Humeur du jour
Après une matinée halloweenesque pour ma pomme en vadrouille urbaine, je reprends mes esprits solitaires. Docteur. Radios. Antibios. Brûlure d'azote liquide. Un cocktail matinal avec une petite saveur d'horreur. J'avale mes douleurs. J'erre dans quelques commerces pour préparer l'anniversaire de mon petit brin de fille. Je prends un thé dans un café Internet. Puis je file attraper mon homme. Ensuite l'on ira vite chercher ma petite blanche neige pour courailler les maisons ouvertes aux monstres en tout genre! Ce soir les citrouilles illumineront la nuit tandis les enfants récolteront assez de bonbons pour de multiples indigestions!!! Joyeuse Halloween aux petits comme aux grands...
vendredi, octobre 31, 2008
jeudi, octobre 30, 2008
Neige précoce
Neige précoce
Chez moi l’hiver est arrivé sans crier gare. Le coquin semble même avoir décidé de s’installer en nous faisant un pied de nez! Les enfants ont des sourires jusqu’au oreilles tandis que les adultes grommèlent. Ce matin, deuxième réveil blanc. Après avoir neigé toute la veille, une bonne dizaine de centimètres de neige lourde et collante recouvre le paysage en son entier! Juan regarde par la fenêtre :
- Mais dis, la neige là, elle reste-tu…..
Dans le jour qui se lève, il laisse flotter sa question en suspension. Je marmonne
- Yep, y’en a quand même beaucoup pour dire que ça va fondre en un ou deux jours, va falloir qu’il fasse sacrément soleil…
Ce matin, on se sent vraiment en plein hiver! Les prévisions parlent d’un réchauffement qui fera fondre les flocons. Espérons qu’elles ne se trompent pas! En cours de matinée une amie vient nous chercher avec ses petits. Du haut de ses deux ans et demi la plus vieille est aux anges. Voir la neige la ravit. Sa maman partage modérément ce joyeux sentiment. Elle n’en revient pas de voir la blancheur de mon quotidien. Elle qui habite en bas de ma montagne, à quelques vingt kilomètres d’ici, ne s’attendait pas à trouver tant d’hiver en arrivant chez moi. L'on soupire en choeur. Rassurée je suis de la voir en phase avec mes impressions mélancoliques. Elle me dit :
- Nan, mais j’en reviens pas! D’un coup, sur la route pouf la neige est apparu!!!
Dans le sens contraire, tandis que nous descendons la montagne, d’un coup la neige disparaît de ma vue. Je m’exclame :
- Mais c’est vrai y’a pas de neige chez toi! Dis, y’a même des feuilles aux arbres!!!
Cela fait plaisir de changer de climat en vingt minutes! Lorsque quelques heures plus tard, elle nous ramène en nos pénates. J’espère secrètement que la neige aura fondu. Niet! Mon rêve n’est point devenu réalité. L’hiver n’a point laissé la place à l’automne...
Si l’hiver s’y met dès maintenant, il risque d’être bien long une fois rendu en mai! Ce qui est difficile en notre hiver, ce n'est pas tant la rigueur des températures que la longueur de la chose. Ne voir que du blanc des mois durant, cela peut finir par être bien monotone (pour ne pas dire étouffant quand on dépasse les 5 mètres de précipitations!). Cela reste toujours joli mais bon... Ici il n’est pas rare d’avoir de la neige jusqu’à la mi mai. Certains disent que l'on habite un micro-climat. Que nous avons de la neige à profusion. C'est un fait certain. Mais quand elle démarre à la fin octobre, cela nous donne plus de six mois d’une même saison froide...
En milieu d’après midi, les sapins sont encore blancs comme des meringues. Même s’il en reste un peu moins qu’au réveil, le soleil se couchera ce soir sans avoir réussi à faire fondre le manteau de neige qui recouvre la forêt. Meilleure chance demain…
Chez moi l’hiver est arrivé sans crier gare. Le coquin semble même avoir décidé de s’installer en nous faisant un pied de nez! Les enfants ont des sourires jusqu’au oreilles tandis que les adultes grommèlent. Ce matin, deuxième réveil blanc. Après avoir neigé toute la veille, une bonne dizaine de centimètres de neige lourde et collante recouvre le paysage en son entier! Juan regarde par la fenêtre :
- Mais dis, la neige là, elle reste-tu…..
Dans le jour qui se lève, il laisse flotter sa question en suspension. Je marmonne
- Yep, y’en a quand même beaucoup pour dire que ça va fondre en un ou deux jours, va falloir qu’il fasse sacrément soleil…
Ce matin, on se sent vraiment en plein hiver! Les prévisions parlent d’un réchauffement qui fera fondre les flocons. Espérons qu’elles ne se trompent pas! En cours de matinée une amie vient nous chercher avec ses petits. Du haut de ses deux ans et demi la plus vieille est aux anges. Voir la neige la ravit. Sa maman partage modérément ce joyeux sentiment. Elle n’en revient pas de voir la blancheur de mon quotidien. Elle qui habite en bas de ma montagne, à quelques vingt kilomètres d’ici, ne s’attendait pas à trouver tant d’hiver en arrivant chez moi. L'on soupire en choeur. Rassurée je suis de la voir en phase avec mes impressions mélancoliques. Elle me dit :
- Nan, mais j’en reviens pas! D’un coup, sur la route pouf la neige est apparu!!!
Dans le sens contraire, tandis que nous descendons la montagne, d’un coup la neige disparaît de ma vue. Je m’exclame :
- Mais c’est vrai y’a pas de neige chez toi! Dis, y’a même des feuilles aux arbres!!!
Cela fait plaisir de changer de climat en vingt minutes! Lorsque quelques heures plus tard, elle nous ramène en nos pénates. J’espère secrètement que la neige aura fondu. Niet! Mon rêve n’est point devenu réalité. L’hiver n’a point laissé la place à l’automne...
Si l’hiver s’y met dès maintenant, il risque d’être bien long une fois rendu en mai! Ce qui est difficile en notre hiver, ce n'est pas tant la rigueur des températures que la longueur de la chose. Ne voir que du blanc des mois durant, cela peut finir par être bien monotone (pour ne pas dire étouffant quand on dépasse les 5 mètres de précipitations!). Cela reste toujours joli mais bon... Ici il n’est pas rare d’avoir de la neige jusqu’à la mi mai. Certains disent que l'on habite un micro-climat. Que nous avons de la neige à profusion. C'est un fait certain. Mais quand elle démarre à la fin octobre, cela nous donne plus de six mois d’une même saison froide...
En milieu d’après midi, les sapins sont encore blancs comme des meringues. Même s’il en reste un peu moins qu’au réveil, le soleil se couchera ce soir sans avoir réussi à faire fondre le manteau de neige qui recouvre la forêt. Meilleure chance demain…
mercredi, octobre 29, 2008
Expression au quotidien
Expression au quotidien
En cette journée aux subtils airs de tempête, les flocons n'en finissent plus de blanchir le paysage dénudé. J'écoute des airs de jazz. Onctueuse atmosphère lunaire. Les branches des arbres ploient sous la neige qui s’y colle. Tout est blanc. Immaculé. Silencieux. Une bonne bordée d’octobre...
J’en profite pour choisir mon expression de la semaine. Au Québec l'on dit plutôt que l'on est cassé lorsque l'on est fauché. Dans tous les cas de figure ne pas avoir un sou en poche est la même chose pour tout le monde! C'est mon cas présent. Je vis trop souvent d'amour et d'eau fraîche. Je ne suis guère matérielle. Certains me l'ont reproché. Je n'en ai cure. J'ai de spirituelles ambitions. Je crois plus en l'amour qu'en l'argent. Je ne possède aucun investissement. Je n'ai pas d'épargnes personnelles. J'ai du savoir et de l'éducation. Je sais très bien qu'être pauvre dans un pays riche comme le nôtre n'a pas la même valeur qu'être pauvre au tiers monde! Insouciante devant la crise financière qui fait frissonner ceux qui ont de l’argent. Je me préoccupe davantage du sort de ce grand lac qui s’endort maintenant sous l’assaut brutal de la prochaine saison…
J’investis simplement dans le futur de ma fille. Avec l'aide de mon homme, je lui construis un cocon familial. Je veille à son épanouissement. Tous les mois, l'on dépose quelques petits sous dans un régime épargne pour ses études. Tous les jours, je travaille à son bien-être physique et moral. À cette tâche, Juan m'est d'un soutien inestimable. L'enfant grandit. Elle passe trois jours de la semaine en garderie. Je me rappelle certains droits individuels. Je concentre mes énergies. J'espère prochainement atteindre un roulement de piges qui me donnera quelques salaires. Ceci fera ma douce fortune (et allègera ce poids qui pèse sur ses épaules masculines). En attendant, je fignole mon curriculum vitae, je choisis mes rondes où le faire tourner. Je prépare des dossiers. Je macère des idées. Par dessus l'océan, je négocie les paiements de mes piges effectuées durant le mois dernier. Je m'habitue à ce nouvel équilibre sans elle. Ma toute petite fille qui aura bientôt trois ans et qui nous demande un jour sur deux : « C'est-tu ma "bonne fête" aujourd'hui? » avec les yeux plein d’espoir que l’on confirme le grand jour. Cela s’en vient ma fille, cela s’en vient…
J’en profite pour retrouver les chemins de mes inspirations. Dernièrement j’ai retravaillé un tout petit texte que j’ai déposé là-bas plutôt qu’ici. Je travaille à ces phrases qui archivent cette petite enfance que je dévore du bout de mon esprit. J'aiguise ma plume. Je pense à me recueillir en un nouveau manuscrit. J'ai quelques nouvelles à terminer. Je pense à ces idées de romans laissés en plan depuis trop longtemps. L'écriture n'enrichit guère le travailleur qui peine à son service. L'écriture nourrit l'invisible qui nous relie..
