La réalité de nos itinéraires est rarement rectiligne.
Patrice Lepage
Nous avons affaire dans notre réalité la plus quotidienne à cette tentation qu'est la banalité du mal.
Morad El Hattab
Le chemin des paradoxes est le chemin du vrai. Pour éprouver la réalité, il faut la voir sur la corde raide.
Oscar Wilde
mercredi, mars 31, 2004
mardi, mars 30, 2004
Premier soleil qui réchauffe, coulis de neige fondante...
Se faire dorer la peau au soleil en un salon de neige, le regard posé sur des fleurs, quelques couleurs...
J’ai fait respirer mes plantes d’intérieur aujourd’hui, toutes énervées, elles vibraient bruyamment sous les chauds rayons du soleil perçant...
J’ai fait sécher mes cheveux au soleil pour la première fois depuis des mois! Une sensation d’extase et des boucles comblées. Un ciel d’un bleu uniforme reflétant une nouvelle douceur...
J’ai retrouvé l’éclat de mes pages blanches ( À la clairefontaine, m’en ...), mon crayon sort de son hibernation. Écrire des mots qui s’envolent dans l’air doré du soleil, qui se glissent dans une flaque, qui effleurent la glace, avant de se perdre dans la lumière changeante du printemps...
J’imagine qu’en ville (Mtl), il n’y a plus de neige et que les gens tels une invasion de fourmis noircissent les rues, parcs et terrasses...
Ici, c'est différent. Mon jardin est encore endormi sous plus d’un mètre de neige, décoré de petits monts qui témoignent des différents déblayages d’hiver...
Le village se réveille doucement de sa torpeur polaire. Les sourires s’accordent avec l’humeur espiègle et les vents du sud caressent les peaux ternes. La transition de saison est amorcée, bientôt se renversera la vapeur et les corps dénudés s’humidifieront sous les journées tropicales de nos étranges étés...
Cette mystérieuse impression d’avoir déménagé sans bouger d’un poil me traversera à nouveau les idées. Lorsque les deux mains dans la terre, je jouerai avec la nature, j’oublierai l’hiver pour un autre tour de manége...
The Sun People ~ Larry Poncho Brown
Se faire dorer la peau au soleil en un salon de neige, le regard posé sur des fleurs, quelques couleurs...
J’ai fait respirer mes plantes d’intérieur aujourd’hui, toutes énervées, elles vibraient bruyamment sous les chauds rayons du soleil perçant...
J’ai fait sécher mes cheveux au soleil pour la première fois depuis des mois! Une sensation d’extase et des boucles comblées. Un ciel d’un bleu uniforme reflétant une nouvelle douceur...
J’ai retrouvé l’éclat de mes pages blanches ( À la clairefontaine, m’en ...), mon crayon sort de son hibernation. Écrire des mots qui s’envolent dans l’air doré du soleil, qui se glissent dans une flaque, qui effleurent la glace, avant de se perdre dans la lumière changeante du printemps...
J’imagine qu’en ville (Mtl), il n’y a plus de neige et que les gens tels une invasion de fourmis noircissent les rues, parcs et terrasses...
Ici, c'est différent. Mon jardin est encore endormi sous plus d’un mètre de neige, décoré de petits monts qui témoignent des différents déblayages d’hiver...
Le village se réveille doucement de sa torpeur polaire. Les sourires s’accordent avec l’humeur espiègle et les vents du sud caressent les peaux ternes. La transition de saison est amorcée, bientôt se renversera la vapeur et les corps dénudés s’humidifieront sous les journées tropicales de nos étranges étés...
Cette mystérieuse impression d’avoir déménagé sans bouger d’un poil me traversera à nouveau les idées. Lorsque les deux mains dans la terre, je jouerai avec la nature, j’oublierai l’hiver pour un autre tour de manége...
The Sun People ~ Larry Poncho Brown
Jeux de rôles en ligne (Bouteille à la mer)...
Préparation d’un article pour vendredi sur les jeux de rôles en ligne. Je suis à la recherche de joueurs prêt à partager leurs expériences, impressions, sensations...
J’ai entendu parler de Mud, qui semble être l’un des jeux de rôle bien populaire. Y-a-t-il des « Mudders » qui se baladent dans le jardin virtuel d’Etolane???
