Oxymoron et grincement d'oreilles
Lundi, entre deux nuages, reprend la routine du quotidien. En nos mémoires une autre fin de semaine à ranger dans un tiroir.
En ses souvenirs, s'insère la chaleur de nos amis, les sourires d'un nourrisson, les moments partagés à trois ici et là, de jolis paysages, une certaine douceur de vivre...
Le ciel se dégage sur le coup de midi. Même si l'envie de fuguer en pleine nature me tenaille, je travaille plutôt sur une entrevue matinale que j'ai effectuée avec un sociologue français de renom. L'échange fut stimulant et je me concentre à mettre en lignes les idées accrochées.
Le téléphone sonne. Mon homme pense à moi. Il me demande:
- Pis il était gentil?
- Oui.
- Il était intelligent.
- Très. Mais tu sais que j'ai vraiment un petit faible pour les sociologues...
- Oh oui! Je le sais bien. Tu les adores...
- En effet, c'est un faible prononcé!
- On pourrait même dire que tu as un fort faible!
- Ahah! Oxymoron! Okay oxymore si tu préfères...
Éclat de rire partagé. Juan déteste le mot "oymoron". Il le trouve si laid que ses oreilles sont agressées à chaque fois que je le prononce. Quant à moi j'adore le concept qui a le don de me divertir l'esprit et la langue en un même cocktail. C'est un mot bizarre qui m'amuse. Du coup, je saute sur toute occasion de pouvoir l'exprimer! J'entends Juan qui grogne, pianote et s'exclame:
- Mais le pire c'est tu as raison on peut dire oxymoron!
- Ben oui, et là, nous avons produit un magnifique spécimen. Yé!
L'homme disserte une autre fois sur la laideur du terme tandis que je rigole en mon chignon. Mais il est temps de reprendre mes concentrations. L'on raccroche et je retrouve la solitude de mon écran. Un jour peut-être j’écrirais un billet sur le silence bruyant de ma brousse...
Source Wikipédia: "En rhétorique, un oxymore ou oxymoron, du grec ὀξύμωρος (oxúmōros - de ὀξύς, « aigu, spirituel, fin » et de μωρός, « niais, stupide », mot qui en grec signifie « malin stupide, spirituel sous une apparente stupidité », lui-même un oxymore) est une figure de style qui vise à rapprocher deux termes (un nom et un adjectif) que leur sens devrait éloigner, dans une formule en apparence contradictoire. Exemple : un silence éloquent. L'oxymore permet de décrire une situation ou un personnage de manière inattendue, suscitant ainsi la surprise. Il exprime ce qui est inconcevable. Il crée donc une nouvelle réalité poétique, il rend compte aussi de l'absurde."
lundi, septembre 27, 2010
jeudi, septembre 23, 2010
Entre automne et pleine lune
Entre automne et pleine lune...
Lorsque M'zelle Soleil était plus petite, je lui chantais une chanson le soir pour boucler sa routine après sa lecture quotidienne. Et puis lorsqu'elle a eu quatre ans, je me suis dit qu'elle devenait grande et qu'elle pouvait passer à autre chose.
Lorsque j'étais enfant, je vivais chez ma Mère-Grand qui, tous les soirs, me faisait faire une prière. Je n'adorais pas le concept tous les soirs mais je réalise avec le recul que cela a éveillé ma spiritualité personnelle. Cela me permettait d'entrer en contact avec un univers invisible et abstrait. Je n'en comprenais pas grand chose mais sans le savoir j'ouvrais une porte spirituelle.
En vieillissant, j'ai essayé de comprendre cet étrange pouvoir que la religion possédait sur l'humanité. Je suis catholique de tradition mais ma foi est universelle. Je crois que la religion est une sorte de porte. Et autant il y a de nuances humaines, autant il y a de portes invisibles.
Je n'apprécie pas l'idée que chaque religion possède LA vérité. Si l'on regarde la planète en son entier cela ne fait pas de sens. Je crois que chaque religion possède une vérité, et que le défi humain est d'arriver à en tolérer les nuances. Peut-être que le concept de vérité est si vaste et profond qu'il ne peut s'exprimer en une seule version?
Si tous les humains étaient semblables en taille, forme et couleur alors peut-être est-ce que je pourrais envisager la possibilité d'une vérité unique. Mais comme l'humanité est répartie en différentes nuances et différences, je ne peux croire que cela soit si simple. C'est pour cela que j'ai du mal à me plier à une seule religion. J'aime l'idée de respecter toutes les religions. Mais je ne peux donner mon âme à une seule. Ainsi, je crois en Jésus et Marie, les anges mais je crois aussi au Grand Esprit et en Bouddha. Peut-être que si j'en connaissais mieux l'histoire je pourrais croire en Allah ou les étranges déités hindouistes? Après tout, n'est-ce pas croire qui fait ouvrir la porte de l'invisible? Je crois que la foi est plus importante que la forme. Je pense même que parfois la forme peut intoxiquer la foi.
Depuis des jours, j'essaie désespérément de rassembler mes mots pour écrire des textes simples et légers, ceux-ci me fuient. Je n'arrive pas à écrire sur ces activités qui seraient si facile à lire; la cueillette des pommes à l'île d'Orléans. Le tour d'hélico surprise au dessus de Charlevoix (que Juan m'a offert pour nos dix ans de mariage). Nos balades de lac automnales en famille. Mes éclats de rires. J'ai beau essayer, cela ne sort pas.
Lorsque vient le temps d'écrire mes piges, je dois me concentrer très fort, y mettre toute ma volonté pour accrocher ces sujets technos qui beurrent mes épinards. Présentement mon coeur semble vouloir faire des mots ce qu'il lui plait, n'en déplaise à mon esprit! Alors, ce matin, premier jour d'automne, je ne résiste plus, je le laisse aller, glisser, s'écouler en ces phrases qui le libèrent. Peut-être ensuite me laissera-t-il reprendre le contrôle comme je le désire?
Durant ma vingtaine, j'ai traversé une sombre étape existentielle et c'est lorsque j'ai réalisé que je ne savais plus du tout prier que j'ai compris combien j'étais en danger intérieur. Au fil des années, sans m'en rendre compte, j'avais oublié comment faire. Cela m'a profondément troublée. Cela a permis une suite de déclics qui m'ont aidé à me sortir de l'obscurité. J'ai ensuite retrouvé des chemins plus lumineux.
Depuis, je prie sur une base régulière, sous différents formats, selon ma propre spiritualité. Parfois, des témoins de Jéhovah m'appellent et dans ma solitude de lac, cela me fait presque plaisir. Toujours je discute gentiment avec eux en essayant de leur expliquer que leur spiritualité est définitivement trop carrée pour ma tête et mon coeur. Elle ne peut me correspondre. Parfois, je crois même que je les perturbe un peu avec mes idées bien ficelées.
L'avantage d'un témoin de Jéhovah au téléphone c'est que l'on peut discuter spiritualité sans se sentir menacé. À la base, ils ne veulent parler que de ça! J'avoue, j'en profite un peu. Après tout, ce n'est pas comme si la spiritualité était le sujet de conversation privilégié entre voisins et amis! Avec les Témoins, je finis toujours sur le même constat, la même idée coulée en mon sang. Je te respecte même si tu n'es pas comme moi alors respecte moi aussi pour ce que je suis. Telle n'est pas la véritable essence chrétienne? Je crois qu'il faut "être" plutôt que "dire". Et là se trouve le véritable défi...
Bref, lorsque ma fille a eu quatre ans, j'ai pensé qu'il ne lui ferait pas de mal d'apprendre à prier. Tout comme j'avais pensé qu'il ne lui ferait pas de mal d'être baptisée. Car même si nous ne pratiquons pas selon les normes établies de la religion catholique, je n'en renie pas la spiritualité de fond. Ainsi mes chansons ont été remplacées par un "Je vous salue Marie" suivi d'une discussion perso suivie d'un "Notre père" bouclé par un mantra bouddhiste.
Même si elle n'adore pas le principe tous les soirs (ce que je comprends parfaitement), cela nous permet d'avoir des discussions plus profondes qu'à l'habitude. C'est loin d'être inutile. Tous les soirs, entre le "Je vous salue Marie" et le "Notre père", l'on fait un bisou à ma Mère-Grand qui n'est plus. C'est une façon de penser à elle tous les jours et de l'insérer en la mémoire de mon enfant qui ne l'aura jamais connu de son vivant. C'est aussi une façon de la garder en vie dans mon coeur. Maintenant que Chanelle n'est plus, nous en profitons pour lui faire une caresse en pensée. Et depuis qu'Henri le chat n'est plus, par la volonté de M'zelle Soleil, nous lui envoyons une pensée à lui aussi. Et puis l'on demande de la force, de la santé ou d'aider les autres. C'est selon l'humeur du soir.
Ensuite je demande à M'zelle Soleil si elle veut ajouter ses propres idées et souvent elle le fait avec une intelligence qui me fascine. Par exemple, hier soir, elle a simplement demandé "des contrats pour sa maman, moins d'hypoglycémies pour son papa et qu'elle puisse être toujours contente dans sa vie". Un flot de tendresse m'a inondé le cœur en entendant ses mots. Certains soirs, elle fait la moue et ne veut rien dire. Quoi qu'elle décide, je la respecte. Je pense que cette routine évoluera de nouveau vers ses 6-7 ans où elle sera assez grande pour prier selon ses besoins. Ainsi va...
Selon Bouddha, une famille est un espace de vie où des esprits vivent les uns avec les autres. Si ces esprits font preuve d'amour et de tout ce qui s'en suit, le monde pourra fleurir comme un magnifique jardin. Mais si ces esprits se désharmonisent alors un ouragan d'émotions détruira le terreau fertile et engendrera le chaos...
Lorsque M'zelle Soleil était plus petite, je lui chantais une chanson le soir pour boucler sa routine après sa lecture quotidienne. Et puis lorsqu'elle a eu quatre ans, je me suis dit qu'elle devenait grande et qu'elle pouvait passer à autre chose.
Lorsque j'étais enfant, je vivais chez ma Mère-Grand qui, tous les soirs, me faisait faire une prière. Je n'adorais pas le concept tous les soirs mais je réalise avec le recul que cela a éveillé ma spiritualité personnelle. Cela me permettait d'entrer en contact avec un univers invisible et abstrait. Je n'en comprenais pas grand chose mais sans le savoir j'ouvrais une porte spirituelle.
En vieillissant, j'ai essayé de comprendre cet étrange pouvoir que la religion possédait sur l'humanité. Je suis catholique de tradition mais ma foi est universelle. Je crois que la religion est une sorte de porte. Et autant il y a de nuances humaines, autant il y a de portes invisibles.
Je n'apprécie pas l'idée que chaque religion possède LA vérité. Si l'on regarde la planète en son entier cela ne fait pas de sens. Je crois que chaque religion possède une vérité, et que le défi humain est d'arriver à en tolérer les nuances. Peut-être que le concept de vérité est si vaste et profond qu'il ne peut s'exprimer en une seule version?