EXPRESSION via Expression.fr
« Fauché (comme les blés) »
SIGNIFICATION
Très pauvre, ruiné.
ORIGINE
"Fauché", à l'origine participe passé du verbe 'faucher', est une simple métaphore qui assimile l'état du portemonnaie de la personne totalement démunie à celui du champ complètement fauché (il n'en reste rien). Selon Gaston Esnault, elle date de 1877. Quant à son extension avec "comme les blés", elle serait apparue en 1899. Si cette comparaison coule de source (le destin d'un champ de blé est d'être fauché), il faut aussi y voir une certaine malice, puisqu'en argot, le "blé" désigne l'argent. Et si la métaphore parait évidente, on peut tout de même noter qu'au XVIIe siècle, à une époque où les gens se promenaient encore avec des espèces sonnantes et trébuchantes dans des bourses pendues à la ceinture, le voleur "fauchait" lorsqu'il coupait la bourse et l'emportait (pas les bourses !). On retrouve un lien avec deux des sens argotiques de "fauché" puisque celui à qui on a "fauché" (volé) sa bourse est sans le sou (il est donc fauché).
EXEMPLE
« Sur les épouvantables billets de banque, on voit le travailleur
éclatant de santé
dans un ravissant paysage d’été
et fauchant en chantant alertement les blés
mais on ne voit jamais
l’image simple et vraie
le travailleur en sueur et fauché comme les blés. »
Jacques Prévert - Paroles
En cette journée aux subtils airs de tempête, les flocons n'en finissent plus de blanchir le paysage dénudé. J'écoute des airs de jazz. Onctueuse atmosphère lunaire. Les branches des arbres ploient sous la neige qui s’y colle. Tout est blanc. Immaculé. Silencieux. Une bonne bordée d’octobre...
J’en profite pour choisir mon expression de la semaine. Au Québec l'on dit plutôt que l'on est cassé lorsque l'on est fauché. Dans tous les cas de figure ne pas avoir un sou en poche est la même chose pour tout le monde! C'est mon cas présent. Je vis trop souvent d'amour et d'eau fraîche. Je ne suis guère matérielle. Certains me l'ont reproché. Je n'en ai cure. J'ai de spirituelles ambitions. Je crois plus en l'amour qu'en l'argent. Je ne possède aucun investissement. Je n'ai pas d'épargnes personnelles. J'ai du savoir et de l'éducation. Je sais très bien qu'être pauvre dans un pays riche comme le nôtre n'a pas la même valeur qu'être pauvre au tiers monde! Insouciante devant la crise financière qui fait frissonner ceux qui ont de l’argent. Je me préoccupe davantage du sort de ce grand lac qui s’endort maintenant sous l’assaut brutal de la prochaine saison…
J’investis simplement dans le futur de ma fille. Avec l'aide de mon homme, je lui construis un cocon familial. Je veille à son épanouissement. Tous les mois, l'on dépose quelques petits sous dans un régime épargne pour ses études. Tous les jours, je travaille à son bien-être physique et moral. À cette tâche, Juan m'est d'un soutien inestimable. L'enfant grandit. Elle passe trois jours de la semaine en garderie. Je me rappelle certains droits individuels. Je concentre mes énergies. J'espère prochainement atteindre un roulement de piges qui me donnera quelques salaires. Ceci fera ma douce fortune (et allègera ce poids qui pèse sur ses épaules masculines). En attendant, je fignole mon curriculum vitae, je choisis mes rondes où le faire tourner. Je prépare des dossiers. Je macère des idées. Par dessus l'océan, je négocie les paiements de mes piges effectuées durant le mois dernier. Je m'habitue à ce nouvel équilibre sans elle. Ma toute petite fille qui aura bientôt trois ans et qui nous demande un jour sur deux : « C'est-tu ma "bonne fête" aujourd'hui? » avec les yeux plein d’espoir que l’on confirme le grand jour. Cela s’en vient ma fille, cela s’en vient…
J’en profite pour retrouver les chemins de mes inspirations. Dernièrement j’ai retravaillé un tout petit texte que j’ai déposé là-bas plutôt qu’ici. Je travaille à ces phrases qui archivent cette petite enfance que je dévore du bout de mon esprit. J'aiguise ma plume. Je pense à me recueillir en un nouveau manuscrit. J'ai quelques nouvelles à terminer. Je pense à ces idées de romans laissés en plan depuis trop longtemps. L'écriture n'enrichit guère le travailleur qui peine à son service. L'écriture nourrit l'invisible qui nous relie..
EXPRESSION via Expression.fr
« Fauché (comme les blés) »
SIGNIFICATION
Très pauvre, ruiné.
ORIGINE
"Fauché", à l'origine participe passé du verbe 'faucher', est une simple métaphore qui assimile l'état du portemonnaie de la personne totalement démunie à celui du champ complètement fauché (il n'en reste rien). Selon Gaston Esnault, elle date de 1877. Quant à son extension avec "comme les blés", elle serait apparue en 1899. Si cette comparaison coule de source (le destin d'un champ de blé est d'être fauché), il faut aussi y voir une certaine malice, puisqu'en argot, le "blé" désigne l'argent. Et si la métaphore parait évidente, on peut tout de même noter qu'au XVIIe siècle, à une époque où les gens se promenaient encore avec des espèces sonnantes et trébuchantes dans des bourses pendues à la ceinture, le voleur "fauchait" lorsqu'il coupait la bourse et l'emportait (pas les bourses !). On retrouve un lien avec deux des sens argotiques de "fauché" puisque celui à qui on a "fauché" (volé) sa bourse est sans le sou (il est donc fauché).
EXEMPLE
« Sur les épouvantables billets de banque, on voit le travailleur
éclatant de santé
dans un ravissant paysage d’été
et fauchant en chantant alertement les blés
mais on ne voit jamais
l’image simple et vraie
le travailleur en sueur et fauché comme les blés. »
Jacques Prévert - Paroles
L’hiver s’enchaîne au présent.
L’hiver s’enchaîne au présent.
Ce matin, je me suis réveillée avec de la neige plein les yeux. Entre deux flocons dodus, l'atmosphère hivernale à souhait appelait Noël à plein vent...
Ce matin, je me suis réveillée avec de la neige plein les yeux. Entre deux flocons dodus, l'atmosphère hivernale à souhait appelait Noël à plein vent...
lundi, octobre 27, 2008
Chroniques de Shni,
Chroniques de Shni,
Hantée par la bordelitude de mon bureau, Halloween me pousse le derrière des pensées. Je me secoue les idées. Je croise Shni au coin de la cuisine à ranger. Le minuscule génie du ménage me fait la moue. Je m’arrête et l’apostrophe :
- Quoi? Tu as quelque chose à me dire?
La bestiole cligne des yeux. Sa peau se nacre. Il penche la tête et étudie ma robe de plage en coton confortable.
- C’est ton nouveau pyjama?
- Mais de quoi je me mêle! T’es pas supposé me faire une remarque sur le bordel qui règne? Tu vas pas me faire la conversation non plus!
Il soupire bruyament. Un voile terne teinte sa peau surnaturelle.
- Tu es bien insolente ce soir. N’avais-tu point remarqué que cela fait plusieurs mois que je n’étais pas venu te rendre visite? Tu ne te demandes pas pourquoi je suis de retour?
- Non, je ne me pose pas de questions sur ton existence. Tu vas. Tu viens. Tu es. Depuis le temps que tu t'articules devant moi, je te connais. Je te considère même en mon subconscient imaginaire. Je t’accorde ta raison. Mais je sais bien que tu ne peux apparaître que lorsque ma roue domestique déraille. Tu es bien plus à ma merci que tu ne le penses…
Le petit être clignote de surprise tandis que je me désintéresse de son sort. Il virevolte quelques secondes au dessus de mon épaule avant de se désintégrer dans un courant d’air. Je m’assois à mon bureau débordé de trucs en pagaille. Un tube de mascara devenu propriété de Lily. Le bulletin municipal. Des dizaines de feuilles en liberté, notes éparses, gribouillis en tout genre. Un appareil photo renversé. Une bouteille de monoï. Des crayons de couleurs. Une paire de chaussettes taille fillette. Une carte de visite déchirée en un coin. Un bracelet. Une canette vide. Un élastique à cheveu. Mon portefeuille vide…
Hantée par la bordelitude de mon bureau, Halloween me pousse le derrière des pensées. Je me secoue les idées. Je croise Shni au coin de la cuisine à ranger. Le minuscule génie du ménage me fait la moue. Je m’arrête et l’apostrophe :
- Quoi? Tu as quelque chose à me dire?
La bestiole cligne des yeux. Sa peau se nacre. Il penche la tête et étudie ma robe de plage en coton confortable.
- C’est ton nouveau pyjama?
- Mais de quoi je me mêle! T’es pas supposé me faire une remarque sur le bordel qui règne? Tu vas pas me faire la conversation non plus!
Il soupire bruyament. Un voile terne teinte sa peau surnaturelle.
- Tu es bien insolente ce soir. N’avais-tu point remarqué que cela fait plusieurs mois que je n’étais pas venu te rendre visite? Tu ne te demandes pas pourquoi je suis de retour?
- Non, je ne me pose pas de questions sur ton existence. Tu vas. Tu viens. Tu es. Depuis le temps que tu t'articules devant moi, je te connais. Je te considère même en mon subconscient imaginaire. Je t’accorde ta raison. Mais je sais bien que tu ne peux apparaître que lorsque ma roue domestique déraille. Tu es bien plus à ma merci que tu ne le penses…
Le petit être clignote de surprise tandis que je me désintéresse de son sort. Il virevolte quelques secondes au dessus de mon épaule avant de se désintégrer dans un courant d’air. Je m’assois à mon bureau débordé de trucs en pagaille. Un tube de mascara devenu propriété de Lily. Le bulletin municipal. Des dizaines de feuilles en liberté, notes éparses, gribouillis en tout genre. Un appareil photo renversé. Une bouteille de monoï. Des crayons de couleurs. Une paire de chaussettes taille fillette. Une carte de visite déchirée en un coin. Un bracelet. Une canette vide. Un élastique à cheveu. Mon portefeuille vide…
vendredi, octobre 24, 2008
En rénovation
En reconstruction...
