lundi, juin 27, 2011

Le retour du festival d'été...

Festivaler officiellement l'été à Québec...

En ce lundi ensoleillé, qui suit trois jours de pluie continue, tombe la bonne nouvelle qui dit que je fais partie de la gang des blogueurs officiels du Festival d'été...

J'en suis super heureuse! Je croisais les doigts pour réitirer l'expérience et je suis contente de pouvoir le faire cette année encore. Cette année où ma puce n'est pas plâtrée et où ma santé reprend la forme après un difficile hiver.

 Comme je savais que l'on ne saurait pas qui serait repris avant la dernière minute, j'avais tout de même une passe de saison en ma possession, par précaution! Une passe de saison qui risque de vite trouver preneur...

Juan a été de la première vague. Il est allé acheter des billets en pré-vente pour nous et nos amis. Car pour ceux qui n'en connaissent pas le principe, les passes du Festival d'été de Québec sont comme des petits pains chauds. Entre la série de prévente et la vente officielle, toutes les passes s'envolent dans le temps de le dire. Et ceux qui n'ont pas prévu le coup se retrouvent facilement le bec à l'eau!

Car même si le prix augmente au fil des année, il n'en reste pas moins qu'une passe de festival, ce n'est pas cher pour ce que cela rapporte en bonheur estival. Surtout si l'on décide d'en profiter au maximum.

Durant dix jours, le coeur de la ville de Québec se met à battre au rythme du Festival d'été. Et si le temps s'y accorde, il se déroule des nuits magiques où les étoiles brillent plus fort qu'à leur habitude. À moins que cela ne soit l'effet des macarons qui scintillent à l'horizon humain. Mais je m'enflamme...

Chez nous, le festival est une tradition que l'on vit en trio familial. Je le blogue depuis des années. Ainsi, depuis sa gestation M'zelle Soleil s’imprègne du Festival d'été. Le festival a fait partie de ses premiers mots, de ses premières conversations, de ses premiers repères. Chez nous, le festival se transforme en un voyage musical, en une expérience estivale qui nous offre le meilleur de Québec. Chez nous, le festival est un incontournable.

Au creux de l'hiver, il devient même un espoir auquel s'accrocher sous la neige et le froid. À chaque retour de juillet, il nous récompense des longs mois d'hiver pour mieux les effacer de notre mémoire. Au festival, il n'y a que l'été qui compte...


Juan prend sa semaine de congé et l'on s'y plonge avec passion. L'on y va en gang, ensemble, en famille, selon les spectacles. On se couche tard et on en profite au max! Bloguer le festival est une seconde nature. En le faisant de façon officielle, c'est un peu plus de travail et beaucoup plus de liberté sur le site.

Je blogue ce festival que je vis en compagnie de mes amis, de mon homme et de ma fille. Au programme: musique, étoiles et chaleur humaine. Et c'est aussi comme ça que je fais d'impressionnantes traversées de foule durant les concerts. Pour passer de la section presse à la section grand public, je parcoure le site de long en large.

Les traversées de concert, c'est bon pour le cardio, bon pour prendre le pouls du spectacle en action et lorsque la musique est excellente, les traversées sont dansantes. L'année dernière, c'est durant Santana que j'ai volé au lieu de marcher sur les plaines...


Maintenant que nous sommes parents nous apprécions aussi la section familliale du festival. La place de la Famille avec son cadre charmant en bord de fleuve, ses spectacles décalés et son ambiance festive est l'endroit parfait où aller divertir ses petits. C'est une activité familiale à ne pas manquer!

Et j'ai entendu courir des rumeurs qui disaient que cette année, la place de la Famille serait encore plus cool qu'à son habitude. Bien hâte d'y emmener ma puce...

J'en profite aussi pour saluer mes compères blogueurs qui s’imprégneront du festival (chacun à sa façon) pour en nourrir le blogue officiel: Mario ( qui blogue aussi son festival depuis plusieurs années), La Musicographe, Summer au Pays des Caribous, Québec t'aime et Culturils. À suivre du 7 au 17 juillet ici ou sur le blogue du Festival d'été...

lundi, juin 20, 2011

Monter la côte pour mieux voir l'horizon...

Monter la côte pour mieux voir l'horizon...


