mercredi, décembre 11, 2013

Féerie sur lac

http://www.flickr.com/photos/etolane/11293027434/in/set-72157638516960824/
Habiter en coin de lac c'est en inspirer les multiples états d'eau.

Et même si certaines atmosphères se répètent au fil des saisons, les nuances n'en sont jamais les mêmes.

C'est ce qui rend la nature qui m'entoure si vivante à mes sens. Ses subtilités m'ensorcellent l'esprit.

Et parfois, l'on capte un état plus rare que les autres. L'un de ces moments précieux qui devient un petit bijou mental. 

Dimanche dernier, le lac nous a offert un après-midi exceptionnel en se transformant en une incroyable patinoire.

Sa surface aussi solide que lisse a attiré tous les locaux qui se sont fait le plaisir d'en profiter. Que cela soit en patins, en planche de surf, à pieds ou même en moto! Inutile de préciser que l'on s'en est donné à cœur joie.

http://www.flickr.com/photos/etolane/11293116673/in/set-72157638516960824

Durant ce jour de lac si particulier, l’atmosphère ambiante était tout simplement magique. Une bonne partie du village s'est retrouvé sur sa surface lisse. Les ados se sont éclatés à jouer au Hockey. Les patineurs de tout âge ont joui. Les chiens ont couru avec enthousiasme. L'humanité locale a inspiré une bouffée de paradis...

Il est tellement rare d'atteindre de telles conditions de lac que le moment était réellement féérique. Certains affirmaient ne pas avoir vu cela depuis 25 ans. Quant à moi qui vit là depuis 13 ans, je n'avais jamais vu ça!

http://www.flickr.com/photos/etolane/11293027434/in/set-72157638516960824/

Pour arriver à de telles conditions il aura fallu que le lac gèle d'abord en son entier. Ce qui fut le cas à la mi-novembre avec plusieurs nuits glacées à souhait.

Puis une bonne tempête de neige a déposé sur sa surface gelée une couche d'environ quinze centimètres de poudreuse. La pluie a suivi la tempête. Elle est venue se mélanger au tout pour former de la bonne sloche lissée par les vents avant de regeler d'un bloc avec quelques nuits bien congelées.  Et voilà le résultat!

http://www.flickr.com/photos/etolane/11293027434/in/set-72157638516960824/

La journée de dimanche s'est levée avec un soleil éblouissant et une surface glacée parfaite pour que tous s'y éclatent. Le soir s'est couché sur le bonheur de ceux s'y extasiaient. Une perfection toute éphémère puisque le lendemain une autre tempête de neige est venue transformer le paysage pour en faire un désert de poudrerie...

jeudi, décembre 05, 2013

Revenir des Bermudes...

J'ai passé la dernière longue fin de semaine du Thanksgiving américain aux Bermudes.

En mode voyage de presse, j'ai vécu les Bermudes à l'heure New-Yorkaise. Une expérience vivifiante qui m'a rappelée au meilleur de moi-même.

Durant ces cinq jours perdus au au milieu de l’océan Atlantique, j'ai eu le bonheur de retrouver des morceaux de moi-même... et de les recoller à leur place. Je reviens donc plus complète que je ne suis partie.

 Revenir plus entier que l'on est parti. C'est là où se trouve la source de cette envie de voyager que je cultive en mon sang.

C'était la première fois depuis que je suis maman que je pars si longtemps. Quatre nuits. Cinq jours vous dira Miss Soleil. Et cela m'a pris quelques trente-six heures pour en comprendre toute l'importance...

Être moi-même, juste moi moi-même, des jours durant, sans m'occuper de personne d'autre. Sans être maman. J'en avais oublié la sensation interne. Ce fut presque une surprise de la revoir. J'en ai donc profité pour l'absorber en ma peau et la célébrer en mon cœur. Cinq jours à être femme. Complètement femme. Cinq jours à travailler concrètement la meilleure pige que je puisse imaginer.

Et j'ai travaillé comme une folle, sans m'arrêter, avec une passion débordante qui m'a valu le privilège de me trouver des amis en chemin. Je suis partie avec la mission de capturer des morceaux d'âme des Bermudes et je pense bien avoir réussi. Mission accomplie.

Maintenant embarque la dernière étape du contrat. Après avoir fini de trier mes milliers de photos, composer, rédiger, envoyer le tout au Huffington Post Québec et puis lâcher prise en prenant une bonne respiration. Et croiser les doigts pour que le résultat roule bien là-bas. Pour mieux macérer une nouvelle envie de partir ailleurs (avec ou sans famille)...

Et pour se donner l'eau à bouche, pourquoi ne pas aller faire un tour dans les rues de St. George en ma compagnie mobile?

Demain j'attaque les photos prise avec mon Reflex. Aujourd'hui je boucle le triage de celles prises avec deux téléphones mobiles sous Android (Nexus et LG)  et je compose cette ballade dans les rues de cette petite ville historique (inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO) qui s'est révélée mon coup de cœur sur l'île...



mercredi, novembre 20, 2013

Récit d'une délicieuse "Spascapade"...


Passer une fin de semaine au Spa Eastman, c'est déconnecter d'une certaine réalité pour goûter à une autre. C'est entrer dans une bulle ouatée axée sur la santé et le mieux-être.

Dans le calme de la forêt, avec une superbe vue sur le Mont Orford, j'en inspire la quiétude avec gratitude. Après un bon repas (excellente pintade pour la mère et saumon pour la fille), nous retrouvons Marie-Julie et sa puce.

Les fillettes sont super contentes de se revoir. Du coup, avec leur moult de pommes en main, elles nous plantent comme des vieilles chaussettes pour aller papoter tranquille à une table. Cela promet! Espérons que d'ici leur vingt ans, on sera encore assez cool...


S'en suit  une séance de yoga pyjama. Cela met dans l'ambiance! De retour en notre chambre, la puce s'endort en deux temps trois mouvements. Le calme de la nature qui nous entoure n'est pas sans me rappeler celui de ma brousse. C'est comme à la maison en version Spa. J'adore!

Tandis que l'enfant "ronflotte", je me laisse hypnotiser par les flammes qui ondulent dans la cheminée. Je ne veux pas dormir. Je veux savourer à fond cette sensation de bien-être que je sens monter en mes sens.

Je m'endors au creux de la nuit et je me réveille alors que le jour se lève. Une journée chargée nous attend! 


Le petit déjeuner offre un buffet de fruits frais, de ricotta, de yaourt fait maison (tout comme la confiture, la compote chaude, le beurre d'amandes et celui d'arachides), de jus et d'un menu santé. Je choisis un des plats signature (l'œuf poché sur lit d'épinards) sur le menu. Je ne suis pas déçue.

Une petite séance d'entraînements pour mieux se réveiller et l'on file à la séance d'exercices aquatiques dans le grand bain extérieur. La température de l'eau a été diminuée pour que les enfants puissent en profiter plus longtemps. Pour moi qui n'aime pas l'eau trop chaude, c'est juste parfait.


On poursuit la matinée avec une séance de badigeonnage de boue qui me fait pas mal plus tripper que ma puce. Perplexe, tandis que sèche la boue, elle me dit: "Maman, c'est bizarre on dirait que je suis prisonnière de ma peau!".

Une petite voix chuchote entre deux neurones: "C'est pour mieux te libérer mon enfant." Je lui explique les vertus thérapeutiques de la boue, ouverte mais sceptique, elle reste mi-figue mi-raisin.

Exaucer un souhait d'enfance deux tranches de concombre à la fois

Alors que nous nous préparions pour cette Spacapade, nous avons regardé le programme des activités et la photo d'une fillette en plein facial a capté son attention. Assez pour en faire une petite fixation...

Durant des jours, elle me parle de combien elle a hâte de l'essayer. Les concombres sur les yeux, c'est ça qu'elle veut!

Et si j'en rêve moi-même (et que ma peau en a définitivement plus besoin que la sienne) la maman que je suis n'hésite pas une seconde à se priver d'un facial pour qu'elle en expérimente un tant désiré.

Après la boue, c'est le moment tant attendu! Ce soin, à base de fruits, est conçu pour la peau tendre des enfants. La puce est tout sourire lorsqu'elle s'assoit dans la chaise longue. Life is good. Je la vois se relaxer et profiter de l'expérience avec une sagesse qui m'épate. Manifestement les enfants ressentent aussi le besoin de se ressourcer...

Nul doute que les enfants ont plusieurs sources de stress dans leur vie quotidienne. Grandir n'est pas facile tous les jours. Bien travailler en classe demande toutes sortes d'efforts, la cour d'école est une jungle et obéir à ses parents est une tâche complexe!

Mon cœur de maman se remplit de douceur en même temps que Miss Soleil se détend. La douce sensation que j'en retire fait voler en éclat le regret de ne pas en profiter moi-même. Être maman, c'est toutes sortes de petits sacrifices et bonheurs...

Mais c'est déjà l'heure d'aller manger. Les puces en profitent pour prendre une pause maternelle en nous demandant si elles peuvent être seules à une table.

Nous laissons libre cours à leurs élans d'indépendance à condition qu'elles se comportent sagement. Ce qu'elles font admirablement bien.

