Under the weather
La traductrice en moi cogite depuis des heures sur cette expression qui s’adapte parfaitement à ses circonstances présentes sans pour autant trouver la force de faire les recherches nécessaires afin de trouver l’expression francophone adéquate.
Une nouvelle dépression climatique s’abat sur le Québec tandis que je reprends peu à peu du poil de la bête. Le maudit virus m’agresse. Je perds ma voix. Congestionne, crache et râle. La toux réveille le bébé en mon ventre. Un bébé miellé qui gigote alors que j’essaie d’apaiser ma gorge en feu.
Mon ventre, devenu une montagne, tressaille sous les coups de la vie qui se cache en lui. Je sensdes bouts de Lily-Soleil sous ma peau, elle me fait vibrer de l’intérieur. Je vois passer des vagues qui me secouent la chair. Plus je me repose, plus la petite se démène. Elle fait naître en mon corps toutes sortes de sensations. Sensations nouvelles qui m’animent l’esprit sans que je ne sache bien quoi en faire. Je ne suis plus sure d’être propriétaire de mon être. Impression de me transformer en baleine (clin d’œil à Moukmouk que je salue au passage et remercie de son petit mot imagé en coulisse d'ici.) Mon homme ému et pas décontenancé pour un sou me dit :
- Ben c’est normal t’es comme une "deux en une"!
- Hum…
- Non c’est vrai en fait, t’es comme une bonne occasion!
- Mouais, en attendant je me sens pas mal épaisse et maganée! Mais t’es gentil pareil!
Les rafales déplument les arbres et l’été s’envole en souffles d’automne énervé. Le temps se déchaîne sur nos têtes. Après les pluies diluviennes qui ont tant fait gonfler le grand lac à deux pas de ma cabane (que celui-ci en a avalé la plage), c'est le vent qui vient faire des siennes dans la belle province. D'après les nouvelles, Montréal en prend pour son grade!
Plus près de chez nous, ces derniers jours le lac a assez débordé pour que les locaux viennent constater la fureur des eaux. Époustouflés, ils n’en reviennent pas de le voir monter si haut. Puis deux jours de soleil que je n’ai pas vu passer tant je suis sous la tourmente ont chassé les nuages. Mais voilà qu'aujourd'hui le retour du ciel en colère emporte le courant électrique des heures durant. Un calme plat s’installe dans ma maisonnée. Je suis si fatiguée que j’attends que cela passe en priant seulement pour qu’aucun arbre ne défonce le toit. Le jour s’éteint dans une atmosphère primaire.
Heureusement l’électricité revient avant que ne tombe la nuit. Avec l'obscurité revient la modernité! Je pense à tous ces pauvres gens victimes des ouragans. Les nouvelles n’arrêtent pas de parler de ces changements climatiques qui bousculent nos habitudes. C’est maintenant une réalité, et pourtant il me semble bien qu’il n’y a pas si longtemps tout le monde s’en moquait plus ou moins! J’imagine que l’humanité évolue malgré elle. Le (mauvais) temps se charge de la mater. Espérons que mon bébé ne naîtra pas dans un monde trop déboussolé…
L’homme s’en inquiète. Je me dis que l’important c’est de mettre au monde des enfants qui seront plus responsables que leurs ancêtres. Peut-être pourront-ils réparer les erreurs de leurs aînés pour que continue de progresser nos sociétés. Nous devons trouver de nouveaux équilibres pour survivre. Cela ne se fera sûrement pas sans heurts. Mais sans espoirs, n’est-ce pas le monde entier qui se meurt?
jeudi, septembre 29, 2005
Un intrus dans la remise (sur le balcon)
Alors que je suis debout pour attendre mon homme qui revient tard de son cours, Chanelle devient comme folle dans le salon et crée une véritable commotion. Les chats semblent sur le qui vive. Je me lève pour voir de plus près ce qui se trame dans le noir. Je m’approche de la porte qui donne sur la remise (que Juan vient de remettre à neuf pour l’hiver), un doute m’assaille…
Un doute qui me trotte dans la tête depuis que Juan a disputé les chats pour avoir fait un trou dans son plastique tout neuf. Je n’ai rien dit sur le coup, mais une nuit où le sommeil m’échappait, j’ai soudain eu un doute sur la culpabilité des chatons à détruire le travail de mon homme. Et puis n'y-a-t-il pas cette bestiole, (mouffette ou raton) qui vient grignoter les croquettes du chien entreposées dans la fameuse remise…
Je m’approche donc mais avant d’ouvrir grand la porte j’hésite un instant et regarde par la fenêtre… Pour y découvrir un énorme raton perché! Je manque de sursauter, j’en profite plutôt pour attraper mon appareil et surprendre de mon flash le coupable qui tremblote de frousse.
Pris sur le vif, il ne sait plus où donner de la queue! Chanelle râle, grogne, gémit, tourne en rond, elle voudrait bien se mettre sous la dent ce chenapan qui lui pique ses rations! Le raton en profite pour s’agripper au plafond! Chanelle le regarde par la fenêtre et s’énerve doucement, elle lui donnerait bien une leçon à ce voleur nocturne! On ne peut pas dire qu’elle soit une fan de la bête sauvage. Le téléphone sonne, c’est Juan qui s’en vient. Je lui explique la situation, il se dépêche de rentrer mais que pourra-t-il bien faire ???
Avant que l’homme n’arrive à la maison, j’entends encore du bruit, Chanelle pleurniche, je me dépêche de prendre l’appareil et dans mon agitation, glisse sur l’un des os de la chienne. Vlan, je m’étale de tout mon long sur le plancher! Pas fière, je me relève en retenant mon énorme bidon! Maudit raton! Je crois avoir eu plus de peur que de mal! Pourtant je ne suis pas satisfaite de ma connerie. J'espère ne pas avoir à regretter cette malheureuse action! Pendant ce temps un chaton enervé en profite pour faire tomber quelques plantes sur lesquelles il était monté! Bordel de ... !!!
Pendant ce temps, le malin raton en profite pour s’enfuir tranquillement par le trou qu’il a savamment dessiné dans la toile destiné à nous protéger de l’hiver en chemin…
Alors que je suis debout pour attendre mon homme qui revient tard de son cours, Chanelle devient comme folle dans le salon et crée une véritable commotion. Les chats semblent sur le qui vive. Je me lève pour voir de plus près ce qui se trame dans le noir. Je m’approche de la porte qui donne sur la remise (que Juan vient de remettre à neuf pour l’hiver), un doute m’assaille…
Un doute qui me trotte dans la tête depuis que Juan a disputé les chats pour avoir fait un trou dans son plastique tout neuf. Je n’ai rien dit sur le coup, mais une nuit où le sommeil m’échappait, j’ai soudain eu un doute sur la culpabilité des chatons à détruire le travail de mon homme. Et puis n'y-a-t-il pas cette bestiole, (mouffette ou raton) qui vient grignoter les croquettes du chien entreposées dans la fameuse remise…
Je m’approche donc mais avant d’ouvrir grand la porte j’hésite un instant et regarde par la fenêtre… Pour y découvrir un énorme raton perché! Je manque de sursauter, j’en profite plutôt pour attraper mon appareil et surprendre de mon flash le coupable qui tremblote de frousse.
Pris sur le vif, il ne sait plus où donner de la queue! Chanelle râle, grogne, gémit, tourne en rond, elle voudrait bien se mettre sous la dent ce chenapan qui lui pique ses rations! Le raton en profite pour s’agripper au plafond! Chanelle le regarde par la fenêtre et s’énerve doucement, elle lui donnerait bien une leçon à ce voleur nocturne! On ne peut pas dire qu’elle soit une fan de la bête sauvage. Le téléphone sonne, c’est Juan qui s’en vient. Je lui explique la situation, il se dépêche de rentrer mais que pourra-t-il bien faire ???
Avant que l’homme n’arrive à la maison, j’entends encore du bruit, Chanelle pleurniche, je me dépêche de prendre l’appareil et dans mon agitation, glisse sur l’un des os de la chienne. Vlan, je m’étale de tout mon long sur le plancher! Pas fière, je me relève en retenant mon énorme bidon! Maudit raton! Je crois avoir eu plus de peur que de mal! Pourtant je ne suis pas satisfaite de ma connerie. J'espère ne pas avoir à regretter cette malheureuse action! Pendant ce temps un chaton enervé en profite pour faire tomber quelques plantes sur lesquelles il était monté! Bordel de ... !!!
Pendant ce temps, le malin raton en profite pour s’enfuir tranquillement par le trou qu’il a savamment dessiné dans la toile destiné à nous protéger de l’hiver en chemin…
mardi, septembre 27, 2005
Automne. Le post-scriptum du soleil.
Pierre Véron
L'automne est un andante mélancolique et gracieux qui prépare admirablement le solennel adagio de l'hiver.
George Sand
En automne, je récoltai toutes mes peines et les enterrai dans mon jardin.
Lorsque avril refleurit et que la terre et le printemps célébrèrent leurs noces, mon jardin fut jonché de fleurs splendides et exceptionnelles.
Khalil Gibran
Pierre Véron
L'automne est un andante mélancolique et gracieux qui prépare admirablement le solennel adagio de l'hiver.
George Sand
En automne, je récoltai toutes mes peines et les enterrai dans mon jardin.
Lorsque avril refleurit et que la terre et le printemps célébrèrent leurs noces, mon jardin fut jonché de fleurs splendides et exceptionnelles.
Khalil Gibran
Après la pluie….
La grippe et le soleil! Après deux jours de pluies torrentielles qui ont provoquées quelques petits déluges à Québec, revient briller le soleil en notre ciel…
Malheureusement, il me retrouve sous le joug d’une grippe pas des plus sympathiques qui m’arrache la gorge et me fatigue les neurones. Un fait qui ne me permet pas de profiter de la lumière à ma guise et m’enferme malgré moi. Je cherche à anéantir ce maudit virus qui s’est profilé dans l’ombre de P’tit Jay pour attaquer Juan de plein fouet et finalement m’atterrir en pleine face, je me gave de vitamines C….
Dehors l’automne s’installe dans les arbres qui se tapissent de tons mordorés. Les couleurs pourpres absorbent les verts de l’été et mon ventre n’en finit pas d’exister. À mesure que la saison change, mon corps continue son étrange transformation. Je m'alourdis toujours et encore. Mes mouvements sont de plus en plus limités, de moins en moins souple, ma démarche ressemble désormais à celle d'un pingouin qui a perdu sa banquise! Ma bedondaine grossit plus vite que mon ombre, à l’intérieur de sa chair une petite fille s’épanouit…
Cela me fait souci, je me soucie de toutes sortes de petites choses. Je deviens chiante et fatigue Juan qui subit gentiment mes tourmentes d'esprit. Il m'explique "mi figue mi sourire":
-Un collègue de bureau m'a dit l'autre jour: si tu survis à ta femme enceinte, tu peux survivre à tout ce que le destin mettra sur ta route!!! Je crois bien que je commence à comprendre ce qu'il voulait dire...
