Au fond, est-ce que ranger ça ne revient pas un peu à foutre le bordel dans son désordre ?
Philippe Geluck
Les déménagements sont les mouvances de l'existence. Ça bouleverse, ça empêche l'habitude...
Louise Portal
Que tu lui donnes un crayon Et l'enfant bâtit sa maison.
Claude Nougaro
jeudi, juin 29, 2006
mercredi, juin 28, 2006
Expression fétiche
L'expression de la semaine en est une que j'utilise régulièrement depuis des lustres. Je la tiens d'une copine d'enfance qui en raffolait et l'agrémentait à toutes les sauces...
EXPRESSION
« Avoir le cul bordé de nouilles »
SIGNIFICATION
Être très chanceux.
ORIGINE
D'une finesse absolue, cette expression a une origine incertaine car si le lien entre le 'cul' et la 'chance' est commun de nos jours, que viennent faire les nouilles dans cette galère et pourquoi 'bordent"-elles ? Avoir de la chance, c'est avoir du bol ou du cul. L'ajout des 'nouilles' est apparu de manière certaine vers 1950 en liaison avec des activités sportives (le gardien de but avait le cul bordé de nouilles lorsque le ballon rebondissait sur la barre). Mais l'expression elle-même serait née plus tôt, dès les années 30, à Marseille, dans le pays de l'exagération chronique, proche de l'Italie, celui des consommateurs de pâtes. Alors qu'il désignait un chanceux ("il a du cul !"), un amateur de galéjades aurait ajouté cette hyperbole "nouillesque" qui en aurait fait le succès.
Une autre explication, strictement réservée aux adultes et peu appétissante, a été toutefois proposée. En l'absence d'une bibliographie sérieuse sur le sujet, elle est à prendre avec des pincettes : Il est connu que, dans certains milieux masculins où les relations de pouvoir sont fortes (comme chez les prisonniers, par exemple), les personnes acceptant de se prêter à des relations homosexuelles en tirent de nombreux avantages (protection, passe-droits...) assimilés par d'autres à une certaine chance et de la réussite. Mais de telles moeurs pratiquées sans modération peuvent avoir tendance à provoquer des hémorroïdes qui regardées de près et malgré leur couleur peuvent être comparées à des nouilles. Je ne sais pas s'il y a un réel 'fondement' à cette version, mais compte tenu du flou qui entoure cette expression, il était impossible de la passer sous silence.
EXPRESSION
« Avoir le cul bordé de nouilles »
SIGNIFICATION
Être très chanceux.
ORIGINE
D'une finesse absolue, cette expression a une origine incertaine car si le lien entre le 'cul' et la 'chance' est commun de nos jours, que viennent faire les nouilles dans cette galère et pourquoi 'bordent"-elles ? Avoir de la chance, c'est avoir du bol ou du cul. L'ajout des 'nouilles' est apparu de manière certaine vers 1950 en liaison avec des activités sportives (le gardien de but avait le cul bordé de nouilles lorsque le ballon rebondissait sur la barre). Mais l'expression elle-même serait née plus tôt, dès les années 30, à Marseille, dans le pays de l'exagération chronique, proche de l'Italie, celui des consommateurs de pâtes. Alors qu'il désignait un chanceux ("il a du cul !"), un amateur de galéjades aurait ajouté cette hyperbole "nouillesque" qui en aurait fait le succès.
Une autre explication, strictement réservée aux adultes et peu appétissante, a été toutefois proposée. En l'absence d'une bibliographie sérieuse sur le sujet, elle est à prendre avec des pincettes : Il est connu que, dans certains milieux masculins où les relations de pouvoir sont fortes (comme chez les prisonniers, par exemple), les personnes acceptant de se prêter à des relations homosexuelles en tirent de nombreux avantages (protection, passe-droits...) assimilés par d'autres à une certaine chance et de la réussite. Mais de telles moeurs pratiquées sans modération peuvent avoir tendance à provoquer des hémorroïdes qui regardées de près et malgré leur couleur peuvent être comparées à des nouilles. Je ne sais pas s'il y a un réel 'fondement' à cette version, mais compte tenu du flou qui entoure cette expression, il était impossible de la passer sous silence.
Soleil d'été
Soleil d'été
Trouvé chez Gaëna, le moyen de faire des "slideshows" en toute simplicité (et gratuitement) grâce à cet outil de Toile. J'en profite pour tester le truc avec mon p'tit Soleil d'été qui patauge dans sa piscine palmier sur notre nouvelle pelouse pas sauvage pour un sou!
Notre pelouse actuelle étant un véritable havre pour toutes sortes de plantes folles, un champ qui n'a plus rien de la pelouse si chère à nos voisins. C'est le pire cas de tout le village et peut-être même le pire à des kilomètres à la ronde! Il faut dire que nous ne possédons pas de tondeuse, alors ceci peut expliquer cela! Cependant avec notre nouvelle maisonnée vient une tondeuse usagée et bien moins de pelouse à entretenir (l'homme n'est pas fana de tonte, il a tendance à se moquer du concept, quant à moi, je laisse ces considérations à l'homme en question!) puisque notre nouveau terrain est essentiellement boisé.
Avec les chaleurs qui nous accablent, Lily-Soleil a découvert la joie de barboter dans une bulle de fraîcheur tropicale, des heures de plaisir en perspective...
Aujourd'hui deux sympatiques bonhommes nous ont livré nos électroménagers, même avec un bébé sous le bras, je n'ai pu m'empêcher de les croquer sur le vif de ma main numérique! J'ai été si rapide et discrète qu'ils s'en sont à peine rendus compte! Les jours prochains seront dédiés à la peinture et tout le tralala, le déménagement s'emballe !!!
Trouvé chez Gaëna, le moyen de faire des "slideshows" en toute simplicité (et gratuitement) grâce à cet outil de Toile. J'en profite pour tester le truc avec mon p'tit Soleil d'été qui patauge dans sa piscine palmier sur notre nouvelle pelouse pas sauvage pour un sou!
Notre pelouse actuelle étant un véritable havre pour toutes sortes de plantes folles, un champ qui n'a plus rien de la pelouse si chère à nos voisins. C'est le pire cas de tout le village et peut-être même le pire à des kilomètres à la ronde! Il faut dire que nous ne possédons pas de tondeuse, alors ceci peut expliquer cela! Cependant avec notre nouvelle maisonnée vient une tondeuse usagée et bien moins de pelouse à entretenir (l'homme n'est pas fana de tonte, il a tendance à se moquer du concept, quant à moi, je laisse ces considérations à l'homme en question!) puisque notre nouveau terrain est essentiellement boisé.
Avec les chaleurs qui nous accablent, Lily-Soleil a découvert la joie de barboter dans une bulle de fraîcheur tropicale, des heures de plaisir en perspective...
Aujourd'hui deux sympatiques bonhommes nous ont livré nos électroménagers, même avec un bébé sous le bras, je n'ai pu m'empêcher de les croquer sur le vif de ma main numérique! J'ai été si rapide et discrète qu'ils s'en sont à peine rendus compte! Les jours prochains seront dédiés à la peinture et tout le tralala, le déménagement s'emballe !!!
mardi, juin 27, 2006
Questionnaires et pseudo autofiction
Questionnaires et pseudo autofiction
À la télévision il y a les téléromans pour divertir les ménagères en manque de "socialisation". Sur Internet, l’on découvre maintenant toutes sortes de « virtuel-romans », il y en a aussi pour tous les goûts! Ce nouveau genre s'explique désormais sous la forme de "blogues", virtuel genre qui fait de plus en plus parler de lui. J’ai bien conscience de participer à ce concept sauvage. Plus de trois ans que je perdure, à force, j'ai quand même l'impression de patauger en eaux connues...
Du coq à l'âne: dans l'infernale blogosphère, les questionnaires fleurissent souvent entre deux billets (même si j'ai l'impression d'en voir un peu moins qu'avant). Du coup, ceci m’inspire cela :
Malu Mendes se réveille dans son appartement à moitié vide d’un quartier anonyme d’Austin. Le temps est à la pluie. Diluvienne, elle forme l'atmosphère humide du jour. Le corps encore froissé de ses élans derniers, Malu s’étire avec sensualité sur son matelas posé à même le sol. D'un main légère, elle effleure un mamelon durci de plaisir. Son amant vient de la quitter. Torride furent ses insomnies!
Elle attend ses électroménagers en paressant devant la télé. Elle se remémore la soirée passée en compagnie de ses amis. Elle réfléchit aux conversations animées qui ont ponctué les petites heures de la nuit. Hier soir, elle a fait la connaissance d'Arsaine Lopin, un drôle de gaillard qui s'incruste dans sa mémoire. Elle se demande si elle suivra cette envie de le croquer, envie qui lui titille les sens...
Elle chasse les souvenirs de cet homme mesquin qu’elle a laissé derrière elle. Malu oublie qu’elle l’a coupé en quatre pour mieux le jeter à l’eau. Si elle n’y pense pas, c’est certain, personne ne le retrouvera! L’univers et les pensées ne sont-ils pas intimement reliés?
Elle finit par se lever. Simplement nue, Malu effectue quelques mouvements de yoga pour se recentrer. Elle laisse échapper un soupir en regardant la grisaille qui s’étale derrière ses immenses fenêtres. La ville s’étend devant elle. Elle est heureuse d’avoir déniché cet appartement niché, à plus de vingt-cinq étages, en haut de cette tour ultra-moderne. Un chat lui caresse les chevilles. Elle s’habille…
À la télévision il y a les téléromans pour divertir les ménagères en manque de "socialisation". Sur Internet, l’on découvre maintenant toutes sortes de « virtuel-romans », il y en a aussi pour tous les goûts! Ce nouveau genre s'explique désormais sous la forme de "blogues", virtuel genre qui fait de plus en plus parler de lui. J’ai bien conscience de participer à ce concept sauvage. Plus de trois ans que je perdure, à force, j'ai quand même l'impression de patauger en eaux connues...
Du coq à l'âne: dans l'infernale blogosphère, les questionnaires fleurissent souvent entre deux billets (même si j'ai l'impression d'en voir un peu moins qu'avant). Du coup, ceci m’inspire cela :
You Are Austin |
A little bit country, a little bit rock and roll. You're totally weird and very proud of it. Artistic and freaky, you still seem to fit in... in your own strange way. |
Your Sexy Brazilian Name is: |
Malu Mendes se réveille dans son appartement à moitié vide d’un quartier anonyme d’Austin. Le temps est à la pluie. Diluvienne, elle forme l'atmosphère humide du jour. Le corps encore froissé de ses élans derniers, Malu s’étire avec sensualité sur son matelas posé à même le sol. D'un main légère, elle effleure un mamelon durci de plaisir. Son amant vient de la quitter. Torride furent ses insomnies!
Elle attend ses électroménagers en paressant devant la télé. Elle se remémore la soirée passée en compagnie de ses amis. Elle réfléchit aux conversations animées qui ont ponctué les petites heures de la nuit. Hier soir, elle a fait la connaissance d'Arsaine Lopin, un drôle de gaillard qui s'incruste dans sa mémoire. Elle se demande si elle suivra cette envie de le croquer, envie qui lui titille les sens...
You Have a Sanguine Temperament |
You are an optimistic person who is easily content. You enjoy casual, light tasks - never wanting to delve too deep into anything. A bit fickle, it's easy for you to change plans or paths when presented with something better. You enjoy all of the great things life has to offer - food, friends, and fun. A great talker, you can keep the conversation going for hours. You are optimistic and sure of your success. If you fail, you don't worry about it too much. At your worst, you are vain. You are obsessed with your own attractiveness. A horrible flirt, you tend to jump into love affairs and relationship drama easily. You're very jealous - which just magnifies the craziness around you. |
You Are 24% Sociopath |
From time to time, you may be a bit troubled and a bit too charming for your own good. It's likely that you're not a sociopath... just quite smart and a bit out of the mainstream! |
Elle chasse les souvenirs de cet homme mesquin qu’elle a laissé derrière elle. Malu oublie qu’elle l’a coupé en quatre pour mieux le jeter à l’eau. Si elle n’y pense pas, c’est certain, personne ne le retrouvera! L’univers et les pensées ne sont-ils pas intimement reliés?
