Quelque part...
Maria marchait seule. Heureuse, vibrante, elle marchait nonchalante. Il lui semblait avoir traversé le temps, parcouru les univers et les galaxies, mais elle n'en avait cure...
Maria marchait…
Brusquement, elle s’arrêta. Elle regarda autour d’elle, haussa un sourcil à moitié étonné. Elle huma longuement, l'air frais du ciel avec un délice grandissant. Elle ouvrit grand les yeux, et fixa un point invisible et lointain. La nuit s’éclaircissait à l’horizon. Le jour pointait peu à peu ses lumières étranges, mordorées. La force du soleil perçait doucement la carapace froide de la nuit qui se dissipait en silence…
Maria se pencha, regarda ses pieds, remonta le long de ses cuisses, jeta un œil à ses mains, ses bras, se toucha délicatement les seins. Elle examina attentivement son corps, et cet habillement étranger qu’elle portait. Elle se sentait bien. La ville était calme et semblait presque désertée…
Elle ressentait au fond d’elle même cette différence qui s’était achevée en un instant. Elle n’arrivait pas à la comprendre consciemment, plongée dans un mutisme profond, elle se contentait de ressentir, sans réfléchir. Des vagues de bonheur inondaient ses pensées. Elle se sentait parcourue d’incroyables frissons de bien-être, elle se laissait aller à ces sensations nouvelles…
Elle leva la tête, elle sourit au jour levant, et son visage s’éclaira avec les lueurs de l’aube. Tout simplement, à petits pas, l’esprit en réveil, elle reprit lentement sa marche. Elle n’était pas encore prête à s’arrêter et à penser. Elle préférait marcher mue par cette sensation intérieure qui la guidait...
Au lever de ce jour pas comme les autres, Maria marchait encore dans l'inconnu blogodimensionnel de nos yeux informatiques...
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