Je pense au bébé, je crains pour sa vie. Je pense à ma ligne, je crains pour ma peau qui s'étire l'infini. Je crains cette grippe qui m’emporte l'esprit. Cela me complique les jours. Cela avale mes mots. Je pense à mes chats disparus. Je m'ennuie de leur douce sérénité. Tristounette, je me démêle les maux entre craintes et mystères. Ma grossesse qui arrive à terme prend le pas sur mes émotions personnelles, je me laisse glisser et attrape quelques rayons de soleil comme des bouées échappées du firmament...
Je me repose les idées tourmentées. Je regarde une feuille tomber par ma fenêtre ouverte. L'air doux rafraichit mes peines. Je me replie et me perds entre un ciel d’azur et des arbres en fête. En attendant de retrouver l’énergie pour fictionner, photographier, enregistrer en mots ou en images ces instants jolis que nous offre la vie…
Anecdote et expression ancienne: L'expression «mi-figue, mi-raisin» a pour origine une belle supercherie datant du XVe siècle. En effet, les Corinthiens (grands commerçants) dissimulaient parmi leurs superbes raisins secs (de Corinthe) des petits morceaux de figues séchées (bien moins chères au kilo) et les vendaient aux Vénitiens (autres grands commerçants). Une fois la tromperie décelée (mais trop tard !), les Vénitiens furent pris d'un sentiment partagé : tout à la fois mécontents et satisfaits, d'où «mi-figue, mi-raisin». Si la supercherie n'a aujourd'hui plus lieu d'être, l'expression en revanche est restée célèbre !
La grippe et le soleil! Après deux jours de pluies torrentielles qui ont provoquées quelques petits déluges à Québec, revient briller le soleil en notre ciel…
Malheureusement, il me retrouve sous le joug d’une grippe pas des plus sympathiques qui m’arrache la gorge et me fatigue les neurones. Un fait qui ne me permet pas de profiter de la lumière à ma guise et m’enferme malgré moi. Je cherche à anéantir ce maudit virus qui s’est profilé dans l’ombre de P’tit Jay pour attaquer Juan de plein fouet et finalement m’atterrir en pleine face, je me gave de vitamines C….
Dehors l’automne s’installe dans les arbres qui se tapissent de tons mordorés. Les couleurs pourpres absorbent les verts de l’été et mon ventre n’en finit pas d’exister. À mesure que la saison change, mon corps continue son étrange transformation. Je m'alourdis toujours et encore. Mes mouvements sont de plus en plus limités, de moins en moins souple, ma démarche ressemble désormais à celle d'un pingouin qui a perdu sa banquise! Ma bedondaine grossit plus vite que mon ombre, à l’intérieur de sa chair une petite fille s’épanouit…
Cela me fait souci, je me soucie de toutes sortes de petites choses. Je deviens chiante et fatigue Juan qui subit gentiment mes tourmentes d'esprit. Il m'explique "mi figue mi sourire":
-Un collègue de bureau m'a dit l'autre jour: si tu survis à ta femme enceinte, tu peux survivre à tout ce que le destin mettra sur ta route!!! Je crois bien que je commence à comprendre ce qu'il voulait dire...
Je pense au bébé, je crains pour sa vie. Je pense à ma ligne, je crains pour ma peau qui s'étire l'infini. Je crains cette grippe qui m’emporte l'esprit. Cela me complique les jours. Cela avale mes mots. Je pense à mes chats disparus. Je m'ennuie de leur douce sérénité. Tristounette, je me démêle les maux entre craintes et mystères. Ma grossesse qui arrive à terme prend le pas sur mes émotions personnelles, je me laisse glisser et attrape quelques rayons de soleil comme des bouées échappées du firmament...
Je me repose les idées tourmentées. Je regarde une feuille tomber par ma fenêtre ouverte. L'air doux rafraichit mes peines. Je me replie et me perds entre un ciel d’azur et des arbres en fête. En attendant de retrouver l’énergie pour fictionner, photographier, enregistrer en mots ou en images ces instants jolis que nous offre la vie…
Anecdote et expression ancienne: L'expression «mi-figue, mi-raisin» a pour origine une belle supercherie datant du XVe siècle. En effet, les Corinthiens (grands commerçants) dissimulaient parmi leurs superbes raisins secs (de Corinthe) des petits morceaux de figues séchées (bien moins chères au kilo) et les vendaient aux Vénitiens (autres grands commerçants). Une fois la tromperie décelée (mais trop tard !), les Vénitiens furent pris d'un sentiment partagé : tout à la fois mécontents et satisfaits, d'où «mi-figue, mi-raisin». Si la supercherie n'a aujourd'hui plus lieu d'être, l'expression en revanche est restée célèbre !
dimanche, septembre 25, 2005
Perceptions de Polémil Bazar
C’est en écoutant le nouvel album de Polémil qui sort officiellement la semaine prochaine que je laisse s’écouler ces mots épars…
J’ai fini mon article avant ma transformation en "maman-maison" et j’ai encore entre les pages de mon cahier de papier bien des idées. Pas facile de trier et de couper lorsque l’on a eu la chance d’avoir une entrevue riche en substance et émotions…
Pour cette dernière entrevue, j’ai donc rencontré Hugo Fleury, le chanteur de Polémil Bazar, un groupe qui tourne rond dans un paysage musical souvent trop poli. Au soleil d’une terrasse tranquille, nous avons papoté en toute simplicité. Ce n’était pas la première fois que je rencontrai Hugo et c’est encore avec beaucoup de plaisir que j'ai discuté musique et choses de la vie avec lui. Cette fois-ci, je l’ai trouvé plus mûr, plus serein, apaisé. Encore une fois le charme s'opère…
Devant mon imposante bedaine il semble attendri et au détour de la conversation, il me dit: « La naissance de ma fille m’a donné une grosse coche de maturité, cela m’a donné une distance par rapport aux choses.»
Avec un sourire complice il poursuit : « Avoir un enfant te met à la vitesse supérieure. Pourtant j’ai aussi relaxé un peu. Maintenant je suis moins exigeant avec certaines choses, par exemple si je n’ai pas touché l’absolu, je me dis, bon on se calme, c’est juste une chanson! On en fera d’autres! Maintenant je ne mets qu’une bonne idée par chanson au lieu de vouloir en mettre quatre en une! Une bonne idée, une chanson et on garde les autres pour durer longtemps… »
Au fur et à mesure que se déroule l’entrevue, je réalise nos multiples points communs. Je savoure cette humanité que je discerne entre ses mots, au fil de ses gestes. J’aime cette modestie qui reflète le meilleur de l’homme. Son intégrité suinte de ses moindres paroles, sa conscience touche mes fibres internes. Voilà sûrement ce qui me manquera le plus dans les prochains mois : l’occasion d’échanger avec des artistes qui rejoignent mes préoccupations, qui m’inspirent et me motivent. Ces instants de sympathie partagée qui m'enrichissent.
Je me rends aussi compte à quel point je suis toujours mieux avec les musiciens qu’avec les littéraires qui ont trop souvent tendance à tourner autour de leur nombril. Ceux-ci m’ennuient avec leur égo démesuré et ces façons de tout rapporter à leur petite bulle d’existence. Les musiciens, eux, ne m’étouffent jamais, n’aspirent pas mon air jusqu’à ce que je suffoque. Je me sens toujours bien en leur compagnie. J’ai l’impression qu’ils regardent et s’ouvrent plus facilement au monde qui les entoure. C'est paradoxal et pourtant...
Je crois que je ne ferai jamais partie de ces moules fait sur mesure pour telle ou telle catégorie d'humains, ces sphères fermées qui invitent au retrait sur soi. Quitte à me retirer sur moi même, je préfère encore la solitude des arbres et du sable. Quoi je fasse, toujours à vouloir tracer un sentier hors des chemins battus. Hugo me dit : « Avec notre nouvel album on voulait amener l’idée qu’il faut prendre le temps de réfléchir pour poser les bonnes actions. Sortir du moule et prendre le temps de bien vivre! » J’acquiesce en silence et absorbe avec délice…
Là sur la terrasse du café nommé le Temps Perdu, les mots d’Hugo sont comme des rayons de soleil qui me réchauffent l’âme. Ses paroles sonnent justes à mon cœur. J’en respire de bonheur. Lorsque s’achève l’entrevue, l’on discute quelques instants des choses de la vie qui ne font pas partie de la scène artistique. Il me parle en toute confidence de son expérience de nouveau parent, de sa petite fille de deux ans qui a aiguillé sa vie en une direction qui le rend meilleur. Il me parle accouchement avec sincérité sans essayer de romancer et sans le savoir rassure mes frayeurs intérieures. Frayeurs de douleurs que je laisse rejaillir du bout des lévres. Il m'encourage dans cette aventure qui tourne autour du bébé à venir. Il me dit de profiter des choses que je dois vivre sans m'inquièter de ce que je pourrais perdre sur le plan social. D'après lui, rien ne se perd vraiment et l'on a tout à gagner...
L’on papote ville et nature. Nous avons tous les deux des années de Montréalités derrière nous et tous les deux nous jouissons désormais de la paix en plein air pur. Lui sur les rives du majestueux St-Laurent, moi au bord de mon grand lac. Sa bonté enrobe mes émotions. L’on se quitte sur une note amicale. Pour une dernière entrevue privée, je me sens choyée, régénérée. J’espère juste écrire un article digne de l’instant passé…
Paroles éparses :
Au sujet de l’ouverture du groupe qui laisse libre court à la créativité de chacun : « On se laisse nos jardins secrets. Mais lorsque Josiane a signifié son désir de chanter, tout le monde a été d’accord. On se dit ce que l’on en pense, on a tous une bonne idée de ce que doit être Polémil. Et habituellement on tape dans le mille! On demande aussi l’avis des gens qui travaillent avec nous, qui s’impliquent. Ensuite on se concerte, cela nous conscientise, cela nous donne un regard extérieur, un recul que l’on pas toujours… »
Au sujet du Félix et des autres prix reçus: « La reconnaissance de la scène artistique nous a donné une bonne motivation. Y’a des gens qui font semblant que ça les touche pas. Pour moi, autant une mauvaise ou une bonne critique ne peut laisser indifférent. Cela peut gonfler les egos, mais ce ne fut pas notre cas. On est encore des anti-stars. On est gens auto-produits. On a travaillé fort pour en arriver là, on oublie pas notre parcours, les tournées à nos frais. Rien n’arrive par magie. Les prix cela permet de rester lucide sans être froid. Il faut savoir apprécier les bonnes choses et pas toujours chialer! C’est du carburant pour plonger, pour revenir et surprendre encore! Ne jamais s’asseoir sur ses acquis. On a pas besoin d’un Félix pour se mettre la pression. La pression on se la met tout seul, on est hyper exigeant, c’est assez spécial. Il faut bien s’occuper de ses oignons. On doit être fier de nous, c’est important, c’est lié à notre intégrité artistique. »
Au sujet du nouvel album: « Il y a beaucoup de références temporelles sur l'urgence d'agir en matière d'environnement mais aussi à tous les niveaux sociaux. Le titre renvoie à l'idée de prendre le temps de bien faire les choses. De cesser de participer à la panique urbaine. Il faut prendre le temps de bien vivre... »
Au sujet de son écriture : « Je refuse systématiquement les anglicismes. J’ai aussi un refus de la rime facile, j’ai toujours tendance à chercher ailleurs. Mais cet album est moins cérébral, plus simple, j’avais envie d’alléger un tantinet sans pour autant oulier la substance. J’ai besoin de chansons agréables à l’oreille, je tiens à la prosodie(le mariage de la prose, de la poésie et de la musicalité des mots). J’aime conter des récits. Une chanson pour moi a besoin d’un sens esthétique comme les couleurs d’une toile, tu peux pas tout mélanger! Je me suis appliqué sur les images, les sonorités… »
Au sujet du ton de Polémil : « Fait de la critique sociale sous couvert d’ironie teinté d’humour cinglant. L’humour a toujours un message caché, on fait pas dans l’humour gratuit. Beaucoup de réflexions existentielles. On combat la bêtise du quotidien. On expose des thématiques qui nous touchent. Mais on veut pas faire de morale ou dire aux gens quoi penser. Polémil c’est à prendre tel quel. On pense avoir trouvé une approche et un son qui nous est propre. On laisse les gens faire les liens selon leurs perceptions. Ensuite, libre à toi! »
C’est en écoutant le nouvel album de Polémil qui sort officiellement la semaine prochaine que je laisse s’écouler ces mots épars…
J’ai fini mon article avant ma transformation en "maman-maison" et j’ai encore entre les pages de mon cahier de papier bien des idées. Pas facile de trier et de couper lorsque l’on a eu la chance d’avoir une entrevue riche en substance et émotions…
Pour cette dernière entrevue, j’ai donc rencontré Hugo Fleury, le chanteur de Polémil Bazar, un groupe qui tourne rond dans un paysage musical souvent trop poli. Au soleil d’une terrasse tranquille, nous avons papoté en toute simplicité. Ce n’était pas la première fois que je rencontrai Hugo et c’est encore avec beaucoup de plaisir que j'ai discuté musique et choses de la vie avec lui. Cette fois-ci, je l’ai trouvé plus mûr, plus serein, apaisé. Encore une fois le charme s'opère…
Devant mon imposante bedaine il semble attendri et au détour de la conversation, il me dit: « La naissance de ma fille m’a donné une grosse coche de maturité, cela m’a donné une distance par rapport aux choses.»
