samedi, août 30, 2003

J'ai quitté la ville en 96...

J'ai quitté Montréal, mais est-ce que Montréal me quittera jamais?

De retour en ma maison, la ville commence déjà à s'effacer en mes sensations, et pourtant à chaque retour, le même feeling to go back where home used to be, strange feelings... in english...

Anyway, entre deux temps et ces mots entre deux langues, je retourne à nos invités, et m'efface de cet espace...

Blu et Thierry ont eux aussi assisté au concert de Björk jeudi soir...

Blu y fait un beau résumé avec photos du concert et set-list. Thanks Blu, you made my friends really happy, they rediscovered some titles... My friends who are discovering the blogosphere! That makes me happy...

Back home au pays des tournesols, le temps n'est pas chaud mais la bonne humeur nous réchauffe et la vie continue...

vendredi, août 29, 2003

Escapade à Montréal

En compagnie Keisuke who's mixing away, je teste Vol de mots sur Mac! Son ordi japonais est pas mal trippant à utiliser! Such a different feeling, anyway...

Hier soir, nous sommes allés voir Björk en plein air sur l'île Notre Dame. Après une ride en métro qui me ramena en mémoire un autre temps, une autre vie, nous arrivâmes sur l'ile au mileu de la foule flyée mais paisible...

Le cadre enchanteur avec le skyline du centre ville en toile de fond, les odeurs d'arbres et de nature, et la scène au centre de l'action...

Dans la foule uniforme, quelques humains se détachent par des excentricités diverses, je suis personnellement tombée en amour avec un petit lutin débarqué de la lune habillé en un genre post médiéval fait maison de toute beauté! Ves était morte de rire de voir à quel point j'étais sous le charme du petit lutin blond...

C'est que je ne sors plus si souvent de mon bois, les premières heures de retour dans la faune urbaine, j'ai l'impression de me promener dans un gigantesque zoo humain, et en assisant à un tel concert, c'est dépaysement assuré! Cela fait du bien et c'est énormèment divertissant...

Avec la nuit qui se couche apparaît Björk. En une chanson, elle me transporte dans son univers particulier et je m'envole...

Nous sommes proches de la scène et c'est bien le fun pour K. Ves et Juan, mais avec ma taille de naine, j'ai l'impression de frôler les paquerettes, et si Juan ne me porte pas, je vois surtout une touffe de cheveux qui se promène et j'ai une vue magnifique sur la harpe! La foule sans se bourrer est dense, mais je suis surprise par l'attitude calme de tous ces gens si différents. L'on converse de tout et de rien avec son voisin, c'est une atmosphère empreinte de douceur...

Puis commencent les feux artifices qui explosent au rythme de certaines chansons et inondent le ciel d'une pluie d'étoiles et de couleurs...

Après une bonne heure à ne rien voir, Juan qui du haut de son mètre 80 voit tout me propose de nous reculer. L'on se fraye un chemin dans la foule pour finalement trouver un petit spot sympa près d'un arbre. Je suis trop contente, je vois enfin tout. Björk est toute petite, mais c'est cool, je peux tout voir...

C'est si beau avec les lumières du centre-ville en fond de paysage, une multitude de feux d'artifices illuminent encore le ciel et le bouquet final au son de la voix de Björk est presque magique...

Y'en aurait encore beaucoup à raconter mais le temps m'est compté et je l'étire déja...

Nous rentrons ce soir avec Ves et Keisuke qui viennent en notre campagne faire leur petite visite estivale...

Pas le temps de me relire, sorry for the mistakes who can hang around my no-time...

mercredi, août 27, 2003

Yeah, j’ai pris mes cours pour la prochaine session ! Mieux vaut tard que jamais…
Et c'est parti pour un gros reality-check!!!


5 cours :

Version juridique ( traduction en droit)
Terminologie et traduction
Version spécialisée ( encore de la traduction )
Children’s literature
Et Introduction à la carte du monde (section télévisée à distance, je suis intriguée…)

10 heures de cours privés avec les enfants en difficulté. Je ne compte pas le temps alloué aux responsabilités de présidente de l’association littéraire dont je fais partie.

J’imagine que l’on peut rajouter un autre 10 heures par semaine pour « tenue de blog »…

Comme on dit "icitte", je vais être « loadée » ! Je n’ai pas hâte, je ne saute pas de joie, mais je suis prête. Je suis prête à reprendre le taureau par les cornes et à repartir pour un autre rodéo de la vie…

Il n’y a plus qu’à me souhaiter bonne chance i guess, et croiser les doigts pour que je ne me casse pas la gueule ! :D

Enfin si l’on se cassait la gueule à chaque fois que l’on chevauche le quotidien, y’aurait encore plus de fous dans les asiles, la gueule « crapoutie » et le cerveau en bouillie…
Parce qu'il y a des magiciens qui vous promettent la lune... Moi, je vous promets le soleil !
Raymond Devos

La joie est le soleil des âmes ; elle illumine celui qui la possède et réchauffe tous ceux qui en reçoivent les rayons.
Carl Reysz

Une société n'est forte que lorsqu'elle met la vérité sous la grande lumière du soleil.
Emile Zola
Aujourd’hui ma petite sœur à 11 ans…

Elle est loin à Montréal quelque part avec son père. L’année dernière à la même époque, nous étions au chevet de Juan, la chaleur étouffait nos jours. Cette année, je ne le verrais pas passer le cap de ses 11 ans. Les familles éclatées sont enrobées de petites douleurs générées par l’absence et la distance. Je ne la vois pas, mais je pense très fort à elle et je laisse partir ces mots dans l’univers :

Bon anniversaire petit soleil de mon cœur….
Que la vie te réserve ce qu’elle a de meilleur…
Et te couvre de petits bonheurs,
toutes les heures…



Petite Clo sur une plage de Floride,
Il y a plusieurs années de cela,
maintenant ce n'est plus un bébé,
presque plus une enfant,
en elle, se dessine une femme
...

mardi, août 26, 2003

Dans une semaine : la rentrée! Je vais aller prendre mes cours today, il serait temps que je connaisse l’horaire de mon automne…

Déjà mes journées de douces solitudes s’échappent. Chaque jour est rempli. Rattrapage avec Sarah des journées entières, dépannage de garde avec les grands garçons de Sylvie ( le coté cool c’est que je peux utiliser son ordi pour écrire. Merci Sylvie!), la petite Jess ce soir, demain Sarah, et la vie qui se déroule en un long fleuve tumultueux…

Ce week-end, partys et retour à la vie sociale. À suivre…

En attendant, j’ai des pages dans mon carnet qui attendent d’être retranscrites, je rechigne à me séparer de ce flot de mots qui accompagna mon été. Je regarde avec nostalgie ma solitude s’éloigner avec la belle saison…

J’ai toujours la même envie de calme, de silence, la même envie de me retirer loin de cette humanité folle! J’aurais bien tenu encore un autre 3 mois comme ça…

Dans les derniers mois, je ne suis guère sortie de ma brousse, l’on peut compter sur les doigts d’une main les fois où je suis descendue en ville. Pas le besoin, pas l’envie, bref pas le goût…

Le village est un paradis l’été, qui, résidant au paradis aurait envie d’en sortir?

Mes tournesols jour après jour s’ouvrent, il y en a déjà une grosse dizaine et cela ne fait que commencer, j’en raffole, ils sont si beaux, si hauts, si éclatants de beauté sauvage…

Et puis ce silence humain tant désiré! La présence de Juan qui rythme cette solitude de moments d'intimité, de moments d'affection et d'attention. Mais cette solitude s'installe et revient à grands pas à chacun de ses départs en ville. Cette solitude qui fut un véritable bonheur, une richesse...

La solitude permet de se retrouver, de se visiter de l'intérieur en profondeur. La solitude de l'écrivain était-elle si réelle? Il y a tous ces mots, tous ces mondes internes, toutes ces dimensions imaginaires qui accompagnent le silence humain des jours qui passent, mais dans le fond, tout cela donne à la solitude une toute autre dimension...

Mais je ne suis pas un ange et je n’habite pas au paradis!!!

