mercredi, avril 20, 2011

Agace-printemps

Agace-printemps...


Au coin de la forêt, la patience a la texture d'un 20 avril sous la neige. Au coeur de la tempête qui bat son plein, mon esprit s'évade. Indiscipliné. Il joue avec les vents fous qui font tournoyer les flocons trop dodus pour la saison. Ici, le printemps n'existe que dans les gazouillis des oiseaux. Des oiseaux que je nourris et qui viennent par dizaines picorer une pyramide croustillante et des graines enrobées de beurre d'arachide.

Le chat n'en peut plus de voir virevolter les oiseaux entre deux flocons. Il miauline derrière la fenêtre. C'est de la torture féline. Comble d'ironie c'est dans un bol de croquettes que je dépose les graines sur la table du balcon! Tout comme le chat, j'observe le ballet des oiseaux en tout genre. Pas experte pour deux sous, je n'en connais aucune espèce mais j'en apprécie les différences.

Pour me convaincre que l'on ne vit pas une hallucination collective, je vais faire quelques courses au village voisin. Alors qu'hier je me promenais au soleil de la rue St-Jean avec mon amie Dee et son joli bébé, aujourd'hui c'est une véritable tempête de neige qui nous tombe sur la tête! Une trentaine de centimètres est annoncé en mon coin de lac figé. Nous vivons un printemps agace-pissette. Je t'aguiche un coup et flop, je te largue là (comme une vieille chaussette)!

À l'épicerie, l'humeur est morose. Personne ne sourit vraiment. Les gens sont taciturnes, ma pomme comprise. Il y traine une atmosphère lasse enrobé de patience. Tout le monde attend le beau temps. Alors pour mettre un peu de printemps dans nos vies, j’achète des tulipes. En pot. Comme de l'espoir en pot. L'envie d'y croire. Garder espoir. L'hiver finira un jour. Les heures s'écoulent et il neige toujours...

Je m'arrête aux boîtes à courrier. Ma boite est vide. Dehors, le vent rage la galère d'un printemps aux allures d'hiver. Un printemps qui me donne le temps de reprendre du poil de la bête. Dedans, je remonte le chauffage. Dans le fond, cela tombe bien car je n'étais pas tout à fait remise. Je repose mon oeil qui fatigue avec mon look de pirate. Je repose ma peau qui guérit. Je tiens vraiment à me remettre en santé avec le printemps, enfin avec l'été qui n'est surement plus très loin! Quelque part, au détour du chemin...

Réflexions de parentitude

Réflexions de parentitude...

Il y a plusieurs raisons qui m'empêchent de me plaindre de l'enfance qui s'éclate en ma maison. 

Même lorsque j'ai les nerfs à vif pour avoir répété dix mille fois la même consigne non écoutée ou lorsque la fatigue emporte ma patience et que j'ai l'impression de tout donner à cet enfant qui me vide de mon énergie vitale. Je sais qu'elle me nourrit le coeur et que ma vie sans elle n'est plus une possibilité...

Dans ces temps gris où la vie est un effort, je sais que mes sacrifices ne sont pas vains. Que cela fait partie de l'aventure que j'ai accepté de prendre.

Une aventure que je partage avec Juan et qui me permet aussi d'être ce que je suis en ma mamamitude présente. Juan n'a pas que des qualités, il a ses défauts (comme nous tous) mais en ses qualités, il possède les mêmes valeurs que ma pomme en ce qui concerne le bien-être de notre enfant.

Mes raisons personnelles pour trouver le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide...

La première raison de ma mamamitude passionnée vient de cette prière en forme de décision que j'ai lancé comme un mantra à l'univers alors que je me mourrais quatre jours après sa naissance.

Cette prière a tatoué une raison d'être dans ma peau. Elle a transformé la substance de mon sang. Comme j'ai survécu, elle m'a offert une raison maternelle qui a profondément bouleversé le cours de ma vie.

Ensuite il y a toutes ses raisons qui font que j'ai la chance de pouvoir être la maman d'une fillette qui s'accorde avec la lumière de son prénom. Une petite fille charmante et intelligente qui se développe normalement. En compagnie de ses défauts et ses qualités, elle passe les étapes de son développement sans difficulté. Cela me rend à la fois fière et reconnaissante.

Même si je mets beaucoup de cœur à encadrer ses jours, je me sens privilégiée. Que cela soit la marche, le langage, l'apprentissage de la propreté, le calcul, la réflexion, etc. Que puis-je faire d'autre que remercier le ciel de me donner l'opportunité de vivre une si belle expérience de maman? En mon être viscéral, je ressens le devoir de bien faire. Et tant pis si ce n'est pas dans l'air du temps! Cela ne fait pas de moi une mère parfaite. Cela fait juste de moi une mère...

