samedi, mai 31, 2003

Via Penelope’s Journal

What Kind Of Evil Bitch Are You?
brought to you by Quizilla


You are a Tigera! You never leave your home without your rather large cats with you. After all, they make the chase a lot more interesting.
Good for you!
Le thé des écrivains



Au détour d’un carrefour, je suis arrivée ici. Un joli endroit de thé et de lettres où il fait bon s’arrêter le temps de se changer les idées…


Voici un zeste de ce que l’on peut y retrouver :


Le Thé des Ecrivains : L’acte d’écrire est-il lié pour vous à des habitudes particulières ?

Amélie Nothomb : Puisque l’on parle de thé, celui-ci joue un rôle véritablement providentiel dans mon écriture. Je ne peux pas écrire sans thé, j’écris sous son influence. Tous les matins à jeun, je bois un demi-litre de thé atrocement fort et c’est cela qui me fait écrire.

T.des E. : Que buvez-vous comme thé ?

A.N. : C’est un thé anglais : l’Extra Strong Tea, un mélange de thé du Kenya et de thé d’Assam que je fais extrêmement fort et qui donne un breuvage plus noir et plus épais que du café turc et qui me met dans un état extraordinaire.

T.des E. : Et pas de grignotage en écrivant ?

A.N. : Surtout pas. Je ne peux pas, je n’en n’ai pas envie à ce moment-là et comme j’ai besoin d’une concentration intense, dans la solitude et le silence, je sais que manger me couperait tout. Défendu de manger aussi longtemps que je n’ai pas fini d’écrire.

T.des E. : Avez-vous besoin d’un environnement spécifique pour écrire ?

A.N. : J’ai du apprendre à être un écrivain tout terrain, puisque je voyage très souvent et les seules choses dont je ne me sépare jamais, c’est de ma petite théière à piston et de mes provisions de thé. Mais si j’ai le choix, j’aime écrire sur mes genoux, assise dans de vieux canapés, très chaudement vêtue et avec les mains très propres, sur des petits cahiers en papier recyclé et avec des stylos à bille usagés.


Nous bûmes du thé, comme dans les salons, et la conversation oscillait désagréablement du pédantisme à la mondanité.
Mémoires d'une jeune fille rangée, Simone de Beauvoir
Thé et café donnent de l'esprit à ceux qui en ont et des insomnies à ceux qui n'en ont pas.
Verlet
Archivages

Certains ont pu déjà remarquer ce nouveau site qui a germé ces derniers jours…
Mon Back-Up Blog. Quitte à faire, j’ai décidé d’avoir deux styles! Après tout je n’ai pas qu’une facette, c’était l’occasion de me diversifier! La version du back-up blog (j’sais pas pourquoi mais j’aime ce son) est plus féminine, c’est différent…

Comme je poste à chaque fois ici et là-bas, j’imagine que certains pourront préférer l’un ou l’autre lay-out. Ce qui est pratique pour l’instant c’est que quoi qu’il arrive avec Blogger, i’m safe from any erasing of posts, et pour qui veut lire les archives sans bugs, c’est possible désormais….

À savoir si je vais finalement me décider à abandonner Blogger, l’avenir seul le sait. Mon horoscope me préviendra peut-être lorsque le temps sera venu de quitter ou pas ces lieux! En attendant, je suis quand même pâs si mal icitte. Et j’aime bien ces couleurs, cela me fait penser à du sable et des pays chauds. Le mauve à grosses doses c’est killer! Je dois pas être assez féminine pour du mauve éternel!

Je suis curieuse de savoir ce que vous en pensez, lequel préférez-vous? Je pense que les âmes masculines n’apprécieront pas de la même façon que les femmes. Enfin, je peux toujours me tromper…
Si je fait le bilan de cette semaine qui s’achève, un seul mot me vient en tête : pourrie.
J’ai l’impression d’avoir passé mon temps dans des considérations informatiques, et j’ai pu me rendre compte à quel point ma passion est ailleurs. Il a fait un temps généralement dégeu, je débronze. Je n’ai pas l’impression d’avoir écrit grand chose, dés que je n’écris pas de la fiction, je n’ai pas l’impression d’écrire grand-chose. Mon directeur de programme m’a tapé sur le système. Et j’en passe, si Etolane ne contrôlait pas ces mots qui s’étalent sous vos yeux, je n’arrêterai pas de me plaindre ! Tabar.. Mon moral est bien loin du sommet des montagnes ! Être humain, c'est pas tous les jours rose!

Je pars (elle me force !) à la recherche des points positifs de la semaine. J’ai fini les choses que je devais faire. J’ai eu des bons moments de couple. Une maîtresse m’a appelé un soir pour me faire très gentiment remarquer que la petite Jess va passer son année grâce à mes bons services. C’est la petite qui a du être contente. Je devrais continuer de travailler avec elle cet été ainsi que l’année suivante. J’ai déjà ma base d’élèves pour la rentrée prochaine. J’ai fini l’université et je peux me reposer le cerveau les trois prochains mois. Les feuilles sont de retour, elles illuminent de verdure le paysage et bruissent sous le souffle du vent tiède. Toutes mes têtes de tournesols sont sorties de terre, il y en a une centaine qui s’ouvrent au ciel. Quand on habite au Canada, constater le retour de la nature, c’est toujours une bonne nouvelle …

Après bilan fait de plus prés, je me rends compte que si je prends en compte les deux cotés de la médaille, elle ne devrait pas être si pourrie cette semaine ! Lorsque l’on souffre de mauvaise humeur, il faut assimiler de force le positif, le raisonner pour le comprendre tellement il devient invisible à nos pensées…

Mot de la fin:Demain est un autre jour! Si cela marche avec les journées, on devrait pouvoir appliquer ce même principe aux semaines.
Je ne sais où je me suis inscrit car depuis une semaine, j'ai commencé par recevoir mon horoscope dans mes mails. C'est un mystère à savoir quelle case j'ai pu cocher quelque part sur le Net sans faire attention... Pour tous les Capricornes, voici donc les prévisions pour la journée, enfin surtout si vous êtes nés le 1ier janvier... :)

Comment ça, je devrais laisser sur la route un peu de mon enfance! Non merci! Je suis déjà assez adulte, je veux une pause!
Mon Horoscope du 31 Mai 2003

Dans le nettoyage de grenier qui est le vôtre actuellement, longue opération qui s'étend sur plusieurs années, comme si vous étiez en train de régler vos comptes avec ce que d'aucuns nomment le " karma ", cette journée est importante: vous pourriez décider enfin de laisser sur le bord de la route un peu de votre enfance, considérant que c'est vraiment, à présent, de l'histoire ancienne.

vendredi, mai 30, 2003

Proverbes de pluie

La pluie des larmes est nécessaire à la récolte de l'instruction.
Proverbe tamil

Le bonheur est un rayon de soleil que la moindre ombre vient intercepter ; l'adversité est quelquefois la pluie du printemps.
Proverbe chinois

Le temps chaud d'une année est effacé par la pluie d'un seul jour.
Proverbe malais
what kind of dessert are you

You're a Chocolate Soup. A little out of the ordinary and it has just the right ring of melancholy to its name…


brought to you by Quizilla
Cette nuit, j’ai repensé à cette petite fille, et j’ai écrit cette histoire, puis j’ai relu l’histoire

J’y ai constaté un symbole qui m’avait échappé sur le vif : les enfants et les OGM, le futur de la planète. Je suis irresponsable ! Je ne compte pas manger ma menthe, enfin qui sait, un matin, je me réveillerai peut-être avec l’envie d’y goûter ! Je suis sure que je consomme une tonne d’aliments transgéniques et que je n’y pense jamais ! Faut dire, la bouffe et moi… Ce qui est sur c’est que je ne suis pas une fana de fruits et légumes, je me sens moins concernée que certains, j’imagine, j’ai un peu honte…

Pourtant la planète me tient à cœur, son exploitation me fait souci, les extinctions de plantes et animaux me peinent profondément, et je ne percute même pas que je vais planter dans mon potager une plante humainement modifiée, parce-que la menthe à saveur de lime, c’est exotique, mais je reste sceptique sur sa nature…

Voilà, je suis aussi conne que le reste de la planète, je pense pas plus aux sept générations à venir que les autres, j’ai plus qu’à me fermer la trappe et aller faire la gueule dans mon coin ! Damned !
Menthe-Lime

Depuis que je suis entrée dans l’age adulte, je garde un lien étrange avec le monde de l’enfance. Consciemment, alors que je traversais toutes ces étapes qui mènent à la maturité, je m’efforçais de ne jamais oublier le monde de l’enfance, mes souvenirs…

J’imagine que cela a porté fruit. Je peux encore me rappeler ces moments magiques, alors que je savais à peine parler et que je découvrais ce monde… Je me rappelle clairement les frustrations de langage que je pouvais avoir à ne pas maîtriser cette langue qui s’égratignait dans ma bouche de petite fille…

Tout cela pour en arriver à l’autre jour au IGA. Tandis que Juan est dans les produits laitiers, je m’égare devant un étalage de petits pots de fines herbes fraîches. Est-ce que je préfère planter de la menthe-lime ou de la menthe-pamplemousse ? Tout en dilemme ! Je suis conscience que c’est bizarre ces odeurs mélangées, cela ne doit pas être naturel, ça doit être génétiquement modifié ! De la menthe saveur lime ou pamplemousse ! Je suis donc profondément plongée dans mes réflexions, un petit pot dans la main, quand soudainement une petite voix me parle. Je penche la tête pour me retrouver face à face avec une petite frimousse blonde et des grands yeux qui me regardent intensément :

- Tac wneus phentgnata pla ?

