mardi, février 23, 2010

Sa main dans la mienne...

Sa main dans la mienne...

Février pas frette...

Alors que les mois et les années défilent, je sens grandir la main de M'zelle Soleil au creux de la mienne. Et ces dernières semaines c'est un fait qui est flagrant à mes idées de maman. À chaque fois que je lui prends la main, je ressens une étrange sensation. Je réalise combien sa main dans la mienne grandit. C'est un petit détail qui me fait ressentir mille émotions. Et il n'y a pas que sa main qui grandit, sa compréhension et ses réflexions aussi...

Depuis plusieurs mois je médite sur l'idée (ou plutôt la non idée) d'un bébé. Plus je médite sur le sujet et plus le courage d'en faire un autre me manque. Physiquement, la force me manque. Le frôlement de la grande faucheuse à la naissance de mon petit soleil m'a profondément marquée. Les séquelles qui ont suivi ma survie sont encore bien vivaces en ma mémoire. Et alors que je commence à retrouver la liberté de mon corps (et de mon esprit), l'enchainer en une autre grossesse me donne envie de fuir. Financièrement c'est aussi bien compliqué, sans compter que la place manque en notre maison où un seul étage sur deux est rénové! Émotionnellement parlant, par exemple, c'est une autre histoire! Comme une subtile douleur qui enserre le coeur...

Surtout lorsque je regarde grandir ma fille et que je sens qu'elle ferait une bonne grande soeur. Que cela serait peut-être bon à ses jours. Sans compter qu'elle en rêve en couleurs...

- Maman, z'aimerais bien avoir une soeur pake ze suis seule...

Je marmonne une réponse incompréhensible tandis que je sens pincer la douleur en mon coeur. Et lorsqu'elle revient sur le sujet quelques jours plus tard:

- Maman, fais des autres bébés...
- Je ne sais pas si j'ai le courage ma puce.
- Mais ze vais te donner du courage moi!

Coeur en fonte et mère en sucre. Je décide alors qu'il est peut-être temps de communiquer davantage sur le sujet:

- Tu sais j'ai été très malade quand tu étais bébé...
- Ah! Oui?
- Oui, je suis allée à l'hôpital pour me faire soigner après que tu sois née car c'était grave...
- Ah! Oui? Et les docteurs t'ont soignée?
- Oui. Ils m'ont bien soignée...
- Mais c'est quoi qui serait arrivé si les docteurs t'avaient pas soignée?
- Je serai morte.
- Vraiment?
- Oui.
- Et z'aurai zuste eu un papa?
- Oui
- Oh! Maman, ze suis contente que t'es pas morte! Ze suis contente que tu sois ma maman!
- Moi, aussi je suis très contente d'être ta maman...

Elle se rapproche et me serre dans ses petits bras.

- Heureusement que les docteurs ils t'ont soignée parce-que z'aurais pas voulu être comme les enfants pauvres!

Je réalise alors qu'elle associe, en son monde d'enfance, le malheur aux enfants pauvres. Je la serre contre mon coeur qui bat la chamade et je me dis qu'il n'y a vraiment pas que ses mains qui grandissent...

...

dimanche, février 21, 2010

Croquer l'hiver clément

Croquer l'hiver clément à crocs de Chanelle et sauts d'enfance...

Winter Fun

jeudi, février 18, 2010

Spleen hivernal...

Spleen hivernal...

Je vis au Québec depuis vingt trois ans et j'en ai connu des hivers. Je suppose que j'en connaitrai encore plein d'autres avant que je ne m'éteigne...

Mais à chaque année, c'est pareil, la deuxième moitié de février me "spleene". Je pense que c'est une conséquence du manque de lumière, des jours raccourcis et de la blancheur perpétuelle. Et pourtant, cet hiver que nous vivons est l'un des plus cléments à ma mémoire. Un mètre de neige, deux ou trois vagues de froid et beaucoup de douceur. Et pourtant...

Pourtant le spleen me rattrape l'âme. Je fatigue. L'envie de dormir me hante l'éveil. L'envie de me recroqueviller en boule et de dormir longtemps. Comme une oursonne. Jusqu'au printemps. Une certaine lassitude enrobe mes pensées intimes. Je deviens ultra méditative. Les soucis du quotidien semblent plus lourds à porter. Car nos avons tous nos montagnes à grimper, nos obstacles à traverser, nos douleurs à gérer, notre vie à vivre... Et fin février, c'est souvent l'hiver au fond de mon coeur. Un peu comme dans la chanson de Cabrel...