Et quand le rose de l'enfance devient le travail obscur de l'adulte blasé, je ne peux que me plier à l'emploi tout en me rappelant la chance que j'ai. D'ailleurs il a suffit que M'zelle Soleil se casse une jambe l'été dernier pour que je sois encore plus convaincue que lorsque l'on a un enfant en pleine santé (et bien dans sa peau), il est important de le reconnaître et d'en apprécier les joies.

Personne n'a dit qu'éduquer un enfant était facile. Personne n'a dit que l'on y perdait pas quelques plumes au détour. Au contraire, tout  le monde ne fait que le dire! Assez pour que plusieurs se rebellent...

Évidement, il y a de ces moments de fatigue où l'on a le goût de crier. Pour le bien-être familial, dans ces moments difficiles, mieux vaut avaler. Respirer. Digérer. Et trouver le moyens de vivre le moins possible de ces moments là. Tout un défi de vie en soi. Personne n'a dit que la vie était facile...

La responsabilité de l'enfance en tant qu'adulte...

Quand j'étais petite, ma grand-mère (en sa philosophie rustique ) disait que les enfants qu'on faisait étaient comme des boulets que l'on s'attachait à la jambe pour la vie. Je pense qu'elle voyait la chose de façon un peu dramatique. On est pas obligés d'être condamné non plus!

Mais il y avait cette touche de vérité dans sa pensée. Le fait que les enfants sont une lourde responsabilité que l'on porte sur les épaules adultes. Sur ce point là, elle avait raison. Mais c'est une réalité que je préfère prendre comme une aventure existentielle, un voyage humain...

Ma mère-grand avait vécu pas mal de drames dans sa vie de femme et de mère. En mon histoire personnelle, j'ai l'impression que je n'aurais l'occasion d'être la maman que d'un seul enfant. C'est un deuil personnel que je cherche à traverser pour toutes sortes de raisons. J'essaie d'en trouver les raisons qui m'aident à combattre la tristesse que j'en ressens. Les raisons qui me permettent de cultiver le bonheur que j'en ai.

Tout cela pour terminer avec le fait que j'ai beaucoup d'admiration pour les parents d'enfants différents car je suis certaine que le poids sur leurs épaules est encore plus lourd que celui que me fait porter ma puce de salon. Aussi j'ai souvent la sensation que trop me plaindre de mon état maternel, serait, en mon contexte privilégié, comme manquer de respect à tous ceux qui sont les parents remarquables d'enfants pas comme les autres. Loin de moi l'idée de croire qu'ils sont des saints mais près de moi l'idée de penser qu'ils sont exceptionnels.

Aussi, je veux profiter de ces quelques lignes pour témoigner de cette admiration profonde que je ressens (en espérant ne pas les froisser ce faisant). Et je crois que l'on a tous beaucoup à apprendre et comprendre de ces parents aux enfants différents (mais aux vies tout à fait normales)...

vendredi, avril 15, 2011

Un air de printemps avec chat pensant sur fond de photoblogue routard...

Un air de printemps avec chat pensant sur fond de photoblogue routard...

Pour mes piges professionnelles, je teste le Nex-5 de Sony, un petit appareil sympa, hybride de son état. De cette nouvelle vague photographique qui fait la tendance techno...

Le temps d'en explorer les diverses fonctions et je sens bien qu'il me stimule le sang. Il me tire d'un certain sommeil interne. Il me dés-hiberne. Car même s'il me faut encore me reposer, je commence à me sentir revivre.

Je vais mieux. Je retrouve mon visage en son entier. Attentive, je regarde ces perceptives qui font les différents angles de la vie.

De l'intérieur, je me sens comme l'érable qui coule dans la sève de l''arbre. Alors que le paysage se réchauffe, je sens la vie remettre du goût dans mes veines.

Et puis c'est toujours le fun de voir venir le petit monsieur Purolator en mon coin de lac. Lorsque je reçois cet appareil, je m'éclate! Et commence par mitrailler le chat (qui s'en bat royalement)...

Au son de l'appareil qui crépite, je sens mon sang qui s'agite. J'étudie l'engin...

La négligence de l'un nourrit la curiosité de l'autre

Je découvre les films d'une famille l'ayant eu avant moi. Ce qui me rappelle vivement que l'on doit toujours prendre bien soin d'effacer la mémoire numérique de tout appareil dont on se sépare!!!

En une dizaine de petits films, comme des gouttes qui composent cette mer numérique qui immerge nos vies, je découvre d'autres. J'y aperçois un spectacle de dauphins et une sortie en bateau. Cet appareil a joliment voyagé. Lorsque le dauphin vient mettre le nez sur la caméra, je souris. Moi qui rêve de vivre ce moment au réel depuis ce qu'il me semble être des lustres. Soupir intérieur et voeu lancé à l'univers...

