samedi, décembre 24, 2011

Au royaume du bonhomme d'hiver

Au royaume du bonhomme d'hiver

Et voilà qu'arrive la période des fêtes en même temps que l'on achève les rénos commencés en janvier dernier. Enfin l'on vit sur les deux étages de la maison.

Tout n'est pas fini, il reste encore une salle de bains en chantier mais mon bureau est enfin prêt et cela sera certainement mon meilleur cadeau de Noël/Anniversaire. Enfin un bureau où cybertravailler la porte fermée! J'en rêve depuis tant d'années...

De son coté, Miss Soleil a commencé à ressentir la fièvre de Noël dès le premier décembre. Elle a impatiemment attendu de pouvoir sortir son calendrier de l'avent et une fois sorti, elle lui voue une attention sans nom!

En novembre, il a neigé deux fois mais à mon grand plaisir, chaque fois la neige a fondu. Enfin c'était reculer pour mieux sauter. Je ne doute jamais que Noël sera blanc en notre coin de lac. Depuis le lac a gelé et il a certainement bien neigé pour que l'habitude annuelle tienne la route!

Hier c'était à gros flocons que le ciel célébrait le jour...

Début décembre, la puce médite à voix haute sur sa lettre au Père-Noël. Dans la foulée, elle m'explique qu'elle aimerait écrire: "Papa Noël, je voudrais une machine anti-maladie et une grosse! Je voudrais que tout le monde ait une belle vie, jamais de maladies, pas à ranger pour qu'ils s'amusent beaucoup avec plein d'invités!"

Touchée en plein cœur je suis. Juan et ma pomme fondons comme deux caramels au soleil. Que j'aime cette enfant qui me change la vie!

Les jours passent et je lui demande si elle a pensé au cadeau que l'on doit acheter pour une petite fille qui l'a invitée à son anniversaire. Elle me dit:

- Non, mais j'ai pensé à ce que je voulais pour Noël!
- Ah bon, tu ne veux plus commander une machine anti-maladies?
- Mais maman, ça existe pas! Comment veux-tu que j'en ai une!

Oui, je sais, je me dis en silence, à six ans, la réalité prend chair et il devient de plus en plus facile de déterminer le réel du rêve.

Même si j'aimerais cultiver son instinct premier: cette réflexion si humaine qui nous a tant charmé, je ne me sens pas le cœur de lui mentir.

Et puis c'est pas comme si je lui faisait déjà pas croire au Père-Noël! Je lui demande donc:

- Alors tu veux quoi?
- Je veux un iPeud!
- Heu...

Voyant mon hésitation, elle enchaine sans perdre une seconde:

- Je peux le demander si je veux parce-que le Père-Noël me donne tout ce que je lui demande!

Ma cervelle fait un tour parental et j'avale. Bon! Je sens qu'il va falloir se casser un peu la tête pour Noël. Accepterons-nous ou pas? Anorexiques sont les chances que l'on accepte. Chercherons nous à lui faire subtilement changer d'avis? En attendant, je creuse le sujet...

- Mais tu veux un iPod ou un iPad?
- C'est quoi encore la différence? Y'en a un comme un iPhone et l'autre c'est le grand!
- Ouais, c'est ça, alors c'est lequel que tu veux commander?
- Ben le grand!
- Un iPad! Hummm, là je sais pas trop, on va peut-être devoir en parler au Père Noël, tu sais on a quand même le droit de véto!

Regard interrogateur de la puce. L'heure du bus sonne, j'en profite pour changer de sujet et embarquer en ces routines d'enfance qui font notre train train quotidien...

Les jours continuent de passer et j'arrive subtilement à la persuader qu'un iPad c'est abusé. Je lui conseille plutôt de commander une carte itunes pour pouvoir s'acheter quelques applications enfantines de son choix.

Entre temps, elle a certainement eu le temps d'y réfléchir et même d'écrire à l'école sa lettre officielle au Père-Noël. Elle m'explique alors qu'elle a décidé de commander un appareil photo!

Je souris de ses envies techno. Mais comme dit le dicton: la pomme ne tombe jamais loin de l'arbre...

Les jours de décembre défilent au fur et à mesure que M'zelle Soleil les compte. Si attentive à son calendrier qui lui fait percevoir le temps qui passe.

Je souris de la voir compter les jours avec autant d'attention et de me dire: "Maman, il reste 10-9-8-7-6-5-4-3-2 jours avant Noël". Bref, plus le moment se rapproche et plus son excitation est palpable.

Tant que cela me rappelle soudainement celle que je ressentais enfant.

En tant qu'adulte par exemple, l'excitation n'est plus du tout la même. Au contraire, elle fait plutôt rejaillir ces douleurs intérieures que je tais. Ces douleurs qui sont que je n'ai pas de famille digne de ce nom pour entourer la fête! Bref...

M'zelle Soleil prend alors goût d'inventer des odes en chansons au Père-Noël. C'est Noël à plein tubes.

Elle lui voue un grand amour et un jour au fil de l'une de ces chansonnettes inventées, je l'entends dire: "Le cadeau que j'aimerais serait le Père-Noël avec mes parents dedans!" Sans même en avoir conscience la Miss est perspicace! Combien de temps encore savourera-t-elle la magie innocente de Noël? L'idée de devoir lui dire la vérité me donne déjà quelques frissons.

Enfin je dois admettre que j'ai en mes jours bien lunés encore le cœur à croire au Père-Noël (du haut de mes 38 ans). Alors qui sait? Peut-être gardera-t-elle aussi la magie de Noël lovée en son coeur.

En attendant, non seulement la Miss adore le Père-Noël mais elle me dit: "J'aime le Père-Noël autant que j'aime mes parents!" En mon fort intérieur, je me dis qu'elle n'est pas loin du compte...

Mi décembre, la maison est décorée, le sapin illumine le salon, cela sent Noël à plein nez! M'zelle Soleil apprend toutes sortes de comptines à l'école. Elle ajoute beaucoup à l'ambiance. Décembre se passe entre deux flocons et quelques microbes...

Je retrouve l'habitude annuelle d'écouter Accuradio et ses différentes chaines musicales autour du même thème.

Évidement, nous faisons notre visite annuelle au Père-Noël de Benjo. M'zelle Soleil intimidée ne demande que deux cadeaux au Père-Noël et elle s'en mord ensuite les doigts. Nous la consolons en lui assurant qu'elle aura surement plus de deux cadeaux sous l'arbre. Parentitude oblige.

Et c'est ainsi que je me retrouve à jouer au lutin dans les magasins un 23 décembre (à mon grand déplaisir)! Les ennuis de santé ont fait dérailler mon organisation habituelle et me voilà à la bourre. Pas cool!

D'autant que nos finances serrées ne me permettent pas de la gâter comme je le souhaiterais. Enfin selon son père ce n'est pas grave, elle ne manque et ne manquera de rien malgré tout...

Pour elle, nous faisons une crèche. Enfin c'est plutôt ma voisine de 81 ans qui lui a donné la crèche en question qui vient la monter avec elle. Je souris de les voir traverser ce fossé générationnel pour apprendre de ces traditions que l'on perd.

Je me souviens de comment je faisais la crèche avec ma mère-grand il y a de cela bien longtemps. J'en garde de précieux souvenirs.

Du coup, je lui fais un cours de catéchisme sauvage. Mon enfant s'en nourrit les yeux brillants de curiosité. Il est vrai que Noël est aussi l'anniversaire de Jésus. Et 2011 ans c'est pas rien! C'est d'ailleurs un chiffre qui a tendance à la laisser bouchée bée.

Grâce à la féerie enfantine nous avons le cœur à la fête. Au fond de moi, je lui en suis reconnaissante. Cette année je n'ai pas encore réussi à faire ma traditionnelle carte numérique de Noël. Peut-être y arriverais-je d'ici le Nouvel An.

En attendant je me régale de l'entendre chanter et je décide de partager avec mes lecteurs bloguesques que j'apprécie. J'espère que vous aurez autant de bonheur à découvrir ses deux petites comptines de Noël que j'en ai à les écouter...


Et j'en profite pour souhaiter à vous qui lisez ces mots une belle période des fêtes! N'hésitez pas à me faire un petit signe de vie et sinon que l'invisible soit bon avec vous, avec nous et avec la Terre entière...

Joyeux Noël à tous. Puisse-t-il être entouré de douceurs, de bonheurs, de santé et de prospérité. Et surtout qu'il soit sans angoisse ni drame. Puisse-t-il être béni des Dieux...

vendredi, décembre 23, 2011

Idées en vrac et mamamitude...

Mercredi dernier était le 21 décembre. Et si l'on se fie à l'interprétation populaire de la légende Maya qui prédit la fin du monde en 2012, c'est mercredi qu'à débuté le compte à rebours! En cela, mercredi dernier marque donc le début de la dernière année avant l'apocalypse...

Mercredi le 21 décembre a aussi marqué les journées qui recommencent à allonger à raison de 3 min de clarté par jour. Une meilleure nouvelle qui me fait un bien fou au moral! Depuis le changement d'heure et les attaques de virus à répétition, la nuit qui se faufile vers 16:15 a tendance à me foutre le bourdon!

