mercredi, mars 31, 2010

Brève féminine

Première leçon de "garconnage"...

Samedi dernier, l'on va en famille au party d'anniversaire d'une amie. M'zelle Soleil est la seule enfant de la soirée. Cependant elle connait tant de gens et elle aime tellement fêter qu'elle se fond gentiment dans l'ambiance. En fait, elle participe si bien à la soirée qu'elle entraine une amie dans une séance d'auto-chatouille. Du coin de la cuisine où elles s'amusent comme des folles, je rigole.

L'auto-chatouille, c'est la spécialité de M'zelle Soleil. Elle aime tant rire que même lorsque l'on ne veut pas la chatouiller (et l'énerver) elle arrive à s'éclater toute seule!

Passe alors un garçon dans la cuisine. M'zelle Soleil s'exclame:

- Oh! Un garçon! Allez on le chatouille...

C'est alors que la mère en ma peau intervient d'un ton ferme:

- M'zelle Soleil, on demande toujours son prénom à un garçon avant de le chatouiller!!!

Vrac d'idées libres

Vrac d'idées libres


Still Winter in my latitude...

Il y a de ces jours où j'écris des articles à la chaine et où j'ai l'impression de me presser la cervelle pour en faire du jus d'idées. Il y a les jours où je me transforme la cervelle en chewing-gum à passer d'un domaine à un autre, d'un article à une traduction sans grande transition. Et il y a les jours où je réalise que s'habiller aide à la concentration! Pendant ce temps mes mots s'ennuient au coin de ma tête. Je rêve alors de partir en voyage pour laisser libre cours à mes inspirations littéraires et photographiques. L'inconvénient lorsque l'on travaille à la maison c'est que celle-ci se conjugue au bureau et que l'on échappe jamais au travail qui attend.

Cela dit, je suis très contente de ces contrats qui me tombent sur le bout du nez. Je commence à avoir une bonne routine. Assez pour arriver à me compartimentaliser les idées de façon efficace. Cette semaine, j'ai même accepté un contrat Web qui me permet d'appliquer mes connaissances autrement que par écrit. Cela me sort de ma zone de confort mais le défi m'attire. Il y a aussi quelques pistes de fictions qui se dessinent à l'horizon. Je médite sur le sujet. Et il y a mon homme à aimer et M'zelle Soleil à chérir...

Dehors, dans la forêt, il y a l'hiver qui s'accroche après nous avoir fait croire que le printemps était arrivé! Après deux excursions en roller, l'on range nos patins tandis que la neige recommence à tomber. Les nuits qui se congèlent de nouveau. Pas de quoi s'extasier sous la pleine lune. Coté lac, j'attends patiemment qu'il dégèle!

De temps en temps, je sors en ville pour aller couvrir un truc ou un autre. C'est ce que j'ai fait la semaine dernière. Ce soir là, dans un lounge branché de Québec, j'ai réalisé à quel point je n'abordais pas la soirée du même angle selon que je travaillais ou pas. En fait, dans ces soirées là, travail et plaisir se conjuguent si facilement qu'il me faut toujours penser à garder un bon équilibre entre les deux. En effet, lorsque je travaille, je me tiens un peu en retrait, j'observe, j'étudie, je prends des notes, je réfléchis. Mais si je m'amuse alors je participe davantage, je bavarde et je ris. Souvent, lorsque je couvre un événement où j'y retrouve des amis, j'ai l'impression de faire l'équilibriste entre ces deux états d'esprit.

Et puis il y a ces moments où je veux écrire pour moi, juste pour moi. Pour laisser vivre cet instinct qui m'anime le sang. Et dans ces moments là, j'ai encore et toujours envie d'écrire sur elle. M'zelle Soleil. Ma petite fille qui grandit et m'hypnotise l'être. À croire que la maternité a aspiré toute ma créativité! Ce qui fait d'elle un vrai "bébé-enfant web". Bloguée depuis sa conception, elle est l'inspiration de tant de billets que parfois j'en ai le vertige. Pour l'instant, je ne pense pas nuire à sa vie privée mais je me demande si je devrais continuer de tant la partager. Sans parler qu'à la base, ce blogue est le mien et non pas le sien! D'un autre coté, j'aime partager ici ma mamamitude. Il y a tellement de choses à dire sur le sujet que je n'arrive pas à m'en passer!

Au fait, il n'y a pas quelqu'un qui a trouvé une machine pour étirer le temps? Et chez vous, est-ce que le printemps est déjà arrivé?

lundi, mars 29, 2010

D'enfance et de fiction

D'enfance et de fiction

Je discute beaucoup avec M'zelle Soleil même si par moment je me sens encore en mode adaptation. Il me semble qu'il y a si peu de temps, ma relation avec elle avait des airs de monologues sur fond de babillage!

Et l'époque où je décryptais sa langue bambine me parait encore si proche. Maintenant, de plus en plus souvent, je cherche les mots qu'elle accroche encore. Sans parler de ses structures de phrases qui m'impressionnent régulièrement. Enfin, ce soir, j'ai eu droit à "bébélothéque" pour bibliothèque. J'en étais presque émue. Les enfants évoluent si vite. À peine a-t-on le temps de maitriser une routine d'enfance qu'une autre s'enclenche...

Désormais M'zelle Soleil converse à gogo. Ce n'est plus du tout un petit chose dont il faut prendre soin à toutes les heures. Autonome de sa personne, c'est aujourd'hui un petit esprit qu'il nous faut apprendre à guider. En fait, c'est aussi neuf et fragile que pouvait l'être le petit bébé qui ne savait pas marcher ni parler. Mais c'est plus abstrait. Si elle sait désormais penser, elle est encore un grand livre vierge. Et maintenant qu'elle réfléchit davantage, elle commence à écrire les premières lignes de sa vie.

Je sais que c'est vers l'âge de six ans que les enfants commencent à réellement faire la différence entre le réel et l'imaginaire. À quatre ans, l'imaginaire fait partie intégrante du réel. J'adore ça. Ses jeux se déroulent entre ces deux dimensions qui s'imprègnent l'une de l'autre. Et c'est ainsi que naissent de drôles d'histoires qui se déroulent par exemple dans des magasins à maris! La frontière entre le réel et l'imaginaire et si fine que l'on peut parfois l'oublier...

Il m'arrive même d'en jouer. Je l'entraine alors dans quelques féeries qui me rappellent à mon propre imaginaire. Cela me ressource aussi. Car au fur et à mesure que ses compréhensions humaines prendront forme, l'imaginaire laissera la place au réel. Une fois devenue grande, j'espère cependant qu'elle pourra garder un bel équilibre entre ces deux états d'esprits.

M'zelle Soleil est ultra féminine, coquette, elle s'intéresse à l'Amour de manière prononcée. Les princes débarquent dans son monde de princesses et la séduction qu'elle fait à son père est à tomber par terre! Celui-ci doit d'ailleurs régulièrement remettre les choses à leur place, dans le bon ordre: "Non, je ne suis pas ton mari, ni ton amoureux, je suis ton papa. C'est tout et c'est déjà beaucoup!"