Après des années de blogue sur fond de lac. J'abandonne mon template vintage (fait avec amour par Juan) avec un petit serrement de cœur. Celui-ci fonctionnait de plus en plus mal. Il fallait agir ou dépérir! Je finis donc par prendre donc une grande respiration et... schpouf! J'ai appuyé sur le bouton qui efface l'ancien et laisse place au nouveau. Juan, de ses talents informaticiens, m'aidera à reconstruire une nouvelle forme de blogue. C'est donc maintenant le temps de rénover ces quartiers de Toile. À suivre dans les jours à venir...
Après des années de blogue sur fond de lac. J'abandonne mon template vintage (fait avec amour par Juan) avec un petit serrement de cœur. Celui-ci fonctionnait de plus en plus mal. Il fallait agir ou dépérir! Je finis donc par prendre donc une grande respiration et... schpouf! J'ai appuyé sur le bouton qui efface l'ancien et laisse place au nouveau. Juan, de ses talents informaticiens, m'aidera à reconstruire une nouvelle forme de blogue. C'est donc maintenant le temps de rénover ces quartiers de Toile. À suivre dans les jours à venir...
En sa pureté je me fonds
En sa pureté je me fonds...
L'enfance s'épanouit au cœur de la vie...
L'enfance s'épanouit au cœur de la vie...
Elle est le rayon d'enfance qui illumine mes émotions,
confronte mon cœur et fait grandir mon existence...
confronte mon cœur et fait grandir mon existence...
mercredi, octobre 22, 2008
Soupçons d'hiver
Soupçons d'hiver
Huit heures du matin, mal réveillée, je regarde par la fenêtre. Le toit du voisin est si blanc que je m’exclame :
- Whoo, y’a eu du givre cette nuit pas à peu prés!!!
- Etol, c’est pas du givre, c’est de la neige!
- Noooonnn....
Estomaquée, j’y regarde de plus près. Mon regard accroche la cime du sapin devant ma maison. Celui-ci est tout blanc! Déjà? Non! Je peine à y croire et pourtant alors que cette réalisation se fraie un chemin dans mon quotidien, j'aperçois de minuscules flocons tomber du ciel d'ivoire. Il neige...
Huit heures du matin, mal réveillée, je regarde par la fenêtre. Le toit du voisin est si blanc que je m’exclame :
- Whoo, y’a eu du givre cette nuit pas à peu prés!!!
- Etol, c’est pas du givre, c’est de la neige!
- Noooonnn....
Estomaquée, j’y regarde de plus près. Mon regard accroche la cime du sapin devant ma maison. Celui-ci est tout blanc! Déjà? Non! Je peine à y croire et pourtant alors que cette réalisation se fraie un chemin dans mon quotidien, j'aperçois de minuscules flocons tomber du ciel d'ivoire. Il neige...
mardi, octobre 21, 2008
Humeur Vidéo
Vidéo matinée
En passant par chez Patrick, j'accroche cette humeur vidéo (Une collaboration musicale entre Patrick Watson et le Cinematic Orchestra) qui reflète bien la saveur de ce jour de pluie. Grise Atmosphère. Larmes d'automne. En musique je fuis...
En passant par chez Patrick, j'accroche cette humeur vidéo (Une collaboration musicale entre Patrick Watson et le Cinematic Orchestra) qui reflète bien la saveur de ce jour de pluie. Grise Atmosphère. Larmes d'automne. En musique je fuis...
To build a home,
Vidéo dirigée par Judith Holzer et Rainer Kohlberger
en soumission pour le Radar Music Video Festival 2008.
Vidéo dirigée par Judith Holzer et Rainer Kohlberger
en soumission pour le Radar Music Video Festival 2008.
lundi, octobre 20, 2008
Je te tiens, tu mes tiens, par la peau des fesses....
Je te tiens, tu me tiens, par la peau des fesses....
Assises sur le sofa, nous papotons. M'zelle Soleil entremêle ses petites jambes dans les miennes. Le souffle de ses mots caresse ma joue. L'une contre l'autre, nos chaleurs communiquent. Je la chatouille. Elle en redemande. L'on se repose en malaxant la langue de chez nous. Je lui récite les jours de la semaine. Bien concentrée, elle les répète après moi. Je poursuis avec l'alphabet. Cela commence bien innocemment avant de dérailler:
- ... l, m, n, o, p , q....
- elle, aimné, o, p, q. Maman le q c'est les fesses!!!
J'éclate de rire tandis qu'elle glousse contre moi. La demoiselle n'en rate pas une. Je prends note qu'il faudrait vraiment que je cesse d'utiliser les expressions du genre "ça coute la peau du c..." qui la font s'esclaffer dans sa barbe de coquine...
Assises sur le sofa, nous papotons. M'zelle Soleil entremêle ses petites jambes dans les miennes. Le souffle de ses mots caresse ma joue. L'une contre l'autre, nos chaleurs communiquent. Je la chatouille. Elle en redemande. L'on se repose en malaxant la langue de chez nous. Je lui récite les jours de la semaine. Bien concentrée, elle les répète après moi. Je poursuis avec l'alphabet. Cela commence bien innocemment avant de dérailler:
- ... l, m, n, o, p , q....
- elle, aimné, o, p, q. Maman le q c'est les fesses!!!
J'éclate de rire tandis qu'elle glousse contre moi. La demoiselle n'en rate pas une. Je prends note qu'il faudrait vraiment que je cesse d'utiliser les expressions du genre "ça coute la peau du c..." qui la font s'esclaffer dans sa barbe de coquine...
En vrac de lundi
En vrac de lundi...
Après les blessures de chevilles consécutives, voilà que je découvre les grippes à répétition! L'une est à peine terminée qu'une autre enchaine mon corps au fond de mon lit. Il y a de ces jours que je fais fi de ce corps qui me trahit. Dire que l'année dernière grâce à ma discipline d'entrainement je n'étais pas tombée malade de la saison! Ma cheville prend du mieux et petit à petit, je peux reprendre le chemin du gym. Même si c'est une discipline de vie, même si c'est parfois ennuyant, mieux vaut avoir les muscles en feu que la forme à la dérive! Cet automne 2008 ne se sera vraiment pas passé sous le signe de la santé! Ma rentrée aura volé dans les éclats de ma douleur. Enfin, l'automne s'achève avec les feuilles mortes qui tapissent la forêt aux branches nues et les prévisions de neige qui se font entendre pendant les rapports météos....
Sur une note plus positive, j'ai, durant cet automne, vendu quelques photos de glace à une maison de disque allemande pour la confection d'un coffret Cd aux accents de jazz qui sortira sous une forme d'une compilation pour Noël. J'ai participé par écrit et en images à un dossier pour un magazine de photo qui sortira la semaine prochaine en France. Ce fut, en cette saison éclopée, une expérience stimulante à mes neurones agités! L'on m'a contacté pour me dire que l'on comptait m'introduire dans un futur dictionnaire d'auteurs québécois en littérature fantastique. Ce qui me fait penser qu'il serait bon que je reprenne certaines voies d'écriture en suspension. Il est question de quelques projets en gestation. Je macère aussi sur certains dossiers d'avenir avec l'espoir d'améliorer notre malheureuse situation financière. Mon curriculum de traductrice commence à prendre le large. Nous verrons d'ici quelques semaines ce qu'il ramassera en ses filets. Et voici une nouvelle semaine qui débute. Avant qu'elle ne m'avale, j'en profite pour partager mon expression de la semaine...
EXPRESSION via Expressio.fr
« Faire fi de »
SIGNIFICATION
Dédaigner, mépriser.
ORIGINE
C'est depuis le XIIIe que l'onomatopée 'Fi !' exprime le dédain ou le mépris. En 1660, Jean Nicot, dans son "Thresor de la langue française" écrit que 'fi' s'utilise lorsque "le Français abhorre quelque chose" et il indique que le mot vient peut-être du latin 'fimus' qui désignait du fumier ou de la fiente, matière qui, il faut bien le reconnaître, suscite rarement l'enthousiasme, surtout lorsqu'un pigeon ou un goéland à qui on n'a pourtant rien fait vient en tartiner nos lunettes et vêtements suite à une injuste attaque en piqué. Ce dédain s'exprimait autrefois dans le proverbe : "fi de l'avarice, c'est un vilain vice" montrant la forme "fi de" suivie d'un nom, en usage avant notre locution, comme l'emploie Jean de la Fontaine dans "le rat des villes et le rat des champs" : "Fi du plaisir que la crainte peut corrompre !", ou bien Clément Marot : "Fi de l'honneur ! Vive la vie !".
EXEMPLE
« J'aime bien le romantisme, pour ma part : mais pas celui de cette espèce-là, qui vraiment fait un peu trop fi du bon sens. » Émile Henriot - Portraits de femmes
Après les blessures de chevilles consécutives, voilà que je découvre les grippes à répétition! L'une est à peine terminée qu'une autre enchaine mon corps au fond de mon lit. Il y a de ces jours que je fais fi de ce corps qui me trahit. Dire que l'année dernière grâce à ma discipline d'entrainement je n'étais pas tombée malade de la saison! Ma cheville prend du mieux et petit à petit, je peux reprendre le chemin du gym. Même si c'est une discipline de vie, même si c'est parfois ennuyant, mieux vaut avoir les muscles en feu que la forme à la dérive! Cet automne 2008 ne se sera vraiment pas passé sous le signe de la santé! Ma rentrée aura volé dans les éclats de ma douleur. Enfin, l'automne s'achève avec les feuilles mortes qui tapissent la forêt aux branches nues et les prévisions de neige qui se font entendre pendant les rapports météos....