Et puis avec le dernier film, je découvre une mère, fin quarantaine, entourée de ses deux filles (l'une d'une douzaine d'année et l'autre, presque femme, à l'aube d'éclore, blonde adolescente qui sourit à la vie), toutes trois sont en pyjama sur leur sofa de salon. Intimité partagée.

En voix off, le père (américain), calme, posé, serein, explique (en anglais) à sa plus vieille qu'elle a gagné une bourse qui lui permettra d'étudier sans souci. Elle l'a gagnée par la sueur de ses neurones et le mérite de ses notes. Toute la famille frétille sous l'objectif. Leur bonheur est palpable.

Je réalise alors que regarder cette vidéo est exactement comme regarder par le trou d'une serrure! J'observe cet instant immortalisé d'une famille idéale. Émotions particulières qui me traversent l'être étonné. Évidement cette vidéo ne verra pas le jour du Web. Elle restera cachée dans le fond de mes archives personnelles (en cette mémoire numérique personnelle que je n'arrête pas de nourrir).

Cela dit, je ferai bien attention de rendre l'appareil avec une mémoire vierge. Il est toujours prudent de contrôler toutes les images numériques que l'on fait de soi. Et durant les quinze prochains jours où je vais tester l'appareil, je risque bien de faire des milliers d'images!

Je sens que je vais m'amuser avec cet hybride qui me passe entre les mains. Je lève la tête au ciel et je souris à l'univers malgré les défis du quotidien qui font que la vie n'est pas un paradis.

Accrocher des brins de bonheur au coin du jour

En mon coin de lac, la température joue de plus en plus avec les dix degrés. Est-ce le printemps? Pas encore tout à fait! Le point de rosée est encore trop souvent en dessous de zéro. Mais sous le soleil brillant c'est déjà le bonheur!

Mais qu'est-ce que le bonheur? C'est le sujet du jour pour la Presse qui y consacre un dossier intéressant. Je parcoure ce dossier de bon matin. Encore une fois je réalise à quel point je ne pense pas qu'il y ait de chemin tracé tout droit vers le bonheur. Cependant je choisis de croire que le bonheur est sur le chemin de tous. À chacun d'y porter l'attention qu'il mérite pour mieux le découvrir au détour d'un carrefour..

Pour ma pomme, en ce mois d'avril, je savoure ces petits bonheurs qui m''éveillent d'un pénible sommeil. J'apprécie en ma peau le bonheur de renaître avec la nature qui se réveille.

Petit "Roadtrip" en images entre Québec et mon lac de brousse sauvage...

Sur la route qui mène à ma brousse. Au loin, dans les montagnes qui composent l'horizon, se niche ma maison. Entre lac et forêt, entre silence et nature, je vis. En mon coin de brousse lointain, la neige est bien fraîche et les nuits gèlent le lac toujours glacé.

Mais sur la route, par exemple, c'est une autre histoire. Une histoire de printemps qui fait renaître le temps.


Si à Québec, le printemps fait briller les trotoirs et donnent des idées de terrasse, sur la route qui mène à ma brousse, l'hiver s'accroche encore au printemps qui le repousse...


À une quinzaine de kilomètres du lac qui fait mon quartier, le paysage dégèle enfin et les cours d'eau se libèrent...


Et puis, l'on arrive sur les rives du grand lac qui fait ma maison. Là où l'hiver affronte le printemps avec passion. L'eau frissonne sous ses caresses polaires. L’atmosphère est encore givrée. Pour prendre cette photo, je manque de perdre deux doigts dans le vent qui doit faire osciller la température ambiante entre -5 et -10! C'est frette! Malgré tout, perceptiblement, à petites bouchées, le printemps grignote l'hiver...

lundi, avril 11, 2011

Conjuguer le virtuel au réel...

Conjuguer le virtuel au réel...


J'entame ma dixième semaine de bataille personnelle depuis ce matin maudit où je me suis réveillée avec une moitié de visage paralysée. Cette semaine, je ne suis plus tant en mode maladie qu'en mode convalescence. Il me reste encore quelques séquelles et douleurs. Je vais toujours chez le kiné, je suis encore médicamentée. Pratiquement remise mais pas complètement en forme. Encore bien fatiguée mais de plus en plus fonctionnelle. Moins maganée mais encore poquée. Bientôt je ramasserais les phrases brouillonnées au fil des semaines pour faire un réel bilan de cette terrible expérience.