Je dois avouer ne pas m’y connaître ben gros en jeux de rôles! Toutes informations ou pistes à suivre me seront bien utiles. Merci d’avance (n'hésitez à m’envoyer un p’tit mail si vous avez des idées sur ce sujet)...
Préparation d’un article pour vendredi sur les jeux de rôles en ligne. Je suis à la recherche de joueurs prêt à partager leurs expériences, impressions, sensations...
J’ai entendu parler de Mud, qui semble être l’un des jeux de rôle bien populaire. Y-a-t-il des « Mudders » qui se baladent dans le jardin virtuel d’Etolane???
Je dois avouer ne pas m’y connaître ben gros en jeux de rôles! Toutes informations ou pistes à suivre me seront bien utiles. Merci d’avance (n'hésitez à m’envoyer un p’tit mail si vous avez des idées sur ce sujet)...
lundi, mars 29, 2004
Autobiographie fictive, Sans titre...
Bientôt notre famille s’agrandit. Maîtresse adopta une drôle de chatte adulte avec la face toute plate! Elle avait bien mauvais caractère. Pourtant ma douceur eut vite fait de ses colères et nous devinrent de bons amis malgré nos races différentes. Je finis même par la trouver belle avec son minuscule nez qui s’enfonçait entre ses deux yeux citrouilles. Je ne le savais pas encore, mais cette drôle de chatte allait révolutionner ma vie...
Troisième partie
Elle arriva chez nous un jour d’hiver. Au début elle me sifflait dés que je m’approchais. Elle me fixait un œil mauvais et semblait toujours de bien mauvaise humeur.
- Eh, eh, eh, pourquoi tu me siffles, je ne t’ai rien fait!
- Schhhh, ne t’approche pas scélérat ou je t’arrache un œil...
- Mais arrête donc avec tes histoires à la noix! Tu vas pas m’arracher un œil tu es aussi légère qu’une plume, et puis tu es minuscule! Tu es sure que tu es une femelle finie?
- Schhh, je ne désire pas discuter avec toi! Et je t’ai dit de ne pas m’approcher!
- Tu sais, tu es la première femelle que je rencontre! Avant toi j’ai eu un frère et un compagnon de jeu mais je savais pas que les filles étaient aussi méchantes! On pourrait devenir amis si tu voulais être gentille et arrêter de me siffler...
- Pourquoi tu continues de me déranger? Tu es une vraie poisse comme mâle! Tu sauras, pour ta gouverne, que je ne suis pas une femelle comme les autres, je suis Bamboo la belle!
- Ah! Ok! C’est bien, moi je suis Atlantik. On peut se parler maintenant?
- Non! Laisse moi tranquille!
Plusieurs lunes et soleils passèrent, mais c’est avec l’arrivée du printemps que se mirent à fondre ses airs de glace. Bientôt ce fut presque l’ébullition...
Sans que je comprenne ni pourquoi, ni comment, cette chatte devint des plus étranges à mesure que se réchauffait le soleil. Elle roucoulait en roulant du derrière sur le parterre. Elle se frottait sans cesse les fesses et rampait en roucoulant, le regard éperdu attendant de moi je ne sais quoi! J’eau beau lui expliquer que je ne pensais pas être en mesure de soulager son trouble, elle ne voulut rien savoir et continua ses simagrées! J’étais déconcerté et je me demandais bien ce qui allait se passer et que faire pour la calmer...
- Mais arrête, tu es fatigante! D’abord tu veux pas me parler et là tu me lâches plus!
- Grrr, mais c’est que je n’avais jamais vu que tu étais si beau male. Grrr... Tu es si félin, ta démarche me renverse, s’il te plait viens...
- Tu racontes n’importe quoi, je ne te comprends pas, arrête de te frotter!!!
- Ggrrr, mais tu es si magnétique que tout mon poil se hérisse, grrr...
- T’es sur que t’es pas un peu folle? Tu as pas croqué un herbe empoissonnée pendant ta dernière promenade? Faut te calmer ma belle...
J’en profitais pour m’esquiver en douceur et me cacher au fond d’un placard où elle n’avait jamais l’idée de me chercher.
À force, de la voir gémir et tourner en rond je crus virer fou. Je ne savais plus ce qui était normal. Étais-je fou, était-elle folle? Je pensais à Grégère et je me demandais ce qu’il aurait pensé de tout cela. Je repensais à l’une de nos multiples conversations à l’ombre du placard sacré de la ville gigantesque.
