jeudi, avril 30, 2009

Entre piqûres de moustiques et soleil tiède.

Entre piqûres et soleil...

Picnik collage

Lundi soir, je me suis faite dévorée par une armada de moustiques. Affamés et somnolents à la fois, ils ont fait une razzia de ma chair en même temps que se couchait le soleil...

Pendant que je me fais manger toute crue. M'zelle Soleil quant à elle n'a même pas droit à une seule piqûre. La profondeur de ma "mamamitude" est infinie. Tant que je suis heureuse de me faire manger à sa place! Pas mal impressionnée de voir ces moustiques qui se régalent de ma peau, M'zelle Soleil fronçe des sourcils.

Alors que l'une de ces maudites bibites me pique avec passion, je l'écrabouille sur le champ. Gorgé de sang, le moustique explose sur mon mollet tout blanc. Bouche bée de voir ainsi gicler le sang, elle écarquille ses grands yeux bleus. ."Oh! Maman ça saigne!". Je souris. Même pas mal. Je lui explique comment se nourrissent ces minuscules vampires. Outrée, M'zelle Soleil se prend au jeu de cogner du moustique. Armée d'une baguette de bois, elle pourchasse avec joie tout insecte qui lui passe sous le nez. Stoïque, je reste de marbre devant la bataille. En mode zen, je profite de la quiétude de l'endroit tandis que les moustiques me piquent. L'on rentre en même temps que tombe la nuit...

Le lendemain, mes blessures de guerre sont si supportables que je finis par les oublier. Ce n'est pas le premier printemps que je me fais dévorer de la tête aux pieds en passant par l'index. Deux jours se passent sans mal quand tout d'un coup cela commence à grattouiller. Machinalement je gratte. Plus je gratte et plus cela grattouille. Cela finit même par chauffer. Cela se boursoufle. Sur le coup c'est à peine si j'en comprends la raison. Mes piqûres se réveillent. À mesure que je gratte et que cela saigne, je me souviens. Maudit! Après tant de mois d'hiver, j'avais oublié le pouvoir du maringouin. Ne pas gratter, ne pas gratter...

mardi, avril 28, 2009

Zestes ensoleillés.

Zestes de soir ensoleillé...

Picnik collage

Trente degrés de ciel, cinq degrés de lac lisse comme un miroir. Pas un souffle de vent à l'horizon. Une zénitude sans nom. L'air chaud balade les odeurs de la forêt qui reprend vie. Les oiseaux gazouillent. Les écureuils se chamaillent...

Dans le soir qui s'installe, M'zelle Soleil fait ses premiers pas de lac. Le manteau de glace a coulé samedi dernier. Dire qu'il y a trois jours, le lac était encore blanchi des dernières traces d'hiver! L'eau est aussi fraîche qu'on peut l'imaginer. Un lac bien frais avec des gros glaçons dans le fond...

Lake Vibration

Ce lundi passé, M'zelle Soleil m'a manqué assez pour que j'en souffre tout le jour. Le soir venu, je la kidnappe et l'on descend en notre repaire de lac. Complices, l'on profite de cet endroit privé presque abandonné.

L'air est si bon que l'on pourrait presque se croire en plein été. M'zelle Soleil se retrouve vite pieds nus dans l'eau glacée. La tentation est trop forte. Je m'y essaie aussi mais je ne possède point son courage (ou sa témérité enfantine), je recule sur le sable chaud. Lorsque ses petits petons rougissent de froid je la force à sortir du lac et l'on part à la recherche de cocotes de pins. L'on arpente des quais déserts. L'on papote. L'on joue avec Chanelle qui se baigne comme seul un chien sait le faire à cette époque de l'année. Même le bébé en plastique y passe! Le soir se dore inexorablement. M'zelle Soleil chantonne et je souris au "firmaman".

Je contemple le paysage. Il y a encore bien peu d'activité humaine, juste un silence rythmé d'eau et de vent. Et ce soir, le vent inexistant appelle une extrême quiétude. La nature à l'état pur. J'hume l'atmosphère limpide. Tout est si calme. Velouté.

Je lève le nez à l'horizon. J'aperçois un canot qui glisse sans un bruit à la surface de l'eau. Soudain, un cri! Le pécheur somnolant au soleil couchant se réveille. Il vient d'attraper un canot dans sa ligne de mire...

Attraper un canot

lundi, avril 27, 2009

Vrac de lundi gris

Vrac de lundi gris

Nouvelle semaine qui achève avril sur un air d'été. Samedi dernier, comme un coup de masse, une petite vague de chaleur nous a réchauffé les idées glacées. Vingt neuf degrés sous le soleil tapant. Sans transition. Une petite révolution pour ma peau habituée à la froideur des derniers mois. L'imposante plaque de glace qui voguait encore vendredi sur le lac paisible n'existait plus vingt quatre heures plus tard. Le brusque coup de chaleur l'aura tuée. Elle aura fini par couler au fond de l'eau. L'on ne la regrettera pas. La nouvelle saison est arrivée.

juste avant que la glace ne se fonde en ses profondeurs

C'est presque l'été. Plus que quelques semaines à profiter de la sérénité du lac avant l'invasion citadine. J'aime tant le lac à cette époque de l'année. Si calme et tranquille. Pur et limpide. Libre. L'horizon sauvage sans trace d'une seule embarcation. La plage de sable déserte et ses atmosphères zen. Le clapotis de l'eau. La caresse du vent. Bientôt l'activité humaine reviendra chasser cette nature paisible. L'Homme, insouciant des conséquences de ses actes, exploitera ses charmes pour son plaisir estival.

Profiter du retour des beaux jours pour aérer la maison et effectuer ce ménage de printemps qui fait remonter le moral de Shni. Mon petit génie se désespère. Mon indifférence à son sujet le blesse. Pauvre petite créature dont je ne me nourris plus l'imaginaire. Me nourrir l'imaginaire, voilà une activité qui me manque cruellement. Cette semaine, peu de contrats à l'horizon, quelques CVs à envoyer. Deux manuscrits en cours, deux univers complètement différents à travailler. L'un qui se peaufine et l'autre qui se développe.