Avec un sourire complice il poursuit : « Avoir un enfant te met à la vitesse supérieure. Pourtant j’ai aussi relaxé un peu. Maintenant je suis moins exigeant avec certaines choses, par exemple si je n’ai pas touché l’absolu, je me dis, bon on se calme, c’est juste une chanson! On en fera d’autres! Maintenant je ne mets qu’une bonne idée par chanson au lieu de vouloir en mettre quatre en une! Une bonne idée, une chanson et on garde les autres pour durer longtemps… »
Au fur et à mesure que se déroule l’entrevue, je réalise nos multiples points communs. Je savoure cette humanité que je discerne entre ses mots, au fil de ses gestes. J’aime cette modestie qui reflète le meilleur de l’homme. Son intégrité suinte de ses moindres paroles, sa conscience touche mes fibres internes. Voilà sûrement ce qui me manquera le plus dans les prochains mois : l’occasion d’échanger avec des artistes qui rejoignent mes préoccupations, qui m’inspirent et me motivent. Ces instants de sympathie partagée qui m'enrichissent.
Je me rends aussi compte à quel point je suis toujours mieux avec les musiciens qu’avec les littéraires qui ont trop souvent tendance à tourner autour de leur nombril. Ceux-ci m’ennuient avec leur égo démesuré et ces façons de tout rapporter à leur petite bulle d’existence. Les musiciens, eux, ne m’étouffent jamais, n’aspirent pas mon air jusqu’à ce que je suffoque. Je me sens toujours bien en leur compagnie. J’ai l’impression qu’ils regardent et s’ouvrent plus facilement au monde qui les entoure. C'est paradoxal et pourtant...
Je crois que je ne ferai jamais partie de ces moules fait sur mesure pour telle ou telle catégorie d'humains, ces sphères fermées qui invitent au retrait sur soi. Quitte à me retirer sur moi même, je préfère encore la solitude des arbres et du sable. Quoi je fasse, toujours à vouloir tracer un sentier hors des chemins battus. Hugo me dit : « Avec notre nouvel album on voulait amener l’idée qu’il faut prendre le temps de réfléchir pour poser les bonnes actions. Sortir du moule et prendre le temps de bien vivre! » J’acquiesce en silence et absorbe avec délice…
Là sur la terrasse du café nommé le Temps Perdu, les mots d’Hugo sont comme des rayons de soleil qui me réchauffent l’âme. Ses paroles sonnent justes à mon cœur. J’en respire de bonheur. Lorsque s’achève l’entrevue, l’on discute quelques instants des choses de la vie qui ne font pas partie de la scène artistique. Il me parle en toute confidence de son expérience de nouveau parent, de sa petite fille de deux ans qui a aiguillé sa vie en une direction qui le rend meilleur. Il me parle accouchement avec sincérité sans essayer de romancer et sans le savoir rassure mes frayeurs intérieures. Frayeurs de douleurs que je laisse rejaillir du bout des lévres. Il m'encourage dans cette aventure qui tourne autour du bébé à venir. Il me dit de profiter des choses que je dois vivre sans m'inquièter de ce que je pourrais perdre sur le plan social. D'après lui, rien ne se perd vraiment et l'on a tout à gagner...
L’on papote ville et nature. Nous avons tous les deux des années de Montréalités derrière nous et tous les deux nous jouissons désormais de la paix en plein air pur. Lui sur les rives du majestueux St-Laurent, moi au bord de mon grand lac. Sa bonté enrobe mes émotions. L’on se quitte sur une note amicale. Pour une dernière entrevue privée, je me sens choyée, régénérée. J’espère juste écrire un article digne de l’instant passé…
Paroles éparses :
Au sujet de l’ouverture du groupe qui laisse libre court à la créativité de chacun : « On se laisse nos jardins secrets. Mais lorsque Josiane a signifié son désir de chanter, tout le monde a été d’accord. On se dit ce que l’on en pense, on a tous une bonne idée de ce que doit être Polémil. Et habituellement on tape dans le mille! On demande aussi l’avis des gens qui travaillent avec nous, qui s’impliquent. Ensuite on se concerte, cela nous conscientise, cela nous donne un regard extérieur, un recul que l’on pas toujours… »
Au sujet du Félix et des autres prix reçus: « La reconnaissance de la scène artistique nous a donné une bonne motivation. Y’a des gens qui font semblant que ça les touche pas. Pour moi, autant une mauvaise ou une bonne critique ne peut laisser indifférent. Cela peut gonfler les egos, mais ce ne fut pas notre cas. On est encore des anti-stars. On est gens auto-produits. On a travaillé fort pour en arriver là, on oublie pas notre parcours, les tournées à nos frais. Rien n’arrive par magie. Les prix cela permet de rester lucide sans être froid. Il faut savoir apprécier les bonnes choses et pas toujours chialer! C’est du carburant pour plonger, pour revenir et surprendre encore! Ne jamais s’asseoir sur ses acquis. On a pas besoin d’un Félix pour se mettre la pression. La pression on se la met tout seul, on est hyper exigeant, c’est assez spécial. Il faut bien s’occuper de ses oignons. On doit être fier de nous, c’est important, c’est lié à notre intégrité artistique. »
Au sujet du nouvel album: « Il y a beaucoup de références temporelles sur l'urgence d'agir en matière d'environnement mais aussi à tous les niveaux sociaux. Le titre renvoie à l'idée de prendre le temps de bien faire les choses. De cesser de participer à la panique urbaine. Il faut prendre le temps de bien vivre... »
Au sujet de son écriture : « Je refuse systématiquement les anglicismes. J’ai aussi un refus de la rime facile, j’ai toujours tendance à chercher ailleurs. Mais cet album est moins cérébral, plus simple, j’avais envie d’alléger un tantinet sans pour autant oulier la substance. J’ai besoin de chansons agréables à l’oreille, je tiens à la prosodie(le mariage de la prose, de la poésie et de la musicalité des mots). J’aime conter des récits. Une chanson pour moi a besoin d’un sens esthétique comme les couleurs d’une toile, tu peux pas tout mélanger! Je me suis appliqué sur les images, les sonorités… »
Au sujet du ton de Polémil : « Fait de la critique sociale sous couvert d’ironie teinté d’humour cinglant. L’humour a toujours un message caché, on fait pas dans l’humour gratuit. Beaucoup de réflexions existentielles. On combat la bêtise du quotidien. On expose des thématiques qui nous touchent. Mais on veut pas faire de morale ou dire aux gens quoi penser. Polémil c’est à prendre tel quel. On pense avoir trouvé une approche et un son qui nous est propre. On laisse les gens faire les liens selon leurs perceptions. Ensuite, libre à toi! »
Au fil de l'eau,
Au fil des mots,
les plumes blanches coulent sur la feuille d'automne,
qui s'envole au firmament du temps...
À la dérive des idées partagées,
les phrases soufflées rythment les saisons effacées,
et déroulent la vie lactée.
Au fil des mots,
les plumes blanches coulent sur la feuille d'automne,
qui s'envole au firmament du temps...
À la dérive des idées partagées,
les phrases soufflées rythment les saisons effacées,
et déroulent la vie lactée.
jeudi, septembre 22, 2005
Découverte Ouèbe
Au hasard de pérégrinations inconscientes, je découvre parfois des petits perles qui se cache au creux de l'infernale sphère qui nous héberge. Même si j'en ai déjà fait mention ici, je ne résiste point à insérer ce carnet de mots en la mémoire de cette journée dans mon propre jardin virtuel tant cet endroit me plait et m'interpelle...
Extrait choisi: "Paradigme: Ensemble des formes que peut prendre un élément dans un contexte donné. Dans le domaine des mots le paradigme est constitué par les divers termes ou expressions utilisables pour rendre une idée, en quelque sorte l'éventail des possibilités linguistiques. En fonction des circonstances nous pouvons être amenés à dire: "Le chien jappe", "Le chien grogne", "Le chien aboie". Imaginons un instant que dans Quai des brumes, Jean Gabin dise à Michèle Morgan T'as d'beaux seins, tu sais! La réplique aurait-elle eu le même succès ? Serait-elle passée à la postérité ?"
Au hasard de pérégrinations inconscientes, je découvre parfois des petits perles qui se cache au creux de l'infernale sphère qui nous héberge. Même si j'en ai déjà fait mention ici, je ne résiste point à insérer ce carnet de mots en la mémoire de cette journée dans mon propre jardin virtuel tant cet endroit me plait et m'interpelle...
Extrait choisi: "Paradigme: Ensemble des formes que peut prendre un élément dans un contexte donné. Dans le domaine des mots le paradigme est constitué par les divers termes ou expressions utilisables pour rendre une idée, en quelque sorte l'éventail des possibilités linguistiques. En fonction des circonstances nous pouvons être amenés à dire: "Le chien jappe", "Le chien grogne", "Le chien aboie". Imaginons un instant que dans Quai des brumes, Jean Gabin dise à Michèle Morgan T'as d'beaux seins, tu sais! La réplique aurait-elle eu le même succès ? Serait-elle passée à la postérité ?"