C'est aussi le temps où plusieurs de nos amis partent ou reviennent du Sud. Pas le sentiment le plus agréable à vivre pour ceux qui restent. Année après année, les mêmes vagues québécoises qui vont se réchauffer la couenne sous les Tropiques. Et pourtant je les aime et je suis contente pour eux, à peine si je les envie. Mais, alors que le temps se fige, je me sens triste pour ma pomme des bois. Et en mon spleen intérieur, je vogue...

En soi, le spleen n'affecte pas vraiment l'extérieur. À peine s'il ralentit le rythme de ces traductions qui me font voyager de la cervelle. Il m'aspire l'inspiration mais la traduction ne demande pas d'être inspirée. La traduction muscle et entraine les neurones. Elle fait du bien à l'intelligence. La traduction est discipline. Et cette discipline me plait particulièrement lorsqu'il s'agit de textes cools. Et franchement, cet hiver, je n'ai pas à me plaindre, mes traductions peuvent difficilement être plus cools! J'entre dans la tête d'un chroniqueur-voyageur et je fais le tour du monde en sa compagnie. Et puis, ma fonction de journaliste web (pour ce gros portail que j'ai apprivoisé) est une expérience stimulante. Tout va bien madame la Marquise. Alors pourquoi elle boude la Marquise? Elle ne boude pas, elle spleene...

Cette année, en même temps que je capte avec philosophie ce spleen hivernal que je connais trop bien. Je me rends compte que je le comprends assez bien pour le contrôler, l'observer, le canaliser. Ce faisant, je médite sur l'Amour qui porte notre vie quotidienne. Cet amour que je ressens pour lui et en lui. Cet amour qui fait que l'on peut se contenter d'eau fraiche et vivre avec le sourire. Ensemble, l'on s'équilibre les maux. Lorsque je tangue, il le sent, s'en inquiète et fait ces petits efforts qui m'aident à me tenir de nouveau droite. Et lorsqu'il se perd en ses propres méandres intérieurs, je vais le chercher, je lui tends la main et je le ramène en ce plateau de réel que l'on partage au jour le jour.

Expérience fondue

Cette année, reconnaissant lui aussi mon spleen annuel, il fait ces petits efforts qui font le romantisme de ces sentiments que nous cultivons en un même champ. Cette année, Juan a trouvé Élisapie qui passait par là. Cette fille du nord qui a toujours le don de me requinquer les idées...

J'adore Élisapie. Je la trouve belle en dedans comme en dehors. Je craque pour cette vibration humaine qu'elle dégage. Cela date d'une entrevue que j'avais fait avec elle pour la sortie de son premier album. Son essence humaine m'avait fascinée, charmée. Il y avait en elle un souffle d'inconnu qui m'avait fait chavirer. Elle m'est entrée dans le cœur. L'on s'est ensuite croisée plusieurs fois durant ma grossesse. Et à chaque fois, elle me faisait vibrer de l'intérieur. Élisapie et ses mélodies sont, en effet, le remède parfait à mon état présent. Et d'un coup, je reprends pieds, un peu moins perdue sur mon iceberg à la dérive...

Cette année, je réalise aussi que ma fonction parentale me rend plus forte face aux spleens qui m'accrochent l'être.

L'arrivée en nos vies de M'zelle Soleil a érigé un puissant garde fou qui protège mon coeur (et mon âme). Comme une solide rambarde que je ne dépasse plus.

J'ai conscience de ma responsabilité de maman. Je n'ai pas peur même si parfois je crains le pire. Je suis reconnaissante d'avoir reçu en mon ventre une jolie petite fille avec un bon potentiel à exploiter. Une petite fille qui me donne espoir en un futur lumineux. Consciente des défis adultes qu'implique son éducation, je me plie à cet instinct maternel qui m'habite. Et je réfléchis...

La fusion de nos deux êtres compose cette petite personne. Fruit de nous mais unique en son genre. Le processus d'évolution humaine me fascine. Être à la source de son humanité me captive. Je comprends la fragilité (et la force) de l'enfance, ainsi que les implications que comporte toute forme d'éducation. Le tout me plonge en d'intenses réflexions...

Dans les élans de mon spleen hivernal, je réalise à quel point être parent est une sacré tâche existentielle. À quel point j'adore cette fillette qui m'élève le coeur. À quel point cette famille que l'on construit me fait du bien à l'intérieur.