Hier, sur les conseils d'une copine avec qui j'ai discuté de fantasmes apocalyptiques sur Facebook, j'ai commencé à lire One second after sur mon iPad. Comme j'allais à un autre de ces suivis de santé et que je savais qu'il me faudrait attendre avant de voir mon médecin de famille, je l'ai téléchargé juste avant de partir. 175 pages plus tard, j'étais dans le bureau du docteur à discuter de cette mauvaise santé qui a bien ébranlé mon année...

Je me rappelle qu'à la même époque, l'année dernière, je lisais The Road sur papier. J'avais même poussé le vice jusqu'à en lire la moitié bien installée dans un coin lounge de Place Laurier, l'un des plus populaires temples de la consommation à Québec. Une expérience aussi trippante que surréaliste...

Personnellement si l’apocalypse venait à se produire le 21 décembre prochain, je ne serais guère étonnée. En mes pensées sombres, l'humain peut se révéler un tel parasite sur Terre que si celle-ci venait à nous éradiquer, faudrait-il vraiment lui en vouloir? Et puis que sont devenus les dinosaures? N'ont-ils pas été éradiqués de la surface de la planète? Et que dire de toutes ces civilisations qui se sont éteintes par le passé?

Petite, j'étais fascinée par l'empire romain. Cette grande civilisation qui était tombée pour envoyer l'humanité occidentale dans le Moyen-Âge (temps obscur qui a fait transition jusqu'à la renaissance) me faisait s'emballer l'imaginaire.

Bref, en mon imaginaire, j'avoue un certain faible pour les concepts apocalyptiques. Dans ma vingtaine j'en ai même écrit un roman avec comme fond de scène le principe. 700 pages d'une histoire fantastique qui se sont perdues en les aléas de ma vie réelle. Disparus avec l'ordinateur antique sur lequel je les avais tapés...

Cela dit, en cet imaginaire qui m’emballe les idées, j'ai toujours la sensation que je ne périrai pas mais qu'il me faudra plutôt vivre un grand deuil. Celui de voir tomber cette civilisation qui porte mes jours. Et que ce serait une sacrée aventure. Surement bien difficile à vivre...

Party apocalyptique

Idéalement j'aimerai  donc être un minimum préparée. Avec un enfant et un mari diabétique insulinodépendant, mes fantasmes apocalyptiques n'ont plus le même glamour qu'à mes 20 ans!

Aussi le 21 décembre prochain, j'organise à la maison un party de fin du monde. L'idée est que si la planète (ou les cieux) doivent faire trembler l'humanité, autant être avec des amis en ce temps là!

Je suis certaine qu'en ce cas-ci il vaudra mieux être en mon coin de lac qu'en ville. L'apocalypse version urbaine est toujours plus rude que celle qui se déroule en pleine nature. En campagne, la jungle humaine est moins condensée, c'est un plus.

Et puis si l'on est entre amis, il sera plus facile de s'entraider pour survivre, de mettre en plan ce qu'il doit se faire pour survivre à l'hiver. De plus, en mon coin de lac ne manquent pas les châteaux inhabités, ce qui peut se révéler pratique...

Si l'apocalypse devait frapper le 21 décembre prochain, j'ai assez lu, pensé et écrit sur le sujet pour avoir de bonnes idées sur comment bien réagir. Entourée d'amis, à peine si je suis inquiète!

Et puis, si l'on doit tous y passer, alors je me dis que l'on continuera le party dans l'au-delà! Ce serait le party le plus étonnant que j'aurai jamais organisé!

Car si le plus gros de l'humanité doit périr en même temps, bonjour les files d'attentes dans l'au-delà! Quitte à faire autant pouvoir passer le temps avec ses copains...

Et s'il ne se passe rien, ce que je souhaite de tout mon cœur (un fantasme n'était-il pas meilleur que lorsqu'il n'est jamais consommé?) si la terre continue de tourner comme à ses habitudes, cela nous donnera l'occasion de passer un bon moment dans la période des fêtes! Cela tombe un vendredi, que demander de plus?

Et si l'humanité continuait d'évoluer plutôt que de régresser?

Cela dit, il y a les autres rumeurs qui parlent d'un nouveau départ. D'un renouveau qui permettra à l'humanité d'évoluer dans une meilleure direction. J'aime bien ces rumeurs. Celles-ci sont bien moins populaires que celles de la fin du monde mais elles me plaisent...

Aussi c'est dans cette optique que je décide de vivre l'année à venir. En priant pour que revienne ma santé sans me faire faux bond et que je puisse continuer d'évoluer pour le meilleur. Pour le bien de mon enfant, de mon mari et de mes amis...

Le 22 décembre dernier, c'était le dernier jour d'école de M'zelle Soleil. Je bataille une méchante sinusite et j'ai un certain stress de pigiste qui me colle aux neurones. En matinée, je suis allée assister au spectacle de fin d'année de ma puce. L'école a fini à 13:30 et a pas mal perturbé le cours de ma journée de travail.

Mais je sais que ce qui compte c'est le bonheur de ma puce et ma présence à ses cotés. Alors j'avale mon anxiété à ne pouvoir travailler à ma guise pour l'écouter me raconter sa vie. J'apprécie ce dialogue mère-fille que nous avons, j'espère qu'il continuera de grandir et de s'approfondir encore longtemps.

Il faut dire que j'ai tellement écouté Harmonium en mon début de vingtaine que cette phrase que j'ai tant chanté s'est gravé en ma peau: "On a mis quelqu'un au monde on devrait peut-être l'écouter!". Il faut avouer que je souffrais à l'époque (et encore aujourd'hui) d'une bonne carence d'écoute parentale...

Combien de fois en mes 20 ans je me suis dit en chantant: "moi quand j'aurai un enfant toujours je l'écouterai". À l'aube de ma quarantaine, je pratique ce principe avec passion et conviction.

Au final, je me retrouve à regarder Kirikou et les bêtes sauvages sur le divan avec ma puce au lieu de rédiger!

Et pendant que je savoure la douceur qui se dégage de l'instant, mes pensées s'évadent. Et comme dirait Oprah j'ai alors un aha moment!

Voir les choses du bon coté

Je sais que depuis plusieurs années, j'ai beaucoup de mal à accepter l'idée que je n'aurai qu'un seul enfant. Même si le docteur me dit que c'est meilleur pour mon corps, le deuil intérieur de ne pas avoir d'autres bébés pèse lourd sur mon cœur.

D'un coup alors que je m'imprègne de ma fillette à mes cotés, je réalise que je ne pourrais ne pas être là. Tout simplement. J'ai bataillé la mort à sa naissance en attrapant une méchante infection, de celles qui font les enfants orphelins là où la médecine n'est pas compétente. Combien d'enfants se sont retrouvés sans mère à cause d'elle? Trop pour pouvoir les compter au fil des millénaires passés.

Je me souviens alors de combien j'ai prié le ciel de me laisser connaitre mon enfant lorsque je sentais la mort me tirer vers elle. Et je me dis alors que peut-être je ne vois pas les choses du bon coté. Dois-je porter cette tristesse interne de ne pas avoir d'autres bébés (moi qui aime et respecte tant les enfants) ou dois-je être reconnaissante de pouvoir connaitre celle que j'ai?

Avec les ennuis de santé que je viens de traverser en 2011, je réalise d'autant plus que cela ne sert à rien de pleurer sur mon sort de maman unique. N'ai-je pas déjà la chance d'être maman? Maman d'une fillette aussi jolie qu'éveillée? Maman d'un petit rayon de soleil...

Et je repense à ces rumeurs qui disent que 2012 marquera une nouvelle évolution de l'humanité. Une évolution pour le meilleur plutôt que le pire. J'ai envie d'aller dans cette direction. Plutôt que de déprimer autant reconnaitre la chance que j'ai. Celle de pouvoir cultiver une si belle plante d'enfance.

Alors, assise sur le divan avec enfant, chat et chien, je serre ma puce un peu plus fort contre moi. Elle me sourit avec, dans le regard, cette confiance qui me fait fondre. Je dépose un baiser sur sa joue et je lui chuchote à l'oreille combien je l'aime. Sur l'écran Kirikou danse...

vendredi, décembre 16, 2011

Au royaume des lutines façon Disney

Au royaume des lutines façon Disney

Les fidèles de ce blogue se rappelleront mon petit concours estival via mon partenariat bloguesque avec Disney Junior et Toyota Sienna pour souligner l'idée d'un road-trip imaginaire...

Depuis, plusieurs ruisseaux ont coulé dans la nature et ils ont même commencé à se glacer d'hiver! Quelques virus et changements de secrétaires de Mickey plus tard, arrive enfin le tirage!

Avec la nouvelle secrétaire de Mickey, l'on décide finalement que ce sera M'zelle Soleil qui fera le tirage de l'heureux gagnant(e) d'une carte cadeau de 50$. Une sympathique action pour la période des fêtes. Car recevoir c'est bien mais donner c'est encore mieux...