Après une première réticence au concept, nous finissons par nous balader en peignoirs blancs, comme tout le monde. À la journée longue. Une habitude qui demande un petit temps d’adaptation mais qui se révèle hyper confortable.

Je me régale du poisson parfaitement préparé tandis que Marie-Julie ne pense qu'à la verrine servie le soir d'avant. Une version déconstruite de la tarte au sucre.

Elle y pense tant que je l'encourage à en parler à la serveuse. Celle-ci, fort sympathique, se fait un plaisir de lui en dégotter une à savourer. Un autre souhait d'exaucé! Le Spa Eastman serait-il aussi magique que santé?

Entre vapeur d'eucalyptus et douche à la menthe...

En après-midi, une activité de théâtre prend en charge les enfants tandis que les parents profitent d'une certaine liberté (deux heures pour prendre soin de soi sans enfant). Une amie montréalaise décide de venir nous rejoindre avec sa puce pour profiter de l'occasion. Elle dépose sa Miss au cours de théâtre et nous rejoint à la piscine.

C'est le temps des mères en "spacavale" à Eastman-les-Bains! Entre le bain de vapeur (ou le Hamman), la douche glacée sous forme de bruine, les deux saunas (finlandais et infra-rouge), un bain polaire Kneipp pour les bras et un autre circuit pour les jambes, la salle de repos et les bains chauds extérieurs. Chacune y trouve son compte.

Via le site: Le Spa Eastman vous invite à « prendre les eaux » à l'européenne et à en apprendre davantage sur les bienfaits de l'alternance du chaud et du froid sur la santé globale dans le contexte de l'approche Kneipp, notamment.  

Avec ses installations de thermothérapie, le Spa Eastman poursuit sa mission de toujours : vous aider à améliorer votre qualité de vie et votre santé globale en vous offrant offrant une expérience de qualité. 

Pour Jocelyna Dubuc, présidente-directrice générale : « Si seulement les gens savaient l'impact que peut avoir l'alternance du chaud et du froid sur la circulation, le système immunitaire, le stress, le sommeil... Pour nous, Eastman-les-Bains devient un nouvel outil pour partager ce savoir avec le plus grand nombre. »

Inspirée par les filles qui trippent thermothérapie, je me mets au défi, je pousse mon seuil de tolérance et me fait cuire la peau comme jamais à coup de bouffées de vapeur d'eucalyptus... avant de courir me rafraîchir sous une bruine à saveur de menthe.

Je zappe cependant la salle de repos pour mieux savourer le plaisir de flotter dans l'eau chaude, au grand air, en pleine nature. J'y prends tant de plaisir que j'y découvre un point G mental. Je suis au septième ciel. Je pourrais rester là des heures, à méditer, à contempler, à inspirer...


Mais voilà déjà venu le temps de récupérer les enfants! Ils nous ont préparé un spectacle de marionnettes qui se déroulera après le souper.

Juste avant d'aller manger en gang de filles, l'activité de Yoga rire vient nous remuer l'esprit plus que le corps. C'est une expérience intéressante, on y teste les différentes manières de rire. Il est vrai qu'il est possible de rire de bien des façons. Durant celle qui fait rire par le ventre, j'ai un Aha moment! Jamais je n'avais réalisé combien la frontière entre le rire et les pleurs était fine...

Si les émotions qui provoquent le rire ou les pleurs sont diamétralement opposées, on y retrouve le même type de spasmes corporels. L'expression "pleurer de rire" prend soudainement une nouvelle dimension en mon cerveau. Je continue d'ailleurs de méditer sur le sujet...

Devant le buffet, je m'extasie une autre fois devant la sélection d'huiles (ail, gingembre, tamari, j'en ferais une orgie). Et la sélection de graines (chia, chanvre, lin etc.) qui n'a rien à envier à celle des huiles. Je capote toute seule!

Alors que je m'amuse à huiler ma guacamole et à agrémenter ma salade de graines en tout genre, je me remémore les paroles d'une copine qui m'avait mentionné (avec une petite grimace) le côté "grano" de la bouffe au Spa Eastman.


Sur place, je constate que de la bouffe "grano", je suis pas mal capable d'en prendre! Deux jours c'est pas assez, je pourrais définitivement passer plus d'une semaine à me gaver de salades, de graines et autres mets santé (avant de craquer et d'aller dévorer un dessert cochon en ville). Surtout si ces mets santé sont savamment préparés...

Tandis que les fillettes s'échappent en un coin tranquille. Les mères se lâchent. Drinking a bit of white wine while walking on the wild side of the Spa. Fun garanti. Un spectacle de marionnettes plus tard, Isa et sa puce nous quittent.

L'on retrouve nos pénates avec bonheur. Une sensation de légèreté m'enrobe les sens. Je réalise que je suis si détendue que durant la journée j'ai chanté des consignes à la Miss qui m'a répondu en fredonnant. Jamais, oh jamais, je n'avais expérimenté l'autorité chantante!

Se retrouver en une petite comédie musicale version mère/fille est l'un des bienfaits de cette Spacapade que je n'aurais pu imaginer avant de le vivre!

Mère/fille en harmonie...

J'ouvre les yeux juste avant que le soleil ne se lève. Je découvre un ciel coloré d'une beauté qui me coupe le souffle.


En ce dernier matin, l'on zappe l'entraînement pour profiter de notre chambre. Le lit est trop confortable pour ne pas y paresser quelques instants!

La puce se réveille doucement alors que je lis sur ma tablette. Elle me demande: "Maman, est-ce que je peux lire au coin du feu avant qu'on aille au petit déjeuner?"


Un ange passe. Le soleil se lève sur Eastman et je me sens en complète harmonie avec ma progéniture. Je me doutais que ce séjour nous ferait le plus grand bien mais là je suis réellement enchantée. Je réalise que je retrouve une patience interne qui me rassure. Nous sommes toutes deux apaisées. J'en absorbe le bien-être maternel.

On retrouve Marie-Ju et sa puce à la salle à manger. Les fillettes font table à part une dernière fois. Elles sont toutes mignonnes à s'imaginer grandes et autonomes.  À les observer du coin de l'œil, j'aperçois un futur qui me bouleverse un peu.

Après un saut à la piscine, un cours de massage parents/enfants et un dernier buffet santé, le départ approche inexorablement. Je rends la clé de notre chambre avec une certaine tristesse.

Miss Soleil n'a pas plus envie que moi de quitter cette bulle de bien-être. Elle ne résiste pas à écrire un petit mot dans le cahier d'hôtes. Et je ne résiste pas à en immortaliser la pensée. On étire le moment de partir au maximum.


À la nuit tombée, nous déposons à Magog nos copines qui rentrent en bus à Montréal. Sur la route qui nous ramène à la maison, Miss Soleil me dit: "J'étais vraiment excitée d'arriver au Spa mais là je me sens triste de partir pour rentrer chez nous!". Dieu sait que je comprends! Je ressens exactement le même sentiment.

Si les enfants ne sont habituellement pas admis au Spa Eastman (afin de préserver la tranquillité des adultes), je dois dire qu'ils ont été accueillis comme des rois durant cette fin de semaine pour les familles. Ils ont pu s'y sentir aussi bien que les adultes le reste de l'année.

Ils ont pu s'amuser dans des petits coins cossus, s'éclater dans la piscine ou le bain chaud et découvrir des activités inhabituelles à leur train train quotidien. Ne dit-on pas que la magie se trouve lorsque l'on sort de sa zone de confort?

À noter que l'expérience "Spacapade" avec copines est aussi une bonne option quand les papas ne sont pas de la partie!


Durant le trajet qui nous ramène à la maison, l'on se remémore la multitude de bons moments qui se sont déroulés tout au long de cette fin de semaine à saveur zen.

Miss Soleil m'énumère en détails tout ce qu'elle a aimé (bouffe comprise) au Spa Eastman, de quoi combler quelques dizaines de kilomètres.

Au final, elle n'a plus qu'une idée en tête: y retourner le plus vite possible! De quoi faire sourire une maman ravie...

Un gros merci au Spa Eastman pour son invitation à expérimenter cette fin de semaine pas comme les autres. De ces souvenirs impérissables que l'on range précieusement en sa mémoire...


Et comme je suis adepte du principe de "donner au suivant", il me fera bien plaisir de faire tirer au sort la carte rabais que j'ai reçu à mon départ  parmi ceux qui aimeraient en vivre l'expérience! 

Cette carte rabais d'une valeur de 50$ est applicable sur une réservation de deux nuits et plus. Laissez-moi un petit mot dans les commentaires et je tirerai au hasard à qui l’envoyer par courrier..

mardi, novembre 19, 2013

Ne jamais dire ses secrets à Google...

A bitstrippé un jour, par curiosité, en a perçu l'amusement. À 40 ans, ne pense pas bitstripper régulièrement.

À 20 ans par exemple...

Quand j'avais 20 ans, l'Internet était naissant.

Dans un sens cela m'a sûrement évité quelques casse-gueules.

Dans un autre sens cela aurait sûrement transformé ma vie d'une manière que je ne peux qu'imaginer.

Car j''ai conscience de combien le Web fait aujourd'hui partie intégrante de ma vie (et de son importance)!