Je dois penser humainement, être responsable! Je dois penser à mes cours à terminer, à l’argent qu’un jour je gagnerais, récompense de ces efforts cérébraux et sociaux. Penser à tous ces enfants que je peux aider et ne pas oublier que c’est un échange qui m’aide à mettre de la bouffe dans notre frigo qui a une fâcheuse tendance à s’alléger durant l’année universitaire…

Je dois mettre de coté cette écriture dans laquelle je me suis plongée avec extase ces derniers mois, mettre de coté ce flux qui a augmenté considérablement, pour aller aiguiser mon crayon en aiguisant ma langue comme toute bonne traductrice se doit de le faire…

Dieu, qu’elles vont me manquer ces journées d’été à regarder mes tournesols pousser et à laisser mes mots s’envoler…

Je tiens à rester constante envers Vol de mots, et si l’humeur de ce blog risque de changer avec les jours de ma vie qui évoluent, je ferais mon possible pour ne pas abandonner cet espace virtuel au profit d’un trop plein de réalité…

J’imagine que les prochains mois seront moins intimes et plus linguistes, mais je ne peux croire que l’écriture ne s’accrochera pas en ce petit coin de mots pour y attendre d’autres beaux jours qui la libéreront à nouveau…
Hier, j’ai expérimenté ma première rencontre via Internet, et je dois dire avoir été charmée…

Nous avions invité Kicou, Noey et Manola à venir dîner en notre humble demeure. Malgré un temps pourri qui nous a empêché de profiter de l’extérieur à sa juste valeur, nous avons, de notre coté, passé une très bonne soirée. Pour une première, je dois dire n’avoir absolument rien de négatif à relater...

Kicou est adorable, Noey est une perle qui m’a fait penser à une fleur de lotus toute douce, et la petite toute mignonne fut très sage malgré des grattements de varicelle qui lui démangeaient la peau…

D’après Juan, c’était aussi ma première rencontre de bloggueur, mais je n’ai pas vraiment ressenti le besoin de parler blogs toute la soirée! Les blogs comme repères dans une conversation, mais non pas comme base de discussion. Je dirais même que nous n’avons qu’effleuré la surface du sujet et j’ai trouvé cela parfait…

À partir du moment où nous nous sommes tous dit bonjour, c’est la rencontre humaine qui devint enrichissante en ce qui me concerna! Des choses de la vie nous avons parlé : les études, le travail, les enfants, la vie en entier quoi!

Dans un sens l’on se connaît déjà un peu grâce au blog, cela permet peut-être de ressentir moins l’inconnu, mais il reste beaucoup à apprendre de l’autre lorsque l’on traverse la barrière virtuelle…

Le blog est une chose, la vie réelle en est une autre…

Je ne pense pas que je serais prête à aller dans des rencontres de bloggueurs ou quelques dizaines de blogs personnifiés cherche le fun d’une soirée. Je n’ai pas vraiment le goût de parler de blogs en long en large et en travers. Je préfere prendre le temps de découvrir l’autre plus en profondeur, à cause de la quantité à rencontrer dans ces soirées, ce but me semble difficile à atteindre…

J’ai bien aimé découvrir la réalité de Kicou car en un dîner perdu en notre brousse, il est difficile de rester superficiel, et il est facile d’apprendre à se connaître d’humains à humains!

Kicou et sa petite famille ont eux aussi découvert notre réalité. En ouvrant notre porte à l’inconnu, l’on se donne un peu aussi, l’on n’est plus en terrain neutre. Cela vaut pourtant la peine de le faire lorsque cela nous donne l’opportunité de rencontrer des personnes qui élargissent nos horizons de toutes sortes de façons, comme ce fut le cas hier…

J’espère qu’ils reviendront nous visiter durant l’été indien alors que les feuilles se donneront en spectacle et qu’il fera assez beau pour faire griller des marshmallows autour d’un bon feu…

En tout cas, je me m’étalerais pas davantage sur le sujet. Je tenais juste à partager ici, en ce blog, ce bon moment de vie qui fut possible grâce à l’existence de Vol de mots…

lundi, août 25, 2003

Gaïa ou Gê

Definition:
[n] (Greek mythology) goddess of the earth and mother of Cronus and the Titans in ancient mythology

Déesse de la Terre, épouse d'Ouranos - le ciel - et mère de Cronos (dans la mythologie grecque) ou de Saturne (dans la mythologie romaine).

Mythologie grecque :
Gaia est un des dieux primordiaux de la mythologie grecque personnifiant la Terre.
Homère donne peu de renseignement sur cette déesse : Calypso invoque Gaia, Ouranos et jure sur le Styx pour convaincre Ulysse , dans le cinquième chant de l'Odyssée , indiquant ainsi l'importance de cette déesse. De ses descendants, Homère ne cite qu'un fils, que Rhadamanthe , dans ses aventures, partit visiter. Il est nommé Tityos dans le septième chant de l'Odyssée . La destinée du fils de Gaia est éclairée par le onzième chant de l'Odyssée où Ulysse le découvre torturé dans l'Hadès.

Synonymes: Gaea, Ge
Psycho féline

Gaïa la tannante se dispute avec tout le monde…

Juan n’est plus capable de sa mauvaise humeur de chatte tourmentée…

Si les psychologues pour chats existaient, sûr que Gaïa aurait besoin d’un thérapie…

Elle ne supporte personne à part mon vieux Atlantik, bonasse et ami de tous, qui traîne sa bosse et dort tout le temps…

Juste quand elle est enceinte ou qu’elle allaite ses petits, elle est cordiale, le reste du temps c’est une petite teigne, jalouse et intolérante qui voudrait toute l’attention pour elle…

Son hybridité causée par une mère persanne et un père chat de gouttière est difficile à gèrer. Ses gènes se combattent perpétuellement en elle. La force de son père, la grace de sa mère, la mauvaise humeur de cette dernière, la dureté sauvage du paternel...

De toute la gang, on dirait que c'est en Gaïa que ça se bat le plus...

Mais on l’aime quand même notre p’tite tannante de Gaïa jamais satisfaite, nommée ainsi en l’honneur de la Terre…

dimanche, août 24, 2003

Laisser vivre et vibrer les mots en d’autres consciences…

Ici, je cuisine mes mots...

Sitôt servis, sitôt consommés…

Je suis la plus heureuse de toutes

les cuisinières de la Terre…

J’assouvis ici le besoin de créer des phrases,

inventer des suites de mots,

et les laisser s’envoler

indéfiniment.
Installée sur notre nouveau bureau tout neuf, j'essaie d'échapper à l'angoisse du jour...

Je profite comme une reine de ce superbe bureau sorti tout droit de l’habilité manuelle de Juan! Je profite de cet espace de travail, si beau, si vaste, qu’il fait l’envie des voisins !!!

Le 24 août dernier, il faisait si chaud que dans un accès de chaleur, Juan se cassa le cou en plongeant dans le lac…

Un an pile aujourd’hui qu’il frôla la mort, et échappa de justesse à un état végétal, qui lui aurait été fatal !

Aujourd’hui, il fait frais, la température est en dessous des normales saisonnières. Trop frais pour avoir envie de se baigner, Juan sable dehors le coin du muret-bar qu’il a fabriqué cette semaine pour délimiter la cuisine du salon…

Sans autres séquelles que des douleurs nocturnes, il est en pleine capacité de tous ses mouvements. Merci la vie, merci les anges et le ciel, merci Seigneur…

Certains bloggueurs s’offrent des fans-art (d’ailleurs j’en ai reçu un superbe de Bulle !) en guise d’appréciation. J’ai fait un fan-art pour mon mari, parce que-il est là et que j'aime ça. J'aime cette vie que l’on se construit ensemble avec ses vallées et ses plaines, ses lacs et ses déserts…

Ainsi pour commémorer ce jour, je lui dédicace ce fan-art et je crie sur tous les toits de la blogosphère que je l’aime si fort…

J’espère que lui aussi continuera de m’aimer encore car il est vraiment :

Puisque je me fiche de tout, c'est dimanche tous les jours.
Nirvana

Le samedi, le temps ralentit, avant de s'arrêter tout à fait le dimanche.
Geneviève Brisac

Le dimanche soir, l'un des pires moments que l'on puisse imaginer : encore en congé mais déjà au travail, toute la force du capitalisme à l'oeuvre.
Jean Dion

samedi, août 23, 2003

Journée pluvieuse où les mots s‘échappent et s’effacent...
La saveur amère d’une fin d’été…
Alors je me pousse les idées ailleurs...

