Bric à brac
- En cours de lecture sur le sable: Autres chroniques de San-Francisco (Armistead Maupin)
- Toujours en attente mon texte sur mes coups de coeur du Festival de Tadoussac ainsi que le reste des photos de l'occasion à ranger sur Flickr.
- Une autre traduction à enclencher dès que possible. Payer ma dernière session pour espérer récupérer un jour mon diplôme! Fait incertain dans un futur proche vu l'état de nos finances et des dépenses à venir...
- Aller bercer ma bedaine au son des différents spectacles du Festival d'été.
- Reprendre le fil de mes fictions en douce végétation depuis qu'une poussière d'ange s'est installée en mon corps.
- Envoyer les invitations pour le mariage à venir. Commencer à organiser le tout, respirer profondément...
- M'occuper de mon jardin en friche. Replanter mes tournesols qui poussent en pots dans les plates-bandes appropriées.
- Répondre aux courriels qui s'ennuient de mes absences sur le sable!
À rayer de la liste:
- Trier les photos de la fin de semaine dernière. Souvenirs imagés d'un party réussi sur deux jours perdus au fond du bois entre camping, cabane et maringouins. Le tout en honneur de Phil et Dine...
- Traduction terminée pour mon unique cliente ultra cool qui en redemande.
- Cv envoyé pour jobine fantasmée. Ne plus y penser pour ne pas s'inquiéter ou espérer dans le vide.
- Lu: Malataverne de B. Clavel!
mercredi, juin 29, 2005
Fille ou garçon ? La ronde des prénoms...
Depuis le début de mes malaises, j’ai cette étrange conviction que je porte un garçon en mon bedon ! Une idée sans raison, juste une subtile intuition, une légère sensation. Évidemment, je suis peut-être complètement à coté de la plaque…
Pourtant si c’est une fille, j’en serais la première étonnée alors que Petite Clo en sera enchantée ! D’ici demain, le mystère lèvera un bout de son voile et nous saurons si nous devons reprendre le manége des prénoms…
Si c’est une fille, rien n’est plus simple puisque nous sommes en accord et nous nous sommes mis d’accord sans trop de troubles. Après avoir hésité quelques semaines sur Élisapie, nous nous sommes branchés sur Lily-Soleil ! Ma belle-mère a failli faire une syncope! Mais celui-ci s’est dessiné sans trop de peine en nos idées et semble bien parti pour y rester. Il aime Lily qui a pour lui une symbolique toute particulière. Depuis mes vingt ans j’adore Soleil et j'en rêve, un prénom solaire qui se mélange souvent avec Marie en notre belle province francophone d’Amérique du Nord. Pourquoi est-ce plus facile de trouver un prénom pour une fille que pour un garçon? C'est une bonne question!
Si c’est un garçon (comme je le crois !), cela devient plus complexe. J’ai des idées de nobles chevaliers ou de mythes oubliés, il recherche la simplicité sans avoir aucune vision de la direction à explorer ! Il refuse en bloc toutes mes suggestions de Perceval à Clovis en passant par Ézekiel. Si c’est un garçon, il va nous falloir faire des tours de manége à l’unisson avant d'arriver à nous entendre! Quelques idées vagues comme Cristobald flottent à l’horizon sans s’amarrer aux ports de nos cerveaux. Si c’est un garçon, il nous faudra sûrement des trésors de patience pour arriver à lui trouver un prénom !!!
Depuis le début de mes malaises, j’ai cette étrange conviction que je porte un garçon en mon bedon ! Une idée sans raison, juste une subtile intuition, une légère sensation. Évidemment, je suis peut-être complètement à coté de la plaque…
Pourtant si c’est une fille, j’en serais la première étonnée alors que Petite Clo en sera enchantée ! D’ici demain, le mystère lèvera un bout de son voile et nous saurons si nous devons reprendre le manége des prénoms…
Si c’est une fille, rien n’est plus simple puisque nous sommes en accord et nous nous sommes mis d’accord sans trop de troubles. Après avoir hésité quelques semaines sur Élisapie, nous nous sommes branchés sur Lily-Soleil ! Ma belle-mère a failli faire une syncope! Mais celui-ci s’est dessiné sans trop de peine en nos idées et semble bien parti pour y rester. Il aime Lily qui a pour lui une symbolique toute particulière. Depuis mes vingt ans j’adore Soleil et j'en rêve, un prénom solaire qui se mélange souvent avec Marie en notre belle province francophone d’Amérique du Nord. Pourquoi est-ce plus facile de trouver un prénom pour une fille que pour un garçon? C'est une bonne question!
Si c’est un garçon (comme je le crois !), cela devient plus complexe. J’ai des idées de nobles chevaliers ou de mythes oubliés, il recherche la simplicité sans avoir aucune vision de la direction à explorer ! Il refuse en bloc toutes mes suggestions de Perceval à Clovis en passant par Ézekiel. Si c’est un garçon, il va nous falloir faire des tours de manége à l’unisson avant d'arriver à nous entendre! Quelques idées vagues comme Cristobald flottent à l’horizon sans s’amarrer aux ports de nos cerveaux. Si c’est un garçon, il nous faudra sûrement des trésors de patience pour arriver à lui trouver un prénom !!!
Pensées lancées aux quatre vents
Durant le petit déjeuner alors que je trimballe ma nudité en toute impunité, il s’exclame entre deux bouchées :
- C’est fou comme cela m’excite ces formes !
Estomaquée par sa spontanéité, je le regarde attentivement, pour découvrir en son caleçon qu’il y a en effet anguille sous roche !
- Mais, je comprends pas ! Cela t’écœure pas de me voir grossir comme ça ?
- D’abord, tu grossis pas, tu es enceinte ! Ensuite c’est pas vraiment comme du gras et puis toutes ces rondeurs, j’y peux rien, je trouve cela beau et cela m’excite !
Bon ! On va pas contrarier un homme heureux ! Sa franchise me fait sourire autant qu’elle me désarçonne ! Moi qui ne voit que mes défauts lorsque je m’observe dans le miroir. Moi qui manque de défaillir lorsque vient le temps de la pesée obligatoire! Pourtant lorsque je me perds ainsi dans son regard, j’y découvre une beauté qui m’échappe singulièrement…
Une beauté qui est mienne mais que je ne vois pas (ou si peu). Une beauté dont j’aimerais pouvoir profiter davantage. Traumatisée par cette époque moderne qui veut que toute femelle soit filiforme. Complexée de m’éloigner de cette norme si peu naturelle. Angoissée à l’idée de savoir que mon corps se déforme et pourtant si heureuse de sentir cette vie qui se crée en mon ventre de plus en plus pesant (et encore, paraît-il que ce n’est rien par rapport à ce qui m’attend!). Contente d’être fertile et d’éprouver cette évolution féminine. Intriguée par ce bébé qui pousse en moi. Inquiète de le voir disparaître. Effrayée par les histoires d’accouchements. Un filet de paradoxes s’entremêle au creux de ma petite tête !
Ces moments de lac qui m’apaisent l’âme lorsque je me laisse aller au simple bonheur de me perdre le regard dans l’horizon bleuté. Lorsque je me laisse flotter au gré des courants qui me portent. Lorsque je redeviens légère au fil de l’eau claire qui dilue mes idées troubles. Et puis, il y a ses caresses qui me réconfortent. Son désir qui me sécurise. Ses baisers qui me soulagent...
Demain c’est la grosse échographie! Le voyeurisme moderne du deuxième trimestre qui certifiera la bonne santé de ce bébé, fruit de mes entrailles et de notre amour partagé (consommé). Distinguerons-nous ses traits inconnus, mélange de nous ? Aura-t-il tous ses bouts bien placés ? Nous fera-t-il coucou ? Voilà des semaines que j’attends ce moment. Des semaines que je prie pour qu’arrive cet instant. Saura-t-il atténuer tous ces soucis qui soufflent en mon esprit ?
Durant le petit déjeuner alors que je trimballe ma nudité en toute impunité, il s’exclame entre deux bouchées :
- C’est fou comme cela m’excite ces formes !
Estomaquée par sa spontanéité, je le regarde attentivement, pour découvrir en son caleçon qu’il y a en effet anguille sous roche !
- Mais, je comprends pas ! Cela t’écœure pas de me voir grossir comme ça ?
- D’abord, tu grossis pas, tu es enceinte ! Ensuite c’est pas vraiment comme du gras et puis toutes ces rondeurs, j’y peux rien, je trouve cela beau et cela m’excite !