Et les nouvelles habitudes numériques façonnent inévitablement le développement de ma puce, qui à moins d'un cataclysme, devrait avoir 20 ans en un monde où Internet sera aussi intégré à la vie que l'était l'électricité quand nous étions petits.

Tourne la roue du temps

Je l'observe grandir, j'immortalise des bribes de son enfance que je partage publiquement. Je me questionne sur une base régulière quant à quoi, comment, faire avec tout ça.

Et puis je regarde "The big Picture". Je pense à mon arrière grand-mère, née en 1898, elle qui a grandi dans un monde non-électrique. Et je pense à ma mère-grand qui aimait tant à répéter: "On arrête pas le progrès!" et qui profitait du coté pratique de la chose.

Pour rien au monde, elle n'aurait voulu vivre le bout de vie non-électrique que sa mère a vécue. Petite, l'enfance de mon arrière-grand-mère me fascinait. Je lui posais plein de questions. Et pendant que je m'informais de son passé je rêvais d'un monde moderne, pas mal semblable, à celui que je vis aujourd'hui.

Maintenant, je m’amuse à rêver à mon arrière-petit-fils colonisateur martien. Et ma puce est fascinée par le fait que lorsque j'avais 5 ans, non seulement Internet n'existait pas, mais en plus je regardais des dessins animés en noir et blanc! La couleur est arrivée vers mes sept ans. Je m'en souviens encore...

Sans parler du fait qu'il n'existait des dessins animés dans ma télé que quelques heures par semaine. À l'époque de mes 7 ans, Yoopa était une utopie!  

Perception numérique enfantine

Parfois Miss Soleil aime une photo ou a une idée qui la fait tripper, elle me dit: "Tu devrais en parler sur Internet!" ou "Mets la photo sur Facebook pour les amis!"

 J'observe sa façon de percevoir Internet au fur et à mesure qu'elle grandit. Cela me fascine.

Pour elle, Internet c'est aussi une sorte d'encyclopédie magique qui donne les réponses à plein de questions que l'on se pose.

Je souris quand durant une séance de confidences elle me fait jurer de ne rien en dire, elle stipule: "Tu le dis pas à Google, tu le dis à personne!"

Avant même d'avoir une vie numérique, elle en perçoit déjà certaines subtilités. Cela me rassure.

Pour l'instant, je crois qu'elle aime bien que je partage de sa vie sur le Web. Elle me fait confiance. Je remarque aussi que lorsque les gens la rencontrent pour la première fois et lui disent qu'ils l'ont vue sur Internet, elle sourit. Cela ne la gêne pas du tout. Ça aussi c'est rassurant.

Plus elle grandit et plus j'y vais avec des pincettes. Plus je me questionne. Je ne lui cache pas ma vie numérique ni le fait qu'elle en fait partie. Lorsqu'elle m'encourage à partager numériquement une photo ou une idée, je prend le temps d'en discuter de la pertinence avec elle. Parfois cela peut être pertinent et d'autres fois cela l'est moins.

Je profite de l'occasion pour planter quelques graines d'éducation numérique en son terreau d'enfance. En espérant qu'elle en récoltera les fruits le moment venu..

samedi, novembre 16, 2013

En "Spascapade" mère/fille...

La fin de semaine dernière, Miss Soleil a eu huit ans. Je lui ai organisé un "anni-piscine" qui s'est révélé des plus réussis. À suivre en un prochain billet...

Durant les semaines qui ont précédées sa fête, son seul souhait était d'aller au Spa. Un souhait que je partageais volontiers sachant qu'il insinuait que j'y aille aussi!

Ainsi lorsque j'ai reçu l'invitation de tester le week-end famille du Spa Eastman, je me suis dit que l'univers avait certainement eu vent de son souhait soufflé.

Ce week-end consacré aux enfants est en effet tout particulier. Il leur permet d'y dormir (une exception à la règle de l'endroit) et leur offre une série d'activités inspirantes qui se déroulent tout au long de la fin de semaine.

C'est aussi l'occasion de se faire une escapade santé avec un mini road-trip au programme. Six cent kilomètres (aller-retour) pour les roadies que nous sommes, c'est du gâteau.

J'aime passer du temps à construire les fondations de notre relation mère/fille et c'est certainement du temps de qualité qui nous attend au bout du chemin qui nous mène en direction d'Eastman!

Nous prenons la route avec un bonheur partagé. Miss Soleil est maintenant assez grande pour s'assoir côté passager. Une nouvelle sensation pour la maman que je suis!

Je l'apprécie en même temps que j'assimile combien elle grandit. Combien les étapes d'enfance passent et m'emportent.

Je suis heureuse de la voir grandir sans difficulté. Même si être parent n'est pas simple tous les jours, être sa maman est un excellent voyage au cœur de mon humanité!

Miss Soleil se révèle une co-pilote de première qualité. J'en suis impressionnée. Elle a ce sens de l'aventure qui ne m'est pas inconnu.

Je constate que les graines plantées lors de nos derniers road-trips en Floride poussent bien. Elle me lit les indications à suivre avec une lucidité qui m'épate. Côte à côte, l'on avale les kilomètres qui nous séparent de notre destination.

L'on part en début d'apres-midi. Une petite pause pour dégourdir l'enfance entre deux dinosaures et l'on arrive à la nuit tombée sur le site du Spa Eastman. J'y inspire la même quiétude qu'en mon coin de lac. Bien curieuse d'en découvrir le paysage de jour...

La chambre douillette invite à la détente. Une fois passée la surprise de l'absence de télé, Miss Soleil approuve la cheminée au coin du lit. Le temps pour elle de se mettre en pyjama et d'aller manger. Au programme de la soirée, une séance de yoga pyjama qui nous intrigue.


J'enfile mon pantalon de yoga ramené de South Beach et nous filons à la salle à manger. Fascinée par les multiples huiles et graines à découvrir, je me compose une salade qui me ravit les papilles. Le repas est aussi santé que délicieux.

Arrivent alors Marie-Julie et sa puce. Dans le temps de le dire nous voilà avec deux puces surexcitées de se retrouver. Elles se remémorent leur dernière escapade ensemble (en train à Halifax) pendant que l'on frissonne à les imaginer à 18 ans! La fin de semaine démarre sur des chapeaux de roues d'enfance au Paradis...

À suivre en "temps réel" sur Twitter (et Instagram) en attendant que suivent les idées développées en plus de 140 caractères!
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mercredi, novembre 13, 2013

D'envie et d'empathie...



Qu'importe les claques que nous donne la vie, ce qui compte c'est de rebondir. Qu'importe de tomber tant que l'on se relève. Idéalement plus fort...

Alors que je mijote une aventure à venir, je me doute qu'elle fera envie. J'espère cependant qu'elle fera davantage rêver. Car l'envie tout comme la jalousie sont des émotions traîtres. Alors que l'envie abaisse, le rêve élève.

Et pendant que je rêve moi-même, je laisse les mots rebondir...

jeudi, novembre 07, 2013

Sortir du placard de la douleur chronique...



Cette dernière année a été l'une de mes plus difficiles en terme de blogueries. Ces derniers mois, écrire ici m'est devenu plus difficile que coutume.

J'ai ouvert ce blogue l'année qui a suivi un événement traumatique en mon cœur. En août 2002, mon homme, alors âgé de 22 ans, a (mal) sauté dans le lac. Il s'est cassé le cou le bougre!

En allant rejoindre ma petite sœur de 9 ans, il a mal évalué le niveau d'eau dans lequel il sautait et il a abusé de son élan. Résultat il s'est explosé la tête dans le sable. Lorsqu'il m'a appelé pour le rejoindre, plongée dans un livre, je n'avais pas vraiment fait attention à ce qu'il faisait, je n'avais aucune conscience de ce qu'il allait nous arriver.

Son ton m'a alerté. Je l'ai rejoint dans moins d'un mètre d'eau douce. Il m'a alors chuchoté "Je ne sens plus ni mes mains ni mes jambes."

D'un coup le ciel s'est subitement rapproché de ma tête! En un quart de seconde j'ai revécu mes douze/treize ans. En cours de gym, en un saut malheureux, j'ai raté le tapis et je me suis explosée la tête sur le ciment. Une prof paniquée m'a donné une claque pour m'aider à reprendre conscience puis elle m'a fait marcher jusqu'à l'infirmerie.

Six heures plus tard, je ne marchais plus. Bilan de ce saut raté, un traumatisme crânien, un hématome au cerveau, des cervicales fêlées, une perte d'équilibre de plus de 3 mois et une perte de mobilité. Un an plus tard, j'apprenais à remarcher. À quinze ans, j'étais passée au travers. Je pouvais courir comme une gazelle...

Se prendre un coup de ciel sur la tête

Mais là, à cet instant, mariée depuis deux ans, à prendre mon homme dans mes bras, je ne pouvais y croire. Tandis que je le berçais avec tout mon amour dans l'eau, mon expérience de paralysie me revenait en tsunami mental. En le rassurant et en priant le ciel de ne pas l'handicaper à vie, je me forçais à respirer.


Ainsi sont passées de précieuses minutes. Il a commencé à ressentir ses pieds. J'ai continué de le bercer dans l'eau. Ma petite sœur s'est approchée. Il l'a rassurée. Minimisant au maximum le tout. Se disant qu'il avait dû se fouler une cervicale.