Sur une note plus positive, j'ai, durant cet automne, vendu quelques photos de glace à une maison de disque allemande pour la confection d'un coffret Cd aux accents de jazz qui sortira sous une forme d'une compilation pour Noël. J'ai participé par écrit et en images à un dossier pour un magazine de photo qui sortira la semaine prochaine en France. Ce fut, en cette saison éclopée, une expérience stimulante à mes neurones agités! L'on m'a contacté pour me dire que l'on comptait m'introduire dans un futur dictionnaire d'auteurs québécois en littérature fantastique. Ce qui me fait penser qu'il serait bon que je reprenne certaines voies d'écriture en suspension. Il est question de quelques projets en gestation. Je macère aussi sur certains dossiers d'avenir avec l'espoir d'améliorer notre malheureuse situation financière. Mon curriculum de traductrice commence à prendre le large. Nous verrons d'ici quelques semaines ce qu'il ramassera en ses filets. Et voici une nouvelle semaine qui débute. Avant qu'elle ne m'avale, j'en profite pour partager mon expression de la semaine...
EXPRESSION via Expressio.fr
« Faire fi de »
SIGNIFICATION
Dédaigner, mépriser.
ORIGINE
C'est depuis le XIIIe que l'onomatopée 'Fi !' exprime le dédain ou le mépris. En 1660, Jean Nicot, dans son "Thresor de la langue française" écrit que 'fi' s'utilise lorsque "le Français abhorre quelque chose" et il indique que le mot vient peut-être du latin 'fimus' qui désignait du fumier ou de la fiente, matière qui, il faut bien le reconnaître, suscite rarement l'enthousiasme, surtout lorsqu'un pigeon ou un goéland à qui on n'a pourtant rien fait vient en tartiner nos lunettes et vêtements suite à une injuste attaque en piqué. Ce dédain s'exprimait autrefois dans le proverbe : "fi de l'avarice, c'est un vilain vice" montrant la forme "fi de" suivie d'un nom, en usage avant notre locution, comme l'emploie Jean de la Fontaine dans "le rat des villes et le rat des champs" : "Fi du plaisir que la crainte peut corrompre !", ou bien Clément Marot : "Fi de l'honneur ! Vive la vie !".
EXEMPLE
« J'aime bien le romantisme, pour ma part : mais pas celui de cette espèce-là, qui vraiment fait un peu trop fi du bon sens. » Émile Henriot - Portraits de femmes
vendredi, octobre 17, 2008
Chroniques d'enfance
Chroniques d'enfance
- Maman, on va mettre des bonbons dans le gâteau et on va mettre de la farine... Ça va être bon, bon…. Miam...
Je suis d’accord pour la farine mais les bonbons dans le gâteau on va se calmer les ardeurs gourmandes! M’zelle Soleil m’aide à la préparation d’un gâteau au yaourt. C’est une belle activité de maman-fillette. Lorsque le mini bout s’exclame : « Ze n’aime ma maman qui fé un gâteau! » L’on se sent appréciée, en complète harmonie avec l’instant. Par contre lorsque la petite fille rugit : « Tu peux m’écouter quand ze parle!», l’on se sent pas mal plus sur le paquebot de la parentitude qui nous fera traverser les tempêtes des âges...
Nous voilà avec trois semaines de garderie dans les pattes. Trois fois par semaine depuis trois semaines. L’enfant s’adapte bien même si ce n'est pas toujours une partie de plaisir. Le papa n’est pas en phase avec la gardienne. Le papa semble parfois en arracher plus que l’enfant! C’est une transition ardue. La petite quant à elle ne veut plus être grande. Maintenant qu’on lui demande d’être autonome, l’enfant me fait des spasmes de régression. Elle aimerait remettre des couches comme les bébés, manger des petits pots de bébé et elle n’a plus tant envie d’aller à l’école! Mais surtout elle aimerait bien que je fasse un autre bébé. Elle m’en parle quasiment tous les jours. Elle est fascinée par les bébés. Le matin elle me dit :
- Tu vas me faire un bébé hein maman? Un bébé dans ton ventre? Moi quand z’étais bébé, z’étais dans ton ventre! Tu vas faire un bébé à 3 heures hein maman?
L’homme rigole et enchaîne :
- Oui, tu as bien compris ta fille, tu nous fais un bébé aujourd’hui même! Ce soir, on a un nouveau bébé!
- Oui papa oui, un nouveau bébé! Trois heures maman…
Mais bien-sûr mes amours, je vais enclencher la gestation accélérée et demain j’accouche! N’importe quoi! D'autant que vu comment je vois venir la chose, d’ici que je fasse un nouveau bébé, elle aura quatre ou cinq ans et ne voudra plus en entendre parler! Depuis qu’elle va à la garderie, elle semble développer le concept des princesses. Lorsque je lui explique le principe de la lettre au Père-Noël, elle me dit :
- Ze veux trois poupées, une jaune, une bleue, une verte et des zeux de princesses!!!
Je suis alors agenouillée devant elle, l’on discute les yeux dans les yeux, j’applique la technique recommandée pour les punitions d’enfants à un autre escient. Cette technique à la mode qui veut que lorsque l’on gronde l’enfant pour une quelconque bêtise, l’on doive absolument s’agenouiller, se mettre à sa hauteur pour ne pas l'écraser de notre force adulte. Se mettre à son niveau pour bien lui expliquer la conséquence de l’acte. Un jour comme un autre, j’ai eu l’idée subite d’essayer cette technique alors qu’il n’y avait pas de punition dans l'air, alors que tout baignait dans l’huile. J’ai alors découvert que c’était excellent pour communiquer sincèrement. L’enfant, en totale confiance, s’ouvre comme une fleur de lotus. L'on découvre alors toute la profondeur de son essence. Depuis, j’utilise régulièrement cette technique pour discuter avec mon petit brin de fille. Lorsqu’une discussion s’engage, je m’agenouille, je plante mon regard dans le sien et j’essaie de creuser nos voies de communication en de larges avenues. C’est dans l’une de ses discutions qu’elle m'a confié dernièrement l’une de ses peurs enfantines. Alors que je lui explique la magie du Père Noël et qu'elle me parle des cadeaux qui lui plairait:
- Alors il faudra que tu le dises au Père-Noël aussi si on le voit quand on va faire des courses….
- Mais, maman, z’ai peur de la babe de Papa Noël. Il a plein de babe, z’ai peur!!!
Voilà donc un petit mystère de résolu. L'année dernière, elle était incapable de détailler la peur que lui causait le Père Noël lorsque venait le temps de l'approcher. Je lui souris et lui explique que c'est gentil une barbe, c'est doux et cela fait pas mal...
Comme elle fêtera Halloween de jour avec « les petits amis de la garderie » cette année, je lui déniche une robe de Blanche-Neige qui la remplit de bonheur. Elle s’amuse à la porter à la maison, toute fière de sa robe de princesse d’Halloween. Un déguisement qui ne sera vraiment pas pratique pour faire le porte à porte gronchonne la mère poule en ma cervelle. C’est sur qu’une fois un pantalon et un manteau d’enfilés dessous la robe, la demoiselle risque de ressembler plus à épouvantail qu'à une princesse! Cela tombe peut-être bien puisque Halloween surfe une vague de frayeur en son cœur de fête. J'ai fait les paquets de bonbons pour les enfants du voisinage, il faut encore sculpter la citrouille qui attend son sort sur le perron et préparer l'une de ces tartes qui fait grimacer mon homme...
Ce matin, elle sait qu'elle ne va pas à la garderie. Elle est bienheureuse de profiter de sa maman à la maison. Elle saute dans tous les sens. Elle pétille de joie de vivre. Elle met la musique à fond, et sur un air "d'hip-hop-jazz", elle danse comme une puce survoltée tout en me tendant un truc rouge dans sa main: « La fête commence! Maman tu peux me gonfler le ballon?»
Chose qui m'intrigue, alors qu'à la maison elle ne dessine que des ronds, elle me ramène de là-bas des dessins bariolés de traits verticaux. D'autre part, l'évolution positive que je remarque de cette expérience de garderie, c’est qu'elle est désormais capable de jouer seule dans sa chambre. Petite note négative, je trouve qu'elle articule un schouïa moins bien même si elle parle toujours autant. Mais comme elle joue avec ses bébés si gentiment sans expressément demander mon attention, j'essaie de ne pas trop accorder d'importance au laxisme de ses articulations. Parfois même elle ferme la porte et me demande de ne pas entrer. La garderie lui fait travailler ses libertés tandis que j’ai de nouveau la liberté de travailler…
- Maman, on va mettre des bonbons dans le gâteau et on va mettre de la farine... Ça va être bon, bon…. Miam...
Je suis d’accord pour la farine mais les bonbons dans le gâteau on va se calmer les ardeurs gourmandes! M’zelle Soleil m’aide à la préparation d’un gâteau au yaourt. C’est une belle activité de maman-fillette. Lorsque le mini bout s’exclame : « Ze n’aime ma maman qui fé un gâteau! » L’on se sent appréciée, en complète harmonie avec l’instant. Par contre lorsque la petite fille rugit : « Tu peux m’écouter quand ze parle!», l’on se sent pas mal plus sur le paquebot de la parentitude qui nous fera traverser les tempêtes des âges...
Nous voilà avec trois semaines de garderie dans les pattes. Trois fois par semaine depuis trois semaines. L’enfant s’adapte bien même si ce n'est pas toujours une partie de plaisir. Le papa n’est pas en phase avec la gardienne. Le papa semble parfois en arracher plus que l’enfant! C’est une transition ardue. La petite quant à elle ne veut plus être grande. Maintenant qu’on lui demande d’être autonome, l’enfant me fait des spasmes de régression. Elle aimerait remettre des couches comme les bébés, manger des petits pots de bébé et elle n’a plus tant envie d’aller à l’école! Mais surtout elle aimerait bien que je fasse un autre bébé. Elle m’en parle quasiment tous les jours. Elle est fascinée par les bébés. Le matin elle me dit :
- Tu vas me faire un bébé hein maman? Un bébé dans ton ventre? Moi quand z’étais bébé, z’étais dans ton ventre! Tu vas faire un bébé à 3 heures hein maman?