- Greg, pourquoi tu veux toujours essayer de passer la porte interdite? Tu es pas bien là avec nous. Pourquoi tu veux quitter Maîtresse?
- Petiot, je ne veux pas partir pour ne plus revenir. Je voudrais juste aller faire un tour dans l’ailleurs du dehors. Je veux découvrir les choses de la vie et connaître les autres et puis ensuite je reviendrais! Je vous aime, toi et Maîtresse êtes ma famille, je ne veux pas vous quitter! Je rêve juste de connaître d’autres choses que le territoire de ce foyer...
- Mais tu veux connaître quoi? C’est qui les autres?
- Je veux connaître les arbres et les herbes, les terriers et les cachettes des souris, je veux faire mon travail de chat. Trouver une une famille de souris, tuer la mère et croquer tous les petits! Et puis je voudrais aussi connaître une femelle des autres...
- Mais c’est qui les autres?
- Tu es bêta quand tu veux, j’y crois pas! Les Autres! Ceux qui sont comme nous! Ceux de la tribu féline des ancêtres sacrés! Tu n’as donc pas hérité de la mémoire?
- La mémoire? Les autres comme nous? Ceux qu’on voit parfois du balcon?
- Bon, ben tu es pas si niais finalement! Tu ne sens pas la mémoire en toi, tu ne vas jamais la consulter?
- De quoi tu parles, quelle mémoire, je suis chat et je le sais, consulter?!? Je comprends rien. Pourquoi t’es toujours le plus intelligent! C’est pas juste!
- Vois-tu, tu me surprends petit! Je pensais que tous les chats possédaient la mémoire! Cela doit changer avec les races, tu as trop de poils. Nos ancêtres ne sont pas tout à fait les mêmes...
- C’est pas vrai, je suis un chat! Comme toi!
- Oui, tu es un chat mais je ne connais pas ta race. Moi je fais partie de la grande lignée des panthères d’ébène, mais pas toi! Tu ne connais pas ta race?
- Miii non! Je suis pas comme toi? On est pas tous pareils?
- Oui et non! On est pareils mais différents, tu vois c’est pour cela que je veux aller voir le dehors pour mieux comprendre tout ces choses...
- Ahh... Oh... Bon, je crois que je vais dormir un peu, je suis fatigué maintenant...
Ce n’est qu’après avoir fait la connaissance de cette chatte à la face toute plate, que je commençai à comprendre le sens de ce qu’essayait de me dire mon frère, en ce jour si loin, dans ma mémoire pas comme la sienne...
Mais revenons à Bamboo et à ses troubles de personnalités. Durant l’hiver nous avions changé de maison et avec le printemps qui a amené l’été, j’étais prêt à explorer mon nouveau domaine. Bamboo me suivit timidement, et soudain le miracle arriva...
Elle rencontra un voisin mâle et disparut avec lui durant plusieurs soleils. Ce fut magique! Après cette nouvelle rencontre, elle se calma enfin. Elle devint même beaucoup plus courtoise avec moi. Cependant plus elle devenait gentille et plus elle grossissait!
Lunes après lunes, elle n’en finissait plus de grossir! Tant et si bien que je crus un temps qu’elle allait finir par exploser! Heureusement, cela n’arriva pas et de son énorme ventre sortit 3 minuscules bébés...
J’étais comblé, fier de voir ma famille s’agrandir, je chassais avec succès. Le jardin était rempli d’herbe fraîche. Le soleil chauffait les feuilles qui abritaient les siestes tranquilles. La vie était belle. J'étais heureux...
Bientôt notre famille s’agrandit. Maîtresse adopta une drôle de chatte adulte avec la face toute plate! Elle avait bien mauvais caractère. Pourtant ma douceur eut vite fait de ses colères et nous devinrent de bons amis malgré nos races différentes. Je finis même par la trouver belle avec son minuscule nez qui s’enfonçait entre ses deux yeux citrouilles. Je ne le savais pas encore, mais cette drôle de chatte allait révolutionner ma vie...
Elle arriva chez nous un jour d’hiver. Au début elle me sifflait dés que je m’approchais. Elle me fixait un œil mauvais et semblait toujours de bien mauvaise humeur.
- Eh, eh, eh, pourquoi tu me siffles, je ne t’ai rien fait!
- Schhhh, ne t’approche pas scélérat ou je t’arrache un œil...