Donc, une fois le principe expliqué, c'est avec entrain que M'zelle Soleil s'est pliée au jeu du tirage maison. Elle a déjà testé le concept à l'école alors inutile de dire qu'elle savait tout à fait comment faire. Le tout avec beaucoup de sérieux sous les regards impliqués de Mischka le chat et Princesse le Shih Tzu croisé.

Alors le résultat? Le voici, le voilà, le voilou en images ci-dessous! Merci à tous ceux qui ont participé et bravo à l'heureuse gagnante...

mercredi, décembre 14, 2011

Coucou bloguesque

Aujourd'hui, sur une idée inspirée de Tchoubi, plusieurs blogues participent à la journée du coucou virtuel: "Étant moi-même blogueuse et en discutant avec plusieurs autres dernièrement, une interrogation revient toujours : « Y a-t-il quelqu’un au bout de l’écran? » Même s’il est possible de deviner en s’aidant des statistiques, rien ne vaut un commentaire, un courriel d’un lecteur pour nous motiver à continuer. Vous aimez l’idée, la photo, le contenu? Vous avez été ému par un billet, inspiré? Vous avez essayé de nouvelles choses, mis en application une idée, un concept ou un projet proposé par le blogueur? Quelle récompense de vous lire, à cette occasion, par le biais des commentaires ou d’un courriel! Quelle gratification de sentir que notre contenu est apprécié, lu et suivi avec intérêt."


Cette idée que je vois passer dans mes fils d'actualité numérique me pousse à sortir le bout du nez, en cette année qui me replie sur moi-même. Cette année où la santé a cruellement fait défaut. D'ailleurs, au menu de la semaine, une sinusite aiguë... Sensations désagréables, petits malaises et douleurs faciales pour bien finir 2011 sous antibios! Enfin "tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir" dit le dicton et puis il y a toujours pire n'est-ce pas?

Sur Facebook, une amie se demande si je ne suis pas immunodéprimée. Je n'y avais pas pensé mais le terme reflète bien mon état d'esprit actuel. Cela dit, comme il ne sert à rien de s’apitoyer sur mon sort, je relève la tête. Devant moi une grande fenêtre qui s'ouvre sur un paysage enneigé et un arbre esseulé. Sur son tronc un écureuil roux me regarde, timide, il frétille. Je souris. Il s'enfuit.

J'apprécie ce nouveau bureau qui est le mien. Ancienne chambre de ma puce. Minuscule pièce avec une grande fenêtre. Ça y est, mon bureau ne fait plus partie du salon. Youpidouhou! Je peux maintenant fermer la porte pour mieux me concentrer. Dommage que ma santé me force plus à me reposer qu'à bien travailler! Hâte d'être en forme pour mieux en profiter.

Après une année de rénos, enfin l'on habite la maison en son entier, sur ses deux étages. Il reste quelques détails à fignoler mais le plus gros est fait. C'est une bonne chose à laquelle s'accrocher sur une année particulièrement difficile. Une année où j'ai passé plus de temps à me soigner qu'à créer et inspirer. Dieu merci, entre une myriade de diverses souffrances, il y a eu quelques bons moments dont le Festival d'été et un road-trip ensoleillé. Juste assez pour ne pas sombrer dans l'abysse et continuer de nager.

Cette année, entre deux maux, j'ai écrit pour mes diverses piges et mon écriture libre s'en ressent. Ici, j'écris librement, sans rédacteur en chef, sans gestionnaire de contenu, juste avec l'inspiration qui va et qui vient. J'espère donc que mes ennuis de santé n'auront pas eu raison des patiences de ceux qui ont l'habitude de me rendre visite, au fil du temps qui nous efface...

Aussi j'en profite  pour remercier Céline, La Belle, Looange, Anne, Minutepapillon pour leur fidélité à me laisser régulièrement des commentaires en ce petit coin de Web...

Avec cette année en dents de scie où ma santé joue au chat et à la souris, je ne trouve pas toujours l'énergie pour y répondre rapidement mais sachez que j'apprécie chaque commentaire laissé en cet espace virtuel. Un commentaire, c'est prendre le temps de partager et de laisser une trace de son invisible passage...

Et puisque l'on est dans l'esprit des fêtes, j'en profite pour faire un coucou en forme de boule de liens façon vrac de blogues à Blandine, Candy, Manon, Marie-Julie et Marie-Julie, Florence-Élyse, Mamanbooh, Isabelle, Beo, Venise, Claude, Aeylis, Audrey, Fedwa, Jo blogue, ElPadawan, Moukmouk, Julie, Valérie, Jenny, Benoit, Julie, Mamanpomme, Dieudeschats, François, Maman 3.0, Marie-Ève, Shandara, Cynthia, Dr Caso, Mijo, Lucie, Geneviève, Épicure et Burp, Martine, Marie-Pierre, Crispy et Djo, Vieux bandit, Jane, Hélène, Christie, Sylvain, Jaime, Lisa and Gary, Louise, Tribumonselet, Esther, Dirreve, Nathalie, Audrey, Nadine, Isabelle, Solène, Jocelyne, Katerine Lune, Nathalie, Sylvie, Catherine, Yuna, Tili, Nano, Vanou, Lise, Emmanuelle, Choubine, Suzanne, Sophie, Nadia, je suis féministe, Rose Madeleine, et j'en passe car le temps me presse les neurones fatigués. Au plaisir des mots et de la Toile qui nous lie les humanités dispersées...

vendredi, décembre 09, 2011

...

C’est fou comme la voix seule peut dire d’une personne qu’on aime - de sa tristesse, de sa fatigue, de sa fragilité, de son intensité de vivre, de sa joie. Sans les gestes, c’est la pudeur qui disparaît, la transparence qui s’installe.
Philippe Delerm

Quand vous êtes harassés de fatigue, pensez toujours à l’exemple de la bouilloire. Elle a beau avoir le couvercle en ébullition, cela ne l’empêche pas de chanter.
Anonyme

Une des rares caractéristiques des visages fatigués, c'est que les sourires y restent imprimés une demi-seconde de trop.
Jean-Marie Poupart

mercredi, novembre 30, 2011

Au sujet de l'intimidation...

Au sujet de l'intimidation...

Ce matin, j'apprends via les réseaux sociaux le suicide d'une jeune fille de 15 ans en Gaspésie. Avant de mettre fin à ses jours, cette jeune fille a laissé une longue lettre de trois pages à ses parents pour expliquer son geste et leur demander de lui pardonner...

La jeune fille était au bout du rouleau, sa mère impuissante ne savait que faire, malgré ses rencontres avec l'école, rien n'y changeait. Jusqu'au moment où la jeune fille a décidé de prendre son sort entre ses mains et d'échapper à sa souffrance en échappant à la vie...

Une tragédie qui fait déferler une onde de choc sur le Québec. D'un coup l'intimidation se concrétise, il s'humanise, il prend le visage de Marjorie. Le décès de la jeune fille agite les consciences, les médias sociaux s'enflamment. Le Québec se prend une dure réalité en pleine face.
L'intimidation chez les jeunes provoque énormément de suicides. Les mots tuent les adolescents. Chaque année des milliers d'entre eux succombent...

En mes fils d'actualités, j'accroche le YouTube de la Fondation Jasmin Roy. Une fondation qui fait de son mieux pour sensibiliser le problème depuis plusieurs mois sur le Web. J'y découvre le témoignage d'une fillette qui émeut tellement mon cœur de maman qu'il le bouleverse...


Et je pense alors à ma propre fillette qui vient de commencer la maternelle. Ma puce qui doit maintenant gérer les cours d'écoles, les frustrés et les méchants de ce monde.

Déjà elle découvre une violence verbale qui la choque. Quelques fois par semaine, elle me parle de ce qu'elle y voit. Je soupire intérieurement et je fais de mon mieux pour la guider en la jungle humaine qui l'entoure.

Déjà elle comprend que les grands aiment niaiser les petits. Au bout de trois mois, elle en a assez bien compris le principe pour que l'on puisse en discuter amplement.

Affronter l'intimidation dès la maternelle

Je lui explique que ces grands là sont niaiseux, que le mieux c'est de ne pas s'en occuper, de les ignorer. Je lui rappelle que eux aussi étaient à la maternelle il n'y a pas si longtemps. Et à quel point c'est idiot de se moquer de ce que l'on a été. Elle absorbe et comprend. 

Elle me dit: "Ils disent que c'est nul la maternelle mais c'est même pas vrai! Moi je m'amuse comme une folle à la maternelle, j'aime ça!"

On fait aussi le point sur les "grands intéressants", elle a la chance d'en connaitre deux trois, ceux là lui parlent, ils la respectent. Ils lui montrent un exemple à suivre. Je lui dis que j'espère bien que lorsqu'elle sera plus grande, elle fera partie des "grands intéressants" qui ne se moquent pas des plus petits mais qui les aident. Elle décide qu'elle fera partie de ceux là. En mon âme et conscience, je le souhaite.

Tous les jours, l'on parle de son expérience sociale à l'école. Il y a des plus et des moins. Je scrute les moins pour la soutenir au maximum. La maitresse m'apprend que sa classe est difficile et qu'elle y est un ange. Elle est si sage et respectueuse des règles qu'elle fait sourire sa maitresse à lever la main pour lui parler même si elle se trouve à coté d'elle.