Comme tous les jours que je passe sans elle, j'apprivoise cette émotion viscérale qui vient me titiller les entrailles. Ma petite fille grandit. Je vieillis aussi. Certaines perspectives se transforment. À ses cotés, j'évolue. Je lâche prise, je la laisse s'échapper de mes jupes. Je laisse une autre femme l'éduquer et je ronge en silence mon frein maternel.

Passer un ou deux jours avec elle par semaine me semble encore essentiel. J'aime m'occuper d'elle au fil des heures qui tissent une journée. Renforcer ce lien qui nous unit. Partager ma vie avec son enfance qui se construit. Lui offrir toute mon attention. Découvrir ses goûts et ses envies. J'apprécie ces instants passés ensemble. Les fins de semaine ce n'est pas pareil, les fins de semaine, elle, lui et moi sommes en famille...

Je réalise que c'est encore dans mon rôle de maman que je me sens le plus à l'aise. Là où je me sens en pleine maitrise. J'imagine que ce sont les fruits que je récolte après trois ans de pratique intensive. Pourtant l'artiste que je suis reprends du service. Coté professionnel, il n'est pas tous les jours facile de se reconstruire. Après m'être séparée du milieu pour mieux couver, il me faut maintenant retrouver mes forces. Combattre les angoisses qui s'insinuent en mes faiblesses. Vivre à la pige comporte un bon lot d'incertitudes...

Je découvre aujourd'hui une expression que je ne connaissais point mais qui m'attire le regard. Une expression qui me fait inexorablement penser au domaine de la politique. Une drôle d'expression que je note en un petit coin de ma cervelle embrouillée. Et avec ce début de semaine qui nous entraine le quotidien, je vous invite à venir faire un tour de mon Littera-cube (en évolution) et à voter comme bon il vous semble (une fois inscrit, l'on peut donner une voix par jour. Le concours se terminera le 15 mai)...

EXPRESSION via expressio.fr
« Faire passer un chameau par le chas d'une aiguille »

SIGNIFICATION
Tenter quelque chose d'impossible ou de très difficile.

ORIGINE
Cette expression nous vient de loin, puisqu'il faut remonter au Christ pour en connaître l'origine. Selon la Bible, à cette époque, il était un homme riche qui respectait scrupuleusement tous les commandements et souhaitait donc ardemment obtenir la vie éternelle (comme tout un chacun, quoi), mais qui refusait obstinément de distribuer ses biens aux pauvres, montrant ainsi son attachement profond aux biens matériels et montrant également que le renoncement à la richesse était difficile, voire impossible. C'est à propos de ce riche que Jésus dit : « Je vous le dis, il est plus aisé pour un chameau d'entrer par le trou d'une aiguille, que pour un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. » (Évangile selon saint Matthieu, XIX, 24) Et quand on connaît la difficulté qu'il y a à faire passer un camélidé bi-bosse par le trou d'une aiguille, sauf dans le cas où cette dernière serait aux proportions de la Tour Eiffel, on se rend compte que les portes du Paradis sont définitivement fermées à notre Onc'Picsou.

EXEMPLE
« Une autre idée abstraite pourrait être réprésentée par quelques-uns des innombrables symboles de l'Écriture, exemple : le trou d'aiguile à travers lequel le chameau est incapable de passer. » Antonin Artaud - Le théâtre et son double

Menaces de Morphée

Menaces de Morphée

Il y a ces nuits sans rêve et il y a les autres. Celles qui sont remplies d'aventures et d'émotions complexes. Celles qui font voyager en ces endroits plus ou moins lointains de nos inconscients. Les rêves nous façonnent l'esprit endormi. Certains sont merveilleux et offrent au réveil une agréable saveur. D'autres ne font que troubler l'âme. Nourris de sensations et d'informations diverses, ils perturbent le sommeil. Cette nuit, j'ai rêvé de pandémie...

Ou plutôt j'ai cauchemardé. Emportée en une ambiance morbide de parano collective. Avec pour seule mission celle de survivre en cet univers dangereux où cracher à face de l'autre pouvait entrainer la mort. Protéger ses proches du pire. La peur collée au ventre. L'impuissance et la rage "pognée" au coin du cœur. Avec le petit matin qui se fond en une journée grise, le cauchemar se dissout en mes idées. Non, je n'ai pas peur. Enfin si, cela me fait peur! Ce cauchemar ne devient-il pas une réalité en cette contrée pas si éloignée. Je refuse de trop y penser. Mais comment ne pas s'inquiéter de la tournure du monde par les temps qui nous courent sur la peau?

vendredi, avril 24, 2009

Vendredi soleil...

Vendredi soleil...

Petit matin bleuté. Une petite puce en mon salon a découvert les aventures de Nadja et adore se repasser le premier feuilleton de cette série découverte sur CD! Une série qui me rappelle subtilement Candy. Le temps passe et nous efface. Je prends ma douche sans me soucier de M'zelle Soleil à mes cotés. J'apprécie encore et toujours le bonheur retrouvé de cette subtile liberté. Je sors de la salle de bain fraiche et souriante. M'zelle Soleil, bien éveillée, s'écrie: "Maman, maman, regarde, y'a le feu, cela va tomber.... tu vois, tu vois, mais ça va... y'a un gars qui va la sauver!" Trois ans et toutes ses dents dents de lait! Une langue qui s'aiguise et qui, chaque jour, me met les fesses à terre. Une personnalité qui se démarque de plus en plus tout en ressemblant dangereusement à la mienne. Une éducation qui sera longue à maitriser...

Ses trois ans me bouleversent l'esprit. Je médite sur cette impression d'avoir traversé une première étape maternelle et j'apprivoise cette sensation que cela ne fait que commencer...

Trempette de gambettes

Via Twitterville...

Via Twitterville...

Parce-ce que je m'égare par là-bas mais qu'ici me manque aussi...