- Mais arrête donc avec tes histoires à la noix! Tu vas pas m’arracher un œil tu es aussi légère qu’une plume, et puis tu es minuscule! Tu es sure que tu es une femelle finie?
- Schhh, je ne désire pas discuter avec toi! Et je t’ai dit de ne pas m’approcher!
- Tu sais, tu es la première femelle que je rencontre! Avant toi j’ai eu un frère et un compagnon de jeu mais je savais pas que les filles étaient aussi méchantes! On pourrait devenir amis si tu voulais être gentille et arrêter de me siffler...
- Pourquoi tu continues de me déranger? Tu es une vraie poisse comme mâle! Tu sauras, pour ta gouverne, que je ne suis pas une femelle comme les autres, je suis Bamboo la belle!
- Ah! Ok! C’est bien, moi je suis Atlantik. On peut se parler maintenant?
- Non! Laisse moi tranquille!
Plusieurs lunes et soleils passèrent, mais c’est avec l’arrivée du printemps que se mirent à fondre ses airs de glace. Bientôt ce fut presque l’ébullition...
Sans que je comprenne ni pourquoi, ni comment, cette chatte devint des plus étranges à mesure que se réchauffait le soleil. Elle roucoulait en roulant du derrière sur le parterre. Elle se frottait sans cesse les fesses et rampait en roucoulant, le regard éperdu attendant de moi je ne sais quoi! J’eau beau lui expliquer que je ne pensais pas être en mesure de soulager son trouble, elle ne voulut rien savoir et continua ses simagrées! J’étais déconcerté et je me demandais bien ce qui allait se passer et que faire pour la calmer...
- Mais arrête, tu es fatigante! D’abord tu veux pas me parler et là tu me lâches plus!
- Grrr, mais c’est que je n’avais jamais vu que tu étais si beau male. Grrr... Tu es si félin, ta démarche me renverse, s’il te plait viens...
- Tu racontes n’importe quoi, je ne te comprends pas, arrête de te frotter!!!
- Ggrrr, mais tu es si magnétique que tout mon poil se hérisse, grrr...
- T’es sur que t’es pas un peu folle? Tu as pas croqué un herbe empoissonnée pendant ta dernière promenade? Faut te calmer ma belle...
J’en profitais pour m’esquiver en douceur et me cacher au fond d’un placard où elle n’avait jamais l’idée de me chercher.
À force, de la voir gémir et tourner en rond je crus virer fou. Je ne savais plus ce qui était normal. Étais-je fou, était-elle folle? Je pensais à Grégère et je me demandais ce qu’il aurait pensé de tout cela. Je repensais à l’une de nos multiples conversations à l’ombre du placard sacré de la ville gigantesque.
- Greg, pourquoi tu veux toujours essayer de passer la porte interdite? Tu es pas bien là avec nous. Pourquoi tu veux quitter Maîtresse?
- Petiot, je ne veux pas partir pour ne plus revenir. Je voudrais juste aller faire un tour dans l’ailleurs du dehors. Je veux découvrir les choses de la vie et connaître les autres et puis ensuite je reviendrais! Je vous aime, toi et Maîtresse êtes ma famille, je ne veux pas vous quitter! Je rêve juste de connaître d’autres choses que le territoire de ce foyer...
- Mais tu veux connaître quoi? C’est qui les autres?
- Je veux connaître les arbres et les herbes, les terriers et les cachettes des souris, je veux faire mon travail de chat. Trouver une une famille de souris, tuer la mère et croquer tous les petits! Et puis je voudrais aussi connaître une femelle des autres...
- Mais c’est qui les autres?
- Tu es bêta quand tu veux, j’y crois pas! Les Autres! Ceux qui sont comme nous! Ceux de la tribu féline des ancêtres sacrés! Tu n’as donc pas hérité de la mémoire?
- La mémoire? Les autres comme nous? Ceux qu’on voit parfois du balcon?
- Bon, ben tu es pas si niais finalement! Tu ne sens pas la mémoire en toi, tu ne vas jamais la consulter?
- De quoi tu parles, quelle mémoire, je suis chat et je le sais, consulter?!? Je comprends rien. Pourquoi t’es toujours le plus intelligent! C’est pas juste!
- Vois-tu, tu me surprends petit! Je pensais que tous les chats possédaient la mémoire! Cela doit changer avec les races, tu as trop de poils. Nos ancêtres ne sont pas tout à fait les mêmes...