Sa maitresse nous dit qu'elle tient bien son bout, elle sait se faire des amis sans pour autant se faire influencer. Aujourd'hui elle m'explique que l'une de ses amies n'était pas très contente car elle n'avait pas voulu l'aider à braver l'un des interdits du parc.

Ma puce me dit aussi que chaque matin à l'école la maitresse leur fait répéter: "Je me mêle de mes affaires." Peut-être bien que cela commence par là. Ensuite vient l'ouverture d'esprit et l'acceptation des différences...

Au fil de nos conversations, j'apprends que les grandes dans le bus la snobent un peu, cela la vexe.  Alors les midis, avant d'aller au bus, l'on discute d'un truc à faire. Un truc à la fois pour essayer de se faire une place là au milieu. L'indifférence est une arme. Conserver une belle énergie en est une autre. J'enquête et je questionne. L'on communique sur le sujet facilement et cela me rassure.

Je laisse passer le temps mais je lui explique que si cela dégénérait, je ne me gênerais pas pour monter dans le bus et en parler à sa chauffeuse. En son sourire, je sens que cela la rassure...

Que font (qui sont) les parents de ces jeunes qui maltraitent les autres?

Toujours lorsqu'il est question d'enfants qui utilisent la méchanceté humaine pour intimider leur pairs, je me demande ce que font les parents de ces enfants là?

Où sont-ils? Qui sont-ils? Pratiquent-ils leur rôle d'éducateur? Sont-ils présents? Sont-ils conscients? Avant de blâmer les enfants pour ce type de comportements, ne faudrait-il pas aussi sensibiliser leurs parents? Ou est-ce que ces parents sont aussi stupides que les comportements de leurs enfants? 

Et puis aujourd'hui, en parcourant différentes informations sur l'intimidation (ou en passant on parle rarement du rôle du parent de l'enfant qui intimide l'autre) une pensée cauchemardesque me traverse l'esprit...

Une idée cauchemardesque...

Et si un jour l'un de ces vilains garnements trouvait en ligne tout ce qui a lien à ma fille depuis sa naissance? Mon enfant bloguée. Se ferait-elle écœurée pour ses photos de bébés? Pour les histoires que sa mère raconte sur son enfance? 

J'ai tendance à espérer qu'elle ait la même réaction révoltée que cette adolescente virulente qui refuse de se laisser marcher sur les pieds! Je la souhaite plus réactionnaire que passive. J'espère qu'elle saura utiliser son intelligence à bon escient...

Au début de son existence, je bloguais encore son prénom au complet, puis un peu avec l'intuition de cette idée infernale qui me traverse aujourd'hui l'esprit, j'ai rapidement décidé de couper son prénom en deux pour en faire un surnom. Vu que son prénom n'est pas commun, cela m'a semblé plus sécuritaire. Mieux vaut prévenir que guérir dit le dicton...

Aujourd'hui par curiosité, je google son prénom pour voir ce qu'il en ressort; quelques vidéos d'elle bébé, quelques photos. Je suis satisfaite des résultats et je me demande si je vais devoir mettre en privé toutes les vidéos où j'utilisais encore son nom au complet et aller changer son nom sur mes photos de Flickr...

Car de nos jours l'intimidation des jeunes commence à l'école et se poursuit en ligne. L'intimidation et la cyberintimidation vont de pair et c'est un cocktail des plus explosifs. Un cocktail à ne pas prendre à la légère...

mardi, novembre 29, 2011

Chroniques d'enfances

Chroniques d'enfances (6 ans déjà)


M'zelle Soleil a eu six ans le 11 novembre dernier. Elle a eu trois gâteaux de fête, plus d'émotions que de cadeaux. Elle s'est éclatée à l'école, puis avec ses amis à Recré O Fun (comme elle l'avait choisi), et finalement elle a apprécié retrouver nos amis à la maison! Enfin une petite fête en nos 4 murs...

Elle s'est réjouie de ses cadeaux (qui compte l'adoption d'un nouveau membre canin) mais elle a surtout aimé rigoler avec les invités...

Et que dire de l'amour qui fait de mon cœur un jardin où j'y cultive la plus belle des fleurs, ma fille? L'élever n'est pas toujours rose mais c'est un bonheur en mon âme.

Elle nous fait grandir à ses cotés. Elle nous entraine en d'autres perspectives d'existence, elle nous déblase l'avenir...


Une charmante petite écolière

M'zelle Soleil adore l'école. Sa maitresse l'adore. Elle collectionne les A et elle m'explique le soir venu toutes ces choses qu'elle a apprises durant le jour. Si fière d'apprendre, elle me fait découvrir toute une panoplie de sensations maternelles nouvelles.

Sa maitresse est une perle. J'apprécie la pédagogie générale de son école mais sa classe n'est pas un cadeau! J'avais cru le comprendre à travers nos discussions et la maitresse nous l'a confirmé lors de la rencontre parentale. Pas facile tous les jours...

Dix-sept enfants, 11 garçons! 11 garçons dont plusieurs avec des troubles d'apprentissages et de comportements. Une classe bruyante qui est un peu une jungle. Mais je suis fière de la voir se débrouiller comme une pro dans tout ce brouhaha humain.

Je sais qu'elle s'en tire bien et c'est tout ce qui compte. La vie est ainsi faite, l'on a pas toujours la chance d'être entourée de gens sans problème. J'imagine que cela fait aussi partie de l'apprentissage...

Alors au commissariat d'enfance, je gendarme. Je veille au grain. Avec passion, je déprogramme les mauvais comportements appris hors du cocon.

Je travaille à son meilleur et j'essaie de conjurer le pire. J'écoute et conseille. J'encadre. Je discipline. J'aime avec raison cet enfant qui nous le rend si bien...

Sur la voiture sale, un jour pluvieux où je reviens de l'emmener au bus, deux cœurs accrochent mon regard. Deux cœurs qui me font sourire et qui mettent de la joie en la grisaille.

Le soir venu la puce nous explique qu'il y avait, ce jour là, une petite fille qui pleurait dans le bus. Elle nous dit que lorsqu'elle voit souffrir un enfant, elle pense toujours à ses parents et combien elle les aime! Et que c'est ce sentiment qui a inspiré ce dessin enfantin sur la voiture crade!

Son affection et sa confiance nous donnent la force de continuer. La force de persévérer. Être parent, c'est pas du gâteau mais y'a des bouts qui goûtent drôlement bons!

Avec une puce de 6 ans, les parents disent "non" autant qu'un enfant de 2 ans!

J'éduque ma puce avec l'aide de son paternel qui m'assiste au besoin. Et vice versa...

Je crois que c'est plus facile à deux, enfin à condition de bien s'entendre sur les directions à prendre!

Je réalise que si l'on parle beaucoup du "Terrible Two" où l'enfant apprend la notion du "non" (qu'il pratique avec joie), l'on parle peu souvent des 6 ans et de comment c'est une période de "non" pour les parents!

 Le "non" des parents d'enfants de 6 ans, c'est aussi une phase d'existence à apprivoiser dans la grande aventure de la parentitude...

En notre maison, nous sommes réellement dans cette phase pas cool où dire "non" est la nouvelle norme. C'est que la Miss exprime ses idées à deux mille à l'heure et toutes ne sont pas des meilleures! Sans oublier que M'zelle Soleil pratique désormais l'art de faire la résistance avec réflexions et tergiversations...

Alors qu'il était si difficile de lui dire "non" à deux ans, lui dire "non" à ses 6 ans est une toute autre habitude à prendre. Non pas que cela soit plus facile car il faut toujours autant user de volonté mais surtout il faut beaucoup expliquer.

Cela dit, à bien mesurer les "non" les "oui" n'en deviennent que plus grands! Tout comme la puce qui s'élance dans la vie...

La guerre des microbes d'automne

La guerre des microbes d'automne

patchwork child by brookeshaden
patchwork child, a photo by brookeshaden on Flickr.
Mon peu de présence bloguesque en ce mois de novembre est le fruit d'une douce pneumonie. Non point qu'elle fut douce, mais vu le nombre de mes ennuis de santé cette année, il ne sert à rien de négativiser davantage, alors autant essayer d'accueillir ce que l'on ne peut changer.

Il parait qu'il vaut mieux accueillir la douleur que la renier, qu'ainsi elle est plus facile à traverser. Après une paralysie faciale et un ovaire enlevé en urgence, je commence à en comprendre le principe! Cette année je suis allée à l'école de vie faire une maitrise sur le sujet. Me voici experte. Peu certaine que je désire en faire une thèse par exemple...

Et, comme si cela ne suffisait pas, depuis le début de la rentrée scolaire de M'zelle Soleil, les virus en tout genre se font passagers clandestins de son sac d'école. C'est l'invasion des microbes en tout genre!

À ma grande surprise j'ai quand même réussi à résister deux mois! Et puis bang! L'un deux a fini par m'attraper pour transformer mes poumons en terrain d'infection purulent. Ouache et aille...