Et la demoiselle de nous expliquer que ce n'est pas juste si elle n'a pas de maris et de nous inventer un monde bizarre où il existe des magasins à maris! Ce que j'ai du mal à comprendre c'est que tous les maris qui se vendent en ces fameux magasins sont violents! Lorsqu'elle m'explique sérieusement que tous les maris en magasin battent leur femme, je fronce des sourcils. Je ne sais quoi en penser. Je me gratouille la cervelle. Je cherche une porte de sortie rosée. Et puis, un autre soir, elle me demande:

- Maman, taper sa femme c'est une grosse bêtise hein?
- Heu oui, ceux qui le font vont en prison. Mais où tu as vu des hommes qui battaient leur femme?

Elle hausse les épaules d'un air indifférent et me répond:

- Ze sais pas! Ze l'ai inventé toute seule!

Alors je réalise qu'elle est arrivée à un âge où elle sait s'inventer de bonnes histoires fictives. Toute seule. En sa tête de fillette toutes sortes d'idées naissent et s'emballent. Elle s'invente des histoires pour s'amuser et d'autres pour se faire frissonner. C'est la vie. Cela me fascine. Je l'écoute. Je l'observe. Je prends un certain recul. Et je me dis qu'il serait peut-être temps que je retrouve le fil de mes propres fictions...

jeudi, mars 25, 2010

Quinze centimètres plus tard...

Brins d'exotisme sur fond de dernière tempête de neige...

Bruissement d'ailes et frissons enfantins. Dimanche dernier, en compagnie d'un couple d'amis et de leurs fillettes nous sommes allés faire notre tour annuel de "Papillons en fête".

M'zelle Soleil a attendu ce moment toute la semaine. Pour la première fois où l'on y va avec elle, elle était pleinement consciente de l'expérience. Elle l'attendait même avec impatience...

Je remarque combien elle se place dans le temps maintenant. Et combien elle possède de plus en plus de repères géographiques pour se situer en son petit monde.

Joyeuse comme une puce qui sautille sur le chemin en nous parlant de ses souvenirs des années passées. L'on se regarde avec Juan par dessus ses bonds d'enfance. L'on échange un regard complice. Son bonheur est le fruit que l'on récolte de nos efforts passés (où l'on est allé suer comme des mules en cette volière d'hiver)...

Cette année, un papillon bleuté s'est posé sur sa menotte encore potelée. Et il a subitement transformé une petite fille pleine de vie en une statue de chair et de sang...

Pendant que les enfants écarquillent les yeux de surprise ou de peur, les parents suent en sourires. Je ne sais pas quelle est la température de cette volière, ni son taux d'humidité mais je suis certaine que les deux sont élevés. C'est presque un choc thermique!

Alors que je me gave le regard de verdure et de plantes exotiques, je ne peux m'empêcher de penser aux pauvres papillons de foire. Même s'il est magnifique d'en voir voler autant à la fois, je me sens un peu coupable. Est-ce un caprice ou un bienfait? Un divertissement humain ou l'occasion d'apprendre aux enfants le respect de la nature? Pour qu'ils puissent avoir conscience de toute sa beauté et ressentent ainsi le besoin de la protéger? J'imagine que cela dépend de l'attitude du parent. L'influence parentale est si grande dans l'univers enfantin...

Autour de nous les enfants observent et jouent. Mais aussi beaux qu'ils soient, ces papillons stressés sont bien malmenés par des centaines de menottes maladroites. Car si c'est la fête des enfants, ce n'est pas vraiment celle des papillons! Plusieurs gisent par terre. D'autres ont les ailes déchirées. M'zelle Soleil en examine un qui se pose sur un bosquet de fleurs et s'exclame: "Maman, regarde, le papillon est brisé!"

Je lis sur une pancarte que tous les papillons de la volière proviennent de l'élevage et qu'aucune espèce en voie d'extinction ne fait partie du lot. Cela aide ma conscience qui tangue entre le bonheur de ma fille et l'exploitation humaine de la nature. Je prends le parti de penser que l'apprentissage de la nature que cette expérience donne à ma fille (que je sensibilise en quelques paroles réfléchies) et à tous ces enfants qui en profitent, vaut peut-être le sacrifice de ces milliers de papillons qui naissent et meurent pour nos beaux yeux...

Picnik collage

lundi, mars 22, 2010

Sans queue ni tête...

Sans queue ni tête...

Dans l'ancien temps, l'on fantasmait sur une société moderne (et technologique) où les robots et les ordinateurs nous plongeraient dans une société de loisirs. Peut-être il y a-t-il une partie de vrai dans ce futur que l'on apprivoise au jour le jour. Nous avons surement plus de loisirs que nos ancêtres! Cependant, il me semble aussi que les nouvelles technologies accélèrent la vie! La révolution numérique connecte la planète en de multiples réalités virtuelles et rétrécit le temps.

Lorsque j'étais petite, ma mère-grand me racontait le quotidien de son enfance. C'était déjà un autre monde! Et à chaque fois que mon arrière grand-mère ouvrait la bouche, j'avais l'impression de regarder s'ouvrir un livre d'histoire! L'année de sa naissance (1898) avait le don de m'emballer l'imagination enfantine. Dans ce temps là, sans trop savoir pourquoi, les lavoirs déserts des villages me fascinaient. Car il fut un temps où toutes les femmes des villages de France et de Navarre se rencontraient en un lavoir pour laver leur linge et discuter des choses de la vie. Le lavoir était un réseau social qui n'avait plus lieu d'être en 1980. Pourtant, lorsque j'étais petite, à chaque fois que je croisais un lavoir abandonné sur mon chemin, j'essayais d'imaginer ce qu'il avait pu être lorsqu'il vibrait d'hormones féminines en pleine action ménagère...

Je suis, aujourd'hui, une femme nord-américaine du deuxième millénaire. Et dieu merci, c'est une machine qui lave mon linge! Une autre machine le sèche mais je dois malheureusement toujours le plier. Pas de robot domestique pour effectuer cette tâche ingrate! Une tâche que j'excrète particulièrement mais à laquelle je m'attelle chaque semaine. Seule.

Je cybertravaille. Pour ce faire, je pénètre une dimension futuriste à la hauteur de mes rêves d'enfance. Je navigue le Web de mille et une façons. J'ai souvent deux navigateurs qui sont ouverts en même temps et qui s'ouvrent eux-mêmes sur des dizaines de fenêtres virtuelles. Parfois j'ai l'impression que l'arbre des possibles que m'offre le Web est comme le haricot géant de l'histoire de Jacques! Tant et si bien que certains jours, il me semble qu'il serait pratique d'avoir deux cervelles plutôt qu'une! Il y a tant d'informations, tant de savoir, tant de contenus divers qui nourrissent le Web! Il y a tant d'humanité qui se décline en multiples pensées qu'il est facile d'entrer en état de webriété!

Durant la fin de semaine (surtout s'il fait beau dehors), nous prenons des distances réfléchies avec l'ordinateur. Celui-ci (mon poste de travail galactique au coeur de la maison) reste cependant ouvert et accessible. Au repos. Toujours utile quoi que l'on en dise! Aussi, lorsque Juan explique à M'zelle Soleil le principe de la danse de claquettes. Il lui montre un vidéo sur YouTube pour illustrer son sujet de discussion. Elle ouvre grand ses yeux et absorbe l'information comme une éponge. Juan me dit alors:

- Quand même c'est fou de nos jours comment tu as accès à plein de connaissances! T'as juste à penser à quelque chose et tu le trouves en ligne! C'est presque magique...