- Glace d'avril, pieds dans l'eau, lac bleuté, soleil d'enfance http://tinyurl.com/dl4b8q
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Journée soleil et fillette du même nom. On va aller voir où en est le dégel du lac aujourd'hui...
- RT @InfluenceComm Qui sont les enfants les plus heureux d'Europe ? http://tr.im/jqk7
- visualise son portefeuille perdu! Voyons! Il doit bien se cacher quelque part entre mes murs. N'a aucune envie de refaire toutes ses cartes!
- @isabellegaumont oh! que oui! Je dois régulièrement me mettre des balises virtuelles pour éviter la Twitter noyade!
- n' est pas contente de son littera-cube cassé http://tinyurl.com/cwyeqx ! Que cela n'empêche pas de voter ceux qui sont déjà inscrits...
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Coté photographie: Florian Ritter http://tinyurl.com/cvzjxj Lyndon Wade http://tinyurl.com/d8vthn via http://tinyurl.com/df5ckc
- Aimerait bien des nuits insolites! http://tinyurl.com/cyxm9n via Taxi Brousse http://tinyurl.com/ceplrx
- @thehypercube my canvas has a scroll bar in it and it doesn't seem to work with the site's security! I'm bummed! http://tinyurl.com/cwyeqx
-
Les revenus de la vente d’un livre : Auteur : 10 % Éditeur : 13 % Imprimeur : 20 % Distributeur : 17 % Libraire : 40 %
-
croit aussi que "Les jeunes sont notre futur" http://tinyurl.com/c7qkfj Coté langue enfantine pense aussi que http://tinyurl.com/dk32vu
- a sourit sur Rt @jacynthe trop cute :) comment expliquer aux enfants comment on fait un bébé :) http://tinyurl.com/czoomv

mercredi, avril 22, 2009

Livre personnalisé

M'zelle Soleil et le lapin en chocolat

Cet hiver, une gentille dame me contacta par courriel. Celle-ci me proposait la possibilité d'un livre. Un livre personnalisé pour ma puce de maison...

En ma qualité de "maman blogueuse", elle me demandait d'en faire l'essai et d'en conter mes impressions.

Tout de suite je me suis souvenue de mon propre livre personnalisé. De celui que je dévorai lorsque j'avais 4 ou 5 ans. Un livre avec une aventure à mon prénom et avec mes proches que je retrouvai au fil de l'histoire. Oh! Combien j'avais aimé ce livre! Je l'ai retrouvé dernièrement au coin d'un carton de souvenirs. J'y ai retrouvé avec lui cette saveur particulière de ma petite enfance. Ainsi, j'acceptai l'offre, bien curieuse d'en connaitre une version moderne.

Je me rends sur le site en question. Pour commencer le processus de commande, il faut remplir une suite de questions afin de permettre à l'histoire de se personnaliser: couleur des cheveux, des yeux, prénoms des membres de son entourage. Le point que j'ai le plus apprécié étant celui de pouvoir écrire une dédicace à l'enfant. Personnellement j'en ai profité pour lui faire une petite "lettre de maman" sous forme de renforcement positif.

Quelques jours plus tard, le livre arriva à bon port. Je l'ai trouvé bien mignon. La qualité des pages était bonne. Les illustrations, toutes en couleurs, étaient agréables à regarder. Par contre la couverture m'a quelque peu déçue, pas assez rigide à mon goût, vraiment trop souple pour les menottes d'une petite fille de trois ans. Ce qui valu d'ailleurs une réprimande à la MiniMiss qui, un jour d'ennui, chiffonna tranquillement la couverture. Depuis cette réprimande, elle y fait certainement plus attention...

Lire un livre

Coté histoire, j'avais choisi celle de Pâques. Le concept étant que la petite fille rencontre un lapin en chocolat. Elle le délivre d'une mauvaise fortune et pour la remercier, il lui offre un don chocolaté. Tout ce qu'elle touchera deviendra alors friandises et chocolats. Ainsi elle transforme joyeusement ses parents, ses grands-parents, sa tante et son parrain en différentes gâteries. Je deviens une poule en chocolat, sa tante, une canne de Noël, ses grand-mères, une pomme au caramel et un lait fouetté! Inutile de dire que c'est là le clou de l'histoire en ce qui concerne notre Miss Soleil...

Coté mots, l'idée est bonne mais je dois avouer que je n'ai pas été transcendée par la trame de l'histoire. Trop simpliste à mes papilles. Dans l'ensemble, il en découle une jolie musicalité mais un petit manque de substance m'a fait grogner! Mais bon là j'avoue, je fais ma littéraire difficile (et si je ne suis pas contente de ce que j'ai sur mes étagères je n'ai qu'à finir Goom mon conte d'ogre pour enfants et me taire!). Raison de plus pour lire à ma fille "les malheurs de Sophie" sans image...

L'on remarquera donc une simplicité à l'histoire de fond. Il est certain qu'avec deux lignes par pages (dans la catégorie 2-6 ans) cela ne nous donne pas gros à manger pour raconter une aventure palpitante! À la fin de cette histoire-ci, la petite fille redonne son don à au lapin magique car elle en est un peu tannée. C'est ce que j'en ai compris. J'ai trouvé cela léger. Et c'est là que j'ai vraiment grogné. Du coup lorsque je lui lis, j'ai tendance à rajouter quelques phrases pour enrober davantage l'histoire...

Malgré tout, les images apportent au livre ce qui manque aux mots. En ce qui concerne M'zelle Soleil, c'est un point qui l'indiffère complètement. Elle a apprivoisé ce livre personnalisé et se fout complètement de sa qualité littéraire. À trois ans les images possèdent un grand pouvoir, son imaginaire se rabat là-dessus. Cela dit, elle n'est pas tombée tout de suite en amour avec l'objet (comme j'avais pu le fantasmer).

Sur le coup, je pense même qu'elle fut doucement troublée. Il lui fallu quelques lectures pour assimiler le concept en son entier. Et puis, au fil des semaines et des mois, je l'ai vu s'attacher à ce livre particulier. L'adopter en son univers d'enfance. Plus que les autres peut-être. Comme l'histoire est bien simple, elle l'a presque entièrement mémorisée. Elle la réinvente à sa sauce tout en utilisant les images comme repères. Elle me fait alors la lecture avec un grand sérieux. Elle se prend si bien au jeu que l'on pourrait presque croire qu'elle sait lire...


Livre personnalisé version M'zelle Soleil

Dans l'ensemble, je suis très contente de l'impact que cela a sur ma fille. Je crois que ce livre personnalisé est l'un de ces petits détails d'enfance qui aide à l'estime de soi (en plus d'intéresser à la lecture). Il stimule positivement l'imagination du petit en lui donnant une position de héros et en incorporant ses proches aux personnages de l'histoire. Du coup, j'ai dans l'idée d'en commander un autre: Celui de princesses, d'un autre format, avec une couverture rigide et laminée...