Elle finit par se lever. Simplement nue, Malu effectue quelques mouvements de yoga pour se recentrer. Elle laisse échapper un soupir en regardant la grisaille qui s’étale derrière ses immenses fenêtres. La ville s’étend devant elle. Elle est heureuse d’avoir déniché cet appartement niché, à plus de vingt-cinq étages, en haut de cette tour ultra-moderne. Un chat lui caresse les chevilles. Elle s’habille…
Your Personality Is Like Acid |
A bit wacky, you're very difficult to predict. One moment you're in your own little happy universe... And the next, you're on a bad trip to your own personal hell! |
You Should Be A Poet |
You craft words well, in creative and unexpected ways. And you have a great talent for evoking beautiful imagery... Or describing the most intense heartbreak ever. You're already naturally a poet, even if you've never written a poem. |
samedi, juin 24, 2006
Bilan bébé et questionnements de maman
Lily-Soleil fait ses nuits depuis qu’elle a deux mois même si elle a pris l'habitude de se retrouver au petit matin dans notre lit! Son lit est à deux pas du nôtre alors ce n’est pas vraiment un problème, cela nous donne l’occasion de câlineries et de sourires charmants. S'en priver serait cruel! L’on croit qu’il lui arrive de faire des cauchemars lorsqu’elle se réveille en hurlant et qu’il suffit d’un mot doux pour la rendormir. D’ici quinze jours elle va devoir découvrir le concept d’avoir une chambre pour elle, je crains un peu la transition. Je vais essayer de lui en faire une pièce accueillante et chaleureuse où elle pourra être bien, adopter ce petit coin d'intimité personnelle et se sentir à l'aise dans ses choses.
Bébé n’est pas fan des siestes. Elle accepte facilement celles du matin, celles de l’après-midi sont plus rock-n-roll. La patience est de mise. J’ai découvert un nouveau truc pour contrer les complaintes criardes: des petits bisous dans le cou et sur les oreilles. Elle se frotte les yeux mais refuse de dormir, elle baille, elle crie. Elle est manifestement peu satisfaite de se coucher alors je m’allonge à ses cotés et lui picore les oreilles et la base du cou de dizaines de petits baisers soufflés. Elle sourit sous sa suce, frissonne, rigole. Elle semble apprécier la sensation et au bout de cinq minutes de ce traitement, se retourne pour s’endormir sans un geignement!
Bébé Soleil mange depuis ses 6 mois. Comme elle a fait de l’eczéma de nourisson et qu’elle a bu de mon lait jusqu’à ses sept mois, il n’était pas recommandé qu’elle mange avant le cap des six mois. Depuis, j’avoue que j’en arrache un peu avec le principe. Je me pose plein de questions, je lis tout ce que je trouve sur le sujet. Je m'inquiète pour trois prunes, je me sens pas mal niaiseuse, inexpérimentée à l'os. Pourtant tout semble bien aller, c'est un bébé souriant qui n'a pas l'air malheureux et qui s'épanouit sous nos regards ébahis. Son père, souvent s'exclame, en lui caressant une joue:
- Tu me fascines mon beau bébé!!! Tu es si belle et gentille...
Damoiselle Soleil a décidé qu’elle aimait principalement les céréales de riz, depuis peu je mélange des purées de fruit à ceux-ci (pommes ou poires). Je vais quand même réessayer l’avoine dans les jours prochains. Elle adore les purées de patates douces, accepte celles de carottes, rechigne devant les petits pois. Cette semaine elle essayera les courges et les haricots verts. Elle aime bien la banane et les pommes mais salive devant les poires qu’elle avale avec un réel plaisir. Elle mange de bon appétit des portions de plus en plus grosses. Lorsque cela lui plait vraiment elle émet des petits sons de contentement qui ne vont pas sans rappeler ceux qu’un adulte gourmand peut faire en dégustant un délicieux plat.
Ainsi sa journée commence par un gros biberon, vers 10-11 heures des céréales avec des fruits, temps de sieste puis au réveil des légumes avec un petit biberon. En fin d’après-midi des fruits en collation et l,on finit la journée avec un gros biberon au coucher vers 7hres30. Elle a fait l’expérience du jus de pomme et boit de l’eau durant les journées chaudes. Nous allons introduire la viande d’ici une dizaine de jours lorsque nous serons réinstallés dans notre nouveau chez-nous…
Cependant je me demande à partir de quand je peux lui donner des biscuits suçoter. À toutes les mamans de passages en ces mots, quand avez commencé à donner des biscuits solides à vos bébés? Elle n’a pas encore une seule dent mais il paraît que parfois grignoter un petit biscuit adapté aide à faire sortir les dents. Ne risque-t-elle pas de s’étouffer? Je me sens un peu peureuse depuis que j’ai dû aller chercher un bout de papier au fond de sa gorge!
Et le poisson? Il n’est pas conseillé de donner des fruits rouges, des œufs et du lait de vache avant un an. Connaissez-vous des recettes alléchantes pour petits bout de chou? Je me demande si dans tous les blogues de cuisine de la sphère infernale (que j’introduis dans mes fils de sphères en prévisions de mes futures popotes, si, si, même si l'homme est sceptique, mais le jour viendra où je me mettrai aux fourneaux!), il n’y en aurait pas un spécialement dédié aux bébés? Il me semble en avoir déjà vu mais j’en ai perdu le fil.
Pourriez-vous partager avec ma pomme des bois vos idées, pistes ou opinions sur le sujet? Merci d’avance…
Lily-Soleil fait ses nuits depuis qu’elle a deux mois même si elle a pris l'habitude de se retrouver au petit matin dans notre lit! Son lit est à deux pas du nôtre alors ce n’est pas vraiment un problème, cela nous donne l’occasion de câlineries et de sourires charmants. S'en priver serait cruel! L’on croit qu’il lui arrive de faire des cauchemars lorsqu’elle se réveille en hurlant et qu’il suffit d’un mot doux pour la rendormir. D’ici quinze jours elle va devoir découvrir le concept d’avoir une chambre pour elle, je crains un peu la transition. Je vais essayer de lui en faire une pièce accueillante et chaleureuse où elle pourra être bien, adopter ce petit coin d'intimité personnelle et se sentir à l'aise dans ses choses.
Bébé n’est pas fan des siestes. Elle accepte facilement celles du matin, celles de l’après-midi sont plus rock-n-roll. La patience est de mise. J’ai découvert un nouveau truc pour contrer les complaintes criardes: des petits bisous dans le cou et sur les oreilles. Elle se frotte les yeux mais refuse de dormir, elle baille, elle crie. Elle est manifestement peu satisfaite de se coucher alors je m’allonge à ses cotés et lui picore les oreilles et la base du cou de dizaines de petits baisers soufflés. Elle sourit sous sa suce, frissonne, rigole. Elle semble apprécier la sensation et au bout de cinq minutes de ce traitement, se retourne pour s’endormir sans un geignement!
Bébé Soleil mange depuis ses 6 mois. Comme elle a fait de l’eczéma de nourisson et qu’elle a bu de mon lait jusqu’à ses sept mois, il n’était pas recommandé qu’elle mange avant le cap des six mois. Depuis, j’avoue que j’en arrache un peu avec le principe. Je me pose plein de questions, je lis tout ce que je trouve sur le sujet. Je m'inquiète pour trois prunes, je me sens pas mal niaiseuse, inexpérimentée à l'os. Pourtant tout semble bien aller, c'est un bébé souriant qui n'a pas l'air malheureux et qui s'épanouit sous nos regards ébahis. Son père, souvent s'exclame, en lui caressant une joue:
- Tu me fascines mon beau bébé!!! Tu es si belle et gentille...
Damoiselle Soleil a décidé qu’elle aimait principalement les céréales de riz, depuis peu je mélange des purées de fruit à ceux-ci (pommes ou poires). Je vais quand même réessayer l’avoine dans les jours prochains. Elle adore les purées de patates douces, accepte celles de carottes, rechigne devant les petits pois. Cette semaine elle essayera les courges et les haricots verts. Elle aime bien la banane et les pommes mais salive devant les poires qu’elle avale avec un réel plaisir. Elle mange de bon appétit des portions de plus en plus grosses. Lorsque cela lui plait vraiment elle émet des petits sons de contentement qui ne vont pas sans rappeler ceux qu’un adulte gourmand peut faire en dégustant un délicieux plat.
Ainsi sa journée commence par un gros biberon, vers 10-11 heures des céréales avec des fruits, temps de sieste puis au réveil des légumes avec un petit biberon. En fin d’après-midi des fruits en collation et l,on finit la journée avec un gros biberon au coucher vers 7hres30. Elle a fait l’expérience du jus de pomme et boit de l’eau durant les journées chaudes. Nous allons introduire la viande d’ici une dizaine de jours lorsque nous serons réinstallés dans notre nouveau chez-nous…
Cependant je me demande à partir de quand je peux lui donner des biscuits suçoter. À toutes les mamans de passages en ces mots, quand avez commencé à donner des biscuits solides à vos bébés? Elle n’a pas encore une seule dent mais il paraît que parfois grignoter un petit biscuit adapté aide à faire sortir les dents. Ne risque-t-elle pas de s’étouffer? Je me sens un peu peureuse depuis que j’ai dû aller chercher un bout de papier au fond de sa gorge!
Et le poisson? Il n’est pas conseillé de donner des fruits rouges, des œufs et du lait de vache avant un an. Connaissez-vous des recettes alléchantes pour petits bout de chou? Je me demande si dans tous les blogues de cuisine de la sphère infernale (que j’introduis dans mes fils de sphères en prévisions de mes futures popotes, si, si, même si l'homme est sceptique, mais le jour viendra où je me mettrai aux fourneaux!), il n’y en aurait pas un spécialement dédié aux bébés? Il me semble en avoir déjà vu mais j’en ai perdu le fil.
Pourriez-vous partager avec ma pomme des bois vos idées, pistes ou opinions sur le sujet? Merci d’avance…
Toucher le ciel
Toucher le ciel
Bonne St-Jean. Longue vie au Québec et à ses habitants si différents du reste du continent. Une pensée pour cette goutte de francophonie qui flotte dans un océan d'anglophones. Vogue cette culture alternative qui forme l'identité propre des québécois, identité qui est devenue nôtre, qui est la sienne. Petite fille née en cette belle contrée de langue glorifiée et d'espaces exubérants...
Suite d'une idée pour ce concept d'histoire en cinq images. Variante en quatre moments piqués au temps. Une balade dans le soir couchant. Après la pluie, le soleil, l'innocence d'une enfant qui ouvre grand les yeux pour absorber tout ce qui l'entoure, pour enregistrer chaque sensation goûtée, pour asssimiler toutes ces impressions qu'elle ressent devant la nature offerte.
L'envie de toucher ce ciel qui se reflète dans son malicieux regard aux teintes marines, dans un mirroir d'eau que l'on découvre au gré de nos pas...
Bonne St-Jean. Longue vie au Québec et à ses habitants si différents du reste du continent. Une pensée pour cette goutte de francophonie qui flotte dans un océan d'anglophones. Vogue cette culture alternative qui forme l'identité propre des québécois, identité qui est devenue nôtre, qui est la sienne. Petite fille née en cette belle contrée de langue glorifiée et d'espaces exubérants...
Suite d'une idée pour ce concept d'histoire en cinq images. Variante en quatre moments piqués au temps. Une balade dans le soir couchant. Après la pluie, le soleil, l'innocence d'une enfant qui ouvre grand les yeux pour absorber tout ce qui l'entoure, pour enregistrer chaque sensation goûtée, pour asssimiler toutes ces impressions qu'elle ressent devant la nature offerte.
L'envie de toucher ce ciel qui se reflète dans son malicieux regard aux teintes marines, dans un mirroir d'eau que l'on découvre au gré de nos pas...
vendredi, juin 23, 2006
Sous les étoiles
Sous les étoiles
J’observe le ciel bleuté de jour. La nuit m’enrobe de sa fraicheur, au loin un feu crépite, tout proche un bébé dort. Je suis de garde dans la cabane silencieuse. Au bout de la rue, dans la maison vide, Juan et Clo peignent les murs nus. Dans ma cabane, des cartons pleins, vides, à moitié remplis s’amoncellent de part et d'autre. Ils transforment notre intérieur en un véritable bronx. Le déménagement se précise dangereusement...
C’est la saison des périples en tout genre. L’on tire le diable par la queue pour arriver à joindre les deux bouts et il en résulte toutes sortes aventures pour arriver à se déplacer le quotidien de "point A" à "point B". Se trouver de nouveaux électroménagers, changer les services Hydro-Québec, téléphone, câble. Changer de banque. Faire les fonds de tiroirs des proches pour y récupérer des pots de peintures abandonnés à leur triste sort. Repeindre. Finir la chambre de bébé en enlevant l'horrible tapis, condamner l'escalier, poser un nouveau plancher. Se trouver un lit. Déplacer le monstre de bordel et l'apprivoiser pour mieux le réorganiser deux cent mètres plus loin. Juan a des envies minimalistes. Je traîne mes coins de mémoires en des boites éparses. Ranger, laver, rafraîchir, emballer, laver, ranger, laver, déballer, rénover…
C’est l’air des prochains jours que l’on chante avec le sourire. Lorsque la montagne sera franchie, une nouvelle aire de vie, plus spacieuse, nous accueillera. Des travaux divers en toile de fond et le bonheur de se construire un nouveau nid pour une nouvelle vie. Trois vies pour se construire un embryon de famille entre ciel et bois. L'on se dispute pour des broutilles, l'on se rabiboche avec une plaisanterie, l'on se marre pour des niaiseries. L'on se botte le cul pour ne pas croupir. L'on se serre tout près l'un de l'autre dans la pénombre de nos draps (lorsque la petite ne les squatte pas). L'on s'irrite entre deux fatigues. L'on s'aime entre trois discussions, deux mots doux et un souffle de tendresse partagé.
