vendredi, octobre 07, 2005

Des souris et un homme

J’ai eu dernièrement l’occasion de lire le livre de Nick, enfin je l'avoue humblement, je ne l’ai pas fini, il manque les 50 dernières pages à ma science! Le buzz coté masculin semble positif, cela dit en tant que femme de mentalité québécoise, sûrement trop féministe (malgré mes penchants anachroniques) pour ce genre de niaiseries, je n’ai pas eu autant de plaisir à passer au travers les 150 pages que je me suis avalée par curiosité agacée…

Je n'en avais jamais entendu parler. J’ai reçu ce roman et ce fut une surprise. Sûrement parce-que j’étais un peu flattée de ne pas être complètement oubliée au fond de mon bois aux accents mordorés, j’ai décidé de le consommer entre deux jours de grippe (la chair est faible!) il faut aussi dire qu’un gros 3 heures a suffit pour mâchouiller cette centaine de pages…

Bien vite j’ai l’impression d’être en plein fast-food intellectuel, on ne peut pas dire que l’on vogue dans de la grande littérature! Cela s’avale mais je n’y trouve aucun délice, j’oserai même dire que j’ai un petit arrière goût peu avenant qui me reste en bouche (cervelle). Mais comme je suis un peu butée de nature, je poursuis cependant ma lecture. Douce envie de vomir. Je fais rigoler l’homme avec mes remarques acerbes que j’exprime entre 4 pages. Cela me détend les neurones et cela a au moins le mérite de l’amuser!

Impression confuse de suivre les débats animal d’un homme en rut, plus en phase avec sa queue qu’avec sa tête. Plus de boucherie que de poésie, on nage en pleine chasse humaine. La femelle comme proie de choix! Un coté consommation sexuelle qui ne me revient guère. L’animal en question est père de deux filles. Seigneur Dieu! Je ne peux m’empêcher de me demander ce qu’il en penserait si celles-ci se retrouvaient « Sous la couette » avec un énergumène dans son genre! Je me tapote le ventre en espérant que la petite fille qui pousse en ma chair ne se fasse pas mettre par des mâles aussi peu sensibles que celui-ci…

Passer au travers le fil de ses 27 plans cu..., c’est un peu comme boire un coke sans bulle! Alors pourquoi le boire me direz-vous? Voilà sûrement la question à 100 $! Sans vouloir sombrer dans la méchanceté, je me sens m’acidifier au fil des mots que je trouve sous mon regard énervé! Sans compter le fait qu’il ne semble que rarement se protéger (J’imagine que les capotes ne sont pas de son goût averti) ce qui achève de me dégoûter le palais! Vive l'enfilage de foufs à la chaine!!! Ma fibre romantique en prend pour son grade au fil des pages qui s'effacent. Il y a un certain angle glauque que j’avais oublié, perdue comme je le suis au fond de ma brousse. Yerk! Je ne suis vraiment pas fan du pinceau qui se trempe dans tous les pots à sa disposition…

Ses plans sexy finissent souvent par s’éteindre rapidement, comme quoi la queue sans sentiments cela ne tient guère la route et surtout cela ne réchauffe pas les cœurs en fuite! Qu’elles soient moches ou jolies, tant qu’elles jouissent, quelle importance? D’après ce que j’en lis, mieux vaut se taper un thon chaud qu’une beauté froide. C’est fou ce que j’en apprends! Lorsque cela ne marche pas au rythme de son membre, Monsieur a l’impression de perdre son temps, et évidemment c’est toujours la faute de l’autre! Pathétiquement typique! Je me demande combien de ces gazelles qui sont passées par son pieu ont, elles aussi, eut l’impression de perdre leur temps avec un zigoto pareil? Et puis peut-être que jouir un bon coup, c’est pas mal, mais encore faut-il que la jouissance soit franche! Je ne suis pas si sure que le loubard en question puisse déceler le mensonge qui peut se cacher derrière certains gémissements féminins, parfois certaines préfèrent en rajouter pour en finir au plus vite…

C’est si technique, sans autre émotion que les sensations corporelles que cela ne nourrit rien à l’esprit en manque. C’est creux comme un ravin aride. Je me sens un peu maso une fois que je suis rendue à la 20ième du tableau de chasse. Cela me fait penser à une suite porno sans piment. Plat comme les plaines de l’Ouest! C’est toujours le même schéma : Je la mange, elle me suce, je la prends, elle m’empale. Description du minou en question, c’est chaud ou c'est tiède et généralement cela ne dure qu’une fois. Ouais, je me demande pourquoi!?! La femme en tant que chair pas toujours fraîche, objet de consommation, cela m'horripile les nerfs. Le respect de la femme qui passe par la chatte, on repassera merci!