Une adorable petite fille d’environ trois ans avec d’immenses yeux azurs me demande très sérieusement.
- Heeeuuu…..

Je regarde la maman qui s’est retournée et qui me sourit mi-figue mi-raisin. Quoi tu comprends pas ma fille ? Comment ça elle te parle ? Je fuis son regard et me concentre sur la petite fille, avec toujours mon petit pot de menthe fraîche dans la main.
- Pardon petite ?
- Tac wneus phentgnata pla ?
- Heu ? Tu peux répéter ?

Là, je me concentre hyper fort. Je ne veux pas recevoir les foudres maternelles, et puis elle semble parler cette petite, faut juste que je me place dans le contexte, allez vas-y petite.

- Tu veux azcheter une plante ?
- AH ! La plante ! Oui, je veux acheter de la menthe. Grand sourire. Tu connais la menthe ? Tiens, sens comme c’est bon…

J’approche le petit pot de son petit nez. La maman est satisfaite, un échange de sourires attendris par cette innocence de l’enfance qui en un instant nous lie. Et ces petits yeux bleus pétillants qui me sourient doucement…

- Bonjour, elle est très mignonne…

Je pose ma menthe-line dans mon caddie et part rejoindre Juan qui se promène dans les rayons…

- Juan, une petite fille m’a parlé, au début. je…. Blablabla..blala…

Et mon homme qui me regarde amusé, si habitué à ces petites anecdotes de mon étrange vie, que c’est à peine s’il me porte attention. Ah ! Les hommes…

- Bon, on mange quoi ce soir ?

jeudi, mai 29, 2003

Je travaille avec l’aide de Thierry, sur la nouvelle version des archives en ligne. Vous pouvez déjà y voir les prémices ici. Dites moi ce que vous pensez des couleurs. Il reste encore beaucoup à faire… Après cela je rénoverai le template de Blogger, et je pourrais contempler l'été qui déroule son tapis de verdure tant attendu...

Tout ce charabia informatique me prend trop de temps, j’ai bien hâte que cela soit terminé ! Je pourrais alors retisser le fil de l’écriture qui attend patiemment que j’ai fini le contenant qui hébergera mes mots. Ce terrain d'envol bloggesque qui leur offrira la liberté...

mercredi, mai 28, 2003

Je me trimballe depuis ce matin, une migraine épouvantable. Une douleur lancinante qui enserre mes mots, une douleur résistante à la codéine, une douleur qui a décidé de m’arracher les idées du cerveau…

Il ne me reste plus qu’à attendre que la nuit fasse ses miracles. Patienter sagement en espérant que demain me libérera la tête de ce carcan avilissant. Je vais aller me glisser dans la fraîcheur de mes draps colorés. Me coller avec délice contre Juan, sentir la chaleur de sa peau irradier mon corps, glisser une main entre ses cuisses musclées, caresser doucement la virilité de sa chair, et… [ CENSURÉ ]

...if i die before i awake, pray the lord my soul to take... :)

Bonne nuit les petits lutins de la globosphére infernale...
Je n’ai pas encore le temps de me plonger les idées dans un nouveau template notamment pour les archives ! Je dois d’abord finir un travail informatique qui ne m’inspire guère… Pffouf ! J'en arrache!!!

Je veux me remettre à penser un peu à Maria, elle devrait connaître une nouvelle aventure en juin, maybe a man in her future ? Me balader un peu dans la globosphére. Et puis il y a ces amazones sur le pont Pierre Laporte…

Et la vie qui continue, ce temps qui s’écoule immuablement, qui nous glisse silencieusement entre les doigts...

mardi, mai 27, 2003

Il n'existe pas d'homme, si médiocre soit-il, qui n'ait connu, au moins durant une heure, le vertige d'être au-dessus de lui-même. La passion, comme les cyclones, fait voler indistinctement les branches saines et les feuilles sèches.
Edouard Estaunié

Je ne puis regarder une feuille d'arbre sans être écrasé par l'univers.
Victor Hugo

Marcher comme une feuille morte tombée de l'arbre que le vent emporte, sans savoir si c'est le vent qui vous porte ou si vous portez le vent...
Michel Jourdan

lundi, mai 26, 2003

Quizilla tentation

What Matrix Persona Are You?
brought to you by Quizilla


You are Morpheus-
You are Morpheus, from "The Matrix." You
have strong faith in yourself and those around
you. A true leader, you are relentless in your
persuit.


N’empêche que Morpheus y se prend une grosse taloche dans la face quand il réalise que la prophétie, ça vaut pas d’la scrap! Qu’il fut manipulé comme un pantin par des programmes à moitié fou, ça pas sûr, qu'il a réalisé. Pauvre Morpheus. Je veux pas être Morpheus, je veux pas connaître ce genre de désillusions existentielles, no thank you, i’ll pass on this one…
Prix d'interprétation féminine du Festival de Cannes
Marie-Josée Croze dans Les Invasions barbares de Denys Arcand


Marie-Josée Croze a gagné le prix de la meilleure actrice à Cannes. C’est une belle surprise. Je suis contente pour elle. Voilà des années que je la regarde aller, via la camera, je trouve qu’elle mûrit très bien, avec les années je me suis attachée…
J’aime sa façon d’habiter les personnages, elle capte toujours mon attention par cette force qui transcende l’écran et vient me chercher dans mon fauteuil. Elle mérite ce prix, je n’ai pas encore vu le film, mais je suis certaine de la qualité de son jeu. Elle a quand même soufflé le prix sous le joli nez de Nicole…

Bravo Marie-José !
Better Things

<…> Petite Marie, je parle de toi
Parce qu'avec ta petite voix
Tes petites manies, tu as versé sur ma vie
Des milliers de roses
Petite furie, je me bats pour toi
Pour que dans dix mille ans de ça
On se retrouve à l'abri, sous un ciel aussi joli
Que des milliers de roses
Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi
D'un musicien qui fait jouer ses mains
Sur un morceau de bois <…>
F.Cabrel

En commençant ce blog, l’une des premières personnes à venir se promener en ce lieu fut une Petite Marie. Bien-sur, même si c’est virtuel, un blog, c’est réel, c'était donc une jeune de fille de Pontoise qui vivait sa vie tranquille. Par instinct, parce-que c’est comme ça, j’ai suivi sa trace jusque sur son blog! J’ai alors découvert de blog de Marie. Je ne sais pas trop ce qui m'y attacha, la fraîcheur de ses 17 ans, ses touches de mots impertinentes, sa jeunesse a capté mon regard de vieille croute! Je vais souvent voir ce qui se passe sur son blog, c’est rare que je n’en reparte avec un sourire, c’est comme ça, c’est la vie. Marie est une apprentie littéraire, cela se sent sous la fougue du printemps de sa vie qui se lit par morceaux. Je me doute qu’elle n’est pas plus parfaite que nous tous, pauvres humains… Mais elle me rappelle l’espoir, l'insouciance... Chez Marie, j’immatricule : Je me souviens.