- C’est pas vrai, je suis un chat! Comme toi!
- Oui, tu es un chat mais je ne connais pas ta race. Moi je fais partie de la grande lignée des panthères d’ébène, mais pas toi! Tu ne connais pas ta race?
- Miii non! Je suis pas comme toi? On est pas tous pareils?
- Oui et non! On est pareils mais différents, tu vois c’est pour cela que je veux aller voir le dehors pour mieux comprendre tout ces choses...
- Ahh... Oh... Bon, je crois que je vais dormir un peu, je suis fatigué maintenant...
Ce n’est qu’après avoir fait la connaissance de cette chatte à la face toute plate, que je commençai à comprendre le sens de ce qu’essayait de me dire mon frère, en ce jour si loin, dans ma mémoire pas comme la sienne...
Mais revenons à Bamboo et à ses troubles de personnalités. Durant l’hiver nous avions changé de maison et avec le printemps qui a amené l’été, j’étais prêt à explorer mon nouveau domaine. Bamboo me suivit timidement, et soudain le miracle arriva...
Elle rencontra un voisin mâle et disparut avec lui durant plusieurs soleils. Ce fut magique! Après cette nouvelle rencontre, elle se calma enfin. Elle devint même beaucoup plus courtoise avec moi. Cependant plus elle devenait gentille et plus elle grossissait!
Lunes après lunes, elle n’en finissait plus de grossir! Tant et si bien que je crus un temps qu’elle allait finir par exploser! Heureusement, cela n’arriva pas et de son énorme ventre sortit 3 minuscules bébés...
J’étais comblé, fier de voir ma famille s’agrandir, je chassais avec succès. Le jardin était rempli d’herbe fraîche. Le soleil chauffait les feuilles qui abritaient les siestes tranquilles. La vie était belle. J'étais heureux...
Spring’s on his way...
Magnifique journée annonciatrice de ce changement de saison tant attendu! Même s’il faut travailler, les rares moments où l’on se retrouve dehors sont des bonbons pour l’humeur ragaillardie...
Les journées s’allongent, le soleil se réchauffe. Les croûtes de glaces qui emprisonnent tout ce qui a le nez dehors sont au régime forcé et mincissent à vue d’œil...
C’est si bon qu’un cinq degrés est aussi chaud qu’un 25 en été et c’est en manches courtes que l’on sort dehors, après des mois d’enfermement, la peau respire à nouveau, un pur délice...
Cela va bientôt être la fête des mâles en rut avec toutes les jupes qui vont jaillir des placards empoussiérés d’hiver pour envahir les rues ensoleillées...
Ainsi arrive à pas de loups la fièvre du printemps qui nous emportera bientôt sans que nous résistions d’une molécule d’être...
Magnifique journée annonciatrice de ce changement de saison tant attendu! Même s’il faut travailler, les rares moments où l’on se retrouve dehors sont des bonbons pour l’humeur ragaillardie...
Les journées s’allongent, le soleil se réchauffe. Les croûtes de glaces qui emprisonnent tout ce qui a le nez dehors sont au régime forcé et mincissent à vue d’œil...
C’est si bon qu’un cinq degrés est aussi chaud qu’un 25 en été et c’est en manches courtes que l’on sort dehors, après des mois d’enfermement, la peau respire à nouveau, un pur délice...
Cela va bientôt être la fête des mâles en rut avec toutes les jupes qui vont jaillir des placards empoussiérés d’hiver pour envahir les rues ensoleillées...
Ainsi arrive à pas de loups la fièvre du printemps qui nous emportera bientôt sans que nous résistions d’une molécule d’être...
dimanche, mars 28, 2004
Le coeur se resserre chez bien des gens dans la mesure où leur bourse s'enfle.
Emile Banning
La culture classique reste une valeur essentielle, mais la plus-value qu'on en retire, pour soi et aux yeux des autres, a baissé à la bourse de l'humanisme.
Bernard Pivot
Si quelqu'un vide sa bourse dans son cerveau, personne ne pourra la lui dérober. Si un homme vide sa bourse dans sa tête, personne ne peut la lui prendre. Un investissement dans le savoir paie toujours les meilleurs intérêts.
Benjamin Franklin
Emile Banning
La culture classique reste une valeur essentielle, mais la plus-value qu'on en retire, pour soi et aux yeux des autres, a baissé à la bourse de l'humanisme.
