lundi, septembre 29, 2008
Se mettre au vert
M'zelle Soleil commence officiellement la garderie cette semaine sur une routine de trois jours. Je reprends les fils de mon individualité. Le paysage est en pleine explosion de couleurs. Ma blessure prend du mieux, enfin je me peux me déplacer comme tout le monde, simplement chaussée d'une "chevillière" qui protège ma fragile cheville (tout en me permettant de remettre une paire de chaussures). Je marche sur la voie de la guérison...
Alors pour bien commencer la semaine qui enchaine cette transition automnale, une expression choisie qui se définit comme ci:
EXPRESSION via Expressio.fr
« Se mettre au vert »
SIGNIFICATION
Aller se reposer, se refaire à la campagne. S'éloigner d'une situation ou d'un endroit stressant, dangereux, désagréable.
ORIGINE
Cette expression nous vient du XIXe siècle, mais c'est déjà dès le XVIe que le 'vert' désigne les prés, la campagne, la nature qui, pour les citadins (mais certainement pas pour les paysans de l'époque) était un endroit où il faisait bon se reposer, s'éloigner des soucis de la vie de tous les jours, souffler les pissenlits, effeuiller les marguerites, copuler dans la paille... toutes activités pleines d'insouciance. Par extension, le 'vert' a aussi désigné un endroit lointain ou discret permettant de s'éloigner, pour quelque raison que ce soit, d'une situation désagréable ou dangereuse. C'est ainsi que, dans le milieu des truands, se mettre au vert peut aussi signifier s'éloigner de problèmes potentiels afin de se faire oublier, au moins un temps.
EXEMPLE
« Nous resterons au Cap quelques jours de plus afin qu'il se refasse à terre. Moi-même j'y vivrai , parce que malgré l'extrême salubrité de la viande salée et des légumes secs, pris en petite quantité, j'ai besoin de me mettre au vert. » Victor Jacquemont - Correspondance
COMPLEMENTS
"mettre un cheval au vert" c'est le mettre dans un pré, pour qu'il puisse manger du fourrage frais.
Entre deux pensées...
Vision abstraite
Parfois je vois l’enfance comme un bateau sur l’eau "parentale". Dans cette vision précise, la mère représente l’océan sur lequel il vogue et le père est un phare qui protège des tempêtes.
Parfois je vois l’enfance comme un bateau sur l’eau "parentale". Dans cette vision précise, la mère représente l’océan sur lequel il vogue et le père est un phare qui protège des tempêtes.
jeudi, septembre 25, 2008
Vrac de saison
Réflexions de saison
Vingt deux degrés au soleil. L'été indien bat son plein. La nature se pare de ses couleurs d'automne. Le paysage se fait une beauté. Ce matin, nous sommes allées vagabonder non loin de chez nous. En ces endroits gardés dont je connais la clé. Là où s'offre le lac à nos pieds. Malheureusement ce matin, le lac n'était pas en bonne santé et les striures verdâtres à sa surface étaient bien un signe d'éclosion d'algues bleues. Ce matin, M'zelle Soleil n'a pas mis les pieds dans l'eau. Ni le chien. Est-ce que Chanelle a compris lorsque j'ai dit à ma fille:
- Non Lily, tu peux pas y aller, il y a des algues bleues aujourd'hui...
Ou est-ce que le chien aura humé quelque chose qui lui aura déplu? C'est un mystère. Alors que d'habitude Chanelle se précipite dans le lac. Aujourd'hui elle n'a pas bougé, elle est restée sagement sur le sable sans poser un seul coussinet dans l'eau. C'est avec une grande tristesse que j'ai contemplé cette poudre verte dans l'eau. Je sais que c'est l'époque, je sais bien trop de choses sur ce phénomène pour ne pas ressentir ce malaise qui résonne en mon coeur. La batterie de mon appareil photo était à plat. Cette fois ci pas une seule image pour témoigner des dégâts. Juste cette sensation lourde en mon âme. Pour le bien de ma fille, j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour garder mon humeur légère. M'zelle Soleil n'a pas cherché à me désobéir, elle a juste cherché à comprendre.
- Maman, sont où les z'agues bleues?
- Tu vois, la poudre verte là en surface et aussi là? C'est ça des algues bleues...
À cette époque le lac est déserté, les riches demeures qui couvrent ses berges sont vides. Les citadins sont retournés en leurs routines urbaines, ils se soucient peu des conséquences de leur excès sur la nature. Cette nature généreuse dont il profitent à leur guise sans essayer de la préserver. L'ignorance est si facile. Surtout lorsque plus personne ne semble se préoccuper du phénomène...
Ce matin, alors que j'expliquais à ma fille comment reconnaitre les algues bleues. Mon coeur sombrait en d'amères reflexions. Combien de temps encore avant qu'il ne soit trop tard? Combien de temps encore pourrons nous abuser ainsi de la planète?
Mon enfant jouait à grimper sur un rocher. J'ai plongé mon regard dans la magnificence du paysage. Le bleu du ciel qui se réverbère sur l'eau fraîche, les collines qui se transforment en d'immenses tapis persan. Une vue splendide sous un soleil chaud. Un petit vent s'est levé. Des vaguelettes se sont formées. Elles ont ramassé la poudre verte et dans l'éclat du soleil, j'ai vu la transparence de l'eau se colorer. Ceci n'est qu'un symptôme. Ce n'est pas encore la fin du monde. Mais comment ne pas ressentir cette culpabilité qui m'étreint perceptiblement. À ce rythme là, dans quelle nature vivront les enfants des enfants de nos enfants?
Vingt deux degrés au soleil. L'été indien bat son plein. La nature se pare de ses couleurs d'automne. Le paysage se fait une beauté. Ce matin, nous sommes allées vagabonder non loin de chez nous. En ces endroits gardés dont je connais la clé. Là où s'offre le lac à nos pieds. Malheureusement ce matin, le lac n'était pas en bonne santé et les striures verdâtres à sa surface étaient bien un signe d'éclosion d'algues bleues. Ce matin, M'zelle Soleil n'a pas mis les pieds dans l'eau. Ni le chien. Est-ce que Chanelle a compris lorsque j'ai dit à ma fille:
- Non Lily, tu peux pas y aller, il y a des algues bleues aujourd'hui...
Ou est-ce que le chien aura humé quelque chose qui lui aura déplu? C'est un mystère. Alors que d'habitude Chanelle se précipite dans le lac. Aujourd'hui elle n'a pas bougé, elle est restée sagement sur le sable sans poser un seul coussinet dans l'eau. C'est avec une grande tristesse que j'ai contemplé cette poudre verte dans l'eau. Je sais que c'est l'époque, je sais bien trop de choses sur ce phénomène pour ne pas ressentir ce malaise qui résonne en mon coeur. La batterie de mon appareil photo était à plat. Cette fois ci pas une seule image pour témoigner des dégâts. Juste cette sensation lourde en mon âme. Pour le bien de ma fille, j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour garder mon humeur légère. M'zelle Soleil n'a pas cherché à me désobéir, elle a juste cherché à comprendre.
- Maman, sont où les z'agues bleues?
- Tu vois, la poudre verte là en surface et aussi là? C'est ça des algues bleues...
À cette époque le lac est déserté, les riches demeures qui couvrent ses berges sont vides. Les citadins sont retournés en leurs routines urbaines, ils se soucient peu des conséquences de leur excès sur la nature. Cette nature généreuse dont il profitent à leur guise sans essayer de la préserver. L'ignorance est si facile. Surtout lorsque plus personne ne semble se préoccuper du phénomène...
Ce matin, alors que j'expliquais à ma fille comment reconnaitre les algues bleues. Mon coeur sombrait en d'amères reflexions. Combien de temps encore avant qu'il ne soit trop tard? Combien de temps encore pourrons nous abuser ainsi de la planète?
Mon enfant jouait à grimper sur un rocher. J'ai plongé mon regard dans la magnificence du paysage. Le bleu du ciel qui se réverbère sur l'eau fraîche, les collines qui se transforment en d'immenses tapis persan. Une vue splendide sous un soleil chaud. Un petit vent s'est levé. Des vaguelettes se sont formées. Elles ont ramassé la poudre verte et dans l'éclat du soleil, j'ai vu la transparence de l'eau se colorer. Ceci n'est qu'un symptôme. Ce n'est pas encore la fin du monde. Mais comment ne pas ressentir cette culpabilité qui m'étreint perceptiblement. À ce rythme là, dans quelle nature vivront les enfants des enfants de nos enfants?
mardi, septembre 23, 2008
Manques et surprises
Manques et surprises...
Ce matin, péniblement commence ma matinée. M’zelle Soleil partie pour sa deuxième journée de garderie est toute contente de partir avec son père. Elle a une belle facilité d’adaptation, elle est en contact avec ses pairs, cela lui plait. Son père est fier de la voir si bien évoluer en différents milieux. Il m’en félicite. Je fais la moue. Il me dit : « C’est la preuve que tu as bien fait ton travail de maman. » Je fais toujours la moue. Autant la voir s’envoler gracieusement me ravit autant je sens qu’elle a moins besoin de moi et cela me rend toute chose. Ma petite fille n'est plus un bébé. Je ressens un petit manque. Une nouvelle routine s'enclenche. Je relativise. Après avoir consacré trois ans à sa vie, il est temps que je reprenne les rennes de la mienne.
Ce qui tombe à pic, c’est cette pige que j'ai décroché et qui me donne la chance de travailler concrètement sur un sujet précis. Un sujet qui me plait et avec lequel j'ai une certaine expérience. Le mandat n’est pas facile mais je pense arriver à m’en sortir. Six pages pour vendredi, un véritable dossier à monter, c’est quand même pas de la petite bière! Plus de détails à ce sujet lorsque j’en aurai terminé. Ainsi après m’être creusé le cœur pendant trois années, revoilà venu le temps de me creuser la cervelle.
J’ai donc commencé lundi le brouillon de mon article. Le cœur à l’ouvrage, je me suis plongée dans cette rédaction. La première journée est passée assez vite pour que je ne ressente pas trop la douleur de l’absence. Mais ce matin en la regardant partir, toute guillerette, un serrement de cœur me fait grimacer les pensées. Je me penche sur mon travail. Je ressens le manque de ma fille de façon perceptible. C’est une sensation pénible. C’est alors que sonne le téléphone. Je réponds. Pam, la présidente de l’association pour la préservation du lac me demande si je peux venir la rejoindre sur la plage. Une équipe de télévision anglophone est sur place afin de faire un reportage pour les nouvelles du soir. Ceci dans le cadre de la présence de la ministre de l’environnement à Québec.