Si tous les humains étaient semblables en taille, forme et couleur alors peut-être est-ce que je pourrais envisager la possibilité d'une vérité unique. Mais comme l'humanité est répartie en différentes nuances et différences, je ne peux croire que cela soit si simple. C'est pour cela que j'ai du mal à me plier à une seule religion. J'aime l'idée de respecter toutes les religions. Mais je ne peux donner mon âme à une seule. Ainsi, je crois en Jésus et Marie, les anges mais je crois aussi au Grand Esprit et en Bouddha. Peut-être que si j'en connaissais mieux l'histoire je pourrais croire en Allah ou les étranges déités hindouistes? Après tout, n'est-ce pas croire qui fait ouvrir la porte de l'invisible? Je crois que la foi est plus importante que la forme. Je pense même que parfois la forme peut intoxiquer la foi.
Depuis des jours, j'essaie désespérément de rassembler mes mots pour écrire des textes simples et légers, ceux-ci me fuient. Je n'arrive pas à écrire sur ces activités qui seraient si facile à lire; la cueillette des pommes à l'île d'Orléans. Le tour d'hélico surprise au dessus de Charlevoix (que Juan m'a offert pour nos dix ans de mariage). Nos balades de lac automnales en famille. Mes éclats de rires. J'ai beau essayer, cela ne sort pas.
Lorsque vient le temps d'écrire mes piges, je dois me concentrer très fort, y mettre toute ma volonté pour accrocher ces sujets technos qui beurrent mes épinards. Présentement mon coeur semble vouloir faire des mots ce qu'il lui plait, n'en déplaise à mon esprit! Alors, ce matin, premier jour d'automne, je ne résiste plus, je le laisse aller, glisser, s'écouler en ces phrases qui le libèrent. Peut-être ensuite me laissera-t-il reprendre le contrôle comme je le désire?
Durant ma vingtaine, j'ai traversé une sombre étape existentielle et c'est lorsque j'ai réalisé que je ne savais plus du tout prier que j'ai compris combien j'étais en danger intérieur. Au fil des années, sans m'en rendre compte, j'avais oublié comment faire. Cela m'a profondément troublée. Cela a permis une suite de déclics qui m'ont aidé à me sortir de l'obscurité. J'ai ensuite retrouvé des chemins plus lumineux.
Depuis, je prie sur une base régulière, sous différents formats, selon ma propre spiritualité. Parfois, des témoins de Jéhovah m'appellent et dans ma solitude de lac, cela me fait presque plaisir. Toujours je discute gentiment avec eux en essayant de leur expliquer que leur spiritualité est définitivement trop carrée pour ma tête et mon coeur. Elle ne peut me correspondre. Parfois, je crois même que je les perturbe un peu avec mes idées bien ficelées.
L'avantage d'un témoin de Jéhovah au téléphone c'est que l'on peut discuter spiritualité sans se sentir menacé. À la base, ils ne veulent parler que de ça! J'avoue, j'en profite un peu. Après tout, ce n'est pas comme si la spiritualité était le sujet de conversation privilégié entre voisins et amis! Avec les Témoins, je finis toujours sur le même constat, la même idée coulée en mon sang. Je te respecte même si tu n'es pas comme moi alors respecte moi aussi pour ce que je suis. Telle n'est pas la véritable essence chrétienne? Je crois qu'il faut "être" plutôt que "dire". Et là se trouve le véritable défi...
Bref, lorsque ma fille a eu quatre ans, j'ai pensé qu'il ne lui ferait pas de mal d'apprendre à prier. Tout comme j'avais pensé qu'il ne lui ferait pas de mal d'être baptisée. Car même si nous ne pratiquons pas selon les normes établies de la religion catholique, je n'en renie pas la spiritualité de fond. Ainsi mes chansons ont été remplacées par un "Je vous salue Marie" suivi d'une discussion perso suivie d'un "Notre père" bouclé par un mantra bouddhiste.
Même si elle n'adore pas le principe tous les soirs (ce que je comprends parfaitement), cela nous permet d'avoir des discussions plus profondes qu'à l'habitude. C'est loin d'être inutile. Tous les soirs, entre le "Je vous salue Marie" et le "Notre père", l'on fait un bisou à ma Mère-Grand qui n'est plus. C'est une façon de penser à elle tous les jours et de l'insérer en la mémoire de mon enfant qui ne l'aura jamais connu de son vivant. C'est aussi une façon de la garder en vie dans mon coeur. Maintenant que Chanelle n'est plus, nous en profitons pour lui faire une caresse en pensée. Et depuis qu'Henri le chat n'est plus, par la volonté de M'zelle Soleil, nous lui envoyons une pensée à lui aussi. Et puis l'on demande de la force, de la santé ou d'aider les autres. C'est selon l'humeur du soir.
Ensuite je demande à M'zelle Soleil si elle veut ajouter ses propres idées et souvent elle le fait avec une intelligence qui me fascine. Par exemple, hier soir, elle a simplement demandé "des contrats pour sa maman, moins d'hypoglycémies pour son papa et qu'elle puisse être toujours contente dans sa vie". Un flot de tendresse m'a inondé le cœur en entendant ses mots. Certains soirs, elle fait la moue et ne veut rien dire. Quoi qu'elle décide, je la respecte. Je pense que cette routine évoluera de nouveau vers ses 6-7 ans où elle sera assez grande pour prier selon ses besoins. Ainsi va...
Selon Bouddha, une famille est un espace de vie où des esprits vivent les uns avec les autres. Si ces esprits font preuve d'amour et de tout ce qui s'en suit, le monde pourra fleurir comme un magnifique jardin. Mais si ces esprits se désharmonisent alors un ouragan d'émotions détruira le terreau fertile et engendrera le chaos...
vendredi, septembre 17, 2010
Inspiration libre...
Inspiration libre...
Les jours passent et la routine d'automne prend forme. Une routine un peu rouillée que l'on huile au fil des semaines.
M'zelle Soleil retrouve graduellement le chemin de la garderie. Sans le savoir vraiment elle profite de ses derniers mois de petite enfance. En septembre prochain, elle découvrira les bancs d'école et ce sera le début d'une nouvelle étape existentielle. Je m'y prépare mentalement tout en essayant de poser les repères qui l'y prépareront aussi.
Sa garderie, relativement stricte, lui confère une structure qui se rapproche de la pré-maternelle. Elle fait plusieurs activités éducatives quotidiennes et j'apprécie ce qu'elle en retire. Je la vois changer au fil des mois et je réalise à quel point il est difficile de laisser grandir ses enfants. Tout le monde le dit. Certains arrivent à mieux lâcher prise que d'autres. C'est une réalité commune à tout parent.
Je ne désire pas entraver le développement intellectuel de mon enfant, au contraire. J'aime le voir fleurir, s'étoffer. J'aime entendre réfléchir ma fille et savoir ce que sa petite tête mijote. Même si je suis en ligne de front en ma position de mère, je suis fière de la voir passer ses étapes sans trouble. Et je commence à réaliser le fameux processus de laisser grandir ces petits que l'on met au monde. Depuis sa gestation, je sais qu'elle ne m'appartient pas même si elle sort de mon ventre. Je suis son guide, sa référence et son soutien adulte, mais elle est aussi libre que je le suis. Et Dieu sait qu'en ma position de fille, je suis libre...
Mon histoire parentale non conforme m'a appris à me débrouiller et à penser par moi-même, à me définir en tant qu'individu solitaire. À comprendre et accepter qui je suis. En mon âme et conscience, je ne peux que léguer cette liberté d'être à ma fille. Même si j'aimerais rester à ses cotés le plus longtemps possible. Je ne veux jamais lui tourner le dos. Je ne veux jamais la renier. Je veux arriver à l'accepter en ses défauts et ses qualités. Ceci est facile à dire mais pas si facile à faire. J'en ai pleinement conscience.
Alors depuis sa naissance, je m'applique à y réfléchir, à travailler sur ma peau et à construire une relation solide avec elle. Je veux essayer de contrer les destins laissés en héritage. Je veux lui offrir le meilleur et je lui souhaite d'être un jour meilleure que je le suis. Elle représente le futur de mon humanité, je lui souhaite de pouvoir en poursuivre l'évolution.
L'une de mes amies proche est philosophe. Son mémoire de maitrise sera publié sous forme de bouquin l'année prochaine. Elle débute son doctorat de philo. Tout comme moi, elle pense que la philosophie ne doit pas être juste théorique mais aussi pratique. Mère de deux petites filles en bas âge, Ju fait partie de mon coeur depuis plusieurs années. Ensemble, nous avons des conversations intenses et profondes entrecoupées de plaisanteries pour alléger le tout. L'on partage nos complexes et nos insécurités. L'on se creuse l'esprit l'une l'autre, l'on analyse la vie et nos émotions, l'on philosophe par gourmandise intello. C'est ma seule amie sans réelle connexion Web. Ce n'est pas une internaute. Et c'est aussi la seule amie avec qui je peux passer trois heures au téléphone à parler existentialisme.
Lors de notre dernière conversation, elle m'a dit: "Tu sais Etol, je crois que de la souffrance vient la conscience". Au fond de moi, je sais qu'il y a vérité qui se cache en ses mots. Une vérité que je n'aime pas. Alors je débats un peu même si je sais que c'est peine perdue. La souffrance fait partie de la vie. Je n'en ai pas manqué et je sais qu'elle a souvent approfondi ma conscience. Pourtant maintenant que je suis maman, savoir que ma fille doit souffrir pour grandir me révolte autant que j'ai pu être révoltée de souffrir. Ju est l'une des rares personnes que je côtoie qui arrive à percevoir la profondeur de ma souffrance intérieure.
Mes souffrances invisibles font partie de mon intimité gardée. Je préfère cultiver mes bonheurs plutôt que de remâcher mes douleurs. Je n'aime pas parler de mes blessures. Je ne les renie pas non plus. Je les vis. Je les traverse. Je les porte en moi. Je n'aime pas m'y noyer alors je les partage au compte-gouttes. Sauf avec Ju. Avec Ju, l'on se dénude les émotions en toute confiance. L'on se baume les plaies internes avec affection et compréhension. Si je n'ai pas la chance de posséder un réseau familial approprié, j'ai la chance d'avoir un réseau amical de qualité. Sans parler d'un mari présent. Cela sauve mon coeur de sa destruction. Je garde espoir en un monde meilleur.
Encore et toujours, j'aimerais croire que l'on peut grandir et devenir conscient sans trop souffrir. Souffrir un peu mais pas trop. Que l'on peut apprendre sans devoir subir d'hémorragies intérieures. Selon mon amie Ju, c'est une question d'évolution humaine; plus l'on sera évolué et moins l'on aura besoin de souffrir (et faire souffrir) pour comprendre. Ainsi je crois que la chose que je souhaite le plus sincèrement pour ma fille est qu'elle puisse être assez évoluée pour apprendre du meilleur de la vie plutôt que du pire...
Et pendant que je réfléchis à tout vent. J'apprécie la pureté de son enfance que je protège comme une louve. En sa compagnie, je chasse les arcs-en-ciel le coeur léger. Pour elle, je veux évoluer dans une direction sensée. Vieillir avec dignité pour qu'un jour elle soit aussi fière de ce que je suis devenue que j'espère l'être de ce qu'elle sera...
Les jours passent et la routine d'automne prend forme. Une routine un peu rouillée que l'on huile au fil des semaines.