Bernard Pivot
Si quelqu'un vide sa bourse dans son cerveau, personne ne pourra la lui dérober. Si un homme vide sa bourse dans sa tête, personne ne peut la lui prendre. Un investissement dans le savoir paie toujours les meilleurs intérêts.
Benjamin Franklin
Autobiographie fictive, Sans titre...
À sa mort, un sombre jour de pluie, ma maîtresse a hurlé comme une lionne en rage. Ses boucles folles se sont animées comme des êtres vivants. Ses larmes se sont mélangées à la pluie et un énorme nuage noir est venu s’installer autour de ses vibrations...
Elle a tant pleuré que j’ai cru qu’elle allait se noyer. Je ne savais que faire pour la consoler. Je n’aime pas quand Maîtresse pleure. Ses douleurs me tordent le cœur et c’est automatique, j’en perds le goût des souris et de la chasse...
Deuxième partie
Mais avant de passer à autre chose, revenons un instant à Grégère. Ce grand frère ébène qui me fit découvrir la vie de chat d’intérieur. Ce maître félin avec qui je vécus mes premières explorations extérieures. Enfin si l’on n’oublie la fois où je suis tombé du balcon. « Quel con » me dit Grégère lorsque je retrouvai les hauteurs de la maison...
Ce jour de chute était un jour d’été. Il faisait chaud à Montréal. Maîtresse et ses amis étaient partis pour la fin de semaine. Je voulais jouer avec Grégère mais sans faire attention, je glissai, volai et tombai du balcon pour atterrir en un seul morceau trois étages plus bas! J’avais à peine 5 mois et j’eus plus de peur que de mal! Je me relevai en un seul morceau. Un peu sonné et pas mal terrifié, je trouvai un trou où me terrer. J’attendis d’entendre mon nom. Les heures passèrent, interminables, je n’osais sortir de ma cachette, trop de sons étrangers pour me faire frissonner les poils du menton. L’on me trouva en fin de journée alors que le soleil allait se coucher et que je commençais à vraiment paniquer....
De chaton insouciant, je devins un jeune chat plein de vigueur. Je voulais tout apprendre, tout connaître, tout comprendre. Je suivais à la trace Grégère qui était l’ombre de Maîtresse. Je découvrais ce petit bout de femme, reine de mon univers félin. Parfois à l’ombre d’un placard je questionnai mon frère...
- Pourquoi Maîtresse des fois elle oublie nos croquettes? Elle nous aime plus tu crois?
- Mais non, tu es nigaud quand tu veux. C’est parce qu’elle est pas là, tu vois pas quand les amis viennent la chercher et qu’elle ne revient que deux ou trois soleils plus tard?
- Si, je sais, d’ailleurs j’ai toujours peur qu’elle ne revienne pas! Mais c’est quoi des amis?
- Ça je sais pas trop, des fois je comprends pas bien les « deux pattes »! En général je la comprends bien elle, mais le monde des « deux pattes » souvent m’échappe...
- Mais tu as bien une idée, ça sert à quoi des amis?
- Je sais pas trop. Les siens ont l’air de la faire rire, de la divertir, elle doit jouer avec eux pour ne pas s’ennuyer un peu comme toi et moi quand on joue à la souris imaginaire...
- Ah! Mais j’ai jamais vu de souris...
- Bon tu me casses les pattes avec tes questions, lâche moi un peu, je veux dormir seul...
Comme la porte qui s’ouvrait sur l’ailleurs ne s’ouvrait jamais pour nous. J’étudiais Maîtresse, cela occupait mon temps entre deux croquettes et trois sommes...
Grégère pensait souvent à la porte qui menait vers l’ailleurs inconnu et bruyant. Il voulait croquer des herbes, grimper des arbres, chasser, tuer des proies à déguster saignantes. Il s’en plaignait souvent. Maîtresse s’en rendait compte. Elle se posait entre nous deux, nous caressant longuement...