Avec les beaux jours revenus, plutôt que d'aller m'enfermer en un Gym suant, j'ai décidé de monter régulièrement la côte la plus raide du village pour me remettre en forme. L'idée est d'arriver à monter et descendre la côte plusieurs fois de suite. J'ai embarqué ma copine Manon dans mon délire. Ensemble, l'on se discipline pour aller monter la côte de bon matin.

L'on se donne RDV à 8 heures à la source, à mi-chemin entre nos deux maisons. À cette source qui coule et toujours me fait réaliser à quel point nous sommes privilégiés. Si chanceux de vivre une telle harmonie avec la nature qui nous entoure...

Avoir accès à une source d'eau douce à volonté est un luxe. J'apprécie cette source glacée abritée sous une jolie cabane de bois. À l’échelle planétaire, soyons francs, c'est un très grand luxe.  Aussi, j'espère de tout coeur que l'on saura préserver longtemps cet écrin de nature niché trop près de la ville.

Donc, je retrouve Manon à la source, l'on remplit nos bouteilles d'eau fraîche. Et l'on part de bonne heure (et bonne humeur) dans le calme du jour qui s'étire de sommeil. À cette heure-ci, le village est d'une infinie paix. La fraîcheur de la nuit se languit dans l'ombre et le vent en transporte la douceur. Une fois la côte montée, le paysage qui s'étale sous nos yeux est superbe. De là-haut, l'on voit si bien l'horizon...

Puis, l'on fait une boucle de forêt et si je fais la pige buissonnière l'on finit par bavarder les pieds dans l'eau. L'on réalise que s'il est facile de se donner des excuses pour se laisser tomber soi-même, il n'y a aucune excuse qui fait que l'on peut laisser tomber l'autre.

Ainsi l'on se discipline à faire ce que l'on a, les deux, envie mais que l'on n'arrive pas à faire seule: Prendre une marche santé de bon matin. Monter la côte. Admirer l'horizon. Évacuer les toxines. Profiter de la pureté de l'air qui nous entoure. Respirer...

vendredi, juin 17, 2011

Golden Hour...

Golden Hour et histoire de bateaux...

En photographie, l'heure dorée est l'une de préférées, j'adore capter la caresse du soleil sur le jour qui se couche...

En ce moment, le village lové au bord du lac se réveille. Avec les beaux jours se dessine l'arrivée des vacanciers. Les bateaux commencent à arriver et je grince des dents en silence. Les bateaux sont mon épine dans le pied tout l'été.

Si ce n'était de l'excès de moteur qui vient polluer cette nature si douce, je serais surement moins amère. Mais au fil des années, à trop en voir et à trop en entendre, je sature. J'excède. Le pire, c'est les moto-marines! Comme des moustiques sur l'eau que l'on aimerait pouvoir écraser avec un sourire satisfait.

J'aime l'harmonie naturelle qui m'entoure à l'année longue. Mais les moteurs à profusion ont le don de me la perturber en profondeur. D'ailleurs je ne suis pas la seule à m'en plaindre. Il y en a trop. C'est un fait acquis.

Aussi, le village se divise en deux camps, il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. Je suis dans la minorité qui ne fait pas le poids dans la balance. Alors, comme bien d'autres, je grince des dents...

Depuis dix ans que je vis en bordure de ce grand lac, j'ai vu les hors-bords devenir de plus en plus puissants et les pontons semblent maintenant en voie d'extinction. Les fameux pontons (comme celui de la photo qui se dore au soleil couchant) que je pouvais trouver si quétaine à 20 ans. Ces pontons qui me semblent si paisibles à quelques longueurs de la quarantaine. Ces pontons pépères qui sont comme des terrasses sur l'eau.

Des terrasses spacieuses qui se déplacent tout doucement. Sans faire de vagues, sans empoisonner les oreilles, sans faire chi... personne. Enfin à 20 ans déjà, les moto-marines me tapaient sur le système! Maintenant, quand quelques ados en rut font un vacarme d'enfer pour la liberté de s'amuser comme des fous, cela me retourne le sang. Y'a pas moyen de s'amuser de nos jours sans empoissonner l'existence des autres? Si j'avais un quelque-conque pouvoir sur la chose, ces bestioles là disparaitraient de l'eau vite fait bien fait! Pensons aux pontons... Car je ne suis qu'une fourmi dans la fourmilière humaine. Impuissante devant les excès de mes pairs.

