vendredi, juillet 30, 2010

Blogo-vendredi photo

Blogo-vendredi-photo

Je suis une vieille peau de blogosphère (et je ne me sens même pas blogoridée)! Mais si mon blogue était une maison, il serait de celles que l'on dit ancestrales....

Je ne compte plus les modes et tendances que j'ai vu défiler en mes longues années blogosphèriques. Mais il arrive encore que j'accroche une tendance que je trouve sympa en me disant qu'un de ces quatre, je m'y plierai. Ainsi j'ai vu passer depuis quelques mois celle qui, qui si je ne me trompe point, est la photo-moment du vendredi.

J'ai vu passer le blogoconcept chez Looange, La Belle, M comme Maman, Le grenier de Jane et bien d'autres femmes de la blogosphère francophone. D'ailleurs, à bien y penser, à part pour le techno mes virées de blogo sont majoritairement féminines. Bref, ce que j'ai retenu de cette blogo-tendance du vendredi est que l'on publie une seule photo, sans légende, qui capture (représente) la semaine passée. Et voilà qui est fait.

Missing Summertimes

jeudi, juillet 29, 2010

Il y a...

Il y a...

Il y a une certaine lassitude à sentir souffler les vents du Grand Nord.  Il y a le désarroi de ne pas avoir profité de la chaleur à sa juste valeur.

Il y a la colère maitrisée. Il y a une routine d'enfance retrouvée. Il y a la maman qui avale la professionnelle. Il y a le simple bonheur de passer du temps avec elle.

- On dirait que t'es une gardienne. C'est comme si t'étais ma gardienne mais t'es ma maman!!!

Moue silencieuse de l'adulte qui entend l'innocence de l'enfant. En comprend le sens. Et qui se dit qu'il aura suffit d'une seule année de garderie pour lui faire oublier plus de trois ans de maternage. Et puis il y a cette complicité affectueuse qui révèle le coté solaire de la relation mère-fille...

lundi, juillet 26, 2010

J-10

J-10 (jour prévu de déplâtrage de puce de maison)

Vue de Québec

Hier soir, alors que s'achève ma bronchite, nous sommes allés faire une petite virée en roller du coté de Lévis. Nous en avons profité pour découvrir la piste cyclable qui longe le fleuve et qui découvre une superbe vue sur la ville de Québec. Là, nous avons récolté des dizaines de sourires étrangers alors que l'on roule en ce petit train familial qui fait notre spécialité sur roues: Mon homme qui pousse ma pomme qui pousse la poussette! Une spécialité qui nous fait filer à belle vitesse, les cheveux dans le vent. En nous élançant sur la piste, nous avons aussi réalisé que nous n'avions pas fait de roller depuis 3 semaines. Depuis ce temps où M'zelle Soleil s'est fracturée le tibia chez la voisine...

L'inspiration photographique

Depuis quelques jours, M'zelle Soleil m'étonne en me disant:

- Maman, je crois que c'est le temps de ta photo!
- ???!!!???
- Ben oui, regarde le ciel derrière toi!

Je me retourne et découvre les couleurs qui illuminent le soir d'été. Je soupire. Il est vrai que ce mois passé à l'ombre de la blessure de ma fille a quelque peu aspiré mes élans (et habitudes) photographiques. Il me fait bien plaisir que ma fillette solaire me les remette en tête...

Colère maternelle

Depuis quelques jours, je macère un billet qui expliquerait les détails de "l'accident" de trampoline (et ma colère noire envers mon arrogante voisine). Pour l'instant ma colère est telle que je préfère l'absorber pour mieux la maitriser. Je n'aime pas les sensations humaines qui accompagnent la colère. Je médite sur cette nuance émotionnelle qui se trouve entre colère et révolte. Autant j'ai l'impression que la révolte est constructive autant je peux trouver la colère destructive. Négative. Laide. Venimeuse.

La colère est un poison que je sens couler en mes veines à chaque fois que je regarde la maison d'en face. Un poison que je soigne à coups d'amour familial et de réflexions personnelles. Dans la nuit blanche de cette pleine lune qui éclaire la nuit me guette l'insomnie. Une insomnie qui se nourrit de cette colère que je ressens au plus profond de mon être. Je la laisse refroidir dans la clarté lunaire. Je me désintoxique en oubliant de dormir. Je veux contrôler la puissance de cette émotion qui me ravage de l'intérieur. Ensuite, j'irai faire la fête à la voisine qui se cache de mes regards meurtriers...

Force d'enfance 

Et, pendant ce temps, je ne peux qu'admirer le courage de mon enfant qui démontre une bien bonne attitude face à sa désagréable situation. Je découvre chez elle une force humaine que je soupçonnais mais qui m'est apparue clairement ces dernières semaines.

M'zelle Soleil, débrouillarde et peu "plaignarde", crapahute sa patte immobilisée à droite et à gauche. Elle commence même à marchouiller sur le bout de ses orteils plâtrées. Ce que nous lui déconseillons fortement même si parfois je ferme les yeux par pur plaisir de la voir debout. Nous n'aurons guère vu le superbe soleil de ce mois de juillet. Pour lui éviter de suer en son plâtre, nous avons passé l'été à l'ombre. Inspirés par le rythme du Festival d'été, nous avons quelque peu chamboulé sa routine pour la rendre plus nocturne...

Mais ce qui est certainement le plus anecdotique de ce juillet plâtré, c'est la réaction de tous ceux que l'on rencontre sur notre chemin de vie. Ceux-ci, devant son plâtre en fibre de verre ultra fashion, s'exclament tous la même chose. Les gens qui nous croisent nous abordent avec un: "Whaou, mais il est trop beau ton plâtre!" Plusieurs ajoutent ensuite dans la lancée "T'es don' ben chanceuse d'avoir un si beau plâtre!". En ce qui concerne la chance, c'est assez relatif à mon goût mais au moins ce plâtre multicolore a le don de d'alléger l'atmosphère quotidienne...

jeudi, juillet 22, 2010

M'zelle Soleil à la Place de la Famille du Festival d'été

M'zelle Soleil à la Place de la Famille du Festival d'été (et pensées mouvementées)...

J'ai déjà parlé de la Place de la Famille dans mes billets de Festival. C'est vraiment un lieu extra pour les enfants. Comme nous n'étions pas encore allés au traditionnel maquillage, c'est dimanche dernier que nous avons rempli notre tâche parentale (pour le grand plaisir de notre puce plâtrée)...


Encore deux semaines à tirer avant d'espérer pouvoir déplâtrer cette petite patte immobile. Le moral de M'zelle Soleil est bon, celui de sa mère oscille. Il tangue entre déception et colère. Déception d'un superbe mois de juillet privé de lac si proche et colère contre ma voisine irresponsable à l'attitude si hautaine qu'il me vient des envies de la scalper sur place!

Avec le Festival, nous avions bousculé notre routine pour la rendre plus nocturne. Ceci faisait un peu oublier toutes ces belles journées gâchées. Alors que l'été est le plus chaud que nous vivons depuis plusieurs années, nous sommes confinés à l'ombre. Comment ne pas penser à tous ces rires qui se perdent, à toutes ces éclaboussures que l'on ne vit point? Comment transformer en positives ces pensées négatives qui m'agressent de l'intérieur? Prendre exemple sur M'zelle Soleil qui continue de prendre la vie du bon coté. Accepter qu'elle regarde la télé en plein été. Faire l'école à la maison et nourrir l'esprit éponge de l'enfant mignon. Se dire que cela pourrait être pire. Se rappeler que l'épreuve renforce une fois qu'elle est traversée...

mardi, juillet 20, 2010

Bilan de Festival

Fin de Festival et perte de voix...

