Le sort d'Ingrid...
Voici une femme que j'admire et qui se trouve en bien mauvaise position depuis plusieurs années déjà. Dernièrement, je me demandais si elle était encore en vie. Aux dernières nouvelles, il semble que oui...
PARIS - "Ingrid Betancourt, retenue en otage depuis plus de trois ans par les FARC, est «en bonne santé», a affirmé au «Figaro» un responsable des rebelles colombiens marxistes. Les négociations pour sa libération semblent toujours au point mort. L'ancienne candidate des verts à la présidence colombienne a été enlevée avec sa directrice de campagne, Clara Rojas, le 23 février 2002 à 600 km au sud de Bogota. D'autres otages, dont trois Américains de la CIA, sont également en «bonne santé», selon Raul Reyes, porte-parole et numéro deux des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC)".
J'espère que sa famille la retrouvera d'ici la fin de l'année, j'espère qu'elle finira par retrouver la liberté qu'elle mérite...
lundi, février 28, 2005
J’en apprends tous les jours…
Via Alval, j’apprends que Mazarine sort un autre livre. Curieuse, je suis la piste offerte et découvre qu’il existe un centre d’Études Mazarine Pingeot. Là, je suis légèrement éblouie par le projecteur! Séduisante ténébreuse, je ne peux m'empêcher de la regarder et puis j'adore la sonorité de son prénom. Mais voilà qu’il est question « d’Analyse sociolinguistique de l’œuvre littéraire de Mazarine Pingeot ». Je ne savais même pas que l’on pouvait imaginer un tel approfondissement d’une œuvre si jeune! « N’est-ce pas un peu du foutage de gueule? », je ne puis m’empêcher de me demander intérieurement! Mon instinct ne s'y trompe point. Drôle de canular! C'est à en perdre son latin! Pour les passionnés du "niaisage", vous pourrez vous procurer, la "Mazatasse", le "Mazatapis" ou la "Mazasouris"!!! M’enfin, j'imagine que lorsque tu as un tel bagage de vie, tout est possible ! D’ailleurs si j’en crois les potins, la dame est enceinte, décidément tout lui réussi…
Faudrait que je la lise un de ces jours, histoire de me faire une opinion personnelle! Je découvre dans la même veine que ce centre d’études héberge un blog nommé le CEMaPi. Un carnet entier dédié à... Mazarine, of course!
Via Alval, j’apprends que Mazarine sort un autre livre. Curieuse, je suis la piste offerte et découvre qu’il existe un centre d’Études Mazarine Pingeot. Là, je suis légèrement éblouie par le projecteur! Séduisante ténébreuse, je ne peux m'empêcher de la regarder et puis j'adore la sonorité de son prénom. Mais voilà qu’il est question « d’Analyse sociolinguistique de l’œuvre littéraire de Mazarine Pingeot ». Je ne savais même pas que l’on pouvait imaginer un tel approfondissement d’une œuvre si jeune! « N’est-ce pas un peu du foutage de gueule? », je ne puis m’empêcher de me demander intérieurement! Mon instinct ne s'y trompe point. Drôle de canular! C'est à en perdre son latin! Pour les passionnés du "niaisage", vous pourrez vous procurer, la "Mazatasse", le "Mazatapis" ou la "Mazasouris"!!! M’enfin, j'imagine que lorsque tu as un tel bagage de vie, tout est possible ! D’ailleurs si j’en crois les potins, la dame est enceinte, décidément tout lui réussi…
Faudrait que je la lise un de ces jours, histoire de me faire une opinion personnelle! Je découvre dans la même veine que ce centre d’études héberge un blog nommé le CEMaPi. Un carnet entier dédié à... Mazarine, of course!
dimanche, février 27, 2005
Froid mordant et chaleur humaine
Le froid sévit sur des journées illuminées de soleil étincelant, de ciel pur et de neige éblouissante. La chaleur humaine nous permet de ne pas succomber aux petits chagrins d'hiver. Au fil de rencontres diverses, l’on se réchauffe l'âme…
Pour l’instant, pas le temps de développer davantage. Quelques images éparpillées et je repars en direction du musée…
vendredi, février 25, 2005
Opération chili gratuit
Hier matin, avant de partir, je prends mon appareil numérique, m’apprête à le mettre dans mon sac lorsque la voix du doute s’insinue dans mon esprit : « Franchement, tu vas jamais prendre de photos aujourd’hui! Y’a beau faire beau, entre ta rencontre de groupe, ta rencontre de prof et le reste des choses que tu as à faire, tu vas jamais trouver le temps ou la mood! Allez sois raisonnable, penses à ce que tu as à faire! » Dépitée, je repose sans mot dire l’appareil, et file dans le froid et la ville. J’arrive sur le campus et l’on commence à travailler sur ce projet à rendre bientôt…
Le local de traduction où nous travaillons n’est pas bien loin de la cafétéria. Notre bâtiment abrite entre autres la faculté des lettres, celle de droit, de sociologie, d’anthropologie et l’école des langues. Au sous-sol se trouve la cafétéria, immense espace rempli de tables rondes et de gens qui discutent et révisent, les photocopieuses dans un coin, les petits cafés étudiants sur les cotés, en son milieu l’espace bouffe de Sodexho. Là où le petit café se vent 1.25 et le sandwich 5 $. Sodexho a le monopole sur le campus, un monopole économique, semi politique, un pouvoir certain qui n’arrête pas d’énerver les étudiants de sciences politiques et autres programmes connexes! Moi, je suis en lettres, mon chemin est parsemé de dictionnaires, la politique m'ennuie. Bref, tout cela a tendance à me passer un peu au-dessus de la tête! Enfin pas tant que cela puisque depuis l’ouverture des cafés étudiants, il y a deux ans, je n’ai plus remis les pieds chez Sodexho! Je sais que plusieurs assos ont fait campagne pour ouvrir ces espaces bouffes alternatifs. En ce qui concerne mon implication, je me contente d’y aller pour les soutenir et ne pas trop déprimer mon porte-feuille. J’ai aussi entraîné durant les pauses multiples camarades qui se dirigeaient chez le géant « crosseur »
- Hein, tu vas acheter ton café là! Mais c’est des voleurs! Viens, on va aller chez les avocats, c’est bien moins cher. Il y a chez Pol aussi mais là y’a toujours la file. Come on' tu vas pas donner tes sous à eux autres! En plus ils sont même pas sympathiques!
Je suis devenue fidèle au local des étudiants en droit qui vendent le café 50 sous, (le même qui est 1.25 en face, eux, ils me laissent prendre un petit café dans une grande tasse sans rien me dire et avec le sourire. Chez Sodexho, je suis fait plusieurs fois engueulée par cette façon de faire :
-Ah non! Si tu prends une grande tasse, tu payes le prix du format de ta tasse et non du café!
- Mais, c’est un petit que j’ai pris! Je mets beaucoup de lait, pis j’aime pas que cela déborde alors je préfère une grande tasse, ça fait moins de dégâts!
- Alors, faut que tu payes la grande tasse, nous on peut pas faire d’exceptions, c’est des questions d’inventaire!!!
Quand je dis que c’est des voleurs! Deux fois, j’ai dû payer mon petit café 2 $ parce-que les règles sont les règles! Il ne va pas s’en dire que lorsque s’est constituée l’initiative étudiante pour concurrencer cette grande entreprise, j’ai appuyé à ma petite échelle ce projet qui est désormais bien implanté autour de la cafétéria. Mais pour en revenir à mon chili, hier sur le coup du midi, l’on entend un peu de branle-bas du coté de la cafétéria. Un gars entre le local et dit :
- Man, y’a full action à la cafet! Y’en a qui distribuent du chili gratuit pour protester contre le monopole de Sodexho! Les "cops" sont là, y’a genre 10 voitures de police dehors. Ils veulent empêcher la distribution du chili gratuit!
Je lève le nez des modulations, transpositions, adaptations et autres concepts de l’analyse qui nous enracinent là. Déjà, je sens pointer une larme de déception : « Fu.. !!! Et j’ai même pas pris mon appareil ce matin! ». L’on se replonge dans nos problèmes mais je ne peux résister à l’idée d’aller voir ce qui se trame. Je prétexte une petite faim pour quitter les filles concentrées et me dirige vers l’action….
Je vois une dizaine de policiers faire barrière devant Sodexho, à quelques pas, des étudiants ont organisé une cantine sur une table. Une énorme marmite d’au moins 60 litres y est déposée avec deux bacs d’eau rudimentaires pour faire la vaisselle des assiettes de toutes sortes alignées dans un coin. Les plus vieux et les plus « straights » se faufilent entre deux policiers pour aller s’approvisionner chez les voleurs bien protégés. Devant l’énorme marmite une file d'étudiants colorés attend tranquillement de se faire donner une portion de chili maison. Je m’incruste dans la file, prends une assiette et attends mon tour en examinant les lieux. Les cameras de TVA ne sont pas loin, sur le coté un étudiant aux cheveux longs tergiverse avec un policier. Les deux se font face tandis qu’un autre étudiant chevelu filme le débat agité. Je n’ai franchement jamais vu autant d’action à la cafétéria. Tandis que j’attends mon tour, je me ronge les doigts et m’en veux profondément d’avoir reposer mon appareil photo ce matin! Maudits doutes à « marde »! J’arrive devant l’énorme marmite, une jeune fille souriante me verse une bonne platée dans mon assiette à fleurs. Je lui rends son sourire. Je retourne retrouver mon groupe qui étudie. J’entre dans le local avec mon chili. Steph me demande :
- Hein, c’est vrai, ils donnent du Chili?
- Ouais, y’a la police mais elle fait rien pour l’instant, pis tout le monde se sert, allez-y, il est pas mauvais, ça manque un peu de sel, mais pour le prix on va pas s’en plaindre. Pis l'idée est bonne...
Cela ne prend pas de temps pour que les trois filles se lèvent de table. Je déguste avec plaisir mon chili illégal et incite tous ceux qui passent par le local à faire de même! Évidemment, il suffit que l’un montre l’exemple pour que le troupeau se déniaise! Quelques garçons de passage s’amusent de la commotion. L’on continue le travail dans l'agitation. L’on entend quelques cris. Je macère mon écœurement intérieur. Comment ais-je pu reposer cette maudite machine à matin! Crotte de bique! Je rate toute l’action, pour une fois que j’aurais pu attraper un peu d’actualité!!! Dieu que je m'en veux...
Je lève les yeux sur la pendule et me rends compte qu'il est temps que je retrouve Mélie pour une rencontre au sujet d’un autre cours. Je quitte les filles et m’apprête à traverser la cafétéria lorsque d’autres cris résonnent, la foule entoure quelque chose, c’est plus fort que moi, je vais voir. Je me faufile entre deux voyeurs pour voir un jeune homme à terre, en position de fœtus, contrôlé par deux policiers. Quelques étudiants s’énervent sur le coté, la foule regarde, silencieuse. La table et la marmite ont disparu. Je remarque que plusieurs policiers sont tachés de chili, je ne peux m’empêcher de m’en amuser, mon regard se pose sur un policier complètement tartiné, je manque de pouffer de rire. Le chili lui dégouline dans le cou, il en a plein la joue, les cheveux, la chemise, le pantalon. Mais quelle action! Juste le jour où mon extension numérique est absente! "Câline de bine" ! Je suis verte, rouge, jaune, mauve! Si j’étais masochiste, je crois bien que je me fouetterais jusqu’au sang! Je me contente de rejoindre Mélie qui observe la scène depuis les escaliers. L’on s’éloigne de l’action, l’on monte les escaliers, quelques cris se font encore entendre. L’on s’en veut un peu de rater la fin des événements, je m’en veux surtout d’être les mains vides! Cela "m'anarve"!
- Y crois-tu qu’aujourd’hui j’ai pas pris mon appareil!
- Hum, j’imagine que cela va ne risque plus de t’arriver! Ça aurait fait des photos excellentes! J’avais jamais vu ça, t’aurais pu les donner à l’Impact comme t’étais sur place!
- Man, je sais, je suis verte! T’as-tu vu le cop tartiné de chili, c’était killer! Je prenais des images mentales pour compenser le manque...
Mélie rigole, d’habitude, je la prends en train de grimacer parce-que bon, y’a pas grand chose qui se passe sur le campus, alors je m’amuse de ses faces que je garde secrètement cachées dans quelques dossiers oubliés! L’on retrouve le prof qui nous attend pour discuter de ce travail que l’on doit rendre dans quelques semaines, un article sur la rédaction professionnelle. Pas de problèmes pour le charmer de notre duo d’enfer, il précise notre sujet qui n’en devient que plus intéressant. Trente minutes plus tard, nos chemins se quittent, je retrouve la cafétéria calmée, Sodexho fermé et les filles de mon autre groupe qui photocopient à la chaîne des pages de dictionnaires…
Hier matin, avant de partir, je prends mon appareil numérique, m’apprête à le mettre dans mon sac lorsque la voix du doute s’insinue dans mon esprit : « Franchement, tu vas jamais prendre de photos aujourd’hui! Y’a beau faire beau, entre ta rencontre de groupe, ta rencontre de prof et le reste des choses que tu as à faire, tu vas jamais trouver le temps ou la mood! Allez sois raisonnable, penses à ce que tu as à faire! » Dépitée, je repose sans mot dire l’appareil, et file dans le froid et la ville. J’arrive sur le campus et l’on commence à travailler sur ce projet à rendre bientôt…
Le local de traduction où nous travaillons n’est pas bien loin de la cafétéria. Notre bâtiment abrite entre autres la faculté des lettres, celle de droit, de sociologie, d’anthropologie et l’école des langues. Au sous-sol se trouve la cafétéria, immense espace rempli de tables rondes et de gens qui discutent et révisent, les photocopieuses dans un coin, les petits cafés étudiants sur les cotés, en son milieu l’espace bouffe de Sodexho. Là où le petit café se vent 1.25 et le sandwich 5 $. Sodexho a le monopole sur le campus, un monopole économique, semi politique, un pouvoir certain qui n’arrête pas d’énerver les étudiants de sciences politiques et autres programmes connexes! Moi, je suis en lettres, mon chemin est parsemé de dictionnaires, la politique m'ennuie. Bref, tout cela a tendance à me passer un peu au-dessus de la tête! Enfin pas tant que cela puisque depuis l’ouverture des cafés étudiants, il y a deux ans, je n’ai plus remis les pieds chez Sodexho! Je sais que plusieurs assos ont fait campagne pour ouvrir ces espaces bouffes alternatifs. En ce qui concerne mon implication, je me contente d’y aller pour les soutenir et ne pas trop déprimer mon porte-feuille. J’ai aussi entraîné durant les pauses multiples camarades qui se dirigeaient chez le géant « crosseur »
- Hein, tu vas acheter ton café là! Mais c’est des voleurs! Viens, on va aller chez les avocats, c’est bien moins cher. Il y a chez Pol aussi mais là y’a toujours la file. Come on' tu vas pas donner tes sous à eux autres! En plus ils sont même pas sympathiques!