J'aime écouter les histoires d'antan où les anciens racontent qu'il s'en ait fallu de peu pour que les moteurs disparaissent avec la crise du pétrole des années 70. Ceux-là qui se remémorent les années 80 où la voile faisait la loi. Les années dorées. Je rêve parfois de cette époque passée où il n'y avait que des voiles qui flottaient aux grands vents du lac. C'est un temps révolu. Aujourd'hui c'est le règne du moteur trois mois par année. Les plus beaux. Évidement.


Aujourd'hui faire de la voile l'été est quasiment impossible. Souvent je me demande d'où vient ce besoin humain de faire du bruit, de vrombir à toutes occasions. Je me demande si ceux qui sont si bien dans ce brouhaha ne sont pas anxieux dans le silence? Je vois passer les courants de lenteur qui essaient de percer dans les villes. Slow Food. Slow Life. Slow Boat?!?

Lorsque grimpe le prix de l'essence, une partie de moi se réjouit. Pas celle qui doit passer à la pompe mais celle qui grince des dents devant les moteurs à foison sur le lac. Celle là sourit et se dit que cela va peut-être changer de quoi sur l'eau. Enfin, à date, cela n'y change rien, cela continue d'empirer, toujours plus de bateaux, toujours plus gros et plus puissants.

La nouvelle mode est les bateaux de "Wake". Quand je suis mal lunée, je voudrais tous les retourner en enfer d'un coup de baguette magique! Ceux-ci sont conçus pour faire de la vague et possèdent un bruit d'avion. Les pires de la "gang". Et ceux-là ont toujours des conducteurs sans conscience environnementale qui adorent s'amuser en bordure des rives, histoire de bien enfoncer le clou...

En fait, je suis si saturée des bateaux que lorsque j'y pense trop, j'ai honte. Honte de mon genre humain qui saccage tout ce qu'il touche. Honte de mes pairs plus occupés à leur plaisir éphémère qu'au bien-être de la planète. Ce n'est pas un bon sentiment. Je le combats avec des vagues de tolérance. Ces tolérances que je travaille avec mes amis qui possèdent des bateaux. Je ne leur cache pas mes opinions mais je n'empêche personne de vivre. Je tolère et j'essaie de conscientiser un minimum.

Au lac, je marche à l'envers de la norme. De cette norme non-dite qu'il est bon d'avoir des amis avec des bateaux pour pouvoir en profiter à gogo. Je ne suis pas normale. Je suis amie avec toi même si tu as un bateau et que cela me saoule. Grâce à toi, je travaille ma tolérance humaine. J'accepte de faire un tour avec toi parce-que tu es mon ami. Juste si tu ne vas pas proche des rives et que tu avances le moins vite possible. J'accepte par amitié même si le reste du temps je résiste. 


En en discutant avec une amie dont l'homme vient de s'acheter un bateau, je la rassure sur mon affection pour elle. Je sais que je suis acerbe sur le sujet mais je ne tiens pas à me transformer en harpie. Je ne veux pas non plus imposer mon opinion à M'zelle Soleil qui a tout à fait le droit de faire du bateau si elle en a envie. Et de se forger sa propre opinion.

Mon amie me dit: "Mais tu peux venir et moins y réfléchir..." Peut-être. Ou pas. Sur un bateau de Wake, c'est dur. La révolte intérieure gronde trop fort. Sur un ponton, c'est plus facile. Un ponton c'est plus tranquille et tellement plus logique à l'environnement! Mais un bateau de Wake, c'est l'enfer. Même si en soi, c'est supposé être le paradis. Malheureusement, mes amis sont à la mode, ils n'ont que des bateaux de Wake...

lundi, juin 13, 2011

En ondes...

En ondes et musiques...

Ces derniers mois n'ont pas été une partie de plaisir. La paralysie de Bell est une vacherie dont je risque de me rappeler longtemps. Encore une fois, la maladie a testé mes forces. J'apprends. J'avance. je combats. Je ne suis pas encore sortie du tunnel mais j'en vois le bout. Encore quelques efforts et je devrais en être libérée...


Aussi, comme je n'ai guère eu de fun ces derniers temps, aller à CKRL pour une heure de radio a eu le don de me divertir les idées. J'aime bien faire de la radio, cela m'amuse et me stimule. Pour cette fois, je n'avais pas tant à y travailler qu'à y partager. D'la balle!