Alors que le Festival s'est terminé dimanche soir, c'est avec la découverte de Karkwa que l'on a achevé cette édition 2010.

Je dois avouer que je ne connaissais Karkwa que de nom sans vraiment en connaitre les chansons. Aussi, j'ai été agréablement surprise par leur prestation. Et même si je me sentais un peu patraque, j'ai apprécié les découvrir sur scène même si ceux-ci se sentaient un peu rouillés.

Cela dit, une fois rentré à la maison, j'ai réalisé que je n'étais pas du tout dans mon assiette! Et le lendemain, après une visite chez le docteur, j'ai appris que j'avais attrapé une bronchite doublée d'une pharyngite! Enfin, je ne regrette pas du tout mon expérience de blogueuse officielle de Festival d'été. Au contraire! J'ai adoré pouvoir ainsi profiter de cette édition 2010. Je regrette juste de ne pas avoir pu en faire plus, en voir plus, en écrire plus. C'est toujours le même problème à chaque Festival d'été,  il y a tellement de choix, tellement de musiques à écouter, à découvrir que l'on souvent aurait besoin de se dédoubler pour pouvoir tout voir et écouter!

Aussi, je n'ai pas eu le temps de parler du concert de Jimmy Cliff que l'on a vu samedi soir. Je n'ai pas, non plus, eu le temps de revenir sur l'excellent spectacle de l'école du cirque de Québec à la Place de la Famille. Mais je tiens quand même à revenir sur la soirée de Thievery Corporation (en fin de billet). Durant ce show là j'ai réellement dansé comme une folle. Tant et si bien que cette soirée m'a redonné la fougue de mes 25 ans et que c'est certainement mon coup de coeur 2010!

J'aurais aussi aimé parler plus en profondeur de cette vibration particulière de la ville de Québec durant le Festival. De ces visages souriants. De la paix qui se dégage des foules qui se dispersent comme des courants humains à chaque fin de spectacle. Et de ces rencontres que l'on fait pas hasard au détour du chemin...

Je tiens aussi à remercier les organisateurs du Festival d'été de Québec qui ont accueilli les blogueurs avec beaucoup de gentillesse et qui nous ont permis de vivre cette expérience à part. Une mention spéciale à la gentille édimestre qui a été bien patiente avec mes diverses corrections. Et une salutation virtuelle aux autres blogueurs qui ont participé à cette expérience bloguesque. J'espère aussi que les lecteurs de mon blogue (tout comme ceux du blogue du Festival), ont eu autant de plaisir à suivre nos aventures que nous avons eu à les vivre.

Dans mes déceptions persos, il y a plusieurs conférences de presse auxquelles j'aurai aimé assister si j'avais pu me dédoubler. Je suis aussi triste d'avoir raté Élisapie Isaac, Pierpoljack et Sanseverino. Mais au final, ce fut un cool marathon "musico-urbain" qu'il me plairait certainement de recommencer...

Au fil des prochains jours, je continuerai de trier la multitude de photos de Festival pour en déposer les meilleures dans mon Flickr, et aussi pour faire le tour des vidéos qu'il me reste à traiter (dont celles de Karkwa) et que je déposerai dans mon YouTube...

Picnik collage

Quelques anecdotes humaines

- Lorsque l'amie d'une amie avec qui l'on va voir un spectacle nous explique qu'elle était à coté de nous durant le show du soir précédent, qu'elle a adoré voir danser M'zelle Soleil sur les épaules de son père et qu'elle est contente de nous rencontrer.

- Lorsque l'on rencontre un artiste urbain ultra sympathique passé minuit parce-que l'on a garé notre auto devant son atelier et que l'on discute avec lui durant plus d'une heure sous les lumières de la ville.

- Lorsque l'on s'arrête devant une libraire sur la rue St-Jean parce-qu'une jeune fille nous explique qu'il y a des livres à récupérer, que l'on se penche sur le sujet, et que l'on finit par faire connaissance avec un sympathique animateur de radio communautaire qui revient lui-aussi du Festival qu'il couvre de son coté. Et qu'il en profite pour inventer une expression marrante du moment que l'on vit: "la culture du trottoir"...

Zestes de Thievery Corporation

Accompagnés sur scène par différents chanteurs, les deux musiciens ont laissé toute la place à leurs invités. En effet, avec plus de vingt chansons au programme de la soirée, Thievery Corporation avait de quoi nous en mettre plein les oreilles!

En effet, Thievery Corporation a entrainé la foule en un tour du monde endiablé aux accents de dub et de Trip Hop. L'on a pu danser sur des chansons comme Lebanese Blonde, Sol Tapado, Sound Alarm, Assault on Babylon et bien d'autres rythmes électro-world.

Aussi, le show s'est révélé moins électro que je l'aurai imaginé et définitivement plus reggae que je n'osais l'espérer. Sans parler de la douceur des notes de sitar sur l'incontournable Mandala. C'est aussi le seul groupe qui a embaumé la nuit grâce à une douzaine d'encens déposés entre deux enceintes sur la scène!

Du coté des chanteurs invités, la brésilienne Karina Zeviani a lancé le ton de la soirée avec ses déhanchements voluptueux. Roots et Zeebo Stelle ont énergisé la scène. Et la jolie Sista Pat a emballé le tout alors que la chanteuse LouLou caressait l'air de la nuit de sa voix aérienne. C'est aussi elle qui a le plus communiqué avec la foule dans un français charmant. Les écrans géants ont diffusé en continu des images en tout genre pour illustrer la musique qui s'éclatait sur scène. Thievery Corporation a donné un spectacle qui a dépassé la hauteur de mes attentes et tant pis pour ceux qui l'ont raté!

samedi, juillet 17, 2010

K'naan et les Black Eyed Peas

K'naan et les Black Eyed Peas sur les Plaines d'Abraham


Ces deux dernier jours nous sommes allés voir Thievery Corporation, K'naan et les Black Eyed Peas. Je reviendrai sur Thievery Corporation plus en profondeur mais je vais commencer en me penchant sur le mega concert qui s'est tenu sur les Plaines hier soir...

Une grande fébrilité entourait le venue de ce groupe à la popularité mondiale. Accrocher ce gros nom pop au programme était certainement un gros coup pour le Festival d'été de Québec.

D'ailleurs il a battu tous les records d'assistance et les entrées du site ont du être fermées plus d'une heure avant l'arrivée des Black Eyed Peas sur scène. C'était la folie générale. L'ajout d'un écran géant derrière la scène a certainement contribué à ce record de foule que l'on estime à plus de cent mille personnes...

Nous sommes arrivés pour le début de la prestation de K'naan. J'avais réservé une place pour ma mini Miss (platrée de la cuisse aux orteils) dans la zone attribuée aux personnes à mobilité réduite. Cette zone ressemblait à une sorte d'île tranquille dans la gigantesque marée humaine qui nous entourait. Ma puce avait une bonne vue sur un écran géant et je n'étais pas loin à aller et venir pour les besoins de la cause...

K'naan réchauffe les Plaines qui débordent...

Il y avait beaucoup de jeunes enfants parmi les spectateurs. Manifestement nous n'étions pas les seuls parents à avoir succombé à la pression! K'naan que je ne connaissais guère est arrivé sur scène à l'heure et de bonne humeur. Le rappeur canadien qui s'était produit à la place d'Youville l'année dernière a pas mal changé de calibre en une année!