Tout cela pour dire que Marie a dépassé ma pensée et m’a fait une très jolie bannière. Une raison de plus pour me pousser à me remettre à la tâche de mon prochain template…


Si j’avais voulu m’en faire une, j’aurais difficilement pu faire mieux!
Bravo Marie! Merci…
Le grand malheur des passions n'est pas dans les tourments qu'elles causent, mais dans les fautes, dans les turpitudes qu'elles font commettre, et qui dégradent l'homme.
Chamfort

Le succès est merveilleux, mais il implique l'effort de suivre le rythme de cette nymphe infidèle qu'est la popularité.
Charlie Chaplin

La popularité est plus communément un écueil qu'une récompense.
Emile de Girardin

En construction, l'espace d'archivage de Vol de mots sera bientôt terminé! Je pourrais alors me foutre totalement de comment Blogger décide de comptabiliser le temps de ce Blog. Merci Thierry! :)
Des mots et de moi…

Il faudrait cette semaine que je fasse un peu de ménages dans mes liens. Cela me tente si peu de me replonger dans le template, que je laisse couler le temps, paresseuse…

Une ou deux fois par semaines, je vais faire un tour de blogosphére… Parfois, je constate au détour d’un site, un lien vers mon blog. Mon petit cœur se fond alors : « Oh ! Tiens, quelqu’un qui vient me lire… » À chaque fois, je suis émue…

Je n’écris pas pour faire de l’argent. Avec le choix de l’écriture, j’ai découvert à moyen terme, une perception de la pauvreté. Je pense que d’une certaine façon, cela fait partie du processus. Bien-sûr, si un jour mes mots pouvaient m’apporter la fortune, ou tout du moins une sécurité financière, je serais extatique, toute à l’envers de bonheur…

Cela dit, je n’écris pas pour l’argent, ni en pensant à l’argent. Je crois que l’argent doit être une conséquence et non pas une cause à l’écriture. J’écris pour le plaisir de voir les mots se mouvoir en pensées, simplement pour le bonheur de voir s’ouvrir une porte entre le visible et l’invisible…

Dans le fond, me dire que mes mots sont lus, appréciés, qu’ils libèrent des petites doses d’évasions dans un monde difficile à vivre, c’est la plus belle des récompenses à ce labeur difficile de cultiver tous ces petits mots qui font notre langue.

Mes phrases s’allongent et s’enlacent dans l’émotion de mes sentiments vis à vis de tout cela. Je me perds dans la vague tourbillonnante de cette grammaire qui soudainement m’enserre. Comme je le disais auparavant, tout cela m’émeut profondément, cela déstabilise mon flot. Je vais donc me taire, plutôt que que de bégayer des banalités, insécure et frileuse….

Et continuer de semer des graines de mots dans le jardin virtuel d'Etolane! :)

samedi, mai 24, 2003

Le ridicule ne tue pas un chat...

Via gemp, je suis tombée sur ce site. Franchement, parfois le monde m'hallucine carré! On ne sait plus quoi inventer, c'est effarant! Mais je ne peux m'empêcher de regarder ces pauvres chats et d'être à terre, ils ont tellement l'air de rien, ça finit par en être trop drôle! Parce-que bon, c'est quand même ridicule, à mon goût en tout cas...

J'imagine ma colonie habillée de même se promenant dans la rue. Ayoye! Ça ferait jaser le voisinage pas à peu prés! Ça y est, ils se diraient, le p'tit couple a viré fou, c'est officiel!

Le jardin est une méditation à ciel ouvert, un secret révélé à qui le mérite.
Ghislaine Schoeller

Les défauts de nos morts se fanent, leurs qualités fleurissent, leurs vertus éclatent dans le jardin de notre souvenir.
Jules Renard

Un simple geste d'humain
Quand se desserrent ainsi nos poings
Quand s'écartent nos phalanges
Sans méfiance, une arme d'échange
Des champs de bataille en jardin.
Jean-Jacques Goldman
Un maux, deux mots, trois lettres, une phrase...

Il se développe en moi avec ce blog, une toute une nouvelle perception. Un concept flou qui oscillerait avec l’idée d’avoir son jardin public versus son jardin privé. Cette perception éveille toutes sortes d’images irréelles et magiques qui me transmettent le goût d’écrire, toujours et encore…

La seule chose que je sache à peu prés faire correctement dans ma vie, la seule chose qui parfois me tient en vie, c’est le jonglage de mots. Il n’y a rien que j’aime plus au monde que de jongler des heures durant avec des mots en folie. Des mots qui s’envolent, que je rattrape et mélange, qui s’entremêlent en l’air pour retomber en phrases, ce jeu intemporel me remplit d’euphorie extatique…
Mon jardin, votre jardin...

Etolane est heureuse de vous offrir son antre. Elle chasse et arrache les fautes, elle enjolive, taille, sculpte la place. Elle désire vous accueillir un instant pour vous laisser la liberté de penser parmi ces mots en suspens tout à votre aise...

Je peux bien croire que les blogs, en parallèle avec nos vies, ont eux aussi leurs zones troubles, leurs recoins dangereux à l’âme. La vie est jonchée de tous ces petits piéges qui font basculer, je vois pas pourquoi les blogs y échapperaient…

Mais, je m’en tape l’occiput trigodimensionnel, je donne tout à Etolane. Je lui laisse le soin de marcher en ce chemin, le soin d’explorer cet espace à sa guise. Moi, je me contente d’être là, derrière le grand mur, après la cascade éclaboussante d'étoiles mauves. J’habite là bas, dans la vieille maison toute de lierre recouverte, entourée de ces grands séquoias qui protégent des rayons brûlants du soleil qui brille dans le ciel de l'éternité…

vendredi, mai 23, 2003

Via Nessa, un site qui me fait TRIPPER! Cela me fait littéralement buzzer tellement cela m'amuse! Envolez-vous en un vertige de mots indéfinissables, amusants, et sans fin...
Suivez ces mots...

Cela s'appelle Ziliz, là-bas, je succombe à la ronde des mots, je jouis toute seule...
Gardon-Lardon, Compagnie-Argent, Magicien-Merlin, Enrichissante-Femme, Nuls-Pantins, Controler-Homme, Enfiler-Sexe, Perrier-Bulles...
Et vous, à quels mots allez-vous penser? Allez-y, lancez votre cerveau à l'attaque des mots! Entrez dans la danse des lettres...
Le poids du jour

Lorsque la lourdeur du jour s’affaisse sur mes épaules engourdies, j’ai tout le corps qui flanche ! J’ai l’âme qui s’enflamme, l’être qui s’écaille…

Je rêve d’enfants nucléaires et de bombes solaires…
Je lis des vocables, j’entends le silence, je contemple les odeurs, je suffoque la vie.
Je me meurs encore une fois et renaît l’instant suivant, fraîche comme la rosée du matin, rose comme la douceur de tes mains…
Jean Yanne est mort aujourd'hui. Pour moi, il faisait partie du paysage cinématographique français. C'est comme un arbre qui s'écroule a l'horizon. Je l'aimais bien Jean Yanne, je trouvais qu'il avait une bonne tête! Adieu M. Yanne. Mais ce n'est qu'un passage, le vol de l'esprit libre à la grandeur du ciel infini...
Invasion des virus de l’espace !

La nouvelle rumeur, le SRAS viendrait de l’espace ! J’ai entendu cela aux nouvelles ce midi ! Voilà une théorie qui me plait… C’est la de la science-fiction à l’état pur ! Et si la réalité rejoignait la fiction ? Let's enter the Twilight Zone...
L’Autre, c’est ce que tu es devenu. Cet Autre à qui je ne pense plus.
Tu es le fantôme de mes pensées, tu es de la brume de souvenirs, tu es le souffre de mon cœur. Tu es celui qui fut mon amour pendant 10 longues années. Tu es celui qui m’a volé un morceau de vie. Je t’ai tant aimé, à tes cotés, j'ai tant pleuré, le cœur en miettes, tu m’as blessée, inconsciemment, consciemment, inconsciemment…

C’est ton anniversaire aujourd’hui. Difficile de ne pas s’en rappeler. 10 ans, ça marque ! Tu as 30 ans. Mais je m’en fous ! Je t’ai tué en mes pensées, chaque jour continue la bataille de l’oubli. Je t’en ai trop donné, trop de moi, trop de sentiments, trop…

Peut-être que pour tes 40 ans, je pourrais penser à toi sans haine, sans douleurs intérieures. Peut-être que tu auras enfin disparu de mes émotions, peut-être que quand tu auras 50 ans, je commencerais à avoir envie de te revoir, et sûrement qu’a 60 ans, le temps aura tellement passé, tu ne seras plus qu’une petite part de mes souvenirs, et là, cela me fera peut-être plaisir de te voir…

C’est ton anniversaire aujourd’hui, mais désormais aujourd'hui est un jour comme les autres, un jour qui s’efface déjà, un jour qui n’a plus d’importance pour moi….
J'ai essayé d'utiliser le Shoot-Out pour répondre à Martin et Marie-Ange, et impossible de faire marcher le maudit truc! Calin' de bine!Est-ce pour cela qu'il y a si peu de gens qui laissent des commentaires, ces jours-ci? Ou personne n'est inspiré? Encore un autre bug-blogger! Ou juste une panne d'idées? L'informatique c'est bien l'fun, mais c'est du cassage de tête en boite...
Chroniques de chats

Sumiko doit avoir mal aux tétines. Elle se plaint. Elle appelle ses petits, elle miaule, elle hurle des sons triste et lugubres. Hier, en la prenant dans mes bras, j’ai senti qu’il lui restait encore du lait ! Et ça doit continuer de gonfler…

Personne pour téter le lait maternel, sentir la chaleur réconfortant du sein gonflé de vie, plus de petites pattes pour tricoter la tétine gorgée de lait ! Des petits, là-bas, quelque part à Beauport, dans une cage, qui attendent une maison, des humains pour les aimer comme nous aimons ici toutes ces petites créatures félines qui animent notre quotidien. Sumiko est inquiète. Le ciel est gris. Bamboo est enceinte. L’air est redevenu frais. Atlantik s’affaiblit, il dort. Mes tournesols minuscules sont sortis de la terre. Yoda chasse. Une parcelle de moi pleure…
Thierry, un gentil garçon que je connais bien peu, a eu la gentillesse de m’offrir un coin chez lui pour mes archives qui font la gueule des dates! Cela dit, je roche un peu avec le truc, mais je vais m'y faire, un peu de temps est nécessaire à ce que j'assimile tout le processus, j’suis juste une p’tite littéraire moé ! D’ici la semaine prochaine, vous pourrez consulter les archives complètes, si cela vous dit!