Je suis devenue fidèle au local des étudiants en droit qui vendent le café 50 sous, (le même qui est 1.25 en face, eux, ils me laissent prendre un petit café dans une grande tasse sans rien me dire et avec le sourire. Chez Sodexho, je suis fait plusieurs fois engueulée par cette façon de faire :
-Ah non! Si tu prends une grande tasse, tu payes le prix du format de ta tasse et non du café!
- Mais, c’est un petit que j’ai pris! Je mets beaucoup de lait, pis j’aime pas que cela déborde alors je préfère une grande tasse, ça fait moins de dégâts!
- Alors, faut que tu payes la grande tasse, nous on peut pas faire d’exceptions, c’est des questions d’inventaire!!!
Quand je dis que c’est des voleurs! Deux fois, j’ai dû payer mon petit café 2 $ parce-que les règles sont les règles! Il ne va pas s’en dire que lorsque s’est constituée l’initiative étudiante pour concurrencer cette grande entreprise, j’ai appuyé à ma petite échelle ce projet qui est désormais bien implanté autour de la cafétéria. Mais pour en revenir à mon chili, hier sur le coup du midi, l’on entend un peu de branle-bas du coté de la cafétéria. Un gars entre le local et dit :
- Man, y’a full action à la cafet! Y’en a qui distribuent du chili gratuit pour protester contre le monopole de Sodexho! Les "cops" sont là, y’a genre 10 voitures de police dehors. Ils veulent empêcher la distribution du chili gratuit!
Je lève le nez des modulations, transpositions, adaptations et autres concepts de l’analyse qui nous enracinent là. Déjà, je sens pointer une larme de déception : « Fu.. !!! Et j’ai même pas pris mon appareil ce matin! ». L’on se replonge dans nos problèmes mais je ne peux résister à l’idée d’aller voir ce qui se trame. Je prétexte une petite faim pour quitter les filles concentrées et me dirige vers l’action….
Je vois une dizaine de policiers faire barrière devant Sodexho, à quelques pas, des étudiants ont organisé une cantine sur une table. Une énorme marmite d’au moins 60 litres y est déposée avec deux bacs d’eau rudimentaires pour faire la vaisselle des assiettes de toutes sortes alignées dans un coin. Les plus vieux et les plus « straights » se faufilent entre deux policiers pour aller s’approvisionner chez les voleurs bien protégés. Devant l’énorme marmite une file d'étudiants colorés attend tranquillement de se faire donner une portion de chili maison. Je m’incruste dans la file, prends une assiette et attends mon tour en examinant les lieux. Les cameras de TVA ne sont pas loin, sur le coté un étudiant aux cheveux longs tergiverse avec un policier. Les deux se font face tandis qu’un autre étudiant chevelu filme le débat agité. Je n’ai franchement jamais vu autant d’action à la cafétéria. Tandis que j’attends mon tour, je me ronge les doigts et m’en veux profondément d’avoir reposer mon appareil photo ce matin! Maudits doutes à « marde »! J’arrive devant l’énorme marmite, une jeune fille souriante me verse une bonne platée dans mon assiette à fleurs. Je lui rends son sourire. Je retourne retrouver mon groupe qui étudie. J’entre dans le local avec mon chili. Steph me demande :
- Hein, c’est vrai, ils donnent du Chili?
- Ouais, y’a la police mais elle fait rien pour l’instant, pis tout le monde se sert, allez-y, il est pas mauvais, ça manque un peu de sel, mais pour le prix on va pas s’en plaindre. Pis l'idée est bonne...
Cela ne prend pas de temps pour que les trois filles se lèvent de table. Je déguste avec plaisir mon chili illégal et incite tous ceux qui passent par le local à faire de même! Évidemment, il suffit que l’un montre l’exemple pour que le troupeau se déniaise! Quelques garçons de passage s’amusent de la commotion. L’on continue le travail dans l'agitation. L’on entend quelques cris. Je macère mon écœurement intérieur. Comment ais-je pu reposer cette maudite machine à matin! Crotte de bique! Je rate toute l’action, pour une fois que j’aurais pu attraper un peu d’actualité!!! Dieu que je m'en veux...
Je lève les yeux sur la pendule et me rends compte qu'il est temps que je retrouve Mélie pour une rencontre au sujet d’un autre cours. Je quitte les filles et m’apprête à traverser la cafétéria lorsque d’autres cris résonnent, la foule entoure quelque chose, c’est plus fort que moi, je vais voir. Je me faufile entre deux voyeurs pour voir un jeune homme à terre, en position de fœtus, contrôlé par deux policiers. Quelques étudiants s’énervent sur le coté, la foule regarde, silencieuse. La table et la marmite ont disparu. Je remarque que plusieurs policiers sont tachés de chili, je ne peux m’empêcher de m’en amuser, mon regard se pose sur un policier complètement tartiné, je manque de pouffer de rire. Le chili lui dégouline dans le cou, il en a plein la joue, les cheveux, la chemise, le pantalon. Mais quelle action! Juste le jour où mon extension numérique est absente! "Câline de bine" ! Je suis verte, rouge, jaune, mauve! Si j’étais masochiste, je crois bien que je me fouetterais jusqu’au sang! Je me contente de rejoindre Mélie qui observe la scène depuis les escaliers. L’on s’éloigne de l’action, l’on monte les escaliers, quelques cris se font encore entendre. L’on s’en veut un peu de rater la fin des événements, je m’en veux surtout d’être les mains vides! Cela "m'anarve"!
- Y crois-tu qu’aujourd’hui j’ai pas pris mon appareil!
- Hum, j’imagine que cela va ne risque plus de t’arriver! Ça aurait fait des photos excellentes! J’avais jamais vu ça, t’aurais pu les donner à l’Impact comme t’étais sur place!
- Man, je sais, je suis verte! T’as-tu vu le cop tartiné de chili, c’était killer! Je prenais des images mentales pour compenser le manque...
Mélie rigole, d’habitude, je la prends en train de grimacer parce-que bon, y’a pas grand chose qui se passe sur le campus, alors je m’amuse de ses faces que je garde secrètement cachées dans quelques dossiers oubliés! L’on retrouve le prof qui nous attend pour discuter de ce travail que l’on doit rendre dans quelques semaines, un article sur la rédaction professionnelle. Pas de problèmes pour le charmer de notre duo d’enfer, il précise notre sujet qui n’en devient que plus intéressant. Trente minutes plus tard, nos chemins se quittent, je retrouve la cafétéria calmée, Sodexho fermé et les filles de mon autre groupe qui photocopient à la chaîne des pages de dictionnaires…
mercredi, février 23, 2005
Nuqjatlh?
Un jour, j’apprendrai des bases de Klingon et je parlerai de galaxies imaginaires avec des hurluberlus de première! Juste une fois, histoire de ne pas trop tomber dedans! Une idée qui me trottine dans la tête depuis mes 20 ans et l'époque de mes « trekkiemanias ». Via Benoît, je découvre une piste qui ravive cette vieille envie loufoque que je croyais pourtant bien enfouie par le temps…
Un jour, j’apprendrai des bases de Klingon et je parlerai de galaxies imaginaires avec des hurluberlus de première! Juste une fois, histoire de ne pas trop tomber dedans! Une idée qui me trottine dans la tête depuis mes 20 ans et l'époque de mes « trekkiemanias ». Via Benoît, je découvre une piste qui ravive cette vieille envie loufoque que je croyais pourtant bien enfouie par le temps…
Rejmorgh SoHchugh vaj yInlIj ghur'a'?
Will all your worries add a single moment to your life?
Will all your worries add a single moment to your life?
Sous les draps
Au creux de la nuit, au creux de notre lit, membres entrelacés, cerveaux fatigués, l’on papote des choses de la vie. Il me dit :
- De toute façon tu es comme ça! Si tu es trop rockeuse, tu veux devenir nonne. Et si tu étais nonne, tu voudrais devenir rockeuse!
- Je sais. C’est vrai. Mais pourquoi je pourrais pas trouver un juste milieu entre les deux? Je suis pas contre un équilibre, je veux croire que c’est possible, l'important c'est de toujours chercher, nan ? Peut-être que dans le fond ce n'est pas tant le résultat que la quête qui importe...
Au creux de la nuit, au creux de notre lit, membres entrelacés, cerveaux fatigués, l’on papote des choses de la vie. Il me dit :
- De toute façon tu es comme ça! Si tu es trop rockeuse, tu veux devenir nonne. Et si tu étais nonne, tu voudrais devenir rockeuse!
- Je sais. C’est vrai. Mais pourquoi je pourrais pas trouver un juste milieu entre les deux? Je suis pas contre un équilibre, je veux croire que c’est possible, l'important c'est de toujours chercher, nan ? Peut-être que dans le fond ce n'est pas tant le résultat que la quête qui importe...
Musical Chain
Incitée par Miss Candy, je joue le jeu…
Combien y a-t-il de fichiers de musique sur votre ordinateur ?
Plus de cinq mille…
Quel est le dernier CD que vous avez acheté?
Taima en décembre
Quelle est la dernière chanson que vous avez écouté avant de lire ce message?
A night in Tunisia de Dizzy Gillespie
Donnez 5 chansons que vous écoutez souvent ou qui comptent beaucoup pour vous:
Ça c’est la question piége qui demande réflexions. L’on va y aller avec l’angle de celles qui comptent, mais bon, y’en a aussi plusieurs autres, dernièrement, je me fais des « loops » lorsque je suis seule en voiture avec Window Licker de Aphex Twin à fond la caisse…
The End de Jim
Dazed et Confused de Led Zep
Une minute de silence par Vanessa Paradis
Une chanson anonyme de Indian Nusrat Fateh Ali Khan revue par Massive Attack
Aguas de marco de Smoke City
A qui allez-vous passer le relais (3 personnes) et pourquoi ?
Juste parce-que, je passe le relais à : Hoedic et Ebb, Utena et Jenny…
Incitée par Miss Candy, je joue le jeu…
Combien y a-t-il de fichiers de musique sur votre ordinateur ?
Plus de cinq mille…
Quel est le dernier CD que vous avez acheté?
Taima en décembre
Quelle est la dernière chanson que vous avez écouté avant de lire ce message?
A night in Tunisia de Dizzy Gillespie
Donnez 5 chansons que vous écoutez souvent ou qui comptent beaucoup pour vous:
Ça c’est la question piége qui demande réflexions. L’on va y aller avec l’angle de celles qui comptent, mais bon, y’en a aussi plusieurs autres, dernièrement, je me fais des « loops » lorsque je suis seule en voiture avec Window Licker de Aphex Twin à fond la caisse…
The End de Jim
Dazed et Confused de Led Zep
Une minute de silence par Vanessa Paradis
Une chanson anonyme de Indian Nusrat Fateh Ali Khan revue par Massive Attack
Aguas de marco de Smoke City
A qui allez-vous passer le relais (3 personnes) et pourquoi ?
Juste parce-que, je passe le relais à : Hoedic et Ebb, Utena et Jenny…
mardi, février 22, 2005
État-Police-Argent
La semaine dernière, je reçois une lettre recommandée directement sur le pas de ma porte. Je signe le papier en faisant la moue, je n’ai jamais entendu parler d’une lettre recommandée qui annonce de bonnes nouvelles. Comme il va de soi, je fais un bond lorsque j’ouvre ce courrier. La cour municipale de la ville de Québec me réclame 300$ ou je perds mon permis dans 2 semaines. Bon, c’est joyeux!
J’ai beaucoup de mal à garder mon calme avec les fonctionnaires butés de ce genre d’institution et à ce que je sache, je n’ai pas de contraventions en retard! L’homme appelle le numéro donné pour tomber sur une madame non sympathique qui prend 20 minutes pour expliquer que c’est un ticket de parking de 1999 que j’ai oublié de payer et que c’est maintenant que je crache où ils commencent par prendre l’auto, la femme veut me parler, garder mon calme est des plus difficiles.
- Comment ça je ne souviens plus de mon stationnement impayé de 1999! Excusez-moi mais vous rappelez-vous exactement ce que vous avez fait en novembre 1999, y’a quand même de l’eau qui a coulé sur les ponts depuis!!! Comment ça j’ai rien reçu depuis 5 ans!?!?!