Quelques gouttes de pluie,
quelques gouttes d’énergie pour quelques mots transis…
Journée d’automne humide qui mouille les arbres et la Terre. Les couleurs s’installent, début de féerie avant le grand oubli. Journée grise à saveur de mélancolie que je trouve presque romantique. La température se rafraîchit un peu, non pas que je m’en plaigne vu mon état actuel…
Journée de ménage pour mon homme gentil qui a évité la crise de nerf de son épouse en cloque par-dessus la tête. Grosse journée pour mon homme qui doit travailler à l’université bien après que la nuit soit tombée. La nuit qui avale le jour un peu plus avec chaque semaine qui se passe. Tout comme mon ventre absorbe ma tête qui n’en finit plus de se poser toutes sortes de questions en tous genres.
Encore quelques semaines et tout sera changé. Impressions de ne vivre que des dernières. Avant le grand jour de l'accouchement: Dernière entrevue demain avec Hugo de Polémil, derniers spectacles à suivre avant d'hiberner entre bébé et tétées. Derniers moments d’intimité tranquille avec Juan, derniers sommeils, derniers instants avant que je ne devienne mère. Avant que je ne sois plus juste une femme qui n'a jamais donné la vie. Avant que je ne vive que ces premiers instants avec ce petit bout de chou que nous ne connaissons pas encore mais que je sens grandir au fond de moi…
Encore quelques semaines et nous serons trois au lieu de deux. Un plus un égal trois (1+1=3). Des maths comme je les aime! Étonnante équation de création. Alors, viendront en notre maison une foule de petits moments qui ne seront plus que des premières fois....
quelques gouttes d’énergie pour quelques mots transis…
Journée d’automne humide qui mouille les arbres et la Terre. Les couleurs s’installent, début de féerie avant le grand oubli. Journée grise à saveur de mélancolie que je trouve presque romantique. La température se rafraîchit un peu, non pas que je m’en plaigne vu mon état actuel…
Journée de ménage pour mon homme gentil qui a évité la crise de nerf de son épouse en cloque par-dessus la tête. Grosse journée pour mon homme qui doit travailler à l’université bien après que la nuit soit tombée. La nuit qui avale le jour un peu plus avec chaque semaine qui se passe. Tout comme mon ventre absorbe ma tête qui n’en finit plus de se poser toutes sortes de questions en tous genres.
Encore quelques semaines et tout sera changé. Impressions de ne vivre que des dernières. Avant le grand jour de l'accouchement: Dernière entrevue demain avec Hugo de Polémil, derniers spectacles à suivre avant d'hiberner entre bébé et tétées. Derniers moments d’intimité tranquille avec Juan, derniers sommeils, derniers instants avant que je ne devienne mère. Avant que je ne sois plus juste une femme qui n'a jamais donné la vie. Avant que je ne vive que ces premiers instants avec ce petit bout de chou que nous ne connaissons pas encore mais que je sens grandir au fond de moi…
Encore quelques semaines et nous serons trois au lieu de deux. Un plus un égal trois (1+1=3). Des maths comme je les aime! Étonnante équation de création. Alors, viendront en notre maison une foule de petits moments qui ne seront plus que des premières fois....
mercredi, septembre 21, 2005
Déconnectée
Dimanche dernier notre modem a rendu l’âme. Ceci a donc tué notre connexion Internet pour quelques jours. Cure de désintox virtuelle obligée en attendant la réception d’un nouveau modem…
Modem arrivé aujourd’hui. Reprise des habitudes au pays de l’invisible. Le temps s’essouffle, je m’essouffle en trois respirations, repend mon souffle et avance à petits pas, un peu au ralenti. Méga bedondaine oblige. L’aventure de la création prendra bientôt fin. Fin de gestation, tumultes de sensations…
Ce fait m’aura permis de dormir en plein milieu de la journée (dormir à poings fermés et baver de fatigue sur l'oreiller, quelle joie d'exister!), assumer ce repos qui m’est nécessaire mais dont je me sauve trop souvent. Un autre gros contrat de traduction à rendre quelques jours avant la date de mon accouchement. Il semblerait donc que j’ai assez bien performé sur le dernier contrat pour en mériter un plus imposant. Étranges expériences d’existences. Heureusement que mon cerveau semble mieux fonctionner en ce dernier trimestre de grossesse que durant le premier! Mon corps quant à lui se plaint un peu, beaucoup, passionnément, mais tant que je lui offre ces plages de repos dont il a besoin, je devrais pouvoir l’amadouer à ma faim. Tout est question d’équilibre, le tout est juste d’avancer sur le fil sans dérailler, sans s’écrouler. Question de raisons…
Je mets mon orgueil dans ma poche pour affronter le monde malgré ce corps qui devient de plus en plus imposant, bedonnant, gonflé d’eau et de vie à venir. Je ne le reconnais plus, j’essaie de ne pas trop y penser, de laisser glisser cette image transformée pour ne pas laisser mon estime s’écrouler au fond d’un ravin bien trop féminin…
Quelques entrevues, articles et spectacles (Polémil, Caiman Fu, Taima), en bref quelques sorties agréables d’ici le 15 octobre pour donner une dernière stimulation in vitro à mini Lily qui découvrira bientôt la musique du jour. Un peu de vie sociale avant que je ne sois coupée du reste du monde pour des raisons plus qu'évidentes. Des raisons, qui au fond, m’effraient un peu même si je sais que lorsque j’aurai P’tite Lily (en santé) à la maison, d’autres inspirations (émotions) viendront guider le cours de mon hiver…
L’homme rénove, améliore, fait des coins pour le bébé et ce faisant crée un véritable chantier. Mon corps est une maison qui ne m’appartient plus et voilà pas que désormais, mon foyer m’est étranger. Bordélisé à l’excès, je perds pieds dans mes 28 mètres carré! Tout débalancer pour mieux s’organiser. Bruits de perceuse et poussières volantes. Je reprends espoir en arrangeant le coin nurserie, prend mon horreur en patience en attendant la suite des évènements.
En parlant bébé, la dernière écho s’est passée vendredi dernier, nous avons vu la petite baîller au creux de mes entrailles. Petite bouche en forme de cœur qui s’ouvre et se ferme dans le silence de mon sang. Minuscule être. Petit visage joufflu. Fémur de 6 centimètres de long, poids d’un kilo sept! Encore quelques semaines et le tourbillon de la vie nous emportera ailleurs, en un monde meilleur, enrobé d’innocence responsable. Prions le ciel et les anges pour que tout se passe bien et que j'acccouche sans troubles majeurs d'un enfant en pleine santé.
Alors que j'écris ces quelques mots, mon ventre se contorsionne sous les gestes de l'enfant qui se forme...
Dimanche dernier notre modem a rendu l’âme. Ceci a donc tué notre connexion Internet pour quelques jours. Cure de désintox virtuelle obligée en attendant la réception d’un nouveau modem…
Modem arrivé aujourd’hui. Reprise des habitudes au pays de l’invisible. Le temps s’essouffle, je m’essouffle en trois respirations, repend mon souffle et avance à petits pas, un peu au ralenti. Méga bedondaine oblige. L’aventure de la création prendra bientôt fin. Fin de gestation, tumultes de sensations…
Ce fait m’aura permis de dormir en plein milieu de la journée (dormir à poings fermés et baver de fatigue sur l'oreiller, quelle joie d'exister!), assumer ce repos qui m’est nécessaire mais dont je me sauve trop souvent. Un autre gros contrat de traduction à rendre quelques jours avant la date de mon accouchement. Il semblerait donc que j’ai assez bien performé sur le dernier contrat pour en mériter un plus imposant. Étranges expériences d’existences. Heureusement que mon cerveau semble mieux fonctionner en ce dernier trimestre de grossesse que durant le premier! Mon corps quant à lui se plaint un peu, beaucoup, passionnément, mais tant que je lui offre ces plages de repos dont il a besoin, je devrais pouvoir l’amadouer à ma faim. Tout est question d’équilibre, le tout est juste d’avancer sur le fil sans dérailler, sans s’écrouler. Question de raisons…
Je mets mon orgueil dans ma poche pour affronter le monde malgré ce corps qui devient de plus en plus imposant, bedonnant, gonflé d’eau et de vie à venir. Je ne le reconnais plus, j’essaie de ne pas trop y penser, de laisser glisser cette image transformée pour ne pas laisser mon estime s’écrouler au fond d’un ravin bien trop féminin…
Quelques entrevues, articles et spectacles (Polémil, Caiman Fu, Taima), en bref quelques sorties agréables d’ici le 15 octobre pour donner une dernière stimulation in vitro à mini Lily qui découvrira bientôt la musique du jour. Un peu de vie sociale avant que je ne sois coupée du reste du monde pour des raisons plus qu'évidentes. Des raisons, qui au fond, m’effraient un peu même si je sais que lorsque j’aurai P’tite Lily (en santé) à la maison, d’autres inspirations (émotions) viendront guider le cours de mon hiver…
L’homme rénove, améliore, fait des coins pour le bébé et ce faisant crée un véritable chantier. Mon corps est une maison qui ne m’appartient plus et voilà pas que désormais, mon foyer m’est étranger. Bordélisé à l’excès, je perds pieds dans mes 28 mètres carré! Tout débalancer pour mieux s’organiser. Bruits de perceuse et poussières volantes. Je reprends espoir en arrangeant le coin nurserie, prend mon horreur en patience en attendant la suite des évènements.
En parlant bébé, la dernière écho s’est passée vendredi dernier, nous avons vu la petite baîller au creux de mes entrailles. Petite bouche en forme de cœur qui s’ouvre et se ferme dans le silence de mon sang. Minuscule être. Petit visage joufflu. Fémur de 6 centimètres de long, poids d’un kilo sept! Encore quelques semaines et le tourbillon de la vie nous emportera ailleurs, en un monde meilleur, enrobé d’innocence responsable. Prions le ciel et les anges pour que tout se passe bien et que j'acccouche sans troubles majeurs d'un enfant en pleine santé.
Alors que j'écris ces quelques mots, mon ventre se contorsionne sous les gestes de l'enfant qui se forme...
Frissons de femme,
Je regarde Envoyé Spécial et je frisonne. L’islam m’angoisse. En tant que femme, en tant que future mère d’une future femme, l’angoisse me prend aux tripes lorsque j'y pense fort. Encore je fictionne ces étranges fantasmes qui retrouvent le fil de ma mémoire, zestes d'une histoire publiée au printemps dernier, en quelques pages de papier glacé, à remanier...
Des souffles de Charia en Ontario remontent à la surface de mes idées! Please!!!! Je crains ce radicalisme qui suinte de tant de pores humains. Masculins?
Ces silhouettes noires sans saveurs (grillagées) cachées sous des tissus sans formes me font presque peur. Impressions d'intolérance savamment arrangée. Je découvre cette image controversée qui n'arrive qu'à me faire doucement sourire. Conscience de blasphème en d’autres lieux, d’autres esprits. Prise entre pensées paradoxales et respect d'autrui...
Pauvreté, misère et promesses étranges d'une religion qui m'échappe mais qui semble faire toujours plus d'émules en notre bas monde. Des enfants enchaînés, les fers aux pieds, dressés à l’école coranique. Des petites filles sans avenir dressées pour obéir à des époux imposés. Un futur qui me fait frémir. La liberté d'exister bien imprégnée en moi hurle sa peine toute féminine…
Le pétrole finance l’Arabie Saoudite. Mais que finance donc l’Arabie Saoudite?