Je trouve la plupart des personnes qui habitent la globosphère très généreuses, cela m’étonne à chaque fois ! Y-aurait-il un espoir à cette race humaine si peu parfaite? Si l’on était tous comme ça dans la vraie vie, ouvert et généreux, attentifs aux autres, j’imagine que le monde s’en trouverait changé ! Dans la globosphére, nos paroles deviennent des mots que l’on lit, et l’on s’exprime en écrivant nos paroles... Je me demande jusqu'à quel point l’on a là, sous nos yeux, un exemple concret de la magie de l’écriture…

jeudi, mai 22, 2003

Cette fin de semaine, s'il ne fait pas trop beau, pas trop chaud, je travaillerai à améliorer l'enrobage de ce Blog! Mais là, j'ai pas le temps! L'esprit du ménage est revenu me taper sur les fesses! Aille! Bon, je vais remplir mes tâches avant que cela ne dégènère... Sans compter que les enfants attendront bientôt mon arrivée, que je me suis levée tard, et que le jeudi est le soir de préparation à la dictée! Hyper important le jeudi soir! On niaise pâs avec les devoirs, le jeudi soir!
Etolane

Je ne suis pas elle, mais elle est moi…

Elle est sortie de mon imagination un jour gris. Pour me réconforter Étolane est apparue à mes pensées… Heu! Non! En fait, c’est pas vrai, là c’est juste les mots qui s’écoulent à leur guise, comme ça, comme bruissent les vaguelettes du ruisseau de la langue.

La vérité? La vérité, Etolane a jailli une journée d’été en mon cerveau embrumé…

J’écrivais l’histoire de fond pour le spectacle l’Écrit d’Effroi à l’automne et j’avais besoin d’un prénom pour ma standardiste extra-terrestre robotique qui répondait à l’appel de notre cher Podol en détresse! Je me raquais le cerveau pour trouver un nom inter-galactique à nature de robot! Plusieurs jours, rien! Un après-midi, au bord du lac, une lumière qui éclaire mes idées. Étolane était née…

Elle eut alors son moment de gloire durant le spectacle et devait s’évanouir avec lui…

Mais Etolane ne voulait pas disparaître. Elle me poursuivait dans les recoins de ma tête, achalante, perturbatrice, elle ne voulait pas me lâcher! Je lui dis : « Ok, d’abord! Si j’ai un jour une fille, je l’appellerais Étolane, ok? » J’imagine que cela ne lui suffisait pas, ou alors la possibilité que je sois un jour enceinte la laissait perplexe, mais elle s’incrustait toujours dans mes journées…
Arriva le Blog : « Ok, tu veux vivre! Ben là tu vivras et débrouilles toi! »

Étolane s’envola alors en ce Blog, elle m’offrit une bouffée de bonheur en récompense de ma générosité. Etolane s’installa en cet univers virtuel, radieuse d’exister…

Quelques semaines plus tard, une intuition Google me fait rechercher Étolane…

Je découvre avec effroi, l’unique, l’antique, Étolane de Macon née en 870! Plein de petits feux d’artifice éclatent dans ma tête de linotte, illuminent des zones inconnues. Enfin là, cela ne regarde plus ce blog!Tout le monde s’en fout de mon jardin secret. Les petits curieux qui dans l’ère actuelle voudraient découvrir ce qui se cache derrière ce mur de mots, oh well, that’s mine…

Ceci est un jardin public, je le désherbe, je l’agrémente pour le plaisir des promeneurs et le mien. Je ne peux pas ignorer ces promeneurs qui viennent se changer les idées en ces paysages de mots. Ainsi ceci est pour moi, mais aussi pour vous… Pour vous qui lisez ces mots, les interprétez dans le salon de cette existence, oui toi là, j’t’ai vu, j’te parle… Ce jardin est pour toi aussi, mais ne va pas chercher à escalader le haut mur de pierre, au loin, les fantômes sauvages en liberté viendraient alors te croquer!

mercredi, mai 21, 2003

Langues de vipères

Via Grosmongol, une image qui m'a retourné l'estomac de travers et sur les cotés, atrocement dégeulasse. Il parait que c'est une mode... Hum! J'pense que je vais laisser faire! Je vais même tourner la tête pour moins regarder! Pis si je rencontre un gars la langue emmanchée de même, j'prends mes jambes à mon cou! Yeurk! Pouah! Vite un évier que je me vide! Franchement pas capable, ça doit être un truc tribal ou primitif! Je sais pas mais rendu là je l'avoue, je décroche...
Le 24/08/2002 Juan joua avec le destin...

Il effectua le plongeon de l'ange, pour se souvenir, la tête dans le sable, que l'on était plus au ciel!!! Le destin fit alors un détour, une route escarpée et sinueuse fut l'hôte de nos pas, avant de revoir à l'horizon le chemin dégagé de la vie...
Il suffit de croiser son regard avec celui d'un chat pour mesurer la profondeur des énigmes que chaque paillette de ses yeux pose aux braves humains que nous sommes.
Jacques Laurent

Les chats apaisent l'âme. Un chat n'a aucun souci, parce qu'il pense de manière intuitive.
Pal Gerhard Olsen

Les chinois voient l'heure dans l'oeil des chats.
Charles Baudelaire
Aujourd’hui, Juan a emmené les trois petits coquins, ces petites choses toutes mignonnes qui jouaient encore hier dans les tas de feuilles. Destination Pet-Shop…

Pauvres petites bêtes, fini le paradis, les amis et l’insouciance. J’espère qu’ils pourront trouver des maisons qui les accueilleront avec joie et affection et qu’ils nous oublieront pour de nouveaux bonheurs…

Sumiko, la maman, les a regardé partir en miaulinant un peu. Cela me trouble tellement que je préfère ne pas voir ! Leur temps était venu, l’homme était fort, décidé…

Cela me serre le cœur à chaque fois que je vois partir ces petits, confiants, innocents, ces petites bêtes qui partent vers l’inconnu pour ne plus revenir! J'y peux rien si j’suis sentimentale moi :( ...
...

Au sommet de la colline argentée, le soleil flamboyait à l’horizon, ses lueurs tièdes se reflétaient sur le visage de Nemamiah et Anauel. Ils ne se parlaient pas, assis sur un énorme rocher, ils attendaient en silence, le visage dur et fermé à toutes émotions humaines. Au loin, deux ombres gravissaient la pente et se rapprochaient rapidement. Anauel et Nemamiah se levèrent d’un seul mouvement, perchés sur ce rocher, ils échangèrent un regard brave, ils étaient prêts…

Osé et Andras, tout de noir vêtu, marchaient goguenards vers le sommet de la colline, ils riaient, ils s’injuriaient tout en s’esclaffant bruyamment. Suffisants dans leurs arrogances haineuses, ils étaient surs de leur supériorité, et s’enorgueillissaient de leurs forces avec éclat. Ils s’arrêtèrent devant leurs adversaires silencieux. Ils échangèrent un rictus grimaçant. L’air chargé d’électricité échappa un éclair lointain qui illumina la nuit naissante et le grondement du tonnerre secoua l’atmosphère tendue…

Osé et Andras se jetèrent à l’assaut du rocher avec la rapidité des aigles, déjà Anauel et Nemamiah avaient sauté sur le sol, la lame de leurs glaives dorés scintillait dans les derniers rayons du soleil couchant. Ils prirent position et se retournèrent pour affronter l’ennemi sombre. Les deux autres se propulsèrent en l’air armés de leurs lances écarlates. L’un attaqua Nemamiah tandis que l’autre essaya d’empaler Anauel.