M'zelle Soleil retrouve graduellement le chemin de la garderie. Sans le savoir vraiment elle profite de ses derniers mois de petite enfance. En septembre prochain, elle découvrira les bancs d'école et ce sera le début d'une nouvelle étape existentielle. Je m'y prépare mentalement tout en essayant de poser les repères qui l'y prépareront aussi.
Sa garderie, relativement stricte, lui confère une structure qui se rapproche de la pré-maternelle. Elle fait plusieurs activités éducatives quotidiennes et j'apprécie ce qu'elle en retire. Je la vois changer au fil des mois et je réalise à quel point il est difficile de laisser grandir ses enfants. Tout le monde le dit. Certains arrivent à mieux lâcher prise que d'autres. C'est une réalité commune à tout parent.
Je ne désire pas entraver le développement intellectuel de mon enfant, au contraire. J'aime le voir fleurir, s'étoffer. J'aime entendre réfléchir ma fille et savoir ce que sa petite tête mijote. Même si je suis en ligne de front en ma position de mère, je suis fière de la voir passer ses étapes sans trouble. Et je commence à réaliser le fameux processus de laisser grandir ces petits que l'on met au monde. Depuis sa gestation, je sais qu'elle ne m'appartient pas même si elle sort de mon ventre. Je suis son guide, sa référence et son soutien adulte, mais elle est aussi libre que je le suis. Et Dieu sait qu'en ma position de fille, je suis libre...
Mon histoire parentale non conforme m'a appris à me débrouiller et à penser par moi-même, à me définir en tant qu'individu solitaire. À comprendre et accepter qui je suis. En mon âme et conscience, je ne peux que léguer cette liberté d'être à ma fille. Même si j'aimerais rester à ses cotés le plus longtemps possible. Je ne veux jamais lui tourner le dos. Je ne veux jamais la renier. Je veux arriver à l'accepter en ses défauts et ses qualités. Ceci est facile à dire mais pas si facile à faire. J'en ai pleinement conscience.
Alors depuis sa naissance, je m'applique à y réfléchir, à travailler sur ma peau et à construire une relation solide avec elle. Je veux essayer de contrer les destins laissés en héritage. Je veux lui offrir le meilleur et je lui souhaite d'être un jour meilleure que je le suis. Elle représente le futur de mon humanité, je lui souhaite de pouvoir en poursuivre l'évolution.
L'une de mes amies proche est philosophe. Son mémoire de maitrise sera publié sous forme de bouquin l'année prochaine. Elle débute son doctorat de philo. Tout comme moi, elle pense que la philosophie ne doit pas être juste théorique mais aussi pratique. Mère de deux petites filles en bas âge, Ju fait partie de mon coeur depuis plusieurs années. Ensemble, nous avons des conversations intenses et profondes entrecoupées de plaisanteries pour alléger le tout. L'on partage nos complexes et nos insécurités. L'on se creuse l'esprit l'une l'autre, l'on analyse la vie et nos émotions, l'on philosophe par gourmandise intello. C'est ma seule amie sans réelle connexion Web. Ce n'est pas une internaute. Et c'est aussi la seule amie avec qui je peux passer trois heures au téléphone à parler existentialisme.
Lors de notre dernière conversation, elle m'a dit: "Tu sais Etol, je crois que de la souffrance vient la conscience". Au fond de moi, je sais qu'il y a vérité qui se cache en ses mots. Une vérité que je n'aime pas. Alors je débats un peu même si je sais que c'est peine perdue. La souffrance fait partie de la vie. Je n'en ai pas manqué et je sais qu'elle a souvent approfondi ma conscience. Pourtant maintenant que je suis maman, savoir que ma fille doit souffrir pour grandir me révolte autant que j'ai pu être révoltée de souffrir. Ju est l'une des rares personnes que je côtoie qui arrive à percevoir la profondeur de ma souffrance intérieure.
Mes souffrances invisibles font partie de mon intimité gardée. Je préfère cultiver mes bonheurs plutôt que de remâcher mes douleurs. Je n'aime pas parler de mes blessures. Je ne les renie pas non plus. Je les vis. Je les traverse. Je les porte en moi. Je n'aime pas m'y noyer alors je les partage au compte-gouttes. Sauf avec Ju. Avec Ju, l'on se dénude les émotions en toute confiance. L'on se baume les plaies internes avec affection et compréhension. Si je n'ai pas la chance de posséder un réseau familial approprié, j'ai la chance d'avoir un réseau amical de qualité. Sans parler d'un mari présent. Cela sauve mon coeur de sa destruction. Je garde espoir en un monde meilleur.
Encore et toujours, j'aimerais croire que l'on peut grandir et devenir conscient sans trop souffrir. Souffrir un peu mais pas trop. Que l'on peut apprendre sans devoir subir d'hémorragies intérieures. Selon mon amie Ju, c'est une question d'évolution humaine; plus l'on sera évolué et moins l'on aura besoin de souffrir (et faire souffrir) pour comprendre. Ainsi je crois que la chose que je souhaite le plus sincèrement pour ma fille est qu'elle puisse être assez évoluée pour apprendre du meilleur de la vie plutôt que du pire...
Et pendant que je réfléchis à tout vent. J'apprécie la pureté de son enfance que je protège comme une louve. En sa compagnie, je chasse les arcs-en-ciel le coeur léger. Pour elle, je veux évoluer dans une direction sensée. Vieillir avec dignité pour qu'un jour elle soit aussi fière de ce que je suis devenue que j'espère l'être de ce qu'elle sera...
lundi, septembre 13, 2010
Du coté de Twitterville
Du coté de Twitterville,
Comme le mentionne Patrick Dion sur son blogue, la blogosphère tourne un peu au ralenti depuis l’avènement des réseaux sociaux. C'est logique, après tout, il n'y a que 24 heures en un jour. Nous n'avons qu'un seul cerveau à creuser et que deux mains pour y arriver! Et, de toute façon, la blogosphère est en perpétuelle évolution. L'on est encore loin de l'extinction...
Je suis moi même active sur Twitter. Il est vrai qu'au fil des années, je me suis aussi prise au jeu des gazouillis. Et puis, à force de m'y faire attraper, ce n'est plus du tout un jeu. C'est plutôt devenu une sorte de café social pour la cybertravailleuse que je suis. J'y rencontre ou retrouve des internautes. J'y échange des idées et des liens. Je suis plus de 1800 personnes et parfois les internautes que je rencontre au réel me demandent: "Mais comment tu fais pour suivre autant de monde?".
Pour répondre à cette question, c'est tout simple, j'applique l'idée propagée par Michelle Blanc. Selon Michelle, Twitter est une rivière. Je crois qu'elle a raison puisque je m'y baigne régulièrement. Ainsi, lorsque j'y suis, je suis. Je lis, je papote, je partage. Je parcoure les diverses infos que m'offre mon fil virtuel en temps réel. Je vais aussi voir de plus près les comptes de ceux que je connais mieux. Et puis, lorsque je n'y suis pas, je ne suis pas! Tout simplement. Je m'en détache et je vaque à d'autres occupations. Je pense qu'il est important de se détacher régulièrement de ses virtualités, c'est meilleur pour la santé mentale. Enfin, vu que j'y suis souvent, il m'est devenu facile de naviguer les eaux de ce courant numérique...
Lorsque l'on arrive sur Twitter, l'on se met les pieds dans un ruisseau et puis si l'on en remonte le cours, l'on pourra découvrir une rivière, un fleuve, un océan. Mais il faut prendre son temps. Ne pas s'aventurer sans rien n'y comprendre. Prendre le temps d'assimiler cette nouvelle façon de communiquer. Ne pas brusquer le processus. Être patient et garder l'esprit ouvert. Évidement, l'on peut y exprimer tout et n'importe quoi. Et l'on y trouve tout et n'importe quoi! Étonnement, les statuts de 140 caractères (ou moins) peuvent nourrir des conversations qui ne sont pas toujours superficielles. Twitter est une drôle de bestiole...
En fait, lorsque je travaille, Twitter n'est qu'à une fenêtre de là. Une fenêtre ouverte dans la multitude de fenêtres qui me servent à la tâche. De plus, je" tweete" organique. Je gazouille au naturel, sans utiliser de plates-formes pour ranger ou organiser les différents comptes que je suis. Pour pratiquer Twitter, l'on doit en accepter la restriction de 140 caractères par statut. Relayer les liens qui nous accrochent fait partie de la culture du réseau. Les liens en tout genre nourrissent mes neurones gourmands. L'inconvénient c'est qu'il est facile d'ouvrir des dizaines de fenêtres lorsque l'on va s'y baigner! Mon fil Twitter est donc un fleuve d'information où je nage sans trouble entre deux concentrations.
Je cadenasse mon compte moins par envie d'intimité que pour éviter que Google archive mes tweets. Je trouve que Google m'archive assez comme cela, il n'a pas besoin de mes gazouillis en fouillis. Car Twitter est un incroyable bric à brac, il sert d'espace de discussion, d'échanges de liens et d'humeurs volatiles. Avec Twitter, je meuble parfois de bruits humains mon silence de brousse . Le réseau se révèle utile à mes idées, à mes emplois. Il est aussi fascinant de voir s'y développer de nouvelles habitudes (et tendances) numériques. Des habitudes qui donnent au quotidien des airs de futur...
Évidement un langage à part en découle. Il faut compter avec la fameuse pratique du partage des liens (une ou deux phrases suivies de celui-ci que l'on aura raccourci à l'aide d'un outil comme Tinyurl). Ensuite, le Retweet (RT) est un lien que l'on a lu sur son fil et que l'on relaie à ses abonnés.. L'on parlera du principe du hashtag une autre fois...
Chacun est libre d’apprivoiser l'outil à sa façon. La mienne est hétéroclite, elle mélange les différentes possibilités qu'offre l'outil. C'est une facette de mon identité numérique. Une exploration de ce que sont nos virtualités humaines. Il est certain que c'est un outil qui m'éloigne un peu de ce blogue. Je réalise que je ne fais plus guère de boules de liens ou de phrases du jour. En raison de Twitter, mes virtualités s'éparpillent ou s'organisent, c'est selon...
En vrac, juste pour le fun de mélanger les genres en une même soupe, quelques zestes twiterriens à ce billet de blogue:
- Un lundi pas comme les autres: Un virus rôde en ma maison avec un homme et un enfant contaminés...
- écoute...
- touchée par cette photographe qui capte la beauté de ces enfants qui bien souvent dérangent la norme...
- aime la classe de Juliette... RT @GenevieveLef
- au coin de sa brousse si paisible pense à @AkliAA qui explore les différentes facettes de Bagdad...
- Discipline, quant tu nous tiens! "Intervenir: chicaner son enfant" via le site Web de @Naitreetgrandir
- est accro au...
- RT @SeverineGalus Montre-moi ce que tu jettes, je te dirais qui tu es. Plongée dans les déchets des citoyens du monde
- cherchait ses inspirations technos mais a trouvé un chaton noir à la place! Jour d'adoption féline plus ou moins fortuite...
- RT @mariejugag La guêpe et la sauterelle, ou la cruauté enseignée aux enfants par @mpelie:
- Art de vivre : Société - La MOI génération
- via @CLD_Quebec Parcours VivaCité sur iPhone, iPod Touch et iPad. Manière originale de découvrir Québec!
- Le "teaser" de Sous la toge 2 de l'auteure @nathalyd est vraiment excellent. J'adore...