Il a d'ailleurs donné une bonne prestation. Il a su réchauffer la foule en attente. Les fans des Black Eyed Peas connaissaient ses chansons et ils ont chanté de bon coeur avec lui. Plusieurs fois, le rappeur torontois s'est adressé au public pour présenter ses chansons, les expliquer, partager. Je l'ai trouvé bien sympatique.

Et puis, alors que la nuit tombait sur les Plaines, K'naan a joué son tube international Wavin' Flag (devenu l'hymne officiel de la coupe du monde) devant un public conquis. Sur son Twitter, le K'naan a écrit: "Quebec city with the Peas was amazing last night. 120 thousand people, nice. On a flight to Toronto now, miss it." En ce qui me concerne, ce fut une agréable surprise même si j'ai failli y perdre mes deux tympans en allant prendre des photos du chanteur...


En effet, la première fois que je me suis rendue devant la scène à l'endroit autorisé pour les photographes, le son était si fort qu'il me traversait le corps, me faisait vibrer le sang pour finalement m'exploser les deux oreilles. Autour de moi, les photographes et les gardes du corps avaient tous des bouchons dans les oreilles. J'ai tenu moins d'une minute avant de courir chercher les miens. Quelques secondes de plus et mes tympans y passaient! Ce fut la minute la plus douloureuse de ma vie musicalement parlant. J'en ai encore les oreilles engourdies. En revenant devant la scène, les oreilles bien bouchonnées, j'ai échangé plusieurs regards complices avec les gardes postés devant les enceintes à ce sujet. Mine de rien, leurs jobs n'est pas aussi facile qu'on pourrait le penser!

Entre la fin de la prestation de K'naan et l'arrivée des Black Eyed Peas l'attente fut trop longue à mon goût (45 minutes). Et vu que j'étais dans une zone privilégiée, j'imagine que ce fut bien pire pour ceux qui étaient noyés dans les profondeurs de la foule.

D'ailleurs j'ai eu ouïe dire que plusieurs personnes ont eu des malaises. Mon ami G, vendeur de bières, a aidé plusieurs personnes à sortir de la foule. Il a aussi trouvé la foule plutôt arrogante et il s'est fait du souci pour la multitude d'enfants présents (ce que je comprends parfaitement)...

Pendant que l'on attend en notre île tranquille, je regarde la foule et je vois des gens faire des vagues humaines pour passer le temps. Sur les écrans géants, les gens sont invités à envoyer des Textos à Will.i.am afin que celui-ci les utilise pour faire du "freestyle".

J'en profite pour discuter avec ma voisine la plus proche. Une jolie femme dans la trentaine qui est accompagné de sa mère. En passant, j'ai été étonnée par le nombre de personnes qui dépassaient la quarantaine dans les zones où je me trouvais. Je demande à ma gentille voisine si elle aime la musique des Black Eyed Peas. Elle me répond: "En fait, j'aime danser et ils font de la bonne musique pour danser!". Et, en effet, la dame dansa durant toute la durée du spectacle...

Les Black Eyed Peas font danser Québec

Arrive enfin le groupe tant attendu et cela commence plutôt bien avec "Let's get it Started" et l'hallucinant "freestyling" de Will.i.am. Celui-ci s'inspire des textos des fans et avoue ne pas être capable de le faire en français lorsqu'un texto dans la langue de Molière défile sous ses yeux. Pour ma part, après cette incroyable performance, le show retombe un peu comme un soufflé. Ma mini Miss, les yeux écarquillés, regarde Fergie se trémousser et "s'hypersexualiser" à volonté. Son premier costume pseudo futuriste me plait bien (elle est très bien roulée) mais ensuite, je trouve que cela dégénère un peu. Sa sexualité devient plus vulgaire que sexy à mon goût. J'en échange quelques mots avec mon homme qui est content que notre Mini Miss s'endorme pour moins en voir!

Étonnement juste après ce sentiment parental partagé, Fergie s'adresse à la foule pour dire qu'elle sait qu'il y a beaucoup d'enfants ici, qu'elle a beaucoup de "moves" indécents et qu'elle s'en excuse auprès des parents! Puis elle s'exclame: "Well, i'm crazy you know!". Je fais la moue, sceptique. Je ne peux m'empêcher de la trouver vieillie, retapée, artificielle et franchement pas si belle que ça. Alors qu'elle se tortille le derrière devant la caméra, j'aperçois même quelques soupçons de cellulite (et c'est à peu près la seule chose de naturel que je trouve en sa personne!). Je n'ai pas bien compris mon malaise devant sa présence sur scène. Pourtant j'aime bien Madonna qui est aussi sexuelle et qui est encore plus vieille! Mais Madonna ne me fait pas du tout cet effet là! Peut-être est-ce une question de talent. Je vais devoir méditer là-dessus. D'autant plus que si j'ai retrouvé mes 25 ans en dansant comme une folle à Thievery Corporation, je me suis sentie relativement croutonne aux Black Eyed Peas.

Personnellement, j'ai trouvé que le show était trop formaté et mécanique. Je n'ai pas non plus accroché à la passe DJ même si j'aime bien Will.i.am. Perché sur une plate-forme de DJ, il a transformé les Plaines en une boite de nuit géante. C'était pas pire mais sans plus. Et puis d'une façon générale, les succès qu'ils ont joué n'étaient pas de mes préférés. Bref, je n'ai pas vraiment embarqué dans la folie générale et je dirais même avoir été un peu déçue. Avec tout le "hype" qui entourait l'évènement, je m'attendais à plus, à mieux, à je ne sais quoi que je n'ai pas trouvé. Enfin comme dit le fameux dicton: "L'on ne peut pas plaire à tout le monde!".

Enfin, il y a bien eu la partie où la foule a allumé ses téléphones pour éclairer la nuit de milliers de lumières blanches qui se sont conjuguées aux milliers de macarons qui clignotaient. Si je n'avais été aussi blasée, j'aurais peut-être trouvé le moment émouvant. En tout cas ma voisine dansante a adoré! Emue, elle m'a chuchotée à l'oreille: "Whaou, c'est vraiment beau". Et il faut quand même mentionner que le groupe en a profité pour célébrer l'anniversaire de Taboo en lui faisant souffler les bougies d'un gâteau (tandis que Fergie filmait le tout avec une caméra numérique). Quant à moi, je n'ai pas l'autorisation de diffuser des photos ou vidéos de cette soirée (mais il est facile d'en retrouver des extraits sur YouTube pour ceux qui le désirent). Le show s'est terminé avec l'incontournable "I got a feeling" qui fut accompagné d'un lancer géant de confettis. Il faut admettre que ce fut bien joli dans la nuit. Et ce fut certainement le moment que j'ai préféré de cette soirée qui restera longtemps gravé dans les mémoires du Festival.

Cela dit, malgré ma déception générale, Will.i.am m'a plu. Il a été à la hauteur de sa réputation. C'est lui qui a le plus communiqué avec la foule et c'est lui que j'ai trouvé le plus humain. En fin de soirée, il a expliqué à quel point il était étonné de ce qu'il vivait, ici, maintenant, à Québec. Cela m'a fait plaisir. Comme il l'a dit, après avoir parcouru le monde entier, jamais il n'a connu une telle expérience que celle du Festival d'été. Il a même dit qu'il parlerait maintenant de Québec dans ses prochains spectacles. S'il tient sa promesse, cela fera toute une publicité pour le Festival!

Le Festival d'été est en train de devenir un Festival d'envergure réputé et reconnu à travers le monde. Alors quoi que l'on en pense (ou que l'on en dise), c'est certainement très bon pour l'image de la ville de Québec. Le maire Labeaume aurait peut-être dû embaucher les Blacks Eyed Peas plutôt que l'indigne Clotaire, il en aurait eu davantage pour son argent!