Demain c’est la St-Jean, la fête nationale du Québec. Cette année nous la passerons entre peinture et cartons. Ailleurs, les jeunes feront la fête, les groupes d’amis en tout genre se réjouiront autour d’alcool et de feux joyeux. Les adultes « lâcheront leur fou » et les bébés comme Lily-Soleil dormiront paisiblement dans leur lit sous l'oeil vigilant des nouveaux parents…
J’observe le ciel bleuté de jour. La nuit m’enrobe de sa fraicheur, au loin un feu crépite, tout proche un bébé dort. Je suis de garde dans la cabane silencieuse. Au bout de la rue, dans la maison vide, Juan et Clo peignent les murs nus. Dans ma cabane, des cartons pleins, vides, à moitié remplis s’amoncellent de part et d'autre. Ils transforment notre intérieur en un véritable bronx. Le déménagement se précise dangereusement...
C’est la saison des périples en tout genre. L’on tire le diable par la queue pour arriver à joindre les deux bouts et il en résulte toutes sortes aventures pour arriver à se déplacer le quotidien de "point A" à "point B". Se trouver de nouveaux électroménagers, changer les services Hydro-Québec, téléphone, câble. Changer de banque. Faire les fonds de tiroirs des proches pour y récupérer des pots de peintures abandonnés à leur triste sort. Repeindre. Finir la chambre de bébé en enlevant l'horrible tapis, condamner l'escalier, poser un nouveau plancher. Se trouver un lit. Déplacer le monstre de bordel et l'apprivoiser pour mieux le réorganiser deux cent mètres plus loin. Juan a des envies minimalistes. Je traîne mes coins de mémoires en des boites éparses. Ranger, laver, rafraîchir, emballer, laver, ranger, laver, déballer, rénover…
C’est l’air des prochains jours que l’on chante avec le sourire. Lorsque la montagne sera franchie, une nouvelle aire de vie, plus spacieuse, nous accueillera. Des travaux divers en toile de fond et le bonheur de se construire un nouveau nid pour une nouvelle vie. Trois vies pour se construire un embryon de famille entre ciel et bois. L'on se dispute pour des broutilles, l'on se rabiboche avec une plaisanterie, l'on se marre pour des niaiseries. L'on se botte le cul pour ne pas croupir. L'on se serre tout près l'un de l'autre dans la pénombre de nos draps (lorsque la petite ne les squatte pas). L'on s'irrite entre deux fatigues. L'on s'aime entre trois discussions, deux mots doux et un souffle de tendresse partagé.
Demain c’est la St-Jean, la fête nationale du Québec. Cette année nous la passerons entre peinture et cartons. Ailleurs, les jeunes feront la fête, les groupes d’amis en tout genre se réjouiront autour d’alcool et de feux joyeux. Les adultes « lâcheront leur fou » et les bébés comme Lily-Soleil dormiront paisiblement dans leur lit sous l'oeil vigilant des nouveaux parents…
mercredi, juin 21, 2006
... dans les nuages
... dans les nuages
Cela fait des mois sinon des années que j’ai le goût de participer à Coïtus Impromptus. Il s’est passé le temps de deux versions avant que je ne trouve le moment propice. Pourquoi ce soir? Je n’en sais trop rien. Juste parce-que le thème de la semaine à touché quelques timides inspirations ou peut-être tout simplement parce-que c'est l'été qui se fête aujourd'hui...
Participation à Coïtus Impromptus
Je trouve un instant de lac où me reposer. Le temps est aux caprices. L’éclat des vagues sur le sable éclabousse mes pensées. L’atmosphère fluide imprègne les minutes douces qui s’écoulent dans le soir. Solitaire, la voile glisse sur le lac mouvementé. Le vent caresse sa surface. La lac vibre d’humeur sombre et volage. Coquine, la voile saute les moutons limpides, elle apprivoise le temps et s’éclate entre ciel et ondes.
J’observe jouer la voile sur l’eau. Glisse le temps sur ma peau. Le lac danse avec la voile. L’air frais m’emplit les poumons. Je respire et j’expire. Silencieuse. La plage, encore mouillée de l’averse récente, est déserte. Je m’assois au pied des vagues bruyantes qui me lèchent les idées.
Le soleil se pose sur la colline. Quelques timides rayons effleurent l’instant précieux. Avant que ne disparaisse le jour, la voile se fraie un passage vers la rive. Un jeune garçon en débarque, mignon comme un bourgeon de mâle, il dépose la voile sur le sable. Le soleil s’éteint à l’horizon et mon esprit se perd dans les nuages…
Cela fait des mois sinon des années que j’ai le goût de participer à Coïtus Impromptus. Il s’est passé le temps de deux versions avant que je ne trouve le moment propice. Pourquoi ce soir? Je n’en sais trop rien. Juste parce-que le thème de la semaine à touché quelques timides inspirations ou peut-être tout simplement parce-que c'est l'été qui se fête aujourd'hui...
Participation à Coïtus Impromptus
Je trouve un instant de lac où me reposer. Le temps est aux caprices. L’éclat des vagues sur le sable éclabousse mes pensées. L’atmosphère fluide imprègne les minutes douces qui s’écoulent dans le soir. Solitaire, la voile glisse sur le lac mouvementé. Le vent caresse sa surface. La lac vibre d’humeur sombre et volage. Coquine, la voile saute les moutons limpides, elle apprivoise le temps et s’éclate entre ciel et ondes.
J’observe jouer la voile sur l’eau. Glisse le temps sur ma peau. Le lac danse avec la voile. L’air frais m’emplit les poumons. Je respire et j’expire. Silencieuse. La plage, encore mouillée de l’averse récente, est déserte. Je m’assois au pied des vagues bruyantes qui me lèchent les idées.
Le soleil se pose sur la colline. Quelques timides rayons effleurent l’instant précieux. Avant que ne disparaisse le jour, la voile se fraie un passage vers la rive. Un jeune garçon en débarque, mignon comme un bourgeon de mâle, il dépose la voile sur le sable. Le soleil s’éteint à l’horizon et mon esprit se perd dans les nuages…
mardi, juin 20, 2006
Mots de ciel
Le monde aurait pu être simple comme le ciel et la mer.
André Malraux
Le Ciel ! Couvercle noir de la grande marmite Où bout l'imperceptible et vaste Humanité.
Charles Baudelaire
L'homme suit les voies de la Terre, la Terre suit les voies du Ciel, le ciel suit les voies de la Voie, et la Voie suit ses propres voies.
Lao-Tseu
André Malraux
Le Ciel ! Couvercle noir de la grande marmite Où bout l'imperceptible et vaste Humanité.
Charles Baudelaire
L'homme suit les voies de la Terre, la Terre suit les voies du Ciel, le ciel suit les voies de la Voie, et la Voie suit ses propres voies.
Lao-Tseu
Mots de pavots
Une journée composée de 80 % d’humidité pour commencer la semaine, ce sont des sueurs garanties. Des sueurs qui font du bien à l’âme engourdie. Savourer la peau moite qui colle à l'autre, apprécier cet ersatz de tropiques qui saoule le corps gavé d’hiver.
Une épaisse brume empreint le paysage estival qui oscille entre douceurs et colères, entre soleil et orage. La nature verdoyante s’extasie devant cette nouvelle saison qu’elle accueille à grands coups de chaleurs. La nuit, des souffles tièdes font bruisser la forêt tranquille. Les étoiles se moquent de nos turpitudes humaines.
Des légions de fleurs se parent de leurs habits de fête. Couleurs en liesse pour le regard tanné de la blancheur poudreuse des longues saisons silencieuses. Loin de la ville, l’on oublie presque la pollution, le réchauffement de la planète et les diverses crises mondiales pour respirer cette sérénité digne des grands espaces qui nous apprivoisent. Simplement terrienne.
Au coin d’un jardin voisin, un pavot se fait une beauté. Il défroisse les excès oubliés pour mieux se pavaner entre deux averses si rafraîchissantes pour la peau brûlante d’émotions rebelles…
Une épaisse brume empreint le paysage estival qui oscille entre douceurs et colères, entre soleil et orage. La nature verdoyante s’extasie devant cette nouvelle saison qu’elle accueille à grands coups de chaleurs. La nuit, des souffles tièdes font bruisser la forêt tranquille. Les étoiles se moquent de nos turpitudes humaines.
Des légions de fleurs se parent de leurs habits de fête. Couleurs en liesse pour le regard tanné de la blancheur poudreuse des longues saisons silencieuses. Loin de la ville, l’on oublie presque la pollution, le réchauffement de la planète et les diverses crises mondiales pour respirer cette sérénité digne des grands espaces qui nous apprivoisent. Simplement terrienne.
Au coin d’un jardin voisin, un pavot se fait une beauté. Il défroisse les excès oubliés pour mieux se pavaner entre deux averses si rafraîchissantes pour la peau brûlante d’émotions rebelles…
En vrac de coeur
En vrac de coeur
Lily-Soleil m’apprend l’Amour. Je croyais être une experte en la matière, après tout j’ai passé une grande partie de ma vie à étudier ce concept, à essayer de le comprendre, de le reconnaître, de l’épanouir, pourtant elle m’ouvre à d’autres dimensions inconnues qui se jouent sur ce même thème…
Chaque semaine elle évolue dans cette perpétuelle découverte de l’être. Je lui ai donné la vie. Ce fait me percute le cœur et je me demande si la source de cette extrême affection ne se trouve pas cachée là. Contempler son identité éclore au fil des jours me ravit. La voir grandir me remplit de pure joie. J’apprends à la connaître et en même temps j’apprends d'autres aspects de la vie.
J’explore un nouvel état. À tâtons, je cherche ces repères qui m’aideront à construire un havre d’amour et de paix. Nous nous sommes multipliés, nous sommes devenus trois, ensemble, nous arpentons ce nouveau domaine parental. Je suis la poutre, il est le toit, elle pose les murs.
Enfant unique, fruit du divorce. J’avais neuf mois lorsque mes parents ont divorcé. Je n’ai aucun souvenir, aucune notion d’entité parentale. Mon père à disparu dans la brume, ma grand-mère a recueilli mes jours pour les enrober d’un tendre cocon. Je n’ai pas beaucoup vu ma mère durant ma petite enfance. Elle avait vingt ans lors de ma naissance. Elle est devenue femme active, femme d’affaire accomplie aux prises avec un atroce karma amoureux. Femme libérée des années 80…
Jusqu'à ma majorité j’ai été gâtée matériellement, je n’ai jamais manqué de rien. Ma mère se déculpabilisait en m’offrant tout ce que je désirais. Elle m’entourait d’un cocon concret de matérialisme, ma grand-mère s’occupait de mon cœur en l'abreuvant d'affection. Je ne me souviens pas avoir souffert de cet arrangement. Au contraire, libre comme l’air du temps que j’aspirais, je virevoltais avec cette époque qui me couvait. Je me souviens de mon premier déménagement comme étant celui qui marqua l’année de mes onze ans. Avec mon entrée en sixième, j’intégrais les quartiers de ma mère à quatre cent mètres du foyer de ma grand-mère. J’étais assez grande pour me garder seule…
À quatorze ans, nous avons immigré au Québec pour nous installer à Montréal. Mon futur beau-père d’enfer, futur père de ma petite sœur, suivit ma mère pour s’incruster dans ma maison. Il y a deux sortes de maisons. Celles que l’on voient, celles qui nous abritent de l’extérieur et celles que l’on ne voient pas, celles qui sont le reflet de nos bulles d’existences, invisibles, elles enrobent l'intérieur de ce qui fait notre humanité distincte.
À Montréal, nous déménageâmes chaque année, du centre ville, aux frontières de l’Ouest, à l’Est francophone. À 18 ans, je me retrouvai en appartement au coeur de St-Denis. La nouvelle entité parentale formée par mon beau-père et sa femme, incidemment ma mère, ne comptait pas sur ma présence pour se construire.
À 19 ans, je découvrais une petite perle d’appart sur le plateau Mont-Royal, dans les environs de Marquette et Laurier, je tissai ma toile de vie entre partys et école buissonière. Six ans sans bouger. Puis un tournant dans le bois, la montagne de Rigaud deux ans. Retour en la capitale de la vieille France. 18 mois. Rencontrer Juan durant ce dernier trimestre sur la Terre des ancêtres. Retour au Québec, pays d'adoption aimé, suivre les signes du destin pour s’installer près d’un grand lac.
