Alors que sur les plaines la chanson française était à l'honneur, c'est avec le John Butler Trio qui se produisait au pigeonnier que nous avons démarré notre Festival d'été de Québec.
Mais avant tout, première chose à faire, il faut commencer par trouver où se garer! Une fois cet exploit accompli, c'est sur un rythme accéléré que l'on se dirige, poussette comprise, en direction du pigeonnier.
Marcher fait aussi partie de l'expérience de Festival et il n'y a pas meilleur cardio que de se dépêcher pour ne rien manquer du show que l'on veut déguster à point!
Sur le chemin, plus l'on se rapproche du site, plus la foule se densifie. L'air est à la fête et la chaude nuit d'été fait reluir les visages des passants. L'on arrive enfin à la scène Métro (connue sous le nom du "pigeonnier" pour les habitués).
Je cherche l'entrée média et je suis très heureuse de ne pas avoir à me faufiler dans l'entonnoir humain qui forme l'entrée du site. Encore une fois le pigeonnier est plein à craquer! Comme ma fille est éclopée, poussée par son père, elle peut me suivre et s'installer dans la zone dédiée aux personnes à mobilité réduite. L'on y rencontre d'ailleurs un sympathique monsieur qui s'exclame en nous voyant: "Oh! Moi, j'aurai bien aimé que ma mère fasse ça quand j'étais petit!". Cela rassure mes élans maternels qui me font bousculer toute sa routine enfantine durant le Festival d'été. Enfin, comme elle ne s'en plaint pas et en redemande, l'on recommence de plus belle chaque année...
Mon appareil photo sous le bras, ma Flip sous la main, je me faufile entre la scène et la foule pour les trois premières chansons. Je craque pas mal pour ce guitariste qui ne manque point de charme. Il arrive sur scène avec une énergie hypnotique. Bientôt la foule vibre sous ses coups de guitare. Je le mitraille sous tous les angles que je lui trouve...
Hier soir, John Butler et sa nouvelle formation, composée de Byron Luiters et de Nicky Bomba, était en grande forme. Et la foule compacte du pigeonnier ne demandait qu'à le vénérer. De mon coté, j'ai été réellement fascinée par cette intensité qu'il dégageait sur scène. Sans compter qu'il est mignon à croquer! Mais John semble être aussi tombé sous le charme de la ville. Entre deux airs électriques, il s'est perdu le regard dans l'horizon urbain et s'est exclamé: "You have a beautiful city here, really... It's beautiful..."
Véritable phénomène en Australie, John Butler a emflammé la foule de Québec avec sa musique "roots" qui mélange le folk, le blues, des touches de reggae et des solos de guitare délirants. Il a alterné les guitares comme il a alterné les mélodies douces et les rythmes endiablés. Assis sur une chaise, concentré, ruisselant de sueur dans les lumières bleutées de la scène, ou encore déchainé sur un rythme torride, John Butler paraissait en transe. Sa guitare devenait magique sous ses ongles aiguisés. Et la foule s'abreuvait de sa musique enivrante! À la fin du spectacle le pigeonnier hurlait de bonheur et plusieurs spectateurs surfaient sur les mains de la foule en liesse (sous le regard amusé du maitre de cérémonie).
Je dois cependant avouer m'être sentie un peu à l'écart alors que cette foule vibrait en une seule entité. Une entité humaine illuminée par des centaines de minuscules lumières. Observer la foule est une sensation bien différente que celle que l'on ressent lorsque l'on s'y fond! Et puis même si mon accréditation de presse me permet de déambuler à mes aises, j'admets une petite frustration quant aux restrictions photos et vidéos auxquelles je dois maintenant me conformer...
Pendant que je me laissais emporter par John, mon homme et ma fille en ont profité pour aller manger sur la terrasse du Subway à deux pas. À mon grand désarroi, M'zelle Soleil n'est pas fan de guitare aussi divine soit-elle! Autant elle est ouverte à la musique sous tous ses genres, autant la guitare à grosses doses peut lui casser les oreilles! Mais elle a très hâte de voir les Black Eyed Peas...
Alors tandis que j'absorbais John en mon coin de plein air, mon homme appréciait le confort de la terrasse du Subway. La nuit tropicale était délicieuse et il pouvait parfaitement entendre la musique du concert. En venant me rejoindre, il croise notre amie Hélèna qui est aussi venue se nourrir les oreilles de John. L'on finit donc la soirée ensemble. Car c'est aussi cela la magie du festival, y croiser ses amis par hasard et absorber l'atmosphère nocturne en bonne compagnie...
C'est bien parti!
RépondreSupprimerPour avoir couvert certains événements-à moindre échelle-, il est bien vrai que les avantages qui nous sont donnés ont en contrepartie quelques désavantages.
On ne peut pas tout avoir! Et puis ensuite.... il faut bosser sur le rendu hein! Bises!
Génial!
RépondreSupprimerMerci de nous faire vivre ce spectacle!
Karo
Beo, en effet tout avantage semble voir son inconvénient et tout inconvénient doit donc avoir un avantage! ;) Mais j'adore couvrir le Festival, c'est vraiment une cool expérience... :)
RépondreSupprimerMerci Karo! :) Manque plus que j'étire le temps pour arriver à couvrir et relater tout ce que j'absorbe! :)