Tour de presse de cette soirée historique dans les annales du Festival:

- Black Eyed Peas casse la baraque
- Foule record pour les Black Eyed Peas
- Black Eyed Peas: piste de danse à ciel ouvert
- Marée de festivaliers sur les plaines d’Abraham

jeudi, juillet 15, 2010

Suprême Santana.

Suprême Santana

Lorsque j'ai eu vent pour la première fois de la programmation de ce Festival 2010, immédiatement le nom de Santana m'a emballée.

Et si je n'avais pu y aller qu'un seul soir, c'est certainement le soir de Santana que j'aurais choisi! Depuis des semaines, j'attends ce soir là...

Lorsque durant l'après-midi de mardi des orages ont déversé de violentes averses sur nos têtes, inquiète j'étais.

Nous avons rejoint notre quartier général sur la rue de la Tourelle sous la pluie et même si cela faisait du bien à la canicule, je ne pouvais imaginer profiter de Santana les deux pieds dans la bouette des Plaines. Cependant, j'avais un drôle de feeling que nous serions épargnés, Santana allait conjurer la pluie. C'était obligé!

Santana, Dieu de la guitare, rescapé de Woodstock, guerrier de la paix et ami des anges, avait surement le pouvoir de chasser les nuages! Mes amis, moins ésotériques que ma pomme devant le guitariste réputé, croisaient aussi les doigts pour que cesse la pluie. En prenant le chemin des Plaines aux alentours de neuf heures, la pluie se faisait déjà plus fine. Et une fois entrés sur le site, en même temps que le début de "Soul Sacrifice", il ne pleuvait plus!

Comme je suis en retard, je cours rejoindre l'avant scène pour accrocher quelques images. J'ai trouvé le truc durant le concert d'Arcade Fire, pour passer de la foule aux endroits fermés au public, il me faut trouver le couloir des bières! Comme je l'explique ensuite à mon homme qui ne capte pas sur le champ:

- J'ai vu une caisse de bières vides, je l'ai suivie et j'ai trouvé le chemin!
- Heu, depuis quand les caisses de bières vides se baladent toutes seules pour aller se ranger?
- Ben non, j'ai pas suivi la bière mais le vendeur avec la caisse sur la tête!


Une fois que j'ai quitté les limites de la foule, je me faufile dans la zone à laquelle j'ai droit (en marchant sur le pied de Mike Gauthier, désolée) et tant bien que mal, j'attrape quelques images. Mais j'ai du mal à me concentrer tant je suis hypnotisée par la guitare et la présence de Carlos Santana. De si près, je ressens toute son essence humaine. Une grande essence. Il dédie sa chanson "Maria Maria" à toutes les femmes. Cela me bouleverse agréablement. Santana possède une aura à part. Et que dire de son art musical sinon s'incliner! Il ne fait qu'un avec sa guitare et celle-ci semble devenir magique sous ses doigts.

Amoureux et fiancé

L'homme est en grande forme et fol amoureux de surcroit! L'émotion en son coeur est palpable alors qu'il présente à la foule sa future femme Cindy Blackman Santana...

Pour ceux qui se rappelent le célèbre vidéo des années 90 de Lenny Kravitz "Are you gonna go my way", Cindy Blackman est la drummeuse funky du fameux vidéo. Elle a longtemps accompagné Lenny en tournée (une beauté chocolat âgée de 50 ans qui en parait à peine 40). C'est une musicienne de talent. Il feront certainement de la belle musique ensemble. Le bonheur de Carlos Santana est perceptible. Il flotte au dessus des Plaines Abraham et chasse les nuages qui n'osent l'assombrir. Cyndi sourit à Carlos qui lui ouvre son coeur en public. Elle l'accompagne à la batterie durant "Corazon Espinado" puis elle entame un solo d'enfer qui fait vibrer les Plaines bien remplies. (Coté potineries: Carlos Santana a été marié durant 34 ans et il est divorcé depuis trois ans).

Alors que je n'ai même pas pris ma caméra vidéo miniature (par obéissance de passe presse), je décide de lâcher prise avec l'ère numérique (le temps de ce concert) pour me plonger dans une autre époque. Une époque où la guitare de Jimmi Hendrix électrisait l'air du temps et où Santana, encore tout jeune, prenait ses premiers élans. Je profite du moment durant une autre chanson et je file retrouver mon homme à l'autre bout des Plaines pour savoir où ma gang s'est posée. Je retrouve le couloir de bières que j'ai utilisé durant le concert d'Arcade Fire. Je traverse d'un pas ferme les différentes ambiances de la foule qui semble enchantée d'être là. Je retrouve mon homme au coin d'un lampadaire.

Mes amis sont installés sur les collines d'herbe, non loin de l'écran géant. Alors que je regarde le concert de là, l'attraction du guitariste est trop forte. J'ai besoin d'y retourner. Je retraverse les Plaines d'un pas dansant. Je souris au gentil garçon qui garde l'entrée des vendeurs de bière (et qui commence à me connaitre) et je file à l'avant scène. J'arrive juste à temps pour Oye Como Va. J'oublie tout. Ce qui m'entoure s'efface pour ne laisser place qu'à l'énergie musicale qui m'entoure. En demi transe, je danse à quelques mètres du maitre.

Picnik collage

Light and Love

C'est alors que Carlos Santana décide de s'adresser à la foule. Avec un grand souffle de spiritualité universelle, il s'adresse au public: "We believe... We still believe... We believe in a very solid way that peace is possible in our lifetime and we just turn off the stupid box, CNN, FOX, just turn off the TV for a little bit. Because that is not reality, that is the collective illusion, THIS is reality"

Alors qu'il parle, si proche, j'absorbe ses vibrations humaines et me transforme en statue. Je frissonne de tout mon être tandis que mon esprit se nourrit de la substance de ses mots. Lui et moi sommes de la même religion. Et à cet instant précis, je suis sa disciple.

Il poursuit en évoquant les concepts d'unité, d'harmonie, de gentillesse, de compassion, de générosité et de sagesse. Il nous demande de penser à John Lennon "Imagine", Bob Marley "One Love", Marvin Gaye "What's Going On". Il explique que la guerre n'est pas la solution et que seul l'amour peut conquérir la haine.

Carlos Santana croit toujours aux valeurs de Woodstock. Il affirme qu'il porte encore Woodstock en lui, qu'il est un guerrier pacifique et qu'il croit en la paix, l'amour, la joie et la musique. Il remercie la patience des gens devant ses mots qu'il partage. Il invite alors le public à se rappeler une chose importante de sa présence sur les Plaines, ce soir, à retenir de ce concert que nous sommes tous des êtres faits d'amour et de lumière. Il répète comme un mantra "Light and Love only, Light and Love, Light and Love" et il invite les gens à se rappeler ce fait. À y repenser souvent et à n'importe quel moment de la journée se dire à soi même: "Je suis amour et lumière". Puis il s'adresse à la foule gigantesque qui l'écoute religieusement:

- Who are you?

Et le public de répondre doucement:

- Light and Love
- That's right répond le guitariste, that's who we are. Be kind to each other, be kind to this planet. Peace. Peace in your heart. Love You.

J'ose croire que sur les dizaines de milliers de personnes qui m'entourent, plusieurs centaines de celles-ci sont aussi touchées que je le suis. Portée par une lumière intérieure qui brille de mille feux, je saute dans les airs quand j'entends s'enchainer les premières notes de "Sunshine of you Love". Je dois maintenant retrouver mes amours. Et c'est reparti pour un tour de Plaines! Mais cette fois-ci la chanson céleste me transporte. En pleine extase, je ne marche pas, je ne cours pas, je danse et je virevolte.  Dans une capsule temporelle, je parcoure les Plaines alors que "Sunshine of your Love" me traverse le corps.