Étant l'invitée de l'émission, je n'avais qu'à surfer les ondes entre deux chansons. Et je l'avoue, j'ai eu bien du fun! Malheureusement l'enregistrement numérique ne semble pas avoir marché. Un pépin technique. J'en suis très déçue. J'aurais aimé en garder une trace tangible mais c'est ainsi!

Enfin, durant cette émission, j'ai eu l'occasion d'évoquer les débuts de ce blogue et d'en expliquer les raisons. J'ai aussi eu beaucoup de plaisir à partager ma liste musicale en ondes. En compagnie de Michel, nous avons discuté de blogue, de Web et de ce nouveau concept qu'est l'identité numérique. Le plus difficile étant encore de ne pouvoir explorer plus en profondeur ces sujets. Cela dit, ce fut un plaisir que de participer...

Cette émission de radio m'a aussi donné l'occasion de rencontrer Céline et son chum. Céline est une fidèle commentatrice depuis un moment déjà. Ce fut cool de traverser la frontière du virtuel pour papoter au réel. Je la remercie son initiative qui m'aura fait découvrir, une fois de plus, une personne tout droit jailli du monde numérique. Ce n'est pas ma première rencontre bloguesque mais encore une fois ce fut sympa. Nous avons papoté autour d'une pizza sur une terrasse et le mauvais temps ne nous a pas empêché de faire plus ample connaissance...

En 2003, le Web n'était pas considéré social. Lorsque j'ai commencé ce blogue, je n'avais aucune idée de combien il allait agrandir mes horizons humains. Comment il me permettrait de sympathiser avec toutes sortes de personnes intéressantes. En 2011, je pense qu'il est bien bon de pouvoir conjuguer le réel et le virtuel en une même réalité...

Ma sélection musicale pour L'émission la Capitale Blogue:

- AVE MUCHO de Misteur Valair (avec. Bran Van 3000) À chaque fois que j'écoute cette chanson, j'ai 22 ans et c'est la fête dans mon sang! C'est aussi l'une de mes tounes préférées pour faire du cardio. C'est une chanson qui a le don de me faire suer avec joie!

- St-Germain de Vanessa Paradis (Une nuit à Versailles) Ah Vanessa! C'est l'homme qui m'a dit : "Ben là, faut tu mettes Vanessa dans ta liste!" En effet, il fallait bien que je mette Vanessa dans ma liste! J'ai choisi cette chanson qui est inspirée de son propre amour maternel et qui rejoint tellement cet amour maternel que je cultive en mon coeur pour ma Miss Soleil.

- Richie Havens 1969 Woodstock - Freedom Cette chanson est à l'essence de mon être. Elle fait partie de mes sources. Et même si je n'étais pas née lorsqu'elle faisait vibrer les hippies à Woodstock, elle me fait vibrer depuis mes 17 ans! Elle représente exactement ce que je suis au fond de moi. Lorsque j'ai le blues, elle me rappelle à moi...

- Le bruit des bottes de Yan Perreau J'aime cette chanson pour la sensation de liberté sous-jacente qui s'en dégage. Pour sa poésie et son implication. Et aussi parce-que parfois je crois entendre le bruit des bottes dans les tumultes de nos sociétés et toujours mon poil s'hérisse.

- De cara a la pared de Lhasa de Sela Ah Lhasa... Que dire de plus que je n'ai pu écrire ici...

Et, pour finir la boucle musicale, cette version de la mauvaise réputation de Brassens interprétée par Sandra Nkaké. Une version que j'adore et que j''écoute toujours sans aucune modération.

vendredi, juin 10, 2011

Terme barbare et vie numérique...

Terme barbare et vie numérique...

Depuis que mon Nikon D70 est en réparation, je creuse le concept de l'iphoneographie sur iPad. Cela défoule et comble la photographe en manque.

En mes chroniques technos s'ajoute un volet mobilité. Depuis quelques semaines, j'explore l'univers des applications mobiles afin de mieux les capter. Sans m'y noyer, je fais un peu d'apnée...