L’homme rigole et enchaîne :
- Oui, tu as bien compris ta fille, tu nous fais un bébé aujourd’hui même! Ce soir, on a un nouveau bébé!
- Oui papa oui, un nouveau bébé! Trois heures maman…
Mais bien-sûr mes amours, je vais enclencher la gestation accélérée et demain j’accouche! N’importe quoi! D'autant que vu comment je vois venir la chose, d’ici que je fasse un nouveau bébé, elle aura quatre ou cinq ans et ne voudra plus en entendre parler! Depuis qu’elle va à la garderie, elle semble développer le concept des princesses. Lorsque je lui explique le principe de la lettre au Père-Noël, elle me dit :
- Ze veux trois poupées, une jaune, une bleue, une verte et des zeux de princesses!!!
Je suis alors agenouillée devant elle, l’on discute les yeux dans les yeux, j’applique la technique recommandée pour les punitions d’enfants à un autre escient. Cette technique à la mode qui veut que lorsque l’on gronde l’enfant pour une quelconque bêtise, l’on doive absolument s’agenouiller, se mettre à sa hauteur pour ne pas l'écraser de notre force adulte. Se mettre à son niveau pour bien lui expliquer la conséquence de l’acte. Un jour comme un autre, j’ai eu l’idée subite d’essayer cette technique alors qu’il n’y avait pas de punition dans l'air, alors que tout baignait dans l’huile. J’ai alors découvert que c’était excellent pour communiquer sincèrement. L’enfant, en totale confiance, s’ouvre comme une fleur de lotus. L'on découvre alors toute la profondeur de son essence. Depuis, j’utilise régulièrement cette technique pour discuter avec mon petit brin de fille. Lorsqu’une discussion s’engage, je m’agenouille, je plante mon regard dans le sien et j’essaie de creuser nos voies de communication en de larges avenues. C’est dans l’une de ses discutions qu’elle m'a confié dernièrement l’une de ses peurs enfantines. Alors que je lui explique la magie du Père Noël et qu'elle me parle des cadeaux qui lui plairait:
- Alors il faudra que tu le dises au Père-Noël aussi si on le voit quand on va faire des courses….
- Mais, maman, z’ai peur de la babe de Papa Noël. Il a plein de babe, z’ai peur!!!
Voilà donc un petit mystère de résolu. L'année dernière, elle était incapable de détailler la peur que lui causait le Père Noël lorsque venait le temps de l'approcher. Je lui souris et lui explique que c'est gentil une barbe, c'est doux et cela fait pas mal...
Comme elle fêtera Halloween de jour avec « les petits amis de la garderie » cette année, je lui déniche une robe de Blanche-Neige qui la remplit de bonheur. Elle s’amuse à la porter à la maison, toute fière de sa robe de princesse d’Halloween. Un déguisement qui ne sera vraiment pas pratique pour faire le porte à porte gronchonne la mère poule en ma cervelle. C’est sur qu’une fois un pantalon et un manteau d’enfilés dessous la robe, la demoiselle risque de ressembler plus à épouvantail qu'à une princesse! Cela tombe peut-être bien puisque Halloween surfe une vague de frayeur en son cœur de fête. J'ai fait les paquets de bonbons pour les enfants du voisinage, il faut encore sculpter la citrouille qui attend son sort sur le perron et préparer l'une de ces tartes qui fait grimacer mon homme...
Ce matin, elle sait qu'elle ne va pas à la garderie. Elle est bienheureuse de profiter de sa maman à la maison. Elle saute dans tous les sens. Elle pétille de joie de vivre. Elle met la musique à fond, et sur un air "d'hip-hop-jazz", elle danse comme une puce survoltée tout en me tendant un truc rouge dans sa main: « La fête commence! Maman tu peux me gonfler le ballon?»
Chose qui m'intrigue, alors qu'à la maison elle ne dessine que des ronds, elle me ramène de là-bas des dessins bariolés de traits verticaux. D'autre part, l'évolution positive que je remarque de cette expérience de garderie, c’est qu'elle est désormais capable de jouer seule dans sa chambre. Petite note négative, je trouve qu'elle articule un schouïa moins bien même si elle parle toujours autant. Mais comme elle joue avec ses bébés si gentiment sans expressément demander mon attention, j'essaie de ne pas trop accorder d'importance au laxisme de ses articulations. Parfois même elle ferme la porte et me demande de ne pas entrer. La garderie lui fait travailler ses libertés tandis que j’ai de nouveau la liberté de travailler…
jeudi, octobre 16, 2008
D'un oeil averti
Au service du lac...
Matinée de pluie, jour gris, M'zelle Soleil à la garderie. Une tonne de choses à faire avant le retour de ma fillette grandissante. Une nouvelle routine s’établit. Je retrouve quelques libertés personnelles. Je cherche des contrats, en achève certains et me tourne vers d'autres. Bientôt je reprendrai mes voies d'écriture. Dernièrement, j’ai accepté, en lien avec mon retour à la vie « active », d’entrer au conseil d’administration de l’association pour la préservation du lac.
L'association compte plusieurs centaines de membres. Nous sommes donc sept à la direction de ce mouvement humain au service de la nature. Je suis la plus jeune, tant et si bien que du haut de mes trente-cinq ans, j’ai la sensation d’en avoir vingt! J'ai l'impression d'avoir toute la vie devant moi. Un seul homme d’une cinquantaine d’année, professionnel dans le domaine de l’écologie et quatre autres femmes dans la cinquantaine aussi, toutes accomplies en leurs carrières de chef d’entreprises, de professeur ou de traducteur. La dernière est une jeune retraitée qui commence l’année sans plus se préoccuper de sa carrière au sein d’Hydro-Québec. En ce monde majoritairement féminin, je suis en charge des communications avec une implication au niveau de la sensibilisation. Depuis deux ans que je tiens, en parallèle, le blogue de l’association j’ai fait mes preuves en ce domaine. J’en profite d'ailleurs pour partager en ce petit coin de Toile plus personnel, un texte que j’ai écrit pour le compte de l’Asso et qui traite des algues bleues en notre quotidien automnal…
Car cette année encore, nous avons dû compter avec quelques épisodes de cyanobactéries plus ou moins développés, rien de bien grave selon les dires du gouvernement mais bien assez grave pour savoir que les excès humains entrainent un vieillissement prématuré de cet organisme liquide pourtant voué à vivre des milliers d'années. Il n'est pas tant ici question de pollution. L'on ne peut pas vraiment considérer les algues bleues comme de la pollution. Il s'agit plutôt d'un symptôme, une façon pour la nature de nous expliquer que nous exagérons. Je n'en verrai peut-être pas le pire, même si j'en perçois la dérive. Si l'insouciance se poursuit, le pire sera réservé à nos enfants et à nos petits enfants. Il n'est pas encore trop tard pour renverser la vapeur, espérons que l'humanité de ce petit coin de paradis québécois en prendra vite conscience...
Comme à mon habitude, je retrouve ce coin de lac qui enchante le fil de mes saisons. L’automne mordoré enveloppe les collines de ses couleurs chatoyantes. Les chalets d'été sont déserts. Les citadins ont repris leur routine urbaine. La forêt regorge de senteurs qui embaument l’atmosphère. L’air est doux. Le lac, serein et paisible s’étend à l’horizon. Je m’approche de l’eau fraîche. À première vue, de loin, tout semble normal. Je fais quelques pas sur la plage. J'inspire l’air du temps. Je me fonds dans la nature généreuse tandis que mon œil perçant observe son environnement.
Regarder la nature avec attention
S’il s’approche de plus près, l’œil averti se rendra vite compte que la substance de l’eau est plus lourde qu’à la normale. La qualité de l’eau semble plus dense. Ceci lui donne une allure stagnante. Si l’œil averti s’approche davantage, il constatera alors une impression de soupe. De minuscules grains verdâtres composent une sorte de poudre qui épaissit la surface du lac. L’eau claire est recouverte d’une subtile couche presque visqueuse. L’œil averti aura vite compris qu’il est ici en présence d’algues bleues. Ceci est une soupe de cyanobactéries…
Malheureusement, sans parler des éclosions virulentes qui sont apparues à plusieurs reprises dans le lac cet automne, j’ai pu personnellement remarquer que cet endroit de lac précis n'arrivait pas à se débarrasser de ces algues bleues-vertes. En ce petit coin d'eau que je fréquente régulièrement elles se sont manifestées début septembre. Depuis elles ne se sont plus vraiment dissipées. Il faudra atteindre l'hiver et les grands froids pour les voir disparaitre au fond du lac. En nappes plus ou moins épaisses, elles se sont logées en des recoins dispersés. Est-ce un processus auquel il faudra désormais s’habituer? Avec chaque automne venu, le retour de la soupe? Le lac est malade, en ce symptôme précis, il nous fait signe. Arriverons-nous à l’entendre?
Comme ce n’est que de la soupe et non pas une nappe épaisse qui recouvre la surface de l’eau, je laisse aller mon chien qui aime s’y rafraîchir les coussinets. L’eau est épaisse, les bulles qu’il laisse sur son passage n’éclatent pas comme elles le devraient. Elles glissent à la surface avant de se poser sur le sable. Est-ce l’eau plus lourde, l’eau chargée d’algues bleues qui les retient ainsi? La strie d’un canard qui vogue sur le lac paisible se fait aussi très longue. Le lac miroir reflète le ciel qui s’ennuage. Une feuille morte tombe à l’eau. Elle se pose sur un léger tapis d’algues microscopiques. Microscopiques mais pourtant en assez grande quantité pour que l’œil averti en prenne facilement conscience...