J'opine du chef. Ouais, c'est comme le haricot de Jacques! Magique. Du coin de l'oeil, j'observe M'zelle Soleil qui navigue sur YouTube avec une déconcertante aisance. Ma fille est définitivement une native numérique. Je la guide en cette révolution futuriste au fur et à mesure qu'elle grandit. Coté ordinateur, elle joue peu. Elle préfère jouer avec ses poupées et je l'encourage dans cette direction réelle. Sur la Toile, elle regarde souvent des vidéos. Je lui donne peu de liberté devant le clavier. Mais, à quatre ans, elle a pleinement conscience de l'existence d'Internet. Je me demande souvent à quoi ressembleras la société moderne de ses trente ans...

Ceci me fait penser à une autre anecdote techno-enfantine: M'zelle Soleil revient de la garderie avec un nouveau concept en tête: "Le ipotossshhhh". Sur le coup, j'ai du mal à comprendre le truc et puis, en discutant avec elle, je réalise la chose. Je manque de tomber sur les fesses! En effet, son jeu du moment consiste à se faire croire que son téléphone cellulaire en plastique rose est en fait un "Ipod Touch"! Comme je ne possède pas de téléphone intelligent, je suis un peu éberluée. En creusant le sujet, j'apprends que c'est un jeu qu'elle a appris à la garderie! Il fallait s'en douter. Les garderies sont des nids de natifs numériques...

mercredi, mars 17, 2010

Entre deux phrases... un magasin à maris!

Entre deux phrases... Un magasin à maris...

Cette semaine le printemps nous fait des sourires lumineux mais j'ai peine à le voir...

Deux jours de traductions qui m'écartèlent la cervelle assez fort pour que j'arrive à penser facilement en années lumière! Et c'est sans parler de ces articles Web que j'écris pour ce portail grand public tout au long de la semaine...

Aujourd'hui, je me tape une journée où je rédige du matin jusqu'au soir des mots qui ne sont pas pour ma pomme mais pour la nourrir. C'est cool...

Et puis, entre deux absorptions d'écran, je suis maman. Et j'écoute attentivement M'zelle Soleil qui gazouille même pas sur Twitter (Oulala, je suis rendue à me faire des jokes de geeks!).

La demoiselle bavarde tant et si bien comme c'est à peine croyable. Je me demande combien de mots elle peut dire en une journée? Que cela dépasserait les 20 000 que je ne serais même pas étonnée! En chemin pour l'épicerie, dans l'auto, M'zelle Soleil se tait. Instinctivement, je tends l'oreille. Elle se met alors à pleurnicher de façon si artificielle que je ne peux que l'ignorer. C'est assez subtil pour que son père s'en rende à peine compte. Jusqu'à ce que je finisse par lui demander:

- Bon qu'est-ce qu'il y a?

Et la Mini Miss de me répondre d'une voix faussement sanglotante:

- Ze suis triste parce-que z'ai pas de mari!

Je lève les yeux au ciel! Juan se retourne et lui dit:

- Mais enfin, tu n'as pas besoin d'un mari à 4 ans, tu as déjà un papa c'est assez!
- Mais papa, tu comprends pas. Ze t'ai dézà expliqué pourtant! Ze t'ai dit que z'étais allée dans les magazins à maris et qu'ils battaient leurs femmes! Alors z'ai pas trouvé de mari et ze suis triste!

Je manque de m'étouffer, nous voilà revenus aux magasins à maris violents!?! Comment vous ne connaissez pas les magasins à maris? Enfin d'après ce que j'en sais, il est dur de trouver de bons magasins. Dans la plupart, cela a l'air d'être la grosse foire!

En effet, le magasin à maris est une nouvelle invention de ma Mini Miss qui développe son imagination galopante et qui m'amuse malgré moi! J'ai bien commencé un brouillon de blogue au sujet des magasins à maris mais comme le temps me presse, je vais pour l'instant me contenter d'une expression! Une expression de la semaine que j'affectionne en ma langue sans trop savoir pourquoi...

EXPRESSION via Expressio.fr
« Être à la bourre »

SIGNIFICATION
Être pressé. Être en retard.

ORIGINE
'Bourre' est un mot aux multiples significations aussi bien dans le vocabulaire normal qu'en argot. Pour n'en citer que quelques-uns, on trouve :

* La touffe de poils ras qui sert (servait) à fabriquer du feutre ;
* La matière qui servait à comprimer la charge dans les anciennes armes
* Le coït (ne souhaite-t-on pas une "bonne bourre !" à celui qui va s'envoyer en l'air ?) ;
* La bonne qualité ("un costar de première bourre") ;
* La matière servant à rembourrer des matelas ou des coussins ;
* ...

En ce qui nous concerne, selon plusieurs sources, il viendrait, depuis le début du XXe siècle, du verbe 'bourrer', compris au sens de 'bloquer' ou 'arrêter'. Le lien n'est pas évident, sauf si on considère que celui qui a été bloqué dans son avance ou qui s'est arrêté a pris du retard et, du coup, est devenu pressé. Notez qu'une autre hypothèse de Duneton en situe l'origine chez les Occitans qui pratiquaient le jeu de cartes qui s'appelle la 'bourre' et chez lesquels il existe la locution ''es a la borra" ("il est à la bourre") liée au contexte du jeu en question. Cette bourre-là, serait le 'duvet' (celui qui sert à bourrer les oreillers, entre autres) restant à celui qui s'est malheureusement fait 'plumer' au jeu. Mais le lien avec le fait d'être en retard ou pressé est difficile à faire.

COMPLÉMENTS
Voici la description du jeu de 'bourre' que donne Duneton : La bourre, à présent passée de mode, mais très en faveur à la campagne il y a trente et cinquante ans, se joue à deux, à trois ou à quatre, chacun pour soi, avec cinq cartes par joueur. L'ordre de valeur y est : roi, dame, valet, as, etc. Chacun mise une somme égale, décidée en commun, laquelle est partagée en fin de tour selon le nombre de levées que chacun a faites. Le joueur qui n'a pas fait un seul pli est "bourru", il doit mettre sur le tapis le double de la somme qui vient d'être partagée par ses adversaires. Il peut y avoir plusieurs perdants, plusieurs fois consécutives, et le pot atteint alors une certaine importance.

lundi, mars 15, 2010

Dix degrés sous le soleil...

Dix degrés sous le soleil...

Rares sont les printemps en ma contrée qui se distinguent. Souvent, ici, le printemps n'est rien d'autre qu'une continuation de l'hiver mais cette année c'est différent. Si différent que je ne me souviens pas d'avoir jamais vu cela.

Cette fin de semaine, les journées frôlent les dix degrés sous le soleil. Le lac, toujours solide, est comme une plaque fondante sur laquelle on peut encore marcher en sécurité. C'est une sensation étrangement agréable. En allant au lac, l'on ne pensait pas oser y marcher. Et puis, la vue d'un surfer de glace et quelques badauds au loin m'aura convaincue. J'entraine l'homme pas certain qui me suit quand même. La petite trippe et Chanelle rigole. L'on y va d'abord avec précaution et puis l'on se rend compte que la banquise tient la route. C'est encore épais en profondeur même si c'est bien fondant en surface. Le ciel est bleu poudre, la glace est solide, le soleil vitaminé réchauffe la peau. C'est si beau. Ne pas en profiter est un crime!