Il faut avouer que l'iPad est un outil de travail pas mal cool. Il fait tripper la trekkie en mon sang. Dire que lorsque j'avais cinq ans, je regardais la télévision en noir et blanc! C'est quand même fou le bond technologique que l'on a effectué en trente ans. Cela me fascine souvent. Cela stimule mon présent.

Mais si c'est un outil de travail futuriste,  l'iPad n'est pas l'appareil photo le plus trippant! Il aurait même tendance à être frustrant si ce n'était de la multitude d'applications photographiques qui permettent d'en libérer la créativité.

L'iphoneographie est un terme barbare qui bourgeonne sur la Toile. J'en surfe la tendance. Par exemple, j'ai quand même été bien surprise d'apprendre que plus de la moitié des photos qui sont téléchargées sur Flickr, le sont depuis un iPhone! Les temps n'en finissent plus de changer...

Ce qui me fait penser aux huit années d'existence de ce blogue. Presque une décennie. J'en ai passer des changements au fil du temps! Je suis un peu blasée ou rôdée, c'est selon. Lorsque j'ai commencé à bloguer, le concept d'identité numérique n'existait pas. Tout n'était que balbutiements.

Aujourd'hui je réalise combien ce blogue est à la base de la compréhension de cette identité virtuelle. Il en est la base, le squelette. Au fil des années, de la chair numérique s'est formée pour construire cette identité qui est mienne. Aujourd'hui j'existe avec un réseau et possède une perception tout à fait concrète de mon identité numérique.

En huit ans, ce blogue m'a permis de vivre plusieurs expériences enrichissantes, étonnantes, d'agrandir mes horizons humains, d'archiver le temps qui passe. C'est un laboratoire d'écriture, un lieu d'expression, de création, d'inspirations, de partage. Je le laisse évoluer au fil de ma vie qui le définit. Je ne cherche ni à le spécialiser ni à lui donner une direction particulière. Je le laisse en liberté dans la jungle blogosphérique. Mais je me rends compte qu'il s'est personnalisé dans les dernières années. Il s'est épuré...

En 2004, après une année de pratique, je le trouvais brouillon, cela me tannait. J'avais du mal à en faire façon. Il partait souvent dans toutes les directions. En 2004, je pouvais poster quatre lignes à la fois. C'était ce que l'on considère maintenant des statuts Facebook. En 2004, je partageais des liens en boule, ce que je fais désormais sur Twitter. Et puis il y a Flickr qui est devenu ma base de photos. Aujourd'hui s'ajoute LinkedIn, YouTube, Tumblr, Viméo, Blip, Instagram, etc...

En 2011, mon blogue existe toujours. Si la Terre ne tombe pas dans le chaos le 21 décembre 2012, il devrait vivre jusqu'en 2013. Lorsque je l'ai commencé, c'était la durée qu'il m'intéressait d'explorer. En 2013, il est bien possible que je décide de prolonger la navigation...

Ces derniers mois, ma bataille contre le virus qui m'a paralysé la moitié du visage a nettement ralenti mon rythme de croisière. Mais au fur et à mesure que revient la santé, je retrouve le gouvernail de ce bateau invisible qui vogue les flots numériques...

Dimanche prochain, je serai l'invitée de Michel Monette pour son émission la Capitale Blogue sur les ondes de CKRL. Durant une heure, entre quelques pauses musicales de mon choix, l'on parlera blogue et vie numérique. Alors si cela vous dit d'en approfondir le sujet en notre compagnie, je vous invite à être des nôtres le 12 juin à 11 heures...

mardi, juin 07, 2011

Chroniques d'enfance au commissariat parental...

Chroniques d'enfance au commissariat parental...

À chaque fois que j'entends des critiques sur les enfants, mon poil s'hérisse.  Et je sens grogner la louve en ma peau.

 Un enfant n'est que rarement responsable de ses actes. Il est responsable de ses bêtises mais celles-ci sont universelles et font partie d'un certain apprentissage.  Il n'est jamais responsable de son éducation. Celle-ci lui est toujours imposée. Et il en devient le fruit malgré lui.

De l'autre coté de cette médaille, les adultes sont responsables de leurs actes et lorsqu'ils deviennent parents, ils deviennent aussi responsables des enfants. Qu'ils le veuillent ou non...

Aussi à chaque fois que je suis en compagnie d'adultes qui se plaignent des enfants, je me rebelle. C'est plus fort que moi. Je crispe.