Cela va faire 7 ans que j’ai découvert ce lieu de villégiature. Lorsque Juan m'a rejoint, ma mini cabane lui pesait, alors le hasard qui fait bien les choses nous a permis de trouver ce petit chalet de bois. Six ans que nous y faisons grandir ce couple qui est le nôtre. Ce chalet qui fut notre maison, qui abrita le coeur de nos jours durant le cours de deux diplômes universitaires, durant cette transition d'état, de la fécondation à la gestation et la naissance de ce bébé qui me fascine.
Les jours suivants vont tourner autour du déménagement présent. J'ai 33 ans et j’haïs déménager! C’est un concept que j’ai appris à détester au fil des ans. Je suis nulle coté boites, l’organisation de la chose me donne envie de fuir et je n’aime guère jeter. Sans compter comment cela peut me jouer sur les nerfs et dans les émotions, processus qui m’énerve singulièrement. Si j’ai bien hâte à être déménagée, je n’ai pas hâte à déménager!!! Mercredi nous aurons les clés de la maison…
L’ironie de la chose est quand même comment nous déménageons sur une ridicule distance! Nous nous installons à trois terrains d’ici sur la même rue. Simplement nous serons au fond de la rue plutôt qu’en son milieu, plus près de la forêt…
Lily-Soleil aura sa petite chambre. C’est présentement une étrange pièce d’escalier avec une grande fenêtre. Comme nous devons rénover tout le bas avant de pouvoir y installer nos chambres, Juan va condamner cet escalier en posant un plancher qui fermera la petite pièce, parfaite pour une chambre d’enfant. Nous nous installerons dans mon futur bureau. Mon bureau se trouvera un petit coin de salon. Une bonne année de travaux en bas, changer le plancher, casser les murs, remonter d’autres murs, changer le plafond. Tout cela à bras de Juan. De mon coté, je suis en charge de la partie déco qui me revient de droit. Alors que je parle avec mon amie Ves des affres de la chose, elle me dit : « Mais chez toi, c’est toujours cosy et super cute, je suis sure que tu vas pouvoir jouer à tout remettre à ton goût! »
En septembre, je reprends la traduction pour mettre du beurre dans les haricots. J’espère que ma santé se sera remise sur pieds et Lily-Soleil sera plus grande, il sera donc plus facile de gérer un deux-trois jours de traduction par semaine…
Même si je manque de stimulation artistique (j’ai eu cette révélation au dernier concert qui m’a éclairci les idées), rester prés de mon bébé est d’une incroyable richesse émotionnelle. Un trésor que je veux continuer de savourer. Elle grandit si vite. Déjà elle bredouille des « ma, ma, mama, mmaaa, maaaa... ». Elle se met à quatre pattes et recule en gigotant comme un véritable asticot. Elle adore être debout et essayerais bien d'avancer si elle pouvait se dégoter l’une de ces marchettes illégales au Canada. Elle remplit chaque seconde de mes jours et me laisse quelques instants de répits les temps de siestes sages. Siestes bienvenues qui me donnent l’occasion de laisser vibrer des doigts rouillés sur un clavier esseulé...
Lily-Soleil m’apprend l’Amour. Je croyais être une experte en la matière, après tout j’ai passé une grande partie de ma vie à étudier ce concept, à essayer de le comprendre, de le reconnaître, de l’épanouir, pourtant elle m’ouvre à d’autres dimensions inconnues qui se jouent sur ce même thème…
Chaque semaine elle évolue dans cette perpétuelle découverte de l’être. Je lui ai donné la vie. Ce fait me percute le cœur et je me demande si la source de cette extrême affection ne se trouve pas cachée là. Contempler son identité éclore au fil des jours me ravit. La voir grandir me remplit de pure joie. J’apprends à la connaître et en même temps j’apprends d'autres aspects de la vie.
J’explore un nouvel état. À tâtons, je cherche ces repères qui m’aideront à construire un havre d’amour et de paix. Nous nous sommes multipliés, nous sommes devenus trois, ensemble, nous arpentons ce nouveau domaine parental. Je suis la poutre, il est le toit, elle pose les murs.
Enfant unique, fruit du divorce. J’avais neuf mois lorsque mes parents ont divorcé. Je n’ai aucun souvenir, aucune notion d’entité parentale. Mon père à disparu dans la brume, ma grand-mère a recueilli mes jours pour les enrober d’un tendre cocon. Je n’ai pas beaucoup vu ma mère durant ma petite enfance. Elle avait vingt ans lors de ma naissance. Elle est devenue femme active, femme d’affaire accomplie aux prises avec un atroce karma amoureux. Femme libérée des années 80…
Jusqu'à ma majorité j’ai été gâtée matériellement, je n’ai jamais manqué de rien. Ma mère se déculpabilisait en m’offrant tout ce que je désirais. Elle m’entourait d’un cocon concret de matérialisme, ma grand-mère s’occupait de mon cœur en l'abreuvant d'affection. Je ne me souviens pas avoir souffert de cet arrangement. Au contraire, libre comme l’air du temps que j’aspirais, je virevoltais avec cette époque qui me couvait. Je me souviens de mon premier déménagement comme étant celui qui marqua l’année de mes onze ans. Avec mon entrée en sixième, j’intégrais les quartiers de ma mère à quatre cent mètres du foyer de ma grand-mère. J’étais assez grande pour me garder seule…
À quatorze ans, nous avons immigré au Québec pour nous installer à Montréal. Mon futur beau-père d’enfer, futur père de ma petite sœur, suivit ma mère pour s’incruster dans ma maison. Il y a deux sortes de maisons. Celles que l’on voient, celles qui nous abritent de l’extérieur et celles que l’on ne voient pas, celles qui sont le reflet de nos bulles d’existences, invisibles, elles enrobent l'intérieur de ce qui fait notre humanité distincte.
À Montréal, nous déménageâmes chaque année, du centre ville, aux frontières de l’Ouest, à l’Est francophone. À 18 ans, je me retrouvai en appartement au coeur de St-Denis. La nouvelle entité parentale formée par mon beau-père et sa femme, incidemment ma mère, ne comptait pas sur ma présence pour se construire.
À 19 ans, je découvrais une petite perle d’appart sur le plateau Mont-Royal, dans les environs de Marquette et Laurier, je tissai ma toile de vie entre partys et école buissonière. Six ans sans bouger. Puis un tournant dans le bois, la montagne de Rigaud deux ans. Retour en la capitale de la vieille France. 18 mois. Rencontrer Juan durant ce dernier trimestre sur la Terre des ancêtres. Retour au Québec, pays d'adoption aimé, suivre les signes du destin pour s’installer près d’un grand lac.
Cela va faire 7 ans que j’ai découvert ce lieu de villégiature. Lorsque Juan m'a rejoint, ma mini cabane lui pesait, alors le hasard qui fait bien les choses nous a permis de trouver ce petit chalet de bois. Six ans que nous y faisons grandir ce couple qui est le nôtre. Ce chalet qui fut notre maison, qui abrita le coeur de nos jours durant le cours de deux diplômes universitaires, durant cette transition d'état, de la fécondation à la gestation et la naissance de ce bébé qui me fascine.
Les jours suivants vont tourner autour du déménagement présent. J'ai 33 ans et j’haïs déménager! C’est un concept que j’ai appris à détester au fil des ans. Je suis nulle coté boites, l’organisation de la chose me donne envie de fuir et je n’aime guère jeter. Sans compter comment cela peut me jouer sur les nerfs et dans les émotions, processus qui m’énerve singulièrement. Si j’ai bien hâte à être déménagée, je n’ai pas hâte à déménager!!! Mercredi nous aurons les clés de la maison…
L’ironie de la chose est quand même comment nous déménageons sur une ridicule distance! Nous nous installons à trois terrains d’ici sur la même rue. Simplement nous serons au fond de la rue plutôt qu’en son milieu, plus près de la forêt…
Lily-Soleil aura sa petite chambre. C’est présentement une étrange pièce d’escalier avec une grande fenêtre. Comme nous devons rénover tout le bas avant de pouvoir y installer nos chambres, Juan va condamner cet escalier en posant un plancher qui fermera la petite pièce, parfaite pour une chambre d’enfant. Nous nous installerons dans mon futur bureau. Mon bureau se trouvera un petit coin de salon. Une bonne année de travaux en bas, changer le plancher, casser les murs, remonter d’autres murs, changer le plafond. Tout cela à bras de Juan. De mon coté, je suis en charge de la partie déco qui me revient de droit. Alors que je parle avec mon amie Ves des affres de la chose, elle me dit : « Mais chez toi, c’est toujours cosy et super cute, je suis sure que tu vas pouvoir jouer à tout remettre à ton goût! »
En septembre, je reprends la traduction pour mettre du beurre dans les haricots. J’espère que ma santé se sera remise sur pieds et Lily-Soleil sera plus grande, il sera donc plus facile de gérer un deux-trois jours de traduction par semaine…
Même si je manque de stimulation artistique (j’ai eu cette révélation au dernier concert qui m’a éclairci les idées), rester prés de mon bébé est d’une incroyable richesse émotionnelle. Un trésor que je veux continuer de savourer. Elle grandit si vite. Déjà elle bredouille des « ma, ma, mama, mmaaa, maaaa... ». Elle se met à quatre pattes et recule en gigotant comme un véritable asticot. Elle adore être debout et essayerais bien d'avancer si elle pouvait se dégoter l’une de ces marchettes illégales au Canada. Elle remplit chaque seconde de mes jours et me laisse quelques instants de répits les temps de siestes sages. Siestes bienvenues qui me donnent l’occasion de laisser vibrer des doigts rouillés sur un clavier esseulé...
Lili de Mali
La vie est bonne
Cette chanson de Christophe Mali me pénètre droit au cœur. À la sortie du délicieux spectacle, je lui confie mon émoi. Surpris, il m’explique qu’il a composé cette chanson en suivant une inspiration née d’une petite fille (bébé) nommée Lili.
La toute première fois que j'ai fondu pour cette rengaine c'était au festival d'été dernier. Le hasard fait bien les choses, d’un bébé à un autre, un océan d'existences, des marées d'émotions et une chanson de Lili qui lie et délie mes sentiments éparpillés, au gré des notes qui s'envolent…
Lili de Mali
Vidéo envoyée par Etolane
Cette chanson de Christophe Mali me pénètre droit au cœur. À la sortie du délicieux spectacle, je lui confie mon émoi. Surpris, il m’explique qu’il a composé cette chanson en suivant une inspiration née d’une petite fille (bébé) nommée Lili.
La toute première fois que j'ai fondu pour cette rengaine c'était au festival d'été dernier. Le hasard fait bien les choses, d’un bébé à un autre, un océan d'existences, des marées d'émotions et une chanson de Lili qui lie et délie mes sentiments éparpillés, au gré des notes qui s'envolent…
Lili de Mali
Vidéo envoyée par Etolane
lundi, juin 19, 2006
Instant nocturne...
Autour de minuit...
Nu comme un vers, son cœur manque de défaillir lorsqu’il me voit sortir de nulle part! À la façon d’un sioux, je suis allée écouter la nuit. Absorbé par son écran lunaire, il ne s'est rendu compte de rien. Sortie d’un coté, rentrée de l’autre. Comme un fantôme ? C’est à y croire devant sa surprise blême. Attraper sa face sur le vif est un plaisir indescriptible, digne du meilleur fou rire auquel je ne résiste point…
Nu comme un vers, son cœur manque de défaillir lorsqu’il me voit sortir de nulle part! À la façon d’un sioux, je suis allée écouter la nuit. Absorbé par son écran lunaire, il ne s'est rendu compte de rien. Sortie d’un coté, rentrée de l’autre. Comme un fantôme ? C’est à y croire devant sa surprise blême. Attraper sa face sur le vif est un plaisir indescriptible, digne du meilleur fou rire auquel je ne résiste point…
Expression de la semaine
EXPRESSION
« A tout bout de champ »
SIGNIFICATION
A chaque instant.
Sans cesse.
ORIGINE
"Vous êtes un paysan d'autrefois. Ce matin, il fait un temps à rester au lit, mais vous devez impérativement labourer votre grand champ, derrière la ferme. Très tôt, vous harnachez votre cheval de trait (ou vos boeufs) et lui accrochez votre charrue munie de son soc. Vous vous placez ensuite dans un coin choisi de votre champ et commencez le labourage parallèlement à une bordure du terrain. Arrivé au bout, vous faites demi-tour en vous décalant un peu et repartez en sens inverse. Le champ est très long. Il a beau faire froid, vous avez quand même la sueur qui perle à grosses gouttes à votre front. Une fois arrivé à l'extrémité (celle dont vous êtes initialement parti), vous refaites demi-tour et recommencez. Et ainsi de suite, jusqu'à ce que vous ayez parcouru l'intégralité de votre terrain, du nord au sud et d'est en ouest. Vous venez ainsi d'effectuer votre tâche par des actions très répétitives, avec des demi-tours à tous les bouts de votre champ. Et c'est très probablement suite à ce travail que, dans votre tête ou dans celle d'un de vos congénères, cette expression a germé.