À noter dans les points faibles, le prix fort de certains livres. Je suis d'accord que c'est l'un de ses objets que l'on garde et que l'on chérit mais la version princesse est d'un prix royal! Cela dit, je pense que cela reste un bon investissement d'enfance...

Picnik collage

Détails du produit:
* Dimension de 19.7cm par 19.7cm (8" par 8")
* Même la couverture est personnalisée
* Couverture souple, non cartonnée, laminée, facilement lavable
* Comprend jusqu'à 6 personnes (membres de la familles ou amis, au choix)
* 24 pages dont 21 personnalisées
* Édition québécoise
* Impression professionnelle, couleurs très vives, pleine pages
* Imprimé sur du papier de haute qualité
* Version préscolaire (2-6 ans) - 2 lignes de texte par page


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lundi, avril 20, 2009

Hypercube Spring Fever

Hypercube Spring Fever

Extrait définition Hypercube
: "En géométrie (Selon la définition donnée par Euclide dans ses Éléments, la géométrie serait la science mathématique des figures dans...), un hypercube est un analogue n-dimensionnel d'un carré (n = 2) et d'un cube (n = 3). C'est une figure fermée, compacte, convexe (En géométrie, un objet est convexe si pour toute paire de points { A , B } de cet objet, le segment [AB] qui les joint...) constituée de groupes de segments parallèles opposés aligné dans chacune des dimensions de l'espace, en angle (En géométrie, la notion générale d'angle se décline en plusieurs concepts apparentés.) droit les uns les autres. Si E est un espace euclidien de dimension n muni d'une base orthonormale, on peut définir un hypercube unité comme l'hypercube dont les 2n points dans Rn avec des coordonnées égales à 0 ou 1. Les hypercubes sont les figures obtenues à partir de l'hypercube unité par des similitudes."

Au début du mois, le jour même où nous avons appris que le moteur de notre voiture était à l'agonie, via Twitter, je suis tombée sur l'Hypercube. Il était question d'un concours pour gagner une voiture. C'était les dernières heures pour y participer. Il faisait nuit noire. Une nuit sans étoiles. Vu l'humeur morose de ma journée passée, j'ai instinctivement plongé dans cette eau virtuelle. Je n'ai pas trop fait attention à l'auto, c'était carré, la nouvelle mode... Sans trop y réfléchir, j'ai rempli un profil comme des milliers d'autres au Canada. Puis j'ai oublié que je l'avais fait.

" pour fêter le lancement en mai du nouveau cubeMD de Nissan, on s’est dit qu’on aimerait ça en donner 50. et pour faire en sorte qu’ils aboutissent dans les bonnes mains, on a décidé d’organiser une compétition. On a interpellé tous les cubistes du pays, des gens créatifs et uniques, pour qu’ils montrent à quel point ils sont fantastiques. en faisant ce qu’ils font et en étant ce qu’ils sont. 500 personnes de partout au pays ont été choisies pour participer aux auditions et ainsi courir la chance de repartir au volant de leur propre cubeMD. Et par audition on veut dire étape où on se vante créativement, où on essaie de gagner le plus de votes possible et où on veut impressionner le jury qui choisira les meilleures candidatures. Quand la poussière aura retombé, les 50 cubesMD seront attribués lors de 3 méga événements à Montréal, Toronto et Vancouver."

La vie continue son cours et notre voiture, au bout de ses 225 ooo kilomètres au compteur, soupire de fatigue. L'on fait les petites annonces à la recherche d'occasions. La réparer n'en vaut plus la peine. Le quotidien roule sa bosse et lundi dernier, surprise! Un simple courriel m'informe que je fais partie des 500 sélectionnés pour la course à l'Hypercube! Sept mille ont appliqué, 500 ont été choisis. Dont ma pomme de lac! D'un coup sec, il me fait bien envie ce petit cube sur roues. Sur un espoir d'avril (qui nous découvre d'un ou deux fils) je laisse voguer mes idées folles. L'étape suivante est "l'audition". Chaque participant possède une page virtuelle qu'il doit nourrir de sa créativité unique...

Je me prends au jeu, avec la fièvre du printemps, je commence à ressentir une petite "Hypercube Fever". Une inspiration subite me frappe! Mon concept se résumera donc par le Littera-cube: un véhicule destiné à transporter l'essence humaine....

Pour m'aider à l'atteindre, il serait sympa de voter pour ma pomme de mots. Pour ce faire il faut s'inscrire (je sais, pas trop l'fun) mais une fois inscrit, l'on peut voter autant de fois que l'on veut à concurrence d'une fois par jour! Aussi si vous décidez de voter pour moi, faites le plusieurs fois. Cela en vaudra vraiment la peine...

Comme j'ai plongé sur un coup de tête, sans trop réfléchir à la chose. Je ne me suis guère posée de questions. J'ai vu que certains étaient contre et que d'autres étaient complètement emballés par le truc (pour ne pas dire obnubilés). Plusieurs s'y donnent à fond. Et il y a aussi ceux qui possèdent un enthousiasme sans borne pour la course au cube! Un peu malgré moi, avec des airs de beau temps, l'espoir d'un nouveau char s' introduit en mes idées ragaillardies. Après tout, il nous faut bien rouler. Et je dois admettre que ce petit cube possède un charme tout particulier...

Une fois sélectionnée, j'ai donc décidé de me lancer. Pas comme une folle ni comme une tortue mais avec un peu de coeur et d'esprit. Ma page est encore un canvas inachevé, il me reste quelques petites améliorations à ajouter. D'où l'intérêt de revenir la voir souvent. Et je dois avouer que plus je m'approche la tête de cet étrange cube sur roues, plus j'ai envie de m'y balader les idées. Je vous invite donc à venir faire un tour de mon Littera-cube et à m'en donner des nouvelles...

Mini Coquine et nos pommes de parents

Mini Coquine et nos pommes de parents

Une matinée roller en famille dans la forêt, M'zelle Soleil, les yeux écarquillés, découvre le potentiel sportif de ses parents encabanés. Affectueusement, un petit sourire au coin des lèvres, elle nous dévore du regard. Sur la route, je lui explique que son père et ma pomme sommes tombés amoureux sur des roues...