Il étudiait à l'université et faisait du travail manuel l'été, ce qui le rendait agréablement musclé. Une quinzaine de minutes plus tard, il est sorti de l'eau en marchant. Il s'est allongé sur le sable, bien blanc. Peu à peu ses sensations sont revenues. Inquiète, je lui propose quand même de rentrer à la maison.

L'on marche les 500 mètres qui séparent la plage de la maison. Dans la petite côte en chemin, je le grille sur ses symptômes. Il minimise. Arrivé à la maison, je le vois raide comme un balai et blanc comme un c... Je le force à aller à l'hôpital.

Une heure plus tard, il a passé toute une série de radios. Je vois alors le personnel médical défiler les uns après les autres dans la petite salle qui contient ses radios. L'un deux finit par venir nous voir. Il lui dit:

- Là, surtout, tu ne bouges plus! Tu as le cou cassé. On va te transporter d'urgence à l'Enfant Jésus à Québec. Il faut t'opérer rapidement!

Et là, le ciel me tombe vraiment sur la tête! Une massue me frappe en plein cœur. Alors qu'ils l'emportent en civière. Je reste foudroyée sur ma chaise. Passe un docteur, je lui dis:

- Mais je comprends pas. Il est pas mort. Il marche. Comment il peut avoir le cou cassé?!?!
- Il est très chanceux madame, mais son cas est très grave...
- Docteur, je pense que je me sens pas bien. Vous avez pas quelque chose à me donner? Je crois pas que je pourrais conduire dans cet état.

Il appelle une infirmière qui constate mon état d'anxiété croissant. En gros, je capote ben raide! Elle me donne un calmant. Je rentre chez moi. Branle bas de combat. Deux heures plus tard, je le retrouve à l'hôpital. Aux soins intensifs. Harnaché sur une civière. Il lui est interdit de bouger d'un poil avant de se faire opérer.

Sa cervicale est explosée. Je ne me souviens plus de laquelle, C3 ou C4. Elle s'est fragmentée dans sa chute, les morceaux ont rebondit contre sa moelle épinière sans l'endommager. Son cou musclé et le fait qu'il soit tombé dans du sable l'aura sûrement aidé. Et la main de Dieu...

Il faut l'opérer. À court terme, s'il n'est pas réparé c'est la quadriplégie assurée. Au programme une opération de huit heures avec deux chirurgiens. Il faut lui enlever tous les morceaux de sa cervicale explosée, lui enlever un petit morceau de hanche pour la tailler en forme de cervicale, puis lui replacer celle-ci dans le cou avant de sceller le tout avec une plaque de titane.

L'opération doit avoir lieu le lendemain. Je passe une première nuit blanche à son chevet. Le fait que mon homme soit diabétique de type un depuis ses quinze ans est l'un de ces petits détails à mentionner. Physiquement, cela complique un peu la chose. Mentalement, cela ajoute au poids qui s'abat sur ses épaules.

Le lendemain, en fin d'après-midi, le chirurgien vient nous voir. Il lui demande s'il se sent capable de passer une autre nuit sans pouvoir bouger, harnaché à son lit. Il lui dit:

- Honnêtement, je me sens fatigué, c'est une grosse opération et je préfère pouvoir la commencer de bon matin, bien reposé.

Sa franchise nous touche. Juan avale et acquiesce. Lui aussi préfère le chirurgien en pleine forme! Et c'est parti pour une autre nuit blanche sur mon inconfortable chaise. Une autre nuit dans l'ombre du pire à espérer le meilleur.

Comme l'on s'en doute, plus d'une décennie plus tard, l'opération fut un succès.

De nos jours, la médecine fait de petits miracles. Elle a réparé mon homme avec brio. Il n'en garde aucune séquelle. Neuf mois plus tard, il était comme neuf!

Mais cette année là m'a quelque peu traumatisée...

Aller de l'avant...

À l'époque, je finissais un bacc en traduction. J'étais présidente de l'association littéraire à Ulaval. Je couvrais du culturel (et un peu de techno) pour le journal de l'université.

J'étais moralement épuisée. Je me sentais en PTSD. Dans la foulée, je suis tombée dans la blogosphère un jour de fièvre...

J'ai ouvert ce blogue en avril 2003 avec l'envie de cultiver le positif de la vie. Avec comme seule censure éditoriale celle de mettre l'emphase sur le bon côté de la vie. Cela lui a donné une direction plutôt douce et légère. C'était mon jardin de mots apaisants, celui où je venais y planter mes sourires. Cela n'a jamais été l'endroit où y planter mes pleurs...


Au fil du temps, c'est devenu mon jardin de vie mais c'est toujours resté un espace éclairé, jamais un espace d'ombres. Je l'aime ainsi.

Parler d'un ennui de santé qui se déroule et s'efface dans le temps ne m'a jamais été difficile durant ces dix dernières années. Mais jamais, je ne m'étais retrouvée à affronter une situation où l'ombre de la santé s'installe au quotidien.

Durant l'année passée, un problème de santé récurrent m'a régulièrement coupé l'inspiration bloguesque à la source. La paralysie de Bell atypique que j'ai eu en 2011 a laissé derrière elle une douleur faciale chronique que je dois apprivoiser. Elle n'aura pas ma peau mais c'est une grosse pilule à avaler.

Et c'est un sujet qu'il ne m'inspire pas d'écrire ici! Ainsi est né cet autre blogue. Un blogue d'écriture thérapeutique intitulé "Chroniques de douleur". Et cela semble marcher. Le fait d'écrire ailleurs me libère. Il me permet de retrouver le plaisir d'écrire ici...

Au Québec, cette semaine est dédiée à la douleur chronique. Du 3 au 9 novembre c'est la semaine québecoise de la douleur chronique.

Je décide de sortir du placard. Je fais aujourd'hui partie du mystérieux clan de la douleur chronique. Mon nerf facial a été sérieusement endommagé. J'ai ai développé des complications névralgiques de type post herpétiques. Mon trijumeau me fait la guerre! J'ai la complication rare de la maladie rare. Typique de ma part. Faudrait peut-être que je mette à jouer au loto!


Ceci dit, j'ai pour objectif de transformer cette faiblesse en force afin d'en éclairer l'ombre quotidienne. Je vais donc me couper les blogueries personnelles en deux. Ainsi va la vie...

mardi, novembre 05, 2013

Made in Blog (à contre courant?)...



Après avoir vu passer plusieurs fois le lancement des "Awards" de Made in Blog, j'avais pris le parti de pas m'y inscrire. Plus proche des idées de ma copine Marie-Julie que de ceux qui s'enthousiasmaient sur la chose.

En mes dix ans de blogueries, j'ai plusieurs fois participé à ce genre d'événement virtuel. J'ai même gagné des prix et mentions. Depuis 2003, ce petit blogue sans prétention a été présenté dans des émissions de radio au Québec, en Suisse et en France.

En 2005, il a été mentionné dans les pages du magazine français Netizen. Classé en treizième position dans le classement de l’agence Hue en 2007. Nominé dans trois catégories pour le Blogu’or 2008 (il a remporté le titre de la meilleure blogueuse sérieuse). En juin 2010, il a fait partie des Coups de Coeur du magazine Coup de Pouce.

Bref, ce petit blogue a déjà eu ses moments de gloire et je ne pense pas que cela ne lui ait jamais monté à la tête. Je ne l'ai jamais nourri par envie de gloire. Par envie de respect et de reconnaissance peut-être mais jamais pour la gloire. Je n'écris pas pour devenir virale. J'écris pas besoin vital. J'écris ici pour laisser couler ma créativité intérieure. La motivation de fond de ce blogue est la pratique de l'écriture, le partage, l'échange, l'ouverture...

Évidement, je suis touchée lorsqu'il est apprécié mais la gloire n'est pas la motivation de cet espace numérique. La popularité cela va, cela vient. Je ne crois pas qu'il faille se construire là-dessus. C'est comme essayer de se construire sur des sables mouvants. La gloire est bien souvent éphémère, elle a ce petit quelque chose de superficiel qui me perturbe.

Ainsi j'étais décidée à laisser passer mon tour lorsque j'ai reçu un courriel d'une lectrice fantôme* qui m'a particulièrement touchée. Celui-ci m'encourageait à m'y inscrire. Et si j'ai tendance à me foutre de la gloire virtuelle, j'apprécie la fidélité de ceux qui viennent ici goûter à mes mots partagés. C'est ce qui compte le plus à mon cœur de blogueuse.

Aussi c'est pour faire honneur à Jennifer que j'ai décidé de m'y inscrire. Mais je doute de faire campagne numérique pour encourager autrui à voter pour moi. Quitte à me retrouver dans le fond de la bassine de blogueurs inscrits! Tout vote me fera évidement plaisir mais je ne compte pas courir après ceux-ci...

*J'appelle affectueusement" lecteur fantôme", les âmes qui viennent parcourir ce blogue sans laisser de traces de vie dans les commentaires publics ;)

Vie de maman...

Être parent c'est pas du gâteau tous les jours mais il y a de ces jours où on inspire une bouffée de fierté et on a un peu l'impression de croquer dans une part de gâteau...

jeudi, octobre 31, 2013

Entre météo récalcitrante et touche mexicaine...