Les deux anges, déployèrent alors leurs ailes bleutées et en un vol partagé, ils évitèrent les deux démons. D’un coup de lame tout en reprenant contact avec le sol, ils les décapitèrent d’un geste assuré et les deux corps s’écroulèrent piteusement sur le sol…
Anauel et Nemamiah replièrent leurs ailes et rangèrent leurs glaives. D’un coup de pied, ils firent rouler les deux têtes grotesques jusqu’en bas de la colline ou elles se désagrégèrent en poussière…

Némamiah regarda les deux corps et soupira profondément :

- D’ici une semaine à peine. les têtes auront repoussé. Ils reviendront nous narguer, et encore il faudra recommencer ! C’est d’une routine, l’éternité ! Le mal nous cherche, on le combat, on perd des plumes, on se fatigue, mais on finit toujours par vaincre, c’est la nature des choses ! Le mal ne peut pas détruire le bien. Il peut faire souffrir énormément, désespérer les âmes en détresses jusqu’aux pires actes. On finit toujours par se faire engueuler par l’archange parce-qu'on n’arrive jamais à protéger nos ouailles comme il faudrait. On peut quand même pas leur laver le cerveau pour qu’ils comprennent enfin que marcher droit est utile ! Que la bonté et la gentillesse, la bravoure et le courage rapportent plus que les maigres récompenses matérielles de notre adversaire ! Le matériel n’a aucune comparaison en richesse lorsque l’on se situe sur notre plan spirituel ! La connaissance et le savoir vaudront toujours plus que tous les coffres d’or et de pierres précieuses. Les palais humains sont des cabanes si on les compare aux palais célestes ! Puis vient le temps de la bataille, le temps du tête-à-tête, d’entités à entités, de nous à eux, ils n’ont jamais le pouvoir de nous écraser ! Et toujours ça recommence ! Quand vont-ils donc finir par comprendre que nous sommes les plus forts !

Anauel regarda en souriant son ami, il enjamba les cadavres sanguinolents, fit quelques pas avant de se retourner :

- Bon, on y va là ! La prochaine fois c’est moi qui choisi l’emplacement de la rencontre. Je choisirai l’une des caves de l’enfer, comme ça, il faudra combattre les âmes viles avant de ressortir. Ça te divertira un peu. Et ça t’évitera de philosopher la lune ! Tu sais bien que les fils de l’univers sont plus complexes que les simples mots ! Tu vulgarises mon vieux… Allez viens, on va aller chasser des têtes de crabes à dos de licornes…

mardi, mai 20, 2003

Retour à ce mardi; 10:00 pm

À mesure que la matinée progresse, Mister Computer fait des bruits qui me font à croire que la chaleur qui se fraye dans l'air environnant va bientôt avoir raison de lui! Sniff! Plus l’air se réchauffe, plus il ralentit! C’est enrageant! Par bouffées tièdes, je le sens rechigner à avancer! Je n'aurais plus qu'à aller profiter du soleil! Bof, dans le fond, c’est pas si mal, ça me fait décoller du clavier...

Je lis Pearl Buck, "La terre chinoise", c'est pas pire. J’embarque facilement, je me dépayse les idées, c’est bien cuisiné. Mes papilles mentales se délectent. Je pénètre avec plaisir dans un monde lointain, je traverse en esprit des univers furtifs, inconnus….
J'ai commencé ce bouquin hier, sur la plage, les pieds dans l'eau glacée, hum... C'était trop bon, rien qu'à y penser, j'en frissonne encore...

J'ai lu "La chatte" de Colette dimanche après-midi...
Colette, c'est doux et mouvementé à la fois, souvent je dois me pousser le long des pages pour en voir le bout. C'est une écriture lente mais qui se lit très vite! Après coup, il me reste toujours des parfums, des atmosphères, des humeurs, qui se promènent dans mon esprit, avec un arrière goût du livre consommé. Étrange expérience littéraire!
Post récupéré de lundi! Aprés une grosse frustration, mes mots ont réapparu lorsque ce cher ordinateur a décidé de se remettre en marche 24 heures plus tard!!!

Dimanche, et cela continue aujourd’hui, une chaleur semi-tropicale nous est tombée sur le nez, cela annonce l’été….
À chaque fois que ces premiers jours de chaleur intense se pointent, et Dieu sait que je les attends des mois durant, je suis sur le cul! IL FAIT CHAUD!
À chaque fois, j’ai l’impression de changer de pays. En l’espace de 15 jours, les feuilles sortent, je les regarde pousser jours après jours, et c’est étonnant de voir pousser des feuilles! Elles poussent si vite, qu’on peut pratiquement les voir! Le soleil se met à plomber le gazon qui verdit encore plus vite que ne poussent les feuilles…
Il fait si chaud que l’on pourrait aisément croire qu’un génie malin a transporté Québec au croisement des Antilles et de l’Afrique! Mais si! D'ailleurs il faut aussi chaud qu'à Miami!
Partis les –40, partis les montagnes de neiges, parti l’hiver, parti le Canada, voilà le Chaunada!

Vous comprendrez bien qu’en cette journée de la Reine, ou des Patriotes, i don't know anymore! Il fait trop beau pour rester devant mon écran!
Maringoins, brûlots, mouches noires ou à chevreuils et toutes ces petites merveilles de la nature...

[...] Les maringouins c'est une bibitte
Faut se gratter quand ça nous pique
Je vous dis c'est bien souffrant
C'est cent fois pire que l'mal aux dents
J'ai les jambes pleines de piqûres
C'est comme un vrai morceau de forçure
J'ai la peau tout enlevée
C'est parce que j'me suis trop grattée
Mais partout où est-ce que j'allais
Les maringouins me suivaient
Je courais tellement fort
Que j'en avais des bosses dans l'corps. [...]
Extrait d'une chanson de La Bolduc


Bienvenue au pays verdoyant, là où l’humidité est florissante, la nature exubérante, et les moustiques from HellLes maringouins et le cirque fantastique des diptères exotiques! Oh! D’ici quelques jours, ils seront de retour, ces croqueurs de chair fraîche… Ok, on est pas au Yukon! On est juste à coté de Québec, mais on est dans la forêt!Comme à chaque année, depuis la nuit des temps, à nouveau la guerre sera déclarée contre l’insecte maléfique….

Je me dis, quand l'invasion arrive sur nos soirées, qu'ils doivent bien avoir un rôle dans le cycle de la Terre, notre mère à tous! Il doit y avoir un sens à leur existence! On est juste du mauvais coté de la balance...

J'ai affiné toute une technique contre ces guerriers insatiables. Je joue, mine de rien, à faire abstraction des piqures et des minuscules morsures, je suis zen, je sens rien, non-non, je sens rien... Avant de capituler et de m'insectiser vigoureusement le corps... Arrrggghhhh....



Enfin là, ils ne sont pas encore arrivés, alors on doit profiter de ces temps de paix cutanée, de la chaleur, du soleil, et des longues journées au goût de paradis…
Bon! Mister the Computer a decidé de faire des siennes...
Il a fait si chaud ces deux derniers jours, que notre ordinateur a décidé de faire grève!
Mister the Computer doesn't work on hot days! C'est embêtant!
Du coup, j'ai eu une cure de désintoxication forcée d'ordinateur ces deux derniers jours! Merci Mister Computer! J'ai continué de bloguer dans un carnet au soleil, c'est étrange d'ailleurs, j'imagine que ce sont des mots qui viendront ici prendre leurs envols, du carnet au clavier pour rejoindre l'infini virtuel....

J'ai du me lever avec les poules pour pouvoir écrire et bloguer!
Si ça c'est pas de l'acharnement! Heureusement que les nuits sont encore fraîches...
On va voir aujourd'hui combien de temps ce cher ordinateur va tenir. Le soleil monte à l'horizon, il doit faire chaud today, un peu moins qu'hier, mais hier, il a fait plus de 30!!! Avec un temps pareil, je bronze à une vitesse étonnante! That's the best! Je jardine un peu, j'arrose les plantes, et je regarde la nature exhulter autour de moi...

De plus, il me semble bien que Blogger aussi marche tout à l'envers!
Parfois c'est à peine si je peux y rentrer! Ma page est tellement longue à charger, je désespère! Y'a-t'il des gens qui ont du mal à se rendre icitte? Si c'est le cas, faites-moi en part, SVP....