À l'aube du millénaire, en roller, dans l'ambiance nocturne de Besançon, il m'a prise par la main. Je ne suis guère tombée par terre mais mon coeur a chaviré dangereusement. Dix ans plus tard, toujours aimants nous sommes parents. Me voilà à expliquer nos vies à l'enfant intriguée. Je partage notre histoire. Elle mange mes paroles avec grand intérêt. Une fois la randonnée consommée, assis à un casse-croûte, l'on se bécote au soleil sous les yeux de M'zelle Soleil qui nous demande:

- Pourquoi vous faites les amoureux comme Clo et Amir????

Mon ado de sœur et son copain ont dû sérieusement se bécoter la dernière fois qu'ils l'ont gardée. Depuis ce temps, elle associe obligatoirement être amoureux à s'embrasser fougueusement. Et nous devons sérieusement manquer de plages romantiques (en notre quotidien parental) pour qu'elle ne soit pas plus habituée à nous voir nous bécoter goulûment! À moins que ce ne soit la fièvre du printemps qui nous emporte le corps et l'esprit...

Plage d'avril et ombre d'enfance

Quelques heures plus tard, fâchée que nous ne la laissions pas faire des bêtises à sa guise. Elle s'écrie cette petite phrase (qui se fait souvent entendre sur un air rebelle):

- T'es plus mon amie! T'es zuste ma maman!!!! (ou t'es zuste mon papa suivant le bourreau qui la torture)...

samedi, avril 18, 2009

Atmosphère d'avril...

Atmosphère d'avril...

Cette semaine le printemps s'est enfin pointé le bout du nez avec de superbes journées qui dépassaient les dix degrés. Pour la première fois depuis des mois, respirer le bonheur de l'air tiéde qui caresse la peau froide d'hiver. Première terrasse sur Maguire et bagel au saumon sous le soleil. Petite virée au lac qui se dégèle l'humeur avec mon p'tit Soleil encore pâlot....

Melting Lake April Atmosphere
Lily at the beach Lily Chou

vendredi, avril 17, 2009

Dans la salle d'attente

Dans la salle d'attente...

Depuis Pâques dernier, M'zelle Soleil est aux prises avec un virus qui lui rend les nuits fiévreuses et les jours grognons. L'enfant ramollit sous les assauts de la maladie. Le souci m'envahit à mesure qu'elle s'affaiblit...

Hier matin, après une ultime nuit douloureuse, avant même que les portes de la clinique ne soient ouvertes, je suis (ma puce sur les talons), dans la file qui est déjà formée.

M'zelle Soleil me chuchote à l'oreille: "On fait la file hein maman?". Je la serre tendrement dans mes bras. Les portes s'ouvrent. Il est huit heures du matin. Dix personnes sont devant nous. Nous commençons l'attente...

Dans la salle, deux petits vieux se font la conversation. Il est question de cette soldate de vingt et un ans qui a trouvé la mort en Afghanistan. Une nouvelle a fait les manchettes de la veille. Je les écoute sans trop y faire attention lorsqu'une phrase m'interpelle l'esprit:

- Pis après tu te demandes pourquoi les américains ont utilisé la bombe à Hiroshima! N'empêche ils ont gagné, ça a arrêté la guerre!
- Oui, c'est sur. Mais maintenant tu peux plus faire ça. On est plus civilisé, tu peux pas tuer autant d'innocents. Parce-que y'avait beaucoup d'innocents à Hiroshima...
- Oui, t'as raison on tue plus les innocents. En Irak y pourrait pas faire ça. Mais quand même à Hiroshima ça a marché...

Dans les vapeurs de ma fatigue (la nuit précédente aura été bien courte) je grognasse. D'abord, la jeune fille a été tuée en Afghanistan. Pis si on revient à la mode de s'envoyer des bombes atomiques sur la gueule, cela va surement pas arranger la face du monde! Je soupire. Il n'ya vraiment pas d'âge pour raconter des conneries...

Je tourne la tête et croise le regard d'un homme mûr. La cinquantaine. Une veste en cuir style pilote d'avion. Des yeux bleus perçants. Il m'observe. Je fronce des sourcils. Je rabats mon attention sur mon brin de fille. Le front bouillant, elle attend sagement sur mes genoux. Elle observe une jeune mère et son nourrisson. Je lui ai demandé de ne pas approcher le bébé vu sa toux et sa condition. La mère m'en remercie du regard. Je lui envoie un sourire furtif. M'zelle Soleil, grognonne, garde ses distances mais fixe son regard sur le bébé. Je tourne la tête et fait un "double check". Mais oui. L'homme a changé de chaise. Subtil. Il s'est rapproché. Je croise son attention qui essaie de m'accrocher.

Grognonne, je bougonne en mes idées. Bon, j'ai trente six ans. Je dois accepter ma féminité assumée. Maintenant, je suis de la chair fraîche pour les hommes grisonnants! Ceci ne me réjouit pas particulièrement. Je me souviens avec une douce nostalgie de la gloire de mes vingt ans. Je regarde l'homme qui me regarde. Mon air n'est guère avenant. Il se contente de soutenir mon regard d'oursonne mal léchée. Plus que cinq personnes avant nous. M'zelle Soleil est étonnamment calme, la fièvre ralentit son naturel bavard. Je soupire. Je flotte dans un petit nuage de fatigue qui embrume mes pensées. Sur une chaise, non loin, une jolie femme dans la trentaine accroche mon regard. Elle me sourit. Sans même y réfléchir je lui souris aussi. Solidarité féminine silencieuse.