Bon ! On va pas contrarier un homme heureux ! Sa franchise me fait sourire autant qu’elle me désarçonne ! Moi qui ne voit que mes défauts lorsque je m’observe dans le miroir. Moi qui manque de défaillir lorsque vient le temps de la pesée obligatoire! Pourtant lorsque je me perds ainsi dans son regard, j’y découvre une beauté qui m’échappe singulièrement…
Une beauté qui est mienne mais que je ne vois pas (ou si peu). Une beauté dont j’aimerais pouvoir profiter davantage. Traumatisée par cette époque moderne qui veut que toute femelle soit filiforme. Complexée de m’éloigner de cette norme si peu naturelle. Angoissée à l’idée de savoir que mon corps se déforme et pourtant si heureuse de sentir cette vie qui se crée en mon ventre de plus en plus pesant (et encore, paraît-il que ce n’est rien par rapport à ce qui m’attend!). Contente d’être fertile et d’éprouver cette évolution féminine. Intriguée par ce bébé qui pousse en moi. Inquiète de le voir disparaître. Effrayée par les histoires d’accouchements. Un filet de paradoxes s’entremêle au creux de ma petite tête !
Ces moments de lac qui m’apaisent l’âme lorsque je me laisse aller au simple bonheur de me perdre le regard dans l’horizon bleuté. Lorsque je me laisse flotter au gré des courants qui me portent. Lorsque je redeviens légère au fil de l’eau claire qui dilue mes idées troubles. Et puis, il y a ses caresses qui me réconfortent. Son désir qui me sécurise. Ses baisers qui me soulagent...
Demain c’est la grosse échographie! Le voyeurisme moderne du deuxième trimestre qui certifiera la bonne santé de ce bébé, fruit de mes entrailles et de notre amour partagé (consommé). Distinguerons-nous ses traits inconnus, mélange de nous ? Aura-t-il tous ses bouts bien placés ? Nous fera-t-il coucou ? Voilà des semaines que j’attends ce moment. Des semaines que je prie pour qu’arrive cet instant. Saura-t-il atténuer tous ces soucis qui soufflent en mon esprit ?
mardi, juin 28, 2005
Petits plaisirs d’été
C’est les fesses dans l’eau que j’écris ces quelques mots. Ma paume humide gondole le papier fragile. Au loin les cris d’enfants chassent le silence, le clapotis de l’eau atténue le va et vient des bateaux, les voiles glissent à l’horizon…
Je retrouve mon bureau de sable en cette extrémité de la plage, mon repaire déserté par la foule débarquée des villes qui se presse de l’autre coté de la petite marina. Là-bas, les parasols fleurissent la longue bande de sable, ici seuls quelques habitués végètent dans le calme. Aujourd’hui la météo annonçait 40 avec le facteur humidex. Je plains de tout cœur les citadins aux prises avec le smog et la canicule urbaine. Cette canicule qui n’est ici qu’une facette de ce petit paradis qu’abrite ce minuscule village niché dans les collines au bord du grand lac…
Dans cette chaleur étouffante, l’eau est merveilleusement bonne, si limpide que je peux voir le fond même lorsque je n’ai plus pieds. Avant de descendre à la plage, j’ai cru fondre sur place à l’ombre de ma cabane sous les arbres. Une fois rafraîchie par quelques brasses, je ne ressens qu’un immense bonheur. Sous ce soleil de plomb, une brume de moiteur enveloppe les montagnes. Elles enrobent de leur verdure retrouvée cette immensité d’eau qui fait ma joie. Une libellule arpente la surface et vient plus près voir ce que j’y fais.
En marchant dans le lac, alors que l’eau m’arrivait aux tétons qui pointaient leurs bouts de chair, j’ai rencontré un poisson qui dormait dans le fond, eau si claire que j’ai pu l'espionner un instant avant qu’il ne me remarque. Depuis cinq ans que je vis là, c’est la première fois que j’en vois un à mes pieds! Un bateau s’approche trop près de la rive, il fait jaillir quelques vagues qui éclaboussent mon cahier! Ici comme toujours, les mots s’écoulent sans effort, ils se délient à la beauté du paysage, miracle de la nature renouvelée.
Ici, les turpitudes de l'humanité retournée s’effacent. Elles fondent comme la neige oubliée des mois passés. Elles s’oublient entre deux petites vagues. Ici, le bonheur surgit sous chaque grain de sable…
Après le premier sentiment d’invasion ressenti lorsque les citadins font tripler le quota de population locale, lorsqu’ils ont ouvert toutes les portes des chalets abandonnés le reste de l’année, arrive alors des flots de joies qui se dispersent entre deux sourires et trois bonjours. L’on reconnaît les habitués, l’on voit passer les touristes en extase. L’on s’amuse de la bonne humeur locale. Comme se le rappelle Juan à chaque fois : « Ici c’est pas nous qui allons en vacances, c’est les vacances qui viennent à nous avec tous ces gens si heureux d’être là! » Les enfants pullulent, fait assez rare en notre société québécoise, les adultes se reposent, feuillètent des bouquins ou des magazines au coin de l’eau. Sous mon chapeau de paille, j’observe cette vie qui s’étale. Cette vie qui reflète le meilleur de ce qu’elle peut donner en cette jolie boule toute bleue.
À chaque entrée de la plage, les petits stroumpfs sont de retour avec les journées chaudes! Car n’entre pas qui veut en ce petit paradis d’eau. Il faut d’abord montrer patte blanche, seuls les résidents du village ont accès à cette longue bande de sable. Les petits stroumpfs s’ennuient à l’ombre de leur parasol lorsque s’amuse la plage sous leurs yeux. De mon coté du paradis, seuls quelques habitués ose s’aventurer. L’on se salue puis l’on se laisse vivre. De l’autre coté, la plage bondée s’ébroue et palpite d’humanité, de rires, de frisbee et de jeux d’été. Tout un contraste si l’on repense aux mois d’hiver où la glace emprisonne le grand lac…
Les ados gâtés par leurs parents et une existence dorée s’épanouissent entre camaraderie estivale et moteurs énervés. Je me demande si nous pourrons faire en sorte que ce petit être qui se meut en mes entrailles ne manque jamais de rien. Pauvres chez les privilégiés, nous pourrons au moins lui offrir un environnement plaisant! Il pourra y faire ses premiers pas en attendant d’avoir une chambre à lui. Sommes-nous à plaindre? J’en doute en ces journées bénies! Tant que l’on ne mange pas trop de pissenlits, il y a pire placés dans cet univers régit par des notions matérielles qui n’en finissent plus d’user la planète…
Je me demande si une fois qu’il sera né, je perdrai cette liberté d’observer avec insouciance l’air du temps qui passe sur le grand lac. Cette liberté de me réfugier dans ma bulle d’eau, de profiter en silence de mon bureau de sable pour laisser ruisseler ces petits témoignages quotidiens qui s'estompent aussi vite que je les inscrits de ces quelques mots envolés…
C’est les fesses dans l’eau que j’écris ces quelques mots. Ma paume humide gondole le papier fragile. Au loin les cris d’enfants chassent le silence, le clapotis de l’eau atténue le va et vient des bateaux, les voiles glissent à l’horizon…
Je retrouve mon bureau de sable en cette extrémité de la plage, mon repaire déserté par la foule débarquée des villes qui se presse de l’autre coté de la petite marina. Là-bas, les parasols fleurissent la longue bande de sable, ici seuls quelques habitués végètent dans le calme. Aujourd’hui la météo annonçait 40 avec le facteur humidex. Je plains de tout cœur les citadins aux prises avec le smog et la canicule urbaine. Cette canicule qui n’est ici qu’une facette de ce petit paradis qu’abrite ce minuscule village niché dans les collines au bord du grand lac…
Dans cette chaleur étouffante, l’eau est merveilleusement bonne, si limpide que je peux voir le fond même lorsque je n’ai plus pieds. Avant de descendre à la plage, j’ai cru fondre sur place à l’ombre de ma cabane sous les arbres. Une fois rafraîchie par quelques brasses, je ne ressens qu’un immense bonheur. Sous ce soleil de plomb, une brume de moiteur enveloppe les montagnes. Elles enrobent de leur verdure retrouvée cette immensité d’eau qui fait ma joie. Une libellule arpente la surface et vient plus près voir ce que j’y fais.
En marchant dans le lac, alors que l’eau m’arrivait aux tétons qui pointaient leurs bouts de chair, j’ai rencontré un poisson qui dormait dans le fond, eau si claire que j’ai pu l'espionner un instant avant qu’il ne me remarque. Depuis cinq ans que je vis là, c’est la première fois que j’en vois un à mes pieds! Un bateau s’approche trop près de la rive, il fait jaillir quelques vagues qui éclaboussent mon cahier! Ici comme toujours, les mots s’écoulent sans effort, ils se délient à la beauté du paysage, miracle de la nature renouvelée.