Trois jours avant Halloween, l'on s'est réveillés avec un paysage de Noël. Par ma fenêtre je découvre un bon cinq centimètres de neige collante qui vient engluer le paysage d'automne. Grimaces adultes tandis que la puce sautille d'excitation....


Miss Soleil est contente de voir la neige tomber. Elle s'extasie sur la blancheur du paysage avec toute cette innocence qui fait le bonheur de l'enfance. J'en prends quelques graines que je plante en mon terreau adulte.

Puis, aujourd'hui, la température se revire de bord, elle remonte, pleurniche et dénote une humeur au déluge. C'est sous une pluie quasi diluvienne que se passe la soirée d'Halloween.

Pas le meilleur cru à déguster. Définitivement pas la meilleure météo pour aller faire la collecte de bonbons! Au final je préfère encore la neige ou le frette à cette pluie battante qui nous fait couper court au fun du jour.

La puce, trempée à l'os (ou jusqu'aux pieds selon son expression), en a vite sa claque. Elle refuse le parapluie et apprend sa leçon. La récolte est maigre mais elle soupire de plaisir à se retrouver enfin au sec...


Bref, c'est une journée "blah" qui me donne l'envie d'ajouter une petite touche mexicaine au repas du soir. Une touche mexicaine détournée en un dessert que l'on a l'habitude de faire (and that is how we #MexiCan!).

Miss Soleil  adore les flans au caramel alors pourquoi ne pas en essayer la version mexicaine? Histoire de mettre un peu de soleil en notre grisaille nordique...

Le seul hic c'est que cette version de flan est pas mal plus riche que celle que l'on a l'habitude de faire. L'ingrédient magique est bourré de calories mais au diable la raison! Ce flan est supposé être à la mode des grand-mères mexicaines. Et même si je n'en ai pas la culture, j'en ai définitivement la curiosité!

Après tout, Halloween, c'est la soirée sucre par excellence. Et puis, si ma puce aime aller récolter les bonbons en gang d'amis, elle aime beaucoup moins les manger. C'est plus souvent l'homme qui tombe dans le vice que l'enfant! Par exemple, elle ne fait jamais la moue devant un flan au caramel.


Ce flan est cependant bien différent de ceux que je suis habituée de faire. Agrémenté de zeste de citron et de lime, il est définitivement exotique. Seul bémol, je pense l'avoir trop cuit. Il faudra que j'en pratique davantage l'art pour que cela soit une réussite.

Ceci dit, il aura quand même eu le don de nous dépayser le palais. C'est toujours ça de pris!

Flan façon grand-mère mexicaine:

- Combiner une boite de lait condensé sucré avec 1/2 tasse de lait, 2 cuillères à table de cannelle moulue et le zeste d'un citron et d'une demi lime. Faire bouillir le mélange à feu moyen. Le retirer rapidement du feu lorsqu'il arrive à ébullition.

- Dans un autre bol, fouettez 4 oeufs avec 4 jaunes d'oeufs. Mélangez les oeufs avec le mélange de lait et laisser macérer une trentaine de minutes.

- Préparez un caramel dans un plat allant au four avant d'y ajouter le mélange. Faites le cuire au bain marie à 325 degrés F pendant 45 minutes. Le flan doit être bien pris sur les cotés mais être encore tremblant en son centre. Réfrigérez quelques heures avant de manger.

 Nota Bene: Ce billet participe au programme #YouMexiCan en collaboration avec Old El Paso Canada. Les opinions exprimées ici bas n’engagent que ma pomme des bois.

mercredi, octobre 30, 2013

Vrac d'Halloween


Chaque année, j'aime marquer la période d'Halloween avec une tarte à la citrouille qui fait l'horreur de mon homme.

Non pas que ma tarte soit immangeable mais plutôt que l'homme n'est guère fan de la saveur de citrouille en général.

De mon côté, j'aime bien une part de tarte à la citrouille mais j'aime moins me taper la tarte entière!

Aussi cette année, j'ai décidé d'innover. Comme d'habitude j'ai acheté ma boite de purée de citrouille mais j'ai changé la direction de mon dessert en testant des cupcakes à la citrouille (avec glaçage à la mascarpone). Pas mauvais.

L'homme, étonné, s'en régale. Je finis ensuite ma boîte de purée avec des minis cheesecakes à la citrouille. Une réussite à mon goût même si l'homme vote pour les cupcakes...

Alors que je jette la boîte vide de purée de citrouille, il s'exclame:

- Ouf! J'ai échappé à la tarte cette année. Merci mon Dieu!
- Tu exagères, elle est pas si pire ma tarte à la citrouille...
- Quand même, tu m'en as au moins fait manger cinq années consécutives, Halloween devenait un cauchemar. Regardes juste à y penser j'ai des frissons!

Impossible de ne pas en sourire. Après tout Halloween c'est fait pour frissonner non? Pendant cet échange parental, la puce, qui ne souvient pas d'avoir mangé de tarte à la citrouille, se questionne.

Quant à elle, elle est prête à mordre à pleine dents dans sa journée d'Halloween (même si elle n'est pas chaude à l'idée d'aller faire un tour de maison hantée). Elle se transformera en danseuse de flamenco de jour (à l'école) et de soir elle deviendra dresseuse d'araignée...

Chaque Halloween, le problème de devoir mettre un manteau sur son costume pour aller récolter les bonbons se pose. Cette année, j'ai pris le parti de changer cette dynamique. On décorera le manteau et ainsi on évitera les sempiternelles plaintes sur le sujet!

Miss Soleil est satisfaite de ma solution. Il faut avouer que se transformer en dresseuse d'araignée, c'est "freaky" à souhait!

À mon âge, ce qui fait Halloween, c'est vraiment l'ambiance générale, c'est elle qui m'emporte plus que moi-même, je suis le "flow". Je vais moins aux partys qui en célèbrent l'occasion mais je ne manque pas d'apprécier une bonne collecte de bonbons en gang d'enfants et parents!

Aller dans un quartier bien décoré, où chaque enfant qui frappe à la porte d'une maison reçoit des bonbons, est une expérience en soi. On y découvre une générosité qui dénote en notre époque moderne. Le concept génère une étrange féerie qui contraste avec le thème de fond morbide, c'est ce qui fait tout Halloween en mes sens...

Halloween Vibes

Parfois, quand la puce est couchée, je m'amuse à animer les trucs qui trainent sur la table...

samedi, octobre 19, 2013

Échapper aux zombies (ou jouer au chat et à la souris)!

En mes vadrouilles Montréal/Québec, je suis passée bien des fois par Trois-Rivières sans jamais m’y arrêter. Traverser la ville par l’autoroute n’est pas particulièrement inspirant et l'envie d'y faire une pause m'a toujours échappée.

Mais la vie est pleine de petites surprises et c’est finalement une histoire de zombies qui m’aura donné l’occasion d’y passer une soirée!

Vu mon expertise en matière d’apocalypse zombie, impossible de résister à l’invitation d’un copain écrivain qui me propose d’aller tester le parcours de peur qui se déroule actuellement dans la vieille prison de la ville!

En effet, à l’occasion des différentes célébrations d’Halloween, le Musée québécois de culture populaire de Trois-Rivières (en collaboration avec Hérôle) met en scène un parcours basé sur le roman Le Protocole Reston de Mathieu Fortin.

L’occasion parfaite pour se transporter en pleine apocalypse zombie (et se réfugier au cœur de la vieille prison)…

Aventure Zombie

L’activité se déroule en groupe d’une dizaine de personnes. Chaque groupe part à une heure précise et le parcours dure une heure. Nous retrouvons notre groupe à l’entrée du Musée. Des rubans accrochés à nos bras symbolisent nos vies. Le but est de passer le parcours sans qu’un zombie ne nous les arrache. Prêts pour l’aventure?

Le militaire qui débute le parcours n’est pas des plus sympathiques. Il donne le ton en nous expliquant la situation. En silence, pour ne pas ameuter de zombie égaré, l’on se dirige vers l’entrée de la prison. 

J’éviterai les détails pour ne pas gâcher l’expérience de ceux qui aimeraient s’y frotter mais disons que cela commence bien (ou mal) dès notre entrée dans la prison. 

Notre groupe est composé majoritairement d’écrivains. De quoi rendre sarcastique tout militaire de service en pleine apocalypse zombie!

Évidement la prison est plongée dans le noir. Nous disposons de deux lampes de poche UV pour nous éclairer et pour décoder les chiffres qui nous permettront de passer les différentes étapes du parcours.

Ce n’est qu’en entrant les chiffres dans le boitier qui permet d’ouvrir la porte que l’on peut passer d’une étape à une autre. Chaque étape est composée de différents environnements. On y rencontre une scientifique complètement disjonctée, quelques rescapés mordus et plusieurs militaires. Sans oublier les zombies qui errent…

Si l’on arrive à en rire au début du parcours, à la fin on ne rit plus du tout, on court pour sauver sa peau! Dans la pénombre ambiante, les zombies sont étonnement réalistes. Une fois que l’on entre dans le jeu, il est très facile de ressentir quelques frissons quand l’un deux s’approche de trop près en grognant.