Je médite aussi sur le deuil d'un deuxième bébé qui ne pourrait qu'entrainer davantage d'attention maternelle pour M'zelle Soleil. Une petite fille qui se fout pas mal des spleens de sa mère car ils n'affectent pas sa réalité enfantine. Une petite fille qui grandit joliment et que je chéris passionnément...

En mes spleens qui méditent, je chasse toutes ombres qui pourraient entacher son futur. Je positivise. Souvent, je prends du recul. Je l'étudie pour mieux l'accompagner durant ce long périple qui la rendra femme. Et je prie les étoiles de toujours nous guider du bon coté de la vie...

samedi, février 13, 2010

Zestes d'enfance

Zestes d'enfance

Chaperon rouge version hôtel de glace

Depuis qu'elle a fêté ses quatre ans, j'ai l'impression de voir M'zelle Soleil se transformer sous mes yeux en une véritable petite fille. Quatre ans sonne la fin de la petite enfance disent les experts. Ils n'ont pas tort. C'est une réalité que l'on vit au quotidien.

Il nous faut maintenant nous habituer (et nous adapter) à cette nouvelle condition d'enfance. Chaque jour davantage, elle s'individualise, se personnalise. Son innocence bambine s'adapte à ses compréhensions enfantines. Autonome, c'est une petite personne à part entière. Ensemble, l'on développe un groove familial qui rythme nos jours...

M'zelle Soleil assimile le monde qui l'entoure. Elle apprend vite. Ultra féminine, c'est une enfant très sensible. Dotée d'une personnalité lumineuse et d'une bonne répartie, elle nous laisse entrevoir les futurs défis de notre parentitude. Sa volonté possède la force de son caractère. Ceci n'est pas sans nous donner plusieurs bonheurs et quelques frissons. Ses conversations sont aussi de plus en plus marrantes. Et je ne me lasse pas de découvrir sa perspective du monde en ses mots enfantins...

Pis la vie c'est comment?

Alors qu'elle se concentre à éplucher une mandarine, je lui demande:

- Pis, comment c'est d'avoir 4 ans?
- La vie de 4 ans?
- Oui, c'est comment?
- Ben la vie de 4 ans c'est pas mal facile!

Éclats de rire des parents de service qui s'échangent un regard complice. M'zelle Soleil les regarde alors avec sérieux et demande:

- Et la vie de parents c'est comment?
- Heeuuuu... hummmm... Pas tous les jours facile mais ça va...

Catégorie de bisous...

Alors que l'on regarde la télé, M'zelle Soleil s'exclame:

- T'as vu? Eux ils sont amoureux?
- Comment tu sais qu'ils sont amoureux?
- Parce-qu'ils font des bizous de mariage!
- Ah! okay...

Ce qui me remet en mémoire cette phrase qu'elle nous sort dès que l'on se becquote un peu.

- Ah! Les parents! Arrêtez de vous faire des bizous de mariage, vous z'êtes déza amoureux!!!

Au sujet de la beauté intérieure

Il se trouve à la garderie une fillette gâtée qui vit dans un petit château que l'on nommera Elisa. Cette fillette a un petit coté peste qui n'affecte pas vraiment M'zelle Soleil qui sait lui tenir tête. Cependant, il en découle quelques influences. Dont la notion d'être la plus belle, d'avoir les plus beaux jouets, la plus belle chambre, d'être plus, mieux. J'en profite donc pour lui expliquer les notions de richesse et de beauté intérieure. Un matin alors que M'zelle Soleil désire s'habiller pour être la "plusse" belle devant Élisa. Je lui répète que l'important c'est d'être la plus belle à l'intérieur. M'zelle Soleil me rétorque alors:

- Mais Maman! Elisa elle regarde pas à l'intérieur!!!

Corvée de ménage


Tandis que l'on se plie sans entrain au ménage, l'on encourage notre Mini Miss à entrer dans la danse domestique. M'zelle Soleil, qui s'est habillée en robe de princesse de bon matin, nous regarde et nous explique:

- Moi, ze suis une princesse. Et les princesses ça ranzent pas!

Accrocher la notion de liberté

- Maman, ze fais ke ce que ze veux!