Au XIVe siècle, elle se disait "à chascun bout de champ", au XVIe, c'était "à tous bouts de champ" et au XVIIe, "à chaque bout de champ". C'est simplement une métaphore dont le sens a glissé du spatial (le terrain labouré sur toute sa surface avec des allers-retours incessants) au temporel (l'action répétée sans cesse ou l'évènement survenant à tous moments)."
« A tout bout de champ »
SIGNIFICATION
A chaque instant.
Sans cesse.
ORIGINE
"Vous êtes un paysan d'autrefois. Ce matin, il fait un temps à rester au lit, mais vous devez impérativement labourer votre grand champ, derrière la ferme. Très tôt, vous harnachez votre cheval de trait (ou vos boeufs) et lui accrochez votre charrue munie de son soc. Vous vous placez ensuite dans un coin choisi de votre champ et commencez le labourage parallèlement à une bordure du terrain. Arrivé au bout, vous faites demi-tour en vous décalant un peu et repartez en sens inverse. Le champ est très long. Il a beau faire froid, vous avez quand même la sueur qui perle à grosses gouttes à votre front. Une fois arrivé à l'extrémité (celle dont vous êtes initialement parti), vous refaites demi-tour et recommencez. Et ainsi de suite, jusqu'à ce que vous ayez parcouru l'intégralité de votre terrain, du nord au sud et d'est en ouest. Vous venez ainsi d'effectuer votre tâche par des actions très répétitives, avec des demi-tours à tous les bouts de votre champ. Et c'est très probablement suite à ce travail que, dans votre tête ou dans celle d'un de vos congénères, cette expression a germé.
Au XIVe siècle, elle se disait "à chascun bout de champ", au XVIe, c'était "à tous bouts de champ" et au XVIIe, "à chaque bout de champ". C'est simplement une métaphore dont le sens a glissé du spatial (le terrain labouré sur toute sa surface avec des allers-retours incessants) au temporel (l'action répétée sans cesse ou l'évènement survenant à tous moments)."
samedi, juin 17, 2006
Saturday Blues
Saturday Blues
Jour gris et humide. En pluie et nuages, à la recherche de profondeur humaine. Tergiversations existentielles. Recul intérieur. Forcer les maux pour trouver ces fils de liberté qui enrobent mes mots. Vrac d'émotions et suite d'idées...
Je ne reconnais plus mon corps. Je travaille à le retrouver. Je combats le spleen. Je découvre des plages de doutes et des mares gluantes qui noient la confiance que j’avais en moi. Juan me rassure, je sens son amour qui soutient mes jours. Bébé m’offre une force qui m’aide à surmonter ces épreuves physiques qui me claquent le moral. Je me sens mal et je me soigne l’âme. Je refuse de sombrer, je refuse de me laisser entraîner dans des courants de malheurs. Je me débats le coeur pour trouver le courage d’avancer.
L’autre jour, en attente de docteur, nous réalisons que j’ai été plus souvent malade ces sept derniers mois que durant nos sept années de vie commune. Pour le meilleur et pour le pire. Si l’on se vautre dans le meilleur, il faut aussi se contenter du pire. Après la pluie le soleil, après le blues le bonheur.
Je me nourris des attentions de Juan, de ce bébé qui m’époustoufle l’être. Elle grandit si vite. Il me dit :
- Plus elle grandit, plus j’en ai envie d’un autre!
- Ouf, doucement mon Cowboy! On va quand même se reposer un coup les hormones…
Il en veut d’autres mais sait bien que présentement je ne pourrais supporter une autre grossesse, trop de risques, trop de douleurs non digérées. Cependant ses élans de paternité me réjouissent le cœur. Je découvre le concept de père, je me découvre mère.
À la recherche de la femme désespérée, de ma beauté oubliée. Il me parle de l’inconstance du corps, de l’exagération faite autour de la beauté plastique :
- Si tu y penses bien, on est beau combien de temps sur une durée de vie?
- Hein?
- Ben oui, c’est ridicule de s’accrocher ainsi à des concepts aussi superficiels. Après tout si tu vis 80 ans, en vrai, tu es en beauté parfaite quoi 20 ans? Entre le moment où tu arrives à maturité et le moment où tu te flétris, c’est pas gros quand t’y penses…
- Ouais, c’est sur…
- Je me suis toujours dit que même si la beauté compte lorsque tu choisis ta femme, elle ne peut être si importante puisqu’elle ne restera pas. Ce qui compte vraiment c’est la richesse intérieure…
- Mmmm, par bouts, t’es vraiment trop sage comme garçon!
Lorsque je me noie dans mes superficialités, il a, depuis toujours, le don de me trouver une voie sensée où me reposer les sentiments perturbés. Depuis toujours…
Depuis que je l’ai rencontré, j’ai cette étrange impression de le connaître depuis toujours. Depuis que je l’ai rencontré, jamais il ne m’a été étranger. Pour moi, pour lui, pour nous, je me retrouverai.
Cet après-midi les hommes partent à la pêche en un coin de lac reculé. J’ai décidé de les accompagner avec bébé, histoire de me changer les idées…
Jour gris et humide. En pluie et nuages, à la recherche de profondeur humaine. Tergiversations existentielles. Recul intérieur. Forcer les maux pour trouver ces fils de liberté qui enrobent mes mots. Vrac d'émotions et suite d'idées...
Je ne reconnais plus mon corps. Je travaille à le retrouver. Je combats le spleen. Je découvre des plages de doutes et des mares gluantes qui noient la confiance que j’avais en moi. Juan me rassure, je sens son amour qui soutient mes jours. Bébé m’offre une force qui m’aide à surmonter ces épreuves physiques qui me claquent le moral. Je me sens mal et je me soigne l’âme. Je refuse de sombrer, je refuse de me laisser entraîner dans des courants de malheurs. Je me débats le coeur pour trouver le courage d’avancer.
L’autre jour, en attente de docteur, nous réalisons que j’ai été plus souvent malade ces sept derniers mois que durant nos sept années de vie commune. Pour le meilleur et pour le pire. Si l’on se vautre dans le meilleur, il faut aussi se contenter du pire. Après la pluie le soleil, après le blues le bonheur.
Je me nourris des attentions de Juan, de ce bébé qui m’époustoufle l’être. Elle grandit si vite. Il me dit :
- Plus elle grandit, plus j’en ai envie d’un autre!
- Ouf, doucement mon Cowboy! On va quand même se reposer un coup les hormones…
Il en veut d’autres mais sait bien que présentement je ne pourrais supporter une autre grossesse, trop de risques, trop de douleurs non digérées. Cependant ses élans de paternité me réjouissent le cœur. Je découvre le concept de père, je me découvre mère.
À la recherche de la femme désespérée, de ma beauté oubliée. Il me parle de l’inconstance du corps, de l’exagération faite autour de la beauté plastique :
- Si tu y penses bien, on est beau combien de temps sur une durée de vie?
- Hein?
- Ben oui, c’est ridicule de s’accrocher ainsi à des concepts aussi superficiels. Après tout si tu vis 80 ans, en vrai, tu es en beauté parfaite quoi 20 ans? Entre le moment où tu arrives à maturité et le moment où tu te flétris, c’est pas gros quand t’y penses…
- Ouais, c’est sur…
- Je me suis toujours dit que même si la beauté compte lorsque tu choisis ta femme, elle ne peut être si importante puisqu’elle ne restera pas. Ce qui compte vraiment c’est la richesse intérieure…
- Mmmm, par bouts, t’es vraiment trop sage comme garçon!
Lorsque je me noie dans mes superficialités, il a, depuis toujours, le don de me trouver une voie sensée où me reposer les sentiments perturbés. Depuis toujours…
Depuis que je l’ai rencontré, j’ai cette étrange impression de le connaître depuis toujours. Depuis que je l’ai rencontré, jamais il ne m’a été étranger. Pour moi, pour lui, pour nous, je me retrouverai.
Cet après-midi les hommes partent à la pêche en un coin de lac reculé. J’ai décidé de les accompagner avec bébé, histoire de me changer les idées…
vendredi, juin 16, 2006
En réparation
En réparation...
Demain, grâce au facteur Humidex, la météo annonce 36 degrés de volupté humide. Poisson d'eau douce dans atmosphère salée. Je sors la tête hors de ce gouffre qui aspire mes pensées. Expirer fatigues et lassitudes. Réparer le corps pour soulager l'esprit.
Demain, des zestes de Mali pour s'oxygéner l'âme. Des promesses de chaleur enrobent chacun de mes gestes flous. Je sue. Le destin trace ma route. Présent et futur se conjuguent au gré du temps qui fugue. J'arrête à des carrefours d'existences. Je traverse d'invisibles passages à niveaux. Nouvelle saison, nouvel horizon.
Souhaiter le meilleur entre deux souffles courts, forcer un sourire, ignorer le pire. Passer ces étapes qui font souffrir, grandir, mûrir. Apprécier le bon, effacer le mauvais. Discipliner les suites de pas qui guident le "moi". Évasions d'idées surréalistes. Visualiser des fils d'imaginaires. Abstraction des sens. Instants de silences nocturnes.
Froissée, je jette un oeil autour de moi. Je caresse une peau d'ange. J'absorbe les sourires tendres de mon amour de p'tit Soleil. Rayons d'innocence. Frissons de chair blessée. Je me relève tout doucement et je respire l'air du temps...
Demain, grâce au facteur Humidex, la météo annonce 36 degrés de volupté humide. Poisson d'eau douce dans atmosphère salée. Je sors la tête hors de ce gouffre qui aspire mes pensées. Expirer fatigues et lassitudes. Réparer le corps pour soulager l'esprit.
Demain, des zestes de Mali pour s'oxygéner l'âme. Des promesses de chaleur enrobent chacun de mes gestes flous. Je sue. Le destin trace ma route. Présent et futur se conjuguent au gré du temps qui fugue. J'arrête à des carrefours d'existences. Je traverse d'invisibles passages à niveaux. Nouvelle saison, nouvel horizon.
Souhaiter le meilleur entre deux souffles courts, forcer un sourire, ignorer le pire. Passer ces étapes qui font souffrir, grandir, mûrir. Apprécier le bon, effacer le mauvais. Discipliner les suites de pas qui guident le "moi". Évasions d'idées surréalistes. Visualiser des fils d'imaginaires. Abstraction des sens. Instants de silences nocturnes.
Froissée, je jette un oeil autour de moi. Je caresse une peau d'ange. J'absorbe les sourires tendres de mon amour de p'tit Soleil. Rayons d'innocence. Frissons de chair blessée. Je me relève tout doucement et je respire l'air du temps...
mercredi, juin 14, 2006
Autopsie d’une maudite cochonnerie,
Autopsie d’une maudite cochonnerie,
Ces derniers jours ont été particulièrement éprouvants pour mon pauvre corps. Aujourd’hui le soleil brille dans un ciel d’azur et je reviens à la vie. Je la sens qui refait surface en mon sang. Je m’y accroche pour surmonter les maux, pour reprendre pieds…
Tout a commencé lundi dernier, j’ai l’impression d’avoir attrapé une cochonnerie, j’en dépose quelques mots ici et je passe à autre chose. Mardi, bébé est chez sa grand-mère. Pour la première fois depuis des semaines, j’ai une journée pour décompresser. Je me sens mieux, il fait beau, il fait chaud, je vais me baigner au lac. Zénitude. Mardi soir, notre ami Guillou vient dîner à la maison. Je découvre dans mon bras, une petite bosse, je n’y fais pas trop attention.
Mercredi, j’ai toujours l’impression de traîner une petite cochonnerie, je constate que la boule dans mon bras semble grossir. Par mesure de précaution, je décide d’aller chez le docteur jeudi matin. Je tousse un peu, sans plus, j’ai mal à cette étrange boule. Jeudi matin de bonne heure, mon amie Vi garde bébé tandis que je vais à la clinique locale. Le médecin me prescrit des antibiotiques pour une infection de la gorge qui semble sans danger. Elle croit que la boule est un kyste infecté, les médicaments sont supposés faire d’une pierre deux coups. Je commence le traitement dans la matinée.