Ici, les turpitudes de l'humanité retournée s’effacent. Elles fondent comme la neige oubliée des mois passés. Elles s’oublient entre deux petites vagues. Ici, le bonheur surgit sous chaque grain de sable…
Après le premier sentiment d’invasion ressenti lorsque les citadins font tripler le quota de population locale, lorsqu’ils ont ouvert toutes les portes des chalets abandonnés le reste de l’année, arrive alors des flots de joies qui se dispersent entre deux sourires et trois bonjours. L’on reconnaît les habitués, l’on voit passer les touristes en extase. L’on s’amuse de la bonne humeur locale. Comme se le rappelle Juan à chaque fois : « Ici c’est pas nous qui allons en vacances, c’est les vacances qui viennent à nous avec tous ces gens si heureux d’être là! » Les enfants pullulent, fait assez rare en notre société québécoise, les adultes se reposent, feuillètent des bouquins ou des magazines au coin de l’eau. Sous mon chapeau de paille, j’observe cette vie qui s’étale. Cette vie qui reflète le meilleur de ce qu’elle peut donner en cette jolie boule toute bleue.
À chaque entrée de la plage, les petits stroumpfs sont de retour avec les journées chaudes! Car n’entre pas qui veut en ce petit paradis d’eau. Il faut d’abord montrer patte blanche, seuls les résidents du village ont accès à cette longue bande de sable. Les petits stroumpfs s’ennuient à l’ombre de leur parasol lorsque s’amuse la plage sous leurs yeux. De mon coté du paradis, seuls quelques habitués ose s’aventurer. L’on se salue puis l’on se laisse vivre. De l’autre coté, la plage bondée s’ébroue et palpite d’humanité, de rires, de frisbee et de jeux d’été. Tout un contraste si l’on repense aux mois d’hiver où la glace emprisonne le grand lac…
Les ados gâtés par leurs parents et une existence dorée s’épanouissent entre camaraderie estivale et moteurs énervés. Je me demande si nous pourrons faire en sorte que ce petit être qui se meut en mes entrailles ne manque jamais de rien. Pauvres chez les privilégiés, nous pourrons au moins lui offrir un environnement plaisant! Il pourra y faire ses premiers pas en attendant d’avoir une chambre à lui. Sommes-nous à plaindre? J’en doute en ces journées bénies! Tant que l’on ne mange pas trop de pissenlits, il y a pire placés dans cet univers régit par des notions matérielles qui n’en finissent plus d’user la planète…
Je me demande si une fois qu’il sera né, je perdrai cette liberté d’observer avec insouciance l’air du temps qui passe sur le grand lac. Cette liberté de me réfugier dans ma bulle d’eau, de profiter en silence de mon bureau de sable pour laisser ruisseler ces petits témoignages quotidiens qui s'estompent aussi vite que je les inscrits de ces quelques mots envolés…
lundi, juin 27, 2005
Party et travail de traduction...
De retour des Cantons de l’Est où la fin de semaine se déroula sous le signe des fiançailles de Miss Dine et Phil au coin d’un morceau de nature sauvage. Grignotée une fois de plus par les maudites bibittes, j’ai encore des centaines de photos à trier. Sans compter ce petit contrat de traduction à enclencher sur le champ alors que que mon cerveau accepte enfin de fonctionner....
Au party de Phil et Dine : L'été qui se vit dans la joie. Les barbecues géants à l’ombre des grands arbres et les cuisiniers de service qui nous en mettent plein la panse. Les amis et connaissances qui se trouvent, se découvrent et s’amusent. Entre deux bougies de citronelle, la bière qui coule à flot, sangria et herbes de Provence. Le rire de Julie qui ensorcelle la nuit, les folies conjuguées des esprits embrumés et des insectes psychédéliques qui dansent sur les tables. Musiques, guitares, papotages au coin du feu. Sous les étoiles, les rires fusent et les esprits s'évadent. De jour, les grenouilles chantent. Les têtards s’enfuient tandis que les libellules flirtent, insouciantes, sous le soleil brûlant. Bébé gigote. Vibrations de St-Jean entre deux coups de vent. Pédalo et baignades au programme. Chaleur humide et rigolades. Niaiseries, jeux de volley et « bronzades ». Ma pomme toute sage qui mitraille les gens de sa passion digitale…
De retour des Cantons de l’Est où la fin de semaine se déroula sous le signe des fiançailles de Miss Dine et Phil au coin d’un morceau de nature sauvage. Grignotée une fois de plus par les maudites bibittes, j’ai encore des centaines de photos à trier. Sans compter ce petit contrat de traduction à enclencher sur le champ alors que que mon cerveau accepte enfin de fonctionner....
Au party de Phil et Dine : L'été qui se vit dans la joie. Les barbecues géants à l’ombre des grands arbres et les cuisiniers de service qui nous en mettent plein la panse. Les amis et connaissances qui se trouvent, se découvrent et s’amusent. Entre deux bougies de citronelle, la bière qui coule à flot, sangria et herbes de Provence. Le rire de Julie qui ensorcelle la nuit, les folies conjuguées des esprits embrumés et des insectes psychédéliques qui dansent sur les tables. Musiques, guitares, papotages au coin du feu. Sous les étoiles, les rires fusent et les esprits s'évadent. De jour, les grenouilles chantent. Les têtards s’enfuient tandis que les libellules flirtent, insouciantes, sous le soleil brûlant. Bébé gigote. Vibrations de St-Jean entre deux coups de vent. Pédalo et baignades au programme. Chaleur humide et rigolades. Niaiseries, jeux de volley et « bronzades ». Ma pomme toute sage qui mitraille les gens de sa passion digitale…
vendredi, juin 24, 2005
Bonne St–Jean…
Fête nationale du Québec, la St-Jean est une journée sacrée pour les souverainistes. Symbolisée par la fleur de Lys (embléme national), c'est l'occasion de faire la grosse "beuverie" pour les plus jeunes, de fêter tout simplement pour les moins jeunes. Une occasion de se rassembler pour tous en ce pays de cœur qui n’en est pas un sur papier mais semble bien réel chaque 24 juin que le bon Dieu fait dans la belle province…
Cette année, nous ne sommes pas allés sur les Plaines, ma pomme de plus en plus enceinte n’avait pas vraiment envie de se frayer un chemin dans la foule en délire. Juan qui prend des cours d’été a un examen samedi matin! Pas la tête à la débauche non plus! Et c’est sans compter le gros party de Miss Dine samedi soir! Du coup, l'on a préféré prendre cette St-Jean 2005 "pépère"...
Nous en avons profité pour faire une incroyable marche nocturne. L’homme a décidé de m’entraîner les jambes pour arriver à se rendre jusqu’au village voisin d'ici une quinzaine de jours (10 kilomètres aller-retour), le dernier mot du docteur n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd! Pour l’instant, j’arrive à cinq kilomètres avant de tomber raide de fatigue. Cette fatigue qui me refait boiter (séquelle de cet accident d’adolescence qui me coupa les jambes quelques mois), le poids de la grossesse accentue le tout et ma démarche est de moins en moins élégante! Si cela continue comme ça, je vais bientôt avoir besoin de la musique d'Émilie Simon pour mieux me dandiner sur ma banquise (qui reviendra asse vite merci!). Bref, je sais qu’il a raison, il faut que je marche si je ne veux pas retrouver une chaise roulante d’ici octobre. je le sens en mes os fragiles. Alors je me pousse les fesses et souffre pour la bonne cause. C’est toujours mieux que de souffrir pour le pire de l'humanité…
Ainsi dans notre balade nocturne, en compagnie de Chanelle aux anges, nous avons rencontré un autre couple avec femme enceinte. On s’est dit : « Bon ça doit être assez typique! ». Sur notre chemin, une dizaine d’adolescents qui traînaient la rue avant que ne sonne minuit. Sur notre retour, en sourdine les éclats des feux d’artifices de la fête nationale. Nous avons rencontré avant de rentrer, juste au coin du dépanneur, une gang de Français, accompagnés d’une Québécoise, celle-ci nous invite à aller fêter avec eux, au bord d’un feu, dans un chalet non loin. L’homme y serait bien allé, mais mon coté sauvage l’aura emporté...
Encore dans toutes sortes de tourbillons d'émotions, souffrances intimes et déboires familiaux, je me débats entre deux égratignures intérieures. Au milieu de la débâcle quelques fleurs pour mon cœur blessé: en une seule journée, je retrouve une cousine oubliée et un cousin inconnu. La première, souvenirs de mon enfance française qui me suivait partout lorsque j’étais gamine. À cette époque lointaine, elle faisait définitivement partie de ma bulle. Puis la distance, nos différences et tout le tralala de la vie nous ont fait perdre le chemin de nos cœurs. Une Mère-Grand comme seul lien durant des années pour se donner des nouvelles, finalement hier, par la magie du Web et la facilité Msm, l’on se reparle enfin. Toutes deux adultes, l’on dépasse nos conneries d’adolescentes pour retrouver un terrain d’entente en quelques phrases bien posées. Mon cœur se gonfle, toute émue je me retrouve devant mon écran tout blanc.