J’ai à peine quinze minutes pour prendre une douche. Je me dis naïvement que c’est Pam qui se fera interviewer, que je ne ferai que couvrir l’évènement à l’interne, du coup, comme le temps presse, je fais fi de mon mascara. Je me regarde à peine dans la glace. J'enfile ma robe noire. J’arrange simplement ma chevelure broussailleuse en une queue de cheval et je ne prends garde aux frisotis qui s’échappent. Jack est déjà sur le pas de ma porte pour me conduire à destination. Une fois les pattes sur le sable, je savoure l’air frais et la beauté du lac. Je réalise à quel point le lac me manque depuis que je suis éclopée et que je ne peux me déplacer sans une certaine difficulté. La longue plage est située à cinq minutes de marche de ma maison mais ce sont cinq minutes de trop dans ma condition présente.
La plage est déserte si ce n'est de Pam et de l'équipe de télévision composée d'une journaliste et d'un caméraman. Les bateaux ont presque tous disparus du paysage. L'endroit redevient sauvage. Je suis heureuse de retrouver mon lac adoré, dans toute sa splendeur, solitaire, superbement bleuté sous le soleil de midi. J’observe l’entrevue de Pam, lui souffle quelques répliques en coulisses, regarde le caméraman prendre ses prises de vues. Je profite du soleil sur ma peau et du lac dans ma vue. Pam me présente à la sympathique journaliste, un courant passe, je souris.
Je discute depuis deux minutes avec la journaliste lorsqu’elle me demande de lui donner aussi une entrevue. Je sais que je ne peux refuser. Chaussée de ma botte Robocop, je demande un "head shot". C’est alors que le manque de mascara se fait cruellement sentir. D’un coup, je réalise que je suis on ne peut plus naturelle! Les frisottis au vent, j’avale mon orgueil. Je respire l'air pur qui m'entoure. J'essaie d’estomper ma gêne. Je connais le message sur le bout des doigts, je le porte en mon cœur. Après tout, c’est le message qui compte, pas ma face! Je me fais une raison. Une fois la camera dans le visage, je me maudis quand même de ne pas avoir pris la peine de me regarder un peu mieux dans le miroir! Je me dis que la grandeur du paysage sauvera ma petite mine. La caméra se met à tourner. La journaliste me pose une question, puis autre, je sors mon anglais de son placard. Avant même que je ne m'en rende compte, je suis tellement prise dans mon sujet que j’en oublie la caméra, mes frisottis, mon maquillage inexistant. J’accroche quelques termes qui m’échappent mais je ne bredouille pas. Je vois Pam sourire derrière le cameraman. Le courant passe avec la fille qui me questionne. Comme je suis un peu pompée, j’écorche au passage la municipalité qui cette année n’a pas placardé les mises en garde adéquates en ce qui concerne les algues bleues. Ces fameuses algues bleues dont plus personne ne parle…
Même pas moi d’ailleurs, maintenant que j’y pense. Même si je continue à faire ma part pour le lac, à m’impliquer activement au sein de l’association, voilà longtemps que je n’ai pas traité du sujet en ce coin de Toile! Il faudra que je remédie à ce point en un prochain billet…
Mais le temps file, la journée s’est finalement écoulée pas mal plus rapidement que je ne m’en serai doutée en me levant ce matin. J’ai avancé sur mon article, encore une grosse journée de travail et j’en verrai le bout. Le manque de M’zelle Soleil persiste mais je gère le malaise. Il ne me reste plus qu’à passer au travers de ma séance de physio en soirée. Par exemple, en me levant ce matin ce que je ne me doutais point, c’est que ma face finirait aux nouvelles du soir, à peine coiffée, sans même une trace de maquillage! Comme quoi on ne sait jamais ce que nous réserve le jour…
Ce matin, péniblement commence ma matinée. M’zelle Soleil partie pour sa deuxième journée de garderie est toute contente de partir avec son père. Elle a une belle facilité d’adaptation, elle est en contact avec ses pairs, cela lui plait. Son père est fier de la voir si bien évoluer en différents milieux. Il m’en félicite. Je fais la moue. Il me dit : « C’est la preuve que tu as bien fait ton travail de maman. » Je fais toujours la moue. Autant la voir s’envoler gracieusement me ravit autant je sens qu’elle a moins besoin de moi et cela me rend toute chose. Ma petite fille n'est plus un bébé. Je ressens un petit manque. Une nouvelle routine s'enclenche. Je relativise. Après avoir consacré trois ans à sa vie, il est temps que je reprenne les rennes de la mienne.
Ce qui tombe à pic, c’est cette pige que j'ai décroché et qui me donne la chance de travailler concrètement sur un sujet précis. Un sujet qui me plait et avec lequel j'ai une certaine expérience. Le mandat n’est pas facile mais je pense arriver à m’en sortir. Six pages pour vendredi, un véritable dossier à monter, c’est quand même pas de la petite bière! Plus de détails à ce sujet lorsque j’en aurai terminé. Ainsi après m’être creusé le cœur pendant trois années, revoilà venu le temps de me creuser la cervelle.
J’ai donc commencé lundi le brouillon de mon article. Le cœur à l’ouvrage, je me suis plongée dans cette rédaction. La première journée est passée assez vite pour que je ne ressente pas trop la douleur de l’absence. Mais ce matin en la regardant partir, toute guillerette, un serrement de cœur me fait grimacer les pensées. Je me penche sur mon travail. Je ressens le manque de ma fille de façon perceptible. C’est une sensation pénible. C’est alors que sonne le téléphone. Je réponds. Pam, la présidente de l’association pour la préservation du lac me demande si je peux venir la rejoindre sur la plage. Une équipe de télévision anglophone est sur place afin de faire un reportage pour les nouvelles du soir. Ceci dans le cadre de la présence de la ministre de l’environnement à Québec.
J’ai à peine quinze minutes pour prendre une douche. Je me dis naïvement que c’est Pam qui se fera interviewer, que je ne ferai que couvrir l’évènement à l’interne, du coup, comme le temps presse, je fais fi de mon mascara. Je me regarde à peine dans la glace. J'enfile ma robe noire. J’arrange simplement ma chevelure broussailleuse en une queue de cheval et je ne prends garde aux frisotis qui s’échappent. Jack est déjà sur le pas de ma porte pour me conduire à destination. Une fois les pattes sur le sable, je savoure l’air frais et la beauté du lac. Je réalise à quel point le lac me manque depuis que je suis éclopée et que je ne peux me déplacer sans une certaine difficulté. La longue plage est située à cinq minutes de marche de ma maison mais ce sont cinq minutes de trop dans ma condition présente.
La plage est déserte si ce n'est de Pam et de l'équipe de télévision composée d'une journaliste et d'un caméraman. Les bateaux ont presque tous disparus du paysage. L'endroit redevient sauvage. Je suis heureuse de retrouver mon lac adoré, dans toute sa splendeur, solitaire, superbement bleuté sous le soleil de midi. J’observe l’entrevue de Pam, lui souffle quelques répliques en coulisses, regarde le caméraman prendre ses prises de vues. Je profite du soleil sur ma peau et du lac dans ma vue. Pam me présente à la sympathique journaliste, un courant passe, je souris.
Je discute depuis deux minutes avec la journaliste lorsqu’elle me demande de lui donner aussi une entrevue. Je sais que je ne peux refuser. Chaussée de ma botte Robocop, je demande un "head shot". C’est alors que le manque de mascara se fait cruellement sentir. D’un coup, je réalise que je suis on ne peut plus naturelle! Les frisottis au vent, j’avale mon orgueil. Je respire l'air pur qui m'entoure. J'essaie d’estomper ma gêne. Je connais le message sur le bout des doigts, je le porte en mon cœur. Après tout, c’est le message qui compte, pas ma face! Je me fais une raison. Une fois la camera dans le visage, je me maudis quand même de ne pas avoir pris la peine de me regarder un peu mieux dans le miroir! Je me dis que la grandeur du paysage sauvera ma petite mine. La caméra se met à tourner. La journaliste me pose une question, puis autre, je sors mon anglais de son placard. Avant même que je ne m'en rende compte, je suis tellement prise dans mon sujet que j’en oublie la caméra, mes frisottis, mon maquillage inexistant. J’accroche quelques termes qui m’échappent mais je ne bredouille pas. Je vois Pam sourire derrière le cameraman. Le courant passe avec la fille qui me questionne. Comme je suis un peu pompée, j’écorche au passage la municipalité qui cette année n’a pas placardé les mises en garde adéquates en ce qui concerne les algues bleues. Ces fameuses algues bleues dont plus personne ne parle…
Même pas moi d’ailleurs, maintenant que j’y pense. Même si je continue à faire ma part pour le lac, à m’impliquer activement au sein de l’association, voilà longtemps que je n’ai pas traité du sujet en ce coin de Toile! Il faudra que je remédie à ce point en un prochain billet…
Mais le temps file, la journée s’est finalement écoulée pas mal plus rapidement que je ne m’en serai doutée en me levant ce matin. J’ai avancé sur mon article, encore une grosse journée de travail et j’en verrai le bout. Le manque de M’zelle Soleil persiste mais je gère le malaise. Il ne me reste plus qu’à passer au travers de ma séance de physio en soirée. Par exemple, en me levant ce matin ce que je ne me doutais point, c’est que ma face finirait aux nouvelles du soir, à peine coiffée, sans même une trace de maquillage! Comme quoi on ne sait jamais ce que nous réserve le jour…
vendredi, septembre 19, 2008
...
Bavardises...