Ce mois-ci, cette phrase est celle qui revient le plus souvent lorsqu'il est question de discipline. Elle me fait sourire malgré moi. Elle est de ces phrases qui me rappellent à moi-même. Et si je n'étais pas de ce coté-ci du miroir, je la scanderai surement à ses cotés. Mais comme je suis désormais parent, je me dois de poser ces limites qui font de moi un gendarme au service de l'éducation maternelle. Avec attention, j'avance sur son fil d'enfance. En équilibre, je la guide. Et même si je suis une fervente adepte de la liberté, je dois gérer la sienne en attendant qu'elle soit en mesure de le faire elle-même...

éplucher une mandarine

vendredi, février 12, 2010

Suite d'idées...

Suite d'idées...

Le billet précédent aura palpé ce vaste sujet qu'est celui de la relation homme-femme. Une sujet dense qui mérite réflexion et discussion. Plus que jamais, je rêve d'une nouvelle vision du féminisme. Je rêve d'une évolution de philosophie où le discours serait plus modéré, plus adapté à notre contexte actuel où les femmes possèdent des droits acquis. En cette réflexion sur le sujet j'ai parcouru quelques liens que je mets en une boule ci-dessous.

L'idée qu'une femme puisse être une "non personne" est si révoltante à mes idées qu'elle me hérisse le sang. D'un autre coté, je ne pense pas que les femmes doivent prendre le pouvoir mais bien le partager. Et lorsque l'on connait la nature humaine, il est réaliste de penser que ce partage de pouvoir ne se fera pas sans heurts. Sans compter qu'il restera toujours une différence majeure entre l'homme et la femme: le pouvoir d'enfanter...

- L'absurde Imposture
- Le courage des femmes
- La femme réduite au Chimpanzé (merci à Blandine)
- C'est un don de Dieu qu'une femme silencieuse

mercredi, février 10, 2010

Être féministe ou femme libre?

Être féministe ou femme libre?

Je sais que plusieurs de mes amis me considèrent féministe. J'avoue qu'en tant que femme mariée et maman (qui a passé plus de trois ans avec son enfant), cela me flatte. Même si dans le fond, je me considère davantage comme une "femme libre" que comme une féministe.

Je me sens d'ailleurs privilégiée de pouvoir vivre avec un tel état d'esprit. Je vis en une société où la femme a des droits fondamentaux. Où la femme possède la liberté de ses choix de vie. Où la femme peut s'accomplir et s'épanouir comme elle le désire. Évidement, je ne peux qu'être reconnaissante envers les femmes des générations précédentes qui ont bataillé (et se sont souvent sacrifiées) afin que l'on puisse aujourd'hui se sentir libre en tant que femme. Mais suis-je féministe parce-que je crois fermement à l'égalité des sexes? Parce-que je suis régulièrement révoltée par le sort des femmes bafouées dans le monde? Parce-que j'ai le fantasme débile d'aller me balader nue en Iran? Parce-que mon homme fait la cuisine et participe au ménage? Parce-que je vis selon mes convictions féminines?

J'avoue m'être sentie quelque peu rejetée par celles que je considère féministes lorsque j'ai décidé de m'occuper à temps plein de ma fille. J'ai alors collectionné les regards désapprobateurs et les remarques déplacées. Cela m'a fâchée. J'ai réalisé qu'il y avait une grosse lacune à la philosophie féministe: le droit de s'occuper à temps plein de son enfant si l'envie nous en prend. Le droit d'être mère passionnément...

Pourtant je me suis sentie chanceuse d'avoir le choix de prendre une telle décision. Le fait que cela soit ma décision et qu'elle ne me soit pas imposée m'a permis de traverser sereinement les sacrifices personnels que cela impliquait. Si l'on m'y avait forcée, je suis certaine que je l'aurais mal vécu. Je peux aussi comprendre que nous ne sommes pas toutes faites pour ce choix là. Je respecte celles qui décident de retourner au travail plutôt que de s'occuper de leurs bambins mais j'ai eu du mal à me sentir respectée par celles-ci. Cela m'a peinée.

J'ai aussi ressenti une certaine jalousie de la part de certaines mères et je me suis demandée si les femmes avaient réellement le choix d'arrêter leur carrière ou si la société était telle que plusieurs ne pouvaient s'y résoudre de peur de perdre leur position professionnelle. Dans ce cas, est-ce que les femmes sont aussi libres qu'elles veulent se le faire croire? Cela m'a troublée.