À ma grande déception, j'ai dû annuler plusieurs déplacements sympas à Montréal ce mois-ci, dont la journée Jasette et Plaisirs de Coup de Pouce. J'ai aussi réalisé à quel point me reposer était un concept qui me donnait de l'urticaire. Maintenant, à chaque fois qu'on me le dit, j'ai l'impression qu'il me pousse des boutons! Même si je m'y plie, par raison et obligation, je grimace...

Se reposer c'est mettre sa vie en attente. C'est n'être ni vivant ni mort, c'est attendre que le mal passe en travaillant ses patiences. C'est supporter les douleurs en cultivant l'espoir d'aller mieux un jour. Se reposer quand on est malade, ce n'est pas siroter un cocktail sur une plage de sable blanc, c'est juste prendre son mal en patience et attendre que passent les jours.

Enfin, pour se changer les idées, il y a toujours la musique. Et pourquoi pas s'en prendre une petite dose ici, juste là, pour la santé? Cette chanson est l'un de mes vers d'oreille de prédilection. Une chanson en version acoustique que j'écoute en boucle pour me redonner du pep! Une chanson qui toujours me fait du bien...


M'zelle Soleil, quant à elle, a aussi dégusté! Jamais de ses 5 ans de vie elle n'avait été aussi malade. Même si je me souviens de sa première année de garderie (à trois ans) comme étant une année bien enrhumée, cela n'avait rien à voir avec les deux derniers mois que l'on vient de passer...

Maintes fois, elle a toussé et mouché. Elle a découvert la joie des maux de tête. Elle a fait plusieurs poussées de fièvre qui ont tapé les 40. Plus qu'elle n'en avait jamais fait en 5 ans. Elle a eu droit à la première otite de sa vie et s'est tapée deux rondes d'antibios depuis septembre pour essayer de passer au travers cette attaque de virus d'écoliers.

Même son père, habituellement fort comme un roc (même si diabétique insulino-dépendant) est tombé comme une mouche. Jamais je ne l'avais vu si fiévreux et magané. Et Dieu sait que la fièvre et le diabète ne font pas bon ménage.

Au final, à la mi novembre, toute la famille s'est retrouvée sous antibios. Le plus drôle, c'est que pas un de nous n'avait la même maladie même si l'on toussait et mouchait tous en cœur! Lui une sinusite, elle une otite et moi une pneumonie. Party!

Aujourd'hui, l'on a tous finit nos antibios, espérons que l'on aura aussi réussi à atomiser les microbes pour passer des fêtes tranquilles...

mercredi, novembre 16, 2011

Libre plume...

Libre plume...

Voici des jours que me pèse la culpabilité de ne pas écrire en ce petit coin de Web qui est mien.

Au final je gribouille en silence et je bloque...

Pourtant ce ne sont pas les idées qui manquent, l'inspiration bloguesque souvent me gratouille la couenne.

Mais le temps me presse les neurones, mes piges pros m’entraînent en d'autres mots et je bataille pour retrouver la santé. Mois après mois, je travaille à mieux aller.

Présentement je refuse de parler de ces douleurs qui m'handicapent les idées. Les obstacles font partie de la vie. Je les traverse et ensuite je partage.

La parentitude m'offre aussi beaucoup de réflexions mais l'énergie pour les compiler me manque. Et puis il y a les rénos qui nous aspirent la vie. Dieu merci elles achèvent enfin...

2011 n'aura pas été une année facile pour ma pomme et j'en ressens une certaine colère intérieure. Tant de souffrances en ce corps qui est le mien. Virus infernal, opération chirurgicale. Tant de batailles et de frustrations.

Je n'aime pas écrire dans la colère et la souffrance. Alors je me tais en attendant d'avaler (et de digérer) toutes ces émotions qui me font tourbillonner le sang.

Aujourd'hui, alors que je bataille un autre virus qui me frustre, je tombe sur ce texte et d'un coup une toute petite inspiration m'éveille quelques neurones. Alors je laisse couler. Même si je me sens rouillée. Je pense à ma copinaute Manon et je cadenasse l'insatisfaction de ne pas atteindre la perfection.

En fait, ce texte me parle tant qu'il fait jaillir ces mots de mon néant automnal.  Je me souviens alors de ce texte écrit il y a quelques années. Un billet où je m'indignais de voir le centre ville de Montréal s'angliciser assez pour oublier que le Québec est non seulement bilingue mais surtout français.

Après tout, le Québec n'est-il pas une bulle française qui flotte en un océan américain? Une Nouvelle France où s'épanouir la vie?

Il est vrai que c'est à Montréal que je suis devenue bilingue. Je lui en suis reconnaissante. À voguer entre deux cultures, à aller dans des partys où les deux langues se côtoyaient sans se juger, j'ai intégré l'anglais à mes pensées. J'aimais tant ce bilinguisme dans lequel je nageais. Jamais je n'ai eu la sensation que je pouvais y perdre ma langue maternelle.

Et puis je suis venue vivre du coté de Québec où règne le Français. Si certains disent que la ville de Québec est un village alors c'est certainement celui d'Asterix! Un village de gaulois récalcitrants qui refuse de se laisser envahir par les Romains...

En mon état d'hybride francophone, ma langue est mon pays et j'aime énormément la résistance québécoise qui me rappelle les gaulois de mon enfance.

Alors lorsque je vais à Montréal et que je découvre un centre-ville où le français fait cruellement défaut je sens gronder la révolte en mes racines. Et même si je suis parfaitement bilingue, je refuse de parler anglais par pure rébellion franco. Je ne me trouve pas cool mais tant pis. Gauloise je suis.

Aussi je suis fière de voir de plus en plus de montréalais francophones dénoncer l'anglicisation de la ville. Soudainement l'espoir renaît en ma peau et je sens m'envahir l'envie de sourire...

lundi, octobre 31, 2011

De zombies et de bonbons...

De zombies et de bonbons...

Voici arrivé Halloween. Mes idées s'écarquillent...

Je traverse une vallée de zombies. C'est de circonstance.

Je me délecte de World War Z et je traque les épisodes de "The Walking Dead".

J'adopte un zombie. Halloween m'a capturée en ses toiles d'araignées...

M'zelle Soleil, de son coté, profite de la fête avec une nouvelle maturité que je n'en finis pas d'observer.

L'école la grandit. Elle se transforme en une jolie petite fille avec ses propres idées et opinions.

Au fur et à mesure qu'elle grandit, j'apprends à découvrir ce qui fait sa personnalité unique.

La puce s'épanouit sous nos yeux conquis. Et je médite sur le long chemin de la vie.

Je combats le coté obscur qui se nourrit des soucis et je garde foi en l'avenir.

Années après années, l'on comprend combien l'enfant nous ressemble. Et pourtant elle n'est pas nous. Unique, elle se personnifie au fil du temps qui la grandit..

Dans les tourbillons de la vie, je suis les courants de mon instinct maternel. Ils guident le cours de mes jours. 

Cet étrange instinct maternel guide mon voyage parental. J'apprécie sa présence à mes cotés. Je ne sais pas ce que je ferai sans lui. Même si parfois il m'étouffe un peu, il m'aide aussi à voir plus loin que le bout de mon nez.

Arrive Halloween. La fête résonne dans ma tête. Elle enterre les beaux jours au soleil. Elle annonce la petite mort naturelle qu'est l'hiver. Soupirs et mélancolies. Halloween est un bon exutoire pour la transition climatique que l'on vit. Cela défoule...


Pour ma puce, c'est une drôle de fête remplie de monstres, de sorcières, de fantômes et de bonbons. En chemin pour aller visiter la Tour Mortello. Je lui demande:

- C'est quoi une tour hantée?
- C'est là où on voit des choses horribles...

Comme chaque année, la visite de la tour hantée est un succès. Une sortie familiale qui amuse les petits avec juste quelques frissons, une petite dose de culture pour les parents et beaucoup de citrouilles!

C'est là que j'ai connu La Coriveau, la veuve Noire, et la version locale de la Dame Blanche...


Ce midi, M'zelle Soleil rencontre une voisine en chemin et accepte un bonbon. Elle arrive guillerette à la maison.

Cette histoire qu'il existe un jour où tout le monde donne des bonbons est magique! La journée est spéciale. Elle sautille de joie à l'idée de tous ces bonbons à manger. Puis elle s'arrête net et me demande:

- On a le droit d'aller chez les gens pour chercher des bonbons pour Halloween hein Maman?
- Ben oui, pour Halloween on a le droit...

Au passage je me dis que nos conversations sur l'interdiction d'aller avec un étranger qui offre des bonbons portent fruits. M'zelle Soleil soulagée s'exclame alors:

- Whooouuu, c'est la fête des bonbons aujourd'hui!

Elle retourne à l'école en princesse pour la fête du jour. Elle possède encore l'innocence enfantine pour vouloir être une princesse au milieu des squelettes. J'en apprécie la douceur.

Aujourd'hui les petits monstres sont à l'honneur et le bonheur est de la partie. Les princesses côtoient les sorcières et tout le monde s'amuse...