L’occident ferme les yeux, l’occident fait rouler ses moteurs, toujours plus gros, toujours plus puissants, engins mécaniques qui avalent l’essence toujours plus chère. L’essence qui fait la fortune de ces princes d’ailleurs. Or noir qui entrave l’expression féminine. Est-ce que Dieu peut être si dur envers ses petites filles qu’il regarde du coin de l’œil là-haut, au loin, quelque part dans l’invisible de nos vies? Ma conscience en doute fortement…
Je regarde Envoyé Spécial et je frisonne. L’islam m’angoisse. En tant que femme, en tant que future mère d’une future femme, l’angoisse me prend aux tripes lorsque j'y pense fort. Encore je fictionne ces étranges fantasmes qui retrouvent le fil de ma mémoire, zestes d'une histoire publiée au printemps dernier, en quelques pages de papier glacé, à remanier...
Des souffles de Charia en Ontario remontent à la surface de mes idées! Please!!!! Je crains ce radicalisme qui suinte de tant de pores humains. Masculins?
Ces silhouettes noires sans saveurs (grillagées) cachées sous des tissus sans formes me font presque peur. Impressions d'intolérance savamment arrangée. Je découvre cette image controversée qui n'arrive qu'à me faire doucement sourire. Conscience de blasphème en d’autres lieux, d’autres esprits. Prise entre pensées paradoxales et respect d'autrui...
Pauvreté, misère et promesses étranges d'une religion qui m'échappe mais qui semble faire toujours plus d'émules en notre bas monde. Des enfants enchaînés, les fers aux pieds, dressés à l’école coranique. Des petites filles sans avenir dressées pour obéir à des époux imposés. Un futur qui me fait frémir. La liberté d'exister bien imprégnée en moi hurle sa peine toute féminine…
Le pétrole finance l’Arabie Saoudite. Mais que finance donc l’Arabie Saoudite?
L’occident ferme les yeux, l’occident fait rouler ses moteurs, toujours plus gros, toujours plus puissants, engins mécaniques qui avalent l’essence toujours plus chère. L’essence qui fait la fortune de ces princes d’ailleurs. Or noir qui entrave l’expression féminine. Est-ce que Dieu peut être si dur envers ses petites filles qu’il regarde du coin de l’œil là-haut, au loin, quelque part dans l’invisible de nos vies? Ma conscience en doute fortement…
jeudi, septembre 15, 2005
Avalée (absorbée) par les évènements,
Des centaines de photos à trier, à ranger, peu de temps pour y arriver. Des dizaines de mails à répondre, peu de temps pour correspondre. Des douzaines d’idées à mettre sur papier (ou à laisser couler sur clavier), pas de temps pour les enregistrer. Si j’avais une queue, ce serait le temps que je coure après!
Des contrats de traduction qui me tombe sur le nez, des articles à rédiger, une bedondaine de plus en plus imposante. Lily-Soleil me donne des petits coups qui secouent ma peau tendue. Entrée dans un huitième mois de gestation sur des chapeaux de roues.
Écho demain, je croise les doigts pour que les nouvelles soient bonnes. Juan de retour en cours. Après quatre ans à temps plein, pas d’université pour ma pomme d’automne. Je passe par le campus et ressens cette étrange sensation de finition. Les pages du livre de mes jours qui se tournent. La vie qui roule sa bosse sur mon corps en courbes de femme qui engendre une autre existence. Et par là bas, un photoblog de moments magiques qui prend l’air du temps…
Des centaines de photos à trier, à ranger, peu de temps pour y arriver. Des dizaines de mails à répondre, peu de temps pour correspondre. Des douzaines d’idées à mettre sur papier (ou à laisser couler sur clavier), pas de temps pour les enregistrer. Si j’avais une queue, ce serait le temps que je coure après!
Des contrats de traduction qui me tombe sur le nez, des articles à rédiger, une bedondaine de plus en plus imposante. Lily-Soleil me donne des petits coups qui secouent ma peau tendue. Entrée dans un huitième mois de gestation sur des chapeaux de roues.
Écho demain, je croise les doigts pour que les nouvelles soient bonnes. Juan de retour en cours. Après quatre ans à temps plein, pas d’université pour ma pomme d’automne. Je passe par le campus et ressens cette étrange sensation de finition. Les pages du livre de mes jours qui se tournent. La vie qui roule sa bosse sur mon corps en courbes de femme qui engendre une autre existence. Et par là bas, un photoblog de moments magiques qui prend l’air du temps…
Petit texte écrit en fin d'hiver lors de l'un de mes derniers ateliers d'écriture, avant la surprise du bébé à venir. Petite texte oublié au fond d'un dossier qui l'espace de quelques regards reprend vie en ces lieux. Théâtre de l’invisible. En attendant que ne me revienne cette liberté des mots qui hante mes sens en manque...
Les blessures de l’âme
Les blessures de l’âme sont souvent ignorées dans les expressions de nos réalités. Invisibles à l’œil nu, elles touchent parfois le corps et le déboussolent sans en avoir l'air. Elles sont le lot de tous, à chaque échelle, à chaque culture, à chaque être, des multitudes de blessures suintent des actes humains…
Certains pour s'en défaire choisissent l’aventure, ceux là se disent qu’ils pourront ainsi les oublier, les soigner. L’aventure comme baume que l’on applique sur ce morceau d’âme qui fait mal. Mais est-ce le cœur ou l’esprit qui est malade ?
Comment reconnaître ces souffrances qui parcourent l’intérieur des êtres ? Est-ce que le cœur peut être responsable des déboires de l’âme ? La douleur, tout comme Dieu, est la même pour tous même si elle se décline en autant de différentes variations. Chacun l’interprète à sa manière. Certains s’en nourrissent, d’autres la fuient. Plusieurs l’étouffent entre quatre murs bien calfeutrés d'où l’on ne laissera jamais personne entrer.
Les blessures de l’âme sont aussi réelles que celles du corps. Comme l’on ne peut les voir, les ausculter, les palper, les diagnostiquer, les irradier, elles restent effrayantes, mystérieuses. Peu savent les apprivoiser, les guérir. Elles cicatrisent souvent bien mal, promptes à se rouvrir au moindre coup bas. Elles saignent d’émotions sans noms. Elles marquent l’esprit à vie, l’affaiblissent ou le renforcent dépendamment de comment elles sont gérées, assimilées, acceptées.
Quelques médecines douces et autres spiritualités essaient d’en venir à bout. Il y a toutes sortes de remèdes, aussi étranges que les tourments qui étranglent ces réalités que l’on voudrait fuguer. Intimes, intérieures, elles perturbent l’extérieur avec subtilité. Certains disent même qu’elles peuvent atteindre la chair, l’empoisonner. Elles l’emprisonnent alors en des cancers insoupçonnés.
L’esprit blessé souffre dans un univers d’abstractions sans compréhensions. Dangereuses, parfois mortelles, les blessures de l’âme arrivent ainsi à pénétrer les réalités. Elles ne sont en fait que sont les reflets des maux de notre humanité.
Les blessures de l’âme
Les blessures de l’âme sont souvent ignorées dans les expressions de nos réalités. Invisibles à l’œil nu, elles touchent parfois le corps et le déboussolent sans en avoir l'air. Elles sont le lot de tous, à chaque échelle, à chaque culture, à chaque être, des multitudes de blessures suintent des actes humains…
Certains pour s'en défaire choisissent l’aventure, ceux là se disent qu’ils pourront ainsi les oublier, les soigner. L’aventure comme baume que l’on applique sur ce morceau d’âme qui fait mal. Mais est-ce le cœur ou l’esprit qui est malade ?
Comment reconnaître ces souffrances qui parcourent l’intérieur des êtres ? Est-ce que le cœur peut être responsable des déboires de l’âme ? La douleur, tout comme Dieu, est la même pour tous même si elle se décline en autant de différentes variations. Chacun l’interprète à sa manière. Certains s’en nourrissent, d’autres la fuient. Plusieurs l’étouffent entre quatre murs bien calfeutrés d'où l’on ne laissera jamais personne entrer.
Les blessures de l’âme sont aussi réelles que celles du corps. Comme l’on ne peut les voir, les ausculter, les palper, les diagnostiquer, les irradier, elles restent effrayantes, mystérieuses. Peu savent les apprivoiser, les guérir. Elles cicatrisent souvent bien mal, promptes à se rouvrir au moindre coup bas. Elles saignent d’émotions sans noms. Elles marquent l’esprit à vie, l’affaiblissent ou le renforcent dépendamment de comment elles sont gérées, assimilées, acceptées.
Quelques médecines douces et autres spiritualités essaient d’en venir à bout. Il y a toutes sortes de remèdes, aussi étranges que les tourments qui étranglent ces réalités que l’on voudrait fuguer. Intimes, intérieures, elles perturbent l’extérieur avec subtilité. Certains disent même qu’elles peuvent atteindre la chair, l’empoisonner. Elles l’emprisonnent alors en des cancers insoupçonnés.
L’esprit blessé souffre dans un univers d’abstractions sans compréhensions. Dangereuses, parfois mortelles, les blessures de l’âme arrivent ainsi à pénétrer les réalités. Elles ne sont en fait que sont les reflets des maux de notre humanité.
mercredi, septembre 14, 2005
Il n'y a pas de différence entre le rêve et le souvenir. Par la mémoire nous croisons devant des rivages que nos yeux ignorent mais que notre coeur reconnaît pour les avoir visités avec la chaleur et la sincérité de notre jeunesse.
Francis Bossus
L'être aimé dans ce monde dissous est devenu la seule puissance qui ait gardé la vertu de rendre à la chaleur de la vie.
Georges Bataille
La chaleur dilate les corps. C'est pourquoi les jours sont plus longs en été qu'en hiver.
Léo Campion
Francis Bossus
L'être aimé dans ce monde dissous est devenu la seule puissance qui ait gardé la vertu de rendre à la chaleur de la vie.
Georges Bataille
La chaleur dilate les corps. C'est pourquoi les jours sont plus longs en été qu'en hiver.
Léo Campion
Soleil brillant
Après plusieurs jours de traduction intensive, mon cerveau est en miettes et mon corps demande grâce. Pas facile d’être enceinte jusqu’aux dents et de devoir rester assise devant l’écran des heures durant. Concentrée, l'esprit ciblé sur un seul document, comme un désert à traverser. Les jours sont beaux et chauds, mais je ne les vois pas passer. Je ne sens que l’humidité m’enrober, me faire gonfler comme un ballon d'eau, je ne sens que ma sensibilité s’exacerber. Plus assez d'énergie pour vivre ces restants d'été qui m'enrobent. Douche froide pour ne pas fondre sur place. Les nuits sont courtes, les nuits sont rudes. Comme un naufragé oublié, je rame sur mon radeau branlant pour ne pas couler. Repos obligatoire en attendant de remettre le pied à terre…
Les émotions d’art me manquent. Je n’en peux plus de réfléchir carré. J’ai besoin de m’évader mais avant cela je dois me reposer! Ces plages de repos obligatoires où le corps reprend le contrôle sont des passages obligés pour ne pas lui donner une raison d’expulser le bébé avant qu’il ne soit prêt à voir poindre le jour. P'tite Lily Soleil qui prend de plus en plus de place dans mon ventre, dans ma tête, dans mes émotions. Ce corps qui se transforme, qui prend des formes qui m'effraient, qui devient rond comme le soleil qui brûlerait ma peau si j'avais le luxe de pouvoir descendre un coup sur ce coin de sable qui m'ensorcelle.