Évidemment Eux, c’est la Police, alors je n’ai qu’à fermer ma gueule et payer. Que je n’ai reçu aucun avis depuis 5 ans, que j’ai renouvelé deux fois mon permis depuis n’a absolument aucune importance puisque EUX viennent de réaliser que je n’avais pas payé ce ticket en souffrance! Je manque de bouffer le téléphone et je repasse le combiné à Juan qui a plus le tour avec les madames de ce type. Mais qu’est-ce qui est plus fort que la police? Je n'ose imaginer ce que cela doit être que de vivre dans un pays où leurs pouvoirs sont encore plus grands! Le pouvoir et l'humain fait bien trop souvent mauvais ménage à mon goût. Les jours passent et de récriminations en conversations, l’on finit par apprendre qu’une nouvelle loi est passée en 2004 qui leur permet d’aller fouiller dans le passé pour retrouver les petites bêtes perdues. Je suis sure que c’est un coup de Charest! Celui- là, à force, il va finir par me faire regarder la politique de plus près, le "hic" c'est que plus je le regarde et plus je le trouve abruti, ce qui n’est guère agréable en soi…
Cette nouvelle loi donne évidemment tout le pouvoir à la police qui peut décider de se mettre sur ton dos pour 31$, enfin ce n’est plus une histoire de stationnement maintenant, c’est une dette impayée! Et comme la loi a changé, je ne peux même plus aller passer trois jours en prison pour la payer! Parce-que, après tout, ces sauvages me tapent tant sur le système qu’à passé 30 ans, et bien j’aurais peut-être décidé d’aller payer en nature, de ma personne! Non pas que la prison m’attire, loin de là, c'est un cauchemar! Mais bon, on ne doit pas mourir d’y passer trois jours (même si on s'entend que cela ne doit vraiment pas être une expérience à "tout casser")! Tant que je n’ai pas de dossier criminel qui m’empêcherait de voyager à ma guise, je veux (peut-être) bien donner de ma personne, mais non! Ce n’est plus possible! Maintenant, ils prennent l’auto, le permis, les plaques et t’as qu’à crever sur place la bouche ouverte! Maudit qu’ils m’ont mise en colère! Évidemment la faute est mienne puisque j’ai manifestement oublié ce ticket! Mais déjà le faire passer de 31 à 300, c’est se foutre de la gueule du peuple, en plus tu peux même pas le payer par versements, c’est tout de suite, maintenant, sur-le-champs! Et en plus tu te fais engueuler par des personnes bien sous tous cotés qui sont là pour être cons par pour faire de l’humanitaire!!!
Les nouvelles lois cette année semblent être bien ficelées pour que l’État se remplissent les poches trouées. Après les étudiants, qui cette année ont vu leur destinée changée, voilà la Police qui s'y met! Quand même ce cher Charest a fait disparaître le système de bourses sans que cela n’émotionne grand monde! Tous sur les prêts pis si t’es pas content mange de la mar… ! Charest, depuis la rentrée, je l’ai franchement dans le collimateur. Je ne suis pas la seule sur le campus! Bien-sur, la liberté d’étudier est pour toi, quel que soit ton âge, tu peux aller t’instruire là où tu en as les capacités. C'est merveilleux ! Ta situation financière cependant va peser de plus en plus lourd dans la balance des décisions à prendre. Tu veux te cultiver et tu es pauvre? Pas de problèmes! Endettes-toi par-dessus la tête, après tu seras tellement plus intelligent, tu gagneras sûrement plein d’argent! Évidemment si tu entres dans un programme qui demande un doctorat avant de pouvoir travailler, alors là tu es passablement dans la mer…! Parce-que ce qui compte ce n’est pas tant la culture que l’argent! Tout le monde sait ça voyons! Cette nouvelle loi à long terme va certainement aider la population québécoise à s’instruire intensément, c’est évident!
Via le Devoir: "Selon les syndicats universitaires, 130 000 étudiants des réseaux collégial et universitaire subiront une augmentation moyenne de 65 % de leur taux d'endettement. Les chiffres ne mentent pas : pour obtenir un diplôme en l'espace de trois ans, un nouveau diplômé cumulera dorénavant une dette de 21 500 $ qu'il doit commencer à rembourser avant même d'avoir déniché un premier emploi. Non seulement la pilule est dure à avaler, mais elle ne passe tout simplement pas."
Et pour finir ce défoulement de février : À tous ceux (au Québec) qui ont oublié des contraventions dans les dix dernières années, n’oubliez pas que vous n’êtes pas à l’abri de recevoir une jolie lettre recommandée pour vous annoncer comment vous êtes un mauvais payeur et qu’il est temps de passer à la caisse. Votre ticket date de 1997, et alors? Ce qui compte ce n’est pas tant le temps que l’argent!!! Tout le monde sait cela de nos jours, l’argent est Roi, tu te plies, tu courbes l'échine ou te fais écraser comme la punaise que tu es! Et si tu n’es qu’une tête en l’air et bien tant pis pour toi!!! Vas donc couper quelques pissenlits gelés et fais-toi une bonne salade, tu verras cela te fera passer la faim en deux temps trois mouvements!
La semaine dernière, je reçois une lettre recommandée directement sur le pas de ma porte. Je signe le papier en faisant la moue, je n’ai jamais entendu parler d’une lettre recommandée qui annonce de bonnes nouvelles. Comme il va de soi, je fais un bond lorsque j’ouvre ce courrier. La cour municipale de la ville de Québec me réclame 300$ ou je perds mon permis dans 2 semaines. Bon, c’est joyeux!
J’ai beaucoup de mal à garder mon calme avec les fonctionnaires butés de ce genre d’institution et à ce que je sache, je n’ai pas de contraventions en retard! L’homme appelle le numéro donné pour tomber sur une madame non sympathique qui prend 20 minutes pour expliquer que c’est un ticket de parking de 1999 que j’ai oublié de payer et que c’est maintenant que je crache où ils commencent par prendre l’auto, la femme veut me parler, garder mon calme est des plus difficiles.
- Comment ça je ne souviens plus de mon stationnement impayé de 1999! Excusez-moi mais vous rappelez-vous exactement ce que vous avez fait en novembre 1999, y’a quand même de l’eau qui a coulé sur les ponts depuis!!! Comment ça j’ai rien reçu depuis 5 ans!?!?!
Évidemment Eux, c’est la Police, alors je n’ai qu’à fermer ma gueule et payer. Que je n’ai reçu aucun avis depuis 5 ans, que j’ai renouvelé deux fois mon permis depuis n’a absolument aucune importance puisque EUX viennent de réaliser que je n’avais pas payé ce ticket en souffrance! Je manque de bouffer le téléphone et je repasse le combiné à Juan qui a plus le tour avec les madames de ce type. Mais qu’est-ce qui est plus fort que la police? Je n'ose imaginer ce que cela doit être que de vivre dans un pays où leurs pouvoirs sont encore plus grands! Le pouvoir et l'humain fait bien trop souvent mauvais ménage à mon goût. Les jours passent et de récriminations en conversations, l’on finit par apprendre qu’une nouvelle loi est passée en 2004 qui leur permet d’aller fouiller dans le passé pour retrouver les petites bêtes perdues. Je suis sure que c’est un coup de Charest! Celui- là, à force, il va finir par me faire regarder la politique de plus près, le "hic" c'est que plus je le regarde et plus je le trouve abruti, ce qui n’est guère agréable en soi…
Cette nouvelle loi donne évidemment tout le pouvoir à la police qui peut décider de se mettre sur ton dos pour 31$, enfin ce n’est plus une histoire de stationnement maintenant, c’est une dette impayée! Et comme la loi a changé, je ne peux même plus aller passer trois jours en prison pour la payer! Parce-que, après tout, ces sauvages me tapent tant sur le système qu’à passé 30 ans, et bien j’aurais peut-être décidé d’aller payer en nature, de ma personne! Non pas que la prison m’attire, loin de là, c'est un cauchemar! Mais bon, on ne doit pas mourir d’y passer trois jours (même si on s'entend que cela ne doit vraiment pas être une expérience à "tout casser")! Tant que je n’ai pas de dossier criminel qui m’empêcherait de voyager à ma guise, je veux (peut-être) bien donner de ma personne, mais non! Ce n’est plus possible! Maintenant, ils prennent l’auto, le permis, les plaques et t’as qu’à crever sur place la bouche ouverte! Maudit qu’ils m’ont mise en colère! Évidemment la faute est mienne puisque j’ai manifestement oublié ce ticket! Mais déjà le faire passer de 31 à 300, c’est se foutre de la gueule du peuple, en plus tu peux même pas le payer par versements, c’est tout de suite, maintenant, sur-le-champs! Et en plus tu te fais engueuler par des personnes bien sous tous cotés qui sont là pour être cons par pour faire de l’humanitaire!!!
Les nouvelles lois cette année semblent être bien ficelées pour que l’État se remplissent les poches trouées. Après les étudiants, qui cette année ont vu leur destinée changée, voilà la Police qui s'y met! Quand même ce cher Charest a fait disparaître le système de bourses sans que cela n’émotionne grand monde! Tous sur les prêts pis si t’es pas content mange de la mar… ! Charest, depuis la rentrée, je l’ai franchement dans le collimateur. Je ne suis pas la seule sur le campus! Bien-sur, la liberté d’étudier est pour toi, quel que soit ton âge, tu peux aller t’instruire là où tu en as les capacités. C'est merveilleux ! Ta situation financière cependant va peser de plus en plus lourd dans la balance des décisions à prendre. Tu veux te cultiver et tu es pauvre? Pas de problèmes! Endettes-toi par-dessus la tête, après tu seras tellement plus intelligent, tu gagneras sûrement plein d’argent! Évidemment si tu entres dans un programme qui demande un doctorat avant de pouvoir travailler, alors là tu es passablement dans la mer…! Parce-que ce qui compte ce n’est pas tant la culture que l’argent! Tout le monde sait ça voyons! Cette nouvelle loi à long terme va certainement aider la population québécoise à s’instruire intensément, c’est évident!
Via le Devoir: "Selon les syndicats universitaires, 130 000 étudiants des réseaux collégial et universitaire subiront une augmentation moyenne de 65 % de leur taux d'endettement. Les chiffres ne mentent pas : pour obtenir un diplôme en l'espace de trois ans, un nouveau diplômé cumulera dorénavant une dette de 21 500 $ qu'il doit commencer à rembourser avant même d'avoir déniché un premier emploi. Non seulement la pilule est dure à avaler, mais elle ne passe tout simplement pas."
Et pour finir ce défoulement de février : À tous ceux (au Québec) qui ont oublié des contraventions dans les dix dernières années, n’oubliez pas que vous n’êtes pas à l’abri de recevoir une jolie lettre recommandée pour vous annoncer comment vous êtes un mauvais payeur et qu’il est temps de passer à la caisse. Votre ticket date de 1997, et alors? Ce qui compte ce n’est pas tant le temps que l’argent!!! Tout le monde sait cela de nos jours, l’argent est Roi, tu te plies, tu courbes l'échine ou te fais écraser comme la punaise que tu es! Et si tu n’es qu’une tête en l’air et bien tant pis pour toi!!! Vas donc couper quelques pissenlits gelés et fais-toi une bonne salade, tu verras cela te fera passer la faim en deux temps trois mouvements!
lundi, février 21, 2005
Avec les fourchettes,
Ces derniers jours, je ne suis pas dans mon assiette. Pour des raisons x,y,z qui sont le résultat d’équations plus mathématiques que pratiques, je ronge mon frein en silence. Je me rends compte de l’ampleur des dégâts lorsque je me trouve à regarder, pour la première fois, cette émission sans être dérangée par les façons de l’animateur. Pour la première fois ce « Marco » (qui d'habitude ne me plaît pas) me glisse sur la peau sans m’irriter, sans atteindre mon mental trop détaché pour s’en préoccuper. J’en reste soufflée. J’en profite pour écouter les discours des invités qui défilent sur ce plateau télévisé. Il y a Dombasle qui ne vieillit pas, elle aussi pour une fois ne m’aiguise pas les nerfs, mon Dieu, je dois vraiment être à coté de la plaque! Monseigneur Di Falco discute de la santé du Pape, Mathilde Seigner me fait rigoler, elle je l’aime bien, son naturel me rassure. Il y a cette jeune fille qui a écrit un livre avec un titre à coucher dehors mais dont les paroles trouvent échos en mon âme tourmentée. L’acolyte relativement sympathique et Chimène que je découvre sans connaître. L’affreux jojo mène la danse sur des rythmes qui généralement ne me reviennent pas mais pour une fois il ne me fait pas sauter sur la télécommande pour lui zapper la face d’un coup sec. Je regarde passer le générique de fin en réalisant que je pédale réellement à coté de mes baskets!
Je crois que l’on a tous en soi des nids de souffrances où des douleurs secrètes couvent des embryons de malaises. Présentement comme les serpents sur la tête de Médusa, mes soucis s’agitent furieusement autour de mon crâne. Entre deux angoisses avortées, je gobe sans respirer l’un de ses œufs pourris. J’évite de mon mieux ces tunnels de ténèbres qui cherchent à m’aspirer. Je rame dans cette barque chahutée par des flots turbulents. Seule parmi les ombres, je combats encore et toujours. Épuisée, je m’écroule, je me laisse saigner sur le plancher tout en sachant bien que cela ne me tuera point. Ces blessures ne seront rien que d’autres cicatrices qui viendront se greffer au palmarès de mes peines. Rien d’alarmant en soi. Je ne suis juste pas dans mon assiette! Cachée dans le tiroir des fourchettes, comme une chatte maltraitée, je lèche mes plaies en ronronnant. Je contemple mon âme égratignée. Je sais que c’est à force de combattre le malheur que je suis devenue accro au bonheur, pour ne jamais abdiquer, pour toujours continuer de rêver…
Ce matin, je force mon corps à accueillir mon esprit assez longtemps pour traverser ce cours qui me fait tant de bien. Je ne vomis qu’une fois en chemin. Il me revient en mémoire les histoires de la fille anorexique-boulimique de passage chez « Marco ». Sans être atteinte des mêmes troubles alimentaires, je sais que mes troubles existentiels sont en liaison directe avec mon estomac. Qu’il soit vide ou plein lorsque que la tempête se déclare, ses vagues deviennent des spasmes qui m’emportent les tripes sans que je ne puisse rien contrôler. Je repense à Mélie qui m’expliqua l’autre jour comment elle avait appris à boire et vomir sans se faire de mauvaise bile. Moi qui n’aime justement pas boire parce-que je finis toujours en tête à tête avec le bol des toilettes, je suis restée épatée (et amusée) devant ses explications personnalisées! J’essaie de ne point dramatiser. Je me prends en main, je sors dans le froid sibérien, par politesse, je cache une autre fois ce mal au creux de mes entrailles. Lui me regarde souffrir sans trop savoir quoi faire. Je le peine sans rien pouvoir y faire.