Dix degrés sous le soleil...

M'zelle Soleil retrouve son vélo avec bonheur. Je la regarde filer devant moi et je remarque combien elle a progressé ces derniers mois. Je m'adapte à son nouvel état d'enfance. Combien d'étapes me reste-il à traverser avant qu'elle ne détache complètement de nous pour vivre sa vie à elle? Une décennie cela passe vite à nos âges! Encore une fois, je me promets d'en profiter au maximum. Profiter de ces instants d'amour et d'enfance tant qu'ils passent...

L'on croise des villageois souriants toujours prêts à faire un brin de jasette. Juan me fait remarquer qu'il y a plus de "jeunes" de notre âge au village. Plus de jeunes familles. C'est peut-être un signe du fameux mini baby boom que vit le Québec. Les vieux font encore légion même si la plupart ne sont pas encore rentrés du Sud. À cette époque de l'année, le village est d'un calme majestueux. C'est un endroit imprégné de paix et de beauté. À cette époque de l'année, la nature est reine sous le soleil.

Ces dernières semaines, la planète vit de part et d'autre des temps extrêmes mais ici, là où d'habitude le temps est extrême, il se fait doux comme un agneau. Tant et si bien que le lendemain de cette promenade de lac l'on a chaussé nos rollers pour la première fois de la saison! Une autre sensation étrangement agréable...

mercredi, mars 10, 2010

Aller aux fraises sur un lac figé

Aller aux fraises sur un lac figé d'hiver.

Le soleil brille de plein feux depuis plusieurs jours. Au village, les bancs de neige font une cure d'amaigrissement. Mais le Sud de la France en prend pour son grade!

Perpignan est sous la neige et ici, l'hiver ne fait plus le poids devant un printemps qui le pousse vigoureusement. Je vois l'asphalte de la route devant chez moi. En mars, c'est bien rare, presque bizarre...

Enfin, l'hiver tient encore la barre du temps. La fin de semaine dernière, j'ai vu passer un "quatre roues" sur le lac gelé et j'y ai aperçu quelques personnes s'y promener.

L'on ira voir la fin de semaine prochaine si l'on trouve le courage d'y faire quelques pas. L'hiver aura quand même été assez vigoureux pour emprisonner le lac d'une épaisse couche de glace...

Et dans mon désert blanc, même si le printemps me titille le sang, je sens encore bien l'hiver chaque matin que j'ouvre ma porte d'entrée! Mais avec chaque vibration de printemps, je pense à ma Mère-Grand qui n'est plus. Son langage coloré et sa chaleur humaine me manquent terriblement.

Voilà bien longtemps que je n'ai pas choisi une expression à décortiquer. Ceci me manque aussi. Avant que je ne me plonge en une traduction qui explore le cosmos et les étoiles, je fais ici d'une pierre deux coups. Une pensée pour ma mère-grand et une expression qu'elle utilisait de temps en temps. Une expression qui me fait irrémédiablement penser aux beaux jours à venir...

EXPRESSION via Expressio.fr
« Aller aux fraises »

SIGNIFICATION
Chercher un lieu écarté propice à la fornication. Errer sans but, se promener en musardant

ORIGINE
Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de faire ça dans un fraisier sauvage, mais ce n'est certainement pas l'endroit le plus confortable pour cette agréable pratique. Alors pourquoi notre expression, qui est attesté en 1915, selon Gaston Esnault, a-t-elle le premier sens proposé ? On peut y voir deux raisons :

La première est que les fraises des bois se méritent un peu ; localiser un fraisier bien garni n'est pas forcément aisé (sauf à connaître déjà quelques emplacements privilégiés) ; il faut errer dans les sous-bois avant de dénicher ce qu'on cherche. Alors, par plaisanterie, la recherche d'un endroit propice pour se faire une ventrée de fraises à été assimilée à celle d'un autre endroit au moins aussi propice pour y faire des choses strictement interdites hors mariage. Et puis la découverte de cet objet de désir gourmand qu'est la fraise des bois qu'on va se faire un plaisir de consommer peut aussi faire penser à ces autres objets du désir bien dissimulés que sont les parties génitales, et à la 'consommation' qu'on associe à l'acte sexuel. D'ailleurs, rien n'interdit d'imaginer un couple partant en disant avec sincérité "nous allons aux fraises" et, la météo, le sang chaud et l'isolement du sous-bois aidant, ayant au moins temporairement décidé de passer à une autre activité.

Quelques esprits chagrins vont me dire qu'on aurait alors tout aussi bien pu dire "aller aux champignons" ou bien "aller aux mûres", entre autres. Oui, mais il ne faut pas oublier que la fraise est rouge, couleur à rapprocher de celle rose foncé du gland (pas celui du chêne !) ou du clitoris. D'ailleurs, selon Wartburg, le mot 'fraise' a eu clairement des emplois érotiques pour désigner le bout des seins ou le vagin. Et, pour confirmer la chose, il suffit de savoir qu'avant la nôtre, l'expression s'employait au singulier ("aller à la fraise").

Quant au deuxième sens, il vient de l'analogie avec le chercheur de fraises des bois (ou de mûres ou de champignons...) qui a une trajectoire erratique, tout occupé qu'il est de passer d'un point à un autre sans suivre un tracé bien précis, pour repérer les endroits bien garnis.

EXEMPLE
« Peu après le Dionigi est là avec son pas pesant. La Linda rougit, mais le Dionigi rit calmement. "Ah ah, tu es allé aux fraises" et à la Linda "il me semblait, il y a un moment, en haut, sentir un parfum de mutellina (...)" » Giovanni Orelli - L'année de l'avalanche - 1991

De Twitt et de Blogue

De Tweets et de blogue...

Avec Twitter, l'on micro-blogue, c'est la nouvelle mode! C'est un concept qui peut aussi se révéler très intéressant si on l'applique sciemment. J'utilise Twitter selon la théorie de Michelle, comme une rivière où je vais nager de la cervelle. C'est un peu comme aller prendre un bain dans la mer Morte. La mer Morte possède une haute teneur en sel et une forte concentration de minéraux qui sont, paraît-il, bon pour la peau. Ma twittosphère possède une haute teneur Web et une forte concentration d'internautes aguerris. Cela fait du bien à mes neurones (et cela les amuse).

À ma grande surprise, j'ai appris dernièrement que seulement 5% des québécoises microbloguaient et que 9% bloguaient! Je ne vais pas tous les jours sur Twitter mais j'y vais régulièrement. Cela fait partie de ma routine Web. J'y rencontre des âmes invisibles avec qui j'échange des idées. Je partage ou j'accroche des liens que je relaie selon mes humeurs. C'est là-bas que j'ai commencé ma conversation avec Nadia. Une discussion presque anodine qui nous a entrainé les idées jusqu'à se poser toutes sortes de questions que l'on a ensuite eu envie de poser aux autres. Et c'est d'ailleurs là où se situe la limite du microblogue, lorsque vient le temps de développer un peu, rien ne vaut un bon blogue!