De bon matin, j’entends M’zelle Soleil qui jacasse dans la salle de bain aux cotés de son père. Celui-ci se prépare à sa journée de bureau et fait peu attention à ses bavardages enfantins. L'enfant lui fait souvent de longs monologues. Il ne répond que sommairement à ses « bavardises » quotidiennes. À la fin de la journée alors qu’elle parle encore, il peut me regarder avec un air désespéré et ne peut s’empêcher de me dire : « J’crois que pour le prochain j’aimerais bien un garçon! Ça arrête jamais de parler une fille!?! C'est fou, elle a tout le temps quelque chose à dire! ». Quant à la demoiselle en question, elle est en train de se rendre compte qu’elle peut profiter des lassitudes de son père et utiliser ses « mouii - okay » comme porte d’entrée à ses quatre volontés. Parfois je les observe du coin de l'oreille et je ris sous cape. De temps en temps, il m’arrive de lui demander:
- Tu sais à quoi tu viens de dire oui là?
- Heu, en fait j’suis pas sur…
- Tu viens de lui donner la permission d’aller faire du vélo en pleine nuit!
- Ah! heu, oups!
Ce matin, je les écoute d'un bout de la maison lorsque j’entends s’exclamer l’enfant:
- C’est pas facile la vie papa.
Je reste estomaquée dans mon coin. Il lui répond alors avec un rire contenu.
- Ben les parents trouvent des fois la vie pas facile mais c’est pas si dur que ça ma puce!!!
De bon matin, j’entends M’zelle Soleil qui jacasse dans la salle de bain aux cotés de son père. Celui-ci se prépare à sa journée de bureau et fait peu attention à ses bavardages enfantins. L'enfant lui fait souvent de longs monologues. Il ne répond que sommairement à ses « bavardises » quotidiennes. À la fin de la journée alors qu’elle parle encore, il peut me regarder avec un air désespéré et ne peut s’empêcher de me dire : « J’crois que pour le prochain j’aimerais bien un garçon! Ça arrête jamais de parler une fille!?! C'est fou, elle a tout le temps quelque chose à dire! ». Quant à la demoiselle en question, elle est en train de se rendre compte qu’elle peut profiter des lassitudes de son père et utiliser ses « mouii - okay » comme porte d’entrée à ses quatre volontés. Parfois je les observe du coin de l'oreille et je ris sous cape. De temps en temps, il m’arrive de lui demander:
- Tu sais à quoi tu viens de dire oui là?
- Heu, en fait j’suis pas sur…
- Tu viens de lui donner la permission d’aller faire du vélo en pleine nuit!
- Ah! heu, oups!
Ce matin, je les écoute d'un bout de la maison lorsque j’entends s’exclamer l’enfant:
- C’est pas facile la vie papa.
Je reste estomaquée dans mon coin. Il lui répond alors avec un rire contenu.
- Ben les parents trouvent des fois la vie pas facile mais c’est pas si dur que ça ma puce!!!
jeudi, septembre 18, 2008
Vrac de jours
Vrac de jours
J’apprends à vivre avec la douleur de cette cheville qui m’a fait défaut. Prendre sur soi patiemment. Ceci chamboule mes routines avec l’enfant. Même si défilent les belles journées d’automne, nous restons confinées. Alors qu’à l’habitude nous profitions de nos matinées pour aller dehors, se promener jusqu’au lac, respirer du bon air, je dois me résoudre à la laisser regarder un peu de télé pour combler les longues heures qui s’effilent. Ma patience s’affine à force de travailler de tous cotés. Je constate que si je donne moins de ma personne à ma fille, elle se fait moins facile. C’est dans la logique des choses. L'influence des parents est gigantesque dans la vie d'un petit. Je travaille à nos fondations familiales. Je me "parentifie". Je lis toutes sortes de théories sur la psychologie enfantine et sur l'éducation. J'en déduis quelques vérités universelles. La "parentitude" est un long chemin sur lequel on ne peut reculer, toujours il faut avancer. Pendant que se répare ma mécanique endommagée, M’zelle Soleil n’en finit plus de parler. Sa langue se délie à une vitesse qui m’épate. Je découvre en face de moi une véritable petite fille qui n'en finit plus de rêver et qui souhaite que je lui fasse un bébé. Faire un autre bébé…
Ce n’est pas pour l’instant ma priorité. Pour l’instant je désire juste me retrouver. Retrouver ma faculté de marcher. Reprendre du service. Faire travailler mes neurones. Dégager deux ou trois jours pour réaliser ces projets qui s’empoussièrent. Faire évoluer ceux qui suivent leur petit bonhomme de chemin. Retrouver quelques aires de traduction qui me donneront quelques ronds afin que je mette du beurre dans nos épinards. Une autre garderie à visiter la semaine prochaine. Notre rez de chaussée à rénover. Une fuite d’eau a noyé le Retro Loft où nous recevions nos invités. C'est le temps de reprendre les travaux. Dans les mois à venir, toutes sortes de projets qui ne font pas état d’un autre bébé. D’ici un ou deux ans, nous y penserons plus sérieusement. Juste avant que mes œufs ne soient périmés. Une fois que la maison sera prête à accueillir un autre enfant et que nos finances seront moins rouges. Il sera alors temps de s’essayer à recréer la vie en ma chair. En attendant j’écoute rêver ma fille qui n’a plus rien d’un bébé et qui me raconte la vie telle qu’elle l’absorbe.
« Rihier » est le mot à la mode du mois. « Rihier » pour dire hier et signifier tout ce qui se déroule au passé. « Rihier » comme repère temporel pour débuter chaque tirade qui raconte les multiples souvenirs qu’elle accumule en sa courte mémoire. « Rihier » et « Quand je serai grande », la phrase qui se répète le plus en ses conversations. M’zelle Soleil change. Sa personnalité prend forme. J’ai conscience qu’avec le langage acquis une nouvelle étape d’enfance s'enclenche. Dans deux mois, elle aura trois ans…
J’apprends à vivre avec la douleur de cette cheville qui m’a fait défaut. Prendre sur soi patiemment. Ceci chamboule mes routines avec l’enfant. Même si défilent les belles journées d’automne, nous restons confinées. Alors qu’à l’habitude nous profitions de nos matinées pour aller dehors, se promener jusqu’au lac, respirer du bon air, je dois me résoudre à la laisser regarder un peu de télé pour combler les longues heures qui s’effilent. Ma patience s’affine à force de travailler de tous cotés. Je constate que si je donne moins de ma personne à ma fille, elle se fait moins facile. C’est dans la logique des choses. L'influence des parents est gigantesque dans la vie d'un petit. Je travaille à nos fondations familiales. Je me "parentifie". Je lis toutes sortes de théories sur la psychologie enfantine et sur l'éducation. J'en déduis quelques vérités universelles. La "parentitude" est un long chemin sur lequel on ne peut reculer, toujours il faut avancer. Pendant que se répare ma mécanique endommagée, M’zelle Soleil n’en finit plus de parler. Sa langue se délie à une vitesse qui m’épate. Je découvre en face de moi une véritable petite fille qui n'en finit plus de rêver et qui souhaite que je lui fasse un bébé. Faire un autre bébé…
Ce n’est pas pour l’instant ma priorité. Pour l’instant je désire juste me retrouver. Retrouver ma faculté de marcher. Reprendre du service. Faire travailler mes neurones. Dégager deux ou trois jours pour réaliser ces projets qui s’empoussièrent. Faire évoluer ceux qui suivent leur petit bonhomme de chemin. Retrouver quelques aires de traduction qui me donneront quelques ronds afin que je mette du beurre dans nos épinards. Une autre garderie à visiter la semaine prochaine. Notre rez de chaussée à rénover. Une fuite d’eau a noyé le Retro Loft où nous recevions nos invités. C'est le temps de reprendre les travaux. Dans les mois à venir, toutes sortes de projets qui ne font pas état d’un autre bébé. D’ici un ou deux ans, nous y penserons plus sérieusement. Juste avant que mes œufs ne soient périmés. Une fois que la maison sera prête à accueillir un autre enfant et que nos finances seront moins rouges. Il sera alors temps de s’essayer à recréer la vie en ma chair. En attendant j’écoute rêver ma fille qui n’a plus rien d’un bébé et qui me raconte la vie telle qu’elle l’absorbe.
« Rihier » est le mot à la mode du mois. « Rihier » pour dire hier et signifier tout ce qui se déroule au passé. « Rihier » comme repère temporel pour débuter chaque tirade qui raconte les multiples souvenirs qu’elle accumule en sa courte mémoire. « Rihier » et « Quand je serai grande », la phrase qui se répète le plus en ses conversations. M’zelle Soleil change. Sa personnalité prend forme. J’ai conscience qu’avec le langage acquis une nouvelle étape d’enfance s'enclenche. Dans deux mois, elle aura trois ans…
mardi, septembre 16, 2008
Lifestreaming…
Lifestreaming…
Voici un nouveau terme résolument moderne. Un terme d’actualité pour tous ceux qui sont connectés à l’infini du Web. Un terme si neuf qu’il ne semble pas avoir encore de traduction française officielle pour exprimer ce concept tout jeune. Un concept qui ne peut se désigner que dans la langue de Shakespeare, cette langue qui régit notre ère de progrès. Il est logique que cela soit en ses étendues linguistiques que naissent ces mots qui expriment les sens de nos modes de vies présents. Parfois je me demande si le chinois prendra la place de l’anglais dans cinquante ans.
Je me souviens avec abstraction d’un temps où le français régnait en maître sur notre Terre. En ce temps révolu où même la cour d’Angleterre l'utilisait au quotidien. En ces temps archaïques faits de royautés dispersées, en ces temps oubliés où les moyens de communications, écrits à la plume sur des parchemins, voyageaient à cheval ou en frégates. En ces temps mémorables où le français était incontournable. Tout comme l’anglais de nos jours. Mais revenons à notre « Lifestreaming » contemporain. La traductrice en mon sang se creuse le crâne rouillé sur ce terme qui l’accroche. Je me demande ce que Choubine en pense...
« Lifestreaming » un nouveau mot pour exprimer une sorte de courant virtuel qui se nourrit de nos vies, un courant qui passe par divers outils et services comme les blogues, Facebook, Twitter, Friendfeed, Myspace et tous ceux qui me dépassent. Pour moi qui surfe le Net depuis le début des années 90, le virtuel n’est plus une contrée étrangère. Le courriel est désormais mon moyen de communication par définition, il a presque remplacé le téléphone. Je suis une araignée qui tisse un minuscule morceau de Toile...