Au détour de la conversation, elle me dit qu’elle a retrouvé son demi-frère, celui que son père n’a jamais reconnu mais dont j’ai toujours su l’existence. Ayant découvert le pot aux roses alors que j’étais toute jeune, ce cousin inconnu, renié par son paternel (oncle trop dragueur pour être stable), ce cousin m’a toujours plus ou moins manqué. Nous avons une toute petite différence d’âge et depuis toujours j’aurais voulu le connaître, lui faire une place dans ma vie. La cousine me passe son mail, sur un coup de tête, je lui écris. Ce matin, dans ma boite virtuelle, une réponse, mon cousin inconnu qui veut en savoir plus et m'en apprend davantage! Cousin inconnu qui fait surface et toute émue, je redeviens…
Fête nationale du Québec, la St-Jean est une journée sacrée pour les souverainistes. Symbolisée par la fleur de Lys (embléme national), c'est l'occasion de faire la grosse "beuverie" pour les plus jeunes, de fêter tout simplement pour les moins jeunes. Une occasion de se rassembler pour tous en ce pays de cœur qui n’en est pas un sur papier mais semble bien réel chaque 24 juin que le bon Dieu fait dans la belle province…
Cette année, nous ne sommes pas allés sur les Plaines, ma pomme de plus en plus enceinte n’avait pas vraiment envie de se frayer un chemin dans la foule en délire. Juan qui prend des cours d’été a un examen samedi matin! Pas la tête à la débauche non plus! Et c’est sans compter le gros party de Miss Dine samedi soir! Du coup, l'on a préféré prendre cette St-Jean 2005 "pépère"...
Nous en avons profité pour faire une incroyable marche nocturne. L’homme a décidé de m’entraîner les jambes pour arriver à se rendre jusqu’au village voisin d'ici une quinzaine de jours (10 kilomètres aller-retour), le dernier mot du docteur n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd! Pour l’instant, j’arrive à cinq kilomètres avant de tomber raide de fatigue. Cette fatigue qui me refait boiter (séquelle de cet accident d’adolescence qui me coupa les jambes quelques mois), le poids de la grossesse accentue le tout et ma démarche est de moins en moins élégante! Si cela continue comme ça, je vais bientôt avoir besoin de la musique d'Émilie Simon pour mieux me dandiner sur ma banquise (qui reviendra asse vite merci!). Bref, je sais qu’il a raison, il faut que je marche si je ne veux pas retrouver une chaise roulante d’ici octobre. je le sens en mes os fragiles. Alors je me pousse les fesses et souffre pour la bonne cause. C’est toujours mieux que de souffrir pour le pire de l'humanité…
Ainsi dans notre balade nocturne, en compagnie de Chanelle aux anges, nous avons rencontré un autre couple avec femme enceinte. On s’est dit : « Bon ça doit être assez typique! ». Sur notre chemin, une dizaine d’adolescents qui traînaient la rue avant que ne sonne minuit. Sur notre retour, en sourdine les éclats des feux d’artifices de la fête nationale. Nous avons rencontré avant de rentrer, juste au coin du dépanneur, une gang de Français, accompagnés d’une Québécoise, celle-ci nous invite à aller fêter avec eux, au bord d’un feu, dans un chalet non loin. L’homme y serait bien allé, mais mon coté sauvage l’aura emporté...
Encore dans toutes sortes de tourbillons d'émotions, souffrances intimes et déboires familiaux, je me débats entre deux égratignures intérieures. Au milieu de la débâcle quelques fleurs pour mon cœur blessé: en une seule journée, je retrouve une cousine oubliée et un cousin inconnu. La première, souvenirs de mon enfance française qui me suivait partout lorsque j’étais gamine. À cette époque lointaine, elle faisait définitivement partie de ma bulle. Puis la distance, nos différences et tout le tralala de la vie nous ont fait perdre le chemin de nos cœurs. Une Mère-Grand comme seul lien durant des années pour se donner des nouvelles, finalement hier, par la magie du Web et la facilité Msm, l’on se reparle enfin. Toutes deux adultes, l’on dépasse nos conneries d’adolescentes pour retrouver un terrain d’entente en quelques phrases bien posées. Mon cœur se gonfle, toute émue je me retrouve devant mon écran tout blanc.
Au détour de la conversation, elle me dit qu’elle a retrouvé son demi-frère, celui que son père n’a jamais reconnu mais dont j’ai toujours su l’existence. Ayant découvert le pot aux roses alors que j’étais toute jeune, ce cousin inconnu, renié par son paternel (oncle trop dragueur pour être stable), ce cousin m’a toujours plus ou moins manqué. Nous avons une toute petite différence d’âge et depuis toujours j’aurais voulu le connaître, lui faire une place dans ma vie. La cousine me passe son mail, sur un coup de tête, je lui écris. Ce matin, dans ma boite virtuelle, une réponse, mon cousin inconnu qui veut en savoir plus et m'en apprend davantage! Cousin inconnu qui fait surface et toute émue, je redeviens…
jeudi, juin 23, 2005
Fourmillements
Légère comme l’air, une petite fourmi noire s’affaire à la tâche. Elle file entre les grains de sable sans se soucier de moi. Parfois une brise de vent la soulève et l’envole. Elle retombe vite sur ses pattes. Sans s'en faire, elle poursuit avec hâte ce chemin que je ne comprends point!
Légère comme l’air, une petite fourmi noire s’affaire à la tâche. Elle file entre les grains de sable sans se soucier de moi. Parfois une brise de vent la soulève et l’envole. Elle retombe vite sur ses pattes. Sans s'en faire, elle poursuit avec hâte ce chemin que je ne comprends point!
Zenitude
Soufflée par les vents, ma bulle de lac s’envole entre deux courants. Mes remous intérieurs tourbillonnent. J’aimerais me fondre dans ces vagues qui se fracassent sur le sable. Je me laisse flotter dans l’éternité de cette journée. Les yeux rivés sur les moutons qui dansent au fil de l’eau. Je m’échappe encore quelques instants…
Immensité sauvage et odeurs marines. Couleur encre de chine sur poudre de ciel. La rumeur des vagues étouffe le reste du monde qui s’efface. Quelques esprits solitaires bullent au soleil. Une voile tangue, file et disparaît dans l’horizon bleuté.
Vacarme apaisant, je me réfugie dans ma bulle secouée par les vents puissants. L’astre de lumière fait briller mille reflets à la surface mouvementée qui éblouit mes pupilles en extase. Sèche mes peines…
Loin des tourments de l’humanité retournée, je respire à plein poumons l’air épuré. La plume glisse sur le papier, je laisse couler. Comme une feuille ballottée par les vagues, je me laisse porter par le temps…
Soufflée par les vents, ma bulle de lac s’envole entre deux courants. Mes remous intérieurs tourbillonnent. J’aimerais me fondre dans ces vagues qui se fracassent sur le sable. Je me laisse flotter dans l’éternité de cette journée. Les yeux rivés sur les moutons qui dansent au fil de l’eau. Je m’échappe encore quelques instants…
Immensité sauvage et odeurs marines. Couleur encre de chine sur poudre de ciel. La rumeur des vagues étouffe le reste du monde qui s’efface. Quelques esprits solitaires bullent au soleil. Une voile tangue, file et disparaît dans l’horizon bleuté.
Vacarme apaisant, je me réfugie dans ma bulle secouée par les vents puissants. L’astre de lumière fait briller mille reflets à la surface mouvementée qui éblouit mes pupilles en extase. Sèche mes peines…
Loin des tourments de l’humanité retournée, je respire à plein poumons l’air épuré. La plume glisse sur le papier, je laisse couler. Comme une feuille ballottée par les vagues, je me laisse porter par le temps…
mercredi, juin 22, 2005
Si la solitude sépare, elle tranche bien des liens qu'on ne coupe qu'à regret, mais elle permet de plonger des racines dans ce qui est essentiel.
Eugène Delacroix
Il faut plonger dans une trouble ressemblance,
c'est à force d'oubli que vient la connaissance.
Luc Estang
On ne tombe amoureux que lorsqu'on a mesuré la profondeur des eaux dans lesquelles on va plonger.
Alain de Botton
Eugène Delacroix
Il faut plonger dans une trouble ressemblance,
c'est à force d'oubli que vient la connaissance.
Luc Estang
On ne tombe amoureux que lorsqu'on a mesuré la profondeur des eaux dans lesquelles on va plonger.
Alain de Botton
Plongeons...
Hier c’était le début de l’été sur le calendrier. Hier, je me suis baignée! L’eau était fraîche, l’air était chaud, c’était aussi le début de l’été dans ma tête.
