lundi, mars 01, 2010

Maman louve...

Maman louve...

Depuis quelques semaines, je carbure assez de piges pour en avoir plein la tête. Mais en ces contrats qui défilent, l'écriture bloguesque de cet espace virtuel me file entre les doigts. J'accumule et enchaîne les mots en des articles, des traductions, des correspondances, des échanges mais le temps me manque pour en faire ce que j'en veux ici. C'est la vie. C'est aussi bien ainsi. Mes neurones jubilent de reprendre du service actif.

Je pratique, je cogite, je vis. Je redécouvre mon individualité en même temps que ma fille apprivoise la sienne. L'écriture en mon sang bouillonne à petit feu. Je prends des notes mentales et je gribouille mes carnets de papier. Et, presque malgré moi, je brouillonne des lignes et des idées qui tournent autour de l'état parental...

Une nouvelle étape d'enfance s'enclenche en notre maison et je suis la cadence avec bonheur. J'étudie la vie qui nous entraine. J'écoute. J'apprends autant que je lui apprends. Je guide. En harmonie avec son père qui est mon partenaire d'aventure, j'élève. Et je réalise plus que jamais que je ne suis pas une maman poule. Je suis une maman louve.

Mais quelle en est la différence entre ces deux concepts abstraits? Elle est subtile mais réelle. Tout un fossé de nuances sépare ces deux notions maternelles...

Une maman poule étouffe et surprotége. Une maman louve ne couve pas. Une maman louve accepte le danger même si elle protège son petit comme une tigresse. Une maman louve élève son petit afin de le rendre autonome. L'affection d'une maman louve et aussi forte que celle d'une maman poule. Mais une maman louve pousse son petit à devenir le meilleur de lui-même en lui donnant un espace d'action où se développer.

Un jour, il sera grand. Un jour, il partira. Et ce jour là, il devra vivre par lui même. Sans sa maman. Grâce à sa force intérieure, armé des outils qu'il possédera, il devra affronter la jungle humaine et s'y construire une place de choix. La maman louve en ma peau espère que, lorsque ce jour viendra (même si cela lui déchirera sûrement les entrailles), elle sourira entre ses crocs. Fière et heureuse de voir son petit devenu grand...

5 commentaires:

  1. Le monde des loups est beaucoup moins dur que celui des humains, il existe une solidarité des réseaux et une collaboration qui facilite la vie.
    Oui comme les maman-louves apprend lui que l'amour est possible et qu'il fait le lien de vie.

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  2. Ah, moi aussi je veux être une maman-louve! Je crois que je le suis assez, plus qu'une maman-poule en tout cas.. Ahhh!

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  3. J'adore la comparaison entre la maman poule et la maman louve. Personnellement je suis un peu plus poule que louve (j'ai du mal à ne pas reproduire la façon dont m'a élevé ma propre maman)
    Ton texte est magnifique et il explique bien la différence qui est très importante pour permettre aux enfants de bien grandir.

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  4. Je n'avais jamais pensé à cette distinction. Je vais tâcher de garder ça en tête si les jours deviennent trop poulailler!

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  5. Moukmouk, cela fait du bien de l'entendre! Merci...

    Sophie Anne, je pense qu'être poule peut affaiblir nos enfants mais être louve les renforcent... Enfin je l'espère...

    Luna, merci beaucoup. Oui ils ne faut pas les étouffer au risque de les fragiliser. Mais c'est tout un équilibre à trouver, l'important je crois est de le chercher...

    Minutepapillon, c'est une distinction que je cultive depuis sa naissance mais que j'arrive seulement à bien comprendre...

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