En cet univers abstrait mon blogue existe depuis des lustres. J’avais un blogue lorsque le terme blogue ne faisait pas encore partie d’un certain langage courant. Au fil des années, j'ai d'ailleurs adopté le terme "blogue" francisé puisque "Carnet" n'a pas réussi à s'implanter dans l'esprit collectif. Aujourd’hui, je blogue toujours, par-ci par là et ailleurs, je suis sur Twitter, sur Facebook, sur Bloglog. Je suis un membre actif de Flickr.
« Lifestreaming » un terme dont je m’imprègne au quotidien, un mot que je comprends et ressens. Un mot dont j’ai encore du mal à expliquer concrètement, un terme nourrisson qui demanderait un véritable traduction en cette langue que j’aime et respecte...
Voici un nouveau terme résolument moderne. Un terme d’actualité pour tous ceux qui sont connectés à l’infini du Web. Un terme si neuf qu’il ne semble pas avoir encore de traduction française officielle pour exprimer ce concept tout jeune. Un concept qui ne peut se désigner que dans la langue de Shakespeare, cette langue qui régit notre ère de progrès. Il est logique que cela soit en ses étendues linguistiques que naissent ces mots qui expriment les sens de nos modes de vies présents. Parfois je me demande si le chinois prendra la place de l’anglais dans cinquante ans.
Je me souviens avec abstraction d’un temps où le français régnait en maître sur notre Terre. En ce temps révolu où même la cour d’Angleterre l'utilisait au quotidien. En ces temps archaïques faits de royautés dispersées, en ces temps oubliés où les moyens de communications, écrits à la plume sur des parchemins, voyageaient à cheval ou en frégates. En ces temps mémorables où le français était incontournable. Tout comme l’anglais de nos jours. Mais revenons à notre « Lifestreaming » contemporain. La traductrice en mon sang se creuse le crâne rouillé sur ce terme qui l’accroche. Je me demande ce que Choubine en pense...
« Lifestreaming » un nouveau mot pour exprimer une sorte de courant virtuel qui se nourrit de nos vies, un courant qui passe par divers outils et services comme les blogues, Facebook, Twitter, Friendfeed, Myspace et tous ceux qui me dépassent. Pour moi qui surfe le Net depuis le début des années 90, le virtuel n’est plus une contrée étrangère. Le courriel est désormais mon moyen de communication par définition, il a presque remplacé le téléphone. Je suis une araignée qui tisse un minuscule morceau de Toile...
En cet univers abstrait mon blogue existe depuis des lustres. J’avais un blogue lorsque le terme blogue ne faisait pas encore partie d’un certain langage courant. Au fil des années, j'ai d'ailleurs adopté le terme "blogue" francisé puisque "Carnet" n'a pas réussi à s'implanter dans l'esprit collectif. Aujourd’hui, je blogue toujours, par-ci par là et ailleurs, je suis sur Twitter, sur Facebook, sur Bloglog. Je suis un membre actif de Flickr.
« Lifestreaming » un terme dont je m’imprègne au quotidien, un mot que je comprends et ressens. Un mot dont j’ai encore du mal à expliquer concrètement, un terme nourrisson qui demanderait un véritable traduction en cette langue que j’aime et respecte...
samedi, septembre 13, 2008
Humeurs de lionne
Humeurs de lionne
Trois semaines de passées et une cheville toujours nickée. Prisonnière de cet état douloureux que j'apprends à accepter. Un début de physio qui m'a retourné le ventre. Juan, patient, accompagne mon mal. M'zelle Soleil s'ennuie de mes limitations ( ce que je comprends parfaitement). Elle pétille et m'enivre. Mon enfant effervescente me fait la leçon:
- Mais maman, pourpoi t'es tombée? Faut faire attention. Pourpoi t'as pas fait attention? Pourpoi tu t'es fait mal à la zambe?
- C'était un accident ma puce...
- Mais pourpoi t'as pas faire attention. Faut faire attention dans la rue...
Évidement avec toutes les précautions que je lui rabâche pas étonnant qu'elle cherche à comprendre mon cas! Le pire c'est que je me suis fait cette méchante blessure (ligaments arrachés des deux cotés de la cheville) en ratant une pu... de marche de jardin! Accident stupide par excellence! Si encore je m'étais mise en danger, je pourrais raisonner ma situation, je pourrais peut-être trouver cela normal. Mais là, c'est si con qu'il n'y a rien à dire. Je ne peux qu'assumer et souffrir pour que cela passe. Apprivoiser la lionne en cage. Accepter l'épreuve et passer au travers. D'ici l'hiver je serai complètement guérie m'a dit la physiothérapeute (c'est bon à savoir même si cela fout le blues). Ainsi au bout du tunnel m'attend le Père Noël!
J'ai trente cinq ans bien tassés et ces jours-ci, je les sens me passer sur la peau. Mes humeurs bourdonnent. Je bataille. Juste une chanson pour m'immortaliser l'humeur du jour. Tori canalise Kurt, elle m'entraine les entrailles en une lente symphonie qui m'apaise l'esprit. Même si je suis éclopée, vivante je suis. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort dit le dicton...
Tori Amos - Smells like teen spirit
Trois semaines de passées et une cheville toujours nickée. Prisonnière de cet état douloureux que j'apprends à accepter. Un début de physio qui m'a retourné le ventre. Juan, patient, accompagne mon mal. M'zelle Soleil s'ennuie de mes limitations ( ce que je comprends parfaitement). Elle pétille et m'enivre. Mon enfant effervescente me fait la leçon:
- Mais maman, pourpoi t'es tombée? Faut faire attention. Pourpoi t'as pas fait attention? Pourpoi tu t'es fait mal à la zambe?
- C'était un accident ma puce...
- Mais pourpoi t'as pas faire attention. Faut faire attention dans la rue...
Évidement avec toutes les précautions que je lui rabâche pas étonnant qu'elle cherche à comprendre mon cas! Le pire c'est que je me suis fait cette méchante blessure (ligaments arrachés des deux cotés de la cheville) en ratant une pu... de marche de jardin! Accident stupide par excellence! Si encore je m'étais mise en danger, je pourrais raisonner ma situation, je pourrais peut-être trouver cela normal. Mais là, c'est si con qu'il n'y a rien à dire. Je ne peux qu'assumer et souffrir pour que cela passe. Apprivoiser la lionne en cage. Accepter l'épreuve et passer au travers. D'ici l'hiver je serai complètement guérie m'a dit la physiothérapeute (c'est bon à savoir même si cela fout le blues). Ainsi au bout du tunnel m'attend le Père Noël!
J'ai trente cinq ans bien tassés et ces jours-ci, je les sens me passer sur la peau. Mes humeurs bourdonnent. Je bataille. Juste une chanson pour m'immortaliser l'humeur du jour. Tori canalise Kurt, elle m'entraine les entrailles en une lente symphonie qui m'apaise l'esprit. Même si je suis éclopée, vivante je suis. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort dit le dicton...
Tori Amos - Smells like teen spirit
vendredi, septembre 12, 2008
Beau comme un camion
Cette semaine, juste avant qu'elle ne s'achève, je choisis une expression que j'affectionne avec les petits garçons à croquer. Même si je la trouve un peu absurde, relativement niaiseuse, c'est plus fort que moi, dès que je vois un mignon petit garçon, je craque et je ne peux m'empêcher de l'utiliser à profusion. Avec les petits je la trouve irrésistible. Pour les grands, c'est légèrement plus ironique. Enfin selon ma propre perception de l'expression en question...
EXPRESSION via Expressio.fr
« Beau comme un camion »
SIGNIFICATION
Très beau, superbe.
ORIGINE
Est-il raisonnable de trouver un camion plus beau qu'une Aston Martin DBS, qu'un voilier dans le vent ou qu'une sculpture de Michel-Ange ? Une chose est sûre, c'est qu'on ne discute pas les goûts et les couleurs. Cette expression semble apparaître au milieu du XXe siècle. Si on peut imaginer que son inventeur était effectivement amoureux des camions (comme ceux qu'on trouvait en Amérique), on peut aussi probablement voir ce "comme un camion" comme un simple intensif lié à la taille de l'objet ainsi mis en avant.
EXEMPLE
« Tu étais habillé tout en blanc avec un pantalon bouffant à cause de tes couches. Tu étais quand même beau comme un camion. » Élisabeth de Quelen - Léo
EXPRESSION via Expressio.fr
« Beau comme un camion »
SIGNIFICATION
Très beau, superbe.
ORIGINE
Est-il raisonnable de trouver un camion plus beau qu'une Aston Martin DBS, qu'un voilier dans le vent ou qu'une sculpture de Michel-Ange ? Une chose est sûre, c'est qu'on ne discute pas les goûts et les couleurs. Cette expression semble apparaître au milieu du XXe siècle. Si on peut imaginer que son inventeur était effectivement amoureux des camions (comme ceux qu'on trouvait en Amérique), on peut aussi probablement voir ce "comme un camion" comme un simple intensif lié à la taille de l'objet ainsi mis en avant.
EXEMPLE
« Tu étais habillé tout en blanc avec un pantalon bouffant à cause de tes couches. Tu étais quand même beau comme un camion. » Élisabeth de Quelen - Léo
jeudi, septembre 11, 2008
Petite fille...
Petite fille...
- Ah non maman, je suis pas un enfant, je suis une fille! m'explique ma poupée bouclée (née de ma chair et de mon sang) au gré des jours qui la grandissent ...
- Ah non maman, je suis pas un enfant, je suis une fille! m'explique ma poupée bouclée (née de ma chair et de mon sang) au gré des jours qui la grandissent ...
lundi, septembre 08, 2008
Petits papiers…
Petits papiers…
Je range les petits papiers qui traînent sur mon bureau, je trouve quelques numéros de téléphones, des listes de choses à faire et quelques notes éparses :
"Combattre la fatalité, méchante bestiole qui enchaîne au malheur"
"Donner de son corps en enfantant puis donner de son jus en allaitant."
"Respecter l’enfant en assumant ses besoins. Essayer de les combler dans la mesure de ses capacités. Importance de la sieste qui permet le repos des nerfs. Rythme d’enfance. Contraintes. La sieste comme une corde au cou de l’adulte qui veille."
J’y retrouve aussi ces bouts de conversations que j’ai voulu conserver en mémoire :
- Maman elle travaille à s’occuper de Lily!