Commence alors ma descente aux enfers. Il ne me faut guère de temps pour constater que je supporte mal les antibiotiques en question. Lorsque Juan rentre le soir, je suis dans un état déplorable. La nuit se passe de peine et de misère. Vendredi matin, vu que je suis loin d’être dans mon assiette, il décide de ramener le bébé à sa grand-mère pour que je puisse me reposer. La journée se passe, mon état s’aggrave. La toux devient de plus en plus virulente, mon nez commence à se transformer en une cascade de morve. J’ai des étourdissements. L’impression de me faire piétiner vivante. Juan revient le soir avec bébé pour me trouver bien mal en point. Plus question d’aller à Tadoussac. Mes envies de festival tombent à l’eau de pluie qui dégouline à plein seaux sur nos têtes. Pas de party pour ma pomme!
La nuit de vendredi à samedi est infernale. Ma toux empire. Je suis dans un état lamentable. Je tousse, je me mouche, je réveille la petite. Juan la rendort. Je me sens mal, je réveille Juan. Je tousse de plus en plus fort. Je ne dors que des miettes de minutes, j’ai de la difficulté à respirer, la fièvre monte. La boule dans mon bras se réveille, chauffe ma peau. Samedi matin arrive dans la grisaille et la nécessité de retourner chez le médecin. Je décide de ne pas prendre les antibiotiques qui me donnent vertiges et vomissements. La clinique est fermée. On descend en ville, l'on pose la petite chez ma mère, l'on se dirige de bon matin aux urgences de mon hôpital fétiche! Le temps est pourri et l’humeur n’est pas au beau fixe. Après plusieurs heures d’attentes et l’impression de laisser mes poumons sur ma chaise, un gentil docteur m’ausculte, me fait passer une radio et tombe le verdict : j’ai une pneumonie qui entraîne des symptômes asthmatiques. Changement d’antibiotiques et pompe de circonstances pour libérer les bronches. Il veut que je retourne le lendemain pour faire des examens afin de déterminer la nature de ma boule étrange. L’on dort en ville afin de retourner dés huit heures.
Rebelote le dimanche. Des heures à attendre entre deux quintes de toux et trois poussées de fièvre. Juan fait de son mieux pour me changer les idées entre deux plages de patience. Il développe le concept que nous nous fossilisons dans des strates de sédiments d’attentes. L’idée du patient fossile me fait sourire. J’arrive à supporter le nouvel antibiotique mais je suis toujours dans un état lamentable. La journée vient à bout du mystère de mon kyste qui n’en est pas un! C'est juste un « lipome » qui a décidé de prendre vie et de s'infecter. Je suis pas sure de bien comprendre le truc mais le médecin est rassuré car il semblait craindre une phlébite. Nous rentrons à la maison dimanche soir. Il manque un chat à l’appel.
Mon état ne s’améliore guère. Il est donc décidé que bébé repartira chez sa grand-mère le lundi pour que je puisse me reposer et essayer de passer au travers cette maudite cochonnerie! La nuit est difficile. Au petit matin Juan part avec Lily-Soleil. J’essaie de m’allonger lorsque je réalise que je suis de moins en moins capable de respirer. Je me sens de plus en plus mal, j’appelle ma mère qui décide d’appeler l’ambulance. Celle-ci arrive dans le temps de le dire, je suis toute engourdie, je n’arrive plus à respirer, je me sens partir. Les infirmiers m’emmènent en urgence à l’hôpital où j’ai passé la majeure partie des deux derniers jours. J’ai l’impression de me noyer à l’air libre. Une fois arrivée dans le service de réanimation, ils stabilisent mon état, j’arrive à respirer de nouveau. J’ai l’impression de m’être fait écrabouiller la face par un rouleau compresseur. J’ai eu la peur de ma vie.
La vie est étrange. Avant d’avoir un bébé, je n’ai jamais eu peur de mourir. Au contraire, j’ai parfois joué avec la mort sans jamais la craindre. Puis j'ai vieilli et Lily-Soleil est venue illuminer le cours de mes jours. Une grossesse difficile. La joie du nouveau-né. J’ai failli laisser ma peau quelques jours après sa naissance et son existence m’a accrochée à la vie comme je n’en avais jamais eu conscience. J’ai ressenti cette même sensation ces derniers jours, cette sensation d’effleurer les ailes de la mort et l’image de ma fille qui pompe mon sang, il se génère une nouvelle peur à mon coeur. La peur de ne pas la voir grandir. Lorsque la santé s’étiole, tout ce qui constitue l’univers matériel de nos vies perd de sa substance, de son importance. Il ne reste plus que des vagues de sentiments qui inondent l'esprit et le malmènent.
De retour à la maison mardi. Lily-Soleil reste chez sa grand-mère car je dois me reposer au maximum le temps que les antibiotiques viennent à bout de cette maudite cochonnerie. Je m’ennuie énormément de mon bébé. Je suis dans un tel état de faiblesse que je ne peux rien faire d’autre qu’être raisonnable et attendre que cela passe. Mercredi matin amène un peu d’espoir à ma peau. Je tousse moins, je sens que je reprends pieds. Je suis incroyablement fatiguée, relativement décomposée, légèrement déboussolée. Il manque un chat à ma maison. Bergamote n’est pas rentrée. Pauvre Nougatine est prise avec une couvée de petits affamés. C'est la pagaille. Je vais m’en sortir mais je sais que mon chat ne reviendra plus. Toujours la même gimmick, comme chaque année, à la même époque depuis 3 ans, les disparitions de chats du quartier et de ma maison en particulier! Cette année, dès que je suis remise en forme, je prends le taureau par les cornes. J’ai ma petite idée sur le sujet, attention police à l'horizon…
Pour l’instant, je récupère difficilement mais sûrement. Je devrais reprendre ma routine virtuelle d’ici peu. Mes mots sont encore empreints du sceau de la fatigue et du stress de ces derniers jours. Le déménagement se dessine. Il fait un temps merveilleux dehors mais la force me manque pour en profiter. Je dépose ces quelques nouvelles avant de retourner me reposer tel que je le dois.
Je tiens à remercier vous tous qui avez pensé à moi. Merci de vos sympathiques messages qui soutiennent mon moral en branle. Je vous en suis intimement reconnaissante…
Ces derniers jours ont été particulièrement éprouvants pour mon pauvre corps. Aujourd’hui le soleil brille dans un ciel d’azur et je reviens à la vie. Je la sens qui refait surface en mon sang. Je m’y accroche pour surmonter les maux, pour reprendre pieds…
Tout a commencé lundi dernier, j’ai l’impression d’avoir attrapé une cochonnerie, j’en dépose quelques mots ici et je passe à autre chose. Mardi, bébé est chez sa grand-mère. Pour la première fois depuis des semaines, j’ai une journée pour décompresser. Je me sens mieux, il fait beau, il fait chaud, je vais me baigner au lac. Zénitude. Mardi soir, notre ami Guillou vient dîner à la maison. Je découvre dans mon bras, une petite bosse, je n’y fais pas trop attention.
Mercredi, j’ai toujours l’impression de traîner une petite cochonnerie, je constate que la boule dans mon bras semble grossir. Par mesure de précaution, je décide d’aller chez le docteur jeudi matin. Je tousse un peu, sans plus, j’ai mal à cette étrange boule. Jeudi matin de bonne heure, mon amie Vi garde bébé tandis que je vais à la clinique locale. Le médecin me prescrit des antibiotiques pour une infection de la gorge qui semble sans danger. Elle croit que la boule est un kyste infecté, les médicaments sont supposés faire d’une pierre deux coups. Je commence le traitement dans la matinée.
Commence alors ma descente aux enfers. Il ne me faut guère de temps pour constater que je supporte mal les antibiotiques en question. Lorsque Juan rentre le soir, je suis dans un état déplorable. La nuit se passe de peine et de misère. Vendredi matin, vu que je suis loin d’être dans mon assiette, il décide de ramener le bébé à sa grand-mère pour que je puisse me reposer. La journée se passe, mon état s’aggrave. La toux devient de plus en plus virulente, mon nez commence à se transformer en une cascade de morve. J’ai des étourdissements. L’impression de me faire piétiner vivante. Juan revient le soir avec bébé pour me trouver bien mal en point. Plus question d’aller à Tadoussac. Mes envies de festival tombent à l’eau de pluie qui dégouline à plein seaux sur nos têtes. Pas de party pour ma pomme!
La nuit de vendredi à samedi est infernale. Ma toux empire. Je suis dans un état lamentable. Je tousse, je me mouche, je réveille la petite. Juan la rendort. Je me sens mal, je réveille Juan. Je tousse de plus en plus fort. Je ne dors que des miettes de minutes, j’ai de la difficulté à respirer, la fièvre monte. La boule dans mon bras se réveille, chauffe ma peau. Samedi matin arrive dans la grisaille et la nécessité de retourner chez le médecin. Je décide de ne pas prendre les antibiotiques qui me donnent vertiges et vomissements. La clinique est fermée. On descend en ville, l'on pose la petite chez ma mère, l'on se dirige de bon matin aux urgences de mon hôpital fétiche! Le temps est pourri et l’humeur n’est pas au beau fixe. Après plusieurs heures d’attentes et l’impression de laisser mes poumons sur ma chaise, un gentil docteur m’ausculte, me fait passer une radio et tombe le verdict : j’ai une pneumonie qui entraîne des symptômes asthmatiques. Changement d’antibiotiques et pompe de circonstances pour libérer les bronches. Il veut que je retourne le lendemain pour faire des examens afin de déterminer la nature de ma boule étrange. L’on dort en ville afin de retourner dés huit heures.
Rebelote le dimanche. Des heures à attendre entre deux quintes de toux et trois poussées de fièvre. Juan fait de son mieux pour me changer les idées entre deux plages de patience. Il développe le concept que nous nous fossilisons dans des strates de sédiments d’attentes. L’idée du patient fossile me fait sourire. J’arrive à supporter le nouvel antibiotique mais je suis toujours dans un état lamentable. La journée vient à bout du mystère de mon kyste qui n’en est pas un! C'est juste un « lipome » qui a décidé de prendre vie et de s'infecter. Je suis pas sure de bien comprendre le truc mais le médecin est rassuré car il semblait craindre une phlébite. Nous rentrons à la maison dimanche soir. Il manque un chat à l’appel.
Mon état ne s’améliore guère. Il est donc décidé que bébé repartira chez sa grand-mère le lundi pour que je puisse me reposer et essayer de passer au travers cette maudite cochonnerie! La nuit est difficile. Au petit matin Juan part avec Lily-Soleil. J’essaie de m’allonger lorsque je réalise que je suis de moins en moins capable de respirer. Je me sens de plus en plus mal, j’appelle ma mère qui décide d’appeler l’ambulance. Celle-ci arrive dans le temps de le dire, je suis toute engourdie, je n’arrive plus à respirer, je me sens partir. Les infirmiers m’emmènent en urgence à l’hôpital où j’ai passé la majeure partie des deux derniers jours. J’ai l’impression de me noyer à l’air libre. Une fois arrivée dans le service de réanimation, ils stabilisent mon état, j’arrive à respirer de nouveau. J’ai l’impression de m’être fait écrabouiller la face par un rouleau compresseur. J’ai eu la peur de ma vie.
La vie est étrange. Avant d’avoir un bébé, je n’ai jamais eu peur de mourir. Au contraire, j’ai parfois joué avec la mort sans jamais la craindre. Puis j'ai vieilli et Lily-Soleil est venue illuminer le cours de mes jours. Une grossesse difficile. La joie du nouveau-né. J’ai failli laisser ma peau quelques jours après sa naissance et son existence m’a accrochée à la vie comme je n’en avais jamais eu conscience. J’ai ressenti cette même sensation ces derniers jours, cette sensation d’effleurer les ailes de la mort et l’image de ma fille qui pompe mon sang, il se génère une nouvelle peur à mon coeur. La peur de ne pas la voir grandir. Lorsque la santé s’étiole, tout ce qui constitue l’univers matériel de nos vies perd de sa substance, de son importance. Il ne reste plus que des vagues de sentiments qui inondent l'esprit et le malmènent.
De retour à la maison mardi. Lily-Soleil reste chez sa grand-mère car je dois me reposer au maximum le temps que les antibiotiques viennent à bout de cette maudite cochonnerie. Je m’ennuie énormément de mon bébé. Je suis dans un tel état de faiblesse que je ne peux rien faire d’autre qu’être raisonnable et attendre que cela passe. Mercredi matin amène un peu d’espoir à ma peau. Je tousse moins, je sens que je reprends pieds. Je suis incroyablement fatiguée, relativement décomposée, légèrement déboussolée. Il manque un chat à ma maison. Bergamote n’est pas rentrée. Pauvre Nougatine est prise avec une couvée de petits affamés. C'est la pagaille. Je vais m’en sortir mais je sais que mon chat ne reviendra plus. Toujours la même gimmick, comme chaque année, à la même époque depuis 3 ans, les disparitions de chats du quartier et de ma maison en particulier! Cette année, dès que je suis remise en forme, je prends le taureau par les cornes. J’ai ma petite idée sur le sujet, attention police à l'horizon…
Pour l’instant, je récupère difficilement mais sûrement. Je devrais reprendre ma routine virtuelle d’ici peu. Mes mots sont encore empreints du sceau de la fatigue et du stress de ces derniers jours. Le déménagement se dessine. Il fait un temps merveilleux dehors mais la force me manque pour en profiter. Je dépose ces quelques nouvelles avant de retourner me reposer tel que je le dois.