Clin d'oeil à Candy/Candles...


J'aime bien cette demoiselle dans le plus simple appareil
chatouillée par une ronde de coccinelles qui l'honore si belle...

C'est la reine des coccinelles-demoiselles...



Eloane, coccinelle du Bois-Anne


Allez voir en d'autres ici,
un coup d'oeil enchanteur...


Étonnement ce n'est qu'après coup que je réalise l'étrange résonance
Si semblable de son nom et du mien...
Le lac a des effets inexplicables, magiques, en mon âme...

Des effets étranges qui m’épanouissent et m’équilibrent, des effets qui épatent Juan! Juan qui a du mal à comprendre mais qui ne peut que constater le résultat et en profiter allégrement, surtout les soirs où la nuit étoilée éclaire son extase, tandis que je le chevauche discrètement sur le sable chaud…

Je me demande si je me serais rendue compte de la magie du lac sur ma personne sans ses remarques à cet égard…

En son vaste horizon, je me perds mille fois pour une retrouver toujours, heureuse et douce...

Chaque fois que je me pose sur ses rives ou que je flotte à la surface de son miroir bleuté, je m’évade. Son immensité me libère et je peux laisser mon esprit s’envoler loin, très loin…

Indéniablement le lac m’affecte. Une peine subtile m’envahit à la pensée de l’automne qui le refroidira si vite, pour ensuite laisser place à l’hiver qui le gèlera, jusqu’aux prochains soleils de mai qui effriteront sa croûte de glace, et seulement à ce moment, l’on se retrouvera…

J’aime ce lac non pas d’amour ni d'affection, mais d’une émotion peu commune qui me procure une sensation incroyable, "supranaturelle" ! Grâce à lui, j’ai une église où prier, un lieu où respecter la nature et une porte qui s’ouvre sur la grandeur de notre mère, la Terre…

Une porte naturelle et liquide qui cache derrière sa forme invisible, des dimensions qui me délie l’imaginaire et m’enthousiaste le moral.

Un lac pour se régénérer l’être...

Je respecte sa puissance silencieuse, (même avant l’accident, je savais ses dangers et après cette épreuve, je ne peux que le respecter davantage), est-ce que je divague?

Un peu j’imagine, je divague et je m’évade de centaines de mots en phrases folles, je m’envole…

Je m’envole et je me laisse flotter entre les nuages ocres de la blogosphére qui me porte et m’emporte dans le flux mondial du web…

vendredi, août 22, 2003

J'ai une grande collection de coquillages que je disperse sur les plages du monde. Peut-être l'avez-vous vue.
Steven Wright

Ecrire liberté sur le bord d'une plage, c'est déjà avoir la liberté de l'écrire. Même si la mer efface ce mot : la liberté demeure.
Jean-Michel Wyl

Sur la plage, à marée basse
tout ce qu'on ramasse
bouge
Kaga No Chiyo
Sarah est repartie après une surchauffe de neurones et de grammaire. Mon cochon a grossi un peu, mes nerfs en ont eu pour leur grade aussi! La petite s'est remémoré quelques notions enfouies, loin derrière les jeux de l'été, finalement c'est le principal, c'est ce qui compte vraiment...

Le soleil brille, la plage m’appelle à tous vents…

C’est avec joie que je vais m’empresser de répondre à son appel. Pas gros ordi ces jours-ci. En retard dans mes archives, le Baby-Blog qui stagne! Trop de bleu dans le ciel et de chaleur enfin libérée!

Je m’envole là où le sable rencontre l’eau douce. Merci de passer par ce petit coin virtuel, n'hésitez pas à me laisser un petit mot, c'est toujours le fun de n'être pas la seule à "blablater" icitte!!! ;)
Castle of Illusion


Irvine Peacock
Un envie passe, fugace, et se réalise en un battement d'ailes fantastiques...

Le célèbre HR Giger, artiste Suisse de nature surréaliste et créateur de multiples extra-terrestres…

Petits mots de petit matin….

Dans un peu moins d’une heure arrivera Sarah. L’on s'attellera ensemble et en cerveaux, pour une journée d’étude grand V, rattrapage avant rentrée oblige, c’est le début de la fin (des vacances)…

Juan a presque fini ses travaux manuels, et enfin le chantier s’amenuise ! Encore quelques jours et quelques coups de peinture et tout sera terminé, même maison, nouvel intérieur…

Après le plancher, il a construit une bibliothéque-placard, un bureau digne d’un PDG avec accessoires pour ordi, un petit mur pour délimiter le salon, et il lui reste encore 2 tables de nuits en projet…

Nous nous préparons au prochain hiver avec une certaine sérénité. Chaque été, nous en profitons pour améliorer notre confort de vie et cela commence réellement à prendre forme…

Mes tournesols sont murs. Les uns après les autres, ils s’ouvrent. Des dizaines de soleils éclaireront sous peu le terrain, ils illumineront de vibrations végétales notre quotidien…

Quel dommage que cela finisse toujours trop vite !!! Le bonheur à la vitesse de la lumière…

Pourquoi est-ce que les mauvais moments de la vie semblent vouloir se transformer en éternité et que les bons moments nous traverse l’existence à la vitesse d’un cheval au galop qui nous emporte et nous transporte un court instant?


The Wave //
Artist: Jim Warren

jeudi, août 21, 2003

Link to the Past


Cheryl English


Matinée pluvieuse où le temps est encore doux. Difficile de ne pas sentir une petite mélancolie qui serre le cœur à chaque fois que l’on se dit : « Ça y est, l’été est presque fini, il faut penser à la suite! »

Dans un peu plus d’une semaine, j’aurai repris le chemin des bancs universitaires, une autre moi devra rejaillir des profondeurs de mon ermitage pour retrouver la vie étudiante et s’y fondre. Retrouver le brouhaha intellectuel, se mouvoir de nouveau en public, aller en cours, faire ses travaux, reprendre les enfants du village, rattraper leurs lacunes, expliquer les devoirs, faire des verbes et des lignes, des calculs et la police…

Je l’admets, j’ai aujourd’hui en moi une certaine tristesse, je ne veux pas quitter mon cocon estival fait de verdure et d’eau claire, de solitude et de silence, de nature et de mots…

Mes mains essaient d’enrouler en des phrases sensées ces mots qui ne veulent pas réaliser que bientôt leur liberté s’effacera sous le poids des jours…

Allez, Etol, reprends tes esprits, continue le cycle de la vie, et va regarder de belles images pour te changer les idées…

Gerbera Bright Yellow on White


Michael Banks

mercredi, août 20, 2003

Statue of Buddha


Ian Cumming
Signe de l’été qui s’échappe : la course du soleil a bifurqué, au fil des journées qui raccourcissent, le soleil change de chemin. Bientôt même la lumière sera autre…

Sur la plage, un peu plus désertée chaque jour, deux amoureux s’enlacent au soleil. Plus prés, une dame lit le même auteur que moi, ce qui nous donne l’opportunité d’échanger un peu, avant que l'on se replonge dans nos lectures respectives…

Sur ces trente mètres de plage qui nous séparent du ponton d’où s’étale un autre 100 mètres de sable, nous sommes seules, le nez dans nos bouquins, les fesses qui bronzent à l'air brûlant, entre deux bains d’eau douce…

Les citadins sont retournés en ville emportant avec eux leurs jouets bruyants qu’ils affectionnent tant! À peine trois bateaux à moteur sur l'immense lac, mais une dizaine de voiles qui voguent à l’horizon…

Il fait beau, les deux amoureux s’échauffent, un homme au loin s’est endormi le journal encore à la main…

L’air est empli d’odeurs agréables qui m’enchante l’âme, des odeurs de fleurs, d’arbres et d’eau, qui se combinent sous la chaleur humide, pour créer tous ses arômes subtils qui imprègnent mes narines…

Le paradis sur Terre est souvent éphémère. C’est avec le changement de saison que le mien disparaît lentement et irrémédiablement vers d'autres temps, d'autres lieux, d'autres espaces…
Les mots me frôlent…
Les mots m’entournent…
Les mots me saoulent…

De cette ivresse joyeuse jaillit ma prose…
Qu’est-ce qui fait couler des larmes chaudes sur mes joues?