Demain, une assignation cinéma. Un peu de travail pas payant mais tout autant ressourçant pour mes idées ravagées. Pourquoi est-ce toujours là où il n'y a pas d'argent à faire que j'en sors le plus comblée? Pas de salaire pour ces articles diffusés localement à une dizaine de milliers d'exemplaires mais toutes sortes de sorties gratuites qui bousculent ma routine de brousse. Petit bonheurs urbains pour ma pomme sauvage. Paradoxes de circonstances...
Je sens les facultés de mon corps diminuer avec chaque semaine qui passe. Combien de temps encore vais-je pouvoir fonctionner? C’est une question de tous les instants…
Je ralentis, je m’alourdis, je me raisonne, je voudrais essayer de profiter de ces instants de d’existence qu’il me reste avant de devenir mère pour la vie, savourer cette saison qui s’achève pour croquer à pleines dents dans la prochaine.
Après plusieurs jours de traduction intensive, mon cerveau est en miettes et mon corps demande grâce. Pas facile d’être enceinte jusqu’aux dents et de devoir rester assise devant l’écran des heures durant. Concentrée, l'esprit ciblé sur un seul document, comme un désert à traverser. Les jours sont beaux et chauds, mais je ne les vois pas passer. Je ne sens que l’humidité m’enrober, me faire gonfler comme un ballon d'eau, je ne sens que ma sensibilité s’exacerber. Plus assez d'énergie pour vivre ces restants d'été qui m'enrobent. Douche froide pour ne pas fondre sur place. Les nuits sont courtes, les nuits sont rudes. Comme un naufragé oublié, je rame sur mon radeau branlant pour ne pas couler. Repos obligatoire en attendant de remettre le pied à terre…
Les émotions d’art me manquent. Je n’en peux plus de réfléchir carré. J’ai besoin de m’évader mais avant cela je dois me reposer! Ces plages de repos obligatoires où le corps reprend le contrôle sont des passages obligés pour ne pas lui donner une raison d’expulser le bébé avant qu’il ne soit prêt à voir poindre le jour. P'tite Lily Soleil qui prend de plus en plus de place dans mon ventre, dans ma tête, dans mes émotions. Ce corps qui se transforme, qui prend des formes qui m'effraient, qui devient rond comme le soleil qui brûlerait ma peau si j'avais le luxe de pouvoir descendre un coup sur ce coin de sable qui m'ensorcelle.
Demain, une assignation cinéma. Un peu de travail pas payant mais tout autant ressourçant pour mes idées ravagées. Pourquoi est-ce toujours là où il n'y a pas d'argent à faire que j'en sors le plus comblée? Pas de salaire pour ces articles diffusés localement à une dizaine de milliers d'exemplaires mais toutes sortes de sorties gratuites qui bousculent ma routine de brousse. Petit bonheurs urbains pour ma pomme sauvage. Paradoxes de circonstances...
Je sens les facultés de mon corps diminuer avec chaque semaine qui passe. Combien de temps encore vais-je pouvoir fonctionner? C’est une question de tous les instants…
Je ralentis, je m’alourdis, je me raisonne, je voudrais essayer de profiter de ces instants de d’existence qu’il me reste avant de devenir mère pour la vie, savourer cette saison qui s’achève pour croquer à pleines dents dans la prochaine.
lundi, septembre 12, 2005
Cervelle en bouillie....
Un grand soleil, une journée chaude et ma pomme branchée sur l'écran en mode traduction. Plusieurs heures plus tard, un bébé qui s'amuse en ma chair qui se bosse, mon cerveau qui se fait la malle. Cours prénatal ce soir, et demain rebelote...
Finir cette traduction. Espérer que ma cervelle ne se transforme pas en milk-shake. Trouver le temps de charger mes séries de photos entre le pique-nique de mariage, mon champion de tennis pour la troisiéme année consécutive et les merveilles du ciel.
Espérer que le soleil reste encore un temps pour nous réchauffer les idées. Espérer que le temps me donne quelques plages d'écriture libre pour laisser libre cours aux vagues d''inspirations qui s'effacent au détour du quotidien surmené d'activités. Espérer un autre coucher de soleil majestueux pour me ressourcer le bout du nez...
Un grand soleil, une journée chaude et ma pomme branchée sur l'écran en mode traduction. Plusieurs heures plus tard, un bébé qui s'amuse en ma chair qui se bosse, mon cerveau qui se fait la malle. Cours prénatal ce soir, et demain rebelote...
Finir cette traduction. Espérer que ma cervelle ne se transforme pas en milk-shake. Trouver le temps de charger mes séries de photos entre le pique-nique de mariage, mon champion de tennis pour la troisiéme année consécutive et les merveilles du ciel.
Espérer que le soleil reste encore un temps pour nous réchauffer les idées. Espérer que le temps me donne quelques plages d'écriture libre pour laisser libre cours aux vagues d''inspirations qui s'effacent au détour du quotidien surmené d'activités. Espérer un autre coucher de soleil majestueux pour me ressourcer le bout du nez...
samedi, septembre 10, 2005
Un soir de septembre doré
Un soir de septembre pas comme les autres où le ciel s’embrase d’automne. Saison aussi courte que féérique en chemin pour nous enchanter. L'or se répand sur nos têtes. La lumière se transforme subtilement. Toute la nature se prépare pour son prochain spectacle d’adieu, entre nuages capricieux et bonté divine. Sérénité.
Atmosphère paisible avant que ne revienne le royaume des glaces, la reine des neiges et son pouvoir glacé qui nous emprisonnera les jours de sa main velouté…
Un soir de septembre pas comme les autres où le ciel s’embrase d’automne. Saison aussi courte que féérique en chemin pour nous enchanter. L'or se répand sur nos têtes. La lumière se transforme subtilement. Toute la nature se prépare pour son prochain spectacle d’adieu, entre nuages capricieux et bonté divine. Sérénité.
Atmosphère paisible avant que ne revienne le royaume des glaces, la reine des neiges et son pouvoir glacé qui nous emprisonnera les jours de sa main velouté…
vendredi, septembre 09, 2005
Out of the blue
Une traduction me tombe sur le nez, un sujet intéressant même si c'est en rapport avec le gouvernement. Un court délai pour quelques milliers de mots. Je vais manger de la phrase cette fin de semaine! Ce qui met en attente mes textes et photos perso, priorité professionnelle oblige. Va bien falloir le nourrir ce bébé qui s'en vient à petits pas...
Achat de mon premier soutien-gorge d’allaitement, Juan est mort de rire devant le double D, on dirait bien que cela lui fait presque plaisir! J'ai comme l'impression que je vais bientôt me transformer en une sorte de laiterie ambulante. Étrange sensation que je comprends pas tout à fait encore. Mes hormones font la fête, en mon sang, en ma tête. Bébé gigote en ma chair qui tressaille, j'aime bien cela...
Sans transition, je peux osciller entre joie ultime et angoisse profonde. Passer de l'énervement intense au calme olympien. J'ai du mal à me suivre moi-même, pas facile d'équilibrer le rythme des humeurs avec de telles sensations. D’après l’infirmière des cours prénataux, c’est on ne peut plus normal. Alors, ma foi! Je laisse couler, je respire un bon coup et je me plonge dans cette traduction qui me botte les fesses…
Une traduction me tombe sur le nez, un sujet intéressant même si c'est en rapport avec le gouvernement. Un court délai pour quelques milliers de mots. Je vais manger de la phrase cette fin de semaine! Ce qui met en attente mes textes et photos perso, priorité professionnelle oblige. Va bien falloir le nourrir ce bébé qui s'en vient à petits pas...
Achat de mon premier soutien-gorge d’allaitement, Juan est mort de rire devant le double D, on dirait bien que cela lui fait presque plaisir! J'ai comme l'impression que je vais bientôt me transformer en une sorte de laiterie ambulante. Étrange sensation que je comprends pas tout à fait encore. Mes hormones font la fête, en mon sang, en ma tête. Bébé gigote en ma chair qui tressaille, j'aime bien cela...
Sans transition, je peux osciller entre joie ultime et angoisse profonde. Passer de l'énervement intense au calme olympien. J'ai du mal à me suivre moi-même, pas facile d'équilibrer le rythme des humeurs avec de telles sensations. D’après l’infirmière des cours prénataux, c’est on ne peut plus normal. Alors, ma foi! Je laisse couler, je respire un bon coup et je me plonge dans cette traduction qui me botte les fesses…
jeudi, septembre 08, 2005
Enceinte et aimée
Je fais une moue et lui dit :
- Mais je suis comme une boule! Pis je suis sure que j’ai même grossi des narines!
Il rigole et me répond :
- Oui tu es toute ronde et tu me plais. Tu me fais penser aux déesses de la fécondité! Tu exploses de féminité. Tu me charmes les sens, tu vois pas comment je bande!
Je me tais et caresse sa virilité offerte d’une main tendre.
Je fais une moue et lui dit :
- Mais je suis comme une boule! Pis je suis sure que j’ai même grossi des narines!
Il rigole et me répond :
- Oui tu es toute ronde et tu me plais. Tu me fais penser aux déesses de la fécondité! Tu exploses de féminité. Tu me charmes les sens, tu vois pas comment je bande!
Je me tais et caresse sa virilité offerte d’une main tendre.
Caprices d’alliances
Dans toute la préparation du mariage, je crois que ce fut les alliances qui nous donnèrent le plus gros fil à retordre. Lorsque nous nous sommes unis pour la première fois en l’an 2000 à la mairie de Besançon en France, les alliances étaient facultatives. Nous avions décidé de nous échanger des bracelets plutôt que des bagues vu que nous ne faisions rien dans la norme pour cette cérémonie civile qui déguisa nos amis et fit bien rire le maire époustouflé devant nos sympathiques excentricités…
Cette fois-ci, l’on y est allé un peu plus traditionnel, enfin si la marche nuptiale à la guitare électrique pour être considérée comme traditionnelle! Disons que nous avons aussi trouvé le moyen de bien personnaliser cette cérémonie qui se déroula à notre image avec la connivence d’un abbé bien cool et d’amis joyeux. Mais revenons à nos alliances…
Cette cérémonie-ci au cœur de la petite chapelle de bois posée prés du grand lac reposé exigeait des alliances. Nous dûmes donc nous plier à cette tradition. Vu que nous n’avions pas les moyens de faire de grands frais pour l’occasion, ce concept nous posait quelques soucis. Cependant la solution se présenta après que j’eus trouvé ma robe d’inspiration médiévale en un magasin du même genre. Des anneaux d’argent pour 10$ attirèrent mon regard et sous les encouragements de Petite Clo, j’en pris une pour moi et une pour Juan sans être sure de la taille, mais royalement charmée par le prix! Le soir même, je les montre à l’homme qui acquiesce devant mon achat. La sienne est un peu trop grande, nous décidons donc de retourner au magasin voir s’il pourrait en trouver une autre à sa taille….