D'un autre coté, l'un de mes amis m'a confié dernièrement qu'il se sentait de plus en plus masculiniste. Je suis tombée des nues! Nous en avons discuté et j'ai accepté les points qui le faisait se sentir en désavantage vis à vis des femmes. De là à dire que j'approuve est un grand pas mais je respecte son ressenti car c'est un garçon qui n'a rien d'un macho. Cela m'a fait réfléchir. Et j'ai réalisé que l'on devrait peut-être valoriser davantage ces hommes qui se "tassent" pour laisser de la place aux femmes.

La relation homme et femme est un sujet si profond que ce billet ne peut qu'en effleurer la surface. Depuis des millénaires la relation entre les sexes est complexe (et c'est souvent les femmes qui en prennent pour leur grade!). Même si les femmes d'ici ont beaucoup d'acquis, tout n'est pas gagné. Il y a encore tout un équilibre à installer. Mais les batailles d'aujourd'hui ne sont plus les mêmes que celles d'antan (ou celles d'ailleurs).

En tant que femme libérée (même si mariée et maternelle) j'ai souvent l'impression que l'on devrait en faire plus pour celles qui ne le sont pas. Mais que pouvons-nous réellement faire pour ces femmes emprisonnées dans des univers masculins si ce n'est "être" ce que nous sommes? Et bien gérer cette liberté qui est la nôtre...

lundi, février 08, 2010

Québec by night

Québec by night

Québec city by night

Au creux de l'hiver, la ville de Québec s'étend dans le désert polaire de nos jours raccourcis. Lors d'un évènement urbain, je me découvre au 31ième étage de l'édifice le plus haut en ville. Les yeux perchés à l'Observatoire de la Capitale, j'observe la ville à mes pieds. Je contemple cette multitude d'humanité qui s'étend dans l'horizon de mon regard souriant. Je rencontre avec plaisir des connaissances plus ou moins virtuelles. Je partage quelques idées dissipées. Et je rigole avec mon amie Vanou (tout en picorant avec gourmandise les bouchées offertes). Voisines de brousse, il est bien rare que l'on profite de la ville ensemble...

Et, cette fin de semaine, notre maison de galets, en son coin de forêt, s'est animée des conversations de nos amis. Une vingtaine d'amis qui remplissent de gaieté la cuisine et le salon. Les rires fusent sous la lune gelée. Les discussions s'enchainent et se poursuivent autour d'une fondue collective au chocolat. Qu'il est bon de se retrouver sous notre toit. Un petit party pour célébrer les trente ans de l'homme. Un petit party pour aller errer en troupe dans un palais de glace surréaliste. Un petit party pour se réchauffer les émotions au creux de l'hiver...

Picnik collage

mercredi, février 03, 2010

Blogue, Twitter, Facebook, Web 2.0 ou web social?

Blogue, Twitter, Facebook, Web 2.0 ou web social?

Le Web se compartimente. Avec cette nouvelle décennie, la révolution numérique prend d'assaut nos quotidiens...

L'exaltation qui peut se retrouver sur Twitter me fait un peu penser à cette sensation virtuelle des débuts du blogue en 2003-2004. Mais depuis que j'ai adopté les réseaux sociaux en ma routine virtuelle, je blogue moins. J'en ai conscience. Peut-être que je blogue aussi différemment...

Moi, qui me trouvais si brouillonne à mes débuts virtuels, brouillonne car en un même blogue je mélangeais tout et n'importe quoi. Des idées, des humeurs, des gouts, des liens...

En apprivoisant Twitter et Facebook, j'ai commencé, sans même en avoir conscience, à organiser mes virtualités. Je ne suis plus si brouillonne. L'écriture, à la source de ce jardin de mots, persiste et signe. Mois après mois, ce blogue continue de vivre. Vit-il au ralenti?

Peut-être un peu si l'on compare à 2003-2004. Mais le Web a tant changé depuis. En fait, j'ai l'impression que cet espace virtuel ne fait que suivre sa naturelle évolution. Facebook et Twittter ont ajouté de nouvelles dimensions virtuelles et comme l'on ne reste qu'un simple humain, il est encore impossible d'étirer les heures ou de se dédoubler.

Au final, je réalise que je bavarde sur Twitter, j'échange des liens et je me baigne la cervelle dans ce joyeux bordel d'idées. Twitter me fait aussi penser à une sorte de party mental, parfois l'on discute avec des gens dont on ne sait pas grand chose mais au final on finit par les connaitre et reconnaitre (et plus si affinités). Je cadenasse mon compte non parce-que son contenu est personnel, rendu à plus de 1000 suiveux je pense que l'on peut oublier le coté privé de la chose, mais plutôt parce-que je n'ai pas le gout que Google archive mes tweets (qui sont quand même un peu de tout et n'importe quoi).