Je vais mettre bientôt mes liens à jour. Dés que ces petits ennuis informatiques se seront effacés au soleil... J'imagine qu'il va falloir emmener la bête se faire examiner! On risque de ne pas la trouver drôle!!! Enfin, si la machine refuse de fonctionner, c'est encore moins drôle!!! Merci de votre patience...

samedi, mai 17, 2003

Chaleur = Bonheur

Il a fait au moins 30 cet aprés midi. J’ai profité du balcon avec délice et une goutte de paresse… J’ai choisi de me faire griller au soleil de midi, and maybe… J’vais avoir un coup de soleil ! Nooon, parce-que j’ai mis de la crème après coup !
J’ai laissé ma peau dorer sous la brûlure du soleil ! Yes !
Ça fait même pas mal ! C’est juste le soleil qui fait ses miracles…

Juan a travaillé sur le terrain, heureux comme un pape…
Il a arraché le petit sapin à moitié mort, planté à sa place des plans de lilas qui poussaient sauvages, égarés. Il a réparé les chaises de l’an 40, et même si le bois est pourri, on le dira pas, vu que ça s’voit pas, pis qu'une terrasse sans chaises adaptées, c’est trop plate! Il a scié, frappé, vissé, remué la terre, arraché les racines…
Bref, des trucs de gars. Plus il est crade, plus il aime ça…
Il me dit avec un grand sourire: « Là tu vois, j’ai l’impression de faire des gestes ancestraux […] ». C'est qu'il est en forme mon homme aujourd’hui !

La terrasse est tellement propre, j’hallucine ! Les dalles de pierres ont rejailli de l’hiver pour nous inviter à l’été… Yé !

Ce soir on fait un feu!
La pseudo cheminée, foyer, ou whatever it's named! J’sais jamais comment l'appeler ce truc là ! En tout cas, l’espèce de barbecue en terre cuite est plein de bois mort, ce sera un feu de joie ! Juan a décidé de faire des hot-dogs, pis moi j’veux finir avec des marsmallows grillés…

Le soleil se couchera bientôt, mais cette bonne journée restera dans nos pensées, lorsque la pluie reviendra les noyer...


Comment ne point succomber à la détresse que certains jours apportent?
Comment combattre la morosité et les instants glauques de la vie?
Que faire pour ne pas s'effondrer devant la méchanceté et l'injustice?
Où trouver la force pour résister à l’adversité? Garder la foi?
Foi en moi, foi en lui, foi en nous, foi en l’univers qui nous protége?

Réchauffer au soleil mon cœur qui se glace avec certaines pensées.
Affronter la page blanche, l’écran vide, avancer toujours plus loin, en profondeur.
Marcher jusqu’au lac, chaque jour, pour y puiser l’inspiration.

Souhaiter et concrétiser…
Maria dans la blogodimension

Maria s'arrête tout à coup de marcher.
Le jour se lève, elle regarde autour d’elle…

Des maisons carrées, des immeubles qui frôlent les nuages, des rues larges, tout semble normal, pourtant tout est différent. Pas de voitures, personne dans les rues, il n’ y a pas âme qui vive en ce petit matin? Maria s’interroge. Elle pose son regard sur une rangée de fenêtres étranges devant elle…

De loin, on dirait vraiment des fenêtres telles qu'on en a l'habitude. Mais en y regardant de plus prés, ce sont des écrans tout droit sortis d’un futur lointain. Certains sont illuminés, d’autres semblent éteints. Elle regarde celui juste en face d’elle. Elle fixe du regard ce point lumineux qui l'attire. Elle a l’impression de voir, en concentrant son esprit sur cette lumière, une multitude de mots qui se succèdent à un rythme hallucinant.

Timidement, elle se rapproche…

vendredi, mai 16, 2003

Quizilla?


~Happiness~
What emotion are you?
brought to you by Quizilla


What cartoon monster / bad guy are you most like ?
brought to you by Quizilla

You are Stitch.
Translation: YOU ROCK!!! you are most similar to
the coolest cartoon charachter ever created (in
my opinion at least). Congratulations!


What Star Trek Alien are you?
brought to you by Quizilla
You're a Vulcan! Logical and wise you love to crack
codes and help people.
The Lake


Une p'tite vue du lac St-Joseph avant les grands froids passés...
J'ai tellement hâte de revoir des feuilles, des fleurs, des couleurs...
Toutes ces teintes de vert qui m'enchantent le regard...



Automne 2002
Je suis allée me faire bronzer au bord de l'eau...
J'ai trouvé le courage de bouger mon corps engourdi...
Quelques petits pas, et me voilà au bord de l’immensité bleuté…
Mon esprit se rejouit à la vue de l'eau limpide...

Le lac couleur d’azur comme le ciel...
Les rayons du soleil qui réveillent ma peau endormie par l’hiver…
Le chant des oiseaux dans les arbres…
Le clapotis de l’eau sur le sable…
Un zeste de calme et de sérénité!


La vie s’échelonne sur plusieurs niveaux d’existence. L'âme transcende tout, elle peut visiter chacun de ces niveaux, si elle le désire. Le corps, lui est un gros balourd, toujours au même endroit, prisonnier de sa chair avilissante. Il ne peut qu’entrevoir, toujours du même angle, cette étendue de mondes, ces degrés d’existences qui à l’infini forment la vie…
Quelque part...

Maria marchait seule. Heureuse, vibrante, elle marchait nonchalante. Il lui semblait avoir traversé le temps, parcouru les univers et les galaxies, mais elle n'en avait cure...

Maria marchait…

Brusquement, elle s’arrêta. Elle regarda autour d’elle, haussa un sourcil à moitié étonné. Elle huma longuement, l'air frais du ciel avec un délice grandissant. Elle ouvrit grand les yeux, et fixa un point invisible et lointain. La nuit s’éclaircissait à l’horizon. Le jour pointait peu à peu ses lumières étranges, mordorées. La force du soleil perçait doucement la carapace froide de la nuit qui se dissipait en silence…

Maria se pencha, regarda ses pieds, remonta le long de ses cuisses, jeta un œil à ses mains, ses bras, se toucha délicatement les seins. Elle examina attentivement son corps, et cet habillement étranger qu’elle portait. Elle se sentait bien. La ville était calme et semblait presque désertée…

Elle ressentait au fond d’elle même cette différence qui s’était achevée en un instant. Elle n’arrivait pas à la comprendre consciemment, plongée dans un mutisme profond, elle se contentait de ressentir, sans réfléchir. Des vagues de bonheur inondaient ses pensées. Elle se sentait parcourue d’incroyables frissons de bien-être, elle se laissait aller à ces sensations nouvelles…

Elle leva la tête, elle sourit au jour levant, et son visage s’éclaira avec les lueurs de l’aube. Tout simplement, à petits pas, l’esprit en réveil, elle reprit lentement sa marche. Elle n’était pas encore prête à s’arrêter et à penser. Elle préférait marcher mue par cette sensation intérieure qui la guidait...

Au lever de ce jour pas comme les autres, Maria marchait encore dans l'inconnu blogodimensionnel de nos yeux informatiques...

jeudi, mai 15, 2003

IL EST VERT MON CHOU…


- Ah ! Non ! C’est pas vrai ! J’y crois pas ! Étol viens voir…

Je m’approche du balcon. Enfin moi, j’appellerais ça plus un « deck » qu’un balcon ! Trois mètres sur quinze surplombant le gazon, mon salon d’été, ce serait un « deck » si le lac s’étendait à nos pieds ! Bref je regarde le balcon…

- Tu vois, c’est pourri, j’y crois pas. Tu vois ? me demande Juan tout énervé.
- Ben, oui. La peinture s’en va ! C’est pas cool…
- Tu m’étonnes que c’est pas cool ! Tu te rends compte, on l’a peint y’a même pas un an ! Et c’est déjà foutu…
- Ben ! Heu… J’sé…
- En plus tu te rappelles le bordel! Ils m’ont pris la tête à la COOP, avec leur peinture d’extérieure, j’avais laissé faire, j’avais pris de l’extérieur… Ostie, ça m’écœure !
- Humm, oui j’me rappelle… Pis ça avait coûté vraiment cher pour le résultat ! De toute façon on l’sait qu’c’est des crosseurs à la Coop…

Juan regarde, estomaqué, dépité, les planches imbibées de peinture en lambeaux qui s’écaille pitoyablement au printemps…
Il est vert mon chou !

C’est vrai que l’on dirait des planches peinturées d’avant la guerre ! Franchement la peinture d’extérieur, ça vaut pas d’la scrap quand on regarde le résultat d’un hiver…

Juan maugrée et marmonne dans son poil. Il me fait rire à être aussi mal emmanché qu’un ours du dimanche au réveil…
- Allez, sois pas vert mon chou…

Puis il y a cette petite voix, impertinente, qui me chuchote au creux de l’oreille tout doucement :
- N’empêche que vous avez pas ramassé les feuilles mortes de l’automne dernier, qu’elles ont macéré là pendant 6 mois sous le vent, la neige, et toutes les marées atmosphériques de l’hiver…
Ah! Oui, oui...
Le soleil a percé la couverture des nuages sales...
Il fait trop beau pour rester devant l'ordi!
Je vais planter mes soleils....
Non, non, pas encore dans la plate bande!
Juste dans les pots, pis je penserais à les rentrer le soir, pour le gel...
Si,si..
Amazones...