La souffrance engendrée par la bêtise humaine…

Je regarde l’excellent documentaire Bowling for Columbine de Michael Moore. Mes yeux se remplissent d’eau, mon cœur se serre, mes lèvres tremblotent, et bientôt des larmes inonderont mon visage…

L’intolérance et l’ignorance sont si souvent à la source des actes de haine et de violence. Si l’on rajoute à cela l’intelligence de ceux qui ne vivent que pour le pouvoir de l’Argent, l’on obtient un cocktail explosif où la bêtise humaine règne en star des nouvelles du soir…

Jay, l'un de mes élèves que je garde ce matin pour dépanner sa mère, arrive dans le salon à ce moment. Du haut de ses 11 ans, il me regarde attentivement:
- Etol, tu pleures?
- Oui
- Pourquoi tu pleures...
- La bêtise humaine me fait toujours pleurer...

Il s'assoit à coté de moi, soudainement intrigué par ce que je peux regarder. L'occasion idéale pour une vraie discussion, l'occasion de planter en lui quelques graines de raison, qui je l'espère, un jour, germeront et aideront notre pauvre humanité à évoluer loin de cette connerie qui si souvent l'emporte...

Après tout les enfants ne sont-ils pas le reflet des adultes?

C’est pour cette raison qu’il est de notre devoir de donner aux enfants de bons repères et un sens moral juste afin qu’un jour l’humanité dans son ensemble puisse espérer évoluer dans une direction de paix, de compassion et de compréhension pour tout ce qui l’entoure…

Un texte inspiré de l’étonnante information donnée par ce documentaire prend forme, peu à peu, en mes pensées, mais là, l’émotion est encore trop grande pour le faire sortir de ma tête en son entier, les notes sont dans mon carnet, il ne faut plus qu’un peu de temps pour assimiler …

mardi, août 19, 2003

En terme de préhistoire, on parle de l'âge de pierre, de l'âge du fer, de l'âge du bronze. En survolant toute l'histoire de l'humanité, ne devrait-on pas parler de l'âge du bois, du charbon, du pétrole ou de l'atome ?
Roger Molinier

Pour mener l'être humain vers la civilisation, il a fallu quelques millions d'années, alors que le retour au Néandertal prend moins d'une semaine.
Frédéric Beigbeder

Tant qu'il y aura des guerres, le mot "évolution" n'existera pas. L'Homme se trouve toujours dans la préhistoire.
Dimitri Vallat
Indian Prophecy // Prophétie indienne



Only after the Last Tree has been cut down...
Seulement après que le dernier arbre sera tombé...
Only after the Last River has been poisoned,
Seulement après que le dernier cours d'eau ai été empoisonné...
Only after the Last Fish has been caught...
Seulement après que le dernier poisson ai été attrapé...
Ontly then will you find that Money cannot be Eaten
C'est à ce moment seulement que vous comprendrez
que l'argent ne peut se manger...
Les jours de l’été nous sont aujourd’hui comptés…
J’ai l’impression que l’univers nous en a volé une partie…

De l’autre coté de l‘océan, à l’Est plus précisément, ils ont absorbé un morceau de notre été. Toute cette chaleur qui nous était destinée s’est envolée. L’on ne l’a point vu, elle a disparu de l’autre coté des vagues…

Ils ne l’ont pas fait exprès et en ont souffert d’après les échos qui nous sont parvenus !

Mais en attendant, ils ont tout eu ! Et ils n’auront pas subir le long hiver qui s’en vient inévitablement, et qui nous glacera les dents…

Je sais, c’est la faute des hommes dans leur entier, des hommes qui se croient invincibles, de cette humanité aussi inconsciente qu’une adolescente pubère, de tous ces hommes qui crachent sur leur mère la Terre…

A coups de haches, l’on coupe ses poils drus qui l’oxygène, puis l’on rase sa verdure…

À coups de dynamite, l’on creuse en elle des trous gigantesques, pour en sucer ses richesses…

À coups de guerres débiles, on l’empoisonne sans vergogne, et l’on se bat comme des rats pour en extraire le suc noir qui fait vibrer les moteurs…

Et j’en passe, je passe sur les millions d’atrocités que chaque jour les hommes génèrent, tous ces milliards de gens qui « bactérisent » la planète, sans même y penser…

Notre Mère la Terre a mal, elle est fiévreuse, elle souffre de mille maux, elle exprime de ci, de là, sa douleur...

En volcans rugissants, en ouragans déchaînés, en atmosphère déglinguée, elle hurle sa peine…

Petite conne de moi qui en perd son été et ose s’en plaindre…

Moi qui l’aime tant pourtant…


Tom Philips

lundi, août 18, 2003

Dans le chantier de la maison renouvelé…

Juan qui fabrique une énorme table de travail-ordinateur, n’a pas encore fini et du coup, c’est toujours le Bronx chez nous, sans compter que la job de peinture est pour moi ! Après une couche de « prime » qui scelle le bois, je suis bonne pour peindre aujourd’hui, l’on nous prévoit un soleil de plomb, j’ai bien hâte de voir ça…

Ainsi, pour ne pas faillir à ma tâche et profiter de ce soleil, je vais aller voir dehors, si j’y suis !

Hier soir nous sommes allés voir les Invasions Barbares. C’est souvent après que tout le monde change les louanges d’un film, que je rechigne à aller le voir, puis finalement comme tout le monde, je trouve cela bon !!!

Juan qui avait travaillé pour le confort de notre maison toute la fin de semaine, avait besoin de se changer les idées. Après s’être énervé sur sa scie et grogner sa déception de ne pas avoir fini dans les temps qu’il s’était accordé, il était bourré de sombres pensées ! Mais Rome ne s’est pas construite en deux jours, mon amour…

En bonne épouse, j’ai opté pour un ciné afin de lui changer les idées. Il a travaillé fort et si la pluie n’avait pas interféré dans ces plans, sûrement qu’il aurait pu finir à temps. Comme nous avions encore un coupon Air-Miles qui nous donne deux places pour le prix d’une, je lui ai proposé d’aller voir les Invasions Barbares. Juan aime les films intelligents, le genre de film plutôt intello et qui fait réfléchir ! De mon coté, j’avoue avoir un faible pour Hollywood et ses divertissements lorsqu’il ne sont pas trop cons ! Je réfléchis assez de même pour écrire, toujours il faut réfléchir, penser, et réfléchir encore…

Ainsi je me dis que ce film est tout à fait dans les goûts de Juan. L’on est part pour la ville, Juan grogne encore et une belle hyper bien haute le rend encore plus tourmenté ! Après une grosse pique, l’on entre dans la salle et la magie du cinéma (combinée avec celle de l'insuline!) opère…

Comme je le pensais, la soirée fut très bonne. Juan en est ressorti ragaillardi, lumineux comme j’aime tant le voir, lorsque son essence intérieure se reflète dans la beauté de son corps et crée cet homme divin que fait fondre mon cœur…

J’ai regretté durant la séance de n’avoir pas emmené mon carnet pour noter toutes ces idées qui me parcouraient le cerveau, des idées qui se sont perdues, et qui auraient pu faire naître des textes, des textes qui malheureusement pour moi ne verront pas le jour ! Cela m’apprendra à sortir sans mon carnet…

Sommes nous en train de devenir les Barbares des temps modernes, barbares du progrès, des animaux vénérant ce dieu Argent qui gouverne nos jours ? Sentez-vous le déclin de nos empires vaciller sur leurs pieds ? Peut-être…