Mes amis rigolent de me voir arriver en eau et en joie! M'zelle Soleil ne dort pas. Elle danse dans les bras de son père. La nuit est superbe. La musique est excellente. La guitare de Santana est divine. Je retrouve ma vibration d'amour universel. Bien éveillée par la guitare céleste de Carlos Santana, ma lumière intérieure fait écho aux milliers de macarons qui scintillent comme des lucioles humaines dans la nuit.

Mystique. C'est certainement mon moment de Festival le plus fort à date. Même si je suis de retour sur les collines, devant l'écran géant, je suis aux anges. En complète harmonie avec ces anges qui s'affichent sur l'écran géant alors que le guitariste virtuose me remplit les oreilles de pur bonheur.

Et maintenant à chaque fois que je repense à cette soirée magique, une chansonnette fredonne dans ma tête: "Lalalala...Viva Carlos Santana..."

mercredi, juillet 14, 2010

Surfer les vibrations d'Arcade Fire...

Surfer les vibrations d'Arcade Fire...

Picnik collage

Lundi soir, c'était au tour d'Arcade Fire de se produire sur les Plaines d'Abraham. Pour ce concert, sans y aller à reculons, c'est plus par curiosité que par envie que je m'y suis rendue. Hé oui, je fais partie de ceux qui ne succombent pas aux charmes de ce groupe culte! La majorité de mes amis adorent la musique d'Arcade Fire mais pourtant, j'ai beau essayer et essayer encore, je n'accroche pas. Pendez-moi haut et fort. Rien n'y fait! Cela dit, je reste ouverte d'esprit et je suis le sillon de mes amis excités à l'idée de ce moment historique.

Comme j'ai toutes sortes de restrictions en ce qui concerne les photos et les vidéos, j'en profite pour déambuler librement entre la foule et les espaces où il faut montrer patte blanche pour entrer. Une fois mes amis, mon homme et ma fille posés en un coin de foule, je file prendre les photos auxquelles j'ai droit. J'essaie de comprendre le labyrinthe qui me permet de passer des zones médias aux zones publiques. Entre deux errances, je tombe sur un copain de Web. Celui-ci assiste au concert dans la zone VIP, il me fait plaisir de l'embrasser amicalement avant de tracer mon chemin.

C'est d'ailleurs une étrange expérience que de voir un même concert à la fois de très près et de très loin. Il y a vraiment plusieurs atmosphères distinctes entre le devant de la scène et les collines qui scintillent (des lumières rouges des festivaliers installés dans l'herbe). À noter; le nouvel écran géant installé devant les collines est vraiment une initiative géniale. Grâce à cet ajout visuel, il est bien plus facile de profiter des spectacles même de loin...

Je retrouve ma gang et, surprise, je vois ma fille apprécier la musique pas mal plus que sa mère! Plutôt que de s'endormir comme elle l'a fait avec Roger Hogdson, elle se trémousse joyeusement sur les épaules à son père. Elle se fait un fun monstre aux rythmes des chansons qui s'enchainent. À  l'endroit où l'on se trouve, la foule est plutôt tiède. Je retourne à l'avant pour essayer de capter l'énergie des plus fans les plus passionnés avec l'espoir de trouver la révélation musicale qui m'échappe...

Je trouve le couloir qui scinde la foule en deux et je le traverse pour mieux m'imprègner de l'atmosphère ambiante. J'en ressens les incroyables vibrations alors que je me déplace, les boucles dans le vent, pour atteindre un espace plus calme d'où je peux parfaitement voir la scène et ressentir l'énergie des spectateurs en délire. Là, le groupe entame "Every time you close your eyes" et l'espace de cette chanson, à cet endroit précis, j'arrive à me laisser porter et transporter.

Je rejoins ensuite mes amis dans la foule pour les rappels. M'zelle Soleil dort sagement dans sa poussette et mes amis sont en pleine extase. Ils s'exclament à l'unisson: "Whaoo, c'était excellent!!!". Et même si je n'ai pas le même enthousiasme qu'eux sur le sujet, leur plaisir me fait toujours plaisir. Après tout, c'est l'été, c'est le Festival et la vie est belle à Québec.

Mosaique Arcade Fire

Jour 6 de Festival d'été de Québec

Festival d'été de Québec: Jour 6

Alors que gronde l'orage au loin, l'on se prépare à aller voir Santana sur les Plaines d'Abraham en espérant qu'il ne pleuve pas à verse ce soir. Enfin, après des jours de chaleur et de soleil plombant, il fallait bien s'attendre à ce que les conditions climatiques s'emballent...

Alors que je voulais aller voir Pierpoljack à la place d'Youville, la fatigue s'accumule et je capitule devant le mauvais temps pour mieux nous préparer à Santana. Il est difficile de ne pas avoir de conflits d'horaires lorsque l'on suit de près le Festival...

Ainsi même si j'aurai bien aimé voir Sanseverino, comme celui-ci passe en même temps que Santana, il me faut choisir et Santana ce sera...

Petit retour sur Roger Hogdson...

Dimanche, après avoir été ensorcelée par Yann Perreau, mon amie Dee voulait voir Roger Hogdson. N'étant pas hyper emballée mais ayant bien envie de passer du temps avec mon amie enceinte jusqu'aux dents (mais en super forme), nous prenons le chemin qui mène sur les Plaines en passant par la superbe fontaine de Tourny. Pour être allée au Tweet-up durant les tests de sons de Hogdson, je sais que sa voix n'a guère changé depuis ses heures de gloire avec Supertramp.

Dee et Phil, futurs parents d'un petit Arthur, nous expliquent que, sans trop comprendre pourquoi, ils ont écouté beaucoup de Supertramp pendant cette grossesse qui arrive à terme. Ainsi les hormones de Dee rejoignent les ondes de Roger Hogson. Je peux comprendre le principe puisque durant la mienne, c'est David Bowie qui m'accrochait la bedaine! Je l'écoutais peu avant, je l'écoute peu depuis mais que je l'ai beaucoup écouté pendant!

Nous arrivons sur les Plaines peu avant le début du show, M'zelle Soleil, pas mal brûlée, se repose dans l'herbe fraîche. Elle s'endort sur les premières notes de musique. Je file à l'avant scène pour accrocher quelques images autorisées. De près, je ne peux m'empêcher de constater l'âge respectable du chanteur.  Cela dit, je reconnais facilement les chansons de Supertramp qui ont bercé mon enfance. Qui ne connaît pas ces gros tubes qui ont bercé les jeunes des années 70-80?

En contemplant la foule, je suis étonnée par la diversité des âges qui la composent. Même si la majorité des spectateurs tourne autour de la cinquantaine, il y a aussi beaucoup de jeunes familles et pas mal d'ados...

Je ne suis pas une adepte des voix nasillardes mais je dois admettre que j'ai apprécié la qualité de ce concert. La voix de Roger Hodgson, malgré les années, n'a pas changé et j'ai vraiment l'impression d'écouter les mêmes versions de Supertramp que celles auxquelles j'étais habituée petite. Aussi l'émotion du chanteur est contagieuse. S'exprimant dans un français plus que correct, il partage avec le public son ressenti à plusieurs reprises. Il demande aussi à voir la foule. Il se perd le regard au loin et s'exclame: "Incroyable!!!" et puis il essuie de la main une larme d'émotion.