Ce soir, l'on ira courir les rues du village pour récolter tous ces bonbons offerts par des étrangers. Bon Halloween sous lune. À l'attaque des bonbons! Au plaisir des étoiles dans les yeux des enfants.

lundi, octobre 24, 2011

Une journée de septembre à DisneyWorld

Alors que les jours filent, je brouillonne des textes tout en essayant de discipliner mes idées libres. J'écris beaucoup pour le travail et définitivement pas assez pour moi. Alors pour commencer, j'attaque les plus vieux brouillons en premier...

Une journée de septembre à DisneyWorld

Aller à Disneyworld était l'un de mes rêves de petite fille. 

Pourtant après plus de 13 000 jours de vie, j'avais presque oublié que c'était le cas!

En devenant Maman, emmener ma fille à Disneyworld est pourtant devenu un rêve récurrent. 

Surtout lorsque M'zelle Soleil a aussi commencé à cultiver le rêve en regardant des émissions de Disney...

L'occasion d'aller passer deux jours à Orlando et de découvrir Disneyworld avec homme et enfant était quelque chose à ne manquer pour rien au monde. Comme un rêve qui s'éveille d'un grand sommeil...

J'ai eu la confirmation du voyage quelques jours avant de me retrouver à l'hôpital pour une histoire d'ovaire tordu. Dieu merci, le timing était bon. Si je passais au travers du cauchemar, le rêve se concrétiserait. Dire que je me suis accrochée au rêve pour traverser le cauchemar est peu dire...

Arrive enfin le jour où l'on atterrit à Orlando. Tout d'abord la chaleur, bénite. Puis les palmiers, oh joie! La Nordique que je suis était au paradis. Et au paradis, ne sommes-nous pas toutes des princesses?

Des sourires chaleureux nous accueillent. Nous faisons connaissance avec Eddie et Lisa. Lisa est canadienne, elle fait partie des organisateurs de ce voyage de presse à saveur automobile. Eddie est local, il travaille pour VisitOrlando qui est associé au road-trip Chevrolet Orlando.

Un trajet d'une vingtaine de minutes à bord d'une confortable fourgonnette. L'on en profite pour faire connaissance avec nos compères de voyage. Un grille qui s'ouvre sur une rue bordée d'énormes maisons à l'américaine...

Ma citrouille s'est transformée en carrosse et ma maison est un château! Mon tacot est une blanche Chevrolet qui scintille au soleil et la villa est somptueuse. La transformation en princesses a débuté. La maison possède 7 chambres, 4 masters, 6 salles de bains et une piscine privée. 

Je sens la princesse en mon sang s'étirer les idées. M'zelle Soleil est excitée comme une puce. L'homme sourit à pleine dents. Un saut dans la piscine et le bonheur est complet.

Mais l'on est pas là pour se prélasser! Vite, il faut se préparer pour le souper de groupe à Disney Downtown. En convoi sur roues, l'on suit le guide. C'est alors que l'on commence à réaliser que Disneyworld est une ville...

Juan et ma pomme sommes complètement éberlués. Je savais que Disneyworld était immense mais je ne me doutais pas que c'est une ville. Éberluée je suis! Ce ne sont pas des routes mais bien des autoroutes qui en font circuler le sang dans les artères...

Disneyworld est définitivement un monde à part. Comme une ville à saveur d'irréel qui semble ouvrir une autre dimension où se glisser. Sans que je ne m'en rende compte la petite fille enfouie au passé commence à se réveiller...

Une première visite nocturne nous fait découvrir Disney Downton. Ce centre ville de restaurants et boutiques est ouvert à tous. Pas besoin d'avoir un billet pour entrer. Déjà l'on sent la magie Disney à l'oeuvre. Mickey est partout. Et le restaurant où l'on mange est surréaliste à l'os.

Nous sommes au T-Rex, un immense restaurant peuplé de dinosaures qui s'animent lorsque les météorites au plafond évoquent leur extinction. C'est bruyant, intense, démesuré. Impossible de ne pas être sur-stimulé en mangeant là! Les jeunes enfants ne sont guère rassurés. L'expérience est malgré tout étonnante. 

Entre deux rugissements préhistoriques, c'est aussi l'occasion de rencontrer le groupe. Nous sommes une demi douzaine de familles et trois francophones. Mes consoeurs sont deux mamans que je côtoie plus souvent sur le Web qu'au réel et c'est le fun de papoter pendant que nos hommes font connaissance...

Une fois le souper terminé, l'on se ballade dans les rues qui nous rappelle à l'enfance. Juan s'émerveille des énormes constructions de Lego, et l'on se perd dans un royaume de princesses qui fait pétiller de joie M'zelle Soleil.


Je serais bien allée faire un tour de Planet Hollywood ou The House of Blues mais le temps presse. L'on part avec les feux d'artifices qui illuminent la nuit. L'on se perd à peine pour retrouver la villa, on a pas encore adopté le système de navigation intégré à l'auto! 

Encore une fois réaliser que Disneyworld est une ville! La magie commence à opérer. M'zelle Soleil est épuisée. Elle somnole sur le chemin du retour et l'on a plus qu'à la déposer dans son lit pour aller se baigner avant d'aller se coucher. 

Il faudra se lever tôt le lendemain matin. Le rendez-vous de groupe est à 8:30 sur la rue. Mais que l'eau est douce dans la nuit chaude. L'on se couche quand même avant minuit. Le lit est divin. L'on s'endort le sourire au lèvres. Même pas besoin de rêver puisque le réel est un rêve. 

Le réveil sonne et M'zelle Soleil se lève la première. Elle est si contente d'être là, en cette superbe maison qu'elle nous prépare nos céréales sur la table déjà mise! L'on est réveillé et le rêve continue. L'on suit le programme d'arrivée avec le groupe qui nous accompagne. L'on retrouve avec plaisir Eddie, notre guide local. 

Se retrouver entre bonnes mains pour mieux comprendre Disneyworld

L'on pose la voiture dans un gargantuesque parking. Se rappeler qu'il s'appelle Pluto 11 et prendre la navette jusqu'à l'entrée de Disney-World. Là où des billets nous attendent. La plupart des familles ne désirent pas de guide. Eddie propose de rester avec nous et l'on approuve. 

Personnellement, j'adore rencontrer les locaux quand je voyage et parcourir Disneyworld avec lui ne peut que nous faire gagner du temps. De plus, il est mignon comme un coeur et vraiment sympathique.

M'zelle Soleil est la reine du jour. Cette journée est pour elle. Mon coeur de maman est comblée. Plus rien ne compte que l'instant présent. Petit à petit, une petite fille en mon sang se rappelle à mes sens. Et je me souviens...


J'imagine que l'on peut voir Disneyworld de plusieurs façons, il y a celle de l'adulte blasé qui ne voit que les décors en carton pâte et la commercialisation à gogo. Il y a le parent qui accroche la magie dans les yeux de son enfant et se fait entrainer dedans. Et il y a le regard de l'enfant, pur et émerveillé qui pénètre un monde à part où les rêves sont réalités.

Je décide de faire taire l'adulte blasé pour ne voir que la magie dans les yeux de Miss Soleil mais ce que je n'avais pas prévu c'est combien j'allais pouvoir retrouver mon regard d'enfant et la douceur qui l'accompagne...

Le château de Cendrillon, même si subtilement décevant à mes yeux d'adulte réveille la petite fille devenu femme. Comme si l'image réelle du château avait appuyé sur un bouton intérieur qui ouvre une porte cachée. Le château m'attire comme un aimant. En chemin, je demande à M'zelle Soleil qui ne parle que princesses si elle veut aller en voir une.

Elle s'arrête net, me regarde droit dans les yeux et me dit sur un ton presque outrée:

- Mais maman, je ne peux pas aller voir une princesse habillée comme ça! Faut que je sois en princesse pour voir les princesses!

Voyons la mère, c'est une évidence! ajoute une petite voix espiègle dans ma tête. 

Et aujourd'hui M'zelle Soleil est à l'honneur alors nous nous dirigeons tout droit au salon de beauté pour princesses en herbe à l'intérieur du château...

Eddie que l'on a perdu en chemin nous y rejoint. Pendant que la puce se transforme en princesse, l'on papote et il nous apprend plein de choses intéressantes. Eddie est d'origine puerto-ricaine et vit depuis 5 ans à Orlando. Dans la foulée, j'apprends que Puerto-Rico est fait partie des États-Unis et qu'il a ainsi pu immigrer avec facilité. 

Avant d'être aux relations publiques de VisitOrlando, il a travaillé deux ans à Disneyworld. Il en garde un doux souvenirs qui me fascine. Disneyworld est définitivement plus qu'un décor de carton pâte, c'est réellement un endroit qui cultive le rêve.

Et un rêve cultivé par 64 000 employés ne peut que se réaliser! Je suis autant abasourdie par la taille de l'endroit que par le nombre de ses employés. Quand je disais que c'était une ville!


Pendant que l'on discute, M'zelle Soleil se transforme en Aurore (alias la Belle au bois dormant)

La dame qui la coiffe lui parle en espagnol avant de réaliser qu'elle ne parle que français. La puce n'en a cure, tout ce qui compte c'est que princesse elle devient. 