Je berce mon enfant en lui chantonnant un air de comptine. Les minutes s'écoulent. Je sors de ma torpeur et réalise que l'homme s'est encore approché. Il s'est assis sur une chaise à quelques pas de la mienne. J'hésite entre me sentir flattée ou menacée. Il n'a pas trop l'air d'un prédateur. Il a plutôt l'air d'un solitaire en chaleur. Je ne suis pas d'humeur. Je l'ignore royalement. Plus que trois personnes avant nous. Les chaises n'arrêtent pas de se remplir. Un flot régulier d'individus s'installe dans la salle. Un père et son fils pré-ado. Des étudiants. Une mère et un bambin. Un vieux monsieur bedonnant. L'homme d'à coté qui chasse ma féminité. Dans l'ennui qui me passe sur la peau, je me résous à sortir de mon humeur "bitchy" et je le regarde de nouveau. Il a fini par se refroidir au givre de mon indifférence. C'est bien. Je lui esquive un sourire et tourne la tête. C'est enfin notre tour. L'on suit le médecin avec bonheur. Enfin, c'est plutôt moi qui est contente car M'Zelle Soleil n'a pas vraiment hâte de se retrouver entre ses mains expertes...

La visite médicale est pourtant moins difficile qu'elle ne se l'était imaginée. Elle passe au travers sans que cela ne soit bien compliqué. Le verdict sonne l'heure des antibiotiques, le soupçon d'une pharyngite à streptocoque est entré en notre foyer...

mercredi, avril 15, 2009

Dans le tiroirs des souvenirs

Pâques 2009 en un tiroir de passé...

À se remémorer: Journée ensoleillée, air glacé, moins dix dans le vent. Bancs de neige, bonbons, lapins et chocolat blancs. 39 degrés de fièvre pour M'zelle Soleil, moyennement sonnée, à coté de ses bottines roses...

Pâques 2009

mardi, avril 14, 2009

Se regarder en chiens de faïence

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Nouvelle semaine qui débute par une expression choisie. Une expression que j'affectionne et utilise fréquemment. Je réalise ce faisant que je rate souvent des semaines lorsque vient le temps de cette habitude d'expressions partagées. Depuis que je suis maman, toujours cette impression de courir après ma queue me poursuit. Cette impression désagréable de ne jamais arriver à faire tout ce que j'inscris à mon agenda personnel et professionnel. Une impression qui me laisse un petit arrière goût d'échec dans la cervelle. Il faut avouer qu'à me tremper les pieds dans quatre domaines d'actions différents, je ne m'aide guère. Comment cela je n'ai pas quatre bras et vingt doigts? Ah! Si seulement les journées duraient 36 heures et les semaines comptaient dix jours, je pourrais peut-être avancer plus vite. J'arriverai peut-être à tisser correctement mes fils d'inspirations et à me sentir plus compétente à concocter ces recettes qui n'impliquent pas le mot "maman" à leur menu...

EXPRESSION via Expressio.fr
« Se regarder en chiens de faïence »

SIGNIFICATION
Se regarder avec hostilité, se dévisager avec méfiance.

ORIGINE
La faïence est une des plus ancienne techniques pour recouvrir les poteries. C'est une céramique faite à base d'argile et d'étain. Ce mot, qui date du XVIe siècle, vient de Faenza, ville d'Italie à partir de laquelle la faïence s'est répandue en France. À une époque où les gens se chauffaient encore au bois, il était d'usage d'orner la cheminée de babioles décoratives diverses. Parmi ces décorations, on trouvait régulièrement des paires de chiens en faïence qui, posés l'un en face de l'autre, semblaient se regarder fixement avec animosité. On comprend donc aisément la naissance d'une telle expression qui date de la fin du XVIIe siècle.

EXEMPLE
« Chacun s'était assis avec les siens, en deux groupes séparés, les guérilleros d'un côté, les militants de la ville de l'autre (…) On commençait à se regarder en chiens de faïence. » Régis Debray - L'indésirable

Lac d'avril

Avec ce mois d'avril qui nous fraie un chemin de printemps, le lac commence à se réchauffer, tout doucement...

Lac d'avril

Princess Stories

Au pays des princesses,

Après une fin de semaine de Pâques passée en compagnie d'un méchant virus, M'zelle Soleil se remet en forme en restant à la maison. Vu que je me suis bien exposée au virus en câlinant ma fillette malade, me voilà maintenant aux prises avec quelques bouffées fiévreuses.

La matinée se passe entre deux activités enfantines. Je réalise qu'elle sait maintenant transcrire un L majuscule et un a minuscule et qu'elle reconnait le chiffre 5 à l'écrit. Alors que je prends deux minutes d'espace personnel, M'zelle Soleil va se poser dans le coin de punition avec un air contrit. Il ne m'en faut pas plus pour que réaliser qu'elle vient de faire une bêtise...

La demoiselle a chipé le crayon interdit (celui qui tache et l'attire irrésistiblement) pour malencontreusement barbouiller de quelques tâches supplémentaires la table du salon (qu'elle a déjà bien massacré). Le principe d'auto-punition me prend de court et je retiens mes sourires. Dans la foulée, j'en profite pour l'entrainer à ranger sa chambre. Tandis que je plie et je trie ses habits, je l'entends discuter dans mon dos:

- Arrête de taper Cendrillon!

Je me retourne et lui demande:

- C'est qui qui tape Cendrillon?
- La Belle-o-dorman tape Cendrillon pake elle veut pas l'embrasser...
- ?!?!?!?
- Pake elle est tannante Cendrillon!
- Ah! Mais pourquoi?
- Pake la Belle-o-dormans, elle est zentille mais elle veut zuste embrasser Zasmine!
- ....

Je me retiens de commenter davantage vu le cours de mes pensées adultes qui déraillent! Je me contente de plier ses robes sans rien ajouter. Encore une fois la petite phrase du moment revient en mes pensées qui s'éparpillent. Une petite phrase qui hante mes idées depuis quelques jours: "En notre royaume d'enfance, c'est la fin de l'innocence et le début de la naïveté."

samedi, avril 11, 2009

Traditions et magie d'enfance

Traditions et magie d'enfance...

À l'aube glacée, des lapins en forme de parents mal réveillés se glisseront hors de la chaleur de leur lit douillet. Furtivement, les yeux encore collés de sommeil, grelottants, ils déposeront les chocolats entre deux coins enneigés. Puis, ils retourneront se coucher en attendant le lever de l'enfant choyée...

Happy Easter time

Fun de printemps...

Boue et soleil...

Après des jours, des semaines, des mois de givre et de neige, enfin un moment de grâce entre deux courants d'air. Soleil vitaminé. Une lumière vive qui réchauffe la Terre, fait gazouiller les oiseaux et fondre la neige des environs. Dans la forêt blanche, les odeurs se renouvellent et les ballades printanières se terminent en joyeux bain de boue...