D'après ses dires, le musicien adore Québec. Véritable amant de la nature, il explique combien nous sommes chanceux, ici à Québec, de posséder une si belle nature et de pouvoir facilement en ressentir l'énergie. D'ailleurs ressentir l'énergie de la nature semble faire partie intégrante de sa façon d'être. Il en profite pour exprimer son désir d'explorer davantage la nature qui nous entoure et de nous raconter comment il s'inspire des vibrations de la nature pour composer ses chansons.

Au final, j'ai trouvé le concert agréable et l'homme bien sympathique. Mais j'ai été un peu déconcentrée par les plantes semi tropicales en décor de fond. Incapable de ne pas m'en moquer un peu, ce fut pour moi l'occasion d'échanger quelques blagues avec mon amie Dee! Des blagues que je ne répéterai qu'en privé, histoire de ne point offusquer les inconditionnels de Roger...

- À lire aussi sur le sujet, le compte rendu du blogueur Mario Asselin
- À découvrir: Roger Hodgson sur Facebook et sur Twitter...

mardi, juillet 13, 2010

Pep Boo et ses bulles de savon...


Pep Boo et ses bulles de savon...

Samedi dernier, nous sommes allés voir le spectacle Clar de Llunes de Pep Boo au Palais Montcalm.

Cet artiste catalan y présentait un spectacle de musique douce et de bulles de savon. J'étais toute excitée à l'idée d'aller voir des bulles. Comme une petite fille de 8 ans, je trépignais. Je voulais voir des bulles et des bulles et des bulles...

Arrivés juste avant que cela ne commence, l'on est séparé de mon homme qui est allé garer l'auto. Je me faufile avec ma fille plâtrée à la place média derrière les consoles. Je suis contente d'y retrouver un visage souriant et connu. Le Festival c'est beaucoup de spectacles mais c'est aussi plein de rencontres (et j'adore ce coté social du Festival qui nous fait tous sortir en même temps)!

Bref, le spectacle commence et c'est avec surprise que je réalise que Pep Boo conjugue bulles de savon et cigarettes! En effet, dans ses effets visuels, il remplit ses bulles de fumée à la bouche ou grâce à une machine spéciale. Il mélange les bulles enfumées avec d'autres translucides. Il les colle ensemble et les assemble (ou il les fait éclater). Il les laisse s'envoler pour en faire de petits nuages qui s'essoufflent dans l'obscurité de la salle concentrée. Accompagné par les mélodies douces d'un piano, il crée des agencements de bulles géantes qui reflètent les couleurs de l'arc-en-ciel. Avec expertise, il fait virevolter ces bulles irisées qui s'animent dans l'air ambiant. Une subtile poésie se dégage de cette étrange performance.

Et puis, il y a cet étrange instrument qui lui permet de faire des miroirs de bulles. Avec cet instrument de la taille d'une fenêtre, il forme de fines pellicules de savon qui frétillent de centaines de coloris. Les notes de musiques font vibrer ces miroirs chromatiques. Mais le clou du spectacle est certainement lorsque l'artiste entre dans la bulle! En effet, accroupi dans une petite piscine de liquide à savon, il forme à l'aide d'un étrange lasso une incroyable bulle qui l'englobe en entier. Impressionnant!


Cela dit, travailler avec des bulles de savon est un défi de patience. Aussi charmant qu'il fut, cette soirée ne fut vraiment pas facile pour l'artiste. Je ne sais pas quels courants d'air hantaient la salle du palais Montcalm mais ils venaient certainement perturber la performance poétique de Pep Boo! D'ailleurs en fin de spectacle, l'artiste s'est excusé de ces courants d'air qui ont définitivement entravé le déroulement de son art si particulier.

Ainsi lorsque la bulle éclate pour la première fois, Pep Boo ne s'en formalise pas et recommence avec une grande zénitude. Au bout de la troisième fois que pète la même bulle, toute la salle retient son souffle. Mais lorsque cela fait dix fois qu'il essaie et échoue, l'on peut percevoir, en un souffle partagé, toute la déception du public (alors qu'éclate la bulle). Et il est arrivé maintes fois que l'artiste essaie et échoue. Il faut dire que les bulles de Pep Boo sont énormes sinon gigantesques!

Mais, durant ce spectacle, il y a eu tant de ratés de bulles que devant moi, la fille en charge des effets lumineux s'est plusieurs fois prise la tête entre les mains et, à un moment donné, même le pianiste a capitulé avec humour. Les bulles n'étaient pas du tout coopératives et l'artiste a démontré une patience à toute épreuve. Une admirable patience.

Malheureusement, j'ai l'impression que nous n'avons pas vu tout le potentiel que ce spectacle possède.  Et même si, contre toutes attentes, c'est mon homme qui a le plus a trippé (ma fille a un peu trouvé le temps long avec les bulles ratées). Quant à moi, j'aurai bien aimé en voir plus et pouvoir aussi entrer dans la bulle...

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Malheureusement, il ne m'était pas permis de prendre des images de ce spectacle (crédits photos: gracieuseté du Festival d'été de Québec).

Bulles...

Les femmes : bulles de savon ; l'argent : bulles de savon ; la renommée : bulles de savon. Les reflets sur les bulles de savon sont le monde dans lequel nous vivons.
Yukio Mishima

L'espoir est une bulle irisée qui colore fugitivement la vie.¸
Jean Mauduit

Son âme : une bulle d'air dans une boule de chair.
Jules Renard

lundi, juillet 12, 2010

Perreau électrique

Perreau électrique...

Hier, nous sommes allés voir Yann Perreau en compagnie de mon amie en cloque et de son chéri. J'ai toujours eu un faible pour les spectacles Place d'Youville. J'aime l'atmosphère qui s'en dégage, le décor, les gens qui s'installent sur les remparts pour écouter la musique urbaine.

Ce dimanche soir, alors que la lumière de fin d'après-midi caresse les briques des immeubles et les visages des passants, la place d'Youville se prépare à accueillir Yann Perreau. Entre la scène et la foule, je croise Billy un compère blogueur de Festival. Ensemble, l'on tombe vite sous l'emprise musicale de Yann.

Il faut dire que Yann Perreau est une véritable bête de scène. Pour l'avoir vu plusieurs fois en concert, je m'attendais à beaucoup et je n'ai pas été déçue. Comme a son habitude, il a habité chacune de ses prestations avec cette fougue qui le caractérise. Dès la première chanson le charme opère...

Ce garçon exulte une sexualité teintée de poésie qui est unique à son genre. Sur scène, son magnétisme est électrique. Il chante du fond de ses tripes et se tortille comme un serpent ensorcelé. Par moment, il me fait presque penser à Jim Morisson dans ses meilleurs jours. Alors que je tourne la tête vers la foule, j'aperçois ma fille qui se déhanche comme une folle sur les épaules de son père. Elle non plus n'est pas insensible à ce garçon électrique...

Le chanteur, en grande forme, a débuté le concert en expliquant qu'il comptait suer abondamment et il n'a pas failli à sa parole. Chanson après chanson, il se déshabille, enlève les couches de son veston pour finir en chemise trempée. Il captive si bien la foule que celle-ci lève les mains au ciel et se fait vague humaine pour accompagner sa prestation. Super sympathique, il s'adresse souvent au public qui s'abreuve de sa musique. Il s'exclame en regardant la foule: "Québec, t'es beau quand tu danses la vie! C'est toujours des moments magiques que de venir à Québec!" Et c'est vrai qu'il y a de la magie dans l'air.