Sage comme une image, elle absorbe la transformation avec un bonheur qui fait exploser mon coeur de maman...

Et c'est là que la petite fille émerge de son coma et se rappelle. Disneyworld! On est à Disneyworld! 

D'un coup, mon regard d'enfant reprend vie. Me voilà tout aussi transformée que ma puce!

Au coeur de Magic Kingdom, Eddie nous entraine vers des manèges qui font la joie de M'zelle Soleil. Comme il fait une chaleur écrasante, il nous emmène dans des manèges intérieurs aux mondes imaginaires. 

Celui de Peter-Pan est excellent! L'air climatisé nous offre des plages de répit. Il est midi et M'zelle Soleil n'a jamais eu aussi chaud de sa vie! 

Ceci dit, en tant que princesse transformée, elle bénéficie du traitement royal! Les employés Disney la salue et s'incline devant elle comme si elle était une vraie princesse. Le charme opère, la Miss écarquille grand ses yeux bleus et le bonheur est total!

Juan, de son coté, a le gout de découvrir Epcot, un autre parc de Disneyworld non loin. L'on quitte Magic Kingdom pour Epcot à bord d'une navette aérienne. L'endroit est gigantesque. Alors entre les différents parcs, le transport en commun aussi nécessaire qu'agréable!

En plus de Disney Downtown et de ses parcs aquatiques, Disneyworld possède quatre parcs thématiques distincts: Magic Kingdom, Disney Animal Kingdom, Disney's Hollywood Studio et Epcot...

Epcot c'est les cultures et les sciences. Epcott c'est une sphère immense et des pays reproduits en quartier. En passant par Paris, M'zelle Soleil manque de s'évanouir. Non seulement elle a chaud comme jamais mais en plus il y a Aurore au coin de la rue! 

Aurore, sa princesse préférée qui est habillée comme elle! C'est un moment fort dans sa vie. L'instant est magique. Émotions et nouvelle explosion de cœur de maman. Je souris tellement que j'en ai mal aux joues. Cela fait un bien fou. Merci la vie!

L'on arrive dans le quartier marocain où l'on décide de manger. Eddie nous accompagne pour le plaisir de la discussion et par la magie de Mickey, l'on est en train de sa faire un ami. C'est vraiment le fun d'avoir un guide aussi sympathique sous la main. Plus j'apprends à le connaitre et plus je l'apprécie.

Le sentiment est mutuel. Dans le restaurant marocain, une danseuse du ventre intrigue Miss Soleil qui se demande si c'est l'amie de Jasmine. Et comme tous les serveurs ont des airs d'Aladin, l'on en conclut qu'il a vraiment beaucoup de cousins! 
Et rendu là, la Miss capitule. Elle a définitivement trop chaud dans sa robe de princesse! Elle opte pour un retour progressif à la norme. Et alors qu'elle retrouve ses allures de petite fille, je me dis que je suis vraiment contente qu'elle puisse profiter de cette expérience avec toute l'innocence et l'autonomie de ces 5 ans bien tassés...


Au pays des rêves et de la gentillesse

Il règne à Disneyworld un courant de gentillesse qui me ravit. Tous les employés semblent heureux de participer au rêve. Tous sont incroyablement gentils. Moi qui trippe gentillesse, je suis conquise. 

Eddie m'apprend que cela se nomme "the Disney difference". Tous les employés passent une formation pour apprendre cette différence qui fait la gentillesse de l'endroit.

Juan, intrigué, lui demande comment c'est possible à tenir à l'année, est-ce qu'il n'y a pas des jours où venir travailler est dur? Et Eddie de répondre que c'est vraiment là la magie de Disney même si t'arrives mal luné, l'ambiance générale est tellement axée sur le rêve et la gentillesse qu'il est facile de s'y glisser!  

Après s'être repus comme des rois, l'on revient à Magic Kingdom. Dans la navette qui nous ramène au château de Cendrillon, M'zelle Soleil me confie qu'elle trouve Eddie charmant. Je la seconde. De son coté, Eddie trouve M'zelle Soleil parfaite. Que demander de plus?

Même si je commence à sentir peser la fatigue, je la repousse au possible pour profiter de chaque moment présent. N'étant pas au top de ma forme, j'ai aussi oublié de recharger ma batterie le soir précédent. Résultat, je fais disette de photos et décide que ma foi, cela ne sera que plus l'occasion de graver cette incroyable journée en ma mémoire...

Revenus à Magic Kingdom, c'est le temps de nous séparer d'Eddie. L'après-midi est bien entamé et l'on est rendu assez familier avec notre environnement pour savoir quoi faire et se repérer...

L'on arrive juste à temps pour le spectacle du château! Celui-ci me touche plus que je ne l'aurai cru. 

Il a pour thème l'idée de croire en ses rêves et juste là, à ce moment présent, notre petite famille réalise définitivement un rêve. J'y crois et j'ai foi!

Alors que le ciel se couvre, l'on fait un tour de bateau à vapeur, Tom Sawyer style...

Puis me vient l'idée d'aller faire un tour de la maison hantée mais Miss Soleil n'est pas du même avis. 

Alors qu'un majordome lugubre nous ouvre la porte, elle recule et refuse net d'entrer! Comme c'est sa journée, je n'insiste pas et l'on rebrousse chemin...

Même la pluie qui vient rafraichir la fin de journée ne vient pas ruiner notre bonne humeur. Encore un ou deux manèges pour amuser le temps. L'averse tombe et l'on en profite pour croquer dans une gaufre en forme de Mickey. Et puis la fatigue nous pousse à rentrer à la maison. Notre trio familial est aussi brûlé que comblé.

C'est avec serrement de cœur que l'on quitte le conte de fée pour reprendre la direction du stationnement. L'aventure se poursuit ailleurs mais l'on se promet de revenir ici au royaume de la gentillesse et des rêves d'enfants...

vendredi, octobre 14, 2011

Entre deux courants d'air, une expression...

Entre deux courants d'air, une expression...

Les feuilles tombent. Pour en chasser la mélancolie, se dire que chaque feuille est une page qui se tourne sur une année difficile.

Les jours s'effacent dans le quotidien qui les absorbe. Glouton quotidien qui aspire l'inspiration. Parentitude. Piges. Rénos. Repos. Santé. Couple.

Dans les finitions de notre étage rénové, l'on en finit plus de finir! Il parait que c'est le propre des finitions...

Un dicton anglophone ne dit-il pas que le diable se trouve dans les détails?

Une plinthe par ci, une plinthe par là, un coup de rouleau, un grattage de coulis, une deuxième couche, un luminaire, une autre plinthe et des portes! L'on garde espoir que cela soit fini avant l'hiver. Et l'hiver n'est plus bien loin.

D'ailleurs la chambre de la puce est finie. C'est un petit royaume de lavande aux accents de princesse pour fillette coquette (avec même une cachette secrète). Et c'est fin de semaine, c'est normalement notre chambre qui y passe. Ensuite, l'on déménage de haut en bas! Et la maison pourra retrouver des airs rangés...

En attendant, l'on y sacrifie les belles fins de semaines toutes en couleurs. Alors que l'automne éclate d'une lumière féerique, l'on avance petit à petit dans la maison. C'est presque fini. Presque mais pas. Et ce dernier pas nous avale les beautés de l'automne...

Hier, une migraine nucléaire, d'origine féminine, réduit mes neurones en bouillie. Ma cervelle est un champ de bataille et mes neurones s'accrochent à une expression ancienne. Une expression si ancienne que même ma grand-mère la trouvait archaïque.

Pourtant aujourd'hui, cette expression me plait comme si j'étais en 1850! Et puis cela fait trop longtemps que je n'ai pas planté une expression dans le terreau de ce coin bloguesque...

EXPRESSION via Expressio.fr 
« Les anglais ont débarqué »

DÉFINITION:
Avoir ses règles.

ORIGINES :
En 1815, alors que Bonaparte a pris une dernière pâtée à Waterloo, les Anglais débarquent en France et vont l'occuper jusqu'en 1820. À cette époque, ils étaient habillés d'uniformes rouges. Le lien entre ce flot d'Anglais rouges envahissant le pays et la Capitale et le flux rouge du sang menstruel a été facile à faire dès 1820 dans le parler populaire parisien, en (mauvais) souvenir de l'occupant, alors qu'il rentrait chez lui.

COMPLÉMENTS:
Il est aussi intéressant de montrer l'avis qu'avait Pline l'Ancien () d'une femme menstruée en 78 après J.C. : « [...] Dans toute autre époque les règles coulant, si la femme fait nue le tour d'un champ de blé, on voit tomber les chenilles, les vers, les scarabées, et les autres insectes nuisibles. [...] L'attouchement d'une femme en cet état gâte ressource les jeunes vignes, et fait mourir incontinent la rue et le lierre, plantes douées de vertus très puissantes. [...] Cependant il est encore certain que les abeilles désertent leur ruche touchée par une femme en cet état; que les lins noircissent dans la chaudière; que le fil du rasoir s'émousse dans la main du barbier; que les vases de cuivre touchés contractent une odeur fétide et se rouillent [...] »

jeudi, octobre 06, 2011

Bréve de salon

Brève de salon

Ce matin, au saut du lit, je fais sur le vif une entrevue téléphonique avec Radio Canada sur la mort de Steve Jobs . Du coup, Juan emmène M'zelle Soleil au bus jaune sans que je n'y mette mon grain.