Au quotidien, la ronde des piges reprend son cours. Mes piges technos s'étoffent de plus en plus. J'en suis satisfaite. J'entreprends ce mois-ci une nouvelle chronique qui parlera d'applications mobiles. J'aime ma liberté professionnelle même si j'en paye le prix en instabilité financière et en une multitude d'incertitudes. J'aime ce que je fais de ma vie et j'en assume les avantages et inconvénients. Mais de grâce, que l'on ne me dise pas une autre fois combien j'ai de la chance de travailler à la maison car je suis proche de mon lit pour me reposer! J'avoue que si je l'entends une autre fois, je risque de faire plus que grincer des dents, je risque de riposter.

Car si j'étais fonctionnaire (comme c'est le cas de mon homme qui est analyste à l'Université Laval), j'aurais facilement eu 3 mois de congés payés où j'aurais pu me reposer en toute impunité sans me soucier de savoir si j'aurais encore un emploi une fois guérie. D'ailleurs qui dit à quelqu'un qui est en congé maladie combien il a de la chance de pouvoir être payé pour se reposer!?! Je ne désire pas travailler dans un bureau mais je ne suis pas plus chanceuse de mes conditions d'emploi qu'une autre. C'est un choix bien plus qu'une chance. N'oublions pas que si je ne travaille pas, je ne suis pas payée. Sans compter que la majorité de mes créativités personnelles ne mettent pas beaucoup de beurre sur mes épinards...

Cela dit, je suis heureuse de pouvoir recommencer à écrire, rédiger, penser. C'est un stress de moins. Maintenant, il me reste à performer comme je suis habituée de le faire. Ce qui n'est pas encore tout à fait évident. Ainsi je commence une nouvelle collaboration avec le portail SweetspotQc.ca en tant que correspondante à Québec. Et je crois toujours en l'univers pour accrocher ces piges qui me font vibrer les neurones que cela soit sur le Web ou avec des magazines de papier. Coté blogue, j'ai accepté un premier partenariat avec la branche télévisuelle de Disney.

Lorsque j'ai commencé ce blogue, avoir un pseudo était la norme, Etolane a naturellement pris ma peau et depuis, ensemble, l'on a navigué bien des eaux virtuelles. Mais de nos jours, il est de plus en plus courant de se dévoiler au virtuel comme au réel. Cela suit un principe d'authenticité qui ne me dérange pas puisque cela a toujours été le fond de ce blogue. Un blogue que je n'ai jamais caché à mon entourage réel.

Alors dans la mouvance des choses, j'ai fini par capituler et créer une carte de visite numérique qui tisse les liens de mes diverses virtualités. Encore un peu déstabilisée d'avoir capitulé mais quand même sereine avec le fait de m'y être pliée...

Partenariat de blogue en oreilles de souris

En ce concerne le partenariat de blogue, je dois avouer que cela m'a demandé pas mal de réflexions. J'ai tergiversé, cogité, médité, discuté. Cela dit, ce partenariat est léger et m'offre une grande liberté (en plus de faire grand plaisir à ma puce), alors j'ai accepté l'expérience. Au final, ce qui a fait pencher ma balance a été de me dire que je nourrissais assez ce blogue de M'zelle Soleil pour qu'elle mérite d'en retirer quelque chose qui puisse lui bénéficier.

Aussi, le fait d'avoir rencontré en personne Katry Ann, qui s’occupe des détails et fait le lien de ce partenariat, m'a donné confiance. Je l'ai rencontrée "en vrai" lors de la conférence de "Belles à bloguer". Ensuite lorsqu'elle m'a contacté virtuellement pour me parler de "Mom Central", sachant à qui j'avais affaire, j'ai été plus ouverte à ses suggestions que je ne l'aurais été sinon...

Inutile de dire que M'zelle Soleil est une adepte de la chaîne Disney et que j'ai, en mes brouillons, plusieurs billets d'enfance à développer sur le sujet. Aussi même si je n'avais pas accepté ce partenariat, j'aurais certainement parlé du concept en temps et lieu. Donc lorsque Katry-Ann m'a proposé ce partenariat, je savais qu'il serait parfait pour ma puce. Et quitte à me taper en sourdine ces dessins-animés sur une base régulière, autant en profiter pour faire quelque chose de créatif avec le concept!

Il faut aussi noter que ce partenariat ne nous rendra pas riche, loin de là. L'on parle de quatre billets en une année, pas de quoi un faire un plat. À date, ce partenariat ne nous emmènera même pas à Disneyworld (comme le rêve en couleurs ma puce de salon). Mais il devrait quand même lui apporter quelques privilèges qui je l’espère lui feront grand plaisir. De mon coté, je rêverais plus d'un partenariat avec une compagnie aérienne qui nous envolerait...


