jeudi, mai 15, 2003

IL EST VERT MON CHOU…


- Ah ! Non ! C’est pas vrai ! J’y crois pas ! Étol viens voir…

Je m’approche du balcon. Enfin moi, j’appellerais ça plus un « deck » qu’un balcon ! Trois mètres sur quinze surplombant le gazon, mon salon d’été, ce serait un « deck » si le lac s’étendait à nos pieds ! Bref je regarde le balcon…

- Tu vois, c’est pourri, j’y crois pas. Tu vois ? me demande Juan tout énervé.
- Ben, oui. La peinture s’en va ! C’est pas cool…
- Tu m’étonnes que c’est pas cool ! Tu te rends compte, on l’a peint y’a même pas un an ! Et c’est déjà foutu…
- Ben ! Heu… J’sé…
- En plus tu te rappelles le bordel! Ils m’ont pris la tête à la COOP, avec leur peinture d’extérieure, j’avais laissé faire, j’avais pris de l’extérieur… Ostie, ça m’écœure !
- Humm, oui j’me rappelle… Pis ça avait coûté vraiment cher pour le résultat ! De toute façon on l’sait qu’c’est des crosseurs à la Coop…

Juan regarde, estomaqué, dépité, les planches imbibées de peinture en lambeaux qui s’écaille pitoyablement au printemps…
Il est vert mon chou !

C’est vrai que l’on dirait des planches peinturées d’avant la guerre ! Franchement la peinture d’extérieur, ça vaut pas d’la scrap quand on regarde le résultat d’un hiver…

Juan maugrée et marmonne dans son poil. Il me fait rire à être aussi mal emmanché qu’un ours du dimanche au réveil…
- Allez, sois pas vert mon chou…

Puis il y a cette petite voix, impertinente, qui me chuchote au creux de l’oreille tout doucement :
- N’empêche que vous avez pas ramassé les feuilles mortes de l’automne dernier, qu’elles ont macéré là pendant 6 mois sous le vent, la neige, et toutes les marées atmosphériques de l’hiver…

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