- écoute le poinçonneur des lilas (version Tryo)
- Image du jour...
- Cool :) RT @MariePBouchard sera blogueuse officielle de l'événement AT@MTL + de 60 artistes se produiront
- a été interpellée par ce documentaire... Un siècle d'absence humaine et la nature reprend ses droits...
- Mode futuriste et textile intelligent… via @synchroblogue
- RT @lacuillere Boisson miel-citron-piment pour soulager les rhumes
- Culture choc du jour! RT @cheznadia Les hommes afghans auraient de jeunes amants: Afghanistan's dirty little secret
- Utopie du jour, organiser une armada aérienne de femmes nues qui débarqueraient en Iran le sexe à l'air et la tête haute...
- @sophiebienvenu j'avoue connaitre peu la base trop choquée que je suis par la forme. Rêve de voir + de musulmans modérés dans les actualités
- RT @DesjardinsDavid Chronique de la semaine, avant-dernière de ma série sur la violence. Les enfants terribles.
- Découvrir le Web social….
- Nouveaux médias : une nouvelle classe de dominants
- a expérimenté une journée de canicule parfaite aux airs du lac, est cramée et zen en un seul cocktail...
Comme le mentionne Patrick Dion sur son blogue, la blogosphère tourne un peu au ralenti depuis l’avènement des réseaux sociaux. C'est logique, après tout, il n'y a que 24 heures en un jour. Nous n'avons qu'un seul cerveau à creuser et que deux mains pour y arriver! Et, de toute façon, la blogosphère est en perpétuelle évolution. L'on est encore loin de l'extinction...
Je suis moi même active sur Twitter. Il est vrai qu'au fil des années, je me suis aussi prise au jeu des gazouillis. Et puis, à force de m'y faire attraper, ce n'est plus du tout un jeu. C'est plutôt devenu une sorte de café social pour la cybertravailleuse que je suis. J'y rencontre ou retrouve des internautes. J'y échange des idées et des liens. Je suis plus de 1800 personnes et parfois les internautes que je rencontre au réel me demandent: "Mais comment tu fais pour suivre autant de monde?".
Pour répondre à cette question, c'est tout simple, j'applique l'idée propagée par Michelle Blanc. Selon Michelle, Twitter est une rivière. Je crois qu'elle a raison puisque je m'y baigne régulièrement. Ainsi, lorsque j'y suis, je suis. Je lis, je papote, je partage. Je parcoure les diverses infos que m'offre mon fil virtuel en temps réel. Je vais aussi voir de plus près les comptes de ceux que je connais mieux. Et puis, lorsque je n'y suis pas, je ne suis pas! Tout simplement. Je m'en détache et je vaque à d'autres occupations. Je pense qu'il est important de se détacher régulièrement de ses virtualités, c'est meilleur pour la santé mentale. Enfin, vu que j'y suis souvent, il m'est devenu facile de naviguer les eaux de ce courant numérique...
Lorsque l'on arrive sur Twitter, l'on se met les pieds dans un ruisseau et puis si l'on en remonte le cours, l'on pourra découvrir une rivière, un fleuve, un océan. Mais il faut prendre son temps. Ne pas s'aventurer sans rien n'y comprendre. Prendre le temps d'assimiler cette nouvelle façon de communiquer. Ne pas brusquer le processus. Être patient et garder l'esprit ouvert. Évidement, l'on peut y exprimer tout et n'importe quoi. Et l'on y trouve tout et n'importe quoi! Étonnement, les statuts de 140 caractères (ou moins) peuvent nourrir des conversations qui ne sont pas toujours superficielles. Twitter est une drôle de bestiole...
En fait, lorsque je travaille, Twitter n'est qu'à une fenêtre de là. Une fenêtre ouverte dans la multitude de fenêtres qui me servent à la tâche. De plus, je" tweete" organique. Je gazouille au naturel, sans utiliser de plates-formes pour ranger ou organiser les différents comptes que je suis. Pour pratiquer Twitter, l'on doit en accepter la restriction de 140 caractères par statut. Relayer les liens qui nous accrochent fait partie de la culture du réseau. Les liens en tout genre nourrissent mes neurones gourmands. L'inconvénient c'est qu'il est facile d'ouvrir des dizaines de fenêtres lorsque l'on va s'y baigner! Mon fil Twitter est donc un fleuve d'information où je nage sans trouble entre deux concentrations.
Je cadenasse mon compte moins par envie d'intimité que pour éviter que Google archive mes tweets. Je trouve que Google m'archive assez comme cela, il n'a pas besoin de mes gazouillis en fouillis. Car Twitter est un incroyable bric à brac, il sert d'espace de discussion, d'échanges de liens et d'humeurs volatiles. Avec Twitter, je meuble parfois de bruits humains mon silence de brousse . Le réseau se révèle utile à mes idées, à mes emplois. Il est aussi fascinant de voir s'y développer de nouvelles habitudes (et tendances) numériques. Des habitudes qui donnent au quotidien des airs de futur...
Évidement un langage à part en découle. Il faut compter avec la fameuse pratique du partage des liens (une ou deux phrases suivies de celui-ci que l'on aura raccourci à l'aide d'un outil comme Tinyurl). Ensuite, le Retweet (RT) est un lien que l'on a lu sur son fil et que l'on relaie à ses abonnés.. L'on parlera du principe du hashtag une autre fois...
Chacun est libre d’apprivoiser l'outil à sa façon. La mienne est hétéroclite, elle mélange les différentes possibilités qu'offre l'outil. C'est une facette de mon identité numérique. Une exploration de ce que sont nos virtualités humaines. Il est certain que c'est un outil qui m'éloigne un peu de ce blogue. Je réalise que je ne fais plus guère de boules de liens ou de phrases du jour. En raison de Twitter, mes virtualités s'éparpillent ou s'organisent, c'est selon...
En vrac, juste pour le fun de mélanger les genres en une même soupe, quelques zestes twiterriens à ce billet de blogue:
- Un lundi pas comme les autres: Un virus rôde en ma maison avec un homme et un enfant contaminés...
- écoute...
- touchée par cette photographe qui capte la beauté de ces enfants qui bien souvent dérangent la norme...
- aime la classe de Juliette... RT @GenevieveLef
- au coin de sa brousse si paisible pense à @AkliAA qui explore les différentes facettes de Bagdad...
- Discipline, quant tu nous tiens! "Intervenir: chicaner son enfant" via le site Web de @Naitreetgrandir
- est accro au...
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- cherchait ses inspirations technos mais a trouvé un chaton noir à la place! Jour d'adoption féline plus ou moins fortuite...
- RT @mariejugag La guêpe et la sauterelle, ou la cruauté enseignée aux enfants par @mpelie:
- Art de vivre : Société - La MOI génération
- via @CLD_Quebec Parcours VivaCité sur iPhone, iPod Touch et iPad. Manière originale de découvrir Québec!
- Le "teaser" de Sous la toge 2 de l'auteure @nathalyd est vraiment excellent. J'adore...
- écoute le poinçonneur des lilas (version Tryo)
- Image du jour...
- Cool :) RT @MariePBouchard sera blogueuse officielle de l'événement AT@MTL + de 60 artistes se produiront
- a été interpellée par ce documentaire... Un siècle d'absence humaine et la nature reprend ses droits...
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- @sophiebienvenu j'avoue connaitre peu la base trop choquée que je suis par la forme. Rêve de voir + de musulmans modérés dans les actualités
- RT @DesjardinsDavid Chronique de la semaine, avant-dernière de ma série sur la violence. Les enfants terribles.
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- Nouveaux médias : une nouvelle classe de dominants
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Flotter sur des chemins invisibles
Flotter sur des chemins invisibles...
Une fine bruine, alternée de copieuses averses, mouille le jour. La grisaille du ciel fait des siennes. L'automne s'installe perceptiblement en mon coin de brousse. Le paysage rouille.
Les virus reprennent vie et rôdent autour des humains si appétissants. M'zelle Soleil et mon homme sont déjà contaminés. Ils prennent congé à la maison. En mon salon, les concentrations s'évadent. Travailler à la maison n'est pas aussi simple qu'il n'y parait...
Cette année, le sous-titre du concept était "Le sillon des rêves", une suite imaginaire au spectacle de l'année dernière à la même place: "Le deuxième chapitre, Le Sillon des rêves, s’intéresse à cette nouvelle communauté métissée qui a transformé l’îlot Fleurie en un lieu de réconciliation, de partage et d’harmonie. Quelques-uns des leaders de cette nouvelle tribu sont partis en voyage avec les Embarrassants pour leur faire découvrir le monde. Ils rentrent au bercail et rapportent avec eux nombre de merveilles. (source)"
Une fine bruine, alternée de copieuses averses, mouille le jour. La grisaille du ciel fait des siennes. L'automne s'installe perceptiblement en mon coin de brousse. Le paysage rouille.
Les virus reprennent vie et rôdent autour des humains si appétissants. M'zelle Soleil et mon homme sont déjà contaminés. Ils prennent congé à la maison. En mon salon, les concentrations s'évadent. Travailler à la maison n'est pas aussi simple qu'il n'y parait...
J'en profite pour revenir en détails bloguesques sur les chemins invisibles du Cirque du Soleil. D'invisibles chemins que nous avons attrapé de justesse le 4 septembre dernier (dernière représentation de l'été).
Pour ceux qui ne sont pas de Québec, il est ici question du spectacle gratuit produit par le Cirque du Soleil. Cet évènement de rue se déroule sous les bretelles de l'autoroute Dufferin dans le quartier St-Roch. C'est un espace approprié. Les arches urbains qui surplombent l'endroit ajoutent au charme de l'évènement. Et, en toile de fond, la silhouette lumineuse de la ville se détache dans l'horizon nocturne.
Pour ceux qui ne sont pas de Québec, il est ici question du spectacle gratuit produit par le Cirque du Soleil. Cet évènement de rue se déroule sous les bretelles de l'autoroute Dufferin dans le quartier St-Roch. C'est un espace approprié. Les arches urbains qui surplombent l'endroit ajoutent au charme de l'évènement. Et, en toile de fond, la silhouette lumineuse de la ville se détache dans l'horizon nocturne.
Nous assistons à cette représentation pour la deuxième année. La ville a acheté le concept pour cinq ans. M'zelle Soleil adore cette expérience particulière du Cirque du Soleil. Juan en aime le dépaysement mental. De mon coté, j'en apprécie la perspective moins formatée qu'en chapiteau. Ce spectacle en plein air se rapproche plus de l'art de rue que des grosses productions qui se jouent à Vegas.
En chemin, M'zelle Soleil se rappelle de l'année dernière où elle est tombée en pâmoison devant une acrobate aérienne. Elle est très heureuse d'y retourner. Et comment résister à un tel spectacle offert gracieusement par la ville? Dieu sait que l'on a pas les moyens d'assister à une représentation sous chapiteau du Cirque du Soleil! Cette occasion vaut de l'or dans le tiroir de nos souvenirs familiaux. Pouvoir y gouter chaque été est délicieux. Du bonbon pour l'imaginaire...