Et puis en y regardant d’encore plus prés, l’œil averti verra le sable se teinter de traces verdâtres et là, au coin d’un rocher, une concentration de cyanobactéries attirera facilement le regard de quiconque s’y posera et prendra la peine de regarder…
Matinée de pluie, jour gris, M'zelle Soleil à la garderie. Une tonne de choses à faire avant le retour de ma fillette grandissante. Une nouvelle routine s’établit. Je retrouve quelques libertés personnelles. Je cherche des contrats, en achève certains et me tourne vers d'autres. Bientôt je reprendrai mes voies d'écriture. Dernièrement, j’ai accepté, en lien avec mon retour à la vie « active », d’entrer au conseil d’administration de l’association pour la préservation du lac.
L'association compte plusieurs centaines de membres. Nous sommes donc sept à la direction de ce mouvement humain au service de la nature. Je suis la plus jeune, tant et si bien que du haut de mes trente-cinq ans, j’ai la sensation d’en avoir vingt! J'ai l'impression d'avoir toute la vie devant moi. Un seul homme d’une cinquantaine d’année, professionnel dans le domaine de l’écologie et quatre autres femmes dans la cinquantaine aussi, toutes accomplies en leurs carrières de chef d’entreprises, de professeur ou de traducteur. La dernière est une jeune retraitée qui commence l’année sans plus se préoccuper de sa carrière au sein d’Hydro-Québec. En ce monde majoritairement féminin, je suis en charge des communications avec une implication au niveau de la sensibilisation. Depuis deux ans que je tiens, en parallèle, le blogue de l’association j’ai fait mes preuves en ce domaine. J’en profite d'ailleurs pour partager en ce petit coin de Toile plus personnel, un texte que j’ai écrit pour le compte de l’Asso et qui traite des algues bleues en notre quotidien automnal…
Car cette année encore, nous avons dû compter avec quelques épisodes de cyanobactéries plus ou moins développés, rien de bien grave selon les dires du gouvernement mais bien assez grave pour savoir que les excès humains entrainent un vieillissement prématuré de cet organisme liquide pourtant voué à vivre des milliers d'années. Il n'est pas tant ici question de pollution. L'on ne peut pas vraiment considérer les algues bleues comme de la pollution. Il s'agit plutôt d'un symptôme, une façon pour la nature de nous expliquer que nous exagérons. Je n'en verrai peut-être pas le pire, même si j'en perçois la dérive. Si l'insouciance se poursuit, le pire sera réservé à nos enfants et à nos petits enfants. Il n'est pas encore trop tard pour renverser la vapeur, espérons que l'humanité de ce petit coin de paradis québécois en prendra vite conscience...
Comme à mon habitude, je retrouve ce coin de lac qui enchante le fil de mes saisons. L’automne mordoré enveloppe les collines de ses couleurs chatoyantes. Les chalets d'été sont déserts. Les citadins ont repris leur routine urbaine. La forêt regorge de senteurs qui embaument l’atmosphère. L’air est doux. Le lac, serein et paisible s’étend à l’horizon. Je m’approche de l’eau fraîche. À première vue, de loin, tout semble normal. Je fais quelques pas sur la plage. J'inspire l’air du temps. Je me fonds dans la nature généreuse tandis que mon œil perçant observe son environnement.
Regarder la nature avec attention
S’il s’approche de plus près, l’œil averti se rendra vite compte que la substance de l’eau est plus lourde qu’à la normale. La qualité de l’eau semble plus dense. Ceci lui donne une allure stagnante. Si l’œil averti s’approche davantage, il constatera alors une impression de soupe. De minuscules grains verdâtres composent une sorte de poudre qui épaissit la surface du lac. L’eau claire est recouverte d’une subtile couche presque visqueuse. L’œil averti aura vite compris qu’il est ici en présence d’algues bleues. Ceci est une soupe de cyanobactéries…
Malheureusement, sans parler des éclosions virulentes qui sont apparues à plusieurs reprises dans le lac cet automne, j’ai pu personnellement remarquer que cet endroit de lac précis n'arrivait pas à se débarrasser de ces algues bleues-vertes. En ce petit coin d'eau que je fréquente régulièrement elles se sont manifestées début septembre. Depuis elles ne se sont plus vraiment dissipées. Il faudra atteindre l'hiver et les grands froids pour les voir disparaitre au fond du lac. En nappes plus ou moins épaisses, elles se sont logées en des recoins dispersés. Est-ce un processus auquel il faudra désormais s’habituer? Avec chaque automne venu, le retour de la soupe? Le lac est malade, en ce symptôme précis, il nous fait signe. Arriverons-nous à l’entendre?
Comme ce n’est que de la soupe et non pas une nappe épaisse qui recouvre la surface de l’eau, je laisse aller mon chien qui aime s’y rafraîchir les coussinets. L’eau est épaisse, les bulles qu’il laisse sur son passage n’éclatent pas comme elles le devraient. Elles glissent à la surface avant de se poser sur le sable. Est-ce l’eau plus lourde, l’eau chargée d’algues bleues qui les retient ainsi? La strie d’un canard qui vogue sur le lac paisible se fait aussi très longue. Le lac miroir reflète le ciel qui s’ennuage. Une feuille morte tombe à l’eau. Elle se pose sur un léger tapis d’algues microscopiques. Microscopiques mais pourtant en assez grande quantité pour que l’œil averti en prenne facilement conscience...
Et puis en y regardant d’encore plus prés, l’œil averti verra le sable se teinter de traces verdâtres et là, au coin d’un rocher, une concentration de cyanobactéries attirera facilement le regard de quiconque s’y posera et prendra la peine de regarder…
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de nature et d'hommes...
La science doit s'accommoder à la nature. La nature ne peut s'accommoder à la science.
Ferdinand Brunot
L'espoir de l'avenir, il est dans la nature et dans les hommes qui restent fidèles à la nature.
Félix-Antoine Savard
Quand l'homme n'aura plus de place pour la nature, peut-être la nature n'aura t-elle plus de place pour l'homme.
Stefan Edberg
Ferdinand Brunot
L'espoir de l'avenir, il est dans la nature et dans les hommes qui restent fidèles à la nature.
Félix-Antoine Savard
Quand l'homme n'aura plus de place pour la nature, peut-être la nature n'aura t-elle plus de place pour l'homme.
Stefan Edberg
mercredi, octobre 15, 2008
samedi, octobre 11, 2008
Réflexitude
Brève de Réflexitude...
Depuis le début de ma mémoire consciente, il y a de ces questions qui me chicotent la cervelle. De ces questions qui se font des « treks » dans ma tête. Des questions qui gravissent des montagnes pour atteindre les sommets où se trouvent les réponses. Ces questions sportives peuvent errer durant des semaines, des mois ou même des années en mon esprit. J'apprend la vie. Parfois la question ne prend naissance qu’avec une sensation déterminée que l’on cherche ensuite à comprendre. Parfois il faut des années juste pour comprendre la question. Depuis longtemps déjà, il y a celle-ci qui me trotte dans la tête : "si l’on fait un enfant avec une personne que l’on a du mal à supporter et que cet enfant hérite de l’essence de cette personne qui nous insupporte comment ferons-nous pour assumer émotionnellement cet enfant dont on a la charge? "
Depuis le début de ma mémoire consciente, il y a de ces questions qui me chicotent la cervelle. De ces questions qui se font des « treks » dans ma tête. Des questions qui gravissent des montagnes pour atteindre les sommets où se trouvent les réponses. Ces questions sportives peuvent errer durant des semaines, des mois ou même des années en mon esprit. J'apprend la vie. Parfois la question ne prend naissance qu’avec une sensation déterminée que l’on cherche ensuite à comprendre. Parfois il faut des années juste pour comprendre la question. Depuis longtemps déjà, il y a celle-ci qui me trotte dans la tête : "si l’on fait un enfant avec une personne que l’on a du mal à supporter et que cet enfant hérite de l’essence de cette personne qui nous insupporte comment ferons-nous pour assumer émotionnellement cet enfant dont on a la charge? "
Ne pas être tombé (né) de la dernière pluie
Les belles journées d'automne emporte le temps qui m'aspire. Il est bon de pouvoir à nouveau se déplacer. Ma cheville encore blessée, à moins grande intensité, me redonne ma liberté. Notre nouvelle routine de garderie me permet, pour la première fois depuis trois ans, de penser à mes choses, de faire mes trucs, d'avancer en mes ambitions personnelles, de retrouver mes voies professionnelles. Du coup, c'est le blogue qui finit par en pâtir! Mais c'est tout naturel, cela va dans le sens de la vie. Cependant ce blogue fait désormais partie de ma vie et je ne compte pas l'abandonner demain. Par exemple, son décor devenu presque "vintage" recommence à me pomper les nerfs! Vais-je finir par un jour prendre le taureau par les cornes et rénover le décor de mon petit coin de toile? Les moyens me manquent. En silence, je rêve d'un nouveau template...
EXPRESSION via Expressio.fr
« Ne pas être tombé (né) de la dernière pluie »
SIGNIFICATION
Avoir de l'expérience. Être quelqu'un d'averti.
ORIGINE
Voilà une métaphore récente puisqu'elle ne date que du XXe siècle. Combien de champignons nés de la dernière pluie ont manqué de la plus totale expérience pour se protéger de leurs prédateurs humains qui avaient l'intention de les accommoder en omelette ? Peut-être se seraient-ils déguisés en amanite phalloïde s'ils avaient eu le temps d'être avertis de ce qui allait leur arriver ? On sait tous que, les jeunes refusant de profiter de l'expérience de leurs aînés, il faut avoir vécu un certain temps pour devenir quelqu'un d'averti. Cette expression marque simplement l'opposition de l'âge de celui qui a de l'expérience avec le caractère récent de la dernière pluie (du moins dans nos contrées, bien sûr). Mais, malheureusement, personne ne semble avoir retrouvé pourquoi c'est 'la dernière pluie' qui a été retenue au lieu d'un autre quelconque évènement fréquent.