Je tiens à remercier vous tous qui avez pensé à moi. Merci de vos sympathiques messages qui soutiennent mon moral en branle. Je vous en suis intimement reconnaissante…
lundi, juin 12, 2006
On a frolé la catastrophe !
Parce que même au bloc des urgences majeures, elle pense encore à l'écriture et à ses lecteurs bien évidemment, je prends sa plume pour ces quelques mots. Étolane est de nouveau à l'hopital, ce matin une crise d'asthme, provoquée par sa pneumonie, l'a obligée à appeler l'ambulance pour l'amener d'urgence là où les médecins sont prêt à répondre à n'importe quoi. L'ambulance a mis 15 min pour arriver à destination ! Laissez-moi vous dire que depuis chez nous, c'est très rapide. Et pour cause, une fois arrivée, elle ne pouvait plus marcher, ni même parler, dû au manque d'oxigène. Heureusement, les soins ont été assez rapides pour éviter la perte de conscience et ses éventuelles séquelles. Pfiou ! Merci mon dieux, merci l'ambulance, et merci belle-mamam qui a eu le bon réflexe d'appeler de suite l'ambulance.
Voilà, j'espère qu'elle pourra vous en dire plus très bientôt.
Voilà, j'espère qu'elle pourra vous en dire plus très bientôt.
jeudi, juin 08, 2006
Zénitude
Zénitude
Une chaleur écrasante. S’enfoncer dans l’eau qui caresse la peau. Bonheur de paradis. L’entière plénitude de la première baignade en solitaire. Volupté. Retrouver mes repères.
Je pose ma chaise dans l’eau. Transparence. J’ignore les vrombissements des quelques bateaux à l’horizon. J’oublie le brouhaha lointain qui se joue là où fleurissent les bouquets de parasols multicolores.
Se régénérer. Laisser glisser les peines et les douleurs. Renaître, plus forte, plus dure, plus sage. Les cumulus soufflent des messages d’espoir. S’y accrocher. Les collines resplendissent de verdure fraîche. S'y plonger. L’immensité bleutée scintille de douceur. S’isoler dans un bulle d’eau et de ciel. Décompresser…
Une chaleur écrasante. S’enfoncer dans l’eau qui caresse la peau. Bonheur de paradis. L’entière plénitude de la première baignade en solitaire. Volupté. Retrouver mes repères.
Je pose ma chaise dans l’eau. Transparence. J’ignore les vrombissements des quelques bateaux à l’horizon. J’oublie le brouhaha lointain qui se joue là où fleurissent les bouquets de parasols multicolores.
Se régénérer. Laisser glisser les peines et les douleurs. Renaître, plus forte, plus dure, plus sage. Les cumulus soufflent des messages d’espoir. S’y accrocher. Les collines resplendissent de verdure fraîche. S'y plonger. L’immensité bleutée scintille de douceur. S’isoler dans un bulle d’eau et de ciel. Décompresser…
mercredi, juin 07, 2006
Ange et sexualité
Avec sa gueule d’ange, il dévergonde ma chair. Avec tendresse, il débride ma timide sexualité de ses fantasmes avoués que l’on consomme au fil du temps. J’aime sa liberté et son aisance sexuelle, j’aime ses soupirs. L’entendre gémir ravit mes pulsions intimes. Il m’ouvre à des sphères de plaisir, il emporte mon corps là où explose mon cœur…
Un jour, je mettrai en mots notre brûlante première fois. Légende de nous qui mit le feu à ses vêtements, première brique d’une aventure qui n’en finit pas de se construire, de s’harmoniser, de s’expérimenter…
Un jour, je mettrai en mots notre brûlante première fois. Légende de nous qui mit le feu à ses vêtements, première brique d’une aventure qui n’en finit pas de se construire, de s’harmoniser, de s’expérimenter…
mardi, juin 06, 2006
Expression de la semaine
EXPRESSION (via Expressio)
« Avoir une araignée au plafond »
SIGNIFICATION
Etre un peu fou, avoir des lubies, mais sans que ce comportement soit gênant ou dangereux pour les autres.
ORIGINE
Apparue dans la deuxième moitié du XIXe siècle, cette expression aurait été utilisée par les prostituées parisiennes de l'époque, parmi de nombreuses autres qui ne sont pas passées à la postérité. Dans cette métaphore, le plafond est le sommet intérieur de la boîte crânienne dans laquelle, l'araignée, animal habitué des intérieurs un peu négligés, peut tisser sa toile sans être dérangée.
« Avoir une araignée au plafond »
SIGNIFICATION
Etre un peu fou, avoir des lubies, mais sans que ce comportement soit gênant ou dangereux pour les autres.
ORIGINE
Apparue dans la deuxième moitié du XIXe siècle, cette expression aurait été utilisée par les prostituées parisiennes de l'époque, parmi de nombreuses autres qui ne sont pas passées à la postérité. Dans cette métaphore, le plafond est le sommet intérieur de la boîte crânienne dans laquelle, l'araignée, animal habitué des intérieurs un peu négligés, peut tisser sa toile sans être dérangée.
Entre deux planches
Entre deux planches...
Bébé chez sa grand-mère. Un temps de repos pour ma pomme. Une petite voix me nargue : « Au Repos, mes fesses! C’est oublier ta montagne de linge et tes vallées de poussières! ». J’écarte d’un geste impatient le minuscule génie qui s'est posé sur mon épaule. Une brassée dans la machine, quelques lignes évadées et le dehors crie mon nom. Il fait beau, il fait chaud, les abeilles butinent, j'ai l'intérieur qui bourdonne...
Aujourd’hui est (paraît-il) un jour particulier. Enfin, cela doit être un jour particulier pour tous les satanistes de la Terre qui se réjouissent de l’alignement des six qui marque ce mardi. Je me demande combien de ces tarés célèbrent le mal aujourd’hui. Troublante sensation que ceux-ci doivent méditer le malheur avec cœur. Concoctent-ils des sacrifices innommables, des scénarios abominables? Je ne comprends pas les adorateurs du mal. Je ne désire pas les comprendre non plus, juste connaître leur existence m’ennuie. J'espère en rencontrer le moins possible, au réel comme au virtuel...
Étonnée, je constate que je me sens un peu perdue en cette journée sans bébé. La solitude m’entourne. Vertiges de l'âme. Face à moi-même, je dois retrouver mes habitudes oubliées. Chasser les pensées noires pour me concentrer sur cette ligne de lumière qui m’éloigne de mes maux passés. Des plages de fatigue, un deuil qui se fait sans mot dire, un manque qui jaillit au détour du silence. Il y a toutes sortes de solitudes, certaines sont cruelles, d’autres jouissives. Celles qui sont forcées sont douloureuses, celles qui régénèrent l’être sont les meilleures. Celle qui berce mes heures vascille entre multiples pensées, l'esprit emporté par d'étranges marées.
Pas envie de passer grand temps devant l’écran. Le lac m’appelle sous le soleil. Le maudit génie me tire les oreilles. Je m'en vais méditer le bonheur...
Bébé chez sa grand-mère. Un temps de repos pour ma pomme. Une petite voix me nargue : « Au Repos, mes fesses! C’est oublier ta montagne de linge et tes vallées de poussières! ». J’écarte d’un geste impatient le minuscule génie qui s'est posé sur mon épaule. Une brassée dans la machine, quelques lignes évadées et le dehors crie mon nom. Il fait beau, il fait chaud, les abeilles butinent, j'ai l'intérieur qui bourdonne...
Aujourd’hui est (paraît-il) un jour particulier. Enfin, cela doit être un jour particulier pour tous les satanistes de la Terre qui se réjouissent de l’alignement des six qui marque ce mardi. Je me demande combien de ces tarés célèbrent le mal aujourd’hui. Troublante sensation que ceux-ci doivent méditer le malheur avec cœur. Concoctent-ils des sacrifices innommables, des scénarios abominables? Je ne comprends pas les adorateurs du mal. Je ne désire pas les comprendre non plus, juste connaître leur existence m’ennuie. J'espère en rencontrer le moins possible, au réel comme au virtuel...
Étonnée, je constate que je me sens un peu perdue en cette journée sans bébé. La solitude m’entourne. Vertiges de l'âme. Face à moi-même, je dois retrouver mes habitudes oubliées. Chasser les pensées noires pour me concentrer sur cette ligne de lumière qui m’éloigne de mes maux passés. Des plages de fatigue, un deuil qui se fait sans mot dire, un manque qui jaillit au détour du silence. Il y a toutes sortes de solitudes, certaines sont cruelles, d’autres jouissives. Celles qui sont forcées sont douloureuses, celles qui régénèrent l’être sont les meilleures. Celle qui berce mes heures vascille entre multiples pensées, l'esprit emporté par d'étranges marées.
Pas envie de passer grand temps devant l’écran. Le lac m’appelle sous le soleil. Le maudit génie me tire les oreilles. Je m'en vais méditer le bonheur...
lundi, juin 05, 2006
Cochonnerie
Cochonnerie
Éh non! Ce billet ne traite pas des cochonneries auxquelles nous nous prêtons au coeur de la nuit lorsque la petite dort profondément à deux pas de notre lit. Mélodies de coeurs et de corps enflammés. En fait, ce billet traite plutôt de la maudite cochonnerie que j’ai attrapée je ne sais où et qui ralentit ma vie. Estomac barbouillé, gorge en feu, voix éraillée et zeste de fièvre, un savoureux cocktail pour profiter d’une magnifique journée…
J’aurais voulu avoir l’énergie pour parler paternité, maternité, société ou fantasme avoué, tergiversations féminines ou inspirations créatives, toutes sortes de sujets qui m’embrouillent les idées. J'ai les idées qui bouillent, les doigts qui me démangent. Je n’ai cependant que la force de ces quelques phrases qui s’échappent à l’air libre avant que je ne retourne m’allonger auprès de mon joli bébé. Bébé qui fait sa sieste matinale au creux de mes draps froissés.
Après une fin de semaine nourrie d’un samedi pluvieux et d’un dimanche superbe de soleil éclaté, le train-train de la semaine qui déraille entre deux quintes de toux. Enfin, il reste l’été qui s’installe, le vert des arbres qui bruisse sous un ciel de poudre bleutée. Je trépigne de ne pouvoir profiter de ces derniers jours de calme du lac à trois pas. Derniers jours avant que l'invasion citadine n'absorbe la quiétude de ce lieu si tranquille.
Des phrases sans queue ni tête se faufilent entre deux rayons de lumière. Une fatigue interne les rattrape, les aspire. Je me retire, silencieuse, en cette réalité qui m’avale les sens...
Éh non! Ce billet ne traite pas des cochonneries auxquelles nous nous prêtons au coeur de la nuit lorsque la petite dort profondément à deux pas de notre lit. Mélodies de coeurs et de corps enflammés. En fait, ce billet traite plutôt de la maudite cochonnerie que j’ai attrapée je ne sais où et qui ralentit ma vie. Estomac barbouillé, gorge en feu, voix éraillée et zeste de fièvre, un savoureux cocktail pour profiter d’une magnifique journée…
J’aurais voulu avoir l’énergie pour parler paternité, maternité, société ou fantasme avoué, tergiversations féminines ou inspirations créatives, toutes sortes de sujets qui m’embrouillent les idées. J'ai les idées qui bouillent, les doigts qui me démangent. Je n’ai cependant que la force de ces quelques phrases qui s’échappent à l’air libre avant que je ne retourne m’allonger auprès de mon joli bébé. Bébé qui fait sa sieste matinale au creux de mes draps froissés.
Après une fin de semaine nourrie d’un samedi pluvieux et d’un dimanche superbe de soleil éclaté, le train-train de la semaine qui déraille entre deux quintes de toux. Enfin, il reste l’été qui s’installe, le vert des arbres qui bruisse sous un ciel de poudre bleutée. Je trépigne de ne pouvoir profiter de ces derniers jours de calme du lac à trois pas. Derniers jours avant que l'invasion citadine n'absorbe la quiétude de ce lieu si tranquille.