Lorsque j’ai rencontré Juan, j’étais en miettes. L'autre me piétinait l'âme cruellement. J’errai dans un territoire de ruines. Je vomissais régulièrement cette vie que je considérais des plus inutiles. Je trimballais mon cœur brisé à fleur d’estomac, pas besoin d’y penser, pas besoin de manger pour évacuer cette douleur qui me détruisait lentement de l’intérieur. Juan eut bien du mal à comprendre mon processus digestif. C’était aussi étrange qu’inexplicable. Incapable de digérer un trop plein de malaises divers, seule dans mes petites misères, je plongeai dans mes gouffres sans me soucier de m’y noyer, sans m’inquiéter de retrouver la surface des jours, je me sentais m'évaporer. Juan me récupéra alors que j’oscillai entre deux pôles. Je crois que sans son amour pour soigner mes plaies béantes, je n’aurais jamais retrouvé la force d’avancer.
Il n'y a que le chemin des mots qui me donne envie d'exister parmi les humains et c'est certainement l'un des plus compliqués! L’écriture est ma malédiction personnelle, ma vie aurait été si simple si je n’avais pas connu cette passion des mots pour enivrer mon existence dès mon plus jeune âge. Pour me voler l’affection de cette femme qui ne me connaît plus. J’aurais pu accepter d’emprunter ces chemins matériels qui sont la norme pour tant de gens. J’aurais pu être comme les autres, avoir les mêmes soucis, les mêmes envies, les mêmes déboires, j’aurai pu être comprise. Ou alors j’aurais dû croire en l’argent plutôt qu’en l’amour, me laisser emporter par un homme déjà usé mais aisé, au lieu de vouloir tout recommencer à neuf avec un jeune garçon qui possédait la même essence que moi mais sans un sou pour me gâter! Évidement avec des « si » je pourrais reconstruire Paris et même rendre aimable tous les parisiens qui y vivent!!! Que de foutaises!
Ainsi, pour en revenir à la vraie vie, je me lève ce lundi, l’humeur au fond du bol. La prof, Miss Combat est géniale, en d’autres circonstances, j’aimerais l'avoir comme amie. C’est une hybride culturelle, tout comme moi! Elle est trés forte. Je reconnais quelque chose en elle qui me touche, qui m’inspire, qui m’accroche. Je l’ai dans deux cours et c’est un plaisir que de finir ce parcours universitaire sous ses ordres. Mais ce matin, il semble que je ne sois pas la seule dans un pétrin de février, les absents font légion et les présents sont de véritables zombies, ma pomme comprise...
Avant la pause, Miss Combat nous exprime, avec gentillesse, son tourment devant nos faces obstinément silencieuses. On la déprime un peu. Je la comprends! Elle est si passionnée et entière dans ce savoir qu’elle aime partager avec nous, pauvres esprits égarés du lundi matin. Après la pause, j’essaie de faire obéir mes nausées existentielles et je me force à retrouver ce quota de participation que j’ai l’habitude de lui donner. Je sais que cela peut aider à mettre un peu d’ambiance, à faire vivre ce cours qu’elle trouve bien mort (avec raisons aujourd’hui). Je donne un peu de mon esprit à la cause. Je revêt même mon habit de clown le temps de savoir jusqu’où pousser la grossièreté dans cet extrait d’Irving que nous traduisons. Quel est le niveau de langue de « to get laid » dans une engueulade entre deux mariés qui se séparent et se balancent leurs infidélités à tours de phrases ? Je propose des options, un concept, j’en rougis jusqu’aux oreilles, la classe piaffe. C’est une bonne question! La prof retrouve le sourire et embarque « drette live » dans cette ouverture pour expliquer l’un de ces milliers de procédés de traduction que nous étudions…
Le cours se passe tant bien que mal. Mon estomac fait régulièrement des bonds mais j’arrive à le tenir sans qu’il ne déborde sur mon bureau! Avant de partir, Miss Combat m’accoste pour me rendre ce livre que je lui avais confié, elle en profite pour me prêter ce livre dont tout le monde semble me parler ces dernières semaines. Histoire d’oublier les remous de mes entrailles, je me plonge dans cette histoire qui ne peut guère me faire de tort et je me laisse disparaître entre deux phrases…
Drette live : immédiatement, sur-le-champ...
Ces derniers jours, je ne suis pas dans mon assiette. Pour des raisons x,y,z qui sont le résultat d’équations plus mathématiques que pratiques, je ronge mon frein en silence. Je me rends compte de l’ampleur des dégâts lorsque je me trouve à regarder, pour la première fois, cette émission sans être dérangée par les façons de l’animateur. Pour la première fois ce « Marco » (qui d'habitude ne me plaît pas) me glisse sur la peau sans m’irriter, sans atteindre mon mental trop détaché pour s’en préoccuper. J’en reste soufflée. J’en profite pour écouter les discours des invités qui défilent sur ce plateau télévisé. Il y a Dombasle qui ne vieillit pas, elle aussi pour une fois ne m’aiguise pas les nerfs, mon Dieu, je dois vraiment être à coté de la plaque! Monseigneur Di Falco discute de la santé du Pape, Mathilde Seigner me fait rigoler, elle je l’aime bien, son naturel me rassure. Il y a cette jeune fille qui a écrit un livre avec un titre à coucher dehors mais dont les paroles trouvent échos en mon âme tourmentée. L’acolyte relativement sympathique et Chimène que je découvre sans connaître. L’affreux jojo mène la danse sur des rythmes qui généralement ne me reviennent pas mais pour une fois il ne me fait pas sauter sur la télécommande pour lui zapper la face d’un coup sec. Je regarde passer le générique de fin en réalisant que je pédale réellement à coté de mes baskets!
Je crois que l’on a tous en soi des nids de souffrances où des douleurs secrètes couvent des embryons de malaises. Présentement comme les serpents sur la tête de Médusa, mes soucis s’agitent furieusement autour de mon crâne. Entre deux angoisses avortées, je gobe sans respirer l’un de ses œufs pourris. J’évite de mon mieux ces tunnels de ténèbres qui cherchent à m’aspirer. Je rame dans cette barque chahutée par des flots turbulents. Seule parmi les ombres, je combats encore et toujours. Épuisée, je m’écroule, je me laisse saigner sur le plancher tout en sachant bien que cela ne me tuera point. Ces blessures ne seront rien que d’autres cicatrices qui viendront se greffer au palmarès de mes peines. Rien d’alarmant en soi. Je ne suis juste pas dans mon assiette! Cachée dans le tiroir des fourchettes, comme une chatte maltraitée, je lèche mes plaies en ronronnant. Je contemple mon âme égratignée. Je sais que c’est à force de combattre le malheur que je suis devenue accro au bonheur, pour ne jamais abdiquer, pour toujours continuer de rêver…
Ce matin, je force mon corps à accueillir mon esprit assez longtemps pour traverser ce cours qui me fait tant de bien. Je ne vomis qu’une fois en chemin. Il me revient en mémoire les histoires de la fille anorexique-boulimique de passage chez « Marco ». Sans être atteinte des mêmes troubles alimentaires, je sais que mes troubles existentiels sont en liaison directe avec mon estomac. Qu’il soit vide ou plein lorsque que la tempête se déclare, ses vagues deviennent des spasmes qui m’emportent les tripes sans que je ne puisse rien contrôler. Je repense à Mélie qui m’expliqua l’autre jour comment elle avait appris à boire et vomir sans se faire de mauvaise bile. Moi qui n’aime justement pas boire parce-que je finis toujours en tête à tête avec le bol des toilettes, je suis restée épatée (et amusée) devant ses explications personnalisées! J’essaie de ne point dramatiser. Je me prends en main, je sors dans le froid sibérien, par politesse, je cache une autre fois ce mal au creux de mes entrailles. Lui me regarde souffrir sans trop savoir quoi faire. Je le peine sans rien pouvoir y faire.
Lorsque j’ai rencontré Juan, j’étais en miettes. L'autre me piétinait l'âme cruellement. J’errai dans un territoire de ruines. Je vomissais régulièrement cette vie que je considérais des plus inutiles. Je trimballais mon cœur brisé à fleur d’estomac, pas besoin d’y penser, pas besoin de manger pour évacuer cette douleur qui me détruisait lentement de l’intérieur. Juan eut bien du mal à comprendre mon processus digestif. C’était aussi étrange qu’inexplicable. Incapable de digérer un trop plein de malaises divers, seule dans mes petites misères, je plongeai dans mes gouffres sans me soucier de m’y noyer, sans m’inquiéter de retrouver la surface des jours, je me sentais m'évaporer. Juan me récupéra alors que j’oscillai entre deux pôles. Je crois que sans son amour pour soigner mes plaies béantes, je n’aurais jamais retrouvé la force d’avancer.
Il n'y a que le chemin des mots qui me donne envie d'exister parmi les humains et c'est certainement l'un des plus compliqués! L’écriture est ma malédiction personnelle, ma vie aurait été si simple si je n’avais pas connu cette passion des mots pour enivrer mon existence dès mon plus jeune âge. Pour me voler l’affection de cette femme qui ne me connaît plus. J’aurais pu accepter d’emprunter ces chemins matériels qui sont la norme pour tant de gens. J’aurais pu être comme les autres, avoir les mêmes soucis, les mêmes envies, les mêmes déboires, j’aurai pu être comprise. Ou alors j’aurais dû croire en l’argent plutôt qu’en l’amour, me laisser emporter par un homme déjà usé mais aisé, au lieu de vouloir tout recommencer à neuf avec un jeune garçon qui possédait la même essence que moi mais sans un sou pour me gâter! Évidement avec des « si » je pourrais reconstruire Paris et même rendre aimable tous les parisiens qui y vivent!!! Que de foutaises!
Ainsi, pour en revenir à la vraie vie, je me lève ce lundi, l’humeur au fond du bol. La prof, Miss Combat est géniale, en d’autres circonstances, j’aimerais l'avoir comme amie. C’est une hybride culturelle, tout comme moi! Elle est trés forte. Je reconnais quelque chose en elle qui me touche, qui m’inspire, qui m’accroche. Je l’ai dans deux cours et c’est un plaisir que de finir ce parcours universitaire sous ses ordres. Mais ce matin, il semble que je ne sois pas la seule dans un pétrin de février, les absents font légion et les présents sont de véritables zombies, ma pomme comprise...
Avant la pause, Miss Combat nous exprime, avec gentillesse, son tourment devant nos faces obstinément silencieuses. On la déprime un peu. Je la comprends! Elle est si passionnée et entière dans ce savoir qu’elle aime partager avec nous, pauvres esprits égarés du lundi matin. Après la pause, j’essaie de faire obéir mes nausées existentielles et je me force à retrouver ce quota de participation que j’ai l’habitude de lui donner. Je sais que cela peut aider à mettre un peu d’ambiance, à faire vivre ce cours qu’elle trouve bien mort (avec raisons aujourd’hui). Je donne un peu de mon esprit à la cause. Je revêt même mon habit de clown le temps de savoir jusqu’où pousser la grossièreté dans cet extrait d’Irving que nous traduisons. Quel est le niveau de langue de « to get laid » dans une engueulade entre deux mariés qui se séparent et se balancent leurs infidélités à tours de phrases ? Je propose des options, un concept, j’en rougis jusqu’aux oreilles, la classe piaffe. C’est une bonne question! La prof retrouve le sourire et embarque « drette live » dans cette ouverture pour expliquer l’un de ces milliers de procédés de traduction que nous étudions…
Le cours se passe tant bien que mal. Mon estomac fait régulièrement des bonds mais j’arrive à le tenir sans qu’il ne déborde sur mon bureau! Avant de partir, Miss Combat m’accoste pour me rendre ce livre que je lui avais confié, elle en profite pour me prêter ce livre dont tout le monde semble me parler ces dernières semaines. Histoire d’oublier les remous de mes entrailles, je me plonge dans cette histoire qui ne peut guère me faire de tort et je me laisse disparaître entre deux phrases…
Drette live : immédiatement, sur-le-champ...
Le sens des mots…
Avec la stylistique comparée, j’explore en profondeur le sens des mots. Sens propre, figuré, intellectuel, affectif. Plusieurs connotations sont à considérer avant d’utiliser le terme désiré. Toujours à la recherche du mot juste, le traducteur erre inexorablement entre multiples dimensions…
À des fins d’examen prochain, me rappeler que certains mots perdent en vieillissant leur sens propre pour ne garder que leur sens figuré, un petit danger peu répertorié dans les dictionnaires, un piège pour tout apprenti traducteur! Ce phénomène est actif dans les deux langues étudiées. Ceci ne tient pas compte des mots techniques déguisés. Exemple : "Croquer" qui est familier dans le langage courant deviendra technique dans « chocolat à croquer »…
La distinction entre un sens intellectuel ou affectif est souvent affaire de linguiste paraît-il. Certains mots sont purement intellectuels comme « rémunération », d’autres ne sont qu’affectifs : « sordide », ceux-ci ne peuvent s’employer sans engager une sensibilité. La plupart des mots oscillent entre ces deux états suivant les contextes donnés.
Anecdote drôlesque: La Charente-Inférieure s’est vue transformer en Charente-Maritime car au fil du temps le mot « inférieur » se serait chargé d’une valeur émotive négative qui reflétait sous un mauvais jour le département nommé!