- Oui et papa aussi garde Lily…
- Pourpoi Papa est pati avec la voiture?
- Pour aller au bureau…
- Pourpoi Maman a pas de voiture???
Comment expliquer à son enfant que l'éduquer à demeure ne fait pas gagner un kopeck? Les petits papiers partent à la poubelle, la pile s'amincit. J'y découvre ces brins d’insolence qui me font sourire...
- Si tu me dis ça, ze vais te diputer. Ze vais te mettre à la poubelle!
Marmite des nerfs qui bouillent devant la résistance de l'enfant. Recul en arrière, deux heures auparavant...
- Lily-Soleil si je continue de voir trainer ta doudou par terre, je vais finir par la mettre à la poubelle!!!
Je range les petits papiers qui traînent sur mon bureau, je trouve quelques numéros de téléphones, des listes de choses à faire et quelques notes éparses :
"Combattre la fatalité, méchante bestiole qui enchaîne au malheur"
"Donner de son corps en enfantant puis donner de son jus en allaitant."
"Respecter l’enfant en assumant ses besoins. Essayer de les combler dans la mesure de ses capacités. Importance de la sieste qui permet le repos des nerfs. Rythme d’enfance. Contraintes. La sieste comme une corde au cou de l’adulte qui veille."
J’y retrouve aussi ces bouts de conversations que j’ai voulu conserver en mémoire :
- Maman elle travaille à s’occuper de Lily!
- Oui et papa aussi garde Lily…
- Pourpoi Papa est pati avec la voiture?
- Pour aller au bureau…
- Pourpoi Maman a pas de voiture???
Comment expliquer à son enfant que l'éduquer à demeure ne fait pas gagner un kopeck? Les petits papiers partent à la poubelle, la pile s'amincit. J'y découvre ces brins d’insolence qui me font sourire...
- Si tu me dis ça, ze vais te diputer. Ze vais te mettre à la poubelle!
Marmite des nerfs qui bouillent devant la résistance de l'enfant. Recul en arrière, deux heures auparavant...
- Lily-Soleil si je continue de voir trainer ta doudou par terre, je vais finir par la mettre à la poubelle!!!
Vague de blogosphère...
Revoilà la mode de bloguer son coin bureau. Depuis que je surfe l'infernale blogosphère, je ne compte plus les fois où je l'ai vue passer celle-là! En 2004, j'avais déjà participé à l'une de ces vagues récurrentes. Dans la foulée Martine se rappelle l'une de ses initiatives à même but. Je découve aussi une même démarche dans un coin de blogosphère littéraire à l'automne dernier.
Ce coup-là c'est parti de chez Dominic Arpin relayé par Patrick Dion et suivi de bien d'autres pour former une nouvelle vague qui dévoile les bureaux où résident ces écrans qui nous donnent vie virtuelle. Comme mon bureau commençait à disparaitre sous des petits papiers éparpillés, je me suis dit que c'était l'occasion de le ranger pour débuter cette semaine. Une fois cette bonne chose de faite, click-clak une photo et je saute dans la vague...
Depuis que nous avons réemménagé en notre étage amélioré, je n'ai pas encore eu le temps de défaire tous les cartons avec nos objets personnels. Mon bureau est donc actuellement dans sa plus simple forme. Idéalement il serait bien qu'il ne s'encombre pas davantage, je désirerai le garder le plus minimal possible (mais est-ce réaliste?). Vu qu'il occupe présentement un coin du salon (en attendant les rénovations prochaines qui feront de notre chambre actuelle mon futur bureau), il est à la vue de tout en chacun. De plus depuis que nous nous sommes réinstallés, M'zelle Soleil a commencé à prendre l'habitude de se poser non loin de moi pour dessiner. Je lui offre donc un petit bout d'espace (du coté des crayons) pour le plaisir de la voir si sage. Elle m'explique alors comment elle travaille fort sur ses feuilles blanches! Ceci n'aide pas à ce que les feuilles volantes avalent mon espace de travail sur une base régulière...
Ce coup-là c'est parti de chez Dominic Arpin relayé par Patrick Dion et suivi de bien d'autres pour former une nouvelle vague qui dévoile les bureaux où résident ces écrans qui nous donnent vie virtuelle. Comme mon bureau commençait à disparaitre sous des petits papiers éparpillés, je me suis dit que c'était l'occasion de le ranger pour débuter cette semaine. Une fois cette bonne chose de faite, click-clak une photo et je saute dans la vague...
Depuis que nous avons réemménagé en notre étage amélioré, je n'ai pas encore eu le temps de défaire tous les cartons avec nos objets personnels. Mon bureau est donc actuellement dans sa plus simple forme. Idéalement il serait bien qu'il ne s'encombre pas davantage, je désirerai le garder le plus minimal possible (mais est-ce réaliste?). Vu qu'il occupe présentement un coin du salon (en attendant les rénovations prochaines qui feront de notre chambre actuelle mon futur bureau), il est à la vue de tout en chacun. De plus depuis que nous nous sommes réinstallés, M'zelle Soleil a commencé à prendre l'habitude de se poser non loin de moi pour dessiner. Je lui offre donc un petit bout d'espace (du coté des crayons) pour le plaisir de la voir si sage. Elle m'explique alors comment elle travaille fort sur ses feuilles blanches! Ceci n'aide pas à ce que les feuilles volantes avalent mon espace de travail sur une base régulière...
dimanche, septembre 07, 2008
Enfance dorée...
Enfance dorée...
Ces heures-ci, je lis un livre troublant qui traite des enfances blessées. J'y découvre les expériences de Gilles Julien, un pédiatre social qui me bouleverse, l'un de ces hommes comme il en manque. Ceci me fait penser à mes blessures d'antan, bien moins tragiques que ces histoires que je lis, ceci me fait réaliser à quel point ma fille vit à années lumières de ces univers de misères. J'en remercie la vie. Je réalise combien elle vit une enfance dorée (une enfance qui me ravit l'esprit). Combien je désire la protéger sans jamais l'étouffer. Combien je veux être compétente en ma fonction de maman. Une fonction qui demande un équilibre en perpétuel mouvement. Combien son père est un élément important de cet équilibre que je cultive. De tout mon coeur, j'espère que le meilleur en résultera...
La semaine dernière fut lourde de mes spleens étouffés. Mon handicap temporaire me pèse. Ma cheville guérit à son propre rythme. Je peux de nouveau être debout avec l'aide d'une botte de style Robocop qui me donne tout un look clopinant. Je grimace, l'humeur en rogne. La douleur persiste mais cela guérit, j'en viendrais à bout. Tout n'est que patience. La semaine prochaine commenceront mes séances de rééducations. Demain est un autre jour. Hier, l'on a découvert un gros dégât d'eau au sous-sol mais tout est sous contrôle. Aujourd'hui, l'homme "trippe" sur cette musique depuis qu'il a vu ce film. L'enfant danse dans le salon. À la nuit tombée, elle m'aide avec grand enthousiaste à préparer un gâteau au chocolat. Ainsi va...
L'été, qui a décidé de se manifester en même temps que ma cheville m'a lâchée, m'a fait un sacré pied de nez. Finalement j'ai quand même réussi, avec l'aide de Juan, à lui voler un coucher de soleil. Et c'est alors qu'en quelques images dorées j'ai accroché mon bonheur. De celui qui porte vers la lumière lorsque se profilent les ténèbres. De celui qui élève le coeur. La magie de l'enfance est unique. L'enfant est un trésor que l'on se doit de chérir. M'zelle Soleil me nourrit l'âme en peine d'une multitude d'espoirs diffus. Elle m' envole en une douce féérie et l'homme nous rattrape de ses bras ouverts. Le bonheur est dans l'air. Je l'accroche et l'inspire. Il se transforme alors en cette force que j'absorbe pour mieux traverser les obstacles de ma vie...
Enfant d'eau, fille de lac...
Ces heures-ci, je lis un livre troublant qui traite des enfances blessées. J'y découvre les expériences de Gilles Julien, un pédiatre social qui me bouleverse, l'un de ces hommes comme il en manque. Ceci me fait penser à mes blessures d'antan, bien moins tragiques que ces histoires que je lis, ceci me fait réaliser à quel point ma fille vit à années lumières de ces univers de misères. J'en remercie la vie. Je réalise combien elle vit une enfance dorée (une enfance qui me ravit l'esprit). Combien je désire la protéger sans jamais l'étouffer. Combien je veux être compétente en ma fonction de maman. Une fonction qui demande un équilibre en perpétuel mouvement. Combien son père est un élément important de cet équilibre que je cultive. De tout mon coeur, j'espère que le meilleur en résultera...
La semaine dernière fut lourde de mes spleens étouffés. Mon handicap temporaire me pèse. Ma cheville guérit à son propre rythme. Je peux de nouveau être debout avec l'aide d'une botte de style Robocop qui me donne tout un look clopinant. Je grimace, l'humeur en rogne. La douleur persiste mais cela guérit, j'en viendrais à bout. Tout n'est que patience. La semaine prochaine commenceront mes séances de rééducations. Demain est un autre jour. Hier, l'on a découvert un gros dégât d'eau au sous-sol mais tout est sous contrôle. Aujourd'hui, l'homme "trippe" sur cette musique depuis qu'il a vu ce film. L'enfant danse dans le salon. À la nuit tombée, elle m'aide avec grand enthousiaste à préparer un gâteau au chocolat. Ainsi va...
L'été, qui a décidé de se manifester en même temps que ma cheville m'a lâchée, m'a fait un sacré pied de nez. Finalement j'ai quand même réussi, avec l'aide de Juan, à lui voler un coucher de soleil. Et c'est alors qu'en quelques images dorées j'ai accroché mon bonheur. De celui qui porte vers la lumière lorsque se profilent les ténèbres. De celui qui élève le coeur. La magie de l'enfance est unique. L'enfant est un trésor que l'on se doit de chérir. M'zelle Soleil me nourrit l'âme en peine d'une multitude d'espoirs diffus. Elle m' envole en une douce féérie et l'homme nous rattrape de ses bras ouverts. Le bonheur est dans l'air. Je l'accroche et l'inspire. Il se transforme alors en cette force que j'absorbe pour mieux traverser les obstacles de ma vie...
Enfant d'eau, fille de lac...