Les soirs d’or se conjuguent aux paisibles beautés de la Terre qui s'épanouit un peu plus chaque jour. Chaque soir de nouvelles lumières à apprécier, chaque soir d'autres merveilles à aspirer. Repos de l'âme. Paix des sens. Prendre le temps de vivre. Profiter de ma chance d'habiter cet endroit qui devient paradis quelques semaines par année. Je retrouve mes vieilles habitudes estivales. Emportée en pleine nature dans ces moments de quiétudes, je me ressource avec le vol d'une insouciante libellule.
Se laisser caresser par le soleil. Se laisser bercer dans les reflets argentés du grand lac. Courir après les variations des soirs qui se couchent, attraper les couleurs qui se fanent…
Aujourd’hui encore le soleil brille. Il scintille entre les feuilles qui se balancent au gré des petits vents. Lumière bénie pour régénérer des émotions en cavale. Eau claire pour se purger des maux de l’interminable hiver. Laisser fondre les peurs, laisser glisser les frayeurs, enfouir les angoisses sous une montagne de sable.
Laisser courir Chanelle qui se marre entre chien et loup. Elle se baigne lorsque la plage est déserte. Illégale mais sereine, elle gobe les mouches à la surface de l'eau en toute impunité...
Hier c’était le début de l’été sur le calendrier. Hier, je me suis baignée! L’eau était fraîche, l’air était chaud, c’était aussi le début de l’été dans ma tête.
Les soirs d’or se conjuguent aux paisibles beautés de la Terre qui s'épanouit un peu plus chaque jour. Chaque soir de nouvelles lumières à apprécier, chaque soir d'autres merveilles à aspirer. Repos de l'âme. Paix des sens. Prendre le temps de vivre. Profiter de ma chance d'habiter cet endroit qui devient paradis quelques semaines par année. Je retrouve mes vieilles habitudes estivales. Emportée en pleine nature dans ces moments de quiétudes, je me ressource avec le vol d'une insouciante libellule.
Se laisser caresser par le soleil. Se laisser bercer dans les reflets argentés du grand lac. Courir après les variations des soirs qui se couchent, attraper les couleurs qui se fanent…
Aujourd’hui encore le soleil brille. Il scintille entre les feuilles qui se balancent au gré des petits vents. Lumière bénie pour régénérer des émotions en cavale. Eau claire pour se purger des maux de l’interminable hiver. Laisser fondre les peurs, laisser glisser les frayeurs, enfouir les angoisses sous une montagne de sable.
Laisser courir Chanelle qui se marre entre chien et loup. Elle se baigne lorsque la plage est déserte. Illégale mais sereine, elle gobe les mouches à la surface de l'eau en toute impunité...
mardi, juin 21, 2005
Bouffées d'émotions indisciplinées
Parfois l’on parle d’avoir les nerfs à fleur de peau, hors présentement j’ai l’impression d’avoir les émotions à fleur de peau! Les bleus de mon cœur se transforment en torrents de larmes que je ne puis endiguer. La joie tout comme la tristesse peut m’emporter en un battement d’ailes de papillon. J'en grignote mon chignon qui s'échappe aux quatre vents. Moments de pagaille...
Est-ce les hormones qui me retournent de cette façon? Cet état de grossesse est définitivement étrange, je perds le fil des jours, je perds le contrôle de mon corps et pourtant je n’ai jamais pris autant soin de mon existence, c’est à y perdre son latin! D’ailleurs parfois je me demande si je ne perds pas un peu la tête!
Mes envies de Savoir recommencent à me titiller les idées, en manque d’apprentissage je suis, signe que mes neurones se réveillent de leur hibernation, fruit du premier trimestre passé! C'est le temps de reprendre mes traductions et de laisser glisser les fictions de l'irréel à mon réel.
Étranges sensations, océan d’émotions, tempête des sens, tout un remue-ménage qui divague à la plage…
Petite Clo accompagne quelques instants mes jours ravagés. Condensé de famille en une petite fille toute douce, comme un rayon de soleil qui m’illumine de l’intérieur sur le sable de la semaine qui se réchauffe doucement. Loin de la canicule nous sommes, mais assez près de l’été nous nous retrouvons pour se donner des envies…
Parfois l’on parle d’avoir les nerfs à fleur de peau, hors présentement j’ai l’impression d’avoir les émotions à fleur de peau! Les bleus de mon cœur se transforment en torrents de larmes que je ne puis endiguer. La joie tout comme la tristesse peut m’emporter en un battement d’ailes de papillon. J'en grignote mon chignon qui s'échappe aux quatre vents. Moments de pagaille...
Est-ce les hormones qui me retournent de cette façon? Cet état de grossesse est définitivement étrange, je perds le fil des jours, je perds le contrôle de mon corps et pourtant je n’ai jamais pris autant soin de mon existence, c’est à y perdre son latin! D’ailleurs parfois je me demande si je ne perds pas un peu la tête!
Mes envies de Savoir recommencent à me titiller les idées, en manque d’apprentissage je suis, signe que mes neurones se réveillent de leur hibernation, fruit du premier trimestre passé! C'est le temps de reprendre mes traductions et de laisser glisser les fictions de l'irréel à mon réel.
Étranges sensations, océan d’émotions, tempête des sens, tout un remue-ménage qui divague à la plage…
Petite Clo accompagne quelques instants mes jours ravagés. Condensé de famille en une petite fille toute douce, comme un rayon de soleil qui m’illumine de l’intérieur sur le sable de la semaine qui se réchauffe doucement. Loin de la canicule nous sommes, mais assez près de l’été nous nous retrouvons pour se donner des envies…
Iemanja
Les légendes varient à son sujet. L'une d'elles raconte que le roi Okerê alors qu'il était ivre se moqua de ses gros seins, blessée, Iemanja se réfugia dans la mer pour en devenir la déesse...
Une autre explique qu'Iemanja a tellement pleuré le départ de son fils Oxossi, qui l'a abandonnée pour vivre dans la forêt, qu'elle s'est liquéfiée de chagrin. Devenue fleuve, elle s'est jetée dans la mer.
"Divinité aquatique célébrée au Brésil dans les cultes afro-brésiliens, tels que le candomblé ou l'umbanda. Son nom dérive de yéyé omo eja, qui signifie « mère dont les enfants sont des poissons ». Dans le panthéon afro-brésilien, Iemanja est reconnue comme la mère des orixas (forces de la nature). Elle est la reine du monde aquatique, parfois représentée comme une sirène, ou plus souvent comme une créature fabuleuse émergeant des flots"
Les légendes varient à son sujet. L'une d'elles raconte que le roi Okerê alors qu'il était ivre se moqua de ses gros seins, blessée, Iemanja se réfugia dans la mer pour en devenir la déesse...
Une autre explique qu'Iemanja a tellement pleuré le départ de son fils Oxossi, qui l'a abandonnée pour vivre dans la forêt, qu'elle s'est liquéfiée de chagrin. Devenue fleuve, elle s'est jetée dans la mer.
"Divinité aquatique célébrée au Brésil dans les cultes afro-brésiliens, tels que le candomblé ou l'umbanda. Son nom dérive de yéyé omo eja, qui signifie « mère dont les enfants sont des poissons ». Dans le panthéon afro-brésilien, Iemanja est reconnue comme la mère des orixas (forces de la nature). Elle est la reine du monde aquatique, parfois représentée comme une sirène, ou plus souvent comme une créature fabuleuse émergeant des flots"
dimanche, juin 19, 2005
Y fait beau...
Y fait chaud, le soleil, les abeilles, un tout qui m'émerveille! Comment rester devant la machine avec un temps pareil??? Comment résister à la vague de chaleur qui nous enrobe l'être avec tendresse?
Évaporée dans ces reflets de bonheur solides. Absorbée par des saveurs transparentes de joies liquides...
Y fait chaud, le soleil, les abeilles, un tout qui m'émerveille! Comment rester devant la machine avec un temps pareil??? Comment résister à la vague de chaleur qui nous enrobe l'être avec tendresse?
Évaporée dans ces reflets de bonheur solides. Absorbée par des saveurs transparentes de joies liquides...
samedi, juin 18, 2005
Phrases éparses
Demain dimanche est annoncé le retour du soleil, comme cela fait une bonne semaine que l’on ne l’a point vu, c'est avec impatience que tout le monde l’attend. Moi la première qui compte sur lui pour faire fondre ces plages de somnolence qui me poursuivent inlassablement. Après tout, y’a rien comme un peu de soleil pour faire vibrer mes cordes intérieures.