Avec la stylistique comparée, j’explore en profondeur le sens des mots. Sens propre, figuré, intellectuel, affectif. Plusieurs connotations sont à considérer avant d’utiliser le terme désiré. Toujours à la recherche du mot juste, le traducteur erre inexorablement entre multiples dimensions…
À des fins d’examen prochain, me rappeler que certains mots perdent en vieillissant leur sens propre pour ne garder que leur sens figuré, un petit danger peu répertorié dans les dictionnaires, un piège pour tout apprenti traducteur! Ce phénomène est actif dans les deux langues étudiées. Ceci ne tient pas compte des mots techniques déguisés. Exemple : "Croquer" qui est familier dans le langage courant deviendra technique dans « chocolat à croquer »…
La distinction entre un sens intellectuel ou affectif est souvent affaire de linguiste paraît-il. Certains mots sont purement intellectuels comme « rémunération », d’autres ne sont qu’affectifs : « sordide », ceux-ci ne peuvent s’employer sans engager une sensibilité. La plupart des mots oscillent entre ces deux états suivant les contextes donnés.
Anecdote drôlesque: La Charente-Inférieure s’est vue transformer en Charente-Maritime car au fil du temps le mot « inférieur » se serait chargé d’une valeur émotive négative qui reflétait sous un mauvais jour le département nommé!
vendredi, février 18, 2005
Paradoxes nocturnes
Après mon cours, je retrouve ce local où s’exposent des touches d’art parfois bizarres, là où se déroulent les ateliers d’écriture. Cette fois, Jean Desy guide la session, médecin et écrivain, passionné du Grand Nord, c’est un invité de marque qui nous tient compagnie ce soir. Humble et chaleureux, il nous emmène sur son bateau mental. Après une séance d’écriture automatique, il laisse la place aux mots des esprits égarés que nous sommes. Capitaine littéraire, il mène la barre avec brio, le thème tourne autour de la montagne, le ciel, l’euphorie, l’esprit….
J’écris un brouillon de texte sur une idée qui me chicote ces derniers jours, un texte sur la souffrance, sur les blessures de l’âme. Cela n’a pas vraiment rapport avec les autres, mais c’est ce qui avait besoin de sortir. Un texte que je veux retravailler ces jours prochains. La session littéraire se termine, les premiers acteurs commencent à quitter la pièce, débarque alors Miss Pippa qui me dit :
- Dis, tu fais quoi après?
- Heu, ben…
- Cool, alors tu veux pas venir avec nous à un show que je couvre, j’ai pas de photographe, tu pourrais me dépanner…
- Ah! Mais j’ai mon appareil! C’est quoi le show?
- Les Breastfeeders!
- Jamais entendu parler!
- C’est la nouvelle vague montréalaise, on a parlé d'eux dans le NY Times, ils sont pas mal hot ces temps-ci! Si t’avais pas ton appareil, je pensais te prêter le mien, mais là c’est parfait! Bon, alors tu viens?
- Faut que j’en parle à Juan, il est caché non loin…
- Allez, c’est du gros rock, ça va te défouler, ça va te faire du bien…
- Mouais, ça pourrait être une idée…
Je m’arrange avec Juan pour le retrouver après le show, et l’on part entre filles dans la nuit noire. On a la chance de se trouver une place juste devant la porte du bar. Cela fait une éternité que je ne suis pas allée voir un tel show. Du rock-punk, punk-rock, du ska-punk rock, du rock yéyé??? Ouais, je suis plus vraiment à la page! Je sais pas trop ce que c'était mais je sais que cela faisait des années que je n’avais pas eu les oreilles autant déchirées! Il faut quand même dire que le son est royalement pourri! Avec un meilleur son, ils sont peut-être "pas si pire"...
Tout un défi cependant pour arriver à faire quelques images pas trop pourries au milieu de cette petite jungle enfumée. Je suis emportée dans des trips de mouvements, de lumières, j’écrase mes soucis dans une quête d’images « rock and roll ». J’avais oublié que du bon gros rock peut aussi être des plus thérapeutiques! Inlassablement, Suzie la fille du groupe attire mon objectif qui la fixe avec gourmandise. Pas envie d’utiliser le flash, sauf lorsque le bouffon de service se met à poil pour la foule en délire. Miss Pippa m’avait bien dit : « Y’a un gars sur scène pas mal weird, ils l’appellent le fou, ta mission est de me l’attraper! » Ahah! Mais je ne refuse jamais une mission photo! Ainsi lorsque fut venu l’instant clé, mon flash percuta sa petite bestiole apeurée à la minute où elle jaillit de son pantalon! Un vrai show! Niaiseuse, je mets ensuite Miss Pippa au défi de l’insérer dans son papier. Elle éclate de rire :
- Etol, t’es mortelle! Tu veux pas que je dise le nom du prof que tu as interviewé l’autre jour et là ça te dérange pas que je publie la photo du gars à poil!
- Ben non, tu m’as dit, prends le quand il fait des conneries! Mission accomplie! Pis ce serait drôle! Je serais morte de rire mais je suis sure que vous êtes pas chiches!!! Au pire, tu lui censures la zigounette! Bon, j'espère au moins que j'aurai d'autres photos potables que celle du fou!
Trêve de plaisanteries, le show se finit juste avant que mes tympans n’explosent. Je ramène les filles et retrouve Juan au creux de la nuit. Nous reprenons le chemin de notre cabane, là où le silence règne, là où tout est saupoudré de sucre d'hiver…
Après mon cours, je retrouve ce local où s’exposent des touches d’art parfois bizarres, là où se déroulent les ateliers d’écriture. Cette fois, Jean Desy guide la session, médecin et écrivain, passionné du Grand Nord, c’est un invité de marque qui nous tient compagnie ce soir. Humble et chaleureux, il nous emmène sur son bateau mental. Après une séance d’écriture automatique, il laisse la place aux mots des esprits égarés que nous sommes. Capitaine littéraire, il mène la barre avec brio, le thème tourne autour de la montagne, le ciel, l’euphorie, l’esprit….
J’écris un brouillon de texte sur une idée qui me chicote ces derniers jours, un texte sur la souffrance, sur les blessures de l’âme. Cela n’a pas vraiment rapport avec les autres, mais c’est ce qui avait besoin de sortir. Un texte que je veux retravailler ces jours prochains. La session littéraire se termine, les premiers acteurs commencent à quitter la pièce, débarque alors Miss Pippa qui me dit :
- Dis, tu fais quoi après?
- Heu, ben…
- Cool, alors tu veux pas venir avec nous à un show que je couvre, j’ai pas de photographe, tu pourrais me dépanner…
- Ah! Mais j’ai mon appareil! C’est quoi le show?
- Les Breastfeeders!
- Jamais entendu parler!
- C’est la nouvelle vague montréalaise, on a parlé d'eux dans le NY Times, ils sont pas mal hot ces temps-ci! Si t’avais pas ton appareil, je pensais te prêter le mien, mais là c’est parfait! Bon, alors tu viens?
- Faut que j’en parle à Juan, il est caché non loin…
- Allez, c’est du gros rock, ça va te défouler, ça va te faire du bien…
- Mouais, ça pourrait être une idée…
Je m’arrange avec Juan pour le retrouver après le show, et l’on part entre filles dans la nuit noire. On a la chance de se trouver une place juste devant la porte du bar. Cela fait une éternité que je ne suis pas allée voir un tel show. Du rock-punk, punk-rock, du ska-punk rock, du rock yéyé??? Ouais, je suis plus vraiment à la page! Je sais pas trop ce que c'était mais je sais que cela faisait des années que je n’avais pas eu les oreilles autant déchirées! Il faut quand même dire que le son est royalement pourri! Avec un meilleur son, ils sont peut-être "pas si pire"...
Tout un défi cependant pour arriver à faire quelques images pas trop pourries au milieu de cette petite jungle enfumée. Je suis emportée dans des trips de mouvements, de lumières, j’écrase mes soucis dans une quête d’images « rock and roll ». J’avais oublié que du bon gros rock peut aussi être des plus thérapeutiques! Inlassablement, Suzie la fille du groupe attire mon objectif qui la fixe avec gourmandise. Pas envie d’utiliser le flash, sauf lorsque le bouffon de service se met à poil pour la foule en délire. Miss Pippa m’avait bien dit : « Y’a un gars sur scène pas mal weird, ils l’appellent le fou, ta mission est de me l’attraper! » Ahah! Mais je ne refuse jamais une mission photo! Ainsi lorsque fut venu l’instant clé, mon flash percuta sa petite bestiole apeurée à la minute où elle jaillit de son pantalon! Un vrai show! Niaiseuse, je mets ensuite Miss Pippa au défi de l’insérer dans son papier. Elle éclate de rire :
- Etol, t’es mortelle! Tu veux pas que je dise le nom du prof que tu as interviewé l’autre jour et là ça te dérange pas que je publie la photo du gars à poil!
- Ben non, tu m’as dit, prends le quand il fait des conneries! Mission accomplie! Pis ce serait drôle! Je serais morte de rire mais je suis sure que vous êtes pas chiches!!! Au pire, tu lui censures la zigounette! Bon, j'espère au moins que j'aurai d'autres photos potables que celle du fou!
Trêve de plaisanteries, le show se finit juste avant que mes tympans n’explosent. Je ramène les filles et retrouve Juan au creux de la nuit. Nous reprenons le chemin de notre cabane, là où le silence règne, là où tout est saupoudré de sucre d'hiver…
mercredi, février 16, 2005
Motte de liens
Qu’est-ce que Gieffrin, Hennequin, Enguerran, Phelippot, Ysambart et Gadiffer ont en commun? Ce sont tous des prénoms qui furent populaires à Paris entre 1421 et 1438. Chez les filles de l’époque Jehanne fait un malheur ! Pour en savoir plus, allez voir par là…
Un prénom peut-il traumatiser celui qui le porte? L’angle psycho de l'héxagone dans ce coin là. Plus de 459 prénoms latins se cachent ici . 19 000 prénoms québécois, des prénoms russes, occitans, arabes...
Trouvé dans la mine d’or de Lexilogos, une liste d’expressions provençales, du soleil pour les oreilles…
Qu’est-ce que Gieffrin, Hennequin, Enguerran, Phelippot, Ysambart et Gadiffer ont en commun? Ce sont tous des prénoms qui furent populaires à Paris entre 1421 et 1438. Chez les filles de l’époque Jehanne fait un malheur ! Pour en savoir plus, allez voir par là…
Un prénom peut-il traumatiser celui qui le porte? L’angle psycho de l'héxagone dans ce coin là. Plus de 459 prénoms latins se cachent ici . 19 000 prénoms québécois, des prénoms russes, occitans, arabes...
Trouvé dans la mine d’or de Lexilogos, une liste d’expressions provençales, du soleil pour les oreilles…
Bouffées de février
Entre deux grains de poussières, un sauvetage in extremis de petites coccinelles égarées, j’en rencontre si souvent qu'il doit y avoir une colonie qui se cache dans quelque recoin!
Depuis hier, il n’en finit plus de neiger. Les flocons tantôt lourds tantôt légers n’en finissent pas de tomber. Le ciel se poudre, il se confond avec la Terre avalée par l’hiver qui reprend ses quartiers.
La température est si douce qu’elle réveille les oiseux qui piaillent dans le silence cotonneux du jour voilé. Je respire des odeurs de forêt humide. Des saveurs musquées m’enivrent. J’aère mes murs, l’air circule librement, j’attrape le présent. Les coccinelles s’évadent. Une belle couche de poudreuse bien épaisse enrobe mon paysage plus blanc que blanc…
Entre deux grains de poussières, un sauvetage in extremis de petites coccinelles égarées, j’en rencontre si souvent qu'il doit y avoir une colonie qui se cache dans quelque recoin!
Depuis hier, il n’en finit plus de neiger. Les flocons tantôt lourds tantôt légers n’en finissent pas de tomber. Le ciel se poudre, il se confond avec la Terre avalée par l’hiver qui reprend ses quartiers.
La température est si douce qu’elle réveille les oiseux qui piaillent dans le silence cotonneux du jour voilé. Je respire des odeurs de forêt humide. Des saveurs musquées m’enivrent. J’aère mes murs, l’air circule librement, j’attrape le présent. Les coccinelles s’évadent. Une belle couche de poudreuse bien épaisse enrobe mon paysage plus blanc que blanc…
mardi, février 15, 2005
Atmosphère neige,
Ciel voilé. Paysage laiteux. Ambiances brumeuses. Températures douces…
Drôle d’hiver sur nos têtes! Hier, j’ai souhaité un peu de neige pour repoudrer de beauté le paysage fondant, sale d’un printemps chimère qui commençait à sérieusement me déprimer! Ce matin, une épaisse couverture de flocons frais recouvre mon jardin de nouveau empreint d’une blancheur immaculée. C’est beaucoup plus joli comme ça! J'apprends par Bertrand que Stockholm est aussi sous la neige....
Un peu de normalité dans une saison qui ne sait plus sur quel pied danser. Le temps ne tourne plus rond, et personne ne semble y faire vraiment attention. Cela dépasse ma compréhension. Vague inquiétude qui surfe mes émotions. Angoisses sourdes. Ciel maussade pour une autre journée chargée. Je regarde passer les fils d’inspiration sans pouvoir les accrocher. Je tisse silencieusement le patchwork de mes réalités en attendant de pouvoir m’échapper sous un palmier doré…
Ciel voilé. Paysage laiteux. Ambiances brumeuses. Températures douces…
Drôle d’hiver sur nos têtes! Hier, j’ai souhaité un peu de neige pour repoudrer de beauté le paysage fondant, sale d’un printemps chimère qui commençait à sérieusement me déprimer! Ce matin, une épaisse couverture de flocons frais recouvre mon jardin de nouveau empreint d’une blancheur immaculée. C’est beaucoup plus joli comme ça! J'apprends par Bertrand que Stockholm est aussi sous la neige....