Jouer dans la boue

jeudi, avril 09, 2009

En avril ne te découvre pas d'un fil

En avril ne te découvre pas d'un fil,

Surtout si tu habites en ma contrée nordique où l'on mange les chocolats de Pâques à la sauce de Noël! D'ici un mois l'on pourra espérer des soupçons de printemps. D'ici un mois la glace sur le lac commencera à se disloquer. Petit à petit, elle s'enfoncera dans les profondeurs de l'eau retrouvée. Aujourd'hui, l'hiver nous fait un dernier (on l'espère) spasme de neige et je me désespère...

One day, the lake will be blue

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La vie. Jours uniformes, jours monotones, jours remplis.
Harry Bernard

Ne pas regretter ce qui n'est plus, car si rien ne changeait, tout deviendrait vite monotone, fut-ce la douceur.
Gérard Bauër

L'amour est un divertissement que la réalité ne peut nous offrir. L'amour est une réponse de l'imagination à la platitude, à l'opacité, à la monotonie de nos vies.
Jovette Marchessault

mercredi, avril 08, 2009

Jour de neige

Neige et bannière...

Alors qu'hier, sous la pluie tombante (au volant de ma voiture), je méditai en silence sur l'achèvement de l'hiver, alors qu'en ville, quelques pelouses commençaient à verdir, retombe la neige qui colle au quotidien. Neige d'avril avec ce petit soupçon d'air morose qui l'accompagne. Ce matin M'zelle Soleil a dû remiser ses bottes de pluie pour retrouver ses bottes d'hiver...

Neige d'avril

La forêt semble recouverte de sucre glace (substance aussi blanche que collante). Le paysage est de nouveau immaculé. Sous une couche de quelques centimètres, la fonte crasseuse du printemps n'est plus. Je repense à Pâques dernier où il y avait tant de neige que nous avions dû faire des grottes dans les monts, qui recouvraient notre terrain, pour pouvoir y cacher des nids! Au moins, cette année nous n'aurons pas besoin de creuser...

À noter en cette semaine (où je suis infidèle à la Toile) que je reçois les toutes nouvelles en-têtes conçues par les bons soins de D zign.K. Quatre bannières différentes pour ce petit coin de blogosphère. Yeah! C'est le cadeau que j'ai remporté lors du concours "Péché de gourmandise". Comme premier prix, je pouvais choisir à ma guise, ce sont les services de graphiste qui m'ont emballés. Et je dois dire que je suis très heureuse du résultat. Ainsi au cours des prochaines semaines je pourrai changer d'en tête comme bon vent me semblera. Pour débuter, je choisis cette nouvelle bannière qui représente bien notre atmosphère printanière! À suivre...

Merci à Karine et la gang des Bo&miennes! Merci à ceux et celles qui ont voté pour ma pomme des bois. Avec vous j'en partagerai les bienfaits virtuels. J'en profite aussi pour féliciter les autres gagnantes Eve, Malika et M comme maman qui ont toutes délicieusement exploré les allées de ce petit péché pas bien méchant...

Sous la neige d'avril

Via Twitterville

J'ai lu dans le journal aujourd'hui que les blogues étaient en perte de vitesse pour la première fois depuis leur émergence au grand jour. D'après cet article de papier, moins d'internautes lisent de blogues en 2009 qu'en 2008. Il parait que les outils de réseautage et de microblogging tels que Twitter et Facebook aspirent les regards connectés....

En ce qui concerne ce petit coin de blogosphère, même si je m'égare sur Twitter et garde contact avec plusieurs de mes amis via Facebook, même si parfois je déserte la Toile qui m'avale, il n'en reste pas moins que j'aime toujours cet espace de liberté d'expression qui me voit évoluer les phrases depuis tant d'années...

Il est cependant vrai que Twitter ajoute une nouvelle dimension à l'aventure virtuelle. Mon compte Twitter n'est pas public même si beaucoup le suivent (je ne discrimine guère ceux qui en font la demande même si je ne laisse point entrer ceux qui ne m'inspire rien!). Disons que je préfère garder mes statuts Twitter "relativement" secrets pour ne pas tout mettre en pâture sur la Toile infernale. Une façon peut-être illusoire de contrôler mon "lifestreaming". Pour mieux apprendre à le maitriser. La virtualité humaine est un concept né de ce nouveau millénaire qui ne fait que commencer...

"Lifestreaming", le flot de nos vies en un mode interactif à portée planétaire. Étrange phénomène moderne. Cela ne me dérange point d'en fusionner les courants (lorsque cela me tente), histoire d'en brouiller les cartes virtuelles. Aujourd'hui, alors que tombe les flocons d'avril, de ce coté bloguesque des choses, voici quelques idées récoltées en mon "Twiterville" de la dernière semaine...

collant-jaunes2-2

Etolane:

- écoute Élisapie http://www.myspace.com/elisapieisaac (et aimerait bien en entendre davantage)
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Pour oublier la neige de ce jour grisou via http://tinyurl.com/d3y3c9 House of turquoise http://tinyurl.com/4h57hj
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Twittosphère univers: 15 façons de dire non aux twitters snobs http://tinyurl.com/dmhua8
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Il ronfle sur le sofa. Elle le cajole et s'exclame: "oh mon petit papounet, tu sens pas très bon!
- craque pour Yann Perreau et ses Jeunes Musiciens du Monde http://tinyurl.com/cdxhh6
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aimerait voir "Une tente sur Mars": http://tinyurl.com/de3scr
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RT @Isatruc La grande fracture de l’humanité annonce la singularité et le retour des nomades! http://tinyurl.com/cgkcjz
- Neon Boneyard http://tinyurl.com/dfl9z5 à Las Vegas un étrange cimetière où les étoiles passées rouillent en toute tranquillité...
- est délicieusement hantée.Comme elle s'y attendait, a du mal à se remettre d'Into The Wild.Voilà longtemps ... ♫ http://blip.fm/~3pxhh
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Funky Kids Fashion http://zazoukids.wordpress.com/

dimanche, avril 05, 2009

Appelez la Marie Love

Appelez la Marie Love,

Depuis qu'elle a découvert ce prénom, à la garderie en la personne de la grande sœur d'une de ses camarades, M'zelle Soleil est obnubilée. Elle a.d.o.r.e le prénom Marie-Love. Un prénom qui ne coure pas les rues mais qu'elle a adopté sitôt entendu. Comme si son propre prénom ne possédait pas assez d'originalité, elle s'en détache pour se créer une nouvelle identité:

- Moi ze suis Marie Love! Ze suis la maman de mes bébés et ze m'apelle Marie Love!