EXEMPLE
« C'était, à l'en croire, d'incomparables crapules, dont le seul souci avait été d'apprendre où il dissimulait, lui, Delahausse, son magot. Mais il n'était pas tombé de la dernière pluie. Il possédait plusieurs cachettes et n'avait indiqué que les petites. »
Jean Dutourd - Au bon beurre
COMPLÉMENTS
On trouve aussi : "Il n'est pas né de la dernière couvée"
EXPRESSION via Expressio.fr
« Ne pas être tombé (né) de la dernière pluie »
SIGNIFICATION
Avoir de l'expérience. Être quelqu'un d'averti.
ORIGINE
Voilà une métaphore récente puisqu'elle ne date que du XXe siècle. Combien de champignons nés de la dernière pluie ont manqué de la plus totale expérience pour se protéger de leurs prédateurs humains qui avaient l'intention de les accommoder en omelette ? Peut-être se seraient-ils déguisés en amanite phalloïde s'ils avaient eu le temps d'être avertis de ce qui allait leur arriver ? On sait tous que, les jeunes refusant de profiter de l'expérience de leurs aînés, il faut avoir vécu un certain temps pour devenir quelqu'un d'averti. Cette expression marque simplement l'opposition de l'âge de celui qui a de l'expérience avec le caractère récent de la dernière pluie (du moins dans nos contrées, bien sûr). Mais, malheureusement, personne ne semble avoir retrouvé pourquoi c'est 'la dernière pluie' qui a été retenue au lieu d'un autre quelconque évènement fréquent.
EXEMPLE
« C'était, à l'en croire, d'incomparables crapules, dont le seul souci avait été d'apprendre où il dissimulait, lui, Delahausse, son magot. Mais il n'était pas tombé de la dernière pluie. Il possédait plusieurs cachettes et n'avait indiqué que les petites. »
Jean Dutourd - Au bon beurre
COMPLÉMENTS
On trouve aussi : "Il n'est pas né de la dernière couvée"
mardi, octobre 07, 2008
Zestes de petite fille
Fillette en devenir
M'zelle Soleil traverse sa crise d'ado version petite poupée. Si j’essaie de la raisonner et qu’elle n’en a guère envie. Elle me dit d’un ton coriace. « Arrête de me parler quand je pleure! ». Hier soir alors que l'obéissance n'était pas à son ordre du jour, elle nous sort un « Ça m'écœure!» qui nous laisse sur le carreau! Après quelques jours de garderie, la petite Miss prend une poussée de croissance intérieure.
Depuis quelque semaines déjà, je remarque les progrès de sa répartie. Lorsque je lui demande si elle veut ses jouets pour le bain elle me répond le plus sérieusement du monde : « Non, sinon faut les ramasser après! ». Je ne peux m’empêcher d’en sourire. À l’aube de ses trois ans, arrive la notion d’opposition, elle pratique une résistance enfantine qui fait travailler les nerfs du parent. Le piquet (le coin) est revenu à la mode de chez nous. Le piquet comme repère de bornes dépassées.
En même temps qu'elle se frotte à nos limites, elle me cache des petits papiers décorés de gribouillis bleus dans mes tiroirs. Je les découvre alors que je cherche un Tee-Shirt. Je lui en parle. Elle m’explique tout en ouvrant le tiroir qui cache les pantalons de Juan « Oui c’est pour toi maman, et papa aussi il en a. T’es contente? C'est pour ta fête! ». L'amour que je ressens pour cet enfant m'explose le coeur. La laisser aller est un processus douloureux à mon organe sensible. Petite note: elle adore tout ce qui est bleu. Si elle le peut, elle ne dessine qu’en des nuances de bleu…
Elle me manque en ces nouvelles habitudes que nous prenons. Je lui manque aussi un peu je crois. Je l’apprends lorsque j’appelle Linda qui me parle d’elle. M'zelle Soleil lui parle de moi. Mercredi passé, elle traîne un petit air tristounet. Elle s'adapte. Elle est patraque, juste un petit virus qui passe par là. Un petit virus qui se transformera en grippe carabinée une fois qu'il me passera sur la peau...
M'zelle Soleil rentre ce soir avec son père. Elle me serre très fort dans ses petits bras. Sur la route du retour, un accident les retarde et leur fait faire un détour. Ils rentrent tard dans la nuit avancée, elle m'en conte les détails de l'aventure et me dit: « Maman, on était loin, on allait pas recrouver la maison! ». Chaque jour davantage l'acquisition de son langage me bouleverse les émotions.
Le cordon qui nous unit s’étire trois jours par semaine. Cette garderie accréditée est selon les conditions du marché une belle occasion que l’on ne pouvait rater. En banlieue de Québec, sur la route de Juan qui va au bureau. Une maison cossue dans un quartier résidentiel. Deux parcs non loin. Une structure éducative. Des activités à la sauce Montessori. Un thème pour chaque semaine. Trois petites filles de son âge et un bambin. Linda semble compétente. Juan la trouve un peu stricte, je la trouve malgré tout sympathique. Nous sommes à l'essai pour trois mois. M’zelle Soleil a compris que cela sera régulier. Il y a de ces jours où son absence m'emplit d'un vide intersidéral. En cette transition je flotte. Je récupère des bouts de ma vie d'antan. Divers projets qui me motivent, des nouvelles qui me réjouissent, des Cv qui circulent. Certains jours ma boite de courriel s'échauffe malicieusement...
La semaine dernière, M'zelle Soleil est allée visiter la caserne de pompiers avec les amis de la garderie. Hum, je serai bien allée voir les pompiers avec elle. C'est tellement dur de la laisser aller sans moi. Juan me niaise :
- Tu voulais aller voir les pompiers avec les gamins?
- Ben tu m’étonnes, des pompiers…
Avec quinze secondes de retard, il finit par capter la « sexyness » du concept et me fait une grimace tandis que je glousse. À nos pieds, M’zelle Soleil nous observe de son regard coquin qui n’en rate pas une…
M'zelle Soleil traverse sa crise d'ado version petite poupée. Si j’essaie de la raisonner et qu’elle n’en a guère envie. Elle me dit d’un ton coriace. « Arrête de me parler quand je pleure! ». Hier soir alors que l'obéissance n'était pas à son ordre du jour, elle nous sort un « Ça m'écœure!» qui nous laisse sur le carreau! Après quelques jours de garderie, la petite Miss prend une poussée de croissance intérieure.
Depuis quelque semaines déjà, je remarque les progrès de sa répartie. Lorsque je lui demande si elle veut ses jouets pour le bain elle me répond le plus sérieusement du monde : « Non, sinon faut les ramasser après! ». Je ne peux m’empêcher d’en sourire. À l’aube de ses trois ans, arrive la notion d’opposition, elle pratique une résistance enfantine qui fait travailler les nerfs du parent. Le piquet (le coin) est revenu à la mode de chez nous. Le piquet comme repère de bornes dépassées.
En même temps qu'elle se frotte à nos limites, elle me cache des petits papiers décorés de gribouillis bleus dans mes tiroirs. Je les découvre alors que je cherche un Tee-Shirt. Je lui en parle. Elle m’explique tout en ouvrant le tiroir qui cache les pantalons de Juan « Oui c’est pour toi maman, et papa aussi il en a. T’es contente? C'est pour ta fête! ». L'amour que je ressens pour cet enfant m'explose le coeur. La laisser aller est un processus douloureux à mon organe sensible. Petite note: elle adore tout ce qui est bleu. Si elle le peut, elle ne dessine qu’en des nuances de bleu…
Elle me manque en ces nouvelles habitudes que nous prenons. Je lui manque aussi un peu je crois. Je l’apprends lorsque j’appelle Linda qui me parle d’elle. M'zelle Soleil lui parle de moi. Mercredi passé, elle traîne un petit air tristounet. Elle s'adapte. Elle est patraque, juste un petit virus qui passe par là. Un petit virus qui se transformera en grippe carabinée une fois qu'il me passera sur la peau...
M'zelle Soleil rentre ce soir avec son père. Elle me serre très fort dans ses petits bras. Sur la route du retour, un accident les retarde et leur fait faire un détour. Ils rentrent tard dans la nuit avancée, elle m'en conte les détails de l'aventure et me dit: « Maman, on était loin, on allait pas recrouver la maison! ». Chaque jour davantage l'acquisition de son langage me bouleverse les émotions.
Le cordon qui nous unit s’étire trois jours par semaine. Cette garderie accréditée est selon les conditions du marché une belle occasion que l’on ne pouvait rater. En banlieue de Québec, sur la route de Juan qui va au bureau. Une maison cossue dans un quartier résidentiel. Deux parcs non loin. Une structure éducative. Des activités à la sauce Montessori. Un thème pour chaque semaine. Trois petites filles de son âge et un bambin. Linda semble compétente. Juan la trouve un peu stricte, je la trouve malgré tout sympathique. Nous sommes à l'essai pour trois mois. M’zelle Soleil a compris que cela sera régulier. Il y a de ces jours où son absence m'emplit d'un vide intersidéral. En cette transition je flotte. Je récupère des bouts de ma vie d'antan. Divers projets qui me motivent, des nouvelles qui me réjouissent, des Cv qui circulent. Certains jours ma boite de courriel s'échauffe malicieusement...
La semaine dernière, M'zelle Soleil est allée visiter la caserne de pompiers avec les amis de la garderie. Hum, je serai bien allée voir les pompiers avec elle. C'est tellement dur de la laisser aller sans moi. Juan me niaise :
- Tu voulais aller voir les pompiers avec les gamins?
- Ben tu m’étonnes, des pompiers…
Avec quinze secondes de retard, il finit par capter la « sexyness » du concept et me fait une grimace tandis que je glousse. À nos pieds, M’zelle Soleil nous observe de son regard coquin qui n’en rate pas une…
jeudi, octobre 02, 2008
Spécisme...
Pensées terriennes...