La ville de Québec a bien évidement ses défauts mais elle possède aussi des atouts culturels de calibre. Ce spectacle du Cirque du Soleil s'intitule "Les chemins invisibles". Il comprend une cinquantaine d'artistes issus des quatre coins de la planète (une vingtaine d'entre eux sont de la région et de l'école du Cirque de Québec). L'idée du spectacle est de célébrer la beauté et la fragilité de la vie.
En chemin, M'zelle Soleil se rappelle de l'année dernière où elle est tombée en pâmoison devant une acrobate aérienne. Elle est très heureuse d'y retourner. Et comment résister à un tel spectacle offert gracieusement par la ville? Dieu sait que l'on a pas les moyens d'assister à une représentation sous chapiteau du Cirque du Soleil! Cette occasion vaut de l'or dans le tiroir de nos souvenirs familiaux. Pouvoir y gouter chaque été est délicieux. Du bonbon pour l'imaginaire...
La ville de Québec a bien évidement ses défauts mais elle possède aussi des atouts culturels de calibre. Ce spectacle du Cirque du Soleil s'intitule "Les chemins invisibles". Il comprend une cinquantaine d'artistes issus des quatre coins de la planète (une vingtaine d'entre eux sont de la région et de l'école du Cirque de Québec). L'idée du spectacle est de célébrer la beauté et la fragilité de la vie.
Cette année, le sous-titre du concept était "Le sillon des rêves", une suite imaginaire au spectacle de l'année dernière à la même place: "Le deuxième chapitre, Le Sillon des rêves, s’intéresse à cette nouvelle communauté métissée qui a transformé l’îlot Fleurie en un lieu de réconciliation, de partage et d’harmonie. Quelques-uns des leaders de cette nouvelle tribu sont partis en voyage avec les Embarrassants pour leur faire découvrir le monde. Ils rentrent au bercail et rapportent avec eux nombre de merveilles. (source)"
Ces tribus fantasmagoriques, composées d'étranges saltimbanques enchantent l'atmosphère urbaine. Ils dansent et virevoltent dans les airs. Je dois admettre que j'ai du mal à en suivre le fil de l'histoire mais ce n'est pas grave, l'important c'est de rêver en couleurs (tout en étant éveillé)! Et, cette année, je suis tombée "en rêve" avec d'étranges oiseaux fait d'humain, de lumières et de métal. Pour en découvrir davantage, suivre la vidéo maison ('scusez le son qui griche un peu)...
jeudi, septembre 09, 2010
Le petit chat narquois...
Le petit chat narquois...
Je fais partie de ces humains qui vivent mal sans animaux sous leur toit. J'aime les chats pour ce calme félin qu'ils dégagent, cette nonchalance qui les caractérise, cette certaine indifférence qui cache une grande affection pour l'humain qui les loge.
La semaine dernière, la disparition d'Henri a laissé notre maison dénuée de toute trace animale. Comme le manque de Chanelle se fait encore ressentir en notre intimité familiale, la perte d'Henri a enrobé les silences d'une indicible tristesse. En quelques jours de cet état, je n'en pouvais déjà plus. Je savais qu'une voisine d'une amie au village donnait deux chatons. L'un deux était noir. Je me sentais mûre pour adopter un chat noir...
Vendredi dernier, je suis donc allée le chercher sans en parler à M'zelle Soleil. Je voulais lui en faire la surprise. Juan, un peu blasé, me connait trop bien, il sait que je vis mal sans chat. Il m'a laissée faire avec un air de déjà vu qui lui a collé un sourire en coin sur le visage. Lorsque la Mini Miss est revenue de la garderie, elle savait que j'avais une surprise pour elle. Je lui ai demandé de regarder dans le salon. Lorsqu'elle a vu le chat, son expression de bonheur valait tout l'or du monde. Du bonbon pour ma mamamitude! Tout son visage s'est illuminé et des dizaines de paillettes se sont mises à scintiller dans la pureté de son regard. Un bébé chat lorsque l'on a quatre ans et demi, c'est du fun en boite! Une bonne dose de joie domestique. L'arrivée de ce chaton a définitivement ravi son univers d'enfance. Et nous a même donné des vacances...
Elle est enfant unique et cela comporte quelques inconvénients. Aussi, avec ce chaton, au lieu de nous demander de l'attention dès qu'elle s'ennuie, elle s'occupe de lui avec passion. Et l'on peut discuter trente minutes sans aucune interruption. L'on apprécie ce fait. Un fait qui se concrétise au fil des jours puisqu'elle passe pas mal de temps mort à jouer avec le chaton. Elle est assez grande pour jouer avec sans le blesser ou se blesser. Il est assez docile pour se laisser faire et même y trouver son compte puisqu'il pleurniche lorsqu'elle s'en va.
Mélahel ne manquera pas donc pas d'attention. Le reste du temps, il s'ennuie un peu alors que je pianote devant mon écran. J'apprécie sa présence féline même si minuscule. Cependant malgré l'enchantement de M'zelle Soleil (qui a comblé nos coeurs de parents), l'arrivée du petit chat ne s'est pas passé sans heurt. La dame chez qui il est né m'avait dit: "Il est propre et il dort la nuit" Connaissant bien les chatons pour en avoir eu des portées et des portées, j'étais un peu sceptique de cette affirmation...
Comme de quoi, il a passé la nuit de samedi à dimanche à virevolter dans toute maison et il m'a retourné les nerfs dimanche soir lorsqu'il a osé déposer trois petites crottes sur ma couette alors que j'étais en dessous de celle-ci! Le p'tit maudit! Je l'ai rapidement pris par la peau du cou pour lui mettre le nez dans la litière, pas du tout enchantée. Puis j'ai lavé ma couette à onze heures du soir. Pas du tout satisfaite. À trois heures du matin, c'est M'zelle Soleil qui se réveille en pleurant. Le petit monstre est en train de jouer avec ses boucles d'oreilles en lui tirant les lobes! Finalement exilé des chambres, il fait un souk dans le reste de la maison et miauline à gogo. À cinq heures du matin, je capitule et je le laisse revenir dans ma chambre. Le bougre monte sur le lit et direct, là, sous mon nez, pisse sur mon drap! J'avoue avoir été à deux doigts de l'étrangler! Et refelemele que je lave le draps, non pas avant de lui avoir mis le nez dedans, puis la face dans la litière pour bien faire passer le message! J'étais verte, rouge, jaune...
Disons que cela a jeté un petit froid entre le chaton et ma pomme des bois. De tous les chats que j'ai eu dans ma maison, aucun n'a jamais été assez effronté pour agir ainsi sous mon nez!!! Enfin, comme M'zelle Soleil s'amuse beaucoup avec lui, je passe l'éponge. De plus, il met de la gaieté dans la maison. Même si l'absence d'Henri me pèse, j'accepte l'idée qu'on ne le reverra surement plus *Soupir*. M'zelle Soleil s'ennuie aussi de sa présence. Et c'est sans parler de son manque de Chanelle qu'elle partage régulièrement avec moi. Bref, ce petit chat fait du bien au moral même s'il me tape un peu sur les nerfs.
Mais voilà que le lendemain, alors que je suis en train de plier du linge dans ma chambre, le diablotin arrive, il monte sur le lit, me regarde droit dans les yeux et bang, pisse sur ma couette! Je manque de m'étouffer pour ne pas l'étrangler. Et je relave la couette non sans énervement! L'entrée de ma chambre lui est définitivement interdite. Et s'il ose recommencer une autre fois, je pense que je risque de le ramener d'où il vient! Propre et diurne? Hum, pas tout à fait! J'espère bien qu'il aura compris mon profond mécontentement et qu'il apprendra à se comporter correctement. Il est vrai qu'il encore si petit, il a tout à apprendre...
Ce qui est difficile avec les disparitions récurrentes des chats du village, c'est que l'on a peu de temps pour apprécier leur maturité féline. Je savourais avec délice celle de mon gros matou, j'appréciais sa fidélité, sa chaleur ensommeillée entre mes draps, son affection féline, et le voilà disparu! Il faut recommencer à neuf, avec un bébé à élever tout en espérant qu'il se rendra à maturité avant de se faire croquer. La vie de brousse est dure sur les chats domestiques et sur les émotions de leurs maitres humains...
Je fais partie de ces humains qui vivent mal sans animaux sous leur toit. J'aime les chats pour ce calme félin qu'ils dégagent, cette nonchalance qui les caractérise, cette certaine indifférence qui cache une grande affection pour l'humain qui les loge.
La semaine dernière, la disparition d'Henri a laissé notre maison dénuée de toute trace animale. Comme le manque de Chanelle se fait encore ressentir en notre intimité familiale, la perte d'Henri a enrobé les silences d'une indicible tristesse. En quelques jours de cet état, je n'en pouvais déjà plus. Je savais qu'une voisine d'une amie au village donnait deux chatons. L'un deux était noir. Je me sentais mûre pour adopter un chat noir...
Vendredi dernier, je suis donc allée le chercher sans en parler à M'zelle Soleil. Je voulais lui en faire la surprise. Juan, un peu blasé, me connait trop bien, il sait que je vis mal sans chat. Il m'a laissée faire avec un air de déjà vu qui lui a collé un sourire en coin sur le visage. Lorsque la Mini Miss est revenue de la garderie, elle savait que j'avais une surprise pour elle. Je lui ai demandé de regarder dans le salon. Lorsqu'elle a vu le chat, son expression de bonheur valait tout l'or du monde. Du bonbon pour ma mamamitude! Tout son visage s'est illuminé et des dizaines de paillettes se sont mises à scintiller dans la pureté de son regard. Un bébé chat lorsque l'on a quatre ans et demi, c'est du fun en boite! Une bonne dose de joie domestique. L'arrivée de ce chaton a définitivement ravi son univers d'enfance. Et nous a même donné des vacances...
Elle est enfant unique et cela comporte quelques inconvénients. Aussi, avec ce chaton, au lieu de nous demander de l'attention dès qu'elle s'ennuie, elle s'occupe de lui avec passion. Et l'on peut discuter trente minutes sans aucune interruption. L'on apprécie ce fait. Un fait qui se concrétise au fil des jours puisqu'elle passe pas mal de temps mort à jouer avec le chaton. Elle est assez grande pour jouer avec sans le blesser ou se blesser. Il est assez docile pour se laisser faire et même y trouver son compte puisqu'il pleurniche lorsqu'elle s'en va.
Mélahel ne manquera pas donc pas d'attention. Le reste du temps, il s'ennuie un peu alors que je pianote devant mon écran. J'apprécie sa présence féline même si minuscule. Cependant malgré l'enchantement de M'zelle Soleil (qui a comblé nos coeurs de parents), l'arrivée du petit chat ne s'est pas passé sans heurt. La dame chez qui il est né m'avait dit: "Il est propre et il dort la nuit" Connaissant bien les chatons pour en avoir eu des portées et des portées, j'étais un peu sceptique de cette affirmation...