Un peu de normalité dans une saison qui ne sait plus sur quel pied danser. Le temps ne tourne plus rond, et personne ne semble y faire vraiment attention. Cela dépasse ma compréhension. Vague inquiétude qui surfe mes émotions. Angoisses sourdes. Ciel maussade pour une autre journée chargée. Je regarde passer les fils d’inspiration sans pouvoir les accrocher. Je tisse silencieusement le patchwork de mes réalités en attendant de pouvoir m’échapper sous un palmier doré…
Sucreries
Il lui dit : « Je voudrais être la dentelle qui borde le balcon de tes seins. ». Elle lui répond : « Mais dans l’Amour, n’est-ce pas tous les jours la St-Valentin ? ». Le génie assis sur le bord de l’armoire, sourcils froncés, se gratte la tête en silence.
Il l’embrasse tendrement. Elle lui ouvre son cœur. Il emporte son corps. Entre deux soupirs, le génie s’endort sur un lit de poussières. La nuit embrasse les étoiles qui s'embrasent. Cupidon travaille...
Il lui dit : « Je voudrais être la dentelle qui borde le balcon de tes seins. ». Elle lui répond : « Mais dans l’Amour, n’est-ce pas tous les jours la St-Valentin ? ». Le génie assis sur le bord de l’armoire, sourcils froncés, se gratte la tête en silence.
Il l’embrasse tendrement. Elle lui ouvre son cœur. Il emporte son corps. Entre deux soupirs, le génie s’endort sur un lit de poussières. La nuit embrasse les étoiles qui s'embrasent. Cupidon travaille...
dimanche, février 13, 2005
Plumes vertes
Alors que je fais une recherche sur la romancière canadienne Sharon Butala, je découvre par hasard cette initiative de Greenpeace qui mouille ma joue d'une goutte d'espoir :
Extrait: "Pour la première fois dans l'histoire de l'édition, des auteurs et des éditeurs s'opposent à l'utilisation de papier en provenance de forêts anciennes. Ils demandent des alternatives écologiques pour imprimer leurs ouvrages, telles que le papier recyclé ou encore le papier labellisé FSC (Forest Stewardship Council ou Conseil de bonne Gestion Forestière) (...) Par conséquent, les écrivains et les éditeurs ont l'opportunité de jouer un rôle majeur et de contribuer significativement à la sauvegarde des dernières forêts primaires en optant pour un papier respectueux des forêts anciennes pour la fabrication de leurs livres. En demandant à des auteurs de renom de faire pression sur leurs éditeurs pour qu'ils utilisent du papier recyclé ou labellisé FSC, Greenpeace rappelle que, compte tenu de la crise de la biodiversité actuelle, la protection des forêts anciennes doit se faire à tous les niveaux : les écrivains et les éditeurs ont eux-aussi une mission à remplir pour la préservation des forêts anciennes. Greenpeace espère qu'un grand nombre d'éditeurs français s'engageront à utiliser progressivement du papier recyclé ou certifié FSC en suivant l'exemple du Canada, où 35 éditeurs, dont Random House et Penguin, ont formellement promis d'arrêter d'utiliser du papier issu de forêts anciennes."
Chez Miss Lulu, entre deux "bébelles" de St-Valentin et des "Je t'aime" dans toutes les langues (perso, je choisis la version Hopi: Nu' umi unangwa'ta), un hommage à Arthur Miller par Moukmouk Bernard, qui me donne envie d'en comprendre davantage sur cet homme que je ne connais malheureusement que de nom (quand je n'écorche pas son prénom)!
Alors que je fais une recherche sur la romancière canadienne Sharon Butala, je découvre par hasard cette initiative de Greenpeace qui mouille ma joue d'une goutte d'espoir :
Extrait: "Pour la première fois dans l'histoire de l'édition, des auteurs et des éditeurs s'opposent à l'utilisation de papier en provenance de forêts anciennes. Ils demandent des alternatives écologiques pour imprimer leurs ouvrages, telles que le papier recyclé ou encore le papier labellisé FSC (Forest Stewardship Council ou Conseil de bonne Gestion Forestière) (...) Par conséquent, les écrivains et les éditeurs ont l'opportunité de jouer un rôle majeur et de contribuer significativement à la sauvegarde des dernières forêts primaires en optant pour un papier respectueux des forêts anciennes pour la fabrication de leurs livres. En demandant à des auteurs de renom de faire pression sur leurs éditeurs pour qu'ils utilisent du papier recyclé ou labellisé FSC, Greenpeace rappelle que, compte tenu de la crise de la biodiversité actuelle, la protection des forêts anciennes doit se faire à tous les niveaux : les écrivains et les éditeurs ont eux-aussi une mission à remplir pour la préservation des forêts anciennes. Greenpeace espère qu'un grand nombre d'éditeurs français s'engageront à utiliser progressivement du papier recyclé ou certifié FSC en suivant l'exemple du Canada, où 35 éditeurs, dont Random House et Penguin, ont formellement promis d'arrêter d'utiliser du papier issu de forêts anciennes."
Chez Miss Lulu, entre deux "bébelles" de St-Valentin et des "Je t'aime" dans toutes les langues (perso, je choisis la version Hopi: Nu' umi unangwa'ta), un hommage à Arthur Miller par Moukmouk Bernard, qui me donne envie d'en comprendre davantage sur cet homme que je ne connais malheureusement que de nom (quand je n'écorche pas son prénom)!
Lectures fraîches tombées du ciel…
Alors que je n’y croyais plus, alors que j’étais persuadée que le 5iéme Renne m’avait oubliée, détestée, « écrapoutillée », un petit colis jaune pinson en provenance de la Suisse lointaine trouva le chemin de ma « boite à mails » (dont nous avions encore égaré la clé)! Comme je n’y croyais plus du tout, toute émue je suis devenue! Sur une petite carte illustrée d’un cœur en écorce d’hiver, je découvre une plume douce et un carnet que je ne connaissais point. Magie virtuelle. Merci Once…
Une surprise qui se cachait derrière une autre! Le jour précédent, je reçus un autre petit colis (le premier via Amazon) directement de Paris! À toi Nath de l’autre coté de l’océan, merci pour cette gentille attention. Moi qui me plaignais de n’avoir pas été gâtée pour mon anniversaire, je suis très heureuse de ces petites lectures tombées du ciel….
Un auteur suisse, de la fantasy " in english" et ce petit roman d’un auteur espagnol, toute une variété pour mes neurones survoltés. J’ai hâte que reviennent les beaux jours pour retrouver un peu de solitude et « mon spot » de lecture près de mon bureau de sable sur la plage…
Du coq à la poule: Ces dernières semaines, je revois fleurir sur les carnets vituels ces « wishlists » qui m’attirent et me répugnent à la fois sans trop savoir (comprendre) pourquoi…
"C’est quand même bien agréable de recevoir des petites choses désirées, qui tombent, comme ça, du ciel, comme par magie! Mais quel est ce lien qui se cache entre le donneur anonyme et le receveur public? Est-il sain? Après tout, il y a un travail qui se cache derrière ces mots pourquoi ne pas essayer de se faire payer le temps que l’on y donne? Est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux faire parrainer un enfant dans le monde? Bon c'est pas comme si je roulais sur l'or non plus! Et si quelqu'un veut me faire cadeau, pourquoi s'y refuser? Mais n’est-ce pas foncièrement égoïste, frivole, prétentieux? Mes mots s’inscrivent dans un cheminement, ils ne sont pas une fin! Mais ils me donnent parfois bien faim! Silence virtuel et désirs avoués. De quoi détourner les pensées! Je saute d'une idée à l'autre sans me poser! Et si tu donnes pourquoi ne pas recevoir? Pis je travaille fort à essayer d'avancer pourquoi je ne pourrais pas être gatée moi aussi? Je ne me vends pas! T'es chiante et niaiseuse pis t'as trop de principes nobles à la noix!!! Faudrait sortir ton nez du bénévolat! Pourquoi ne pas récolter ce que l'on séme? Mais, si l’on s’y plie et que l’on ne reçoit jamais rien, n’est-ce pas incroyablement triste? Est-ce que cela ne brime pas une certaine liberté? Doit-on vraiment s’attendre à quelque chose?"
Bref, bien trop de tergiversations pour ma pomme pressée! Si je ne veux pas me retrouver bientôt dans un jus gluant, il me faut penser à d'autres choses présentement. J'ai bien d'autres chats à fouetter! J'essuie une larme invisible. L'espace rêve se rétrécit, la création fruste en silence, je me laisse glisser dans cette autre réalité qu'il nous faut tous affronter...
Alors que je n’y croyais plus, alors que j’étais persuadée que le 5iéme Renne m’avait oubliée, détestée, « écrapoutillée », un petit colis jaune pinson en provenance de la Suisse lointaine trouva le chemin de ma « boite à mails » (dont nous avions encore égaré la clé)! Comme je n’y croyais plus du tout, toute émue je suis devenue! Sur une petite carte illustrée d’un cœur en écorce d’hiver, je découvre une plume douce et un carnet que je ne connaissais point. Magie virtuelle. Merci Once…
Une surprise qui se cachait derrière une autre! Le jour précédent, je reçus un autre petit colis (le premier via Amazon) directement de Paris! À toi Nath de l’autre coté de l’océan, merci pour cette gentille attention. Moi qui me plaignais de n’avoir pas été gâtée pour mon anniversaire, je suis très heureuse de ces petites lectures tombées du ciel….
Un auteur suisse, de la fantasy " in english" et ce petit roman d’un auteur espagnol, toute une variété pour mes neurones survoltés. J’ai hâte que reviennent les beaux jours pour retrouver un peu de solitude et « mon spot » de lecture près de mon bureau de sable sur la plage…
Du coq à la poule: Ces dernières semaines, je revois fleurir sur les carnets vituels ces « wishlists » qui m’attirent et me répugnent à la fois sans trop savoir (comprendre) pourquoi…
"C’est quand même bien agréable de recevoir des petites choses désirées, qui tombent, comme ça, du ciel, comme par magie! Mais quel est ce lien qui se cache entre le donneur anonyme et le receveur public? Est-il sain? Après tout, il y a un travail qui se cache derrière ces mots pourquoi ne pas essayer de se faire payer le temps que l’on y donne? Est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux faire parrainer un enfant dans le monde? Bon c'est pas comme si je roulais sur l'or non plus! Et si quelqu'un veut me faire cadeau, pourquoi s'y refuser? Mais n’est-ce pas foncièrement égoïste, frivole, prétentieux? Mes mots s’inscrivent dans un cheminement, ils ne sont pas une fin! Mais ils me donnent parfois bien faim! Silence virtuel et désirs avoués. De quoi détourner les pensées! Je saute d'une idée à l'autre sans me poser! Et si tu donnes pourquoi ne pas recevoir? Pis je travaille fort à essayer d'avancer pourquoi je ne pourrais pas être gatée moi aussi? Je ne me vends pas! T'es chiante et niaiseuse pis t'as trop de principes nobles à la noix!!! Faudrait sortir ton nez du bénévolat! Pourquoi ne pas récolter ce que l'on séme? Mais, si l’on s’y plie et que l’on ne reçoit jamais rien, n’est-ce pas incroyablement triste? Est-ce que cela ne brime pas une certaine liberté? Doit-on vraiment s’attendre à quelque chose?"
Bref, bien trop de tergiversations pour ma pomme pressée! Si je ne veux pas me retrouver bientôt dans un jus gluant, il me faut penser à d'autres choses présentement. J'ai bien d'autres chats à fouetter! J'essuie une larme invisible. L'espace rêve se rétrécit, la création fruste en silence, je me laisse glisser dans cette autre réalité qu'il nous faut tous affronter...
samedi, février 12, 2005
Noyée...
Une petite expression qui fut souvent au cœur des tourmentes de mon existence. Une petite expression qui vint m’effleurer les oreilles jusqu'à ce qu'elles en saignent. Une petite formule qui décrit cette douce illusion qui baigne plusieurs de mes émotions. En mon âme, elle se veut positive, en notre société matérielle, elle prend vite cette connotation négative qui me pique les nerfs. Sur un coup de tête, je cherche une définition à ces mots figés et je trouve ceci qui colle bien à l'idée que j'en ai…
« Vivre d’amour et d’eau fraîche » : « L’expression est reliée à la fois à l’amour, heureux, insouciant, évoquant souvent à la jeunesse, et au manque total d’argent, dont on se moque comme d’une guigne. L’eau fraîche est donc facilement évocatrice de ce jaillissement, de ce mépris du confort et des richesses. Attention : là encore, la formule est souvent prise à la négative, pour ramener l’interlocuteur au sens des réalités, âpres et moroses : « tu ne vas pas vivre toute ta vie d’amour et d’eau fraîche… »
Une petite variante qui me bouscule souvent les entrailles: "Vivre d'écriture et d'eau fraîche"...
Une petite expression qui fut souvent au cœur des tourmentes de mon existence. Une petite expression qui vint m’effleurer les oreilles jusqu'à ce qu'elles en saignent. Une petite formule qui décrit cette douce illusion qui baigne plusieurs de mes émotions. En mon âme, elle se veut positive, en notre société matérielle, elle prend vite cette connotation négative qui me pique les nerfs. Sur un coup de tête, je cherche une définition à ces mots figés et je trouve ceci qui colle bien à l'idée que j'en ai…
« Vivre d’amour et d’eau fraîche » : « L’expression est reliée à la fois à l’amour, heureux, insouciant, évoquant souvent à la jeunesse, et au manque total d’argent, dont on se moque comme d’une guigne. L’eau fraîche est donc facilement évocatrice de ce jaillissement, de ce mépris du confort et des richesses. Attention : là encore, la formule est souvent prise à la négative, pour ramener l’interlocuteur au sens des réalités, âpres et moroses : « tu ne vas pas vivre toute ta vie d’amour et d’eau fraîche… »
Une petite variante qui me bouscule souvent les entrailles: "Vivre d'écriture et d'eau fraîche"...
vendredi, février 11, 2005
Douce frustration
Rédiger un article sur les classiques de la cinémathèque du Musée des beaux-arts. Être « pas pire » satisfaite au bout de 450 mots. Connaître les contraintes publicitaires du jeu, avoir un doute, téléphoner à la rédactrice :
- Bon j’ai fini mon article, ça fait 450 mots...