Via Vanou, je m’éparpille. Plutôt que de travailler à la lettre de présentation qui doit accompagner le CV que je vais envoyer à la ronde la semaine prochaine. Je suis ce lien qui m’emporte en d’autres réflexions...
Maintenant que j’ai quelques journées de libre par semaine, je dois reconstruite mon individualité écrasée par cette mamamitude qui a consommé mes trois dernières années. Je suis travailleur autonome. Je suis pigiste. Je suis ma propre structure, mon propre bureau. Je représente ma propre compagnie de services. Durant trois années, j’ai abandonné la baraque pour me consacrer au bébé naissant, puis au bambin devenu enfant. Alors que je prends de nouveau rendez-vous avec mon propre chef, je ressens quelques sensations de gouffre à me tenir debout devant le vide.
Cela fait bien longtemps que je n’ai pas eu la liberté de suivre ces liens multiples qui entraînent d'autres réflexions. Ce matin, plutôt que de m’approcher trop près du vide qui m’aspire, j’ai décidé de m’asseoir au bord du gouffre. De prendre le temps de méditer. Une idée m'est passée. Depuis plusieurs jours, j’avais mis ce lien de coté. Ce matin, dans la solitude d’une grise journée pleine de pluie, je l’ai suivi…
"En 2005, EARTHLINGS a été présenté en première au festival de film d'Artivist, (où il a gagné le meilleur dispositif documentaire), suivi du festival international de film de Boston, (où il a gagné la meilleure récompense), et le plus récemment au festival de film de San Diego, (où il a gagné le meilleur film documentaire, aussi bien que la récompense humanitaire à Joaquin Phoenix pour son travail sur le film)."
Attention, ceci est un documentaire dur qui montre des vérités salées. Un documentaire qui introduit le concept de « spécisme ». Un terme que je sentais en ma conscience sans l’avoir jamais verbaliser. Le spécisme en analogie avec le racisme ou sexisme. Un terme qui désigne un préjugé, une attitude partiale envers d’autres espèces. Une attitude qui tend à traiter l’autre comme un objet sans respecter sa place terrienne. Une attitude qui renie le droit d’égalité entre l’homme et l’animal. Ceci est un documentaire qui décortique la dominance humaine sur Terre. Un documentaire qui met en lumière un aspect que l'on ignore par facilité. L’humain a une fâcheuse tendance à exploiter son pouvoir sur l’autre. La notion de pouvoir est un concept dangereux à l’être humain. Je me tourne les pensées vers les façons amérindiennes qui remerciaient l’animal chassé. L’amérindien, noble terrien qui reconnaissait le sacrifice animal, qui le considérait et qui le respectait…
Ceci me fait me fait demander s'il y a un terme pour désigner l'attitude condescendante que la race humaine entretient avec la nature? Tout comme les amérindiens avant moi, je crois qu'un arbre est vivant. Lorsque je me plonge l'âme dans le lac, je ressens son entité en mon sang. Lui aussi est vivant. Il fait tout autant partie de la terre que moi, sinon plus. Ce n'est pas un terrain de jeu. Même s'il n'a pas de sentiments tels qu'on les comprend, il n'en reste pas moins un organisme terrien. Ma vie humaine en comparaison à ce lac que j'observe est à l'égale d'une fourmi...
La race humaine fait preuve de spécisme à grande échelle. Pourtant il est vrai que bien des animaux ont atteint un niveau d’existence que nous ne connaitrons jamais, ils ont développé des sens si évolués que l’on peut à peine les concevoir en notre intelligence. L’humain est encore si petit même s’il se sent si grand. Impossible de regarder ce documentaire d’une traite. Trop dur. C’est à prendre à petites doses pour mieux le digérer. Après avoir avalé les vingt premières minutes, la gorge nouée, la larme à l’œil, je dois prendre une pause. Écrire ces quelques mots. Assise au bord de mon gouffre, je contemple ce vide qui m’attire. Je vais le nourrir, y jeter de la matière pour qu’il puisse se remplir et moins m’envahir. Fabriquer un pont pour le traverser et voir ce qui se trame de l'autre coté…
Via Vanou, je m’éparpille. Plutôt que de travailler à la lettre de présentation qui doit accompagner le CV que je vais envoyer à la ronde la semaine prochaine. Je suis ce lien qui m’emporte en d’autres réflexions...
Maintenant que j’ai quelques journées de libre par semaine, je dois reconstruite mon individualité écrasée par cette mamamitude qui a consommé mes trois dernières années. Je suis travailleur autonome. Je suis pigiste. Je suis ma propre structure, mon propre bureau. Je représente ma propre compagnie de services. Durant trois années, j’ai abandonné la baraque pour me consacrer au bébé naissant, puis au bambin devenu enfant. Alors que je prends de nouveau rendez-vous avec mon propre chef, je ressens quelques sensations de gouffre à me tenir debout devant le vide.
Cela fait bien longtemps que je n’ai pas eu la liberté de suivre ces liens multiples qui entraînent d'autres réflexions. Ce matin, plutôt que de m’approcher trop près du vide qui m’aspire, j’ai décidé de m’asseoir au bord du gouffre. De prendre le temps de méditer. Une idée m'est passée. Depuis plusieurs jours, j’avais mis ce lien de coté. Ce matin, dans la solitude d’une grise journée pleine de pluie, je l’ai suivi…
"En 2005, EARTHLINGS a été présenté en première au festival de film d'Artivist, (où il a gagné le meilleur dispositif documentaire), suivi du festival international de film de Boston, (où il a gagné la meilleure récompense), et le plus récemment au festival de film de San Diego, (où il a gagné le meilleur film documentaire, aussi bien que la récompense humanitaire à Joaquin Phoenix pour son travail sur le film)."
Attention, ceci est un documentaire dur qui montre des vérités salées. Un documentaire qui introduit le concept de « spécisme ». Un terme que je sentais en ma conscience sans l’avoir jamais verbaliser. Le spécisme en analogie avec le racisme ou sexisme. Un terme qui désigne un préjugé, une attitude partiale envers d’autres espèces. Une attitude qui tend à traiter l’autre comme un objet sans respecter sa place terrienne. Une attitude qui renie le droit d’égalité entre l’homme et l’animal. Ceci est un documentaire qui décortique la dominance humaine sur Terre. Un documentaire qui met en lumière un aspect que l'on ignore par facilité. L’humain a une fâcheuse tendance à exploiter son pouvoir sur l’autre. La notion de pouvoir est un concept dangereux à l’être humain. Je me tourne les pensées vers les façons amérindiennes qui remerciaient l’animal chassé. L’amérindien, noble terrien qui reconnaissait le sacrifice animal, qui le considérait et qui le respectait…
Ceci me fait me fait demander s'il y a un terme pour désigner l'attitude condescendante que la race humaine entretient avec la nature? Tout comme les amérindiens avant moi, je crois qu'un arbre est vivant. Lorsque je me plonge l'âme dans le lac, je ressens son entité en mon sang. Lui aussi est vivant. Il fait tout autant partie de la terre que moi, sinon plus. Ce n'est pas un terrain de jeu. Même s'il n'a pas de sentiments tels qu'on les comprend, il n'en reste pas moins un organisme terrien. Ma vie humaine en comparaison à ce lac que j'observe est à l'égale d'une fourmi...
La race humaine fait preuve de spécisme à grande échelle. Pourtant il est vrai que bien des animaux ont atteint un niveau d’existence que nous ne connaitrons jamais, ils ont développé des sens si évolués que l’on peut à peine les concevoir en notre intelligence. L’humain est encore si petit même s’il se sent si grand. Impossible de regarder ce documentaire d’une traite. Trop dur. C’est à prendre à petites doses pour mieux le digérer. Après avoir avalé les vingt premières minutes, la gorge nouée, la larme à l’œil, je dois prendre une pause. Écrire ces quelques mots. Assise au bord de mon gouffre, je contemple ce vide qui m’attire. Je vais le nourrir, y jeter de la matière pour qu’il puisse se remplir et moins m’envahir. Fabriquer un pont pour le traverser et voir ce qui se trame de l'autre coté…
mercredi, octobre 01, 2008
Saveurs d'automne...
Nature à l'état pur......
D'ocre et de rouille se teinte le paysage. Les couleurs flamboyantes de la semaine dernière se fanent. Elles chatoient sous le soleil. Chaque courant d'air emporte quelques feuilles mortes qui virevoltent en un tourbillon d'automne. L'une d'elle se pose sur l'eau claire. Elles viennent nourrir la Terre qui se prépare à s'endormir. Odeurs champêtres. Au coin du lac serein, la crise financière américaine devient si légère qu'elle s'évapore dans le vent. Les nuages chassent les soucis en un soupir limpide. Froissements d'eau. Saveurs d'automne...
D'ocre et de rouille se teinte le paysage. Les couleurs flamboyantes de la semaine dernière se fanent. Elles chatoient sous le soleil. Chaque courant d'air emporte quelques feuilles mortes qui virevoltent en un tourbillon d'automne. L'une d'elle se pose sur l'eau claire. Elles viennent nourrir la Terre qui se prépare à s'endormir. Odeurs champêtres. Au coin du lac serein, la crise financière américaine devient si légère qu'elle s'évapore dans le vent. Les nuages chassent les soucis en un soupir limpide. Froissements d'eau. Saveurs d'automne...
...
En automne, je récoltai toutes mes peines et les enterrai dans mon jardin. Lorsque avril refleurit et que la terre et le printemps célébrèrent leurs noces, mon jardin fut jonché de fleurs splendides et exceptionnelles.
Khalil Gibran
Les nuages nagent comme des enveloppes géantes, Comme des lettres, que s'enverraient les saisons.
Ismaïl Kadaré
L'automne est le printemps de l'hiver.
Henri de Toulouse-Lautrec
Khalil Gibran
Les nuages nagent comme des enveloppes géantes, Comme des lettres, que s'enverraient les saisons.
Ismaïl Kadaré
L'automne est le printemps de l'hiver.
Henri de Toulouse-Lautrec