En ce qui me concerne la bonne surprise de ce spectacle aura certainement été la découverte de sa version française de la chanson "Peace Frog" des Doors. Ensuite il a fait hommage à Mickael Jackson en mélangeant les premières notes de Beat it avec sa chanson "Grande Brune". Et puis, pour terminer ce spectacle à la fois poétique et survolté, accompagné de Mademoiselle Fizz, ils ont zouké la chanson de la Compagnie Créole "la machine à danser" avant de conclure avec "Beau comme on s'aime" (en compagnie des membres du groupe de hip-hop de Québec CEA). Somme toute, ce fut un excellent spectacle. Yann, tu reviens quand tu veux parce-que nous, on en reprendrait bien encore et encore...

Picnik collage

Interlude de Festival

Interlude de Festival

Alors que j'essaie de me libérer du charme de Yann Perreau, j'essaie aussi d'étirer le temps pour arriver à tout faire à la fois. Couvrir le Festival d'été c'est un peu comme courir un marathon! C'est une super expérience mais les journées sont pleines et les nuits sont courtes...

Privés de lac pour cause de plâtre, le Festival tombe à point pour occuper M'zelle Soleil éclopée! Juan, qui a pris ses vacances pour m'aider à la tâche, s'occupe de notre Mini Miss avec brio. Le Festival bouscule sa routine habituelle mais vu que la routine de juillet est toute chamboulée avec ce tibia fracturé, au moins, cela lui change les idées et elle est contente. Je réalise sa force intérieure en même temps que je la vois affronter l'épreuve qui l'afflige. Nous formons son comité de soutien mais il reste que c'est elle qui est dans le plâtre de la cuisse aux orteils! Et la chaleur qui n'en finit plus de nous écraser est un autre défi à traverser. Un bon défi lorsque l'on habite si près d'un lac et que l'on ne peut s'y baigner. Souvent, je m'arrête et je note ces petites phrases qu'elle me dit et qui mettent bouche bée ou me font fondre.

De l'adaptation à son plâtre:

- J'essaie de me concentrer pour y arriver. J'essaie de me forcer...

Autre jour, autre heure, elle me regarde et s'exclame:

- Maman, heureusement que tu es là, je sais pas ce que je ferais sinon.

Elle se plaint peu mais sa patience est mise à rude épreuve. Du coup, elle perd plus vite patience! Nous lui avons loué une marchette pour enfant. Alors que j'étais plutôt sceptique sur la chose, elle m'impressionne en la manipulant avec dextérité pour se déplacer dans la maison et retrouver quelques bribes d'autonomie. Mais le plus dur, c'est surement la gratouille. La gratouille de plâtre qui n'est pas prête de s'atténuer...

C'est lorsque cela gratte et que cela démange que cela fait plus mal. Ne pouvant rien faire pour elle que la câliner, je lui propose d'en faire une chanson. Avec tout le Festival d'été que l'on mange ces jours-ci, ce n'est pas une inspiration que je suis allée bien chercher loin! Et puis, après tout mieux vaut chanter que crier! Comme elle trouve aussi l'idée bien à son goût, il ne lui faut que quelques secondes pour chanter sa petite misère. Une misère dont elle compose un refrain enfantin qui me fait sourire: "Grou-grou. La gratouille. Quand sa gratouille dans le plâtre, c'est bien désagréable.... Mais on peut pas rien y faire... Lalalalala... On peut juste faire un p'tit câlin magique... Quand ça gratte dans le plâtre..."

dimanche, juillet 11, 2010

Jour 3 de Festival (du coté de la Place de la Famille Le Lait)

Jour 3 de Festival (du coté de la Place de la Famille Le Lait)

Place de la Famille

Alors que l'on a passé notre tour de Festival vendredi pour reprendre des forces. Samedi, nous avons décidé d'aller faire un tour de la place de Famille qui est située à l'Espace 400ième dans le vieux port. Nous nous sommes donc aligner pour aller voir le spectacle de l'École de Cirque en fin d'après-midi, avant de nous diriger vers le Palais Montcalm pour aller voir Pep Bou, un artistes à bulles...

Il faut noter que toutes les activités de la Place de la Famille sont gratuites et que le laissez-passer du Festival n'est pas nécessaire pour entrer sur ce site. Les activités comme le mur d'escalade, le tour de petit train et le maquillage ferment à 17hres mais les animations-jeux à saveur foraine ainsi que les spectacles se poursuivent jusqu'en début de soirée. Le dernier spectacle de l'école du cirque débute à 20:45...

Je dois dire que cela fait quelques années déjà que j'emmène ma fillette à la Place de la Famille et je ne suis jamais déçue. Les spectacles sont toujours de qualité, les animations délirantes stimulent l'imaginaire des petits (ou les effraient selon les sensibilités). Aussi, depuis que la Place de la Famille s'est déplacée au bord du Fleuve, c'est encore plus magique. Le site est bien aménagé et (surtout les belles journées d'été) le cadre est magnifique.

Comme ce n'est que le début de ce Festival 2010 et que l'on compte bien retourner avec M'zelle Soleil et des amis à la Place de la Famille durant la semaine, nous sommes allés en éclaireurs. Arrivés alors que fermaient les différentes activités, nous avons suivi de près une animation étrange de deux naines à barbes enfermées dans une cage! Ces dernières chantaient l'opéra ou se chamaillaient joyeusement. Hé oui, il y a de drôles de phénomènes qui se baladent à la Place de la Famille. N'hésitez pas à aller y faire en tour pour les découvrir...

Une fois que nous avons laissé filer les naines en cage, nous sommes allés faire un tour des "jeux-animations" qui sont proposés aux enfants. En une sorte de carrefour forain, les petits et les plus grands peuvent lancer des sacs dans des formes organiques, tourner une étrange roue qui leur donne des défis ou encore, le top du top selon moi, faire la compétition du vélo-arrosoir.

De ce que j'en ai vu, les garçons d'une dizaine d'années en raffolent! Il faut dire aussi que c'est un jeu tout à fait approprié aux grandes chaleurs! Le concept? Tout simple! Celui qui pédale le plus vite fait couler l'arrosoir au dessus de la tête de son concurrent. Fun assuré...


À venir en ces chroniques de Festival d'été de Québec, le spectacle de l'École du cirque, le foldingue Mr Jones et la performance patiente de Pep Boo et ses bulles de savon géantes...

vendredi, juillet 09, 2010

Démarrage de Festival...

Démarrage de Festival...

Alors que sur les plaines la chanson française était à l'honneur, c'est avec le John Butler Trio qui se produisait au pigeonnier que nous avons démarré notre Festival d'été de Québec.

Mais avant tout, première chose à faire, il faut commencer par trouver où se garer! Une fois cet exploit accompli, c'est sur un rythme accéléré que l'on se dirige, poussette comprise, en direction du pigeonnier.

Marcher fait aussi partie de l'expérience de Festival et il n'y a pas meilleur cardio que de se dépêcher pour ne rien manquer du show que l'on veut déguster à point!

Sur le chemin, plus l'on se rapproche du site, plus la foule se densifie. L'air est à la fête et la chaude nuit d'été fait reluir les visages des passants. L'on arrive enfin à la scène Métro (connue sous le nom du "pigeonnier" pour les habitués).

Je cherche l'entrée média et je suis très heureuse de ne pas avoir à me faufiler dans l'entonnoir humain qui forme l'entrée du site. Encore une fois le pigeonnier est plein à craquer! Comme ma fille est éclopée, poussée par son père, elle peut me suivre et s'installer dans la zone dédiée aux personnes à mobilité réduite.  L'on y rencontre d'ailleurs un sympathique monsieur qui s'exclame en nous voyant: "Oh! Moi, j'aurai bien aimé que ma mère fasse ça quand j'étais petit!". Cela rassure mes élans maternels qui me font bousculer toute sa routine enfantine durant le Festival d'été. Enfin, comme elle ne s'en plaint pas et en redemande, l'on recommence de plus belle chaque année...