Depuis que je micro-blogue, j'aime bien faire des ponts entre là-bas et ici. Voici donc un petit résumé de ma twitjournée du 8 mars dernier. Je vous invite dans le même élan à jeter un œil au Twitter de Nadia. Je tiens aussi à remercier toutes celles qui ont participé, commenté, discuté, blogué ou micro-blogué notre humble opération Web. L'on prépare un petit bilan d'ici la fin de semaine...

Liloo

Via Twitter:

- est heureuse d'être une femme au Québec et heureuse d'élever une fillette en un bon contexte social...

- RT @cheznadia Projet 8 mars avec @etolane - Moukmouk, un gars oui, répond à nos questions

- RT @LRNTL #Journeedelafemme: 9% des Français pensent que la place de la femme est "à la maison". Inde 54% Turquie 52%

- Près d'un million de femmes "disparaissent" en Asie

- RT @synchroblogue 2.0 au féminin. #journéedelafemme #8mars

- RT @cheznadia @GenevieveLef répond sans détour à nos questions : Féministe, et puis quoi encore?! (@etolane)

- est restée au foyer 3 ans avec son petit et ne s'est sentie pas régresser pour autant...

- La poétesse iranienne Simin Behbahani n'a pu quitter l'Iran pour prononcer un discours à Paris

- RT @nathalyd Le droit de choisir #8mars

- RT @NathalieCollard Ct sensibiliser un petit garçon au 8 mars? Lui ai dit qu'en A. Saoudite, les femmes n'ont pas le droit de conduire..

- 100 ans plus tard, les féministes au pilori par @cecilegladel

- Des réponses à nos questions féminines chez @NicoleFodale et chez @educatrucs

- RT @swanpr ne pas oublier ce qui se passe en ce moment, en ce 8 mars: mariage de fillettes, ségrégation, esclavage, excision.

- "la mère un chimpanzé" Je me sens définitivement plus louve que chimpanzé!

lundi, mars 08, 2010

Pensées féminines

Sur le coup de midi, alors que le soleil brille au firmament d'un ciel bleuté, entre un article et une traduction, je réponds à quelques-unes de ces questions que l'on se pose avec Nadia. Et je réalise aussi qu'en ce jour précis, j'apprécie tous les hommes qui sont capables de respecter les femmes comme leur égale...

Originally uploaded by di.SUN.ity
- Quelle résonance a le mot féminisme pour toi?

En fait, je dois dire qu'il résonne plutôt durement à mes idées. Je suis reconnaissante envers celles qui se sont battues pour nos droits. Reconnaissante et fière. Mais je me préfère femme libre plutôt que féministe. Malheureusement je crois que c'est un mot qui a toujours sa raison d'être vu la condition des femmes à l'échelle mondiale. Mais je ne suis pas sure qu'il corresponde à mon quotidien féminin...

- Comment les hommes (ou toi si tu es un homme) participent à une plus grande égalité entre hommes et femmes?

Je pense que les hommes font partie intégrante de la bataille. L'éducation joue certainement un grand rôle dans cette équation. Par exemple, mon homme considère qu'il a été élevé selon des valeurs féministes malgré son père plutôt macho. Il en retire un sens de l'égalité qu'il ne questionne pas, qui fait partie de lui, tout simplement. Et si sous notre toit, nous pouvons revendiquer une égalité mari-femme sans conflit, c'est aussi parce-qu'il respecte et intègre ce fait. Nous sommes égaux mais nous restons différents et il est normal d'accepter nos différences sans que cela ne remette en question l'égalité de nos sexes. Mais je crois aussi que pour que la femme puisse exploiter les libertés auxquelles elle a droit, il est necessaire que l'homme participe aux tâches domestiques. Et qu'il assume son rôle de père de façon responsable et présente...

- Est-ce que pour une mère la décision de se consacrer entièrement à son rôle de mère, en mettant parfois le concept de carrière en attente, est en contradiction avec le féminisme?

Je ne le crois pas. Cependant pour l'avoir choisi et expérimenté, je peux dire qu'il reste encore du chemin à faire sur ce sujet. Le droit d'être mère comme on l'entend ne semble pas gagné au royaume des féministes et cela a tendance à m'énerver. Tant que je serai femme, j'aurai l'opportunité d'être mère et si j'ai la liberté de choix alors je dois pouvoir choisir de m'épanouir dans mon rôle de mère sans pour autant régresser en tant que femme! Il est déjà assez difficile de trouver un équilibre entre vie de mère, vie de couple et vie professionnelle qu'il serait bon d'avoir un peu plus de soutien féministe à ce sujet! Pour être en accord avec moi-même, je dois respecter mes instincts intérieurs. Et si je possède un instinct qui me pousse à un certain dévouement maternel, je ne vois vraiment pas en quoi je trahis mes contemporaines.

- Le droit de choisir pour une femme, ça représente quoi pour toi?

Cela représente l'égalité avec l'homme. Depuis la nuit des temps, l'homme possède une liberté de choix en ce qui concerne sa vie et son destin. Posséder cette même liberté est tout ce que je demande dans le fond. La liberté de pouvoir vivre sa vie comme on l'entend. C'est extrêmement important à mes yeux. Et c'est ce que je souhaite à toutes les femmes de la planète. La liberté de travailler selon leur potentiel, de s'exprimer selon leur intelligence, d'enfanter selon leur désir...

- Nomme trois personnalités féminines qui t'inspirent... et/ou trois femmes autour de toi que tu admires.

Pour l'occasion, je choisis trois personnalités web que j'apprécie et qui m'inspirent au quotidien: Martyne pour son humanité. Marie-Julie pour sa vivacité. Geneviève pour sa pertinence.

Bréve de princes

Brève d'enfance...

Tandis que je joue aux barbies avec M'zelle Soleil, j'essaie de mettre en perspective ses idées de princes et de bisous de mariage. Après la phase "princesses" arrive l'étape "princes". Je l'avais pas vraiment vu arriver celle-là!

Je la regarde jouer et je me demande si le romantisme est génétique. Je frissonne tout en me rappelant mon propre intérêt pour les garçons (dès ce plus jeune âge où je fus amoureuse d'Albator et du mystérieux prince de Candy!).

Alors que ma barbie incarnée refuse d'embrasser un prince de service, M'zelle Soleil n'aime guère la tournure du jeu. Elle m'explique:

- Mais maman, une fille qu'est toute seule, ça s'ennuie des princes!!!

Et me voilà coincée. Je ne peux pas détruire ses rêves enfantins même si je veux lui faire comprendre qu'elle n'a pas obligatoirement besoin d'un prince pour être heureuse. Je ne trouve pas de porte d'entrée. Je capitule. Cela tombe bien c'est le temps du bain! Mais voilà qu'elle remet cela juste avant de s'endormir:

- Maman, tu sais, c'est vrai que les filles sont tristes si elles ont pas de prince ou de mari...

- Heu.. Ben tu vois, cela dépend. Y'a des filles qui préfèrent pas avoir de prince et puis tu sais, c'est pas facile de trouver les bons princes et des fois, il vaut mieux être toute seule qu'avec un méchant prince...

dimanche, mars 07, 2010

S'agiter les idées en l'honneur de la femme

S'agiter les idées en l'honneur de la femme...