Quelques jours passent et vient le temps de retourner au magasin. Nous sommes la veille du jour J. Le matin avant de partir en ville, je réalise que je ne retrouve plus la boite qui abritait nos deux alliances. Moment de panique pas comique et de recherche intense. Deux heures plus tard après moult réflexions, Juan finit par la retrouver bien cachée dans un coin sombre de la maison, manifestement emportée dans une tornade de chatons!
Une fois au magasin, Juan n’en trouve aucune qu’il aime autant que celle que j’avais choisie pour lui. La vendeuse nous conseille de la faire ajuster à la bijouterie à l’étage. Nous suivons son idée, il en coûte le double de la bague mais vu le prix initial, cela reste encore raisonnable, nous prenons cette option. Il est donc convenu que je passerai la chercher le lendemain, jour de la cérémonie, après être passée chez le coiffeur avec ma demoiselle d’honneur de petite sœur. Nous repartons nous occuper de nos moutons qui bêlent dans le champ de nos organisations…
Le lendemain alors que je coure du coiffeur aux courses de dernières minutes en ville, les invités commencent à débarquer dans ma brousse et j’arrive en début d’après-midi à la bijouterie en question pour récupérer l’alliance de mon aimé. Je n’ai même pas perdu mon coupon, je suis pas mal fière de moi! Je le donne à la dame qui trifouille dans son tiroir pour en revenir bredouille. Elle appelle une autre de ses consœur et les voilà qui cherchent à deux. Ma petite Clo commence à s’inquiéter. Je ne peux croire au drame. Je suis sous le joug d’une subite fatigue qui me remplit de patience et calme mes nerfs aiguisés. Les minutes passent. Une troisième dame se joint à la recherche, toujours pas d’alliance! Petite Clo commence à virer au rouge. L’une des dames me dit :
- Heu, il n’y a pas de problèmes, on a dû faire une erreur de classement, si vous avez d’autres courses à faire, profitez-en, on devrait la retrouver d’ici 15 minutes au plus!
- Et bien, c’est que ceci est ma dernière course, je me marie dans 3 heures et c’est l’alliance de mon mari!
Petite Clo manque de s’étouffer de rage! Pour éviter le scandale et me réenergiser le corps, je l’entraîne grignoter un coup. Je refuse de paniquer mais commence sérieusement à angoisser! J’appelle l’homme qui n’en revient pas. Nous voilà bien en retard sur notre horaire initial mais je ne peux rentrer sans alliances!
Dix minutes plus tard, nous voici de retour! Soulagement intense, ils ont enfin retrouvé la bague qu’ils avaient oublié dans le bac d’oxydation le soir précédent. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle brille! Cependant il n’ont pas fini leur job et l’on doit encore attendre une bonne quinzaine de minutes avant de l’avoir entre les mains. Résultat, je suis désormais réellement en retard! Mais, j’ai récupéré l’alliance fugueuse et obligatoire au bon déroulement de la cérémonie qui doit se dérouler d’ici deux heures…
Ceci n’est cependant qu’une anecdote parmi plusieurs autres dans l’aventure qui nous mena à l’autel sous des airs de guitare électrique une chaude soirée de septembre…
Aussi un gros merci à Hoedic, Ebb et Borduas pour le partage de leurs images de cette occasion spéciale et le respect de mes désirs intimes quant au respect de mon image superstitieuse. Un autre merci ému à Sophie, Candy et LaPorteSansPorte pour leurs pensées virtuelles lancées de chez eux, là-bas de l'autre coté de l'océan...
Dans toute la préparation du mariage, je crois que ce fut les alliances qui nous donnèrent le plus gros fil à retordre. Lorsque nous nous sommes unis pour la première fois en l’an 2000 à la mairie de Besançon en France, les alliances étaient facultatives. Nous avions décidé de nous échanger des bracelets plutôt que des bagues vu que nous ne faisions rien dans la norme pour cette cérémonie civile qui déguisa nos amis et fit bien rire le maire époustouflé devant nos sympathiques excentricités…
Cette fois-ci, l’on y est allé un peu plus traditionnel, enfin si la marche nuptiale à la guitare électrique pour être considérée comme traditionnelle! Disons que nous avons aussi trouvé le moyen de bien personnaliser cette cérémonie qui se déroula à notre image avec la connivence d’un abbé bien cool et d’amis joyeux. Mais revenons à nos alliances…
Cette cérémonie-ci au cœur de la petite chapelle de bois posée prés du grand lac reposé exigeait des alliances. Nous dûmes donc nous plier à cette tradition. Vu que nous n’avions pas les moyens de faire de grands frais pour l’occasion, ce concept nous posait quelques soucis. Cependant la solution se présenta après que j’eus trouvé ma robe d’inspiration médiévale en un magasin du même genre. Des anneaux d’argent pour 10$ attirèrent mon regard et sous les encouragements de Petite Clo, j’en pris une pour moi et une pour Juan sans être sure de la taille, mais royalement charmée par le prix! Le soir même, je les montre à l’homme qui acquiesce devant mon achat. La sienne est un peu trop grande, nous décidons donc de retourner au magasin voir s’il pourrait en trouver une autre à sa taille….
Quelques jours passent et vient le temps de retourner au magasin. Nous sommes la veille du jour J. Le matin avant de partir en ville, je réalise que je ne retrouve plus la boite qui abritait nos deux alliances. Moment de panique pas comique et de recherche intense. Deux heures plus tard après moult réflexions, Juan finit par la retrouver bien cachée dans un coin sombre de la maison, manifestement emportée dans une tornade de chatons!
Une fois au magasin, Juan n’en trouve aucune qu’il aime autant que celle que j’avais choisie pour lui. La vendeuse nous conseille de la faire ajuster à la bijouterie à l’étage. Nous suivons son idée, il en coûte le double de la bague mais vu le prix initial, cela reste encore raisonnable, nous prenons cette option. Il est donc convenu que je passerai la chercher le lendemain, jour de la cérémonie, après être passée chez le coiffeur avec ma demoiselle d’honneur de petite sœur. Nous repartons nous occuper de nos moutons qui bêlent dans le champ de nos organisations…
Le lendemain alors que je coure du coiffeur aux courses de dernières minutes en ville, les invités commencent à débarquer dans ma brousse et j’arrive en début d’après-midi à la bijouterie en question pour récupérer l’alliance de mon aimé. Je n’ai même pas perdu mon coupon, je suis pas mal fière de moi! Je le donne à la dame qui trifouille dans son tiroir pour en revenir bredouille. Elle appelle une autre de ses consœur et les voilà qui cherchent à deux. Ma petite Clo commence à s’inquiéter. Je ne peux croire au drame. Je suis sous le joug d’une subite fatigue qui me remplit de patience et calme mes nerfs aiguisés. Les minutes passent. Une troisième dame se joint à la recherche, toujours pas d’alliance! Petite Clo commence à virer au rouge. L’une des dames me dit :
- Heu, il n’y a pas de problèmes, on a dû faire une erreur de classement, si vous avez d’autres courses à faire, profitez-en, on devrait la retrouver d’ici 15 minutes au plus!
- Et bien, c’est que ceci est ma dernière course, je me marie dans 3 heures et c’est l’alliance de mon mari!
Petite Clo manque de s’étouffer de rage! Pour éviter le scandale et me réenergiser le corps, je l’entraîne grignoter un coup. Je refuse de paniquer mais commence sérieusement à angoisser! J’appelle l’homme qui n’en revient pas. Nous voilà bien en retard sur notre horaire initial mais je ne peux rentrer sans alliances!
Dix minutes plus tard, nous voici de retour! Soulagement intense, ils ont enfin retrouvé la bague qu’ils avaient oublié dans le bac d’oxydation le soir précédent. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle brille! Cependant il n’ont pas fini leur job et l’on doit encore attendre une bonne quinzaine de minutes avant de l’avoir entre les mains. Résultat, je suis désormais réellement en retard! Mais, j’ai récupéré l’alliance fugueuse et obligatoire au bon déroulement de la cérémonie qui doit se dérouler d’ici deux heures…
Ceci n’est cependant qu’une anecdote parmi plusieurs autres dans l’aventure qui nous mena à l’autel sous des airs de guitare électrique une chaude soirée de septembre…
Aussi un gros merci à Hoedic, Ebb et Borduas pour le partage de leurs images de cette occasion spéciale et le respect de mes désirs intimes quant au respect de mon image superstitieuse. Un autre merci ému à Sophie, Candy et LaPorteSansPorte pour leurs pensées virtuelles lancées de chez eux, là-bas de l'autre coté de l'océan...
mercredi, septembre 07, 2005
Chaud, chaud, chaud
Ce début de mois de septembre se déroule un ciel d'azur qui dévoile soleil et chaleur. Petits bonheurs. Les feuilles se préparent pour leur magnifique spectacle tout en couleurs. Hypérion n'est pas revenu, au fond de mon cœur, une petite fille le pleure. Un autre de nos mignons chatons a trouvé une maison chez des amis venus pour la grande fête. Difficile de me séparer de ceux qui restent même si la demande est forte.
Une tonne de mails à envoyer pour remercier tous ceux qui nous ont gâtés de ces petits cadeaux si touchants. Des photos à recevoir, à trier, à gérer. Des moments de douce humanité à archiver entre papier et clavier. Une fatigue à considérer. Une autre nouvelle publiée. Bientôt un huitiéme mois pour ma pomme engrossée...
Des moments de sable à profiter avant que l’hiver ne les efface, avant que le tourbillon de la vie ne m’aspire. C’est donc au bord de l’eau que je vais aller écrire la mémoire de ces instants rares…
Ce début de mois de septembre se déroule un ciel d'azur qui dévoile soleil et chaleur. Petits bonheurs. Les feuilles se préparent pour leur magnifique spectacle tout en couleurs. Hypérion n'est pas revenu, au fond de mon cœur, une petite fille le pleure. Un autre de nos mignons chatons a trouvé une maison chez des amis venus pour la grande fête. Difficile de me séparer de ceux qui restent même si la demande est forte.
Une tonne de mails à envoyer pour remercier tous ceux qui nous ont gâtés de ces petits cadeaux si touchants. Des photos à recevoir, à trier, à gérer. Des moments de douce humanité à archiver entre papier et clavier. Une fatigue à considérer. Une autre nouvelle publiée. Bientôt un huitiéme mois pour ma pomme engrossée...
Des moments de sable à profiter avant que l’hiver ne les efface, avant que le tourbillon de la vie ne m’aspire. C’est donc au bord de l’eau que je vais aller écrire la mémoire de ces instants rares…
Mes vœux pour lui…
Dans la foulée de se dire oui pour la deuxiéme fois, nous nous sommes échangés nos vœux pour la première fois. J’avais gribouillé les miens au bord de l’eau la semaine précédente. Je n’avais pas vraiment de fin mais je me suis dit que dans le fond cela suffisait ainsi, dans la continuité des idées. Dans l'absolu, je voulais retravailler mon texte mais la folie des temps d'organisation du grand jour me prirent un peu de court, ainsi mon premier jet fut mon dernier! Difficile lors de la lecture de ne pas sentir trembler sa voix d’émotions contenues.