Chroniques de petite enfance
Chroniques de petite enfance
Depuis plusieurs mois déjà M’zelle Soleil se questionne sur le pourquoi du bureau de Juan. Elle en connaît « l’uniforme » du pantalon à pinces et de la chemise, elle en saisit l'importance sans arriver à la conceptualiser. Cela fait partie de sa routine et elle semble en apprivoiser le principe. Je lui offre une enfance choyée, entourée de mon amour constant, de celui de son père et de ses proches. Depuis sa naissance, je lui donne de l'attention à profusion, je m'adapte à ses rythmes de vie en y fondant mes jours. Depuis sa naissance, elle évolue en un milieu stable et affectueux. À l'aube de ses trois ans, elle n'est qu'innoncence. Elle ne sait rien de ces désillusions qui font le tissu de l'existence humaine. Nous sommes encore dans la petite enfance (en une sorte de paradis intime). Présentement nous avons toutes les deux une relation privilégiée. Nous vivons en une secrète harmonie, soudées par un même quotidien, notre complicité est à la base de son obéissance. Autorité. Obéissance. Fragiles et complexes, des concepts abstraits que l'on se doit d'apprivoiser de manières concrètes...
J’ai pour habitude de lui parler d’égale à égale puisque j’estime que c’est un être intelligent qui n’a pas besoin d’être diminué verbalement. Depuis son plus jeune âge je lui explique les choses avec autant de franchise que de simplicité. J’utilise régulièrement une forme de langage soutenue car je suis persuadée qu’il est bon de la mettre en contact avec le plus de vocabulaire possible. Et même si je sais pertinemment que la signification de certains mots échappe à sa compréhension, elle ne s’en imprègne pas moins de leur sonorité, de leur diversité. Depuis qu’elle est minuscule, je réfléchis à cette éducation que je dois mettre en place à mesure qu'elle évolue. La notion de discipline prend une toute autre dimension dans nos vies. C'est un peu le revers de la médaille. Mais il y a tant d'autres choses qui font mon bonheur. J'adore être à la source de sa langue. Lui apprendre cette langue que je respecte est l’un de mes dadas maternels. Je cultive un terreau fertile et je suis heureuse d’en récolter les fruits au quotidien. Ainsi lorsqu’une dame croisée en Acadie me dit : « Oh, elle parle bien, elle parle comme une grande personne! ». Je choisis de prendre cela comme un compliment.
Dire que lorsqu’elle était poupon j'avais tellement hâte qu’elle parle! Maintenant qu’elle s’exprime librement, j’avoue que je ressens, par moments, des envies de silence, l'envie subite qu’elle se taise deux minutes! Juste deux minutes pour que j’aie le temps de m’écouter penser. C'est une bavarde professionnelle! Parfois lorsqu'elle doit obéir et qu'elle n'en est pas convaincue, elle me sort d'un ton blasé: « Maman, c'est pas la vie ça... » qui me laisse dubitative. Il lui arrive aussi de se lancer dans des discours sans queue ni tête qui laissent transparaitre un grand besoin d'expression. Elle possède cette pulsion même si les mots lui font défaut, alors elle s'emballe et raconte tout ce qui lui passe par la tête. Elle capte mon regard blasé et s'exclame: « N'impote quoi! » en éclatant de rire. Je suis certaine que d’ici ses cinq ans (qu'elle attend impatiemment), la demoiselle commencera à nous expliquer la vie. Lorsque j’en parle à Juan, il secoue la tête, déconcerté, il ne veut pas y croire. Mais je sais bien que nous n’en sommes qu’au début. La « parentitude » nous rentre sous la peau à mesure que le bambin s’épanouit en une petite fille saine et en santé. Nous sommes gâtés. J'apprécie à sa juste valeur l'émerveillement que cet enfant me procure tout en essayant quand même de ne pas m'y noyer. D'ailleurs, si je ne m'abuse, depuis sa naissance elle m'explique la vie à sa façon. J'écoute le temps qui s'écoule. Je réalise que sa syntaxe est excellente. L’on commence à avoir de réelles conversations dont certaines presque surréalistes.
- Maman, papa faut qu’il alle au bureau pour cueillir des gros sous?
- Heu oui…
- Il va cueillir des gros sous au bureau hein maman?
- Ben c’est plutôt des moyens sous.
- C’est pas des petits sous hein?
- Heu (je ne sais que répliquer, je ne veux pas l’inquiéter mais on est loin de rouler sur l’or!), heu…
- Pake papa a besoin de gros sous pour emmener moi au pestacle
- Heu oui…
- Pis si papa il a des petits sous, le monsieur va pas être content.
- Le monsieur où?
- Ben le monsieur du pestacle!
- Ah oui, c’est sûr…
Je dois avouer qu’elle progresse si bien dans l’art de sa langue maternelle qu’il m’arrive de me retenir de corriger ses prononciations. Cela va presque trop vite pour moi. La perte de ses expressions bambines me rend un peu nostalgique. Je fonds encore sous ses « craiment craiment! » et je sais que je serai un peu tristounette de les voir disparaître. Je remarque à qu’elle point sa langue évolue rapidement. Au début les travaux de la maison étaient des « crapauds », deux mois plus tard ce sont des « cravaux » encore deux mois et elle saura le dire parfaitement. Elle assimile les mots avec une facilité qui m’enchante. Je suis fière d’elle, c’est une merveilleuse sensation. L’enfance est ponctuée de multiples étapes, j’espère que nous réussirons les prochaines tout comme nous sommes passés au travers de celle-ci. Je crois à l’importance de la petite enfance et aux rôles majeurs des parents durant cette période aussi intense qu’éphémère. Je sais que ma fille est en pleine transformation. Elle grandit. Bientôt elle fera ses premiers pas dans « l’enfance véritable », alors elle découvrira ses premières complexités humaines et sociales.
Pour l'instant, j’essaie juste de lui inculquer les nuances de sa langue maternelle. Je commence même à introduire quelques mots en anglais afin de pimenter sa sauce linguistique. Elle a parfaitement compris le fait qu’elle parlait français. Elle sait manipuler à la perfection plusieurs temps du passé. Elle abuse régulièrement du conditionnel avec sa phrase fétiche : « Moi j’aimerais bien aller là! » et lorsqu’elle veut enfoncer le clou, elle ajoute : « Ça ferait plaisir à Lily », une petite phrase qui m’a mise sur les fesses la première fois qu'elle m'est arrivée dans les oreilles. À ses cotés, je réalise toute l’influence que j’exerce sur sa vie. Je la vois m’imiter, enregistrer mes expressions et les reproduire. Parfois, elle choisit de copier un détail de mon langage et ainsi me le met en lumière. À travers elle, j’aperçois ce que je suis, ce que je fais. C’est une sensation troublante. Les enfants sont-ils une sorte de miroir où le parent se reflète imperceptiblement ? Je sais parfaitement qu’elle s’imprègne de moi et j’en ressens une grande responsabilité, un véritable devoir qui sculpte ma vie.
M'zelle Soleil commence à inventer des histoires abracadabrantes qu’elle raconte à ses poupées ou à son ami imaginaire « Cacou ». Celui-ci est apparu durant l’été et ne semble pas vouloir partir. M’zelle Soleil l’appelle souvent au téléphone pour lui raconter sa vie. Je suis mi fique mi raisin par rapport à Cacou. Je dois réfréner mon imaginaire qui s’emballe et qui se fait des films de semi épouvante. Aussi je ne peux m’empêcher de lui poser quelques questions pour me rassurer la cervelle. Un jour je n’ai pas réussi à résister : « Mais dis, c’est pas un fantôme Cacou? » Ce jour là, elle m’a regardé avec un air de dire « Tu délires complètement la mère! » qui m’a vite rassurée (tandis que Juan fronçait des sourcils sans pouvoir se retenir de sourire). Aussi je me doute bien que Cacou n’est qu’un fragment de son imagination tout comme « sa sœur ». Cette sœur qu’elle s’amuse à s’inventer sur une base régulière. Elle me dit :
- Maman quand ta jambe sera guérie, tu pourras faire un autre bébé Lily dans ton ventre?
- Heu, mais cela ne pourra être un bébé Lily, faudra trouver un autre nom.
- Moi j’aimerai bien une sœur…
- Mais si je fais un autre bébé alors tu devras partager ton papa..
- Oui.
- Et partager ta maison et tes jouets..
- Oui, moi j’aimerai bien une sœur…
- Ah, j’y pense ma fille, on verra…
Vu l’expérience que j’ai dû traverser pour la pondre, je reste encore légèrement hésitante sur le sujet même si je n’en refuse pas la possibilité. Mais j’ai conscience qu’elle est prête à jouer avec des amis au réel. Lorsque apparaissent les amis imaginaires, il est temps qu’elle se frotte à ses pairs…
Et comme la vie n’en finit jamais d’être étonnante si on lui en laisse la chance, il se trouve que Gigi (mon esthéticienne) a une cliente qui a une garderie d’où se libère une place! Et Gigi a fait tant fait la pub de M’zelle Soleil que la dame en question semble désirer ma fille plus que je ne désire la faire garder! Je ne peux refuser la chance de trouver une garderie adéquate pour les mois d’hivers à venir, l’on commencera à deux jours par semaine et ensuite l’on avisera. D’après l’esthéticienne, la dame en question est exceptionnelle. C’est ce que l’on verra la semaine prochaine. Le seul hic de l’histoire, c’est que c'est une place de libre dans un groupe de petits garçons…
Depuis plusieurs mois déjà M’zelle Soleil se questionne sur le pourquoi du bureau de Juan. Elle en connaît « l’uniforme » du pantalon à pinces et de la chemise, elle en saisit l'importance sans arriver à la conceptualiser. Cela fait partie de sa routine et elle semble en apprivoiser le principe. Je lui offre une enfance choyée, entourée de mon amour constant, de celui de son père et de ses proches. Depuis sa naissance, je lui donne de l'attention à profusion, je m'adapte à ses rythmes de vie en y fondant mes jours. Depuis sa naissance, elle évolue en un milieu stable et affectueux. À l'aube de ses trois ans, elle n'est qu'innoncence. Elle ne sait rien de ces désillusions qui font le tissu de l'existence humaine. Nous sommes encore dans la petite enfance (en une sorte de paradis intime). Présentement nous avons toutes les deux une relation privilégiée. Nous vivons en une secrète harmonie, soudées par un même quotidien, notre complicité est à la base de son obéissance. Autorité. Obéissance. Fragiles et complexes, des concepts abstraits que l'on se doit d'apprivoiser de manières concrètes...
