Entre deux planches...
Bébé chez sa grand-mère. Un temps de repos pour ma pomme. Une petite voix me nargue : « Au Repos, mes fesses! C’est oublier ta montagne de linge et tes vallées de poussières! ». J’écarte d’un geste impatient le minuscule génie qui s'est posé sur mon épaule. Une brassée dans la machine, quelques lignes évadées et le dehors crie mon nom. Il fait beau, il fait chaud, les abeilles butinent, j'ai l'intérieur qui bourdonne...
Aujourd’hui est (paraît-il) un jour particulier. Enfin, cela doit être un jour particulier pour tous les satanistes de la Terre qui se réjouissent de l’alignement des six qui marque ce mardi. Je me demande combien de ces tarés célèbrent le mal aujourd’hui. Troublante sensation que ceux-ci doivent méditer le malheur avec cœur. Concoctent-ils des sacrifices innommables, des scénarios abominables? Je ne comprends pas les adorateurs du mal. Je ne désire pas les comprendre non plus, juste connaître leur existence m’ennuie. J'espère en rencontrer le moins possible, au réel comme au virtuel...
Étonnée, je constate que je me sens un peu perdue en cette journée sans bébé. La solitude m’entourne. Vertiges de l'âme. Face à moi-même, je dois retrouver mes habitudes oubliées. Chasser les pensées noires pour me concentrer sur cette ligne de lumière qui m’éloigne de mes maux passés. Des plages de fatigue, un deuil qui se fait sans mot dire, un manque qui jaillit au détour du silence. Il y a toutes sortes de solitudes, certaines sont cruelles, d’autres jouissives. Celles qui sont forcées sont douloureuses, celles qui régénèrent l’être sont les meilleures. Celle qui berce mes heures vascille entre multiples pensées, l'esprit emporté par d'étranges marées.
Pas envie de passer grand temps devant l’écran. Le lac m’appelle sous le soleil. Le maudit génie me tire les oreilles. Je m'en vais méditer le bonheur...
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