J’aimerais croire que l’humain arrivera malgré tout à traverser sa connerie et trouvera enfin un équilibre avec les autres et la Terre, afin que nous puissions, un jour, partir à la découverte des étoiles si loin, là-bas, dans la nuit des galaxies…

C’est aussi un film qui met en scène ce paternel qui s’éteint, moi, un paternel, je n’en ai pas ! Il est presque certain que je n’aurais pas une larme dans mon cœur à la mort de mon géniteur ! Ainsi est ma vie ! L’on ne peut dans le vide se construire des émotions normales…

J’aurais pu devenir ce reflet interprété par Marie-José Croze, si ma petite sœur n’était pas née, si j’avais succombé à la tentation de l’héroïne…

Depuis aussi loin que je me souvienne, l’envie est là. Je la combats. Je sais que je ne dois pas, je sais qu’il ne faut pas. Tant de fois, je me suis battue intérieurement pour ne jamais tomber dans ce gouffre là, car je sais que si je tombe, il m’avalera et cela en sera fini de moi…

Combler le manque en discutant avec les junkies, absorber leurs ondes opiacés et les voir décharnés ! Me rappeler que je ne dois jamais y goûter…

Je suis certaine que souvent le bon Dieu me sauva en dirigeant mon destin. Si j’étais restée en France, je suis certaine que j’aurais succombé. Cette société est si intolérante envers les gens comme moi. Là-bas la différence n’est pas une richesse, mais une tare qui marginalise trop souvent ses gens…

Le regard des autres si perçants, lorsque l’on ne peut entrer dans la norme de ce que la masse dicte. J’aurais atteint ce moment de faiblesse existentielle, je le sens, et l’héroïne naturellement serait venue me vanter ses délices, je l’aurais suivi… Et je ne serais plus…

Si ma petite Clo n’était pas née pour crée ce lien étrange entre mon seul parent sur ce continent. La douleur de l’abandon, la souffrance de se sentir orpheline avec deux parents vivants auraient fait flanché ma volonté. Si je m’étais retrouvée seule devant la haine de mon beau-père et la soumission de ma mère envers son homme, alors je pense que je serais tombée. Si je n'avais pas eu la chance d'être aimée par mes amis et particulièrement par un homme. Le premier m'aura mal aimé, mon mari actuel y arrive mieux. Ressentir l'amour en son coeur sauve souvent du malheur. Même si le mal-amour, c'est comme la mal-bouffe, on est nourrit, mais c'est pas trés sain et on en retire des sequelles peu agréables...

Il n’est pas difficile de rencontrer des junkies à Montréal, je suis sure que j’en aurais trouvé un assez sympathique pour me faire entrer dans l’enfer de ce paradis artificiel, pour pouvoir enfin tout oublier…

Mais Dieu est grand. Jamais il n’a permis à ma vie de me montrer le chemin de cette envie qui me hante depuis toujours. Peut-être que je mourrais vieille d’un cancer quelconque et qu’alors, parce-que j’ai obéi à l’ordre divin, parce-que j’ai résisté à la tentation, il me récompensera en me laissant mourir dans des nuages d’opium, ou plutôt, avec un compte gouttes qui distillera dans mes veines la drogue tant désirée et je pourrais m'envoler enfin contentée…

Je crois au Karma, je crois en la réincarnation, je crois que le charme de l’héroïne est si puissant qu’il traverse les vies…

Si vous ressentiez depuis si longtemps, tout comme moi, cette sensation étrange, ce plaisir d’une drogue jamais goûtée qui malgré tout hante vos pensées. Alors j’ai peine à croire que vous aussi vous ne puissez pas croire, tout comme moi, qu’il est impossible d’avoir juste une vie en notre âme…

Et je ne partage en ces mots qu’une seule de ces impressions étranges, il faut dire que celle-ci est particulièrement forte en mes sens…

dimanche, août 17, 2003

Aujourd'hui dimanche, je prend une journée de vacances...
Je vais aller peindre au soleil le meuble que Juan est en train de fabriquer...
Je laisse la place au Matin d'Arthur Rimbaud...

MATIN

N'eus-je pas une fois une jeunesse aimable, héroïque, fabuleuse, à écrire sur des feuilles d'or, - trop de chance! Par quel crime, quelle erreur, ai-je mérité ma faiblesse actuelle? Vous qui prétendez que des bêtes poussent des sanglots de chagrin, que des malades désespèrent, que des morts rêvent mal, tâchez de raconter ma chute et mon sommeil. Moi, je ne puis pas plus m'expliquer que le mendiant avec ses continuels Pater et Ave Maria. Je ne sais plus parler!

Pourtant, aujourd'hui, je crois avoir fini la relation de mon enfer. C'était bien l'enfer; l'ancien, celui dont le fils de l'homme ouvrit les portes.

Du même désert, à la même nuit, toujours mes yeux las se réveillent à l'étoile d'argent, toujours, sans que s'émeuvent les Rois de la vie, les trois mages, le coeur, l'âme, l'esprit. Quand irons-nous, par delà les grèves et les monts, saluer la naissance du travail nouveau, la sagesse nouvelle, la fuite des tyrans et des démons, la fin de la superstition, adorer - les premiers! - Noël sur la terre!

Le chant des cieux, la marche des peuples! Esclaves, ne maudissons pas la vie.



Hieronymus Bosch ...

samedi, août 16, 2003

Écriture encore...

Poupée folle dépose quelques graines d'idées que je trouve trés belles, à travers ses mots et ceux de Negovan Rajic
Lui : Je vois une petite queue de souris qui dépasse…
Elle : C’est normal, ma chatte l’a avalée…
Antony Gormley expose ses statues à l’espace salé et aux vents marins…

C’est qu’il s’en passe des choses en Belgique ! Après les vaches dans les rues de Bruxelles, voici les hommes de fer sur la plage. Étrange mais captivant !!! Et ça doit être tellement mieux en vrai !!!

Sunshine Mood sur la terrasse…

L’ombre d’un tournesol géant frétille sur le ciment, sous le souffle du vent, ses feuilles s’agitent au rythme de Delerm qui emplit l’air de ce temps qui passe lentement…

Joie de campagne, écouter à fond la musique choisie, sans déranger personne, sans éprouver aucune culpabilité…

Allongée sur ma chaise, je mange du bonheur. Je bronze en musique, au milieu de 24 tournesols qui créent autour de moi une pièce fictive, une salle naturelle où profiter du soleil…

Des pensées bleues, des impatiences débordantes, tant de petites fleurs comme autant de tableaux pour égayer la vue. Comme bruit de fond, la ronde du vent dans les arbres puissants qui frémissent doucement. Bouffées de bien-être…

Après ce bain de soleil à domicile, alors que les familles déserteront la plage pour nourrir leurs marmailles, ce sera le temps de descendre la rue, de tourner à droite et de me rafraîchir le corps brûlant dans les délices de l’eau claire…

Allez, je m’envole encore une fois pour un aller été-baignade. Ah ! Si je pouvais perdre le retour et rester toujours aux pays des tournesols…

Une heure plus tard :

Je me laisse flotter au gré du lac, je deviens planche au fil de l’eau, j’oublie tout ! Je suis une plume qui dérive, je me perds longtemps dans cette douce sensation. Le lac me porte et me transporte. Je me laisse voguer. Je me fonds dans le paysage, je m’efface, je m’évade…

Une armée de nuages sombres avancent dans les cieux, ils cachent le soleil, assombrissent le lac.

Présages de pluie, MetoMédia l’avait dit, il pleuvra certainement demain…

Pourquoi elle est pas tombée chez nous la canicule ? On a l’habitude, on est équipé ! Normalement on sue ici aussi. L’été au Québec doit être chaud, humide et terrible. Il nous faut ces réserves de chaleur terrestre, elles nous sont nécessaires, sinon comment passer au travers de l’hiver ?