Mon appareil photo sous le bras, ma Flip sous la main, je me faufile entre la scène et la foule pour les trois premières chansons. Je craque pas mal pour ce guitariste qui ne manque point de charme. Il arrive sur scène avec une énergie hypnotique. Bientôt la foule vibre sous ses coups de guitare. Je le mitraille sous tous les angles que je lui trouve...


Hier soir, John Butler et sa nouvelle formation, composée de Byron Luiters et de Nicky Bomba, était en grande forme. Et la foule compacte du pigeonnier ne demandait qu'à le vénérer. De mon coté, j'ai été réellement fascinée par cette intensité qu'il dégageait sur scène. Sans compter qu'il est mignon à croquer! Mais John semble être aussi tombé sous le charme de la ville. Entre deux airs électriques, il s'est perdu le regard dans l'horizon urbain et s'est exclamé: "You have a beautiful city here, really... It's beautiful..."

Véritable phénomène en Australie, John Butler a emflammé la foule de Québec avec sa musique "roots" qui mélange le folk, le blues, des touches de reggae et des solos de guitare délirants. Il a alterné les guitares comme il a alterné les mélodies douces et les rythmes endiablés. Assis sur une chaise, concentré, ruisselant de sueur dans les lumières bleutées de la scène, ou encore déchainé sur un rythme torride, John Butler paraissait en transe. Sa guitare devenait magique sous ses ongles aiguisés. Et la foule s'abreuvait de sa musique enivrante! À la fin du spectacle le pigeonnier hurlait de bonheur et plusieurs spectateurs surfaient sur les mains de la foule en liesse (sous le regard amusé du maitre de cérémonie).

Je dois cependant avouer m'être sentie un peu à l'écart alors que cette foule vibrait en une seule entité. Une entité humaine illuminée par des centaines de minuscules lumières. Observer la foule est une sensation bien différente que celle que l'on ressent lorsque l'on s'y fond! Et puis même si mon accréditation de presse me permet de déambuler à mes aises, j'admets une petite frustration quant aux restrictions photos et vidéos auxquelles je dois maintenant me conformer...


Pendant que je me laissais emporter par John, mon homme et ma fille en ont profité pour aller manger sur la terrasse du Subway à deux pas. À mon grand désarroi, M'zelle Soleil n'est pas fan de guitare aussi divine soit-elle! Autant elle est ouverte à la musique sous tous ses genres, autant la guitare à grosses doses peut lui casser les oreilles! Mais elle a très hâte de voir les Black Eyed Peas...

Alors tandis que j'absorbais John en mon coin de plein air, mon homme appréciait le confort de la terrasse du Subway. La nuit tropicale était délicieuse et il pouvait parfaitement entendre la musique du concert. En venant me rejoindre, il croise notre amie Hélèna qui est aussi venue se nourrir les oreilles de John. L'on finit donc la soirée ensemble. Car c'est aussi cela la magie du festival, y croiser ses amis par hasard et absorber l'atmosphère nocturne en bonne compagnie...

Picnik collage

mercredi, juillet 07, 2010

Au coin du Festival d'été

 Au coin du Festival d'été

Alors que la canicule s'installe sur Québec, le Festival d'été est sur le point d'être lancé. Contre vents et marées, l'on se prépare à en profiter. Et, en tant que blogueuse officielle de Festival, je compte bien en accrocher les différentes atmosphères urbaines en mots, images et vidéos...

Mon expérience de Festival se voudra avant tout familiale même si officielle. Et même si ma fillette se retrouve avec une jambe plâtrée à la suite d'un accident de trampoline, elle est aussi bien impatiente de vivre son Festival 2010.

Il faut dire que le Festival d'été de Québec est en train de devenir une véritable tradition en notre maison. C'est donc avec cœur et entrain que je parcoure le programme officiel de cette semaine à venir. Inutile de dire que j'ai bien hâte d'en découvrir les nuances de cette accréditation de presse bloguesque!

En quelques regards, au coin du salon, l'on se fait un rapide blitz de Festival. Dans nos favoris se retrouvent présentement, John Butler Trio, Émir Kusturica, Yann Perreau, The Arcade Fire, Pierpoljak, Sanseverino, Santana, Jah & I, Jimmy Cliff, Élisapie Issac, The Black Eyed Peas, Thievery Corporation...

Et bien évidement nous irons faire quelques excursions à la Place de la Famille pour y découvrir les spectacles pour enfants et les différentes animations. Et c'est sans parler des musiciens qui nous échappent encore et du délire des artistes de la Rue que l'on savoure du bout des yeux. Maintenant, on prend une grande inspiration et l'on croise les doigts pour qu'il ne pleuve point!

Aussi, durant le cours du Festival, il est possible que l'on rate quelques-uns de nos favoris pour en découvrir d'autres que l'on ignore encore. Mais une chose est certaine: l'on profitera au maximum de ce moment privilégié où la ville se nourrit de vibrantes énergies. Vivre le Festival, c'est aussi suivre le "flow" qui s'en dégage. Alors, à partir de jeudi, l'on ira surfer le Festival de Québec comme si c'était une vague musicale...

Départ de Chanelle et tibia fracturé

Départ de Chanelle et tibia fracturé

Depuis la naissance de ce blogue, rares sont les semaines où je poste si peu de billets! Mais la semaine dernière fut particulièrement éprouvante. Tout d'abord, il y a eu le rapide déclin de ma belle Chanelle. Fidèle chienne. L'accompagner jusqu'à sa fin fut une expérience bouleversante.

Et puis, alors que je reprenais mes émotions en main, M'zelle Soleil se fracture le tibia dans la trampoline de la petite voisine! Moi qui n'aime guère la voir sortir de mon périmètre de sécurité, voilà qui confirme mes angoisses maternelles. Grmphhhh...

Et c'est reparti pour une culbute d'émotions. Entre ces deux faits, le manque de Chanelle se mélange à la douleur de voir mon enfant peiner. J'enfile mon armure de force et courage et je m'attelle à la tâche. L'aider du mieux possible afin qu'elle puisse conserver son moral et sa joie de vivre.

Sa résilience dans cette épreuve m'épate. "Il fait beau être jeune!" comme disait ma Mère-Grand. Je laisse couler les mots en un brouillon d'aventure parentale qui macère présentement en un coin d'écran. J'y glisse mes émotions renversées...

Alors que l'on commence à traverser cet obstacle en famille, l'interdiction de lac se fait pesante. Une canicule qui bat les records des trente dernières années s'installe sur nos têtes. Amère canicule. Habiter si près d'un lac et ne pouvoir s'y baigner n'est pas drôle du tout! Alors on s'enferme dans la relative fraicheur de la maison, l'on fait un cocon de guérison. M'zelle Soleil démontre une belle bravoure. Son plâtre ultra fashion allège la lourde atmosphère. Et il déchire sa mère! En fibres de verre, il enjolive l'inconfort mais malheureusement il ne supporte pas l'eau. Quatre semaines plâtrées à l'horizon....

Le Festival d'été est au coin de la semaine. Lorsque M'zelle Soleil a réalisé qu'elle aurait son plâtre durant le festival, elle a pleuré longtemps. Inconsolable. Toute une déception à ses yeux d'enfant! Mais si l'on ne peut aller se baigner, l'on pourra certainement profiter au mieux de ce Festival d'été qui ne peut que mettre du baume sur nos peines...