Mes voeux s’exprimèrent donc de cette façon :
Tu es celui que j’attendais.
Celui que je cherchais du fond de mes songes d’enfant
jusqu’au bout de mes émotions d’adultes.
Tu es le chevalier imparfait qui sauva ma vie
pour lui offrir une raison d’exister.
Tu as les valeurs qui plaisent à mon cœur.
Ton âme pure est mon bonheur.
Tu construis des châteaux qui s’érigent à l’intérieur de mes sentiments.
Tu m’honores et me respectes dans mes joies comme dans mes peines.
Tu es celui qui me sied.
Je veux t’aimer malgré les épreuves, par delà les discordes.
Je veux t’aimer durant des années, te soutenir
et te chérir au maximum de mes capacités.
À tes cotés, je désire fonder cette famille
qui peuple depuis toujours mes rêves les plus fous.
Dans ton regard, je m’épanouis.
Je veux t’offrir la vie qui croit en moi…
Dans la foulée de se dire oui pour la deuxiéme fois, nous nous sommes échangés nos vœux pour la première fois. J’avais gribouillé les miens au bord de l’eau la semaine précédente. Je n’avais pas vraiment de fin mais je me suis dit que dans le fond cela suffisait ainsi, dans la continuité des idées. Dans l'absolu, je voulais retravailler mon texte mais la folie des temps d'organisation du grand jour me prirent un peu de court, ainsi mon premier jet fut mon dernier! Difficile lors de la lecture de ne pas sentir trembler sa voix d’émotions contenues.
Mes voeux s’exprimèrent donc de cette façon :
Tu es celui que j’attendais.
Celui que je cherchais du fond de mes songes d’enfant
jusqu’au bout de mes émotions d’adultes.
Tu es le chevalier imparfait qui sauva ma vie
pour lui offrir une raison d’exister.
Tu as les valeurs qui plaisent à mon cœur.
Ton âme pure est mon bonheur.
Tu construis des châteaux qui s’érigent à l’intérieur de mes sentiments.
Tu m’honores et me respectes dans mes joies comme dans mes peines.
Tu es celui qui me sied.
Je veux t’aimer malgré les épreuves, par delà les discordes.
Je veux t’aimer durant des années, te soutenir
et te chérir au maximum de mes capacités.
À tes cotés, je désire fonder cette famille
qui peuple depuis toujours mes rêves les plus fous.
Dans ton regard, je m’épanouis.
Je veux t’offrir la vie qui croit en moi…
mardi, septembre 06, 2005
Mardi chaleur
C’est sous un éclatant soleil que commence la rentrée universitaire. Juan de retour pour un cycle qui s’achève, ma pomme qui ne rentre plus mais attend que cela sorte! Exténuée par les émotions, les sensations, les sentiments divers et la visite de la fin de semaine, je crois que je vais avoir besoin de quelques jours pour retrouver la forme. Traumatisée par mon corps qui se transforme plus vite que je ne peux le suivre, par toutes ces images que je vois de moi où je ne puis me reconnaître, par cette vision de ma pomme engrossée qui n’est plus ce à quoi je m’étais habituée, je sombre un peu. Ma bedondaine est en mode expansif et jour après jour, elle devient de plus en plus imposante, pesante! L’humidité réveille cette rétention d’eau qui m’afflige et toutes mes articulations font la gueule, j’enfle, soupire, prend mes petites douleurs en patience…
J’ai quand même un peu de mal à accepter tout ce poids qui désormais fait partie de moi! J’imagine que c’est une bonne leçon d’humilité pour mes cotés superficiels qui s’accrochent aux mythes de la beauté tel que la société moderne nous les exposent. Me voilà donc grosse! Oh non! ‘Scusez, me voilà enceinte jusqu’aux dents! Ce qui dans la réalité revient un peu à la même chose, même si mon centre de gravité se trouve principalement dans ce ventre qui est devenu la maison de ce bébé qui grandit en moi. Combien de temps cela me prendra-t-il pour retrouver ma ligne d’antan? Hum! Vu où j’en suis rendue présentement, peut-être bien un an! Évidement tant que le bébé va bien, qu’il naît en santé, ce sont là des considérations futiles qu’il me faut mettre de coté. Après tout il y a pire drame dans une vie, dans le monde que ceci! J'imagine que plusieurs femmes passent par là lorsque la grossesse arrive à sa fin! Accepter donc qu’après avoir malmené mon corps durant plusieurs années, celui-ci s’est ainsi rebellé. Apprendre cette leçon qu’il me donne sans rechigner. Juan me voit m’enfoncer dans ce gouffre d’idées et fait de son mieux pour me tendre la main, pour m’aimer encore plus, me rassurer, me montrer que dans le miroir de ses yeux, je suis toujours la plus jolie, je m’accroche à son regard étoilé, à ses sourires tendres, à ses caresses aimantes…
En tout cas, pour me relever le moral, je repense aux bons moments que m'offre la vie. À cette fin de semaine exceptionnelle. Je crois que nous avons eu une très belle cérémonie. J’ai été émue à souhait et il semble que je n’aie pas été la seule, ce qui est encore plus touchant. Petite Clo fut une demoiselle d’honneur hors pair, superbe dans sa robe en harmonie avec la mienne, petite fée qui trouva le moyen de sauver plusieurs fois mes nerfs. P'tite Lily-Soleil bouga régulièrement durant la cérémonie où un rayon de lumière se posa sur mon ventre durant tout le temps où cela se passa. Juan était si beau que je l’aurai croqué sur place. Nos invités furent d’une gentillesse sans bornes, ce qui m’attendrit profondément. Baignée dans un océan d’affection chaleureuse, d’amitié partagée, j’ai nagé avec plaisir durant deux jours comblés. La pluie ne fut pas au rendez-vous et la fête sous les étoiles fut réussie. Que de merveilleux souvenirs à assimiler, à garder au fond de son cœur lorsque les nuages l’enrobent…
Lorsque j’aurai retrouvé le fil de mon esprit, il me faudra les mettre sur clavier, pour ne pas oublier, garder la mémoire de ces quelques jours bénis qui furent remplis de bonheur et d’amitié. Pour l’instant, j’ai l’impression que j’ai encore besoin d’un peu de repos pour me régénérer. J’ai un peu fait abstraction de mon état pour profiter au maximum de ces moments rares et je subis maintenant le contrecoup, ce n’est pas grave. Un peu de calme et de sommeil bien mérité et je devrai repartir sur les roues des jours qui s’ensoleillent, des mots qui s’écoulent et de la mémoire qui s’inscrit sur le fil de la vie…
C’est sous un éclatant soleil que commence la rentrée universitaire. Juan de retour pour un cycle qui s’achève, ma pomme qui ne rentre plus mais attend que cela sorte! Exténuée par les émotions, les sensations, les sentiments divers et la visite de la fin de semaine, je crois que je vais avoir besoin de quelques jours pour retrouver la forme. Traumatisée par mon corps qui se transforme plus vite que je ne peux le suivre, par toutes ces images que je vois de moi où je ne puis me reconnaître, par cette vision de ma pomme engrossée qui n’est plus ce à quoi je m’étais habituée, je sombre un peu. Ma bedondaine est en mode expansif et jour après jour, elle devient de plus en plus imposante, pesante! L’humidité réveille cette rétention d’eau qui m’afflige et toutes mes articulations font la gueule, j’enfle, soupire, prend mes petites douleurs en patience…
J’ai quand même un peu de mal à accepter tout ce poids qui désormais fait partie de moi! J’imagine que c’est une bonne leçon d’humilité pour mes cotés superficiels qui s’accrochent aux mythes de la beauté tel que la société moderne nous les exposent. Me voilà donc grosse! Oh non! ‘Scusez, me voilà enceinte jusqu’aux dents! Ce qui dans la réalité revient un peu à la même chose, même si mon centre de gravité se trouve principalement dans ce ventre qui est devenu la maison de ce bébé qui grandit en moi. Combien de temps cela me prendra-t-il pour retrouver ma ligne d’antan? Hum! Vu où j’en suis rendue présentement, peut-être bien un an! Évidement tant que le bébé va bien, qu’il naît en santé, ce sont là des considérations futiles qu’il me faut mettre de coté. Après tout il y a pire drame dans une vie, dans le monde que ceci! J'imagine que plusieurs femmes passent par là lorsque la grossesse arrive à sa fin! Accepter donc qu’après avoir malmené mon corps durant plusieurs années, celui-ci s’est ainsi rebellé. Apprendre cette leçon qu’il me donne sans rechigner. Juan me voit m’enfoncer dans ce gouffre d’idées et fait de son mieux pour me tendre la main, pour m’aimer encore plus, me rassurer, me montrer que dans le miroir de ses yeux, je suis toujours la plus jolie, je m’accroche à son regard étoilé, à ses sourires tendres, à ses caresses aimantes…
En tout cas, pour me relever le moral, je repense aux bons moments que m'offre la vie. À cette fin de semaine exceptionnelle. Je crois que nous avons eu une très belle cérémonie. J’ai été émue à souhait et il semble que je n’aie pas été la seule, ce qui est encore plus touchant. Petite Clo fut une demoiselle d’honneur hors pair, superbe dans sa robe en harmonie avec la mienne, petite fée qui trouva le moyen de sauver plusieurs fois mes nerfs. P'tite Lily-Soleil bouga régulièrement durant la cérémonie où un rayon de lumière se posa sur mon ventre durant tout le temps où cela se passa. Juan était si beau que je l’aurai croqué sur place. Nos invités furent d’une gentillesse sans bornes, ce qui m’attendrit profondément. Baignée dans un océan d’affection chaleureuse, d’amitié partagée, j’ai nagé avec plaisir durant deux jours comblés. La pluie ne fut pas au rendez-vous et la fête sous les étoiles fut réussie. Que de merveilleux souvenirs à assimiler, à garder au fond de son cœur lorsque les nuages l’enrobent…
Lorsque j’aurai retrouvé le fil de mon esprit, il me faudra les mettre sur clavier, pour ne pas oublier, garder la mémoire de ces quelques jours bénis qui furent remplis de bonheur et d’amitié. Pour l’instant, j’ai l’impression que j’ai encore besoin d’un peu de repos pour me régénérer. J’ai un peu fait abstraction de mon état pour profiter au maximum de ces moments rares et je subis maintenant le contrecoup, ce n’est pas grave. Un peu de calme et de sommeil bien mérité et je devrai repartir sur les roues des jours qui s’ensoleillent, des mots qui s’écoulent et de la mémoire qui s’inscrit sur le fil de la vie…
lundi, septembre 05, 2005
En souffle de vent
Blogue en fin de vacances de noces. Bientôt de retour sur ces ondes, les élucubrations d'Etolane (et sa mega bedaine) remise de ses émotions, (des complexes de ses livres gagnées en ce troisiéme trimestre qui s'exposent sous les feux des projecteurs) et de la bonne fatigue de ces derniers jours...
Blogue en fin de vacances de noces. Bientôt de retour sur ces ondes, les élucubrations d'Etolane (et sa mega bedaine) remise de ses émotions, (des complexes de ses livres gagnées en ce troisiéme trimestre qui s'exposent sous les feux des projecteurs) et de la bonne fatigue de ces derniers jours...