Comme de quoi, il a passé la nuit de samedi à dimanche à virevolter dans toute maison et il m'a retourné les nerfs dimanche soir lorsqu'il a osé déposer trois petites crottes sur ma couette alors que j'étais en dessous de celle-ci! Le p'tit maudit! Je l'ai rapidement pris par la peau du cou pour lui mettre le nez dans la litière, pas du tout enchantée. Puis j'ai lavé ma couette à onze heures du soir. Pas du tout satisfaite. À trois heures du matin, c'est M'zelle Soleil qui se réveille en pleurant. Le petit monstre est en train de jouer avec ses boucles d'oreilles en lui tirant les lobes! Finalement exilé des chambres, il fait un souk dans le reste de la maison et miauline à gogo. À cinq heures du matin, je capitule et je le laisse revenir dans ma chambre. Le bougre monte sur le lit et direct, là, sous mon nez, pisse sur mon drap! J'avoue avoir été à deux doigts de l'étrangler! Et refelemele que je lave le draps, non pas avant de lui avoir mis le nez dedans, puis la face dans la litière pour bien faire passer le message! J'étais verte, rouge, jaune...
Disons que cela a jeté un petit froid entre le chaton et ma pomme des bois. De tous les chats que j'ai eu dans ma maison, aucun n'a jamais été assez effronté pour agir ainsi sous mon nez!!! Enfin, comme M'zelle Soleil s'amuse beaucoup avec lui, je passe l'éponge. De plus, il met de la gaieté dans la maison. Même si l'absence d'Henri me pèse, j'accepte l'idée qu'on ne le reverra surement plus *Soupir*. M'zelle Soleil s'ennuie aussi de sa présence. Et c'est sans parler de son manque de Chanelle qu'elle partage régulièrement avec moi. Bref, ce petit chat fait du bien au moral même s'il me tape un peu sur les nerfs.
Mais voilà que le lendemain, alors que je suis en train de plier du linge dans ma chambre, le diablotin arrive, il monte sur le lit, me regarde droit dans les yeux et bang, pisse sur ma couette! Je manque de m'étouffer pour ne pas l'étrangler. Et je relave la couette non sans énervement! L'entrée de ma chambre lui est définitivement interdite. Et s'il ose recommencer une autre fois, je pense que je risque de le ramener d'où il vient! Propre et diurne? Hum, pas tout à fait! J'espère bien qu'il aura compris mon profond mécontentement et qu'il apprendra à se comporter correctement. Il est vrai qu'il encore si petit, il a tout à apprendre...
Ce qui est difficile avec les disparitions récurrentes des chats du village, c'est que l'on a peu de temps pour apprécier leur maturité féline. Je savourais avec délice celle de mon gros matou, j'appréciais sa fidélité, sa chaleur ensommeillée entre mes draps, son affection féline, et le voilà disparu! Il faut recommencer à neuf, avec un bébé à élever tout en espérant qu'il se rendra à maturité avant de se faire croquer. La vie de brousse est dure sur les chats domestiques et sur les émotions de leurs maitres humains...
mercredi, septembre 08, 2010
... est revenue de Pontoise
Il fut un temps où je choisissais pour ce blogue une expression par semaine. C'est une petite histoire virtuelle qui s'intègre au processus de mon deuil avec ma Mère-Grand.
Ces derniers temps, la discipline m'a manquée et j'ai laissé filer les semaines sans expression décortiquée. Aujourd'hui j'en accroche une en ces fils de Toile. Une expression que je n'utilise pas en ma langue personnelle mais que je trouve intéressante à découvrir.
Elle rappelle à mes souvenirs ce séjour de dix-mois (à l'aube de l'an 2000) en région parisienne. Je résidais non loin de Cergy-Pontoise. J'aimais découvrir Paris la nuit. C'était il y a plus d'une décennie. Une autre vie avec un autre garçon que celui qui dort dans mon lit. Parfois j'allais faire un tour à Pontoise mais je dois avouer que lorsque je m'y promenais, je me sentais bien décalée de la réalité qui m'entourait.
D'ailleurs, je suis pas mal certaine que j'en revenais toujours avec un air troublé et confus. Enfin, d'aprés ce que j'en apprends aujourd'hui, c'était de circonstance!
EXPRESSION via Expressio.fr
« Avoir l'air de revenir de Pontoise »
SIGNIFICATION
Avoir l'air confus, troublé. Ne pas comprendre ce qui se passe.
ORIGINE
Pontoisiennes, Pontoisiens, est-ce que les gens que vous visitez hors de votre commune vous disent que vous avez l'air ahuri ? Parce que l'expression du jour est dans la même veine que "il vient de Pontoise" qui veut dire "il a l'air hébété (voire abruti)". Différents auteurs ont cherché à donner une explication historique à cette expression argotique bizarre (pourquoi Pontoise au lieu de Magnac-Laval, Brie-Comte-Robert, Marly-Gomont ou le Monteil-au-Vicomte, par exemple ?). Ainsi, on trouve pêle-mêle les origines suivantes:
* À l'époque féodale, il y avait à Pontoise un seigneur cruel qui soumettait les étrangers visiteurs de son fief à un interrogatoire poussé avant de les renvoyer d'où ils venaient. Ces voyageurs étant très décontenancés par les questions et les menaces du maître des lieux, lorsqu'ils reprenaient contact avec l'extérieur, ils paraissaient si ahuris que leurs interlocuteurs trouvaient qu'ils avaient l'air de revenir de Pontoise. Mais cette expression ne semblant apparaître qu'au milieu du XIXe siècle, le seigneur de Pontoise, s'il a existé, n'est probablement pas pour grand-chose dans son apparition.
* En 1634, une grave épidémie décima la majeure partie des habitants de Pontoise. Alors forcément, les rares qui en réchappèrent eurent l'air très étonnés et troublés d'être encore en vie lorsqu'ils rencontrèrent des gens hors de la ville, ne sachant expliquer pourquoi ils n'y étaient pas morts.
* Entre 1652 et 1753, le parlement de Paris fut, sous des règnes et pour des raisons divers, exilé trois fois à Pontoise. Alors les gens qui revenaient de là-bas étaient assaillis de questions du genre "qu'a-t-il été dit à Pontoise ?" et, décontenancés par le flux de questions venues d'interlocuteurs variés, ne savaient plus quoi y répondre.
Mais, sachant qu'il existait aussi l'expression "avoir l'air de revenir du Congo" ou bien "avoir l'air de revenir de l'autre monde" pour désigner quelqu'un qui semblait avoir perdu le contact avec le monde civilisé ou qui n'était au courant d'un fait pourtant connu (donc quelqu'un ayant l'air troublé ou ahuri), il est aussi probable que l'origine vienne tout simplement d'un jeu de mots basé sur l'adjectif 'pantois' ou 'pantoise'.
Ces derniers temps, la discipline m'a manquée et j'ai laissé filer les semaines sans expression décortiquée. Aujourd'hui j'en accroche une en ces fils de Toile. Une expression que je n'utilise pas en ma langue personnelle mais que je trouve intéressante à découvrir.
Elle rappelle à mes souvenirs ce séjour de dix-mois (à l'aube de l'an 2000) en région parisienne. Je résidais non loin de Cergy-Pontoise. J'aimais découvrir Paris la nuit. C'était il y a plus d'une décennie. Une autre vie avec un autre garçon que celui qui dort dans mon lit. Parfois j'allais faire un tour à Pontoise mais je dois avouer que lorsque je m'y promenais, je me sentais bien décalée de la réalité qui m'entourait.
D'ailleurs, je suis pas mal certaine que j'en revenais toujours avec un air troublé et confus. Enfin, d'aprés ce que j'en apprends aujourd'hui, c'était de circonstance!
EXPRESSION via Expressio.fr
« Avoir l'air de revenir de Pontoise »
SIGNIFICATION
Avoir l'air confus, troublé. Ne pas comprendre ce qui se passe.
ORIGINE
Pontoisiennes, Pontoisiens, est-ce que les gens que vous visitez hors de votre commune vous disent que vous avez l'air ahuri ? Parce que l'expression du jour est dans la même veine que "il vient de Pontoise" qui veut dire "il a l'air hébété (voire abruti)". Différents auteurs ont cherché à donner une explication historique à cette expression argotique bizarre (pourquoi Pontoise au lieu de Magnac-Laval, Brie-Comte-Robert, Marly-Gomont ou le Monteil-au-Vicomte, par exemple ?). Ainsi, on trouve pêle-mêle les origines suivantes:
* À l'époque féodale, il y avait à Pontoise un seigneur cruel qui soumettait les étrangers visiteurs de son fief à un interrogatoire poussé avant de les renvoyer d'où ils venaient. Ces voyageurs étant très décontenancés par les questions et les menaces du maître des lieux, lorsqu'ils reprenaient contact avec l'extérieur, ils paraissaient si ahuris que leurs interlocuteurs trouvaient qu'ils avaient l'air de revenir de Pontoise. Mais cette expression ne semblant apparaître qu'au milieu du XIXe siècle, le seigneur de Pontoise, s'il a existé, n'est probablement pas pour grand-chose dans son apparition.
* En 1634, une grave épidémie décima la majeure partie des habitants de Pontoise. Alors forcément, les rares qui en réchappèrent eurent l'air très étonnés et troublés d'être encore en vie lorsqu'ils rencontrèrent des gens hors de la ville, ne sachant expliquer pourquoi ils n'y étaient pas morts.
* Entre 1652 et 1753, le parlement de Paris fut, sous des règnes et pour des raisons divers, exilé trois fois à Pontoise. Alors les gens qui revenaient de là-bas étaient assaillis de questions du genre "qu'a-t-il été dit à Pontoise ?" et, décontenancés par le flux de questions venues d'interlocuteurs variés, ne savaient plus quoi y répondre.
Mais, sachant qu'il existait aussi l'expression "avoir l'air de revenir du Congo" ou bien "avoir l'air de revenir de l'autre monde" pour désigner quelqu'un qui semblait avoir perdu le contact avec le monde civilisé ou qui n'était au courant d'un fait pourtant connu (donc quelqu'un ayant l'air troublé ou ahuri), il est aussi probable que l'origine vienne tout simplement d'un jeu de mots basé sur l'adjectif 'pantois' ou 'pantoise'.
Bonheur acrobate...
Bonheur acrobate...
Avec cette nouvelle semaine de septembre arrive le festival de la pluie, gracieuseté d'Earl. Earl qui annonce officiellement la fin de l'été. Yep, ainsi tournent les saisons terriennes. Il est maintenant temps de batailler ce petit spleen automnal qui enrobe mes pensées. Batailler. Exister. Aimer. Évoluer. Travailler.
Alors que je discutais avec une amie des mille et une choses de la vie, l'on aborde le sujet de la vie "conte de fée" ou tout du moins des perceptions que les autres s'en font. Ceci me fait penser à cela. En effet, je crois que la vie "conte de fée" existe sur Terre tout comme ces instants de paradis que l'on découvre parfois au détour du jour. Mais il est certain que la vie "conte de fée" ne compose pas le quotidien adulte, disons plutôt qu'elle l'agrémente.
Le reste du temps, c'est labeur, obstacles, batailles et douleurs. La vie humaine n'est pas une sinécure. Alors, lorsque durant quelques heures elle se transforme en un joli conte de fée, il ne faut pas hésiter à attraper l'instant au vol. En apprécier toute la saveur. Se recharger les batteries intérieures pour mieux continuer la bataille quotidienne. Chacun a une version différente de ce qu'est son propre conte de fée. Mais l'on a tous droit à nos moments "conte de fée", de cela je suis persuadée...