Encore une série de photos de Tadou à trier et je serai passée au travers de mon stock! Ouf! Et puis d’ici quelques jours une petite entrée sur mes coups de cœur musical de ce festival. Texte en gestation pour l’instant. En attendant deux photos coups de cœur du lot d'images rapportées de nos campings sauvages, ( à suivre pour agrandir). Une vue de la chapelle de Tadoussac qui donne sur la baie, et de mon amie Dine (légérement "photoshopée") qui sirote son café en toute impunité après une belle fin de semaine agitée. (Miss Dine, star du jour, qui passe souvent par là d'après ce que j'en sais et que je remercie de venir régulièrement en ces eaux de mots éparpillés, cela me touche et j'apprécie cette amitié que nous développons au fil du temps. Dieu sait que je ne suis pas toujours facile à suivre, trop souvent sauvage sous mes allures sociales. Derrière son joli minois, Miss Dine possède un caractère parfois aussi particulier que le mien. Déjà dans le passé nous aurions pu nous écharper et perdre ce fil qui se tisse avec les années, mais comme cela n'est jamais vraiment arrivé, je suis heureuse des moments partagés sous le signe de cette amitié qui évolue avec nos vies qui se passent, j'espère que le tricot continuera de s'agrandir, riche de nos différences et particularités) …
Juan travaille comme une bourrique, je me sens bien inutile lorsque je le vois se démener de toutes ses forces. Il me dit que je déprime et que cela ne sert à rien, que je produis autre chose, une vie. Un concept pas toujours facile à assimiler mentalement. Cependant je suis fière de le voir combattre pour le bien de nous. Contente aussi je suis de savoir qu’à date le bébé semble bien se porter. Les tests des résultas sanguins sont beaux, son petit cœur bat bien, et je commence définitivement à le sentir gigoter en mes entrailles. Je dévore tous les numéros de ce magazine que je peux dénicher. Je découvre, je comprends, je me questionne. Je me débats de ces quelques petits maux qui se manifestent et dernier ordre du docteur qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il ne fasse je ne sais quel temps : je dois marcher une heure par jour si je ne veux pas m’ankyloser inexorablement. Avec ce corps fragile qui est le mien, je me rebelle une fois de plus, cherche le sommeil mais finit par obéir pour le bien de nous. Vivement que ne reviennent quelques rayons de soleil…
Une pensée particulière à vous qui m’avez écrit quelques petits mots en coulisses de ce carnet. Merci de tout cœur (merci aussi à ceux qui le font publiquement ;). À ceux qui ont pris la peine de m'envoyer un petit courriel, je vous répondrai sous peu, en attendant, sachez que c’est toujours avec plaisir que je lis ces curiosités ou doux partages de vous promeneurs inconnus de ce jardin virtuel. C’est à chaque fois des petits morceaux de bonheur que j’absorbe comme des bonbons invisibles, émotions inédites jaillissantes de ce néant informatique qui héberge ces quelques phrases et images partagées au temps présent. Merci de votre gentillesse et intérêt pour ma pomme des bois qui s’oublie entre deux feuilles…
Comme j’en parlais avec Dine dernièrement, je réalise une toute nouvelle utilité à ce journal de bord qui se poursuit mois après mois. Loin des considérations populaires, j’y découvre un intérêt filial, parfois sombre mais plus souvent lumineux. Ma vie familiale n’est pas des plus simples. Je suis loin d'avoir connue cet exemple de famille nucléaire, symbole phare des années cinquante, je suis un pur fruit des temps modernes perturbés, un fruit pas encore trop écrabouillé qui désire créer une cellule plus en phase avec les façons du passé sans pour autant retomber dans un archaïsme niaiseux. Lorsque j’étais beaucoup plus jeune, j’essayai à maintes reprises d’être fidéle à ces journaux intimes qui finissaient toujours par me lasser. Au final je ne faisais que remplir des carnets sans queue ni tête, brouillons de mes pensées éclaboussées ou de fictions inachevées.
Intérieurement, je me disais que j’aimerais tenir un journal plus organisé pour le transmettre ensuite aux générations futures, à ces enfants ou petits-enfants que je ne connaissais pas encore. Pour que ceux-ci puissent d’une certaine manière attraper un peu de cette essence passée. Pour leur donner une idée de ce que j’avais pu être à leur âge, pour ne pas perdre le fil de la compréhension, pour ne pas nous noyer dans ces fossés de générations qui semblent si fréquents au sein de ces familles que je regardais de plus ou moins près. Maintenant que j’ai une graine de cette future génération qui commence à me grossir le bidon, je réalise que ce carnet virtuel lui sera avant tout dédié, à lui et les autres qui je l’espère le suivront. Pour qu’ils puissent en plus d’images poser des mots sur ce que nous fûmes. Pour qu'ils nous rencontrent autrement lorsque les rides auront flétri nos visages parcheminés d’un vécu qui je l’espère sera plus riche que pauvre, sinon matériellement tout du moins émotionnellement…
" Nous n'héritons pas de la Terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants." Saint-Exupéry
Demain dimanche est annoncé le retour du soleil, comme cela fait une bonne semaine que l’on ne l’a point vu, c'est avec impatience que tout le monde l’attend. Moi la première qui compte sur lui pour faire fondre ces plages de somnolence qui me poursuivent inlassablement. Après tout, y’a rien comme un peu de soleil pour faire vibrer mes cordes intérieures.
Encore une série de photos de Tadou à trier et je serai passée au travers de mon stock! Ouf! Et puis d’ici quelques jours une petite entrée sur mes coups de cœur musical de ce festival. Texte en gestation pour l’instant. En attendant deux photos coups de cœur du lot d'images rapportées de nos campings sauvages, ( à suivre pour agrandir). Une vue de la chapelle de Tadoussac qui donne sur la baie, et de mon amie Dine (légérement "photoshopée") qui sirote son café en toute impunité après une belle fin de semaine agitée. (Miss Dine, star du jour, qui passe souvent par là d'après ce que j'en sais et que je remercie de venir régulièrement en ces eaux de mots éparpillés, cela me touche et j'apprécie cette amitié que nous développons au fil du temps. Dieu sait que je ne suis pas toujours facile à suivre, trop souvent sauvage sous mes allures sociales. Derrière son joli minois, Miss Dine possède un caractère parfois aussi particulier que le mien. Déjà dans le passé nous aurions pu nous écharper et perdre ce fil qui se tisse avec les années, mais comme cela n'est jamais vraiment arrivé, je suis heureuse des moments partagés sous le signe de cette amitié qui évolue avec nos vies qui se passent, j'espère que le tricot continuera de s'agrandir, riche de nos différences et particularités) …
Juan travaille comme une bourrique, je me sens bien inutile lorsque je le vois se démener de toutes ses forces. Il me dit que je déprime et que cela ne sert à rien, que je produis autre chose, une vie. Un concept pas toujours facile à assimiler mentalement. Cependant je suis fière de le voir combattre pour le bien de nous. Contente aussi je suis de savoir qu’à date le bébé semble bien se porter. Les tests des résultas sanguins sont beaux, son petit cœur bat bien, et je commence définitivement à le sentir gigoter en mes entrailles. Je dévore tous les numéros de ce magazine que je peux dénicher. Je découvre, je comprends, je me questionne. Je me débats de ces quelques petits maux qui se manifestent et dernier ordre du docteur qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il ne fasse je ne sais quel temps : je dois marcher une heure par jour si je ne veux pas m’ankyloser inexorablement. Avec ce corps fragile qui est le mien, je me rebelle une fois de plus, cherche le sommeil mais finit par obéir pour le bien de nous. Vivement que ne reviennent quelques rayons de soleil…
Une pensée particulière à vous qui m’avez écrit quelques petits mots en coulisses de ce carnet. Merci de tout cœur (merci aussi à ceux qui le font publiquement ;). À ceux qui ont pris la peine de m'envoyer un petit courriel, je vous répondrai sous peu, en attendant, sachez que c’est toujours avec plaisir que je lis ces curiosités ou doux partages de vous promeneurs inconnus de ce jardin virtuel. C’est à chaque fois des petits morceaux de bonheur que j’absorbe comme des bonbons invisibles, émotions inédites jaillissantes de ce néant informatique qui héberge ces quelques phrases et images partagées au temps présent. Merci de votre gentillesse et intérêt pour ma pomme des bois qui s’oublie entre deux feuilles…
Comme j’en parlais avec Dine dernièrement, je réalise une toute nouvelle utilité à ce journal de bord qui se poursuit mois après mois. Loin des considérations populaires, j’y découvre un intérêt filial, parfois sombre mais plus souvent lumineux. Ma vie familiale n’est pas des plus simples. Je suis loin d'avoir connue cet exemple de famille nucléaire, symbole phare des années cinquante, je suis un pur fruit des temps modernes perturbés, un fruit pas encore trop écrabouillé qui désire créer une cellule plus en phase avec les façons du passé sans pour autant retomber dans un archaïsme niaiseux. Lorsque j’étais beaucoup plus jeune, j’essayai à maintes reprises d’être fidéle à ces journaux intimes qui finissaient toujours par me lasser. Au final je ne faisais que remplir des carnets sans queue ni tête, brouillons de mes pensées éclaboussées ou de fictions inachevées.