Cela dit, je médite depuis des mois sur le fait de travailler plus étroitement avec elle en ce qui concerne sa présence sur ce blogue. J'envisage depuis quelques temps de lui donner l'occasion de faire des capsules vidéos. C'est un dilemme personnel en ce qui concerne sa visibilité mais en même temps, il me semble que c'est une belle occasion de faire quelque chose de sympa avec elle. C'est un peu comme l'emmener travailler dans mon bureau. Faire des topos, créer, animer. L'idée lui plait alors pourquoi pas?

Présentement, je ne lui laisse que très peu de latitudes avec mon ordinateur (qui est avant tout un outil de travail). D'ailleurs à ses yeux toute personne qui pianote sur  un ordinateur travaille. Elle ne joue guère sur l'ordi et je ne lui laisse que peu d'occasion de le faire. Ce qui ne l'empêche pas de savoir taper des mots au clavier et d'être parfaitement à l'aise avec le fait d'écouter de la musique sur YouTube. Sans compter qu'elle comprend le principe de Facebook comme beaucoup d'adultes en sont encore incapables. Cela me sidère souvent...

Aussi j'ai pensé que durant ce partenariat avec Disney, j'en profiterais pour lui donner la parole puisque c'est elle l'experte sur le sujet. J'en ai discuté avec elle et elle a bien hâte de commencer une première capsule où elle désire déjà vous parler de ce qui fait la magie de la chaîne Disney à ses yeux de petite fille. C'est à suivre...

Rester intègre avec soi-même

En huit ans de blogue (ce printemps), je n'ai jamais mis une seule publicité sur cet espace de Toile. Je n'ai même jamais répondu à aucun courriel qui me proposait d'en mettre. Pourtant cela n'a pas été faute d'en recevoir au fil des années.

D'ailleurs mon homme aurait parfois bien aimé que je sois plus souple sur le sujet mais je ne cours ni après la publicité ni après la visibilité, ni après la popularité. Ce qui m'intéresse avant tout est mon intégrité personnelle, ma crédibilité interne et la qualité de mon contenu créatif. Mais je sais aussi que je dois évoluer avec ce blogue et que ce blogue peut aussi évoluer avec ma pomme sans pour autant que je ne perde de mon honnêteté.

En ce coin virtuel résident des parcelles de mon âme, de mon coeur, de ma vie. C'est une identité virtuelle qui se lie à mon identité réelle. Au fil des années le virtuel et le réel se sont conjugués en plusieurs amitiés, en d’innombrables échanges humains et en plusieurs expériences...

Mickey est une souris...

Aussi, je voudrais terminer ce billet particulier sur une exclamation de ma puce qui m'a bien fait sourire la semaine dernière.

Alors qu'elle regardait son émission fétiche avec la maison magique de Mickey, M'zelle Soleil est d'un coup surprise (pour ne pas dire complètement estomaquée), elle grimace et me demande:

- Mais, mais, maman!?! Mickey est une souris?!?!
- Ben oui ma puce, c'est une souris, tu ne le savais pas?
- Mais non!!! J'avais jamais remarqué, c'est une souris pour vrai?
- Oui, enfin aussi vrai que sont les bonhommes des dessins animés...
- Ah ben là, je suis vraiment étonnée! J'avais vraiment pas remarqué que c'était une souris! C'est quand même bizarre... Je suis sure qu'il y a plein d'enfants qui ne le savent pas!!!

Mamamitude

Mamamitude...

Plus le temps passe et plus je suis fascinée par la puissance de l'amour maternel qui me fait exploser le coeur sur une base régulière. Sauf que ce ne sont pas des miettes sentimentales qu'il reste de ces explosions mais des milliers de paillettes qui scintillent au soleil...


mercredi, avril 06, 2011

Questions et tranches de vie matinale

Questions et tranche de vie matinale

De bon matin, l'on est enrôlé dans la routine qui prépare le départ de l'homme au bureau et de l'enfant à la garderie.

Selon le degré de fatigue et le niveau d'humeur général, c'est toujours plus ou moins le cirque. Et au milieu de cette arène familiale, mes deux amours se questionnent souvent sur des sujets divers auxquels j'essaie de répondre...

Alors que je mets de coté le dernier numéro du magazine Rolling Stone qui traîne sur la table de la cuisine. L'homme, nu comme un vers, entre dans la douche. M'zelle Soleil aperçoit Rihanna sur la couverture du magazine que je dépose en ma haute pile de la salle de bain. Elle me demande:

- Maman, c'est Rihanna sur la photo? 
- Oui, c'est Rihanna, elle a un article dans le magazine...
- Ah oui? Mais est-ce qu'elle existe en vrai? Est-ce c'est un humain?

Je lève la tête et croise le regard de Juan qui s’apprête à tirer le rideau de douche. Sourire complice des parents qui réalisent combien leur puce grandit. L'imaginaire et le réel se détachent pour composer ses nouvelles perceptions enfantines. Je réponds à sa question tout en la poussant à se laver les dents.