Les amazones nues prennent d'assaut les routes et les chemins. En silence, elles se retrouvent devant le Pont Pierre-Laporte. Elles se rassemblent, les armes aux poings, le visage fermé, devant l’entrée du pont majestueux. De l’autre coté, les troupes d’hommes se pressent pour mieux voir…

Elles se mettent en rang tranquillement devant les immenses câbles qui soutiennent ce pont déserté. Elles regardent impassibles, de l’autre coté, la rangée de chars rutilants, les canons pointés sur la ville…

Les amazones, le visage noble, le sein haut et fier, se posent en silence devant l’ennemi. Leurs pubis nus et polis semblent narguer les hommes pudiques de l’autre coté du fleuve. Curieux, ils ne peuvent s’empêcher de lorgner les superbes guerrières, filles de la paix et de la liberté. La taille fine, le muscle fort, les cuisses sculptées dans la perfection génétique, les amazones se mettent à avancer imperceptiblement sur le pont. Leurs peaux de cuivre semblent absorber la chaleur étouffante. Elles scintillent sous le soleil de midi, elles exultent de force et de beauté combinée.

La bataille va bientôt commencer…

mercredi, mai 14, 2003

Le gras du jour...

Aprés Herrero, j'ai eu une soudaine envie de rondeurs...
Un parfum de chair m’a envahit l’esprit!
Je me suis tournée vers Botero, classique du genre...



Parfois ça me répugne Botero. Cette graisse étalée, exposée, toujours jolie, mais oh! My god!
D’autres fois, cela m'émeut, et un zeste de bonheur et de vie me transperce...
Après tout, c'est tannant, à force, de toujours voir des squelettes, des filles si maigres que je ne peux m’empêcher de revoir Auschwitz version 2000, le style camp de la mort pour fashion designer! Il faut se nourrir de verdure pour ressembler au modéle!
Mais bon, tout ça c’est quand même juste des questions d’humeurs, parce-que parfois les portes-manteaux anorexiques, je les trouve à mon goût!
Seigneur que la vie est bourrée de paradoxes…

En tout cas, comme c’est une journée fade où mes yeux ont faim d’images, je partage ici et un peu de mon humeur du temps présent :



Encore des rondeurs? Mettons les pieds dans le plat...




Envie d'images, envie de paysages, envie de me changer les idées...
Envie de chasser la grisaille de mon esprit...
Allons ! La marche, le fardeau, le désert, l'ennui et la colère.
Arthur Rimbaud

Les hommes ont souvent moins de courage pour affronter les petits ennuis que les grandes catastrophes.
Esope

Le plus grand ennui c'est d'exister sans vivre.
Victor Hugo
Le ciel est blanchâtre comme la neige sale à la fin d'hiver...
Il fait frette! Pas moyen de planter quoi que ce soit dans le jardin avant juin! Nuit trop froides, maudit...
J'suis tannée de ne jamais ressentir la caresse chaude du soleil sur ma peau blanche comme une pâquerette!
J'veux griller sous les rayons, étouffer dans l'humidité dense et poisseuse....
J'veux du soleil!!!

Et pour couronner le tout mes archives sont complètement messed-up!
J'y comprends rien, ça m'irrite...
J'ai configuré l'affaire de mois en semaines en rien, pour toujours avoir ce même résultat! Moins une semaine pour avoir un mois: du 24.04 disparu pour être remplacer par le mois de mai, tout ça pas rapport! Et si je m'énerve trop, blogspot me sort les algorithmes chinois! Sans jokes, c'est complètement capoté...
Si qui que soit à une idée du problème...


Norman Rockwell, The Shiner...


Alors en attendant ma page principale est interminable...
Je me demande si cela prend trop de temps à charger pour les gens?
Est-ce que certains éprouvent des problèmes à ce sujet?
Des couleurs et des gestes...

Le décor, une petite galerie d'art nichée en plein cœur du Vieux-Québec….

L’on entre par l’impressionnante porte cochère vitrée, invisible, ouverte sur la nuit.
À l’intérieur, quelques personnes, l’air concentré, parcourent les murs du regard ….

La nuit est douce, un petit vent frisquet rappelle que le printemps est encore jeune. L’on pénètre dans ce petit monde d’art tout en douceur. L’atmosphère y est calme, feutrée, il y fait chaud…

L’on monte l’escalier de bois rongé par le temps, l’on arrive aux deuxième étage. Tout comme plus bas, d’immenses tableaux ornent les murs de pierre et de chaux. Multiples couleurs furtives, éclatantes, s’évadent en ces murs. Elles y sont projetées, entremêlées en un cirque endiablé qui attire inexorablement le regard…

L’on se plante confortablement au fond de la salle, l’on ne bouge plus, l’on habite la pièce ancienne, l’on attend. Le spectacle, dans un instant, va commencer. L’on est bien, il fait chaud….

La musique démarre, nous emplit l’être. Elle entre en scène, petit bout de femme passionnée, elle est habillée avec les couleurs des tableaux, la musique s’amplifie, la magie s’opère…

Elle s’élance au son des notes puissantes qui lui enflamment le corps. Elle flotte de gestes en mouvements rapides, elle danse….

Elle se perd avec les tableaux autour d’elle. La musique s’envole, elle s’emporte. Elle vit dans le flot des paroles muettes, elle se laisse traverser par les sons. Son corps s’exprime de mille façons, il s’étire de grimaces en sourires…

Elle évoque devant nous, le destin de chacun, petit pantin humain en équilibre précaire, sur le fil de la vie infime…

mardi, mai 13, 2003

Simplement parce-que j'en avais envie...
Une touche de surréalisme pour goûter à l'iréel de la nuit!
Un petit plaisir personnel! Étrange comme la vie...





J'ai découvert au passage d'un coin de rue virtuel, ce petit site, son art naïf et coloré m'a touché, c'est moins rude que le style grotesque-burlesque, des autres rues du quartier où je me balladais...


Problème d'Archives, une semaine a disparu!
Ça m'anarve! C'est pas ça le point du blog?
Pouvoir se faire des archives???
Si les semaines se perdent, c'est plus du jeu!

C'est incroyable! Plus je m'acharne sur la maudite affaire, plus ça se dérègle...
Je capitule! Une bataille mais pas la guerre!
Ce soir, je les enlève, demain est un autre jour...
La nuit les ramenera maybe with it's magic!
L'écriture est pour moi, un moyen de survie...
Je suis un récepteur, je reçois plein d'ondes bizarres, je les digère, je les recrache...
Si je n'écris pas, je m'étouffe, je m'étiole, j’hoquète...
Mais parfois si je mâche mal, et que d'un seul coup je suis prise de vomissements, je m'assèche et me vide comme une anorexique en crise...

L'équilibre serait-il de garder les pieds sur terre, la tête dans les nuages et d'étirer son corps comme un danseur pour combiner les deux tout en avançant timidement sur l'infime fil de la vie? Sans dérailler, sans dégringoler dans le trou noir du malheur?

La corde sensible, René Magritte


J'aime beaucoup les tableaux de Magritte. Ha! Si j'étais cheri...
En attendant, je me contente de rêver devant l'écran, océan d'images et de culture à la portée de tout en chacun...
Ce grand art de la guerre,
Art savant, mais terrible, et pourtant nécessaire,
Qui guérit quelques maux et nuit à tous les biens.
Bernard de Bonnard

Le mariage peut être un lac orageux, mais le célibat est presque toujours un abreuvoir boueux.
Thomas Love Peacock

Tous les arts sont frères, chacun apporte une lumière aux autres.
Proverbe français


Via La petite mosaique de Merriallay, j'ai découvert des peintures qui m'attirent et me révulsent à la fois en un drôle de cauchemar ou rêverie burlesque... Ce sentiment qui m'achale est aussi complexe que l'oeuvre de Mark Ryden! À voir, l'esprit ouvert...
MARIA BELLA

Maria marchait toujours, rien n’était pareil, mais peu lui importait. Le ciel s’était coloré de façon inhabituelle. Le bitume scintillait de milles étoiles minuscules. La ville infinie, cristalline, s’étendait mystérieuse devant elle. Elle marchait, indifférente, elle laissait ses pas l’emporter vers nulle part...

Maria avait évolué, sans douleurs ni souffrances, elle s’était transformée. Subtilement, alors que sa marche lui avait fait traverser le mur invisible de la blogodimension, en son entier, elle avait changé de peau. Sans un chagrin ni un soupir, elle était devenue Maria Bella, forte et noble, Maria la conquérante de l'inconnu...