Comme ce fut le cas au dernier Webcamp où je suis allée. Lorsque un homme dans la quarantaine, bien sous toute couture, a commencé à critiquer les enfants qui sont collés aux écrans, je n'ai pu m'empêcher de riposter. J'ai alors amené sur le tapis le sensible sujet de la responsabilité parentale. Ce qui a eu pour effet de rapidement clore le sujet!

Soyons francs, si un enfant passe des heures devant son écran, ne critiquons pas l'enfant mais regardons le parent! Cela me semble beaucoup plus logique dans le contexte. Attention, je ne dis pas qu'être parent est facile, oh que non! C'est une tâche aussi ardue que délicate.

Être parent est une sorte de boulot qui comporte maintes facettes. Le seul salaire étant de voir son enfant grandir, s'épanouir, puis voler des ses propres ailes pour vivre sa vie au meilleur de ses capacités. Et ensuite pouvoir entretenir une belle relation avec lui et sa progéniture. À mon sens, c'est là qu'est la véritable richesse humaine.

Être parent, c'est aussi avoir un impact réel sur le futur. Les enfants représentent l'avenir. Si l'on arrive à  leur offrir les outils pour qu'ils atteignent leur meilleur possible alors ils ne pourront que rendre l'humanité meilleure. Ainsi à chaque fois que je lis en gros titre un article qui dénigre les enfants, je n'y vois que lâcheté adulte. De celle qui refuse de se regarder en face...

Suis-je sévère en tant que mère? Un peu, plus ferme que sévère, disons que j'aime avoir une main de fer dans un gant de velours.

Nul doute que je suis en charge du commissariat parental. Juan est mon adjoint en chef. L'on forme cette équipe de flics que sont tous bons parents qui se respectent. Malheureusement j'écope souvent du rôle du "bad cop". Cela ne me plait pas tous les jours!

D'un autre coté, je suis celle qui réfléchit le plus sur le sujet de la discipline. C'est un processus qui a commencé alors que M'zelle Soleil avait autour de 18 mois. Cela a commencé tout doucement et au fil des années, cela s'affirme.

Je reconnais que j'apprécie un enfant "bien élevé". Je ne suis pas du tout fan de l'enfant "cassé". Celui qui est rendu automate par la crainte. Celui-là me fait tellement de peine que j'ai juste envie de lui donner une bonne dose de douceur maternelle.  Je crois en une discipline qui tourne davantage autour de la récompense que de la punition. Je trouve le principe plus facile à vivre.

Mais comme beaucoup, l'enfant intenable a tendance à me tomber sur les nerfs. Le mien autant que celui des autres.  Et c'est pour cela que j'ai accepté le rôle de commissaire. Car un enfant qui n'est pas tenu est vite intenable. C'est la nature de l'enfant, pousser les limites, expérimenter les frontières, apprendre à tout prix et désirer une structure qui le rassure. Et c'est au parent d'appliquer la loi pour faire régner la paix dans la maisonnée...

Mais Dieu sait qu'il n'est pas facile de faire de la discipline! La maudite discipline. Je dis souvent que c'est le coté obscur de la parentitude. Personnellement, je l'admets je n'aime pas faire de discipline. Je m'y force. J'essaie de ne jamais abuser de mon autorité et d'être juste. Avec le temps une certaine habitude se prend.

La chose la plus intéressante est que la discipline est en perpétuelle évolution, elle doit continuellement s'adapter à l'enfant qui grandit. Ce défi là me plait. Présentement j'avoue être fière de mon service avec une nouvelle implémentation d'un système de points iPad. Un système qui marche à merveille.

Je me suis inspirée des bons points que je recevais à l'école quand j'étais petite. J'ai ensuite adapté le concept à un niveau domestique. Le bon point d'antan se transforme aujourd'hui en point iPad. Chaque point dure 5 minutes. L'enfant doit les accumuler en faisant des tâches (ou des comportements) où il doit se forcer. Ainsi jouer sur le iPad devient une récompense que l'enfant gagne et qui n'a rien d'acquise. Ce qui est bien c'est que Miss Soleil apprend en même temps le principe d'économie sans qu'il soit question d'argent. Car à 5 minutes le point, elle a tout intérêt à les accumuler si elle veut s'amuser un bon coup.