J’ai pour habitude de lui parler d’égale à égale puisque j’estime que c’est un être intelligent qui n’a pas besoin d’être diminué verbalement. Depuis son plus jeune âge je lui explique les choses avec autant de franchise que de simplicité. J’utilise régulièrement une forme de langage soutenue car je suis persuadée qu’il est bon de la mettre en contact avec le plus de vocabulaire possible. Et même si je sais pertinemment que la signification de certains mots échappe à sa compréhension, elle ne s’en imprègne pas moins de leur sonorité, de leur diversité. Depuis qu’elle est minuscule, je réfléchis à cette éducation que je dois mettre en place à mesure qu'elle évolue. La notion de discipline prend une toute autre dimension dans nos vies. C'est un peu le revers de la médaille. Mais il y a tant d'autres choses qui font mon bonheur. J'adore être à la source de sa langue. Lui apprendre cette langue que je respecte est l’un de mes dadas maternels. Je cultive un terreau fertile et je suis heureuse d’en récolter les fruits au quotidien. Ainsi lorsqu’une dame croisée en Acadie me dit : « Oh, elle parle bien, elle parle comme une grande personne! ». Je choisis de prendre cela comme un compliment.
Dire que lorsqu’elle était poupon j'avais tellement hâte qu’elle parle! Maintenant qu’elle s’exprime librement, j’avoue que je ressens, par moments, des envies de silence, l'envie subite qu’elle se taise deux minutes! Juste deux minutes pour que j’aie le temps de m’écouter penser. C'est une bavarde professionnelle! Parfois lorsqu'elle doit obéir et qu'elle n'en est pas convaincue, elle me sort d'un ton blasé: « Maman, c'est pas la vie ça... » qui me laisse dubitative. Il lui arrive aussi de se lancer dans des discours sans queue ni tête qui laissent transparaitre un grand besoin d'expression. Elle possède cette pulsion même si les mots lui font défaut, alors elle s'emballe et raconte tout ce qui lui passe par la tête. Elle capte mon regard blasé et s'exclame: « N'impote quoi! » en éclatant de rire. Je suis certaine que d’ici ses cinq ans (qu'elle attend impatiemment), la demoiselle commencera à nous expliquer la vie. Lorsque j’en parle à Juan, il secoue la tête, déconcerté, il ne veut pas y croire. Mais je sais bien que nous n’en sommes qu’au début. La « parentitude » nous rentre sous la peau à mesure que le bambin s’épanouit en une petite fille saine et en santé. Nous sommes gâtés. J'apprécie à sa juste valeur l'émerveillement que cet enfant me procure tout en essayant quand même de ne pas m'y noyer. D'ailleurs, si je ne m'abuse, depuis sa naissance elle m'explique la vie à sa façon. J'écoute le temps qui s'écoule. Je réalise que sa syntaxe est excellente. L’on commence à avoir de réelles conversations dont certaines presque surréalistes.
- Maman, papa faut qu’il alle au bureau pour cueillir des gros sous?
- Heu oui…
- Il va cueillir des gros sous au bureau hein maman?
- Ben c’est plutôt des moyens sous.
- C’est pas des petits sous hein?
- Heu (je ne sais que répliquer, je ne veux pas l’inquiéter mais on est loin de rouler sur l’or!), heu…
- Pake papa a besoin de gros sous pour emmener moi au pestacle
- Heu oui…
- Pis si papa il a des petits sous, le monsieur va pas être content.
- Le monsieur où?
- Ben le monsieur du pestacle!
- Ah oui, c’est sûr…
Je dois avouer qu’elle progresse si bien dans l’art de sa langue maternelle qu’il m’arrive de me retenir de corriger ses prononciations. Cela va presque trop vite pour moi. La perte de ses expressions bambines me rend un peu nostalgique. Je fonds encore sous ses « craiment craiment! » et je sais que je serai un peu tristounette de les voir disparaître. Je remarque à qu’elle point sa langue évolue rapidement. Au début les travaux de la maison étaient des « crapauds », deux mois plus tard ce sont des « cravaux » encore deux mois et elle saura le dire parfaitement. Elle assimile les mots avec une facilité qui m’enchante. Je suis fière d’elle, c’est une merveilleuse sensation. L’enfance est ponctuée de multiples étapes, j’espère que nous réussirons les prochaines tout comme nous sommes passés au travers de celle-ci. Je crois à l’importance de la petite enfance et aux rôles majeurs des parents durant cette période aussi intense qu’éphémère. Je sais que ma fille est en pleine transformation. Elle grandit. Bientôt elle fera ses premiers pas dans « l’enfance véritable », alors elle découvrira ses premières complexités humaines et sociales.
Pour l'instant, j’essaie juste de lui inculquer les nuances de sa langue maternelle. Je commence même à introduire quelques mots en anglais afin de pimenter sa sauce linguistique. Elle a parfaitement compris le fait qu’elle parlait français. Elle sait manipuler à la perfection plusieurs temps du passé. Elle abuse régulièrement du conditionnel avec sa phrase fétiche : « Moi j’aimerais bien aller là! » et lorsqu’elle veut enfoncer le clou, elle ajoute : « Ça ferait plaisir à Lily », une petite phrase qui m’a mise sur les fesses la première fois qu'elle m'est arrivée dans les oreilles. À ses cotés, je réalise toute l’influence que j’exerce sur sa vie. Je la vois m’imiter, enregistrer mes expressions et les reproduire. Parfois, elle choisit de copier un détail de mon langage et ainsi me le met en lumière. À travers elle, j’aperçois ce que je suis, ce que je fais. C’est une sensation troublante. Les enfants sont-ils une sorte de miroir où le parent se reflète imperceptiblement ? Je sais parfaitement qu’elle s’imprègne de moi et j’en ressens une grande responsabilité, un véritable devoir qui sculpte ma vie.
M'zelle Soleil commence à inventer des histoires abracadabrantes qu’elle raconte à ses poupées ou à son ami imaginaire « Cacou ». Celui-ci est apparu durant l’été et ne semble pas vouloir partir. M’zelle Soleil l’appelle souvent au téléphone pour lui raconter sa vie. Je suis mi fique mi raisin par rapport à Cacou. Je dois réfréner mon imaginaire qui s’emballe et qui se fait des films de semi épouvante. Aussi je ne peux m’empêcher de lui poser quelques questions pour me rassurer la cervelle. Un jour je n’ai pas réussi à résister : « Mais dis, c’est pas un fantôme Cacou? » Ce jour là, elle m’a regardé avec un air de dire « Tu délires complètement la mère! » qui m’a vite rassurée (tandis que Juan fronçait des sourcils sans pouvoir se retenir de sourire). Aussi je me doute bien que Cacou n’est qu’un fragment de son imagination tout comme « sa sœur ». Cette sœur qu’elle s’amuse à s’inventer sur une base régulière. Elle me dit :
- Maman quand ta jambe sera guérie, tu pourras faire un autre bébé Lily dans ton ventre?
- Heu, mais cela ne pourra être un bébé Lily, faudra trouver un autre nom.
- Moi j’aimerai bien une sœur…
- Mais si je fais un autre bébé alors tu devras partager ton papa..
- Oui.
- Et partager ta maison et tes jouets..
- Oui, moi j’aimerai bien une sœur…
- Ah, j’y pense ma fille, on verra…
Vu l’expérience que j’ai dû traverser pour la pondre, je reste encore légèrement hésitante sur le sujet même si je n’en refuse pas la possibilité. Mais j’ai conscience qu’elle est prête à jouer avec des amis au réel. Lorsque apparaissent les amis imaginaires, il est temps qu’elle se frotte à ses pairs…
Et comme la vie n’en finit jamais d’être étonnante si on lui en laisse la chance, il se trouve que Gigi (mon esthéticienne) a une cliente qui a une garderie d’où se libère une place! Et Gigi a fait tant fait la pub de M’zelle Soleil que la dame en question semble désirer ma fille plus que je ne désire la faire garder! Je ne peux refuser la chance de trouver une garderie adéquate pour les mois d’hivers à venir, l’on commencera à deux jours par semaine et ensuite l’on avisera. D’après l’esthéticienne, la dame en question est exceptionnelle. C’est ce que l’on verra la semaine prochaine. Le seul hic de l’histoire, c’est que c'est une place de libre dans un groupe de petits garçons…
jeudi, septembre 04, 2008
mardi, septembre 02, 2008
En baver (des ronds de chapeau / de citron)
J'ai perdu cet été mon rythme habituel d'une expression par semaine. Avec la rentrée des vacances (qui se transforment déjà en souvenirs) je reprends le fil de mes expressions choisies en commençant par celle-ci...
EXPRESSION via Expressio.fr
« En baver (des ronds de chapeau / de citron) »
SIGNIFICATION
Être dans une situation (très) pénible. Souffrir, supporter des mauvais traitements.
ORIGINE
À l'origine, vers la fin du XIXe siècle, "en baver" (tout court) s'appliquait à quelqu'un qui était béat d'admiration, avec l'image de celui qui reste longuement la bouche ouverte au point que la salive finit par en couler. C'est au début du XXe que le sens bascule, peut-être par mélange et volonté d'en adoucir la vulgarité avec la version "en chier". À peine plus tard, viennent se greffer les ronds de chapeau ou ceux de citron. Mais pourquoi donc ? Claude Duneton propose une explication pour ceux de chapeau, ceux de citron n'en étant probablement qu'une simple variante plaisante. Le "rond de chapeau", d'abord appelé "rond de plomb" était un morceau de plomb circulaire qui servait à maintenir leur forme aux chapeaux. À l'époque où les chapeaux et leurs ronds étaient des objets communs, ces objets ont dû inspirer ceux qui ont inventé le complément à l'expression, car ils devaient facilement imaginer que celui qui chiait des ronds de chapeau devait en baver un maximum.