Ce matin, au réveil, le tonnerre cogne. Un roulement de tambour fait vibrer le sol et la maison, les éclairs claquent, la pluie est un flot déchaînée qui tombe en trombes d’eau sur nos têtes. Un autre coup de tonnerre fracassant et clac, panne de courant.

Dans notre brousse, cela arrive assez souvent, le moindre orage violent abat un arbre ou un éclair frappe au mauvais endroit, et coupe le courant magique…

La dernière coupure dura 16 heures et plongea le village dans l’obscurité totale, c’était un dimanche de juillet dernier. Il faisait beau, il faisait chaud. Après le lac et ses rencontres fortuites, nous dînâmes au boui-boui du village qui cuisine au gaz, et après être rentrés et avoir goûté à la noirceur qui envahissait la maison, nous décidâmes d’aller prendre une marche…

Le village était d’un calme Olympien. Charmant avec ses fenêtres illuminées par la lumière dorée des bougies scintillantes. Plus un bruit, plus un son humain pour déranger la nuit. Nous fîmes le tour du village, perdus dans un monde de rêves, à l’écoute du passé et de ses modes de vies disparus. L’on pouvait presque percevoir le cliquetis lointain des sabots d’un attelage fantôme. L’on a erré entre imaginaire et réalité étrange, nous sommes rentrés tard dans la nuit, éreintés et heureux, le courant toujours pas rétabli…

Au matin, tout était rentré dans l’ordre et la journée précédente se perdait déjà dans le pré des souvenirs…

Nous nous levons dans la pénombre orageuse. Nous descendons au IGA. Tout le village est touché jusqu’au pont du village voisin, même le IGA est dans le noir ! C’est étrange comme ambiance. Cela me rappelle les romans de Stephen King. Un enfant s’extasie sur les reflets argentés des cannettes empilées. Je me désole à la vue des baguettes qui attendent devant le four. Le suspense pèse, quand reviendra donc la vie normale ? Je pense à ces gens à New-York, cela a du être des heures remplies d’aventures de toutes sortes, des aventures que l’on lira sûrement bientôt dans les journaux divers…

Peu avant midi, le courant est revenu et la normalité à repris ses droits, je respire…

Je l’avoue quand l’électricité vient à manquer, je suis comme un animal apeuré, c‘est presque comique si ce n’était si angoissant ! Je déteste cette sensation d’impuissance qui s’enclenche en moi. Je prie le jour où j’aurais assez de sous pour avoir en réserve une génératrice ! Peut-être deux ou même trois ! Une à essence, une au soleil et une au vent…

Si la panne dure, si c’est le jour, alors j’embarque dans l’aventure et j’en oublie ce gouffre qui manque de m’avaler. Lorsque cela arrive les nuits d’insomnies, ou au plus fort de l’hiver, alors là, l’aventure devient aigre et c’est avec un goût amer que je regarde les heures s’écouler tristement. Et si cela devait toujours, je crois bien que les premières années seraient bien difficile pour moi…
Inspiré par le remue-méninges entre Hristou et Gima...

Hristou se demande ce qui nous fait tous écrire sur la toile, et Gima donne quelques réponses pleines de bon sens dans ses commentaires

J’imagine que si certains écrivent pour les mêmes raisons, il y a bien différentes raisons pour écrire un blog...

Personnellement j’écris sur ce blog parce-que j’ai besoin d’une pratique d’écriture afin de peaufiner mon style, ma fluidité, mon endurance…

Parce que je veux progresser, m'améliorer, et que je suis souvent paresseuse ou simplement emportée dans le flot du quotidien qui me noie...

Il y a quelques mois, après la publication de ma première nouvelle, Didine m’a dit : "Tu dois t’habituer maintenant à laisser partir tes écrits, à les laisser vivre ailleurs, tu dois te détacher de tes mots… "

Ce n’est pas tombée dans l’oreille d’une sourde. Quelques jours ont passé. Je me baladais au gré de ma fièvre grippale sur le web et je suis tombée dans la blogosphère, j’ai pensé à ce que m’avait dit Didine, et je me suis laissée glisser…

J’y ai trouvé toutes ces raisons que je cherchais :
Discipline d’écriture, équilibre des mots, espace vierge pour brouillon en constante évolution, archivages…

Et j’y ai trouvé aussi ce à quoi je ne m’attendais pas :
Des rencontres virtuelles avec des lecteurs, des rencontres enrichissantes de part leur différence de culture, d’horizons, une ouverture…

La cerise sur le gâteau? Vous! Vous qui lisez mes mots, une surprise de taille pour un plaisir sans faille! ;)

Bientôt ce blog existera depuis 6 mois. Il m’a déjà apporté beaucoup, j’y met du cœur, comme j’en mettrais pour tout travail d’écriture, j’y ajoute une réflexion que j’aiguise au fil de la toile qui se desserre avec la blogosphère…

Et je continue à explorer ce monde étrange de reflets de gens, de soupçons d’esprits, auquel j’y ajoute ma graine avec l’espoir de voir germer une fleur, puis un jardin… de mots, de moi…

Questions d'écritures qui flottent,
dans l'air du temps nonchalant...
Même sujet, autre variation,
Morgan/Momo y ajoute ses notes...

vendredi, août 15, 2003

Ce 15 août s’achève avec un petit goût de paradis, l’électricité marche bien. Bravo Hydro-Québec !!! Et avec le facteur Humidex, on a tapé les 37 degrés cet après midi ! Yes Sir !!! Une belle journée comme je les aime tant…

Demain un envol de mots pour relater en quelques zestes d’idées ce superbe jour qui marque la moitié terminée du mois d’août et sous peu, de l’été…

D’ici 15 jours ce sera la rentrée, Dieu que je ne suis pas pressée de retrouver le train-train quotidien de boulot-dodo, boulot-dodo, boulot…

Je vais reprendre mes activités peu à peu dans les jours à venir, histoire que le changement ne soit pas trop radical, le retour à la société pas trop brutal !!! Histoire que je survive à la transition !!!

En attendant, c’est encore l’été, et je suis encore en vacances du monde qui m’entoure. Juste pour l’évasion, deux gouttes de paradis pour les yeux…


John Zaccheo


Signe des temps ?

Panne de courant mystérieuse
50 millions de personnes dans le noir
Le Canada aussi est touché,
mais pas notre fort francophone
au nord de toute la pagaille
Étrange histoire, à suivre



Entre noirceur et incompréhension,
où nous emmènera donc ce nouveau millénaire ?

Les romans ne renferment pas la vie, ils n'en racontent que la surface ridée, comme celle d'un lac.
Georges Dor

Le surnaturel baisse comme un lac qu'un canal épuise ; la science à tout moment recule les limites du merveilleux.
Guy de Maupassant

L'amour est devenu une sorte de routine, une marchandise de seconde main, même si les jeunes y trouvent encore une humble joie quand ils le découvrent au sommet d'une montagne, au coeur de la forêt ou sur le bord d'un lac.
Roy Lewis


Il a tellement plu ces dernières semaines, j’en avais presque oublié à quel point le soleil pouvait briller et cuire les hommes. J’avais presque oublié à quel point un ciel d’aquarelle pouvait teindre, en son immensité, le lac de cette nuance bleuté qui me repose tant l’âme…



J’avais presque oublié comment l’eau était limpide et l’espace infini derrière les collines, qui étreignent ce lac, qui toujours me ravit. J’avais presque oublié comment les mots, sur le sable chaud, pouvaient couler comme miel au soleil…

Ce lac est nommé en l’honneur du père de Jésus (l'humain). Là, maintenant, sous la caresse brûlante de l’astre sacré qui me grille la peau et me réchauffe l’esprit,
je me souviens…



Je me souviens de cette douceur de vivre qui emporte mon petit village bordant ce grand lac, la convivialité des gens qui sourient pour rien,
juste parce-que l’on est bien ,
là, à se mouiller les idées…

Je prie Marie les jours d’été, sur la longue plage, le regard perdu dans l’horizon lointain, je la remercie de me laisser savourer ce petit goût de paradis…



PS to myself: à conserver pour les rudes journées du long hiver qui bientôt me mangera...

jeudi, août 14, 2003

Hier, j'ai eu cette joie mensuelle qui fait de moi une femme...
Il parait que dans ces temps, si l'on cuisine l'on rate tout...
J'ai écrit et plusieurs fautes se sont amusées de ma face, s'échappant au gré des phrases, pour me faire de belles farces...