Devenir de la chair à zombie

Comme il est impossible de trucider ces morts-vivants, on se retrouve vite dans un jeu de chat et de souris. Le chat veut croquer la souris et le zombie aimerait bien nous manger tout cru! Nul besoin de gore à gogo pour cette étrange aventure. En ce qui concerne les sueurs froides, l’adrénaline se charge de tout.

Il faut dire qu’évoluer dans le noir, de cellule en cellule, au cœur d’une prison crée une étonnante atmosphère de fond!  La vision s'y habitue et les nerfs s'aiguisent...

Supra alerte, je ne manque pas de remarquer les endroits où me dissimuler. Et lorsque je me retrouve dans une cellule avec un zombie à mes trousses, je m’étonne à sauter comme une gazelle sur un lit pour me recroqueviller dans un coin de la pièce et ne plus respirer. La pièce est obscure, le zombie perd ma trace et rebrousse chemin.  Je respire de nouveau.

C’est le moment fort de mon expérience, la minute intense où l’imaginaire et le réel se fondent un instant surréaliste qui me transporte en une réalité parallèle. Une sensation intense d’être vivante me submerge toute entière alors que je coure pour passer la porte qui se referme sur le zombie.

Au final, l’expérience ouvre une étrange fenêtre sur soi-même. Je me découvre pas mal plus agile et rapide que je ne l’aurais cru. Je réalise aussi qu’il très serait facile de laisser un inconnu se faire manger à ma place. Et qu’il n’y a rien comme fuir un danger (même fictif) en groupe pour tisser des liens à vitesse grand V.

En fait le seul bémol de l’expérience est que l’on ne puisse trucider les zombies à volonté. C’est la seule fausse note de l’aventure. En toute bonne apocalypse zombie on élimine les zombies solitaires. Autant par sécurité que par humanisme. On ne s’amuse pas au chat et à la souris lorsqu’on a devant soi un seul zombie! Idéalement on attaque et on s’en débarrasse. Ce sont les hordes qui font courir…

Bon, c’est aussi le petit détail qui fait que l’expérience est imaginaire plutôt que réelle. Ce qui en soi est rassurant. Bref, je ressors de l’expérience ultra stimulée. L'heure est passée sans même que je ne m'en rendre compte. Définitivement l’une de mes meilleures expériences "halloweenesques" à vie! 

Oserez-vous faire un tour de la vieille prison?

« Depuis ce matin, des gens parcourent la ville en hurlant, griffant et mordant tout ce qui bouge. Sans savoir pourquoi ni comment, vous êtes devenus une proie. On ne sait pas encore qu’elle est l’ampleur de l’épidémie, mais le meilleur endroit pour vous cacher est la Vieille Prison. C'est votre seule chance de survie… mais le nombre de places est limité. »

Horaire: de 18h30 à 23h30 (les fins de semaine jusqu'au 16 novembre)
Réservation obligatoire pour vous assurer d’avoir un départ au 819-372-0406 p.222 Coût: 20$ (taxes en sus)  Âge recommandé: 16 ans et plus  Réservation téléphonique acceptée (avec Visa ou Mastercard) au 819-372-0406 p.222, à l’accueil du Musée, tous les jours, de 10h à 16:30h. 200, rue Laviolette, Trois-Rivières G9A 6L5

- La chasse aux zombies est ouverte
- Les zombies envahissent Trois-Rivières

jeudi, octobre 10, 2013

Expression ancestrale...



L'une de mes expressions de prédilection est certainement "C'est la croix et la bannière" (à conjuguer au temps de son choix à la sauce de son goût). En l'intimité de ma langue, cette expression évoque difficultés, complications, frustrations. Je trouve que c'est une bonne façon d'illustrer ces moments humains où l'on rame plus que l'on nage...

Je la tiens de ma grand-mère. C'est une expression qui m'a toujours fait pensé à Jésus et à sa croix à porter. Une tâche pour le moins compliquée! La bannière, par exemple, a toujours eu le don d'éluder ma compréhension. Et je n'ai jamais pensé à en rechercher le fond jusqu'à ce que Miss Soleil se mette à massacrer joyeusement l'expression.

Quand elle s'exclame avec conviction: "Maman, c'est la guerre et la bannière!". Je ne peux m'empêcher d'en sourire... et de finir par en rechercher la signification!

Ainsi je réalise que si cette expression s'inspire du christianisme, elle n'a pas du tout la même origine que celle imaginée durant mon enfance.

EXPRESSION via Expressio.fr  
« La croix et la bannière »

SIGNIFICATION:
De grandes complications ou difficultés.

ORIGINE: "Cette expression, sous une forme un peu différente, est attestée dès le XVe siècle, issue de l'italien. A cette époque, la religion était omniprésente, dans toutes les activités et à tous les niveaux de la société. La croix, représentant celle du Christ, était donc obligatoirement brandie en tête de toutes les processions, qu'il s'agisse des religieuses accompagnant des reliques diverses ou organisées pour des évènements particuliers, ou bien de celles destinées à accompagner l'arrivée d'un notable dans la ville. 

Dans ces différentes processions, on portait aussi des étendards ou des bannières diverses, que ce soit celle de la Vierge, de la paroisse, d'une confrérie, du notable en déplacement ou de celui le recevant. Mais l'organisation de ces processions n'était pas facile, paraît-il. Les formalités, les règles à suivre, le respect de l'importance des participants, qu'elle soit honorifique ou hiérarchique, transformait parfois leur préparation en de véritables casse-têtes. Ce qui explique le sens de "grandes complications". 

En 1690, Furetière indique que "il faut la croix et la bannière pour inviter quelqu'un" signifiait "il faut aller le chercher avec des formes telles qu'il ne puisse se dérober". Dans ce sens, on retrouve l'apparat, la procession organisée pour accueillir au mieux un visiteur éminent en déplacement qui, ainsi accueilli avec faste, ne pouvait décemment pas s'esquiver. Notre forme actuelle "c'est la croix et la bannière pour..." est attestée en 1822."

mercredi, octobre 02, 2013

Pour ou contre coloniser Mars?



200 000 personnes de plus de 100 pays ont appliqué au projet de colonisation de Mars en 2023. Quatre d'entre eux seront sélectionnés pour la première mission. Une première mission sans retour de prévu. Aussi farfelue que semble l'idée, elle hante mes neurones enrobés de science-fiction...

Si je n'ai certainement pas le courage d'y aller de mon vivant (ou de voir ma fille y aller), je ne suis pas contre l'idée d'imaginer qu'un de mes arrières-petits-enfants habite sur Mars. Qui sait, peut-être même que mon esprit pourrait l'y accompagner?

Aussi folle que peut paraître aujourd'hui l'idée d'habiter sur Mars, est-elle plus folle que celle qu'ont suivit les premiers colons européens? Ceux qui partaient coloniser l'Amérique savaient qu'ils ne reviendraient jamais en Europe. Bon d'accord, un peu plus folle vu les difficultés techniques à surmonter pour y arriver. Mais si l'on remet en perspective notre niveau de technologie à celui de l'ère de Colomb, est-ce vraiment si fou?

Désormais on vole de Paris à Montréal sans plus penser aux premiers colons américains. Certainement de quoi révolutionner les idées de Christophe Colomb! Alors si l'humain arrive à coloniser Mars, on peut imaginer que d'ici deux cent ans un système de navettes spatiales entre Mars et la Terre sera effectif. D'où l'idée d'imaginer martien l'un des arrières-petits-enfants...

L'exploration spatiale me fascine autant que la guerre me révulse. D'ailleurs si tout l'argent dépensé à se faire la guerre sur Terre avait été investi dans l'exploration spatiale, on habiterait peut-être déjà sur Mars! Une fois passée la sensation loufoque que fait naître l'idée de coloniser Mars, un flot de questions submergent ma cervelle...

Pourquoi Mars et pas la Lune? La Lune serait plus pratique à ravitailler. Qu'il y a t-il de si spécial sur Mars? Des minéraux à exploiter? Est-ce que l'on peut coloniser une telle planète sans être auto-suffisant? Sommes-nous capable d'être auto-suffisants sur Mars? Et c'est sans parler de la non-gravité. Un petit détail qui empêchera les premiers colons de se reproduire. Peut-on coloniser sans se reproduire? Tant de questions sans réponse...

Mais bien des idées pour stimuler mon imagination en manque. Aussi je ne peux qu'encourager ceux qui auront le courage de partir vivre là où aucun humain n'a jamais vécu. Que cela fasse une folle de moi!

lundi, septembre 30, 2013

Faciles Fajitas

Avec le retour de la routine scolaire, on recommence à se creuser la tête pour trouver des idées de repas sympas, équilibré et savoureux.

Pas tous les jours évident d'en trouver l'inspiration quand revient le train-train quotidien. Pourtant quand on se fait une soirée à saveur mexicaine, l'inspiration est toujours de la partie.

Ce mois-ci, je décide d'improviser poulet pour une soirée fajitas. En pigeant dans différentes recettes par ci par là et en laissant aller l'instinct, je concocte une simple recette maison.

L'idée est de se dépayser les idées en utilisant ses papilles. Alors ce soir, #WeMexiCan!