Bien que jolie, dotée d’un visage harmonieux avec d’immenses yeux verts et de longues boucles brunes et sauvages qui lui descendait au creux des reins, le tout enrobé d’un charme ravageur, Maria ne s’aimait pas. Elle détestait sa petite taille. Parfois, en solitaire, en cachette des autres, elle se prenait à rêver devant les jambes interminables des filles qui décoraient les magazines de papier glacé. Jamais elle n’avait osé exposer cet aspect de sa personne. Jamais elle n’avait avoué son malaise intérieur…

Pourtant, elle se contemplait longuement devant l’énorme miroir dans sa chambre. Elle se regardait sans complaisance. Elle finissait toujours par se voir difforme et différente. Elle se regardait, elle se confrontait, et elle se croyait rabotée, aussi naine que Mimi Mathy, la fée des petites personnes...
C’était à cet instant précis de ses réflexions que lui prenait l’envie furieuse de fracasser cette glace immonde qui lui renvoyait l’image détestée. Elle résistait, chancelante, des larmes ruisselantes sur ses joues. Elle résistait au besoin urgent de faire disparaître cette image de son corps, de la voir pulvérisée et voler en éclats, en mille morceaux autour elle, détruite…

Et, c’est exactement à ce niveau là, que le subtil changement blogomatique s’était opéré. Tandis que les pas de Maria traversait les univers fantaisistes, sa taille s’était allongée de façon diffuse. En l’espace d’un souffle, elle avait pris une quinzaine de centimètres…
Tout son corps avait grandi proportionnellement dans ce pas magique. Ses seins avaient gonflé en même temps que ses jambes s’étaient élancées pour finalement ressembler à ce désir secret, profondément intime. Tout son être s’était transformé pour accomplir le rêve d’une âme en peine...

Maria ne se rendit pas immédiatement compte du changement, elle avait perdu ses pensées en un autre temps, lointain, insaisissable...
Cependant elle comprendrait vite, sereinement une nouvelle existence prendrait son envol sous nos regards vitrés...


Rewind: Mecredi 7 mai, en ce blog, en quelques pas, Maria a emmergé du néant de ma conscience, elle poursuit son vol de mots aujourd'hui. J'ai déjà concocté le prochain épisode: Quelque part, qui devrait apparaître en ce lieu d'ici peu :)

lundi, mai 12, 2003

LECTURE...

« La littérature québécoise est un avenir, un projet dont on trouve des signes au xixe siècle, et qu'on retrace jusqu'au xvie . Est-ce une tradition ? C'est une tradition ‘à inventer', des lectures à faire, des relectures, à mesure que se développent (surtout depuis 1945) la curiosité et les appétits. »
Extrait de la synthèse intitulée La littérature québécoise, par le professeur Laurent Mailhot.

J’ai eu l’occasion d’étudier, cette année, une goutte de littérature québécoise, et cela m’a permis de découvrir beaucoup d’écrivains et de style d’écriture différents qui m’en ont fait voir de toutes les couleurs....

Jacques Poulin est né en 1937 dans un petit village de Beauce. Titulaire d‘une licence en lettres de l'Université Laval en 1964, il commence sa vie professionnelle en tant que traducteur, puis il devient conseiller en orientation au Collège Bellevue de Québec pendant quelques années. Après la parution de son deuxième roman Jimmy, il quittera ses obligations pour se concentrer sur son métier d’écrivain...

Roman, après roman, Jacques Poulin, développe un style original et l’impose dans l’histoire de la littérature québécoise. Son écriture minimaliste, dépouillée, très sobre séduit par son charme épuré. Récipiendaire de nombreux prix, la réputation de cet écrivain n’est plus à faire… Jacques Poulin est un écrivain intimiste habitué aux émois de l’âme. Il veut raconter le bonheur, il explique que chacun de ses romans est une quête pour "cette chose indescriptible et plate comme une mer calme". Tout comme son personnage de Volkswagen blues, il sillonne le monde au volant d’un vieux Volkswagen, même s’il est revenu vivre à Québec, après un séjour prolongé en France …

Explorer l’univers de Jacques Poulin durant les longues journées d’été est un petit délice. C’est un doux bonheur au pays des mots que je recommande à tous, amoureux de la langue… Bon été à vous, qui que vous soyez, profitez bien des beaux jours à venir, et laissez glisser les mots sur la peau et penétrer le coeur...
ONE MONTH...

Début de semaine...
Premier mois de blog!
Il fait un temps de chien...
Et j'ai mille choses à faire!!!

Je posterai plutôt ce soir, lorsque j’aurai achevé ma tâche, histoire de commencer la semaine de la bonne façon malgré ce que la couleur du ciel peut nous suggérer présentement!

Merci à la globosphére pour sa gentillesse et sa générosité d’esprit…
Cela redonne espoir, l'humanité a peut-être une chance de ne pas finir autodétruite!
Le monde peut être bon...
Je reviendrai ce soir, avec i hope, un autre épisode de « Quelques pas » qui se transformera en « Quelque part »!

En espérant que d’ici là le ciel ne nous tombe pas sur la tête! :)

samedi, mai 10, 2003

Je me suis amusée avec Photoshop...
J'avais le goût de rien, j'ai photoshoppé comme ça, pour pas ne rien faire...
Les couleurs ne sont pas toujours heureuses! Well too bad!

Juan est allé en ville, la casa por me toute seule!
Il reprend le cours de sa vie aprés son l'accident de l'été dernier...
Parfois je le regarde marcher, ramasser les feuilles, porter les poubelles...
Et je remercie le ciel.

À part une longue cicatrice qui lui barre le cou et une plaque pour lui tenir ses cervicales en place, il est redevenu comme avant!
La cicatrice j'aime ça, c'est sexy à mort!
La plaque, j'aime moins, elle m'effraie la plaque...
Quatre petites vis qui tiennent une minuscule plaque qui tient un cou!
C'est effrayant si on y réfléchit trop fort!
Alors je réfléchis pas, j'oublie la maudite plaque...
Je me contente de le regarder encore... :)
J''ai commencé ce Vol de mots, le samedi 12 avril 2003...
Me voici donc,en ce samedi 10 mai, avec presque un mois de blogging derrière moi...
Enfin d'ici deux petits jours, ce blog aura un mois tout juste! Tout une aventure de mots en ce petit mois... C'est quoi un mois dans une vie? Et un mois dans la blogosphére?

Si j'y réfléchis à ce petit mois, je suis éberluée. J'ai laissé s'envoler une multitude de mots, de phrases, quelques images...
Pour la première fois de ma vie, j'ai réussi à maintenir une certaine discipline d'écriture! C'est pas trop tôt!
J'apprends à gérer petit à petit le concept, je me promène dans la globosphére, je prends en considération les avis avertis sur le sujet, j'm'éduque blog!!! Mon écriture reprend vie. Maria, tout nouveau personnage, est née d'ici. Je me suis endormie hier en pensant à elle, c'est stimulant, j'en veux encore...

Je contrôle peu à peu de nouveau mots prêts à s'évader dans l'infini virtuel...
J'ai du mal à contrôler l'écriture, elle m'absorbe ou elle m'échappe!
Pourtant là ça va, je marche sur un fil, mais je maintiens l'équilibre... J'ai pas peur...
L'écriture est un outil dangereux à manier avec précaution.
La folie est souvent au coin d'un virage mal calculé, et cela n'est qu'un danger, il y en a d'autres pires sur la route...
Mais ici on vole...
J'ai décidé de poursuivre l'aventure.
Je me la joue pépére, but i want more of this sweet ride...

Je me perds dans toutes ces considérations de Blogs qui échappent à ma compréhension...
Est-ce que je devrais avoir des permaliens? C'est-tu compliqué ces bêtes là? Est-ce utile?
Le fil RSS, ça mange quoi au p'tit déj? Faudrait-tu que je me renseigne?
Je patauge là au milieu, noyée sous des concepts à moitié incompréhensibles! Blogroll Kessé? Ça fait rouler les blogs? C'est quoi que j'fais? C'est quoi que j'veux? C'est quoi le nécessaire?
Moi, j’veux jute écrire au fil de mon imagination, j’m’en fous-tu du fil RSS!
Pis si j’ai pas de permaliens ça change quoi à ma vie?
Le pire c’est que plus j’explore, moi je comprends, et plus je me sens retardée!!!
Bon, j'ai trouvé Bliztg!
Arrgghhh j’y comprends RIEN, pis ça me fout les boules…

vendredi, mai 09, 2003

Que vous jetiez l'Océan ou un verre d'eau sur le trou d'une aiguille, il n'y passera toujours qu'une goutte d'eau.
Jules Renard

Etre écrivain, c'est sans doute combler les trous de sa propre vie avec l'étoffe rapiécée des destins qui nous dépassent.
Eric Fiottorino

La vie c'est ce que tu vois : de la membrane, de la tripe, un trou sans fond qui exige d'être rempli. La vie est ce tuyau qui avale et qui reste vide.
Amélie Nothomb
Lorsque les mots s'échappent, laissons parler la peinture...



Heavy Red, Wassily Kandinsky