Je suis aussi énormément de monde, c'est le coté exaltant. Cela donne un flux d'informations qui ressemble à une rivière de cervelles humaines. J'ajoute des âmes dans ma marmite selon mes humeurs et je me fous complétement du quota entre ceux que je suis et ceux qui me suivent! Je sais très bien que la plupart des médias que je suis ne me suivront jamais, tout comme les membres de la "Twittholywood" que je m'amuse à épier. Cela dit, malgré mon compte fermé, je garde une attitude très ouverte envers Twitter. Je trouve que c'est un outil de socialisation qui est intéressant et pertinent. Sans compter que le fourmillement d'informations que l'on y trouve est un bon complément à mon travail de journaliste web. Et puis, une fois que l'on a réussi à en tenir les brides, c'est comme manger de la guimauve sur un feu de nouvelles fraiches (à multiples saveurs)...

Quant à Facebook, c'est différent. Je me souviens avoir écrit en ce blogue mes débuts facebookien. Je suis maintenant bien en phase avec l'outil. Je l'ai incorporé à mon quotidien. Je microblogue sans complexe. C'est surement mon espace virtuel le plus personnel. J'en fais même une certaine utilisation sauvage. En fait, je possède deux comptes. Deux comptes qui sont comme deux pièces en une même maison. J'y compte environ 200 personnes dans l'un et plus d'une centaine sur l'autre. Le premier est comme mon salon et le deuxième est une sorte de bureau virtuel où l'ambiance est plus formelle. Facebook est un outil qui est très pratique pour réseauter et échanger de façon instantanée. C'est aussi pratique pour rester un contact avec ses amis et sa famille au loin, pour échanger des nouvelles et des zestes de quotidien, le tout en un environnement contrôlé.

En mon salon Facebook, je connais "en vrai" 90% de ceux qui y sont. Ce sont pas mal tous des copains ou des amis proches, des gens avec qui j'aime bien passer du temps. Il y a aussi ces exceptions qui font la règle dont quelques personnes que j'ai rencontré par ce blogue, des lecteurs fidèles qui me sont entrés dans le cœur. Coté bureau, il y a des gens pour qui j'ai de l'estime, des gens que je connais moins bien ou juste virtuellement. Beaucoup évoluent dans les mêmes réseaux que ma pomme. Comme je cybertravaille, ces réseaux sociaux sont aussi de réels endroits pour rencontrer, copiner, bavarder, échanger avec d'autres sur des sujets légers ou sérieux. Cela me permet d'avoir un lien extérieur qui est bénéfique à mon équilibre mental. Travailler à la maison, entre bois et lac, est parfois une étrange aventure de solitude.

Ce virtuel conjugué à mon réel m'offre un bon équilibre humain. Il me donne l'occasion de vivre ma solitude en paix tout en ne perdant point mon coté bavard ou social. Et je suis aussi fascinée par les possibilités humaines de ces nouvelles dimensions virtuelles! Les explorer fait maintenant partie de ma vie et cela ne me rend pas moins humaine ou enfermée sur moi-même. Au contraire, la magie de ce web social me permet de mieux travailler, de faire des rencontres intéressantes, des développer des relations humaines et des amitiés virtuelles (qui sont tout à fait réelles). Et il y a quelque chose de futuriste à ce nouveau mode de vie, une touche de science-fiction qui me réjouit l'imagination fertile...

mardi, février 02, 2010

Expérience d'enfance

Expérience d'enfance...

M'zelle Soleil n'est jamais allée à la cabane à sucre mais elle en a certainement entendu parler à la garderie! Aussi dès qu'elle voit une espèce de cabane, elle me cause cabane à sucre. Cette année, l'hôtel de glace a une version miniature de cabane à sucre sur son site. Une nouvelle qui a enchanté ma Mini Miss. Comme nous y allons bien souvent à des heures incongrues, celle-ci n'est jamais ouverte. Cependant, dimanche dernier, nous sommes allés y faire un tour avec des amis en visite et, c'est avec plaisir que j'ai offert à ma fille sa première expérience de tire sur neige...

Je ne suis pas sure qu'elle ait trouvé l'expérience à la hauteur de son imagination par exemple. Le principe l'a bien étonnée mais elle a vite découvert que la dégustation était plutôt périlleuse...

Expérience d'enfance: tire sur neige