Intérieurement, je me disais que j’aimerais tenir un journal plus organisé pour le transmettre ensuite aux générations futures, à ces enfants ou petits-enfants que je ne connaissais pas encore. Pour que ceux-ci puissent d’une certaine manière attraper un peu de cette essence passée. Pour leur donner une idée de ce que j’avais pu être à leur âge, pour ne pas perdre le fil de la compréhension, pour ne pas nous noyer dans ces fossés de générations qui semblent si fréquents au sein de ces familles que je regardais de plus ou moins près. Maintenant que j’ai une graine de cette future génération qui commence à me grossir le bidon, je réalise que ce carnet virtuel lui sera avant tout dédié, à lui et les autres qui je l’espère le suivront. Pour qu’ils puissent en plus d’images poser des mots sur ce que nous fûmes. Pour qu'ils nous rencontrent autrement lorsque les rides auront flétri nos visages parcheminés d’un vécu qui je l’espère sera plus riche que pauvre, sinon matériellement tout du moins émotionnellement…
" Nous n'héritons pas de la Terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants." Saint-Exupéry
jeudi, juin 16, 2005
Fatigue extraordinaire et jours de pluie
Des journées entières de pluie pour dormir comme un loir et récupérer de la fête passée. On pourrait presque dire que le temps fait bien les choses! Merci tempête tropicale Arlene de déverser tes restes sur nos têtes, de nous plonger dans cette semi pénombre tout à fait adaptée à mes songes. J’apprends donc à respecter cette fatigue qui crée la vie en mon corps étonné. J’apprends à l’apprivoiser, à la gérer, à ne pas trop lui en vouloir de m’aspirer mes journées. Après tout ce n’est pas la fin du monde, juste un peu de retard dans mes écrits, dans ces histoires qui se languissent, dans mes réponses de courriels et dans toutes ces petites choses qui attendent patiemment que je me réveille de la cervelle…
Par contre, il y a ce Cv que je dois absolument fignoler et qui me rebrousse le poil, cette lettre de motivation que je dois préparer pour un contrat référé par Miss Didine qu’il me plairait de décrocher (faire cela d’ici lundi). Mettre toute mon énergie de ce coté des choses, finir ces quelques traductions en attente, finir de ranger mes photos de Tadou.
Demain rendez-vous à l’hôpital pour résultats des tests sanguins, inscrire bébé à ce programme pilote pour rejeton de parent diabétique. Espérer que tout se passera bien. Petite Clo de passage en fin de semaine, petite Clo qui croise les doigts pour revoir le soleil et avoir une chance de se plonger dans le grand lac avant de devoir disparaître dans les landes hexagonales de son paternel. Essayer de ne pas avoir mauvaise conscience de vivre la moitié du temps au ralenti. Respecter les besoins de mon corps que j’ai un peu poussé en fin de semaine dernière pour le baigner dans un climat de musique intense.
D’ailleurs à Tadoussac, j’ai vu trois femmes enceintes, trois femmes différentes avec chacune des vibrations particulières. J’en ai rencontré une au passage (la dernière) qui m’a fait le plus grand bien. La première était une hippie pure laine rasta à l’appui, avec copain non loin et un petit blondinet comme gamin qui semblait bien épanoui. Elle promenait avec fierté son bedon dénudé et Papa trimballait le gamin sur son dos. Ils rayonnaient de simplicité volontaire et de liberté bien consommée, l’on s’est souri en se croisant, j’ai pensé qu’ils étaient émouvants. Et puis il y a eut celle qui ressemblait à une baleine hors de l'eau, triple menton à l’appui, celle-ci ne m’inspira guère, surtout lorsque je la remarquai tard dans la nuit, verre de bière à la main et l’air sacrement éméchée. La bedaine presque à terme, son allure me révolta légèrement l’âme lucide. Moi qui aie utilisé des trésors de volonté pour profiter de ce festival en toute sobriété, entourée de toutes sortes de paradis artificiels, dont certains ne sont pas toujours pour me déplaire! Ainsi celle-ci m’a subtilement écœurée, je pouvais imaginer son fœtus nager dans des vapeurs d’alcool, de fumette ou pire encore (mais là j'exagére peut-être un peu!), bref cela m’a peinée! Enfin, chacun fait bien ce qu’il peut de sa vie, right!?! Qui suis-je pour juger les attitudes d’autrui comme me le fait gentiment remarquer ma moitié à la morale d’or. C’est avec raison, après tout cette fille ne me regardait pas mais Dieu qu’elle ne m’inspira point!
Le lendemain matin ou plutôt le lendemain aux abords de midi, sur la terrasse de ce petit café nommé « La Bohème » repaire central des artistes et festivaliers épuisés, mon regard tombe sur la table d’à coté où une très jolie fille, la bedaine épanouie sirote son chocolat au lait et son jus de fruits. J’aime ce qu’elle dégage et je l’accoste doucement tandis que j’attends ma salade césar. Je lui demande à combien de temps elle en est. Elle me répond, gentille et souriante, nous engageons une conversation typique de femmes enceintes. Elle m’apprend qu’elle est à huit mois et demi, qu’elle a senti son bébé se retourner pendant un concert, qu’il est prêt à faire son entrée dans le monde. Elle est d’une sérénité qui me désarçonne. Elle m’apprend qu’elle accouchera avec une sage-femme, qu’elle n’a fait qu’une seule échographie et que c’est son deuxième. Je lui partage ma peur d’accoucher, elle me conseille entre autres choses un livre d’Isabelle Brabant (que je vais me faire un plaisir de dénicher), elle est douce comme une pleine cuillère de miel et jolie comme une rose, la bouche en cœur, le regard d’azur, elle me charme les idées. Elle m’explique les principes qu’elle a de faire confiance à son corps et ses paroles résonnent en moi comme une volée de cloches divines. Elle m’inspire, me rassure, je me retiens pour ne pas l’embrasser et me contente de la remercier chaleureusement…
Depuis je réfléchis à ses sages paroles et me rends compte de leur justesse. Plus que jamais j’essaie d’écouter mon corps, de lui faire confiance, de croire que c’est encore là que le bébé est le plus à l’abri. Tant que je continue à manger de façon équilibrée, à faire de l’exercice aussi souvent que je peux et à ne rien faire qui puisse mettre en danger son bon développement, je dois faire confiance à cette vie qui se déroule en moi. Accepter mes facultés affaiblies, accepter ces transformations que mon corps subit et laisser couler les ruisseaux du temps avec quiétude et espérance. Tout un défi pour ma petite pomme anxieuse…
Des journées entières de pluie pour dormir comme un loir et récupérer de la fête passée. On pourrait presque dire que le temps fait bien les choses! Merci tempête tropicale Arlene de déverser tes restes sur nos têtes, de nous plonger dans cette semi pénombre tout à fait adaptée à mes songes. J’apprends donc à respecter cette fatigue qui crée la vie en mon corps étonné. J’apprends à l’apprivoiser, à la gérer, à ne pas trop lui en vouloir de m’aspirer mes journées. Après tout ce n’est pas la fin du monde, juste un peu de retard dans mes écrits, dans ces histoires qui se languissent, dans mes réponses de courriels et dans toutes ces petites choses qui attendent patiemment que je me réveille de la cervelle…
Par contre, il y a ce Cv que je dois absolument fignoler et qui me rebrousse le poil, cette lettre de motivation que je dois préparer pour un contrat référé par Miss Didine qu’il me plairait de décrocher (faire cela d’ici lundi). Mettre toute mon énergie de ce coté des choses, finir ces quelques traductions en attente, finir de ranger mes photos de Tadou.
Demain rendez-vous à l’hôpital pour résultats des tests sanguins, inscrire bébé à ce programme pilote pour rejeton de parent diabétique. Espérer que tout se passera bien. Petite Clo de passage en fin de semaine, petite Clo qui croise les doigts pour revoir le soleil et avoir une chance de se plonger dans le grand lac avant de devoir disparaître dans les landes hexagonales de son paternel. Essayer de ne pas avoir mauvaise conscience de vivre la moitié du temps au ralenti. Respecter les besoins de mon corps que j’ai un peu poussé en fin de semaine dernière pour le baigner dans un climat de musique intense.