EXEMPLE
« Prenons le cas de Mozart, mort à trente-cinq ans après en avoir bavé de toutes les façons : jamais je n'ai pu arriver à le plaindre, cet animal-là (…) »
Jean Dutourd - Pluche
« Je vous aurai sous ma coupe... Avec moi, vous en baverez des ronds de chapeau. »
Yves Gibeau - Allons-z-enfants
EXPRESSION via Expressio.fr
« En baver (des ronds de chapeau / de citron) »
SIGNIFICATION
Être dans une situation (très) pénible. Souffrir, supporter des mauvais traitements.
ORIGINE
À l'origine, vers la fin du XIXe siècle, "en baver" (tout court) s'appliquait à quelqu'un qui était béat d'admiration, avec l'image de celui qui reste longuement la bouche ouverte au point que la salive finit par en couler. C'est au début du XXe que le sens bascule, peut-être par mélange et volonté d'en adoucir la vulgarité avec la version "en chier". À peine plus tard, viennent se greffer les ronds de chapeau ou ceux de citron. Mais pourquoi donc ? Claude Duneton propose une explication pour ceux de chapeau, ceux de citron n'en étant probablement qu'une simple variante plaisante. Le "rond de chapeau", d'abord appelé "rond de plomb" était un morceau de plomb circulaire qui servait à maintenir leur forme aux chapeaux. À l'époque où les chapeaux et leurs ronds étaient des objets communs, ces objets ont dû inspirer ceux qui ont inventé le complément à l'expression, car ils devaient facilement imaginer que celui qui chiait des ronds de chapeau devait en baver un maximum.
EXEMPLE
« Prenons le cas de Mozart, mort à trente-cinq ans après en avoir bavé de toutes les façons : jamais je n'ai pu arriver à le plaindre, cet animal-là (…) »
Jean Dutourd - Pluche
« Je vous aurai sous ma coupe... Avec moi, vous en baverez des ronds de chapeau. »
Yves Gibeau - Allons-z-enfants
lundi, septembre 01, 2008
Blogosphériquement vôtre...
Blogosphèriquement vôtre...
Cet été n’a pas été propice à une bonne discipline de « bloguage », aventures et mésaventures se succédant, la vie m’a attiré dans ses filets de réels et je me suis quelque peu éloignée de la Toile virtuelle. Ce qui ne signifie pas l’arrêt cardiaque de ce jardin de mots et d’images mais plutôt une sorte d’apnée estivale. En mes carnets de papiers, des idées, des brouillons macèrent dans leur sauce. En mes archives photographiques des milliers d'images s'entassent. En aval, des projets d’écriture se dessinent à ma mémoire, des envies de traduction, le deni de l’hiver...
Arrive le temps qui se fout de nous en nous offrant une température digne de juillet après nous avoir baigné dans une saveur d’automne tout l’été, je suis un peu désabusée. Si ce n’était de cette cheville qui me fait la vie dure, je pourrai certainement en profiter davantage plutôt que de devoir prendre mon mal en patience. Un mal qui prend le temps de s’estomper. Je prends le temps de me soigner, le temps d’apprécier ces instants avec elle, avec lui, ces instants de nous. Le temps de combattre les idées sombres qui minent le moral. Le temps d’accepter les inconvénients de ma convalescence. Le temps d’aimer et de la voir grandir. Le temps qui me glisse entre les doigts…
Et durant ce temps qui compte les virtualités d’ailleurs naissent des billets qui me touchent profondément comme celui du Prix Brillante Weblog 2008 que me décerne l’Intellexuelle. Je découvre aussi que Maman Pomme m'a décerné ce prix. Émue je deviens. La magie de la Toile qui réchauffe la froideur de l'écran d'une subtile humanité que l'on partage à coups de phrases. Aussi, hier est passé le Blogday qui m’a coulé entre les heures éparpillées. Grâce à la nomination de deux blogues qui pointent vers ma pomme, je me suis rappelée à l'ordre. Merci à Olivier d'avoir pensé à moi en ce jour qui célèbre nos multiples virtualités. Je dois avouer avoir légèrement fondu de plaisir sous la définition d’Isabelle que je remercie avec cœur. Et comme je n'ai pas pour habitude de rater le Blogday, c’est avec une journée de retard que je me réveille et que je désigne cinq endroits qui me plaisent pour diverses raisons :
- Burpblog: qui traite avec brio de "l'actualité et la scène culturelle de Québec, du Québec et d'ailleurs."
- Charles Bolduc: parce-que sa plume m'accroche l'esprit...
- Luciole: que j'aime bien même si elle ne sait pas si elle aime encore son blogue.
- Benoit Bisson: car j'apprécie ce courage avec lequel il partage les aléas de son cancer.
- Un jour un photographe: un photoblogue collectif d'images éparses auquel j'ai participé avant de l'oublier un peu ces derniers mois mais que je garde en mémoire avec l'idée secrète d'y retourner...
Aussi je vais faire d'une pierre deux coups en formant une boule de liens féminins en hommage aux brillantes imaginées par l'Intellexuelle qui est définitivement la première sur cette liste car il n'y en pas deux qui brillent comme elle. Sans sa présence, la blogosphère québécoise serait bien moins chaleureuse et amusante. Mais comme elle est aussi l'initiatrice du concept, j'imagine qu'elle ne m'en voudra pas si j'en ajoute sept autres tels que mentionné: "Les gagnantes doivent mettre le logo sur leur blogue; mettre le lien de la personne qui vous a décerné le prix; désigner 7 autres blogues; mettre les liens de ces blogues sur le vôtre; et laisser un commentaire sur les blogues récompensés !"
Martine et ses banlieusardises. Anne et sa Cro-mignone. Audrey et son premier roman. Cécile sur sa planète écolo. Julie et le dynamisne de ses 70 ans. Minute papillon et ses deux poupons. La grammaire de Choubine.
Vu que j'ai reçu deux fois ce prix, j'en profite pour ajouter: Candy, Sophie, Pascale, Fanny, Vanou, Aelys, Beo.
Puis quitte à faire des promenades virtuelles voici deux liens "tendances" où j'aime bien faire quelques sauts: Deedee et Chez Jules.tv...
Et je termine ce billet de liens soufflés avec une mention spéciale pour Yano et Moukmouk qui le valent bien...
Cet été n’a pas été propice à une bonne discipline de « bloguage », aventures et mésaventures se succédant, la vie m’a attiré dans ses filets de réels et je me suis quelque peu éloignée de la Toile virtuelle. Ce qui ne signifie pas l’arrêt cardiaque de ce jardin de mots et d’images mais plutôt une sorte d’apnée estivale. En mes carnets de papiers, des idées, des brouillons macèrent dans leur sauce. En mes archives photographiques des milliers d'images s'entassent. En aval, des projets d’écriture se dessinent à ma mémoire, des envies de traduction, le deni de l’hiver...
Arrive le temps qui se fout de nous en nous offrant une température digne de juillet après nous avoir baigné dans une saveur d’automne tout l’été, je suis un peu désabusée. Si ce n’était de cette cheville qui me fait la vie dure, je pourrai certainement en profiter davantage plutôt que de devoir prendre mon mal en patience. Un mal qui prend le temps de s’estomper. Je prends le temps de me soigner, le temps d’apprécier ces instants avec elle, avec lui, ces instants de nous. Le temps de combattre les idées sombres qui minent le moral. Le temps d’accepter les inconvénients de ma convalescence. Le temps d’aimer et de la voir grandir. Le temps qui me glisse entre les doigts…
Et durant ce temps qui compte les virtualités d’ailleurs naissent des billets qui me touchent profondément comme celui du Prix Brillante Weblog 2008 que me décerne l’Intellexuelle. Je découvre aussi que Maman Pomme m'a décerné ce prix. Émue je deviens. La magie de la Toile qui réchauffe la froideur de l'écran d'une subtile humanité que l'on partage à coups de phrases. Aussi, hier est passé le Blogday qui m’a coulé entre les heures éparpillées. Grâce à la nomination de deux blogues qui pointent vers ma pomme, je me suis rappelée à l'ordre. Merci à Olivier d'avoir pensé à moi en ce jour qui célèbre nos multiples virtualités. Je dois avouer avoir légèrement fondu de plaisir sous la définition d’Isabelle que je remercie avec cœur. Et comme je n'ai pas pour habitude de rater le Blogday, c’est avec une journée de retard que je me réveille et que je désigne cinq endroits qui me plaisent pour diverses raisons :
- Burpblog: qui traite avec brio de "l'actualité et la scène culturelle de Québec, du Québec et d'ailleurs."
- Charles Bolduc: parce-que sa plume m'accroche l'esprit...
- Luciole: que j'aime bien même si elle ne sait pas si elle aime encore son blogue.
- Benoit Bisson: car j'apprécie ce courage avec lequel il partage les aléas de son cancer.
- Un jour un photographe: un photoblogue collectif d'images éparses auquel j'ai participé avant de l'oublier un peu ces derniers mois mais que je garde en mémoire avec l'idée secrète d'y retourner...
Aussi je vais faire d'une pierre deux coups en formant une boule de liens féminins en hommage aux brillantes imaginées par l'Intellexuelle qui est définitivement la première sur cette liste car il n'y en pas deux qui brillent comme elle. Sans sa présence, la blogosphère québécoise serait bien moins chaleureuse et amusante. Mais comme elle est aussi l'initiatrice du concept, j'imagine qu'elle ne m'en voudra pas si j'en ajoute sept autres tels que mentionné: "Les gagnantes doivent mettre le logo sur leur blogue; mettre le lien de la personne qui vous a décerné le prix; désigner 7 autres blogues; mettre les liens de ces blogues sur le vôtre; et laisser un commentaire sur les blogues récompensés !"
Martine et ses banlieusardises. Anne et sa Cro-mignone. Audrey et son premier roman. Cécile sur sa planète écolo. Julie et le dynamisne de ses 70 ans. Minute papillon et ses deux poupons. La grammaire de Choubine.
Vu que j'ai reçu deux fois ce prix, j'en profite pour ajouter: Candy, Sophie, Pascale, Fanny, Vanou, Aelys, Beo.
Puis quitte à faire des promenades virtuelles voici deux liens "tendances" où j'aime bien faire quelques sauts: Deedee et Chez Jules.tv...
Et je termine ce billet de liens soufflés avec une mention spéciale pour Yano et Moukmouk qui le valent bien...