Pendant que l'on prépare le repas, la puce bavarde et sautille. Et quand l'idée de mettre ses lunettes de soleil pour s'assoir à table lui passe par la tête, je me dis qu'elle est pas mal heureuse du repas du soir!

Avec les journées qui raccourcissent et les mélancolies d'automne, s'improviser une petite virée au Mexique est toujours bon pour le moral familial. Lorsque le repas est ponctué de "huuummm" gourmands et de sourires partagés, c'est que le défi du soir est réussi...

Et lorsque les bouchées sont bonnes, les discussions du tour de table s'en ressentent. L'humeur est plus joyeuse, l'humour se joint à la partie et cela finit en quelques rigolades. Cela termine un lundi dans la bonne humeur. Toujours une bonne façon de commencer la semaine!

Alors pour ces fajitas au poulet citronné, rien de plus facile. Il suffit de laisser mariner la viande crue dans un mélange de jus de lime, d'ail finement coupé, de cumin et de salsa puis de faire revenir le poulet à la poêle.

Une petite guacamole maison ainsi que quelques ingrédients frais (au choix) pour agrémenter le tout et le tour est joué. C'est le temps de remplir son fajita, de le rouler et de le croquer!


Nota Bene: Ce billet s'inscrit dans le programme #YouMexiCan en collaboration avec Old El Paso Canada. Les opinions exprimées ici bas n’engagent que ma pomme des bois.

dimanche, septembre 29, 2013

Miroir limpide...


J'habite un endroit de nature, non loin de la ville. Juste assez loin pour l'oublier. Juste assez près pour ne pas m'encrouter. À la ville, je prends le pouls de la civilisation qui fait mon époque moderne. Au lac, mon pouls s'harmonise avec celui de la nature qui m'entoure.

Entre forêt et lac, nous avons pris racine. J'en apprécie le calme humain. Il me repose les émotions tourmentées.  Miss Soleil y grandit, sans grand souci, au rythme des saisons qui se renouvellent. Et, en cet automne qui nous absorbe, l'on profite au maximum de ce merveilleux cadre qui est le nôtre.


L'été, le lac se transforme en lieu de villégiature subtilement exalté mais une fois l’automne arrivé, la nature reprend ses droits. J'aime alors y inspirer ses différents états. Et parfois, je capte l'un de ses moments privilégiés où le lac se transforme en miroir limpide...


mardi, septembre 10, 2013

Voyages et compagnie...

72 heures en Alberta... 
 

Extrait: "Cet été, j’ai été invitée à découvrir ma cowgirl intérieure. Sans hésitation, j’ai pris l’avion pour l’Alberta, ravie d’embarquer en ma première expédition à l’Ouest. L’aventure de 72 heures consistait à découvrir ce coin de pays au volant de la toute nouvelle GMC Sierra. À moi les grands espaces! 

Je survole le Canada les yeux scotchés au hublot. D’abord subjuguée par l’immensité des grands lacs qui me font penser à une mer intérieure puis hypnotisée par la platitude quadrillée des plaines qui dessinent un patchwork géant de vert et de jaune. Celui-ci  semble se dérouler à l’infini. Impossible de m’en détacher le regard.  

Je débarque à Calgary avec une nouvelle perception de ce pays qui est le mien. Prête à prendre la route en compagnie de mon homme. On se prépare à aller camper sur un Ranch aux pieds des Rocheuses. L’occasion d’aller rouler sur la route 22, la fameuse « Cowboy trail »  qui longe les contreforts des Rocheuses. (..)" La suite d'ici quelques jours du coté du Huffington Post Québec.


 

J'ai aussi profité de ce voyage éclair à l'Ouest pour apprivoiser l'App Story Maker sur Blackberry Q10. Si je ne suis pas transcendée par les applications Blackberry en général je dois dire que celle-ci me plait bien. Elle permet de créer facilement des montages photos et vidéos. Pour la peine, j'en parlerai davantage du coté de Branchez-Vous.com la semaine prochaine....

Sur le blogue Unique, Marie Julie Gagnon me passe sous le grill de ses curiosités. Et je poursuis ma semaine en titillant mes idées vadrouilleuses pour bloguer du coté de Yulair. En attendant le prochain voyage à inspirer...

Sur le même thème: Série d'articles voyage autour de la Floride / Prendre le large de la côte du New Jersey.... / Sept plages paradisiaques où s'évader les idées...

samedi, septembre 07, 2013

Confessions maternelles...


J'ai passé l'été avec ma fille. Ce temps passé en sa compagnie a irrigué nos canaux de communications et abreuvé nos idées communes.

J'ai maintenant passé plus de temps avec ma fille de sept ans et demi que je n'en ai jamais passé avec ma mère en 40 ans de vie. Passer du temps avec ma puce me permet non seulement de tisser des liens solides avec elle mais aussi de cicatriser les blessures profondes issues de cette carence maternelle que je trimbale en mes entrailles.

La mère que je suis ne suit aucun modèle précis. Juste un idéal. Un idéal qui se dessine depuis le temps où j'ai commencé à étudier les adultes qui composaient mon enfance. Cultiver les idéaux fait depuis longtemps partie de ma personnalité.

Cet été, nous avons vécu de ces moments complices mère/fille qui font tant de bien au cœur et aussi de ces moments moins drôles où l'envie de m'arracher les cheveux est intense. Ces moments rigidifiés par la discipline à exercer, par l'éducation à appliquer. Ces moment sont une corvée parentale. Ils contrebalancent les joies de voir grandir en beauté son rejeton.

Ma fille n'est pas la septième merveille du monde. Elle est humaine. Elle a ses défauts et ses qualités, ses forces et ses faiblesses. Je crois qu'il est de mon devoir maternel de l'aider à épanouir ses qualités et à maîtriser ses défauts. En mon devoir parental, je me dois de séparer le grain de l'ivraie. Tout un défi!

Casser les cycles malheureux de ma propre enfance est une ambition que je poursuis envers et contre tout. Élever mon enfant unique est source de bien des réflexions intérieures. La fillette en mon sang, qui a grandit sans père et avec une mère absente, ne manque jamais d'y mettre son grain de sel. J'ai longtemps attendu avant d'enfanter et ce n'est définitivement pas un hasard...

Le retour à l'école

Avec la nouvelle année scolaire, le festival des virus et de la morve à gogo fait la fête à la maison. Un méchant virus fait effet domino. Après l'homme et la puce, à mon tour d'être KO. S'ajoute à cette équation les douleurs faciales chroniques avec lesquelles je vis depuis ma paralysie. Rien n'est jamais aussi facile qu'il n'y paraît.

En ce début de deuxième année de primaire pour la puce, les parents que nous sommes bataillons avec la commission scolaire qui a coupé notre service du bus du midi en notre secteur (tout en augmentant les taxes scolaires) parce-qu'il n'est pas rentable. Une histoire administrative abracadabrante comme il en existe tant.

Évidement de moins en moins d'enfants mangent à la maison le midi. Et même si je travaille majoritairement depuis la maison, il m'est difficile de travailler correctement si elle rentre tous les midis. Mon travail en est un de concentration et je suis beaucoup plus productive si je peux me concentrer plus de deux heures à la fois!

Ceci dit, je trouve important qu'elle puisse rentrer manger à la maison deux jours par semaine. Je me souviens du bien-être que je ressentais à rentrer le midi chez ma grand-mère lorsque j'étais au primaire. Et je sais combien elle apprécie pouvoir revenir manger à la maison le midi. J'estime que cela bénéficie à son équilibre intérieur. Et son équilibre intérieur me tient particulièrement à cœur.

On finira par trouver une solution même si cela consiste à aller prendre le bus chez une amie à quelques rues de chez nous (dont le bus passe encore le midi). En attendant de trouver une solution finale j'ai passé les premiers jours de sa rentrée à faire la navette sans pouvoir me concentrer correctement. Au final, sa rentrée s'est bien passée. Sans réelle difficulté pour l'enfant qui grandit. Si ce n'est le Festival de virus et de morve...

Après une semaine sa nouvelle maîtresse a déjà complimenté ses attitudes et comportements. J'espère que cela continuera. Tout comme les années précédentes, je compte sur le fait que Miss Soleil ne soit pas de ces enfants qui donnent du fil à retordre aux enseignants mais plutôt de ceux qui les inspirent à continuer l'exigeant travail qui est le leur.

Je crois qu'il est de mon devoir de maman d'envoyer à l'école une enfant capable d'apporter à sa classe et non de lui nuire. Tout comme j'espère, en bout de ligne, élever un humain qui contribuera à améliorer la société plutôt que l'empoisonner. Mais surtout je souhaite qu'elle arrive à l'âge adulte avec les outils en mains pour être bien dans sa peau.

Alors, souvent, contre l'air du temps, je m'adapte à sa vie afin qu'elle puisse s'épanouir au mieux. Je me plie à son rythme d'enfance en m'oubliant. À date, c'est une enfant épanouie. Je ne compte plus les louanges que l'on me fait à son sujet. Beaucoup de ceux qui n'ont pas encore d'enfant me disent qu'ils souhaitent avoir un jour la même. Si seulement ils savaient combien je trime à la tâche!