D’ailleurs à Tadoussac, j’ai vu trois femmes enceintes, trois femmes différentes avec chacune des vibrations particulières. J’en ai rencontré une au passage (la dernière) qui m’a fait le plus grand bien. La première était une hippie pure laine rasta à l’appui, avec copain non loin et un petit blondinet comme gamin qui semblait bien épanoui. Elle promenait avec fierté son bedon dénudé et Papa trimballait le gamin sur son dos. Ils rayonnaient de simplicité volontaire et de liberté bien consommée, l’on s’est souri en se croisant, j’ai pensé qu’ils étaient émouvants. Et puis il y a eut celle qui ressemblait à une baleine hors de l'eau, triple menton à l’appui, celle-ci ne m’inspira guère, surtout lorsque je la remarquai tard dans la nuit, verre de bière à la main et l’air sacrement éméchée. La bedaine presque à terme, son allure me révolta légèrement l’âme lucide. Moi qui aie utilisé des trésors de volonté pour profiter de ce festival en toute sobriété, entourée de toutes sortes de paradis artificiels, dont certains ne sont pas toujours pour me déplaire! Ainsi celle-ci m’a subtilement écœurée, je pouvais imaginer son fœtus nager dans des vapeurs d’alcool, de fumette ou pire encore (mais là j'exagére peut-être un peu!), bref cela m’a peinée! Enfin, chacun fait bien ce qu’il peut de sa vie, right!?! Qui suis-je pour juger les attitudes d’autrui comme me le fait gentiment remarquer ma moitié à la morale d’or. C’est avec raison, après tout cette fille ne me regardait pas mais Dieu qu’elle ne m’inspira point!
Le lendemain matin ou plutôt le lendemain aux abords de midi, sur la terrasse de ce petit café nommé « La Bohème » repaire central des artistes et festivaliers épuisés, mon regard tombe sur la table d’à coté où une très jolie fille, la bedaine épanouie sirote son chocolat au lait et son jus de fruits. J’aime ce qu’elle dégage et je l’accoste doucement tandis que j’attends ma salade césar. Je lui demande à combien de temps elle en est. Elle me répond, gentille et souriante, nous engageons une conversation typique de femmes enceintes. Elle m’apprend qu’elle est à huit mois et demi, qu’elle a senti son bébé se retourner pendant un concert, qu’il est prêt à faire son entrée dans le monde. Elle est d’une sérénité qui me désarçonne. Elle m’apprend qu’elle accouchera avec une sage-femme, qu’elle n’a fait qu’une seule échographie et que c’est son deuxième. Je lui partage ma peur d’accoucher, elle me conseille entre autres choses un livre d’Isabelle Brabant (que je vais me faire un plaisir de dénicher), elle est douce comme une pleine cuillère de miel et jolie comme une rose, la bouche en cœur, le regard d’azur, elle me charme les idées. Elle m’explique les principes qu’elle a de faire confiance à son corps et ses paroles résonnent en moi comme une volée de cloches divines. Elle m’inspire, me rassure, je me retiens pour ne pas l’embrasser et me contente de la remercier chaleureusement…
Depuis je réfléchis à ses sages paroles et me rends compte de leur justesse. Plus que jamais j’essaie d’écouter mon corps, de lui faire confiance, de croire que c’est encore là que le bébé est le plus à l’abri. Tant que je continue à manger de façon équilibrée, à faire de l’exercice aussi souvent que je peux et à ne rien faire qui puisse mettre en danger son bon développement, je dois faire confiance à cette vie qui se déroule en moi. Accepter mes facultés affaiblies, accepter ces transformations que mon corps subit et laisser couler les ruisseaux du temps avec quiétude et espérance. Tout un défi pour ma petite pomme anxieuse…
Tempête sous la toile
Alors que dans la nuit noire tonnent de violents éclairs, l'on se cache sous la tente. Dehors gronde l'orage. Mon homme se colle. Une pluie fracassante ensorcelle l’atmosphère qui nous électrise. Il se rapproche encore plus prés, entre deux coups de tonnerre, il me chuchote au coin de l’oreille :
- J’ai une érection d’enfer!
- Ça doit être les forces de la nature mon chéri!
Il rit. Malheureusement mon chéri sent l’ours qui ne s'est pas lavé depuis des lustres et mon odorat acéré me force à reculer tendrement. Désolée mon cœur, mais sur ce coup là, je passe mon tour! Le corps grignoté par les brûlots et maringouins affamés du coin, j’ai la chair qui me pique et la fatigue qui me gratouille. Je me retourne. Il me prend en cuillère, s'assagit sans mots dire, je sens son gourdin sautiller contre mon dos. Il pose une main sur un sein. Je ferme les yeux et me laisse bercer par cet orage brûlant qui nous hypnotise les sens…
Alors que dans la nuit noire tonnent de violents éclairs, l'on se cache sous la tente. Dehors gronde l'orage. Mon homme se colle. Une pluie fracassante ensorcelle l’atmosphère qui nous électrise. Il se rapproche encore plus prés, entre deux coups de tonnerre, il me chuchote au coin de l’oreille :
- J’ai une érection d’enfer!
- Ça doit être les forces de la nature mon chéri!
Il rit. Malheureusement mon chéri sent l’ours qui ne s'est pas lavé depuis des lustres et mon odorat acéré me force à reculer tendrement. Désolée mon cœur, mais sur ce coup là, je passe mon tour! Le corps grignoté par les brûlots et maringouins affamés du coin, j’ai la chair qui me pique et la fatigue qui me gratouille. Je me retourne. Il me prend en cuillère, s'assagit sans mots dire, je sens son gourdin sautiller contre mon dos. Il pose une main sur un sein. Je ferme les yeux et me laisse bercer par cet orage brûlant qui nous hypnotise les sens…
mardi, juin 14, 2005
Les bébés ont besoin de communication pour survivre. Le lait et le sommeil ne suffisent pas. La communication est aussi un élément indispensable à la vie.
Bernard Werber
Regardez une femme enceinte : vous croyez qu'elle traverse la rue ou qu'elle travaille ou même qu'elle vous parle. C'est faux. Elle pense à son bébé.
Anna Gavalda
Lorsque le premier bébé rit pour la première fois, son rire se brisa en un million de morceaux, et ils sautèrent un peu partout. Ce fut l'origine des fées.
James Barrie
Bernard Werber
Regardez une femme enceinte : vous croyez qu'elle traverse la rue ou qu'elle travaille ou même qu'elle vous parle. C'est faux. Elle pense à son bébé.
Anna Gavalda
Lorsque le premier bébé rit pour la première fois, son rire se brisa en un million de morceaux, et ils sautèrent un peu partout. Ce fut l'origine des fées.
James Barrie
lundi, juin 13, 2005
Retombée des nuages...
De retour de Tadoussac, la tête dans le c... La fatigue dans le plafond, des photos plein la mémoire, des histoires plein la tête, des souvenirs plein le casque, de la musique plein les oreilles...
Demain, je reprendrai le chemin des mots partagés, aujourd'hui c'est la fatigue qui emporte tout sur son passage comme une marée haute que l'on ne peut endiguer. Demain, trier mes centaines d'images attrapées au temps envolé, retrouver la course de mes idées, démêler les fils d'inspirations. Ne pas oublier. Se remémorer le bon temps, la baie enchanteresse, les attaques de maringouins, les trips de Westfalia, les rencontres impromptues, l'aventure sauvage, les coups de coeur et les excellents shows qui embrasent les sens jusqu’au bout de la nuit…
De retour de Tadoussac, la tête dans le c... La fatigue dans le plafond, des photos plein la mémoire, des histoires plein la tête, des souvenirs plein le casque, de la musique plein les oreilles...
Demain, je reprendrai le chemin des mots partagés, aujourd'hui c'est la fatigue qui emporte tout sur son passage comme une marée haute que l'on ne peut endiguer. Demain, trier mes centaines d'images attrapées au temps envolé, retrouver la course de mes idées, démêler les fils d'inspirations. Ne pas oublier. Se remémorer le bon temps, la baie enchanteresse, les attaques de maringouins, les trips de Westfalia, les rencontres impromptues, l'aventure sauvage, les coups de coeur et les excellents shows qui embrasent les sens jusqu’au bout de la nuit…
samedi, juin 11, 2005
Entre ciel et terre…
À la recherche d’inspiration au royaume des chansons. Passe de presse et chaleur humide, le bonheur est au bout des doigts…
À la recherche de paradis terrestre et de chaleur humaine, surfer les vagues de la vie en compagnie de folles baleines. Sous la lune attraper une étoile pour la poser entre deux feuilles de papier glacé…
Écouter l’air du temps enchanté, accrocher un rayon de soleil vibrant et se laisser glisser doucement dans des souffles de vents…
À la recherche d’inspiration au royaume des chansons. Passe de presse et chaleur humide, le bonheur est au bout des doigts…
À la recherche de paradis terrestre et de chaleur humaine, surfer les vagues de la vie en compagnie de folles baleines. Sous la lune attraper une étoile pour la poser entre deux feuilles de papier glacé…
Écouter l’air du temps enchanté, accrocher un rayon de soleil vibrant et se laisser glisser doucement dans des souffles de vents…