Crédit illustration: Lalex
Il y a quelques semaines j'ai reçu un petit cadeau surprise de la part d'une amie virtuelle. Directement expédié de Paris, j'avais entre les mains un magazine féministe contemporain intitulé "Causette". En le feuilletant, mes pensées ont commencé à s'agiter...

Tout d'abord, je n'ai pu m'empêcher de ressentir un fossé entre la condition des femmes en France et celle des femmes au Québec. Je pense d'ailleurs que les hommes ne sont pas pour rien en cette différence. Et puis, par ci par là, mes pensées se sont agitées sur Twitter.

Et c'est de là qu'est partie une conversation entre Nadia et ma pomme des bois. Une conversation qui s'est poursuivie en coulisses web. Nadia a alors eu l'idée de faire quelque chose de spécial pour le 8 mars. Sans trop hésiter, j'ai décidé de l'accompagner en cette aventure virtuelle...

En effet, la société d'aujourd'hui n'est plus celle des années 50. Et la condition des femmes au Québec a considérablement évolué durant les trente dernières années. Les nouvelles générations ne sont plus dans le même pétrin masculin que l'étaient leurs arrières-grands-mères. De nouveaux chemins ont été tracés durant ces dernières décennies. De nouveaux modèles féminins se dessinent à l'horizon.

Pour la première fois, de notre mémoire collective, les femmes ont les mêmes droits que les hommes. Au Québec, les petites filles de ce nouveau millénaire possèdent toutes les chances de devenir ce qu'il leur plait (selon leurs goûts) même si cela veut dire devenir joueuse de hockey, camionneuse ou astronaute...

Personnellement, je pense que le féminisme doit évoluer avec ses victoires, avec ses acquis. Je crois qu'il doit réajuster sa pensée aux défis de son temps. Arrive alors dans ces cogitations le livre d'Élysabeth Badinter, un livre qui semble avoir remué les françaises mais qui n'a pas vraiment le même impact ici même s'il fait aussi jaser...

Aussi, en s'agitant les pensées avec Nadia, l'on a pondu ce petit questionnaire ci-dessous. L'on vous invite à y répondre dans nos commentaires, ou à en discuter sur vos blogues, microblogues et même dans votre salon!


Et Dieu... créa la femme
Originally uploaded by Sator Arepo
Le droit de vote a été accordé aux femmes au Québec au début des années « 40 », sous le court règne d’Adélard Godbout. Les organismes voués à la cause des femmes se sont formés pour la plupart dans les années « 70 », à la suite de la Révolution Tranquille.

Si la question de la place accordée aux femmes a commencé à prendre de l’importance avec le mouvement des Sufragettes à la fin du XIXe siècle, le grand changement s’est effectué après la Seconde Guerre.

Dès les années "80", les Québécoises avaient à peine acquis le droit de fréquenter les universités et de pratiquer le métier de leur choix que plusieurs filles de tous âges se dissociaient du mot féminisme, qu’elles jugeaient péjoratif.


En échangeant sur ce sujet et se relançant quelques questions, nous avons eu envie d’entendre vos réponses que vous soyez femme ou homme…

Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses que vos opinions.


- Quelle résonance a le mot féminisme pour toi?


- Crois-tu que les questions féministes (sur le travail, les rôles dans le couple etc.) doivent évoluer?


- Comment les hommes (ou toi si tu es un homme) participent à une plus grande égalité entre hommes et femmes?

- Comment vois-tu l'équilibre entre le rôle de femme, la carrière et tout le reste?


- Est-ce que pour une mère la décision de se consacrer entièrement à son rôle de mère, en mettant parfois le concept de carrière en attente, est en contradiction avec le féminisme?

- As-tu l’impression que le femmes sont encore cantonnées dans des rôles socialement acceptables? Si oui, que ferais-tu pour changer cela?

- Le droit de choisir pour une femme, ça représente quoi pour toi?

- En 2010, est-il toujours pertinent de parler d'égalité? Faut-il aborder la question autrement?

- Nomme trois personnalités féminines qui t'inspirent... et/ou trois femmes autour de toi que tu admires.


En cette journée de la femme, voici donc ces questions que l'on se pose et que l'on pose à la ronde. Sans être obligée de répondre à toutes, tenez-nous au courant de celles qui vous interpellent. Il serait intéressant de connaitre vos avis afin d'essayer d'en tirer un jugement pertinent (en accord avec notre présent).

Rappelons-nous que la journée internationale de la femme qui est célébrée le 8 mars a été officialisée en 1977 par les Nations Unies qui invitent chaque pays de la planète à célébrer une journée pour les droits de la femme: "Cette journée trouve son origine dans les manifestations de femmes au début du XXe siècle en Europe et aux États-Unis, réclamant l'égalité, de meilleures conditions de travail et le droit de vote. C’est une journée de manifestations à travers le monde : l’occasion de revendiquer l'égalité, de faire un bilan sur la situation des femmes dans la société. Traditionnellement les groupes et associations de femmes militantes préparent des manifestations partout dans le monde, pour faire aboutir leurs revendications, améliorer la condition des femmes, fêter les victoires et les avancées."

Profitons des modes de communications à notre disposition pour engager la conversation, pour dialoguer de ce qui nous tient à coeur, de ce qui nous rebute, de ce qui nous rend fières. Et tout comme ma web copine, je répondrai à ces questions en de prochains billets: pensées féminines...

vendredi, mars 05, 2010

Promenade ensoleillée

Promenade ensoleillée

Humeur de fonte...

L'hiver clément continue de surprendre. Ce début de mois de mars est aussi doux qu'une fin avril. La neige granuleuse fond doucement. Le soleil caresse de nouveau la peau blanche. Cela sent le printemps à plein nez. Même dans la vieille neige sale. C'est un printemps qui se fait précoce mais que l'on accueille à bras ouverts...

Picnik collage

L'on va se promener avec M'zelle Soleil. Il fait si beau que l'on décide d'aller jusqu'au dépanneur qui se situe au centre du village. M'zelle Soleil papote. L'on discute de tout et de rien. J'apprécie cette complicité qui nous unit. En chemin, l'on voit, derrière nous, un homme et une petite fille. L'air lugubre, ils avancent en silence.

Lorsqu'ils nous dépassent, M'zelle Soleil sourit à la petite fille et lui dit "Allo". Celle-ci âgée de six ou sept ans la regarde d'un oeil terne et reste de marbre. L'homme, indifférent, retranché en sa bulle transporte une petite atmosphère de menace. Je sens un frisson traverser ma fille. Je les observe sans rien dire. M'zelle Soleil se tourne vers moi et me demande:

- Maman, est-ce que tu as eu peur des zens?
- Non.
- Tu as pas eu peur?
- Non.

Je n'ai pas eu peur. Ils étaient bien inoffensifs et je n'ai plus quatre ans depuis longtemps mais je n'ai pas non plus senti le bonheur les accompagner. J'ai même eu une pensée triste pour cette petite fille. C'est une sensation rare au village. L'ambiance y est généralement cordiale et amicale. Enfin comme partout, il y a des exceptions et l'on vient d'en croiser une. L'on arrive au dépanneur. Alors que l'on pousse la porte, j'en remarque l'obscurité. La vieille dame derrière le comptoir nous regarde, je m'exclame:

- Mais il n'y a plus d'électricité !?!