À chaque fois que l'on me dit combien c'est une enfant lumineuse, je me dis que le travail de fond que je fais avec elle porte fruit. Mes sacrifices personnels ne sont pas vains. Rien n'est jamais aussi facile qu'il n'y paraît...

S'accorder aux rythmes d'enfance



Depuis sa naissance, j'ai pris le parti de m'adapter à ses rythmes d'enfance. Ainsi va ma vie. Il n'y a rien comme posséder une bonne carence maternelle et manquer de mourir en donnant la vie pour ajuster ses perspectives et priorités personnelles.

J'en conçois toutes sortes de sacrifices adultes qui me font parfois sentir comme une extra-terrestre. Son bien-être mental passe avant mon bien-être financier. Ma liberté d'exister s'ajuste à son autonomie. Ce n'est pas tous les jours évident. Mais la voir passer les étapes d'enfance sans difficulté est ma récompense. Je me dis qu'investir en son enfance n'est pas peine perdue.

Depuis qu'elle est née cette subtile sensation m'habite: elle représente le futur, je serai son passé et notre présent fait le lien entre ces deux dimensions temps. La responsabilité que j'en ressens guide mes choix de maman.

Choisir la pige me permet de travailler de la maison (et de vivre dans un océan d'incertitudes professionnelles où nagent bien des requins). C'est un stress de fond quotidien. Je me dis qu'elle grandit pas mal vite et plus elle grandit plus je suis libre. Un jour, sa vie sera sienne et je retrouverai la mienne. En espérant ne pas avoir trop raté de ma vie individuelle en chemin.

Elle est d'ailleurs maintenant assez grande pour que je ne ressente plus de scrupules à aller passer une journée à Montréal pour un événement quelconque ou partir pour quelques jours en voyage de presse si l'occasion se présente.

Je prends le parti de m'ajuster à son rythme d'enfance et d'essayer de lui éviter des traumatismes inutiles. Je ne suis pas parfaite mais j'ai envie d'être digne avec elle. Et je suis loin d'être une mère laxiste en ce qui concerne la discipline. Avec les années qui passent je réalise même à quel point je suis sévère.

Assez sévère pour que ma coolitude personnelle en souffre. Je crois que la discipline est nécessaire à son bien-être (pas au mien par exemple). Je travaille à être juste et sévère. Si je perds patience et si je crie c'est avant tout mon erreur. Avant de devoir vivre avec une douleur chronique je n'ai jamais crié. À mes sens, hausser le ton est une bonne chose, crier est une défaite.

Depuis que je vis avec une incessante douleur faciale, ma patience en prend pour son grade. La discipliner devient plus compliqué. Mais je ne lâche pas prise. Je travaille à prendre de grandes respirations quand je sens mes nerfs lâcher sous la pression. Et je demande plus souvent l'aide de son père...

Comme je suis celle qui passe le plus de temps avec elle, je me retrouve aux commandes du commissariat familial. Si d'autres enfants se retrouvent en mon territoire, les mêmes lois enfantines s'appliquent. Réprimander un enfant qui n'est pas le mien en ma maison ne me pose aucun problème. Et je crois à la solidarité parentale en ce qui concerne la discipline à l'extérieur de mes quartiers.

Pour la petite anecdote, alors que je prenais l'avion pour un voyage de presse en Alberta se retrouve devant moi une mère avec sa tribu. Exaspérée, elle fait de son mieux pour gérer son garçon d'une dizaine d'années qui se fout royalement de ses consignes. Je sais combien elle a envie de s'arracher quelques poignées de cheveux. Venir à sa rescousse est plus fort que moi.

Je tapote l'épaule du gamin qui l'ignore joyeusement. Il se retourne. Avec mon ton ferme de mère gendarme je le regarde droit dans les yeux et lui dit: "Tommy listen to your mother!" Estomaqué, le voilà qui plie d'un coup sec. La mère me regarde avec gratitude et me remercie tandis que je lui adresse un sourire empli de compréhension. Je ne crois pas au jugement mais je crois à la solidarité maternelle.

L'obligation d'obéir

Ma puce, si facile pour l'extérieur, possède un sacré caractère. J'ai commencé à réaliser qu'il fallait que je la discipline avec le fameux "Terrible Two".

Les premiers temps furent difficiles mais je savais en mon âme et conscience que je devais affronter l'obstacle si je ne voulais pas me retrouver avec un petit monstre.

À l'époque, je me forçais à regarder ces émissions où viennent les "Nannys" à la rescousse. Voir à l'écran comment un enfant indiscipliné pouvait être intenable suffisait à me garder motivée.

Vers cinq ans les leçons de morale ont débuté. C'est l'évolution de la discipline d'enfance. Même malaise personnel de devoir m'y plier et même sentiment d'obligation. Pour son propre bien, je crois qu'il est bon qu'elle soit bien élevée. Qu'elle sache se tenir en public sans déranger la galerie. Qu'elle soit polie et respectueuse avec autrui. Ce qu'elle apprend petite, elle n'aura plus à l'apprendre lorsqu'elle sera grande...

Je peux aussi comprendre les parents qui laissent aller car c'est en effet bien difficile à tenir. Discipliner un enfant est une tâche complexe. Il faut être ferme tout en gardant son calme. La stabilité mentale est primordiale. Et pour discipliner son enfant il faut surtout commencer par se discipliner soi-même. Pas cool. Et puis il ne faut pas perdre la tête à force de répéter les mêmes choses dix mille fois par mois! Rien n'est jamais aussi facile qu'il n'y paraît.

Et non seulement ce n'est pas facile mais en plus c'est ingrat. Je sais combien il paraît naturel, de l'extérieur, que ma fille ne soit pas tannante. Mais il n'y a rien d'inné à la chose. Tout est acquis à la force de ma volonté et de mes nerfs. Me voir en pleine action de sévérité m'est douloureux de l'intérieur. Cela brime ma bohème personnelle. Je le fais non pas avec plaisir mais avec conviction.

Ainsi, j'utilise régulièrement des tableaux de comportements. D'ailleurs j'ai trouvé une super App sur le sujet dont j'ai écrit un article techno sur Branchez-Vous. Avec un concours pour récompenser les parents (pour ceux que cela intéressent)...

L'on élève notre puce seuls, sans famille externe. Ainsi est notre destin. Je discute discipline d'enfance avec l'homme sur une base régulière. Rester ferme et juste. Être punitive, récompenser les bonnes actions? Ce n'est pas évident de trouver le juste milieu. On en discute plus souvent qu'il en a envie. Ce qui peut donner lieu à quelques frictions.

On doit s'accorder pour faire front au défi. De son côté il aime être cool et comme il passe moins de temps avec elle, il préfère jouer que discipliner. Ce qui peut facilement m'énerver. De mon coté j'aimerais avoir le loisir d'être plus cool tandis qu'il serre la bride. Heureusement que l'on a les mêmes valeurs parentales car élever l'enfance peut réellement déchirer un couple fragile.

Mais que je peux rire en mon chignon lorsqu'il finit par se rendre compte qu'il doit aussi y passer! Quel soulagement pour ma pomme lorsqu'il porte son chapeau de gendarme quand elle s'amuse à tester ses propres limites.

De ce que j'en comprends, en mon expérience de maman, le naturel de l'enfant est de pousser les limites que doivent continuellement poser les parents. Il y a de quoi écrire bien des livres sur le sujet...

Le temps des devoirs et des routines scolaires...

Bref, alors qu'elle recommence l'école, revient la routine des devoirs. Le premier soir, elle me sort une attitude incroyablement désagréable. Cela suffit à faire sortir mon invisible bâton de gendarme.

Ce soir là, elle pousse si bien mes limites que je manque de péter une coche. J'arrive, de peine et de misère, à garder mon calme mais j'en fais le sujet de conversation du souper. Voyant combien je suis fatiguée de l'expérience, son père me soutient sans difficulté. Et c'est parti pour une leçon de morale peu agréable. Pas le meilleur souper de la semaine!

Le lendemain soir se passe comme sur des roulettes et je me souviens de cette phase rebelle qu'elle a eu autour de ses trois ans. Une phase où elle testait mes limites tous les trois jours. Une journée à se retrouver plusieurs fois par jour au coin et à me faire tourner en bourrique. Puis deux jours angéliques avant que ne recommence les caprices. Une phase qui a duré plusieurs semaines avant de finalement passer...

Cet été, j'ai aussi dû serrer la bribe plus souvent qu'à l'habitude. J'imagine que cela fait partie des phases de croissances mentales. Et si ce n'est pas la première, je sais aussi que ce n'est pas la dernière. Mais j'espère que le travail que l'on fait durant son enfance nous servira à l'adolescence. Car il y a une chose dont je suis certaine. On ne peut jamais retourner en arrière. Ce qui n'a pas été fait n'est plus à faire.

Je commence sérieusement à travailler avec elle sur le principe de confiance et de respect. Je désire instaurer un climat de respect qui me permettra de lui faire entièrement confiance quand viendra le temps qu'elle explore ses premières libertés d'ados.

J'en frissonne déjà à penser à tous les dangers mais je me dis que la seule chose qui est en mon pouvoir est de tisser une bonne relation avec elle d'ici là. Et de tenir la route de la discipline d'enfance même si ce n'est pas la route la plus cool...