- Aille!
- Oh! Non!
- Ben si..
- Mais quand on en avait parlé, on avait bien dit autour de 400 mots!
- Oui, mais je viens d’avoir la maquette, cela devra plutôt tourner autour de 300!
- Non! Come on! Va falloir que je charcute à mort…
Discuter des possibles coupures. Raccrocher. Pleurnicher en silence. Partir en guerre mentale. Taillader dans le vif du sujet, sans pitié, pas de quartiers, faire abstraction de la subtile douleur qui se profile au coin du coeur. Arriver à un résultat autre. Épuré, écourté. Avaler la pilule. Avoir un peu mal par où cela passe sans que cela soit trop grave. Prendre une douche brûlante. Passer à autre chose. Nouveau coup de fil, elle me dit:
- Okay, je viens de recevoir l'article, c'est vraiment cool, je couperai pas plus mais c'est quoi le nom du gars avec qui t'as fait l'entrevue?
- Ben, en fait, il m'a demandé de ne pas parler de lui...
- Mais c'est lui qui fait les présentations d'avant les films?
- Ouais, c'est lui qui fait aussi la programmation, mais il ne désirait pas qu'on parle de lui, il préférait laisser toute la place à l'activité...
- Mais il est pas prof sur le campus?
- Si, mais justement ça il m'a vraiment dit que c'était pas la peine d'en parler! Pourquoi tu veux savoir ?
- Je voulais mettre une source et comme tu parles des présentations...
- Ouais, mais la confidentialité de ma source! Bon ok! C'est vrai que dans le fond, j'ai mentionné que je pourrais parler de lui en parlant de la mise en contexte. Mais il était vraiment pas chaud à être nommé!
- Alors dans le fond tu l'avais prévenu! Tu préféres que je lui écrive?
- Ben oui, Je trouverais cela quand même plus poli!
- Ok, envoie-moi ses coordonnées, je vais le contacter...
Réalité quand tu me mâches le crâne! Minuscule retournement de cerveau. Je soupire. Je respire. J'expire...
Rédiger un article sur les classiques de la cinémathèque du Musée des beaux-arts. Être « pas pire » satisfaite au bout de 450 mots. Connaître les contraintes publicitaires du jeu, avoir un doute, téléphoner à la rédactrice :
- Bon j’ai fini mon article, ça fait 450 mots...
- Aille!
- Oh! Non!
- Ben si..
- Mais quand on en avait parlé, on avait bien dit autour de 400 mots!
- Oui, mais je viens d’avoir la maquette, cela devra plutôt tourner autour de 300!
- Non! Come on! Va falloir que je charcute à mort…
Discuter des possibles coupures. Raccrocher. Pleurnicher en silence. Partir en guerre mentale. Taillader dans le vif du sujet, sans pitié, pas de quartiers, faire abstraction de la subtile douleur qui se profile au coin du coeur. Arriver à un résultat autre. Épuré, écourté. Avaler la pilule. Avoir un peu mal par où cela passe sans que cela soit trop grave. Prendre une douche brûlante. Passer à autre chose. Nouveau coup de fil, elle me dit:
- Okay, je viens de recevoir l'article, c'est vraiment cool, je couperai pas plus mais c'est quoi le nom du gars avec qui t'as fait l'entrevue?
- Ben, en fait, il m'a demandé de ne pas parler de lui...
- Mais c'est lui qui fait les présentations d'avant les films?
- Ouais, c'est lui qui fait aussi la programmation, mais il ne désirait pas qu'on parle de lui, il préférait laisser toute la place à l'activité...
- Mais il est pas prof sur le campus?
- Si, mais justement ça il m'a vraiment dit que c'était pas la peine d'en parler! Pourquoi tu veux savoir ?
- Je voulais mettre une source et comme tu parles des présentations...
- Ouais, mais la confidentialité de ma source! Bon ok! C'est vrai que dans le fond, j'ai mentionné que je pourrais parler de lui en parlant de la mise en contexte. Mais il était vraiment pas chaud à être nommé!
- Alors dans le fond tu l'avais prévenu! Tu préféres que je lui écrive?
- Ben oui, Je trouverais cela quand même plus poli!
- Ok, envoie-moi ses coordonnées, je vais le contacter...
Réalité quand tu me mâches le crâne! Minuscule retournement de cerveau. Je soupire. Je respire. J'expire...
jeudi, février 10, 2005
Cat Bliss
Hypérion roupille devant la fenêtre. Tenzin se prélasse sur la table. Juan pianote le silence. Pimprenelle est nichée au creux de son bras. Il travaille. Consciencieux, il tape rapidement devant son écran plat. Il soupire. Pimprenelle ne bouge pas. Les yeux clos, la face sereine, elle exulte une confiance tranquille.
Nichée au creux de son bras, elle ondule avec les mouvements de sa main sur le clavier. Béate, bien installée contre son cœur, elle ne tourne une oreille que lorsque bouge Chanelle…
Hypérion roupille devant la fenêtre. Tenzin se prélasse sur la table. Juan pianote le silence. Pimprenelle est nichée au creux de son bras. Il travaille. Consciencieux, il tape rapidement devant son écran plat. Il soupire. Pimprenelle ne bouge pas. Les yeux clos, la face sereine, elle exulte une confiance tranquille.
Nichée au creux de son bras, elle ondule avec les mouvements de sa main sur le clavier. Béate, bien installée contre son cœur, elle ne tourne une oreille que lorsque bouge Chanelle…
mercredi, février 09, 2005
Parce-que…
Parce-que ce matin mes moutons sont indisciplinés, la bergère baisse la tête. Ils se rebellent, je les comprends, je me reprends. Elle se relève. Un rayon de soleil suivi d'un autre traversent l’épaisse couche opaque qui forme ce ciel blanchâtre. Il m'éclaire, fait fondre la grisaille. Je ratroupe mes moutons qui bêlent...
Parce-que je vais prendre une longue douche chaude-froide pour les calmer, pour les noyer. Parce-qu’il est l’heure de manger. Parce-que les émotions musicales de Jorane armée de son inséparable violoncelle me font toujours un bien fou…
Parce-que ce matin mes moutons sont indisciplinés, la bergère baisse la tête. Ils se rebellent, je les comprends, je me reprends. Elle se relève. Un rayon de soleil suivi d'un autre traversent l’épaisse couche opaque qui forme ce ciel blanchâtre. Il m'éclaire, fait fondre la grisaille. Je ratroupe mes moutons qui bêlent...
Parce-que je vais prendre une longue douche chaude-froide pour les calmer, pour les noyer. Parce-qu’il est l’heure de manger. Parce-que les émotions musicales de Jorane armée de son inséparable violoncelle me font toujours un bien fou…
Ineffable ~ Jorane
Extrait de l'album "Vent Fou"
mardi, février 08, 2005
P'tits liens blogosphèriques...
Via Utena qui l'avait volé chez Daily Arkham. Une façon de nettoyer son écran trés féline. Rien comme une bonne langue de chat pour redevenir propre comme un sou neuf!
Via BLuPaTaTo, un lien qui mène tout droit vers un perroquet des plus étonnants! Update: Sur les ondes de Peta TV, Dennis Rodman se déshabille pour la cause animale...
Via Miss Lezard, une recette de bugnes avec photos. Je rêve de bugnes depuis des années! Les bugnes ne courent pas les rues de mon village fondant. Voilà une recette que je tiens à ranger soigneusement...
Le questionnaire loufoque d'Obni et ses multiples choix de réponses (55 carnetiers y ont déjà répondu), qui d'autre s'y frottera???
Sans oublier le vrai monde et ses sombres réalités :
Via Utena qui l'avait volé chez Daily Arkham. Une façon de nettoyer son écran trés féline. Rien comme une bonne langue de chat pour redevenir propre comme un sou neuf!
Via BLuPaTaTo, un lien qui mène tout droit vers un perroquet des plus étonnants! Update: Sur les ondes de Peta TV, Dennis Rodman se déshabille pour la cause animale...
Via Miss Lezard, une recette de bugnes avec photos. Je rêve de bugnes depuis des années! Les bugnes ne courent pas les rues de mon village fondant. Voilà une recette que je tiens à ranger soigneusement...
Le questionnaire loufoque d'Obni et ses multiples choix de réponses (55 carnetiers y ont déjà répondu), qui d'autre s'y frottera???
Sans oublier le vrai monde et ses sombres réalités :
Terminologie sauvage
Quels sont les pièges de la traduction? Plusieurs se cachent entre deux mots, entre deux phrases qui reflètent une idée à traduire. Dans la jungle des obstacles à franchir, l'idiotisme en est un de taille, impossible à contourner et bien souvent pénible à surmonter. Cependant, c'est un petit terme que je peux trouver presque comique dans sa forme, un petit terme que j'affectionne...
Idiotisme n. m. : Forme ou locution propre à une langue, impossible à traduire littéralement dans une autre langue. Un idiotisme est une tournure ou une locution particulière à une langue, qu'il est difficile voire impossible de rendre fidèlement dans une autre langue. Par extension, on appelle aussi idiotisme un mot, une tournure ou une erreur faite par un locuteur étranger qui soient inspirés par sa langue natale.
Ex: «Ne pas avoir sa langue dans sa poche» est un idiotisme.
Traduite mot à mot en anglais, cette expression ne voudrait rien dire. On peut d'ailleurs remarquer aussi qu'un idiotisme est une forme figée qu'on ne peut modifier. «Ne pas avoir sa grande langue dans sa poche» ne veut plus dire grand chose.
Ethnocentrisme: "Tendance à privilégier le groupe social auquel on appartient et à en faire le seul modèle de référence" (Le nouveau Petit Robert)
La notion d'"ethnocentrisme" est aussi très présente dans les aléas de mon cours de version littéraire qui me transforme à chaque fois en une pomme d'amour prête à se faire croquer entre deux tours de manèges linguistiques...
Quels sont les pièges de la traduction? Plusieurs se cachent entre deux mots, entre deux phrases qui reflètent une idée à traduire. Dans la jungle des obstacles à franchir, l'idiotisme en est un de taille, impossible à contourner et bien souvent pénible à surmonter. Cependant, c'est un petit terme que je peux trouver presque comique dans sa forme, un petit terme que j'affectionne...
Idiotisme n. m. : Forme ou locution propre à une langue, impossible à traduire littéralement dans une autre langue. Un idiotisme est une tournure ou une locution particulière à une langue, qu'il est difficile voire impossible de rendre fidèlement dans une autre langue. Par extension, on appelle aussi idiotisme un mot, une tournure ou une erreur faite par un locuteur étranger qui soient inspirés par sa langue natale.
Ex: «Ne pas avoir sa langue dans sa poche» est un idiotisme.
Traduite mot à mot en anglais, cette expression ne voudrait rien dire. On peut d'ailleurs remarquer aussi qu'un idiotisme est une forme figée qu'on ne peut modifier. «Ne pas avoir sa grande langue dans sa poche» ne veut plus dire grand chose.
Ethnocentrisme: "Tendance à privilégier le groupe social auquel on appartient et à en faire le seul modèle de référence" (Le nouveau Petit Robert)
La notion d'"ethnocentrisme" est aussi très présente dans les aléas de mon cours de version littéraire qui me transforme à chaque fois en une pomme d'amour prête à se faire croquer entre deux tours de manèges linguistiques...
lundi, février 07, 2005
Entre deux cours,
Planquée dans un sous-sol de l'université, en cette petite bibliothèque spécialisée, j'écris ces quelques mots. Aprés un diner trés sympa avec Pierre-Luc Lafrance, jeune auteur qui n'en finit pas d'être publié. Je retrouve le campus et me faufile dans ce petit coin pour laisser couler ces quelques phrases. Blogger ne fonctionne pas trés bien ici, mais que diable je poste quand même! Les corrections de mise en page et liens suivront plus tard...
Alors que nous discutons du prochain lancement de Pierre-Luc (que j'aurai d'ailleurs le plaisir d'animer début mars), ainsi que de son prochain roman à paraître qui m'a mis l'eau à la bouche, une histoire comme je les aime dans une dimension autre (mais je ne puis en dire plus sans trahir le secret confidentiel)! J'écoute avec attention les conseils du jeune homme qui en plus d'être doué, sait trés bien se "dépatouiller" dans les dédales de l'édition. Il a eu la gentillesse de lire la dernière version de mes amazones (qui n'est en fait que l'ébauche d'un roman qui m'effraie singulièrement les neurones), il me dit:
- Tu sais, tu devrais explorer le coté érotique, y'a franchement du potentiel!
- Mais c'est le coté politique qui me plaisait! Pour une fois que je fais un peu de la politique!!!
- Oui, mais y'a vraiment du potentiel érotique en plus c'est vendeur...
Je sais qu'il n'a pas tort car évidement avec mes amazones qui se battent à poil, l'érotisme n'est pas bien loin, je le conçois! Je prends deux minutes pour y réflèchir et me rends vite compte qu'il a mis le doigt sur un point important. Et puis cela pourrait équilibrer mon coté politique qui décape son homme!!! Une petite note à ma conscience. Je regarde ma montre, fait un saut, lâche ce clavier anonyme et file à mon cours (grammaire stylistique et différentielle) non loin...
Planquée dans un sous-sol de l'université, en cette petite bibliothèque spécialisée, j'écris ces quelques mots. Aprés un diner trés sympa avec Pierre-Luc Lafrance, jeune auteur qui n'en finit pas d'être publié. Je retrouve le campus et me faufile dans ce petit coin pour laisser couler ces quelques phrases. Blogger ne fonctionne pas trés bien ici, mais que diable je poste quand même! Les corrections de mise en page et liens suivront plus tard...