Enfin, ce livre a le mérite de me faire poser quelques questions! Je médite sur mes instants pornos! Avec Juan parfois, aux petites heures de la nuit, je zappe et tombe sur le film cochon de la fin de semaine. Comme je ne suis ni particulièrement coincée, prude ou pudique, à l’aise avec mon homme sous nos draps chauds, je regarde la chose. Lui adore ça, il se réveille et m'observe. Souvent l’on en rit, parfois l'on s’en inspire, mais toujours l’on potine sur l’engin du mâle, les seins de la fille (vrais ou faux?), le décor, la lumière, le dialogue mortel et c’est toujours pas mal drôle, puis on passe rapidement à autre chose parce-que bon, on est toujours capable de se trouver de meilleurs scénarios…

Monsieur Nick frustre lorsqu’on le prend et le jette comme un homme Klennex. Là je me marre un peu! Hum! Goûter à sa propre médecine a un petit goût amer on dirait! Enfin je me rends bien compte que je dois être trop féministe pour digérer un tel tas d’âneries masculines! Pour comprendre quoi que ce soit à ce genre de bestiole humaine! Macho en voie de disparitions dans ma belle contrée! J’avoue que les 50 dernières pages semblent être les meilleures du lot pour le peu que je parcoure mais le courage me manque pour en manger davantage, plus la force de continuer le massacre! Et puis après tout, les quadras, c'est pas tout à fait mon genre! J'aime bien les p'tits jeunes, c'est un état de fait reconnu! Un jour peut-être j'écrirais sur ce jour d'hiver 1999 où mon beau Juan sortit de sa douche dans toute la splendeur de ses 19 ans, simplement vêtu d'une minuscule serviette qui ne cachait rien de ses attraits, alors qu'il essayait de faire en sorte que je le regarde de plus près. Mais ceci est une autre histoire...

Ainsi donc, la morale de l’histoire est que le c… est certainement un élément bien important de nos sociétés modernes, enfin qui ne le savait pas déjà?!? Vu comment cela peut faire marcher un certain public, c'est facile à suivre. Cela se publie vite, c’est contemporain, la sex-reality, prochaine tendance? Quelle sera la prochaine mode occidentale? D'un coté de la planète, c'est le sexe à toutes les sauces et de l'autre c'est la burka! Super équilibre mondial!

Personnellement ce bouquin m’inspire une certaine réflexion sur le sexe de couple. J’en ai un peu ma claque de l’arrogance du célibataire en manque qui saute sur tout ce qui libre (ou pas!). On baise aussi très bien en couple! Pourquoi ne pas parler davantage de ce coté là de la chose qui s’enrobe d’Amour, de respect, d'émotions conjuguées et de sentiments partagés? Me semble que l’on en entend pas assez parler, je veux lire des histoires de c… entre personnes qui s'aiment, s'harmonisent et se respectent!

Du coup, c’est vrai, l'autre jour, je me suis laissée aller à une certaine liberté qui m’a fait avouer quelques ébats de plein air. Moments d’automne et d’homme rougissant qui accepte mes mots même si cela le traumatise un peu à chaque fois que j’aborde le sujet de notre intimité au grand jour de ce jardin virtuel. Je le fais parfois au fil d'une envie, d'une pulsion qui se passe dans ma p'tite tête de linotte. Ceci n’était pas le premier texte coquin de ce que notre vie de couple peut comploter au coin des jours ou des nuits. Ce n'était ni le premier, ni le dernier, mais peut-être que celui-ci était une sorte de réaction allergique à ce genre de lecture que je laisse à d’autres âmes moins romantiques que la mienne. Parce-que comme le disent si bien les dictons: "Il faut de tout pour faire un monde" et "Il en faut aussi pour tous les goûts"...

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