Le temps passe, je fais la couette de la Miss et l'homme est propre. Il grogne tandis qu'il cherche une chemise qu'il finit par trouver en un coin de ce bordel de linge propre que je n'ai pas encore eu la force de plier. Il finit de s'habiller et me dit:

- Des fois, je me demande si on était parfait si on aurait quand même besoin de faire de l'éducation ou si donner l'exemple suffirait?!?

Question profonde en ce roulement matinal qui déboule en minutes pressées. Une question que je garde en un coin de ma mémoire sans vraiment trouver de quoi à répondre sur le moment! Enfin sachant que la perfection est inhumaine, c'est utopique à la base. Qu'en pensez-vous de votre coté de l'écran?

Et puis la routine continue de rouler et les voilà habillés. Prêts à partir alors que je me prépare à me concentrer sur mes piges du jour . Des piges de cybertravailleuse qui ne me demandent ni d'avoir les dents lavées ou même d'être habillée!

Bleus d'avril (April Blues)

Bleus d'avril (April Blues)

Avril en ma nordicité est le mois qui achève l'hiver. Le mois qui met le cap sur l'espérance estivale. Avril en ma nordicité n'a rien à voir avec le printemps tel que la majorité des gens le conçoivent.

Les nuits y sont toujours bien gelées. Ma pelouse sommeille encore sous une bonne butte de neige pilée. Certains matins, il ne fait pas froid mais bien frettte! Et ma rue est recouverte d'une bonne couche de glace blanchâtre.

Avril en ma nordicité est une espèce de transition fondante entre l'hiver et l'été. Une transition qui dégouline lorsque réchauffe le soleil et qui nous rapproche les idées de l'été. Un été qui débutera d'un coup sec avec les beaux jours revenus. Un été qui nous fera changer de vie comme si l'on avait changé de pays! Mais en ma nordicité, avril n'a vraiment l'air de rien! Rien à voir avec le romantisme qui enrobe Paris où avec les tulipes qui fleurissent à Amsterdam...

Au coin de ma brousse, le lac est toujours glacé. Fragilisé il devient de plus en plus dangereux d'y marcher mais ce n'est pas encore du domaine de l'impossible. En mon coin de brousse, le printemps est une abstraction givrée à laquelle on rêve en couleurs. En mes parages, l'on ne trouve ni jonquilles ni perce-neiges ni autres pousses vertes. D'ailleurs, ma rue ne ressemble à rien d'autre qu'à l'hiver qui refuse de se faire la malle. Ma mère-grand disait souvent: "En avril ne te découvre pas d'un fil, en mai enlève ce qu'il te plait.". Vivement mai qu'on se déshabille!

Ceux qui ne connaissent pas nos hivers s'imaginent souvent que c'est le froid qui est le plus dur à supporter. À mon sens ce n'est pas le cas. Le froid, on s'y habitue, on fait avec. Le froid solidarise, humanise. Le froid c'est presque l'aventure quand on le prend bien.

Ce n'est pas le froid (ou même la neige) qui est le plus difficile de l'hiver, c'est la durée. Ici, le mois d'avril arrive et c'est toujours l'hiver. Même si l'on sent qu'il perd de sa puissance, que les oiseux chantent sa délivrance, il n'en reste pas moins présent. Il a encore neigé hier! Ici avril est toujours synonyme d'hiver. Et le moral soupire tandis que pleurent les bancs de neige...

vendredi, avril 01, 2011

Boucles en feu...

La semaine dernière, je ne suis sortie de chez la coiffeuse que depuis quelques heures, et nous allons dîner au Tim-Hortons avec homme et enfant. Encore déstabilisée par les ennuis de santé des dernières semaines, je suis d'humeur moyenne...

D'autant plus que la coiffeuse a raté l'expérience qu'elle avait préalablement pensé sur ma couleur. Non seulement elle m'a gentiment grillé le scalp (à moins que cela ne soit mon scalp qui ne soit ultra-sensibilisé par les médicaments qui me font fonctionner) et sa mixture n'a pas été à la hauteur de ses attentes, la couleur a plus ou moins bien marché. Elle a mal couverte mes racines et ce n'est pas plus rouge qu'à l'habitude. Ce qui était l'objectif premier. En résumé, ce n'est pas vraiment un succès mais comme ma coiffeuse est aussi cool que pro, elle m'a demandée de ne pas la payer pour son échec du jour. Elle s'est dit que l'on remettra cela la prochaine fois. Que l'on fera mieux et que cela sera moins douloureux.