Elle m'explique que la panne vient tout juste d'arriver. Zut! Nous venions acheter des bonbons! Comme je n'ai pas de monnaie, me voilà mal prise. Je ne peux plus utiliser ma carte de débit puisque le jus n'y est plus! La dame décide d'appeler Hydro.

Pendant ce temps un homme dans ma tranche d'âge arrive. L'électricité vient de sauter chez lui aussi. Il vient chercher des chips. Il est presque content qu'il n'y ait plus de courant. Il va devoir utiliser son barbecue! Il me parle de la semaine de relâche. Je lui explique qu'on était juste là pour des bonbons. Comme il a de l'argent comptant, il passe avant moi. Pendant ce temps la madame panique un peu. Elle parle avec Hydro.

M'zelle Soleil s'amuse à faire des tours tandis que je lui répète de ne rien toucher. Elle m'écoute et chantonne en essayant de prendre son mal en patience. Elle jase. Je lis un tabloïd. Elle me pose toutes sortes de questions. Sa bonne humeur est contagieuse. Je lui explique que l'on ne pourra acheter des bonbons que si la dame accepte de nous faire crédit. Qu'il faut attendre un peu.

Entre deux potins hollywoodiens, je papote avec l'homme. Finalement la dame finit par raccrocher. Hydro ne sait rien de la panne. Elle souffle et soupire. L'homme paye ses chips. Juste avant de sortir il me tend sa paume ouverte avec sa monnaie. Il me dit:

- Tiens, c'est pour acheter des bonbons pour la petite. Je suis venu ce matin en acheter avec la mienne, elle était trop contente. Cela me ferait mal au coeur que vous repartiez sans...

Je regarde sa main tendue et les pièces qui s'y trouvent. Je suis touchée. Je lui souris. Voici un geste de générosité totalement gratuit qui a jailli de la conscience d'un papa charmant! J'invite M'zelle Soleil à remercier l'homme gentil. L'humanité n'est pas si dangereuse. Il y a même de l'espoir! Une douce sensation m'envahit tandis que l'on choisit les 25 bonbons que nous offrent ces pièces offertes.

L'on reprend le chemin du lac gelé pour aller les croquer. Le soleil brille, dans le village déserté, une fillette respire la joie de vivre. Et une maman inspire ce moment de bonheur ensoleillé...

Sunny Day of March

Leçons d'enfance

Leçons d'enfance pour adultes ouverts

Cet hiver, j'ai eu l'occasion d'entendre une phrase sortie de la bouche d'un adulte bien pensant qui m'a révoltée: "Mais voyons, on a pas de leçons à apprendre de nos enfants!"

Cette petite phrase s'est faite balle de ping-pong en mes pensées. Une petite phrase que j'ai trouvée si stupide qu'elle m'a profondément énervée. En ce qui me concerne, je crois que l'enfant, depuis le moment où il naît, nous donne une multitude de petites leçons. Mais il est vrai que l'on est certainement pas obligés de les apprendre. C'est comme aller à l'école, ce n'est pas parce-que l'on est en classe que l'on est obligé d'écouter et de travailler! L'enfance est une école. Elle offre toutes sortes de petites leçons quotidiennes qui forment une grande leçon de vie pour le parent qui les étudie. Comment peut-on jamais en douter?

Pour ma part, je ne suis maman que depuis quatre ans mais j'ai déjà énormément appris. Pourtant j'ai juste l'impression de dépasser la maternelle. Ce que j'ai appris est encore un peu flou. J'ai appris que j'étais une maman louve. J'ai appris que la routine et la patience n'étaient pas mortelles. J'ai appris à rester calme dans la tempête. J'ai appris à être responsable de ce petit être qui grandit. Et je sais que j'ai encore besoin d'apprendre beaucoup. Lorsqu'elle aura vingt ans, j'espère pouvoir en faire un bilan précis...

Par curiosité, il y a t-il des parents dans le coin qui apprennent aussi de leurs enfants? Et pour les plus avancés dans cette discipline, quelles sont les leçons que vous en avez déjà retiré?

Chroniques d'enfance

Chroniques d'enfance...

À mes yeux, l'enfance est un bien précieux. Tout y est neuf, vrai, innocent.

Il y règne une force et une fragilité qui m'émerveillent. J'y vois une flamme qui brille dans l'obscurité de nos chaos adultes.

L'enfance, c'est l'humanité à l'état pur. Sans ces acquis qui la transforment et l'évoluent, de générations en générations...

Même si je suis sortie de l'enfance il y a bien longtemps, j'en conserve de nets souvenirs. Des sensations vives que je dois parfois encore maitriser.

L'enfance est un univers cru. Les émotions y sont exacerbées, la joie comme la tristesse. Les pulsions sont souvent incompréhensibles pour les petits qui les vivent. L'intelligence s'y déroule jour après jour. L'être se construit.

L'enfant s'épanouit selon les contextes qui font la fabrique de sa vie. Il apprend. Il s'adapte constamment à de nouvelles compréhensions qui le font devenir qui il sera plus tard. L'enfance me fascine, m'hypnotise. J'aime l'explorer en compagnie de M'zelle Soleil. J'aime voir la vie à travers ses yeux. J'aime la lui rendre belle...

En sa compagnie, je suis de l'autre coté du miroir, je suis le parent qui guide et discipline. Je l'observe et je me souviens de combien lorsque l'on est petit, l'on rêve en couleurs du jour où l'on vivra sans parent. Du jour où l'on sera devenu grand. Libre. Et l'ironie de la chose est qu'une fois devenu grand, l'on se met alors à rêver de devenir parent...

Être parent. Un emploi permanent qui nous fait traverser le miroir. Qui complète l'image globale. Je suis le parent que je n'ai jamais eu. Je le sais. Je suis à l'image du parent que je m'étais façonné lorsque j'étais enfant, perdue dans les bulles de mon imaginaire. Mais si le parent que je suis aujourd'hui puise sa force dans l'enfant qu'il fut, j'ai peut-être une chance de ne pas faire trop de conneries. D'être à la hauteur du défi.

Lorsque je regarde ma fille grandir, s'épanouir, si lumineuse, si vive et joyeuse, je me sens si fière d'elle que dans cet instant là, tout fait du sens. Elle a mon sang en héritage. Elle me prolonge la mémoire. Sa vie dans la mienne me rend immortelle.

Je façonne son quotidien à l'image d'un idéal qui m'habite depuis que je sais réfléchir. Ce n'est pas tous les jours facile. Mais c'est possible. Même si sur Terre, l'on atteint jamais vraiment ces idéaux que l'on porte en nos coeurs, ceux-ci peuvent nous guider vers un monde meilleur. J'écoute cet instinct maternel qui m'habite et j'essaie d'en tirer certaines logiques.

Être maman d'une fillette de 4 ans...

En ce moment, j'ai un cheval de bataille "fashion". En effet, je tiens à garder un certain contrôle sur sa façon de s'habiller. Ce contrôle maternel que j'exerce ne tient déjà qu'à un fil vu l'éducation d'expression dans laquelle je l'élève. J'en ai conscience. Surtout lorsqu'elle me tient ce discours avec fougue et passion:

- Mais maman, ze suis pas contente! Moi z'ai pas le droit de décider de mes habits. C'est touzours toi qui décides! Tu peux pas me laisser choizir mes habits??? J'ai pas besoin d'aide pour décider. Ze suis grande maintenant. Pis toi, tu décides touzours de tes habits à toi! Moi ze veux décider de mes habits à moi! Pis c'est à nous de décider de toutes les choses qu'on veut! Comme toi tu peux décider de tes habits!!!