Alors que nous discutons du prochain lancement de Pierre-Luc (que j'aurai d'ailleurs le plaisir d'animer début mars), ainsi que de son prochain roman à paraître qui m'a mis l'eau à la bouche, une histoire comme je les aime dans une dimension autre (mais je ne puis en dire plus sans trahir le secret confidentiel)! J'écoute avec attention les conseils du jeune homme qui en plus d'être doué, sait trés bien se "dépatouiller" dans les dédales de l'édition. Il a eu la gentillesse de lire la dernière version de mes amazones (qui n'est en fait que l'ébauche d'un roman qui m'effraie singulièrement les neurones), il me dit:
- Tu sais, tu devrais explorer le coté érotique, y'a franchement du potentiel!
- Mais c'est le coté politique qui me plaisait! Pour une fois que je fais un peu de la politique!!!
- Oui, mais y'a vraiment du potentiel érotique en plus c'est vendeur...
Je sais qu'il n'a pas tort car évidement avec mes amazones qui se battent à poil, l'érotisme n'est pas bien loin, je le conçois! Je prends deux minutes pour y réflèchir et me rends vite compte qu'il a mis le doigt sur un point important. Et puis cela pourrait équilibrer mon coté politique qui décape son homme!!! Une petite note à ma conscience. Je regarde ma montre, fait un saut, lâche ce clavier anonyme et file à mon cours (grammaire stylistique et différentielle) non loin...
dimanche, février 06, 2005
Pique-nique sur glace…
Ces derniers jours, le temps est divin, comme dans un rêve. La température flotte au dessus du zéro. Le soleil brille de plein feux dans des cieux d’azurs. L'air ne pince plus la peau et dégage même quelques odeurs que l'on respire de bon gré. Des jours comme on n'ose à peine le souhaiter. Simplement merveilleux…
Ce matin, tout en regardant par ma fenêtre, me vient l’idée d’un pique-nique sur le lac. La croûte de glace et de neige est encore bien solide. Comment pourrions-nous résister à l’appel de l’espace illuminé? J’entraîne Juan dans mon fantasme. D’abord sceptique, il réalise vite, une fois, sur place le bonheur qui se lie à mon concept givré. L’on pique-nique sur l’eau gelée. La face tournée vers le soleil, l'on discute de cette étrange atmosphère. La journée est réellement magnifique. Le moment rare. La vie se pare soudainement de ses plus jolis attraits hivernaux. L’on digère en se baladant dans cet univers royalement blanc. La lumière est superbe. L’on s’y baigne allègrement…
Petite Clo arrive avec le soleil qui se couche au firmament. L’homme reprend son travail et j’emmène jouer ma petite sœur en mon palais de glace préféré. C’est le temps de chasser les images nocturnes. La petite s’éclate, glisse sur les glaçons sculptés, danse, m'entraîne dans ses gamineries. Je souris, résiste, cède. Bien au chaud dans mes bottes de Yeti, j'observe les touristes. Entre deux rigolades, j'ouvre un oeil averti sur ces lumières de nuit et de glace. Patiente, je me nourris la mémoire. Inlassablement, je chasse l'instant fugace qui s'efface.
Ces derniers jours, le temps est divin, comme dans un rêve. La température flotte au dessus du zéro. Le soleil brille de plein feux dans des cieux d’azurs. L'air ne pince plus la peau et dégage même quelques odeurs que l'on respire de bon gré. Des jours comme on n'ose à peine le souhaiter. Simplement merveilleux…
Ce matin, tout en regardant par ma fenêtre, me vient l’idée d’un pique-nique sur le lac. La croûte de glace et de neige est encore bien solide. Comment pourrions-nous résister à l’appel de l’espace illuminé? J’entraîne Juan dans mon fantasme. D’abord sceptique, il réalise vite, une fois, sur place le bonheur qui se lie à mon concept givré. L’on pique-nique sur l’eau gelée. La face tournée vers le soleil, l'on discute de cette étrange atmosphère. La journée est réellement magnifique. Le moment rare. La vie se pare soudainement de ses plus jolis attraits hivernaux. L’on digère en se baladant dans cet univers royalement blanc. La lumière est superbe. L’on s’y baigne allègrement…
Petite Clo arrive avec le soleil qui se couche au firmament. L’homme reprend son travail et j’emmène jouer ma petite sœur en mon palais de glace préféré. C’est le temps de chasser les images nocturnes. La petite s’éclate, glisse sur les glaçons sculptés, danse, m'entraîne dans ses gamineries. Je souris, résiste, cède. Bien au chaud dans mes bottes de Yeti, j'observe les touristes. Entre deux rigolades, j'ouvre un oeil averti sur ces lumières de nuit et de glace. Patiente, je me nourris la mémoire. Inlassablement, je chasse l'instant fugace qui s'efface.
samedi, février 05, 2005
Victime de la mode...
Depuis quelques semaines, je vois ces petites consoles apparaîtrent entre les pages des carnets virtuelles. Je me dis "Tiens une nouvelle mode"! Puis à force d'en voir, je me laisse prendre au jeu, puis en passant par chez Shandara, je trébuche une autre fois sur le truc. J'aime bien son idée de le placer en un post, alors vilaine de moi, je voudrais faire la même chose mais n'y arrive pas! Par dépit plus que par envie, je finis par poser la carte sous ma lune là-bas, tout en bas de ma vague de liens. Je compte essayer le truc pour un temps qui risque d'être court, car je suis pas mal sure que cela va rapidement me "tanner" la moelle virtuelle...
Depuis quelques semaines, je vois ces petites consoles apparaîtrent entre les pages des carnets virtuelles. Je me dis "Tiens une nouvelle mode"! Puis à force d'en voir, je me laisse prendre au jeu, puis en passant par chez Shandara, je trébuche une autre fois sur le truc. J'aime bien son idée de le placer en un post, alors vilaine de moi, je voudrais faire la même chose mais n'y arrive pas! Par dépit plus que par envie, je finis par poser la carte sous ma lune là-bas, tout en bas de ma vague de liens. Je compte essayer le truc pour un temps qui risque d'être court, car je suis pas mal sure que cela va rapidement me "tanner" la moelle virtuelle...
vendredi, février 04, 2005
Gratouillage mental…
L’autre jour, j’ai regardé se démener Nelly Arcand à l’émission les Francs-tireurs, (que l’on peut écouter en ligne). Cette fille m’est fascinante. Il y a chez elle une détresse qui m’interpelle. J’avais lu son premier bouquin peu après sa sortie. J'étais passée au travers en grinçant des dents mais en appréciant son style particulier. Au chaud dans mon lit, je l’écoute s’expliquer, envahir mon petit écran. Je suis soudainement happée par l’une de ses phrases :
- J’aime bien gratter la crasse, dit-elle
Cette petite phrase s’inscrit dans mon cerveau et y fait mille étincelles. Nelly parle du thème particulier que chaque artiste cherche à développer au fil de sa création. Je réalise qu’elle a raison sur multiples points, même si je ne suis pas vraiment d’accord avec sa façon de voir la vie, son discours est loin d’être con. Sa petite phrase continue de faire son chemin en ma tête de linotte pour s’y installer dans un petit coin. En y pensant un peu, je réalise que moi aussi j’aime bien gratter certains aspects existentiels. J’aime bien gratter le bonheur…
Dans une société que je trouve désabusée, déboussolée, je cherche inlassablement la sérénité. Je me rends compte que plus je vieillis et plus je refuse ce mythe de l’artiste maudit, suicidaire, mal dans sa peau, obligé de vivre dans le malheur pour accéder à l’inspiration. Je ne veux pas m'atomiser. Je ne veux pas me nourrir du mal qui végète en moi. Dans mon utopie, je voudrais n'explorer que la beauté, ne diffuser que le bien-être. Oublier les malaises. Regarder le coté noir du monde, mieux le comprendre et l'éviter, je veux connaître mes démons pour mieux les déjouer. Je veux repérer et combler mes gouffres. Je refuse de laisser mes souffrances contrôler le flot de mes jours. Je veux apprivoiser mes douleurs pour ne plus en avoir peur. Canaliser la lumière. Absorber la paix. Trouver l'équilibre. Collectionner les vérités. Tuer les mensonges. Effacer les ténèbres de mon cœur…
J’imagine que nous ne suivons pas du tout les mêmes voies, elle et moi. Mon thème de fond tournerait plutôt aux alentours de l’amour que du sexe. Moins de plaisirs corporels plus de "zénitude" spirituelle. Je préfère être sereine que torturée. Un défi quotidien qui parfois me bouffe les trippes avec subtilité. Malgré moi, ses thèmes me touchent étrangement tout en me répulsant doucement. Elle m'attriste. Je comprends sa détresse que j'effleure sans vouloir l'attraper. La mienne me suffit. Je dois avouer qu'elle est loin d'être aussi forte. Il faut dire que je ne me suis jamais prostituée, si j'avais pris ces chemins, je me serais surement rendue plus loin dans mes propres cauchemars! Mais le sexe n'est pas mon outil de délivrance. Je préfére l'immortalité de l'âme à la mortalité du corps. Cependant il y a cette ressemblance que je perçois et qui m'étonne à peine. Je laisse couver le tout dans mon poulailler d'idées. Le temps file et l’autre jour, par hasard nous discutions de pornographie avec Juan, nous arrivons à celle qui montre des images de viol, l’homme s’exclame:
- Non, là, je suis pas capable, imagine que ce soit ta fille, c’est dégueulasse!
- Ben là, tu m'impressionnes, c’est en plein le point de Nelly Arcand!
- Oh! T’es sure ???
- Ben, oui, c’est de ça qu’elle parlait à l’émission, t’étais là, tu te rappelles pas ? Bon elle mettait la barre moins loin, mais c'était quand même le point! Tu te souviens pas!?!
- Ah non, j’ai pas du faire super attention !!!
La discusion nocturne s'éteint, le sommeil nous étreint. Encore la petite phrase et la femme au regard d'acier continuent de se faufiler entre deux neurones survoltés. Cela me gratouille le cerveau. Cela me chatouille les idées. Elles s’écoulent en ces quelques mots. Une coccinelle se dépoussière. Le temps est divin. Les oiseaux gazouillent. Les chats s’étirent. Je me retire.
L’autre jour, j’ai regardé se démener Nelly Arcand à l’émission les Francs-tireurs, (que l’on peut écouter en ligne). Cette fille m’est fascinante. Il y a chez elle une détresse qui m’interpelle. J’avais lu son premier bouquin peu après sa sortie. J'étais passée au travers en grinçant des dents mais en appréciant son style particulier. Au chaud dans mon lit, je l’écoute s’expliquer, envahir mon petit écran. Je suis soudainement happée par l’une de ses phrases :
- J’aime bien gratter la crasse, dit-elle
Cette petite phrase s’inscrit dans mon cerveau et y fait mille étincelles. Nelly parle du thème particulier que chaque artiste cherche à développer au fil de sa création. Je réalise qu’elle a raison sur multiples points, même si je ne suis pas vraiment d’accord avec sa façon de voir la vie, son discours est loin d’être con. Sa petite phrase continue de faire son chemin en ma tête de linotte pour s’y installer dans un petit coin. En y pensant un peu, je réalise que moi aussi j’aime bien gratter certains aspects existentiels. J’aime bien gratter le bonheur…
Dans une société que je trouve désabusée, déboussolée, je cherche inlassablement la sérénité. Je me rends compte que plus je vieillis et plus je refuse ce mythe de l’artiste maudit, suicidaire, mal dans sa peau, obligé de vivre dans le malheur pour accéder à l’inspiration. Je ne veux pas m'atomiser. Je ne veux pas me nourrir du mal qui végète en moi. Dans mon utopie, je voudrais n'explorer que la beauté, ne diffuser que le bien-être. Oublier les malaises. Regarder le coté noir du monde, mieux le comprendre et l'éviter, je veux connaître mes démons pour mieux les déjouer. Je veux repérer et combler mes gouffres. Je refuse de laisser mes souffrances contrôler le flot de mes jours. Je veux apprivoiser mes douleurs pour ne plus en avoir peur. Canaliser la lumière. Absorber la paix. Trouver l'équilibre. Collectionner les vérités. Tuer les mensonges. Effacer les ténèbres de mon cœur…
J’imagine que nous ne suivons pas du tout les mêmes voies, elle et moi. Mon thème de fond tournerait plutôt aux alentours de l’amour que du sexe. Moins de plaisirs corporels plus de "zénitude" spirituelle. Je préfère être sereine que torturée. Un défi quotidien qui parfois me bouffe les trippes avec subtilité. Malgré moi, ses thèmes me touchent étrangement tout en me répulsant doucement. Elle m'attriste. Je comprends sa détresse que j'effleure sans vouloir l'attraper. La mienne me suffit. Je dois avouer qu'elle est loin d'être aussi forte. Il faut dire que je ne me suis jamais prostituée, si j'avais pris ces chemins, je me serais surement rendue plus loin dans mes propres cauchemars! Mais le sexe n'est pas mon outil de délivrance. Je préfére l'immortalité de l'âme à la mortalité du corps. Cependant il y a cette ressemblance que je perçois et qui m'étonne à peine. Je laisse couver le tout dans mon poulailler d'idées. Le temps file et l’autre jour, par hasard nous discutions de pornographie avec Juan, nous arrivons à celle qui montre des images de viol, l’homme s’exclame:
- Non, là, je suis pas capable, imagine que ce soit ta fille, c’est dégueulasse!
- Ben là, tu m'impressionnes, c’est en plein le point de Nelly Arcand!
- Oh! T’es sure ???
- Ben, oui, c’est de ça qu’elle parlait à l’émission, t’étais là, tu te rappelles pas ? Bon elle mettait la barre moins loin, mais c'était quand même le point! Tu te souviens pas!?!
- Ah non, j’ai pas du faire super attention !!!
La discusion nocturne s'éteint, le sommeil nous étreint. Encore la petite phrase et la femme au regard d'acier continuent de se faufiler entre deux neurones survoltés. Cela me gratouille le cerveau. Cela me chatouille les idées. Elles s’écoulent en ces quelques mots. Une coccinelle se dépoussière. Le temps est divin. Les oiseaux gazouillent. Les chats s’étirent. Je me retire.