Ahaha!

J'ai corrigé le plus gros de la joke, mais encore quelques soupçons de fautes se baladent dans mes mots. Ce sera pour un autre jour, il fait chaud, enfin! Et après une matinée à Québec, comment résister à l'appel du lac?

Mon carnet se remplit et c'est les yeux dans le lac que m'apparaît Maria qui vient alors me raconter son histoire...

Je file donc voir ce qui se passe du coté de la plage!
À moitié endormie, allongée sur le sable, j’absorbe le soleil, les yeux fermés mais l’esprit en éveil, je me laisse flotter sur un nuage d’été….

Le brouhaha des rires et des bavardages, les bruissement de pages et les vaguelettes qui lèchent la plage se fondent dans le paysage ensoleillé…

Une voix non loin de moi s’exclame :

- Oyh ! Ben c’est çâ, y’a des bibittes qui me piquent les pieds!!!

J’ouvre un œil et puis l’autre, je lève la tête un demi sourire se dessine sur mes lèvres, à peine discrète, je tends le bras et prends mon carnet. Je croque rapidement les mots d’une autre, sacrée voleuse que je suis…. *clin d’œil *

mercredi, août 13, 2003

Lorsqu'au creux de la nuit, le bien et le mal nous assaillent
en émotions partagées,
en angoisses nocturnes enivrées,
que faire?

Comment combattre ce que l'on ne peut voir, ce que l'on ne peut que ressentir dans les profondeurs de la nuit qui nous dévore d'insomnies en douces folies...
L'on ne se soucie plus des effets du bien ou du mal
dans nos vies aseptisées de gens bien civilisés...

Mais comment faire le bien et éviter le mal si l'on n'en distingue aucun?
J’ai des problèmes de souris, je pense qu’on va devoir en changer et ce ne sera la faute d’aucunes chattes !!! Elle clique deux fois au lieu d’une à chaque fois, à rendre dingue…

Si je laisse un commentaire sur un autre blog, une chance sur deux qu’il y ai écho ! Quand à l’utilisation de l’ordi, cela devient trop pratique !!!

Et puis je ne comprends pas pourquoi, mais je n’arrive plus à me connecter au blog de Jolie-Mé et celui de Killermart, cela ne marche jamais, cela m'anarve!!!

Et pour finir avec mes déboires informatiques, je sais qu’il y a des erreurs sur ma page, si elles sont vraiment fréquentes et chiantes, m’écrire à etolane@hotmail.com...

Je vais essayer de les résoudre petit à petit bien qu’avec mes troubles de souris, cela ne sera pas encore pour aujourd’hui !!!
Brève de ménage…

- Regarde esprit jamais content, j’ai fait mes vitres hier, heureux ?
- Super! Étol c'est beau, mais tu devrais en faire une habitude !
- Une habitude ???
Comment un internaute pervers sur les bords, visiteur égaré en ces lieux, me montra une faute d’orthographe oubliée ! Il a du être comblé le bougre de tomber ici après cette recherche :
la plue grosse chattes de femmes x
et a trouvé en première position cela :
Vol de mots...
... Voilà, tu sais que c’est une grosse opération qui t ... Cela arrivait parfois chez
les chattes pas opérée ... est-il pas absurde de se rendre la vie plue dure en ...
voldemots.blogspot.com/ - 100k - En cache - Pages similaires


Ok! Alors comme ça je serai présentement la plus grosse chatte de femme!!! Morte de rire! Moi qui pensait être celle qui avait le plus de chattes en tant que femme!!!

Mais ce que j’ai trouvé le plus choquant, ce n’est pas tant les termes que l’allure de mes mots! Voir mise en évidence cette faute terrible de plu(e) ou lieu de PLUS. Vais-je résister à rechercher mon blog pour arracher la tête à cette phrase maudite qui se promène abritant en elle un mot vicié? Manifestement pas, puisque ce post est né dans l’optique que je puisse garder en mémoire cette tâche de jardinage blogopersonnel en attente! I’ll get to it the first chance i get, or i’ll suffer eternelly knowing it’s out there…

Ok, là j’en rajoute et j’en remet une couche d’anglais! Ben, faut bien que ma frustration débile sorte et s’évanouisse à l’air ouvert tout en faisant pleins de fautes que je corrige à l'infini...
Petite Crevette et la mouffette...

Hier soir, vers 10pm, alors que nous discutions tranquillement dans la chambre des transformations que nous voulions ajouter au salon avant de le réaménager entièrement, Juan sursaute :

- La mouffette ! Elle est là! J’la sens, elle a sprayé, man ça pue…

Je renifle et me fait attaquer par une odeur vive d’un panaché étrange, cela sent le brûlé, le roussi, c’est acide et chimique et presque aussi irritant que de lacrymogéne. Je ferme précipitamment la fenêtre, nous nous précipitions dehors, en passant par le salon, l’odeur est horrible, arrivés au poubelles dehors, c’est moins pire, mais c’est toujours bien là…

Je regarde la pelouse, pas de chats, pas de mouffette! Puis lorsque je tourne mon regard vers l’allée, je vois ma Crevette qui se roule comme une folle, qui se gratte, qui se traîne dans le gravier, manifestement atteinte !

- Juan, c’est Petite Crevette qui s’est faite gicler !!! Viens, ‘tite Crevette, viens, on va devoir te laver, viens ma Crevette…
- Tu l’attraperas jamais, dit Juan qui m’a rejoint, regarde comme elle a l’air d’en chi… Il faut d’abord qu’elle enlève le plus gros du spray...

J’essaie malgré tout, mais Petite Crevette est comme folle, pas pentoute d’accord à se faire pogner ! Marie qui finit une soirée barbecue sur sa terrasse, se demande quelle est l'origine de toute cette commotion.

- Marie, t’as vu la mouffette toi…
- Ben non, ça sent un peu là, on vient de s’en rendre compte, mais c’est pas si fort de notre bord…
- Chanceux, parce-que chez nous, c’est terrible! Petite Crevette s’est faite skunker...

Marie qui rit avec ses invités...

- Ben vous avez plus qu’à la passer au jus de tomate, elle s’est faite skunker où?

On se regarde ébahi avec Juan qui commence un peu à capoter, il ne supporte pas l’odeur de mouffette! Ensemble la même idée…

- Oh ! Non, pas dans le salon refait neuf où toutes odeurs de vieilli, de renfermé et de chats ont été vaincues !

On se précipite au salon, le temps à Petite-Crevette qui allaite de se rapprocher pour venir voir ses petits. L’odeur est intolérable, elle envahit tout la pièce, là Juan capote…

- Non ! Ne me dis pas ! On vient de tout refaire, elle pu pas avoir sprayé là, non Etol, come’ on! Ça se peut pas !!!

On ressort prendre une bouffée de fraîcheur et réfléchir à l'air pur…

- Dis Marie, ça ressemble à quoi le jus de mouffette c’est liquide, ou c’est comme un gros pet ?

Marie et ses invités se concertent, c’est liquide, ce qui me paraît tangible, puisque j’ai vu Crevette, le cou mouillé, peut-être blanc et visqueux…

- Vous croyez pas qu’elle s’est faite skunké a l’intérieur !
- On en a bien peur, la porte était ouverte, l’on répond en chœur, en plus elle allaite, c’est-tu dangereux ou acide, un jet de mouffette ???
- Pauvres de vous ! Ben y’a qu’une solution le jus de tomate. On voit souvent des animaux, des chiens roses qui se promènent dans le village l’été, c’est juste un mauvais moment à passer !
- Des animaux roses, je m’interroge...
- Ben oui me répond Marie, ils sont teindus au jus !
- Ah ! Ok ! Man, je suis pas vite, ben c’est ça comme Petite-Crevette a ses petits, elle a du se battre avec …

Et l’on retourne investiguer le salon. Nous voilà à quatres pattes, à renifler le plancher en essayant de discerner la source de cette odeur puante qui nous étouffe. Moi, je ris beaucoup, je trouve cela trop drôle malgré tout, le comique de la situation m’agresse autant que l’odeur insistante. Juan, lui, fait plus la gueule, il rigole, mais ça tourne jaune sur les bords. Il me dit :

- Tu nous vois là à quatre pattes, j’te jure ! On a l’air de vrais animaux, la touffe au sol !