Des phrases sans queue ni tête se faufilent entre deux rayons de lumière. Une fatigue interne les rattrape, les aspire. Je me retire, silencieuse, en cette réalité qui m’avale les sens...
samedi, juin 03, 2006
Elle, lui, nous…
Elle, lui, nous…
Elle atchoum, elle rigole, mes pensées dégringolent…
Avec chaque jour qui passe elle m’est de plus en plus attachante. J’y suis de plus en plus attachée avec chaque seconde qui s’efface. Je mets ma vie en veilleuse pour pouvoir passer le plus de temps avec elle. Profiter au maximum de ces instants précieux. Instants d'éveil, de découverte et d'affection. Je me plie à ses rythmes, je renie mes fatigues, j’accueille ses gestes avec des sourires béats. Je sens mon coeur qui bat la chamade. Je la mitraille pour mieux la croquer…
L’autre jour, devant une copine qui s’extasie de cette tendresse que Juan porte à sa fille chérie, je m’exclame :
- Oui, je sais, j’ai pondu ma concurrence!
Je pianote, lui aussi. Il me dit :
- Elle a encore grandi depuis tes photos de la semaine dernière…
- Mmmmm, ouais, je sais…
- Man, on dit tellement les mêmes trucs que tous les parents!
- Ouais on est rendu des p…. de parents….
Chez le pédiatre, j'apprends qu'elle mesure 70 cm pour 7 kilos 7.
- Elle est grande, me dit-elle.
Je lui réponds:
- Oui, je sais, c'est terrible, j'ai cloné mon mari!
Une simple remarque qui la fait rire. Une remarque qui m'obsède. L’une de mes phrases fétiches de l’instant. Je la regarde, je le vois lui. Je le regarde, je pense à elle. Je le vois en elle, je la vois en lui et je me m'entremêle les pinceaux. Fruit de nous, mon cœur palpite, mon corps frémit. Je me sais musique de fond. Je me retrouve dans ses expressions. Puis le temps se déroule et je la découvre, juste elle, sans nous…
Elle atchoum, elle rigole, mes pensées dégringolent…
Avec chaque jour qui passe elle m’est de plus en plus attachante. J’y suis de plus en plus attachée avec chaque seconde qui s’efface. Je mets ma vie en veilleuse pour pouvoir passer le plus de temps avec elle. Profiter au maximum de ces instants précieux. Instants d'éveil, de découverte et d'affection. Je me plie à ses rythmes, je renie mes fatigues, j’accueille ses gestes avec des sourires béats. Je sens mon coeur qui bat la chamade. Je la mitraille pour mieux la croquer…
L’autre jour, devant une copine qui s’extasie de cette tendresse que Juan porte à sa fille chérie, je m’exclame :
- Oui, je sais, j’ai pondu ma concurrence!
Je pianote, lui aussi. Il me dit :
- Elle a encore grandi depuis tes photos de la semaine dernière…
- Mmmmm, ouais, je sais…
- Man, on dit tellement les mêmes trucs que tous les parents!
- Ouais on est rendu des p…. de parents….
Chez le pédiatre, j'apprends qu'elle mesure 70 cm pour 7 kilos 7.
- Elle est grande, me dit-elle.
Je lui réponds:
- Oui, je sais, c'est terrible, j'ai cloné mon mari!
Une simple remarque qui la fait rire. Une remarque qui m'obsède. L’une de mes phrases fétiches de l’instant. Je la regarde, je le vois lui. Je le regarde, je pense à elle. Je le vois en elle, je la vois en lui et je me m'entremêle les pinceaux. Fruit de nous, mon cœur palpite, mon corps frémit. Je me sais musique de fond. Je me retrouve dans ses expressions. Puis le temps se déroule et je la découvre, juste elle, sans nous…
vendredi, juin 02, 2006
Chaleur et poissons
Chaleur et idées de poissons
Les derniers jours ont été moites. 26 degrés indiquait le "chose-truc" dans la chambre. Une atmosphère humide qui nous faire croire que les Tropiques ont déménagé au Canada. Québec, contrée d’extrêmes qui déroute les sens. De quoi y perdre son latin! Un "facteur vent" l’hiver pour nous pincer la peau. Un facteur Humidex l’été pour nous dilater les pores…
L’Humidex qui a débarqué avec fracas dans ces derniers jours de mai. Il fait si chaud! Comme toujours lorsqu’il est de retour j’avais oublié cette étonnante sensation de sueur. L’occasion pour Bébé Soleil d’oser mettre les pieds dans l’eau fraîche du lac encore sauvage. J’adore voir remuer ses petits petons dans le sable chaud. C’est plus fort que moi, il me font craquer.
Je ne sais pas si c’est le facteur Humidex qui a emporté les idées de Juan jusqu’à sa nouvelle canne à pêche. Mais l’autre soir, il est rentré tout fier, il avait décidé de se lancer en affaires. Comme il n’est pas d’humeur contemplative, il s’ennuie parfois devant le grand lac qui m’attire. Après avoir vu des pêcheurs sur le quai à plusieurs reprises, il a décidé d’explorer une nouvelle dimension. N’ayant jamais pêché de sa vie, il a suivi les conseils d’une conversation fortuive pour se diriger vers Canadian Tire et acheter son matériel. Il m’explique :
- Bah! J’en ai eu pour 30 piastres alors je me suis dit qu’au pire si j’aimais pas ça, j’avais pas trop foutu mon argent en l’air. Ce qui me fait tripper c’est d’explorer un monde totalement inconnu. Le vieux pécheur que j’ai rencontré au Canadian Tirelire m’a expliqué full de trucs et j’ai pas compris la moitié des mots qu’il me disait! J'y connais vraiment rien à cette terminologie!
- Mais, tsé la pêche c’est pas super palpitant et puis y’en a plein qui pêchent sans jamais pogner de poissons!
- Ahaha! Mais tu vas voir ma chérie, je vais en attraper un de poisson!
- Oh! Tu crois…
- Ouais, le problème ça va être de savoir quoi en faire après…
Il me montre ses énormes vers qu'il range dans le frigo. Dégoutée je grimace devant l'objet qui me répugne.
- Mais ils vont vivre dans le frigo???
- Oui le bonhomme m'a dit que ça vivait 3 mois au frigo.
- Mais, ils ont pas froid?
- Je sais pas, y'a de la terre, pis ils étaient dans un frigo là-bas!
- Yerk, quand même c'est dégeu!
Il rigole et dépose le récipient en question dans le compartiment à beurre! Au secours, y'a des vers de terre qui "grouillassent" dans mon garde-manger!
Les derniers jours ont été moites. 26 degrés indiquait le "chose-truc" dans la chambre. Une atmosphère humide qui nous faire croire que les Tropiques ont déménagé au Canada. Québec, contrée d’extrêmes qui déroute les sens. De quoi y perdre son latin! Un "facteur vent" l’hiver pour nous pincer la peau. Un facteur Humidex l’été pour nous dilater les pores…
L’Humidex qui a débarqué avec fracas dans ces derniers jours de mai. Il fait si chaud! Comme toujours lorsqu’il est de retour j’avais oublié cette étonnante sensation de sueur. L’occasion pour Bébé Soleil d’oser mettre les pieds dans l’eau fraîche du lac encore sauvage. J’adore voir remuer ses petits petons dans le sable chaud. C’est plus fort que moi, il me font craquer.
Je ne sais pas si c’est le facteur Humidex qui a emporté les idées de Juan jusqu’à sa nouvelle canne à pêche. Mais l’autre soir, il est rentré tout fier, il avait décidé de se lancer en affaires. Comme il n’est pas d’humeur contemplative, il s’ennuie parfois devant le grand lac qui m’attire. Après avoir vu des pêcheurs sur le quai à plusieurs reprises, il a décidé d’explorer une nouvelle dimension. N’ayant jamais pêché de sa vie, il a suivi les conseils d’une conversation fortuive pour se diriger vers Canadian Tire et acheter son matériel. Il m’explique :
- Bah! J’en ai eu pour 30 piastres alors je me suis dit qu’au pire si j’aimais pas ça, j’avais pas trop foutu mon argent en l’air. Ce qui me fait tripper c’est d’explorer un monde totalement inconnu. Le vieux pécheur que j’ai rencontré au Canadian Tirelire m’a expliqué full de trucs et j’ai pas compris la moitié des mots qu’il me disait! J'y connais vraiment rien à cette terminologie!
- Mais, tsé la pêche c’est pas super palpitant et puis y’en a plein qui pêchent sans jamais pogner de poissons!
- Ahaha! Mais tu vas voir ma chérie, je vais en attraper un de poisson!
- Oh! Tu crois…
- Ouais, le problème ça va être de savoir quoi en faire après…
Il me montre ses énormes vers qu'il range dans le frigo. Dégoutée je grimace devant l'objet qui me répugne.
- Mais ils vont vivre dans le frigo???
- Oui le bonhomme m'a dit que ça vivait 3 mois au frigo.
- Mais, ils ont pas froid?
- Je sais pas, y'a de la terre, pis ils étaient dans un frigo là-bas!
- Yerk, quand même c'est dégeu!
Il rigole et dépose le récipient en question dans le compartiment à beurre! Au secours, y'a des vers de terre qui "grouillassent" dans mon garde-manger!
"Cuisinofléxions"
"Cuisinofléxions" (et barbarismes joyeux)
Ce matin, dans ma boite à courriel, l’antithèse du « pourriel », le « joiriel »! Mijo m’offre cette recette que je cherche depuis des lustres. J’avais demandé à Martine qui n’avait pas de réponse à ma quête. De l’autre coté de l’océan, Mijo était aussi dans le champ et je désespérais de pouvoir un jour remettre la langue sur une pétale de rose givrée!
Une pétale de rose givrée? Oui, ce petit délice que mon arrière-grand-mère concoctait lorsque j’étais gamine! J’en raffolais. Elle n’en faisait pas souvent, juste lorsque ses roses de jardin était à point. La dernière fois que j’y ai goûté, je devais avoir 7 ou 8 ans mais je me souviens encore de ce petit goût de paradis dans ma bouche d’enfant…
Magie de la toile, Mijo, m’envoie un lien qui m’ouvre les portes de mon passé gastronomique. Chez les papilles vagabondes de Gastronomades, la fameuse recette! J’en salive déjà. Merci Mijo d’avoir pensé à ma langue gourmande…
Bien que chez nous, c’est l’homme aux fourneaux, je suis en préparation intérieure pour me déniaiser du tablier. La nouvelle maison aura une cuisine plus fonctionnelle que le mouchoir de poche de notre cabane. J’ai promis à ma pomme de m’y mettre un peu même si ce n’est pas du tout ma tasse de thé! Après tout, maintenant que je suis mère, faudrait quand même que je popote un minimum…
Les transformations qu’un enfant apporte sont aussi multiples que subtiles. Voilà pas que j’ai dans l’idée de faire de la cuisine! Enfin on ne va pas trop s’emballer non plus, l’homme restera le chef en titre et je me contenterais de la position de sous-fifre. À mes cordes, ménage, lavage et maternage, il faut bien que je le laisse participer aux taches de la maison! Je dois cependant avouer que je lui lève mon chapeau pour avoir tenu le cap durant ces derniers mois où je n’étais que l’ombre de moi-même…
Ce matin, dans ma boite à courriel, l’antithèse du « pourriel », le « joiriel »! Mijo m’offre cette recette que je cherche depuis des lustres. J’avais demandé à Martine qui n’avait pas de réponse à ma quête. De l’autre coté de l’océan, Mijo était aussi dans le champ et je désespérais de pouvoir un jour remettre la langue sur une pétale de rose givrée!
Une pétale de rose givrée? Oui, ce petit délice que mon arrière-grand-mère concoctait lorsque j’étais gamine! J’en raffolais. Elle n’en faisait pas souvent, juste lorsque ses roses de jardin était à point. La dernière fois que j’y ai goûté, je devais avoir 7 ou 8 ans mais je me souviens encore de ce petit goût de paradis dans ma bouche d’enfant…
Magie de la toile, Mijo, m’envoie un lien qui m’ouvre les portes de mon passé gastronomique. Chez les papilles vagabondes de Gastronomades, la fameuse recette! J’en salive déjà. Merci Mijo d’avoir pensé à ma langue gourmande…
Bien que chez nous, c’est l’homme aux fourneaux, je suis en préparation intérieure pour me déniaiser du tablier. La nouvelle maison aura une cuisine plus fonctionnelle que le mouchoir de poche de notre cabane. J’ai promis à ma pomme de m’y mettre un peu même si ce n’est pas du tout ma tasse de thé! Après tout, maintenant que je suis mère, faudrait quand même que je popote un minimum…
Les transformations qu’un enfant apporte sont aussi multiples que subtiles. Voilà pas que j’ai dans l’idée de faire de la cuisine! Enfin on ne va pas trop s’emballer non plus, l’homme restera le chef en titre et je me contenterais de la position de sous-fifre. À mes cordes, ménage, lavage et maternage, il faut bien que je le laisse participer aux taches de la maison! Je dois cependant avouer que je lui lève mon chapeau pour avoir tenu le cap durant ces derniers mois où je n’étais que l’ombre de moi-même…