Une fois le système installé, le plus difficile est souvent de l'appliquer et c'est là qu'embarque la responsabilité parentale. Il faut gérer le système, savoir ce qui se mérite, ne pas en lâcher la routine, être cohérent tout le temps. Cela peut être fatiguant juste à y penser! J'en discute beaucoup avec mon adjoint en chef et l'on s'accorde toujours avant de mettre en place les détails.

Ainsi l'autre soir, après avoir pédalé pendant 7 kilomètres, la Miss s'est bien essayée. Elle est venue me voir en me demandant très gentiment:

- Maman, j'ai quand même bien pédalé aujourd'hui, même si j'avais mal aux jambes, est-ce que je pourrais avoir un point?
- Hummm, pas sure ma fille, je vais en discuter avec ton père mais hummm...

Dilemme intérieur. En mon coeur je suis tentée de lui donner. En ma raison, je sais que ce n'est pas cohérent. Le point iPad n'est pas un bonbon. Cela ne doit pas être non plus une carotte pour faire fonctionner l'enfant à sa guise. Surtout il faut faire attention de ne pas en abuser! Il faut une règle de fond tangible pour que le point ne se dévalue pas. Mais quand même! C'est vrai qu'elle a super bien pédalé et que j'étais très fière d'elle...

Je vais voir son père, je sais que dans ce temps là, je ne suis plus le "bad cop". J'ai des élans guimauves. Pour lui, c'est clair comme de l'eau de roche. C'est tout à fait normal de bien pédaler et si on peut la féliciter sincèrement, cela ne vaut pas un point. Je surfe son autorité en place. Et j'en profite pour lui donner un zeste d'espoir en lui expliquant que si elle fait son lit tous les matins par elle-même, je lui donne un point pour l'effort discipliné.

Elle prend la perche tendue. À mon agréable surprise, depuis quelques jours, elle gagne régulièrement des points en faisant son lit par elle-même sans que je n'aie même à y penser.

Ce faisant, comme je ne fais pas le mien tous les jours, je réalise que son effort m'inspire à mieux faire. L'éducation est à double voie. On essaie d'apprendre la vie à nos enfants et au final, ils nous en apprennent tout autant. C'est la beauté de la chose.

Ceci dit, l'art de parentitude est toujours à polir. Et je me compte chanceuse du duo que nous formons avec Juan. L'on essaie de se compléter pour former un ensemble digne de ce nom. L'on s'épaule. Ce n'est pas tous les jours évident, c'est un cheminement.

L'on marche de concert. Lorsque l'un est à bout, immédiatement l'autre prend le relais. Et l'on s'assure de toujours être sur la même longueur d'ondes en ce qui concerne le bien-être de notre enfant. Cela aide beaucoup à traverser les difficultés de la parentitude...

Car les difficultés sont multiples. La vie n'est pas simple. Être parent est un phénomène complexe. Et il n'y a pas plus énergivore qu'en enfant! C'est un être en pleine ébullition qui apprend et évolue à la vitesse du son. Cela me fascine. C'est le coté lumineux de la médaille.

L'autre jour, je discute du sujet des enfants rois avec une amie qui n'a pas encore d'enfant, elle me dit:

- Franchement, je comprends pas les parents qui ne font pas de discipline! Cela me dépasse...

Et c'est là où je réalise que, de mon coté, je comprends parfaitement. Je comprends presque trop bien! Je comprends tout à fait comment il peut être facile de laisser aller les rennes de la discipline. Comment l'on peut aimer et avoir du mal à éduquer. Comment il peut être dur d'éduquer parce-que l'on aime. Mais aussi parce-que c'est exigeant. Cela demande de puiser dans sa propre discipline pour y arriver. Cela demande une rigueur de fond et un don de soi. En fait, c'est beaucoup plus facile de lâcher prise avec la discipline que de la tenir...

lundi, juin 06, 2011

Le long de la rivière Saint-Charles à Québec

Le long de la rivière Saint-Charles à Québec...

Le parc linéaire de la rivière Saint-Charles à Québec est long de 32 kilomètres. La piste cyclable est, quant elle, longue de quelques kilomètres. Elle est idéale pour faire du patins. Lisse à souhait, cette piste se déroule en beauté avec des côtes et des descentes. Parfaite pour du cardio! Elle offre aussi une vue remarquable sur le centre-ville de Québec et fait voir la basse-ville sous un tout autre angle...