Ces dernières semaines, je me suis amusée à la regarder enfiler la peau de Marie-Love. Elle perfectionne son jeu avec une telle vivacité que si je me laissais convaincre, je pourrais presque y croire. Je pense que je vais devoir l'inscrire à des cours de théâtre...

Comme nous avons toujours Œdipe en visite sporadique, en sa compagnie, elle me joue une drôle de comédie. Elle agrippe son père et lui explique: "On se marie comme des humains. Toi t'es le mari!" Elle lui offre un sourire ravageur puis se tourne vers moi et me dit: "Toi t'es la p'tite fille et moi ze suis la crande fille et ze m'apelle Marie Love!" Ben voyons! Me voilà donc reléguée au rang de la gamine et je me fais piquer mon mari par Marie-Love! Super comme scène, je suis charmée! J'inspire. Respire. Expire. Sourit. C'est tout un phénomène que j'ai pondu! Me reste plus qu'à m'accrocher...

Vortex d'enfance

Vortex d'enfance

S'aventurer dans le vortex de l'enfance est un sacré voyage. Maintenant que nous avons traversé le 0-3 ans, nous voilà prêt à embarquer pour une nouvelle dimension. Le 3-6 ans nous attend. Le début d'une nouvelle phase. À quel âge finit l'enfance? 9-10 ans? Ensuite l'aube de l'adolescence se lève et c'est presque la fin. Ou n'est-ce que le début de ce processus qui mène à l'âge adulte?

La mère que je suis devenue est bien dans sa peau de maman. J'apprécie cette relation que nous construisons. Ma fille dessine la femme qu'elle deviendra. Cela me fascine. Semaine après semaine, je la regarde changer, évoluer. Je découvre sa personnalité propre. J'en relève les nuances des nôtres. Parfois je ne suis pas sure de qui en apprend le plus à l'autre. À ses cotés je mûris. J'approfondis mes connaissances humaines. Jour après jour j'observe ce petit être prendre place en ce monde, en mon monde. Avec elle, je découvre l'amour sous une toute autre perspective.

Je réalise aussi que nous sommes le terreau d'où la plante enfantine prend racine. Il nous faut donc labourer, arroser, fertiliser, cultiver. Jardiner notre humanité en fonction de cette petite graine que nous avons planté.

À sa naissance, dans le flot d'émotions des mois qui ont suivi, c'est le sens du devoir qui m'a le plus chamboulée. La responsabilité de sa vie m'apparaissait si clairement que je n'arrivais plus à m'en détacher les idées. Depuis, j'apprends à apprivoiser cette image qui toujours me hante. Je la maitrise en la prenant au sérieux. Je m'informe. Je médite. J'utilise les quelques outils que je possède en mon cabanon de jardinage. Et puis je trime...

Pendant ce temps là, M'zelle Soleil s'épanouit. Ce qu'elle gagne en autonomie, nous le gagnons en discipline. Plus elle est autonome et plus notre discipline parentale doit être cohérente. Je "gendarme" désormais plus que je materne. Je n'aime d'ailleurs guère cette sensation policière qui m'envahit alors que je me transforme en celle qui répète à tout vent: "Fais pas ci, fais pas ça, fais comme ci, fais comme ça! C'est ton dernier avertissement avant le piquet. Non. Non. Non!" Ouf À grosse dose je me fatigue moi-même (et j'ai juste envie d'aller me coucher)! La demoiselle, elle, s'éclate. Elle teste le champ de ses limites d'existence au fur et à mesure qu'elle les perçoit (environ tous les trois jours). C'est un sport de choix en son univers d'enfance...

Mais quel bonheur que de la voir se développer, s'exprimer, exister! Répondre à ses questions de plus en plus acérées. Entrevoir le monde à travers la fraicheur de son regard. Goûter à cette affection profonde qu'elle nous offre sur un plateau. Comprendre cet enfant que nous avons mis au monde afin de mieux la guider entre les écueils du quotidien. D'un coté de la médaille la responsabilité et le devoir. De l'autre, l'affection et le bonheur. ..

Alors que je contemple le monde et ses dérives humaines, je me dis que les enfants sont nos graines de futur, notre pouvoir sur l'avenir. De cela, il faut se montrer digne. Ne pas prendre cet exercice à la légère. Je crois bien que c'est la première leçon que j'ai apprise en ces trois années de parentitude. Il y en d'autres que j'assimile, que je révise: le don de soi, le contrôle personnel, la discipline interne, l'exemple que l'on donne à autrui, la patience, etc. Et plein d'autres encore que je soupçonne sans arriver à les discerner réellement.

Et toujours cette sensation diffuse, celle qu'être parent n'est pas que passer au travers des étapes de l'enfance comme un automate qui élève un robot infernal. La sensation permanente qu'être parent c'est aussi apprendre énormément de ce que l'enfant a à nous enseigner de la vie.

J'aimerais entendre plus souvent des témoignages de parents à ce sujet universel. Savoir comment la "parentitude" a transformé en leurs perceptions, en leurs émotions. Savoir quelles graines de sagesse ils ont récolté en chemin. Sur quelle difficulté ils ont le plus trébuché? Quel aspect de leur vie cela a le plus touché? Alors je me demande, vous qui êtes parent et qui passez par là, qu'est ce que votre enfant vous a le plus appris?

Little girls

jeudi, avril 02, 2009

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« La photographie est une brève complicité entre la prévoyance et le hasard. » John Stuart Mill

« A mon avis, vous ne pouvez pas dire que vous avez vu quelque chose à fond si vous n'en avez pas pris une photographie.» Emile Zola

« La composition doit être une de nos préoccupations constantes, mais au moment de photographier elle ne peut être qu'intuitive, car nous sommes aux prises avec des instants fugitifs où les rapports sont mouvants.» Henri Cartier-Bresson