Je dois dire que je l'aime ma coiffeuse. Steph, de son surnom, est un peu plus jeune que moi (début trentaine). Elle est mère de 3 garçons dont un ado! J'adore sa personnalité vive et son énergie qui pétille. Franche comme la nature qui nous entoure, c'est une force de femme qui mène son commerce avec une main experte et affirmée. Elle réussit même à élever seule sa smala tout en lui offrant un train de vie plus que confortable.

Enfin, elle paye aussi le prix de sa liberté au gré de son cœur puisque coté romance ce n'est pas tous les jours Versailles! Même si le dernier prince en date semble avoir un peu plus de grandeur que les autres... Bref, Steph est ma coiffeuse depuis 3 ans déjà et je ne suis pas prête de la quitter!

Histoire de boucles rebelles

Depuis mes 18 ans où j'ai pris possession de ma tignasse, peu ont pu y toucher mais j'ai une entière confiance en Steph. C'est presque sentimental comme relation. Il faut dire que ma crinière fait partie intégrante de ma personnalité.

Et j'ai eu assez de mal à l'apprivoiser merci! Pourtant en cette fin de trentaine, ma tignasse je l'aime, je l'accepte et je l'entretiens. Avoir une crinière épaisse et bouclée en une famille de cheveux raides, c'est pas tous les jours rose mais c'est le sujet d'une autre histoire...

Longtemps j'ai détesté cette masse capillaire qui me composait. À 11 ans, sur un coup de tête, je suis même allée en douce chez le coiffeur (dans le dos "des adultes") et je l'ai quasiment rasée. Je n'en reviens même pas encore que le coiffeur en question ait accepté ma requête! Il a essayé de me dissuader un petit peu mais je ne crois pas que mon pouvoir de persuasion ait été assez grand pour qu'il le fasse contre son gré. Étant une connaissance de la famille, je le soupçonne d'avoir pris un pervers plaisir à saccager ma crinière pour quelque raison adulte qui m'échappe encore aujourd'hui.

L'année scolaire qui suivi cette première rébellion capillaire fut relativement désagréable. J'avais l'air d'un garçon et je ne me sentais plus en phase avec ma peau de fille. La première semaine de mes cheveux ultra courts, personne ne me reconnaissait dans les couloirs, c'était bizarre. Mes copines étaient déçues et les garçons me semblaient moins charmants. Au final, je n'ai pas été satisfaite de ma décision longtemps. Une fois l'acte de rébellion passé, j'ai bien mangé ma claque!

Et j'ai attendu que repousse ma tignasse. Pour ce faire je suis passée par toutes ces étapes plus ou moins esthétiques où j'avais plus le look d'un caniche que d'une fille. La tignasse repoussait aussi épaisse qu'avant et je ne savais pas quoi faire de mes boucles folles. Une fois que mes cheveux eurent touché mes épaules, j'avais 14-15 ans et j'entrais dans l'adolescence.

Nouvelle étape de vie. Fraîchement immigrée à Montréal, j'étais prête pour du changement de toison. Nouvelle rébellion chevelue, sur une idée farfelue, je me fais teindre en blonde. Étrange résultat. Pas super probant mais amusant. Une fois l'amusement passé mes cheveux continuent de me pomper l'air et je ne sais toujours pas quoi faire de ces boucles que je n'aime pas mais pas du tout.

Pourtant ce n'est pas faute de recevoir des compliments. À cet âge là, des compliments sur ma tignasse, j'en possède déjà une bonne collection mais rien n'y fait je ne sais pas comment apprivoiser cette masse frisée qui fait l'envie de toutes celles qui possédent le cheveux fins et lisse. J'ai beau expliquer que je rêve de cheveux raides, personne n'arrive à compatir avec mes émotions capillaires!

Tresses africaines et toison nature

Aussi arrivée à 18 ans, je décide de me prendre en boucles! Alors que je voyais déambuler dans les rues de Montréal des superbes noires à la tignasse domestiquée en d'impressionnant volume de tresses raides, j'eus alors une idée! Je voulais des cheveux raides en forme de tresses!

L'on alors est au début des années 90 et peu de blanches trainent en ville avec des tresses africaines. Nouvelle rébellion. Je me souviens encore de la première fois où timide et effarouchée, j'ai pénétré l'antre des mamas haïtiennes qui se spécialisaient dans le tressage. Il a fallu que j'insiste un peu. Elles ne semblaient pas certaines de tresser une petite blanche mais une fois que j'eus expliqué le fond de ma décision, elle me firent pénétrer leur domaine et découvrir la fascinante ambiance du tressage à l'africaine.