Les berges de la rivière Saint-Charles revivent depuis quelques années déjà. C'est véritablement un petit joyau de nature en pleine ville. Depuis deux ans l'on y revient régulièrement. C'est un magnifique endroit où patiner. L'un des plus beaux que l'on connaisse dans les environs.

Cette année, M'zelle Soleil enfourche son vélo rose. La poussette n'est plus d'actualité. L'enfance évolue et l'on est fier de la voir rouler devant nous. Ensemble, l'on peut alors atteindre un bon rythme. L'on suit le cours de la rivière qui s'écoule et l'on découvre des paysages urbains qui côtoient une nature apprivoisée. À ne pas manquer lorsque l'on visite la ville l'été!

Le retour des beaux jours...

Le retour des beaux jours...

Le mois de juin apporte son lot de soleil et d'aventures. Il transpose notre quotidien en une nouvelle réalité.

Une réalité estivale qui nous donne l'impression d'avoir changé de pays. Enfin il fait chaud....et beau...

Le village se réveille tout doucement de son sommeil hivernal. Les chalets d'été commencent à s'ouvrir. Ils seront bientôt habités. Avec une petite grimace locale, j'assiste au retour des bateaux sur l'eau.

Le village s'étire au bord du lac qui fait le beau. Le village inspire la saison à venir. Il forme une bulle de confort où viendront flotter les vacanciers...

Le mois de juin est un mois de transition. Un mois de zénitude et de douceur retrouvée. J'en profite pour achever ce processus de guérison qui me semble bien long...

Pilates et voiture grillée

Mercredi dernier, il a fait si chaud que le thermostat de ma voiture a fondu. L'on battu tous les records avec un trente degrés bien tapé. Ma voiture n'y a pas résisté! Plus habituée au froid qu'au chaud, elle grillé quelques circuits.

Mais avant de partir étouffer en ville pour mon cours de Pilates hebdomadaire, j'écoute souffler le vent dans les feuilles nouvelles de la forêt.  Après des mois et des mois de disette solaire, je me régale de cette subite chaleur qui écrase l’atmosphère. L'air s'alourdit, le soleil cuit et je souris. Je sens la vie réchauffer mes veines, je reprends les rennes du quotidien. Dieu que cela fait du bien!

Enfin, je souris pas mal moins deux heures plus tard quand la lumière du liquide de refroidissement se met à clignoter en plein trafic! Mais même là, je suis incapable de me plaindre de cette exceptionnelle chaleur. Je maîtrise le stress, je sue un peu et je me rends à mon cours sans encombre. Juste déconcentrée la première demi-heure où m'étirer en coordonnant mes mouvements s'avère complexe.

Puis, je retrouve mon amie Marie-Hélène qui habite non loin du Gym. Par pure coïncidence, elle habite aussi juste à coté d'un garage. Mieux encore elle connait le garagiste! Pendant que l'on fait le tour des solutions possibles, M'zelle Soleil ouvre grand les yeux et les oreilles devant ce problème soudain. Juan vient nous secourir. Et l'aventure finit sous la lune avec ma voiture garée devant la porte du garagiste de quartier!

Trois jours plus tard, la voiture est réparée. Le garagiste se révèle sympathique. Il m'explique que j'aurais certainement grillé mon moteur si j'étais retournée en ma brousse ce soir là. Finalement tout est bien qui finit bien. Si l'on oublie mon portefeuille d'un coup plus léger...

Au coin du lac

Alors que s'installent les beaux jours, le village est encore bien calme. L'invasion citadine ne saurait tarder mais pour l'instant, c'est encore la nature qui fait le plus de bruit. Les grenouilles reviennent chanter des sérénades nocturnes et les couchers de soleil se succèdent...

M'zelle Soleil dessine des coeurs de craies sur la terrasse et le jardin commence à fleurir. L'on reprend nos routines estivales. Chaque soir où le temps s'y accorde l'on va pique-niquer sur le sable. La plage est encore déserte. L'air est d'une pureté sans fin.

L'estomac rempli, l'on regarde le soleil disparaître derrière les collines. L'on s’imprègne de la beauté naturelle qui nous entoure. La vie reprend son cours. J'inspire, expire, respire...