En notre trio de famille, il y a le quotidien qui nous fait des soucis et nous impose son labeur régulier et puis il y a ces moments de grâce où l'on récolte les fruits de notre amour et de nos efforts. Ce sont ces moments là que j'aime immortaliser en ma mémoire numérique. Ces moments là inspirent l'artiste en mon sang. Ils font vibrer ma code sensible. Un jour passé, à l'un de ces carrefours d'existence, j'ai décidé de refuser l'inspiration douloureuse et saignante qui représente le pire de ce que nous sommes. Depuis, je m'applique à travailler l'inspiration colorée qui reflète le meilleur de nos humanités.
Chaque été, notre quotidien de lac transforme notre paysage en un petit paradis de nature. En ce présent paradisiaque, l'on pratique souvent l'envol d'enfance. C'est une sorte de tradition familiale que l'on peaufine avec l'expérience. Lorsque la Miss s'est retrouvée plâtrée cet été, elle a été bien triste de ne plus pouvoir s'envoler entre ciel et Terre. Maintenant qu'elle est grande, Juan ne la lance dans les airs que lorsqu'ils se baignent. Le lac devient alors un filet de sécurité et je me transforme en photographe de coeur.
M'zelle Soleil aimerait bien être une acrobate comme ceux qui performent au Cirque du Soleil. Elle adore l'exercice d'envol. Elle aime le pratiquer et essayer différentes figures. Juan adore la confiance et la complicité qui les unit en ces moments là et, je savoure le conte de fée qu'est ma vie en compagnie de mon homme et de mon enfant. Je les dirige un peu selon la lumière et j'attrape avec délice les images qui représentent ce bonheur que l'on possède en notre maison. Un bonheur que l'on cultive avec amour. Un bonheur qui reste fragile puisque c'est le propre de tout bonheur...
Le bonheur tout comme l'amour sont des notions qui font partie de cet invisible que l'on considère peu en notre monde matérialisé. Pourtant tout le monde coure après l'amour et le bonheur! C'est un paradoxe humain qui me fait toujours froncer des pensées. Le bonheur et l'amour n'ont pas prix. Ils ne s'achètent pas. Ils ne se trouvent dans aucun magasin. Il y a bien certaines illusions qui se vendent en quelques baratins bien ficelés, ceux-ci nourrissent les croyances matérialistes. Je n'y crois pas.
Je crois que l'amour et le bonheur se cultivent tout comme le maïs ou les carottes. Des graines mises en terre naissent les nourritures humaines. Et des graines plantées en l'invisible de nos coeurs naissent l'amour et le bonheur. Ce sont nos nourritures spirituelles. Ainsi, ces images enchantées que j'attrape au vol de l'enfance sont comme autant de graines familiales que je me plante dans le coeur, année après année. En espérant que la récolte future sera bonne...
Avec cette nouvelle semaine de septembre arrive le festival de la pluie, gracieuseté d'Earl. Earl qui annonce officiellement la fin de l'été. Yep, ainsi tournent les saisons terriennes. Il est maintenant temps de batailler ce petit spleen automnal qui enrobe mes pensées. Batailler. Exister. Aimer. Évoluer. Travailler.
Alors que je discutais avec une amie des mille et une choses de la vie, l'on aborde le sujet de la vie "conte de fée" ou tout du moins des perceptions que les autres s'en font. Ceci me fait penser à cela. En effet, je crois que la vie "conte de fée" existe sur Terre tout comme ces instants de paradis que l'on découvre parfois au détour du jour. Mais il est certain que la vie "conte de fée" ne compose pas le quotidien adulte, disons plutôt qu'elle l'agrémente.
Le reste du temps, c'est labeur, obstacles, batailles et douleurs. La vie humaine n'est pas une sinécure. Alors, lorsque durant quelques heures elle se transforme en un joli conte de fée, il ne faut pas hésiter à attraper l'instant au vol. En apprécier toute la saveur. Se recharger les batteries intérieures pour mieux continuer la bataille quotidienne. Chacun a une version différente de ce qu'est son propre conte de fée. Mais l'on a tous droit à nos moments "conte de fée", de cela je suis persuadée...
En notre trio de famille, il y a le quotidien qui nous fait des soucis et nous impose son labeur régulier et puis il y a ces moments de grâce où l'on récolte les fruits de notre amour et de nos efforts. Ce sont ces moments là que j'aime immortaliser en ma mémoire numérique. Ces moments là inspirent l'artiste en mon sang. Ils font vibrer ma code sensible. Un jour passé, à l'un de ces carrefours d'existence, j'ai décidé de refuser l'inspiration douloureuse et saignante qui représente le pire de ce que nous sommes. Depuis, je m'applique à travailler l'inspiration colorée qui reflète le meilleur de nos humanités.
Chaque été, notre quotidien de lac transforme notre paysage en un petit paradis de nature. En ce présent paradisiaque, l'on pratique souvent l'envol d'enfance. C'est une sorte de tradition familiale que l'on peaufine avec l'expérience. Lorsque la Miss s'est retrouvée plâtrée cet été, elle a été bien triste de ne plus pouvoir s'envoler entre ciel et Terre. Maintenant qu'elle est grande, Juan ne la lance dans les airs que lorsqu'ils se baignent. Le lac devient alors un filet de sécurité et je me transforme en photographe de coeur.
M'zelle Soleil aimerait bien être une acrobate comme ceux qui performent au Cirque du Soleil. Elle adore l'exercice d'envol. Elle aime le pratiquer et essayer différentes figures. Juan adore la confiance et la complicité qui les unit en ces moments là et, je savoure le conte de fée qu'est ma vie en compagnie de mon homme et de mon enfant. Je les dirige un peu selon la lumière et j'attrape avec délice les images qui représentent ce bonheur que l'on possède en notre maison. Un bonheur que l'on cultive avec amour. Un bonheur qui reste fragile puisque c'est le propre de tout bonheur...
Le bonheur tout comme l'amour sont des notions qui font partie de cet invisible que l'on considère peu en notre monde matérialisé. Pourtant tout le monde coure après l'amour et le bonheur! C'est un paradoxe humain qui me fait toujours froncer des pensées. Le bonheur et l'amour n'ont pas prix. Ils ne s'achètent pas. Ils ne se trouvent dans aucun magasin. Il y a bien certaines illusions qui se vendent en quelques baratins bien ficelés, ceux-ci nourrissent les croyances matérialistes. Je n'y crois pas.
Je crois que l'amour et le bonheur se cultivent tout comme le maïs ou les carottes. Des graines mises en terre naissent les nourritures humaines. Et des graines plantées en l'invisible de nos coeurs naissent l'amour et le bonheur. Ce sont nos nourritures spirituelles. Ainsi, ces images enchantées que j'attrape au vol de l'enfance sont comme autant de graines familiales que je me plante dans le coeur, année après année. En espérant que la récolte future sera bonne...
jeudi, septembre 02, 2010
Chroniques de brousse tropicale
Chroniques de brousse...
Avertissement météo de chaleur accablante. Ce mois de septembre commence avec une atmosphère tropicale quasi surréaliste. En ce qui me concerne, impossible de m'en plaindre! Depuis le début de la semaine l'on passe toutes nos soirées à la plage...
Aujourd'hui, il a fait 41 degrés avec humidex! Ayant prévu le coup de chaleur, j'avais décidé de ne pas envoyer M'zelle Soleil à la garderie. Je trouvais de meilleur goût une escapade de lac! Arrivées à 11:30 sur le sable, le bleu du lac se fondait avec le bleu du ciel. Une brise tiède aérait l'atmosphère humide. Pas un chat sur l'eau et une zénitude à fleur de peau.
La douceur de l'eau fraiche qui tempère le corps. Les sourires de ma puce qui profite de la vie. Un plaisir bien mérité pour M'zelle Soleil. Une journée de plage comme elle n'en a pas eu de son été plâtré! La voir s'épanouir comme une fleur me repose les idées.
En milieu d'après-midi débarquent sur le sable les premiers enfants avec qui elle peut s'amuser. En fin d'après-midi, l'on retrouve nos compères de plage revenus du bureau. Avec bonheur, M'zelle Soleil joue entre sable et lac. Je me détends au fil des heures qui me crame la peau et baume mes peines. Il y a de ces douleurs écorchées qui se taisent. De ces douleurs que l'on vit et traverse en silence. Les journées de lac tropicales sont un merveilleux baume sur ces blessures intérieures. Un excellent remède à la tristesse qui se tait...
Mais je dois rentrer à la maison pour 17:30 pour une réunion à distance qui se déroule sous la forme d'un rendez-vous téléphonique avec Montréal! Je m'extirpe de l'eau à reculons. M'zelle Soleil s'amuse avec son amie et sa mère me propose de la garder en attendant que Juan ne descende à la plage. J'hésite. Depuis l'accident de trampoline chez la voisine, je crains de la laisser sous d'autres yeux que les miens. Je demande à la Miss ce qu'elle préfère faire. Elle choisit le sable et l'eau. J'étire le cordon et prend le chemin de ma maison en avalant mes émotions. Juan arrive presque en même temps que moi. Il se prépare à les rejoindre au lac. J'attends que sonne le téléphone.
Au bout du fil, des filles (et un garçon) préparent une conférence de blogueuses pour le mois de décembre. Qu'il est bon de se remuer les méninges en si bonne compagnie! Alors que le ciel se rose de soir, je participe à la discussion du coin de mon balcon. Ainsi, je peux dire que j'animerai un atelier sur la vie privée et numérique (et les enfants blogués) à la conférence "Belles à bloguer". Celle-ci se déroulera à Montréal le 4 décembre prochain. J'en reparlerai plus en détails au fil des semaines à venir...
Le détour qui fait jaser...
Mon village de lac réside entre collines et forêt. Le village le plus proche est celui qui nous nourrit. Depuis dix ans que je vis ici, il a explosé et presque doublé de superficie. Il est considéré comme la lointaine banlieue de Québec. Beaucoup de ceux qui y vivent travaillent en ville. Tout comme mon homme qui travaille à l'université Laval et qui s'y rend tous les jours de la semaine. Québec est à une quarantaine de kilomètres de ma bulle de lac. Ma bulle de lac est à environ cinq kilomètres de ce "bourg" qui possède un IGA d'importance aux allures de temple, une demi-douzaines de station essences, quelques restaurants, deux pharmacies, un atelier d'artistes, un dentiste, un cordonnier, une école...
Pour s'y rendre, il suffit de descendre une longue côte d'à peu prés trois cent mètres. La côte est le seul chemin possible pour sortir de ma brousse. C'est aussi le chemin relie Québec à différentes brousses. Il mène à un autre lac à une quinzaine de kilomètres et à une petite ville de campagne à une vingtaine de kilomètres d'ici. Mais voici que la fameuse côte fait l'objet de travaux en cette période de rentrée. La côte est fermée à la circulation routière! Alors, durant un mois, tout le monde doit prendre un détour de la mort! Et tout le monde ne parle que de ça...
C'est un détour de sept kilomètres qui traverse la forêt quasi-vierge. Trois cent mètres contre sept kilomètres! Un chemin de brousse cahoteux qui zig-zag dans le bois et brasse l'habitacle des voitures. Tout le village est en émoi. Le détour est sur toutes les lèvres qui s'hérissent. Durant les heures de retour du travail, le trafic est phénoménal. Il faut parfois faire avec quarante minutes de bouchon de brousse pour arriver à bon port! Juan qui a commencé par sacrer comme tout le monde se résigne avec une certaine philosophie. Notre auto, qui n'est pas un 4 par 4, en prend pour son grade. Et l'unique dépanneur du village fait des affaires en or!