Morte de rire, malgré la gravité de notre cas, je ne peux m’empêcher d’être par terre dans tous les sens du terme…

Marie arrive alors, intriguée, elle nous amène un jus de tomates en bouteille. Elle est gentille Marie ! Elle acquiesce en notre sens que l’odeur à l’intérieur est intense. Mais si l’on a rien trouvé de concluant par terre, c’est peut-être juste à coté de la porte qui mène sur la galerie? L’on sort dehors et Petite Crevette est là, prés de moi, je la prends, elle pue, c’est effroyable ! Je me précipite à la salle de bain, Crevette qui se débat entre mes mains, je la colle au bain.

Marie rit et nous souhaite bonne chance avant de retourner en ses pénates. Juan arrive avec le jus, et nous voilà à badigeonner une Crevette pas d’accord de jus de tomates. Je la frotte, frotte et refrotte, puis Juan la rince et je l’enroule dans un linge, l’on se pose sur la galerie et je refrotte Crevette qui ne bouge plus sur mes genoux. Le jus de tomates c’est pas du premier coup que ça marche, cela atténue, mais Dieu que c’est atroce comme odeur ! Elle est gentille cette petite chatte, elle se léche toutes les parties de son corps qu’elle peut atteindre, désireuse elle aussi, de se débarrasser de cette puanteur, je la laisse aller dans l'herbe…

Nous retournons à la recherche de la source olfactive de cette horreur. Après une quinzaine de minutes, l’on détermine que c’est dans le coin, entre la porte et la fenêtre. C’est pour cela que cela sent si fort dedans, c’est tout prés...

Et nous voilà à minuit armés de javel, balai, et tuyau d’eau, à essayer d’enlever le plus gros de l’odeur ! Nous y arrivons avec un certain succès et l’on retourne enfin s’asseoir sur le sofa du salon, écœurés que cela pue encore mais bien contents que cela commence à s’atténuer à l’intérieur...

Nous déménageons Crevette et ses petits du placard. Parce-que une Crevette à la tomate qui pue la mouffette entre nos habits, non loin du lit, ce n’est plus possible. Elle se retrouve donc dans un coin du salon, toute malheureuse de son sort, c'est la vie qui injuste Crevette, pas nous!!!

Ce matin, elle essaie de gratter à la porte pour ramener ces petits dans le confort et la sécurité de la chambre, mais ce n’est toujours pas possible, elle sent encore trop fort ! Son poil a une odeur de roussi chimique saveur boule puante, c’est un délice !!! Je la retartine d'une couche de tomate, et elle se recouche pour se relècher encore. La pauvre doit partager avec ces petits l’odeur encore pour un temps, et nous avec, on dirait bien !!! Comme je la touche, j'ai bien de la difficulté à échapper à l'odeur qui me poursuit, i need help...

Ben oui, la campagne, c'est aussi ce genre d'action là! Une aventure de mouffette et de chats au milieu de la nuit étoilée, tranquille, et illuminée d'une énorme boule blanche bien pleine que l'on nomme la lune...

Moufette = putois, blaireau, petit animal noir et blanc bien connu pour se défendre d'un jet puant qui donne envie de fuir....
Skunké = québécisme dérivé de skunk (putois en anglais), action de se faire gicler par une mouffette...



Crevette rescapée de son
expérience moufette!

mardi, août 12, 2003

HYBRIDE

Adj. et subst. m., 1596, empr. au latin hybrida, sang mêlé, parfois (h)ibrida, hybris (nomin.) refait sur hybrida; la graphie plus usuelle hybrida est due sans doute à un faux rapprochement avec le grec.

ÉTUDE SÉMANTIQUE/Definitions:

1. (Couramment). Composé d'éléments disparates. On n'a pu trouver qu'une solution hybride (Dictionnaire Larousse).

2. (Biologie). Se dit d'un animal ou d'une plante provenant de deux sujets d'espèces différentes (Hulsius, 1596).

3. (Linguistique). Formé d'éléments empruntés à deux langues différentes. (Vaugelas, 1647); souvent, le radical d'un mot hybride provient d'une langue et le préfixe ou le suffixe d'une autre, par exemple télévision (grec et latin), bicyclette (latin et grec).

4. (Poétique). Qui participe de formes, de traditions, de styles différents. Cet ouvrage explore la structure hybride du roman de N. Scott Momaday, le métissage des styles narratifs, de l'histoire, des mythes et des cultures navajo, pueblo, kiowa, anglo-saxonne et mexicaine . (Notice de presse de l'ouvrage dirigé par B. Rigal-Cellard. - N. Scott Momaday. House made of Dawn.- Paris : Ellipse, 1999).

5. texte hybride : Document qui utilise concurremment plusieurs moyens d'expression et de communication. Parole écrite et verbale, icône, gestualité, musique. La désignation de texte hybride selon Marguerite Duras.

hybride (subst.) : Texte composite. Ex. l'ouvrage Hybride romanesque, fictions (éd. Jean Bessière, Paris: PUF, 1988).

Le théâtre, encore plus l'opéra sont des genres hybrides. L'essai est un genre hybride qui tient du roman et de la dissertation philosophique (Larousse, Dictionnaire du français contemporain, 1966).

- hybridité culturelle
- hybridité générique
Et vous?

Je suis une hybride, formée en deux temps par deux cultures, j’existe entre deux mondes parallèles…

Je sais très bien que je ne serais jamais totalement québécoise. Je peux maîtriser à merveille le langage, adopter les façons de faire et connaître les traditions sur le bout des doigts, en mon sang coule ma différence culturelle…

Mes racines s’enfouissent profondément de l’autre coté de l’océan et les branches de l’arbre qui crée mon existence abritent des oiseaux d’ici...

Là-bas, là où mes racines prennent terre, je suis si étrangère. Etrangère à cette façon de penser qui si souvent m’échappe. Etrangère à ces normes qui régissent les quotidiens de Lille à Marseille. Malgré toutes la gammes de nuances que l’on trouve entre ces deux points, jamais je n’y retrouve la mienne. Trop américaine tout en restant francophone à la moelle, j'intrigue ou je choque ! Il y a bien quelques frissons patriotiques aux cotés de ma Mère-grand dans mon village natal, mais c’est si rare…

Hybride de deux mondes qui s’entrechoquent, j’existe comme tant d’autres de mon espèces sur cette planète…

J’ai choisi ce continent pour maison et pour y vivre, un homme de là bas ! Une façon inconsciente de trouver un équilibre à mon identité éclatée ?

Plus jeune, j’aimais croire que j’étais citoyenne du monde, mais le monde est trop grand et je suis si petite ! Alors je réalise, je suis citoyenne du français, mon pays c’est ma langue

Sous toutes couleurs, à travers ces multiples variations que le français engendre au fil du temps, je l’aime envers et contre tout. Jusqu'à ma mort et ensuite, tout comme je l’aimais déjà avant…

Et je ferme ces lignes avant qu’elles ne s’envolent trop haut pour être claires et visibles…

(les commentaires ne sont plus!) Un mot? Par ici...

Ou alors là, plus bas...

lundi, août 11, 2003



Notre nouveau simili parquet est arrivé!
J'ai posé la moitié des carreaux avec mon homme
qui s'occupa des coins biscornus...
je suis bien contente que cela soit fini,
et quel bonheur de marcher pieds nus sur ce beau plancher!
Ok, c'est pas le grand luxe, mais c'est toujours mieux
qu'un gigantesque nid d'acariens!!!

C'est propre, c'est neuf, c'est l'fun!

Le périple du chantier jusqu'à sa finition en images...