C'est un combat de plus en plus récurrent, un combat que je sais que je perdrai mais que j'aimerais tenir jusqu'à ses 6-8 ans au moins. Comme je ne suis pas tant la dictatrice qu'elle pense, je lui laisse souvent glisser quelques libertés par ci par là mais je tiens à garder des frontières précises même si fines.

Pour l'instant la règle est que ce n'est pas maman qui décide. C'est maman qui donne le choix. Ensuite l'enfant a la liberté de décider parmi les choix proposés. Évidement, je prends en considérations ses humeurs du jour et j'essaie de lui inculquer un petit style. Un style qui se rapproche du mien en attendant qu'elle découvre le sien. Déjà, je remarque que ses goûts se dessinent. Je vois qu'elle y réfléchit...

Et puis, petit à petit, la règle évoluera. J'ai confiance. M'zelle Soleil me montrera le chemin. Elle y déposera des indices pour que je puisse agir en conséquence. Car dans le monde de l'enfance, les règles sont faites pour être pliées. Si elles ne s'assouplissent pas, elles seront obligatoirement transgressées. Cela fait partie de la nature humaine. Il ne sert à rien de le nier.

La liberté s'apprivoise. Si je lui donne tout à 4 ans, que lui restera-t-il à expérimenter à huit, douze, seize ans? Je pense qu'en mon rôle de parent, je dois gérer cette liberté qui est sienne. Je ne dois jamais la brimer mais je dois la gérer assez bien pour qu'elle puisse apprendre à la manier correctement. Et les jours de congé, je suis cool, je la laisse vivre ses envies vestimentaires. Je lui donne la permission d'être aussi grande qu'elle le pense. Je lâche un peu la bride. Même si son envie du moment est de passer en revue toutes ses robes d'été pour voir lesquelles lui vont encore...

Les refrains de M'zelle Soleil...

Bavarde comme une pie, M'zelle Soleil n'arrête pas de jacasser. Parfois tant que son père désespère. Elle a toujours quelque chose à dire. Cela me fait rire même s'il arrive que j'en aie aussi plein les oreilles. Je l'écoute discuter avec ses poupées, ses bébés, c'est aussi une façon d'apprendre à la connaitre. De comprendre sa personnalité qui éclot. Et puis elle adore chanter.

Depuis qu'elle sait parler, elle chante. Et désormais, elle s'invente des ritournelles qu'elle chantonne à tout vent de sa petite voix pure. Des chansons de bonheur et d'amour où rôdent parfois quelques méchants. Des chansonnettes qui racontent ce qu'elle pense et ce qu'elle s'imagine. Et parfois j'en accroche des bribes...

"Z'aime, z'aime ma maman, z'aime, z'aime mon papa mais z'aime, z'aime, z'aime pas ceux qui mettent les zens en prison, les zens, les zens qui ont des enfants et des familles. Mettez zuste les loups en prison, les ours, les ours et toutes les choses pas zentils, zentils". Moue dubitative de la mère de service...

lundi, mars 01, 2010

Brins d'hiver et d'imaginaire

Brins d'hiver et d'imaginaire

Fil d'hiver

Au lendemain d'une petite tempête, alors qu'elle finit son petit-déjeuner en regardant par la fenêtre, M'zelle Soleil s'exclame:

- Mais maman, ze savais pas qu'on avait un fil de neize devant la maison!!!

Je souris tout en réalisant que j'avais vu le fil de neige mais qu'il s'était faufilé entre deux humeurs matinales et que l'adulte en moi avait zappé le fait sans s'y arrêter. Son regard d'enfant chasse les cotés blasés de ma vie adulte. Je l'apprécie. Je m'y accroche et capte l'image hivernale de ce fil d'hiver pour équilibriste givré...

Ananas-Kiwi et Chocolat chaud

Mère au volant. Mini Miss bavarde avec entrain. L'on est en chemin pour aller chercher Juan au bureau. L'on papote entre filles...

M'zelle Soleil me raconte sa journée de garderie. Elle me parle des fruits qu'elle mange là-bas, de ce qu'elle aime ou pas, de la différence entre fruits et légumes. Elle me dit:

- Moi zaime les zananas et les kiwis!

- Ah! Ben j'ai acheté une mangue aujourd'hui...

- C'est quoi une mangue?

- C'est un fruit qui vient des pays chauds, comme les kiwis...

- Chocolat chaud?!?


Rire de la mère amusée.

- Non, des pays chauds, là où il fait toujours chaud...
- Hein!?! Ze sais vraiment pas de quoi tu parles maman!


Fou rire intérieur de la mère qui réalise soudainement que pour sa fillette nordique, l'idée d'un palmier est totalement incongrue! Une mère qui espère bien combler ce manque tropical dans les années à venir...

Maman louve...

Maman louve...

Depuis quelques semaines, je carbure assez de piges pour en avoir plein la tête. Mais en ces contrats qui défilent, l'écriture bloguesque de cet espace virtuel me file entre les doigts. J'accumule et enchaîne les mots en des articles, des traductions, des correspondances, des échanges mais le temps me manque pour en faire ce que j'en veux ici. C'est la vie. C'est aussi bien ainsi. Mes neurones jubilent de reprendre du service actif.

Je pratique, je cogite, je vis. Je redécouvre mon individualité en même temps que ma fille apprivoise la sienne. L'écriture en mon sang bouillonne à petit feu. Je prends des notes mentales et je gribouille mes carnets de papier. Et, presque malgré moi, je brouillonne des lignes et des idées qui tournent autour de l'état parental...

Une nouvelle étape d'enfance s'enclenche en notre maison et je suis la cadence avec bonheur. J'étudie la vie qui nous entraine. J'écoute. J'apprends autant que je lui apprends. Je guide. En harmonie avec son père qui est mon partenaire d'aventure, j'élève. Et je réalise plus que jamais que je ne suis pas une maman poule. Je suis une maman louve.

Mais quelle en est la différence entre ces deux concepts abstraits? Elle est subtile mais réelle. Tout un fossé de nuances sépare ces deux notions maternelles...

Une maman poule étouffe et surprotége. Une maman louve ne couve pas. Une maman louve accepte le danger même si elle protège son petit comme une tigresse. Une maman louve élève son petit afin de le rendre autonome. L'affection d'une maman louve et aussi forte que celle d'une maman poule. Mais une maman louve pousse son petit à devenir le meilleur de lui-même en lui donnant un espace d'action où se développer.

Un jour, il sera grand. Un jour, il partira. Et ce jour là, il devra vivre par lui même. Sans sa maman. Grâce à sa force intérieure, armé des outils qu'il possédera, il devra affronter la jungle humaine et s'y construire une place de choix. La maman louve en ma peau espère que, lorsque ce jour viendra (même si cela lui déchirera sûrement les entrailles), elle sourira entre ses crocs. Fière et heureuse de voir son petit devenu grand...