Ce soir, une fois la petite couchée, je sais que je dois aller faire mon épicerie. Le IGA "d'à coté" ferme à dix heures du soir. Je finis par prendre la route et le fameux détour qui me fait faire 14 kilomètres de brousse aller-retour pour contourner les 300 mètres bloqués. Pour m'occuper, je m'amuse à filmer le trajet. Même en pleine nuit, l'on y croise des voitures. Les phares éclairent la nuit noire. Je roule à 40 km/h sur ce chemin de terre défoncé. Et, lorsque j'arrive à l'épicerie, je réalise qu'il est dix heures deux!
Je m'étouffe un coup et comprend que je n'ai plus qu'à rebrousser chemin. Heureusement qu'il n'y a pas de bouchon de bois à cette heure là! Et c'est reparti pour un tour de brousse gratuit...
Génocide félin
Ceux qui parcourent ce coin de Toile depuis des lustres savent que la forêt est dangereuse pour les chats qui vivent en la périphérie de ma brousse. Ici, les étés peuvent être cruels pour les chats. Depuis que je vis entre lac et forêt, j'en ai perdu des chats et des chats...
Au début, je les ai tous pleurés. Et, il y a eu Henri qui a survécu un été et puis deux. Cette année était son troisième. Et son dernier. Henri a disparu depuis bientôt une semaine et je ne nourris guère d'espoir quant à son retour. Encore une fois, j'ai le cœur lourd. Sans parler que ma maison est présentement sans vie animale et que je le vis plutôt mal. J'ai besoin de chats dans ma maison et ne plus avoir de chien me chagrine encore.
Au fond de mon coeur, je me doute qu'Henri n'est plus. J'avale le coup. Mais j'aime mes chats libres. Je suis incapable de les enfermer. J'aime les savoir heureux. J'aime qu'ils profitent de leur existence féline en toute liberté. D'un certain coté, c'est moins pénible d'imaginer qu'il ont perdu la vie dans une bataille contre un prédateur animal plutôt que d'imaginer un humain les tuer. Henri était un chasseur hors pair...
Le mois dernier, M'zelle Soleil a été outrée de le voir attraper un oiseau. Fâchée, elle m'a expliqué qu'il tuait la nature! Elle en était toute retournée. La semaine suivante c'est un petit Suisse que nous avions sauvé de ses griffes. C'était un chasseur de calibre et pour cela j'avais confiance en ses capacités de défense. Mais c'était sans compter sur tous les dangers qui le menaçaient!
Durant le mois d'aout, ma voisine d'en face a perdu cinq chats. Une amie qui vit non loin a aussi perdu le sien et elle sait qu'elle n'est pas la seule sur sa rue. Aujourd'hui une dame m'approche au lac pour me parler de la disparition récente de ces deux chats. L'on en discute une autre fois de long en large. Des traces de renard ont été aperçus dans la forêt. Je sais maintenant que le chat possède bien des prédateurs ici. Il y a les renards et les rapaces. Certains parlent même d'ours et de loups! Et puis il a peut-être bien d'autres humains. Qui sait?
C'est un épais mystère qui plane au dessus du village. L'été, les chats disparaissent sans laisser de trace et certains été, il y a de véritables génocides qui éradiquent la population locale de chats domestiques...
Avertissement météo de chaleur accablante. Ce mois de septembre commence avec une atmosphère tropicale quasi surréaliste. En ce qui me concerne, impossible de m'en plaindre! Depuis le début de la semaine l'on passe toutes nos soirées à la plage...
Aujourd'hui, il a fait 41 degrés avec humidex! Ayant prévu le coup de chaleur, j'avais décidé de ne pas envoyer M'zelle Soleil à la garderie. Je trouvais de meilleur goût une escapade de lac! Arrivées à 11:30 sur le sable, le bleu du lac se fondait avec le bleu du ciel. Une brise tiède aérait l'atmosphère humide. Pas un chat sur l'eau et une zénitude à fleur de peau.
La douceur de l'eau fraiche qui tempère le corps. Les sourires de ma puce qui profite de la vie. Un plaisir bien mérité pour M'zelle Soleil. Une journée de plage comme elle n'en a pas eu de son été plâtré! La voir s'épanouir comme une fleur me repose les idées.
En milieu d'après-midi débarquent sur le sable les premiers enfants avec qui elle peut s'amuser. En fin d'après-midi, l'on retrouve nos compères de plage revenus du bureau. Avec bonheur, M'zelle Soleil joue entre sable et lac. Je me détends au fil des heures qui me crame la peau et baume mes peines. Il y a de ces douleurs écorchées qui se taisent. De ces douleurs que l'on vit et traverse en silence. Les journées de lac tropicales sont un merveilleux baume sur ces blessures intérieures. Un excellent remède à la tristesse qui se tait...
Mais je dois rentrer à la maison pour 17:30 pour une réunion à distance qui se déroule sous la forme d'un rendez-vous téléphonique avec Montréal! Je m'extirpe de l'eau à reculons. M'zelle Soleil s'amuse avec son amie et sa mère me propose de la garder en attendant que Juan ne descende à la plage. J'hésite. Depuis l'accident de trampoline chez la voisine, je crains de la laisser sous d'autres yeux que les miens. Je demande à la Miss ce qu'elle préfère faire. Elle choisit le sable et l'eau. J'étire le cordon et prend le chemin de ma maison en avalant mes émotions. Juan arrive presque en même temps que moi. Il se prépare à les rejoindre au lac. J'attends que sonne le téléphone.
Au bout du fil, des filles (et un garçon) préparent une conférence de blogueuses pour le mois de décembre. Qu'il est bon de se remuer les méninges en si bonne compagnie! Alors que le ciel se rose de soir, je participe à la discussion du coin de mon balcon. Ainsi, je peux dire que j'animerai un atelier sur la vie privée et numérique (et les enfants blogués) à la conférence "Belles à bloguer". Celle-ci se déroulera à Montréal le 4 décembre prochain. J'en reparlerai plus en détails au fil des semaines à venir...
Le détour qui fait jaser...
Mon village de lac réside entre collines et forêt. Le village le plus proche est celui qui nous nourrit. Depuis dix ans que je vis ici, il a explosé et presque doublé de superficie. Il est considéré comme la lointaine banlieue de Québec. Beaucoup de ceux qui y vivent travaillent en ville. Tout comme mon homme qui travaille à l'université Laval et qui s'y rend tous les jours de la semaine. Québec est à une quarantaine de kilomètres de ma bulle de lac. Ma bulle de lac est à environ cinq kilomètres de ce "bourg" qui possède un IGA d'importance aux allures de temple, une demi-douzaines de station essences, quelques restaurants, deux pharmacies, un atelier d'artistes, un dentiste, un cordonnier, une école...
Pour s'y rendre, il suffit de descendre une longue côte d'à peu prés trois cent mètres. La côte est le seul chemin possible pour sortir de ma brousse. C'est aussi le chemin relie Québec à différentes brousses. Il mène à un autre lac à une quinzaine de kilomètres et à une petite ville de campagne à une vingtaine de kilomètres d'ici. Mais voici que la fameuse côte fait l'objet de travaux en cette période de rentrée. La côte est fermée à la circulation routière! Alors, durant un mois, tout le monde doit prendre un détour de la mort! Et tout le monde ne parle que de ça...
C'est un détour de sept kilomètres qui traverse la forêt quasi-vierge. Trois cent mètres contre sept kilomètres! Un chemin de brousse cahoteux qui zig-zag dans le bois et brasse l'habitacle des voitures. Tout le village est en émoi. Le détour est sur toutes les lèvres qui s'hérissent. Durant les heures de retour du travail, le trafic est phénoménal. Il faut parfois faire avec quarante minutes de bouchon de brousse pour arriver à bon port! Juan qui a commencé par sacrer comme tout le monde se résigne avec une certaine philosophie. Notre auto, qui n'est pas un 4 par 4, en prend pour son grade. Et l'unique dépanneur du village fait des affaires en or!
Ce soir, une fois la petite couchée, je sais que je dois aller faire mon épicerie. Le IGA "d'à coté" ferme à dix heures du soir. Je finis par prendre la route et le fameux détour qui me fait faire 14 kilomètres de brousse aller-retour pour contourner les 300 mètres bloqués. Pour m'occuper, je m'amuse à filmer le trajet. Même en pleine nuit, l'on y croise des voitures. Les phares éclairent la nuit noire. Je roule à 40 km/h sur ce chemin de terre défoncé. Et, lorsque j'arrive à l'épicerie, je réalise qu'il est dix heures deux!
Je m'étouffe un coup et comprend que je n'ai plus qu'à rebrousser chemin. Heureusement qu'il n'y a pas de bouchon de bois à cette heure là! Et c'est reparti pour un tour de brousse gratuit...
Génocide félin
Ceux qui parcourent ce coin de Toile depuis des lustres savent que la forêt est dangereuse pour les chats qui vivent en la périphérie de ma brousse. Ici, les étés peuvent être cruels pour les chats. Depuis que je vis entre lac et forêt, j'en ai perdu des chats et des chats...
Au début, je les ai tous pleurés. Et, il y a eu Henri qui a survécu un été et puis deux. Cette année était son troisième. Et son dernier. Henri a disparu depuis bientôt une semaine et je ne nourris guère d'espoir quant à son retour. Encore une fois, j'ai le cœur lourd. Sans parler que ma maison est présentement sans vie animale et que je le vis plutôt mal. J'ai besoin de chats dans ma maison et ne plus avoir de chien me chagrine encore.
Au fond de mon coeur, je me doute qu'Henri n'est plus. J'avale le coup. Mais j'aime mes chats libres. Je suis incapable de les enfermer. J'aime les savoir heureux. J'aime qu'ils profitent de leur existence féline en toute liberté. D'un certain coté, c'est moins pénible d'imaginer qu'il ont perdu la vie dans une bataille contre un prédateur animal plutôt que d'imaginer un humain les tuer. Henri était un chasseur hors pair...
Le mois dernier, M'zelle Soleil a été outrée de le voir attraper un oiseau. Fâchée, elle m'a expliqué qu'il tuait la nature! Elle en était toute retournée. La semaine suivante c'est un petit Suisse que nous avions sauvé de ses griffes. C'était un chasseur de calibre et pour cela j'avais confiance en ses capacités de défense. Mais c'était sans compter sur tous les dangers qui le menaçaient!
Durant le mois d'aout, ma voisine d'en face a perdu cinq chats. Une amie qui vit non loin a aussi perdu le sien et elle sait qu'elle n'est pas la seule sur sa rue. Aujourd'hui une dame m'approche au lac pour me parler de la disparition récente de ces deux chats. L'on en discute une autre fois de long en large. Des traces de renard ont été aperçus dans la forêt. Je sais maintenant que le chat possède bien des prédateurs ici. Il y a les renards et les rapaces. Certains parlent même d'ours et de loups! Et puis il a peut-être bien d'autres humains. Qui sait?
C'est un épais mystère qui plane au dessus du village. L'été, les chats disparaissent sans laisser de trace et certains été, il y a de véritables génocides qui éradiquent la population locale de chats domestiques...