Alors que je collecte rapidement mes idées pour un rapide 5 minutes en lignes 10 minutes plus tard, je les vois revenir frigorifiés et dépités. Je lève un œil interrogateur alors que Juan me dit:

- On gèle trop! On est définitivement pas assez habillés! Pourtant ils avaient dit qu'il ferait chaud ces jours-ci?

Comme je suis l'agent de service en ce qui concerne la police du manteau, je rigole sous cape.

En octobre, le chaud est relatif. Il faut quand même pas s'attendre à des miracles à 7:30 du matin!

La Miss change de manteau, met un chapeau, enfile des gants. Le bus est passé. Juan l'emmène à l'école. Je réponds au téléphone.

Si la météo annonce 20 degrés pour dimanche, il ne faut pas rêver. Avec un peu de chance l'on y arrivera passé midi. Mais en ce qui concerne les petits matins, ils risquent d'être de plus en plus givrés!

Ce matin, l'on était déjà en dessous de la barre du zéro. Cela ne risque pas de remonter! Bientôt, il fera assez froid pour que la police du manteau prenne une pause.  À ce moment là,  l'hiver se chargera bien de faire sa loi...

jeudi, septembre 29, 2011

Avec l'automne arrive Halloween...

Avec l'automne arrive Halloween...

Juan parfois télétravaille. C'est rare mais possible. Aussi lorsqu'il travaille à mes cotés durant la matinée, je sais combien M'zelle Soleil va être heureuse de découvrir son père à la maison en rentrant à midi.

Le soleil est éclatant. La féerie d'automne fait des siennes.Je vais au bout de la rue attendre le bus jaune. Descend ma petite Miss de bonne humeur. 

L'école la fait grandir et s'épanouir. J'espère que cela durera. Sur le chemin de la maison, la Miss papillonne. Elle cueille des fleurs, sautille, papote.

Je lui dis:

- Il y a une surprise pour toi à la maison.
- Ah oui, une surprise en chocolat?
- Non une surprise humaine?
- Humaine? Mais je comprends pas...
- Ben c'est quoi un humain?
- Heu... je sais pas... c'est des os!

J'éclate de rire. Halloween n'est pas loin. Les squelettes arrivent dans les magasins. Je continue:

- Oui, c'est vrai mais c'est pas juste des os un humain?
- Ah bon? C'est quoi d'autre?
- Et bien, il y a aussi le sang et la peau qui font l'humain...

La Miss grimace un peu et me regarde d'un air interrogateur. Étonné, un lutin s'assoit sur une feuille. M'zelle Soleil me demande:

- Mais c'est quoi la surprise alors? Pas des os j'espère! Tu m'as pas acheté des os!?!
- Mais non... je te dis, c'est une surprise humaine...

Nous voilà arrivées à deux pas de la maison, la Miss remarque la voiture à son père sans percuter qu'il est là. Finalement elle l'aperçoit sur le balcon. Elle s'exclame de joie, crie "Papa!" et coure en sa direction. Oedipe, invisible dans son coin, s'amuse.

Je retrouve mes amours dans la cuisine. L'enfant pendue aux jambes de son père, je souris. Elle lui dit (les yeux brillants d'affection et de soulagement):

- C'est toi la surprise?!? Ouf, je croyais que maman voulait me faire manger des os avec du sang et de la peau à midi! J'ai eu un peu peur!

Dans un champ de l'ile d'Orléans, une citrouille rigole. Dans la rue imaginaire des fantômes, les sorcières se réunissent pour l'assemblée générale. L'été s'efface. D'ici quelques semaines, Halloween remplacera les couleurs vives de l'automne. Les perrons accueilleront les petits monstres et les bonbons seront de la fête...

mercredi, septembre 28, 2011

Dans les charmes de septembre...

Dans les charmes de septembre...


Petit matin d'automne, la température clémente offre un ciel d'azur qui fait rebondir la lumière du soleil sur les couleurs de la forêt. La forêt met ses habits de bal avant de se déshabiller pour l'hiver. Bientôt le striptease...

Mes tournesols s'ouvrent enfin et les abeilles butinent. Pensées miellées. La rentrée enclenchée, je reprends mon rythme de piges en compagnie de M'zelle Soleil.

Un petit tourbillon d'automne m'emporte les heures. Discipline des jours qui reprennent le rythme du travail et de l'école. Pigiste au front. Parentitude au garde à vous!


Jour après jour, j'ai en tête ces textes qui me harcèlent le sang. L'appel du soleil se fait entendre. Les finitions de rénos nous enferment. À chaque jour suffit sa peine. Le quotidien me rattrape. J'embarque.

Je rédige ces pignes qui font de moi une geekette de profession. J'avale des applications mobiles et je m'attache à ma tablette numérique. Les jours filent. Je turbine...

La forêt change de ton. Elle se pare d'automne. Chaque jour la transforme. Le soleil transperce les feuilles de plus en plus translucides. Féerie. Le vent fait danser celles qui virevoltent dans l'air. J'inspire.

M'zelle Soleil est heureuse de retourner à l'école après quelques jours malade et une journée pédagogique. Elle me dit: "Je sais pas pourquoi mais j'aime mieux l'école que la garderie. Quand j'y pense le matin cela me donne le gout de me lever!"

Elle aime apprendre et prendre le bus jaune. Elle adore rentrer le midi. J'aime la voir bien dans sa peau. Ce n'est pas pratique à mes concentrations mais cela nous donne l'occasion de vivre des moments privilégiés.

J'adapte mes concentrations à ma mamamitude. Ce n'est pas toujours facile. Et puis je la regarde grandir en beauté et je me dis que cela en vaut la peine.

J'aime partager le cours de son enfance. J'aimerais me laisser glisser plus souvent dans ses flots empreints de pureté mais le temps adulte me rattrape.


Je rédige et je me concentre. Heureuse de travailler après les ennuis de santé des mois passés. Des textes d'écriture libre me harcèlent mais comme je ne peux étirer le temps, ils doivent patienter, mécontents. Et ce coin de blogue grogne de ne pas recevoir sa nourriture du jour. Il fait la diète. Parait que c'est bon pour la ligne...

Je médite sur ma ligne éditoriale. Je réalise que je cultive toujours les mêmes graines. Il me manque juste un peu de temps, ou d'énergie. Du coté de ma santé, je vais mieux. Je me remets de mon ovaire sacrifié sur le billard. La paralysie faciale ne se voit plus mais je la ressens toujours. J'espère que ses douleurs ne deviendront pas chroniques. Je me soigne. J'affronte. Ma kiné est une fée. Je tais ces douleurs que seul Juan comprend. Je fonctionne.

Dans la vie, il y a ces choses que l'on a le pouvoir de changer et celles dont le contrôle nous échappent. Il parait que pour bien faire, il faut savoir reconnaitre les choses que l'on ne peut pas changer. Puis il faut travailler notre attitude vis à vis d'elles. Pour les traverser, passer au travers, avancer.

Il y a des jours où je peux sentir la lionne en ma peau se réveiller. Ces jours là je sens la guérison au bout des doigts. Et il y a certains jours où les douleurs usent les patiences et l'on se dit que vieillir c'est aussi décrépir! Ces jours là, il faut partir à la recherche de la lionne qui dort dans un coin de savane tranquille.

Ces derniers mois j'ai appris à prendre la fatigue au sérieux. J'ai plus de respect pour elle. Je m'incline. Et je laisse les textes me harceler. Viendra le temps où ils pourront couler...

jeudi, septembre 22, 2011

Au Café de Flore

Au Café de Flore

La vie est pleine de fils invisibles. Mais si l'on s'y concentre assez fort, parfois l'invisible devient visible. C'est un exercice que j'aime pratiquer régulièrement, depuis aussi longtemps que je m'en souvienne. Une sorte de méditation personnelle.

Mais que nous vaut ces histoires d'invisibles? Ce soir, j'ai eu l'occasion d'aller à l'avant-première du nouveau film de Jean-Marc Vallée et j'ai trippé! Comme il fait bon tripper et se sentir vivant.

Bon évidement il y avait la partie gratin avec les acteurs, cocktail et tapis rouge. Cela ajoute au glamour. Mais il y avait surtout un film qui m'a touchée d'une façon dont je ne m'attendais point. Par l'invisible rendu visible...

Jean-Marc Vallée décrit son Café de Flore comme un drame d'amour aux accents épiques. Avant de voir le film, je ne saisissais pas vraiment le sens de la chose. Après c'est vraiment plus clair. Et juste.


L'amour épique, j'y crois dur comme fer.  Je n'avais seulement jamais pensé à l'appeler ainsi. Mais je risque d'en adopter "la parole" comme dirait ma puce qui fait définitivement partie de ces amours épiques qui font la texture de ma vie. Une texture tissée de fils invisibles...