était question de deux madames et de bobettes...

Lorsque l’on arpente les rues de ce petit village pittoresque, en pleine nuit, entre deux concerts dans toutes ces petites salles qui respire la fête, alors que tout le village vibre en chœur avec les auditeurs de passage, on peut entendre des morceaux de conversations, qui font jaillir des sourires amusés.

Le matin se lève tôt à Tadoussac. Quelle surprise que de voir les étoiles s’effacer dès 4 heures du matin pour laisser place au bleu d’un ciel infini! Pour en revenir à mes moutons, la citation que Ginette partagea avec l’audience était pas mal typique, je vais essayer de me la remémorer ici :

Vers 4hres du matin, deux gars titubent en se tennant l’un l’autre. L’un dit à l’autre : « Man, j’pense que j’suis trop chaud (saoul)!» Et l’autre de lui répondre : « Ben, non on a bu que des p’tites bières, tu vas voir on va en boire une autre et ça va aller. De toutes façon on peut pas être malade sur d’la p’tite bière... »

Dans le même genre, l’anecdote qui me marqua se passa aussi vers 4hres du matin, je retournai voir ce qui mijotait du coté de la cour de l’auberge de jeunesse, captivante sous ses airs de fête, j’étais seule, j’allais retrouver Juan.

Je vois arriver un grand gars qui titube subtilement en essayant de sortir une cigarette de son paquet. Alors qu’il arrive à ma hauteur, il me regarde droit dans les yeux et me dit d’une voix gluante : « Ça y est j’arrête de fumer! Il m’en reste plus que deux... » Je pouffe de rire en continuant ma marche, sans vraiment m’arrêter, alors que le fumeur à la mauvaise conscience s’allume une cigarette dans mon dos...
De retour en ma brousse sous la pluie...

Avant de partir sur la route, Benoit sur son départ pour la grande ville (Mtl), que je rencontre au Journal, me dit en rigolant : «Bon, ben tu vas passer d’une brousse à une autre! » Je souris devant la vérité de cette petite phrase. L’on attrape au vol Miss Didine et nous voilà partis pour Tadoue...

Tadoue je t’aime! Je sais, c’est banal à mort! Enfin c'est un peu Vallières qui m'a inspiré avec ses mots au spectacle de clôture du festival dimanche aprés-midi! Pourtant après 3 jours merveilleux, je crois que je suis un peu tombée en amour avec Tadoue! Tassousak avec un « k » ou un « c », c’est du bonheur en boite pareil! Des paysages à couper le souffle, et un petit festival de la chanson hors pair!

À peu prés 7 heures de sommeil en prés de 3 jours, des concerts plein la tête, du soleil plein la peau, des sourires plein les idées, des images plein le cerveau, les couleurs du jour levant sur le fjord plein l'âme et un petit dépit sous la pluie...

Ce matin, je me lève en cette journée grise et pluvieuse, toute heureuse d’aller jouer dans les 635 photos prises durant la fin de semaine. Je mets le cd gravé par le G4 tout neuf de Miss Didine, qui a fait le voyage avec nous, misère et boule de gommes! Le cd est vide!La gravure a raté! Première déception! Bon je vais m’arranger pour les retrouver dans la journée, mais quand même, j’avais trop le goût de me plonger les yeux dans un paysage de fjord, là ou le ciel et l’eau se nuancent en une vision divine...

J’me dis: «Bon, ben je vais regarder les notes que j’ai prises samedi matin ». Je cherche mon cahier vert, pour réaliser deux minutes plus tard que je ne l’ai pas non plus! Il est resté dans le char avec Juan parti au bureau! Double dépit matinal...

Mais c’est pas grave, c’est ça la vie! On peut pas accumuler autant de bonheur en 3 jours sans que cela « chie » un peu au retour! Comme dit Juan, j’ai une mémoire d’éléphant, aujourd’hui, "j’m’en vas" creuser de l’intérieur! La journée est propice à ce genre d’exercice! Ce journal est bien pratique pour immortaliser le temps et je vais l’utiliser ainsi dans les jours à venir...

Attention les amis, je crains que cette semaine ne soit sous le joug d’un thème récurent : Tadoussak est parmi nous! D’abord les mots, ensuite les images...