J'ai porté le look plus de deux ans. À chaque trois-quatre mois il fallait défaire et refaire les tresses. Au fil des fois j'ai appris la pratique sur le bout des doigts. À la fin, par économies, je défaisais moi-même, ne faisais retresser que les racines et savait entretenir le tout pour faire durer la beauté du travail. Cependant, au bout de deux ans, j'en ai eu ma claque du travail demandé pour entretenir le tout. J'enlevai donc mes tresses une dernière fois et je partis à la conquête du naturel de ma tignasse. C'est à ce moment là où je suis tombée dans l'huile de coco. Cette huile magique, qui en plus de m'enrober d'un air des tropiques permanent, hydratait mes boucles et les assouplissaient exactement à mon goût.

À 25 ans, j'avais les cheveux longs, très longs, assez long pour facilement me cacher les seins nus, encore hauts et drus. À 25 ans, pour la première fois de ma vie, je commence à apprécier mes cheveux. Je n'en coupe que les pointes et encore, si peu. Durant dix ans, j'apprends à apprivoiser le volume de mes boucles et lorsque l'on me complimente sur ma toison frisée j'arrive à ne plus faire la grimace.

Arrivée à la fin de la vingtaine, j'arrive même à sourire devant le compliment. Tout un cheminement pour la fillette qui se regardait dans le miroir en maudissant cette épaisse tignasse qu'elle n'acceptait pas pour un poil! Entre 25 ans et 35 ans quasiment personne d'autre que moi n'a touché à mes cheveux...

Mettre le feu aux boucles

Et puis vers 34-35 ans, mes cheveux blancs commencent à sérieusement m'énerver. Et c'est grâce à eux que j'ai rencontre Steph. Rapidement j'ai lu dans ses yeux l'envie et le désir de la coiffeuse passionnée.

Pour les experts du cheveu ma tignasse est comme un défi, une fierté. À cette l'époque, je suis prête pour une nouvelle rébellion... l'ère du rouge est arrivé!

Depuis des années déjà, je faisais faire quelques mèches rouges par ci par là mais j'attendais la grisaille du temps pour vraiment me lancer. Et là j'étais mûre. Prête pour le rouge pompier! Pas le rouge madame qui fait bon ménage avec le décor sans déranger. Pas rousse non plus. Non, non, non, un vrai rouge je voulais, de celui qui explose au soleil brillant.

La première fois Steph n'a pas osé! Il a fallu deux ou trois essais pour qu'elle capte toute l'intensité de mon désir et depuis, elle travaille fort à le combler. Car l'on a quand même une grande contrainte, le fait de ne pouvoir me décolorer la chevelure sans prendre le risque de la cramer à jamais.

Aussi Steph doit fignoler son art pour me trouver le meilleur rouge possible, pas le violine qui me déplait mais bien le rouge feu qui explosera sous les rayons du soleil luisant et me transformera en lionne libérée. D'après mon homme, il parait que c'est hyper sexy une chevelure de lionne rouge. J'imagine que j'ai l'âge ou jamais...

Aussi depuis 3 ans, il n'y a que Steph qui a le droit de toucher ma tignasse, d'y approcher les ciseaux pour la façonner. D'y mettre les mains pour la colorer au plus rouge possible. Ce rouge possible ne brûle pas à l'ombre mais à la lumière. Ce rouge là fait de moi une blogueuse sauvage qui se reconnait un peu partout où elle sort et qui sert aussi de repère aux copinautes (dixit Nadia) dans la jungle humaine.

Bref, la semaine dernière, je sors de la coiffeuse d'humeur moyenne. Depuis des semaines, je bataille une salop... de maladie et ma vie n'est pas des plus faciles. Ma coiffeuse m'a grillé le scalp mais mes boucles sont flamboyantes. Vu les circonstances, ce n'est pas la fin du monde. Steph a donné du souffle à mes boucles folles et mon cœur de lionne s'accorde à mon look.

À chacun ses injustices...

J'arrive donc, fatiguée, devant le comptoir du Tim Hortons lorsque la serveuse écarquille les yeux et s'exclame avec passion:

- Oh mon Dieu, vous en avez des cheveux!  C'est fou! C'est des boucles de feu! Whaou, c'est injuste! Je vous envie d'avoir autant de cheveux, êtes-vous une lionne???

Subtilement déconcertée, je fronce les sourcils alors qu'elle poursuit sa tirade de tignasse magnifique et d'injustice humaine. Étant d'humeur moyenne, je ne sais trop sur quelle émotion danser. Je puise en ma maturité pour y réfléchir et lui répondre.

- Merci. Oui c'est mes cheveux. C'est naturel, oui, j'en ai beaucoup. Ah l'injustice...

Je prends une grande respiration en examinant ses cheveux fins qui s'échappent de son filet (sous sa casquette d'uniforme) et je finis par répondre:

- Ah! L'injustice humaine... C'est bien compliqué... Mais on en a tous un peu vous savez, c'est juste qu'elle se trouve à des endroits différents suivant les gens...