Nous ronronnions à l’unisson et elle nous murmurait à l’oreille « Vous êtes beaux mes minous, je vous promets un jour, je vous donnerai la liberté du dehors. Je vous donnerai un extérieur sans voitures ni dangers. Un dehors avec des souris à chasser et plein de choses à grignoter.. Un jour, vous serez libre, je vous le promets... »
Elle tint sa promesse. C’est dans un domaine de fée que nous explorâmes la forêt qui me parut la première fois enchantée de magie inconnue. Je suivais Grégère plus heureux que je ne l’avais jamais connu dans nos années passées ensemble. La vie était douce, Maîtresse était bonne, les saisons passaient aussi surprenantes les unes que les autres. Je me rappelle chuchoter à Grégère les jours de soleil brûlant :
- Tu as vu, elle part encore se promener nue. Si elle aime se promener nue, pourquoi elle met des tissus les autres temps quand elle s’en va ailleurs?
- Je sais pas trop. Peut-être qu’elle essaie de se faire pousser des poils pour plus nous ressembler quand elle est là! Allez, viens on va la suivre dans la forêt. Elle va sûrement aller griffonner son cahier sur le gros rocher, y’a plein d’écureuils à attraper là bas...
Nous la suivions avec passion dans ces promenades d’arbres et de roches. J’aimais voir scintiller sa peau dorée au soleil des chaudes journées de cette époque bénie. Je pensais que la vie continuerait toujours ainsi. J’étais en pleine forme. J’adorais chasser les petits serpents que je mâchouillai avec délice sur la terrasse ensoleillée....
Pourtant une sensation de changement se profila bientôt à l’horizon et arriva le jour du grand départ. Nous retournâmes en ville quelques temps. Nous traversâmes l’Atlantique, et nous nous retrouvâmes de l’autre coté de l’océan. Peu de temps après mon frère succomba et Maîtresse pleura. Après avoir mangé ce mystérieux poison qui l’emmena tout droit au pays des ancêtres, Grégère ne me parla plus pour m'expliquer les choses du monde. Je devais continuer seul. Ma vie ne fut plus tout à fait pareille, j'avais perdu mon frère....
Après sa mort, Maîtresse commença à ne plus vouloir vivre avec celui que je considérais comme mon père sur deux pattes. Un jour aussi gris que les autres, elle fit ses valises. Elle partit et je restai seul avec ce père qui ne s’occupait guère de mon bien-être. Elle revenait puis repartait et cela durait toujours un peu plus longtemps...
Je m’inquiétai beaucoup de ma Maîtresse et l’absence de Grégère pesait lourd sur mon moral. Il y eut bien Pomme d’Api qui me changea quelques temps les idées. Petit chaton gris et coquin, il me tint compagnie quelques lunes. Mais il disparut un jour de printemps pour ne plus revenir...
Je n’ai pas bien compris la suite des jours de cette période mouvementée de ma vie. Nous avions changé de maison peu après la disparition de Pomme d’Api. Maîtresse ne revenait plus. J’étais triste et je m’ennuyais beaucoup. Mon père me fit découvrir Paris. Dans le seizième, je fus le plus malheureux de toute mon existence féline. Mon père avait dans son lit des amies qui n’étaient pas ma maîtresse. J’avais beaucoup de peine. Les lunes passaient et je me demandais si je la reverrais un jour...
Je m’endormais tout le temps en pensant à elle. Je revoyais sa chevelure bouclée et ses sourires tout doux. Je crus mourir d’angoisse. Mais j’étais devenu un mâle. Lorsque je traversai une dernière fois l’Atlantique pour retrouver mon sol natal, je repris espoir en la vie...
Mon père me déposa dans un nouvel endroit que je n’avais jamais vu. Je retrouvais ma maîtresse adorée, ses mots caressants, son visage aimant et ses boucles folles. Mon père repartit, je ne le revis plus...
Ma maîtresse était souvent triste. Nous étions seuls dans cette petite cabane perdue au milieu de la campagne. J’explorai la forêt non loin. Elle m’avait trouvé un énorme jardin ou jouer et chasser. Chaque soir, je m’endormais à ses cotés une patte dans ses boucles. J’étais si heureux, j’aurais voulu que cela dure toujours, elle et moi, seuls, tranquilles, loin du monde fou des « deux pattes » qui s’activent nuit et jour...
Arriva alors un homme que je ne connaissais pas. Un grand « deux pattes » avec des boucles comme celle de ma maîtresse. La première fois que je le vis, je restai perplexe...
L’insolent s’installa dans notre lit et bien vite dans notre vie. Maîtresse était moins triste et j’aimais cela mais ce garçon ne m’inspirait guère confiance. Il ne voulait plus que je dorme dans le lit et passait tout son temps à caresser ma maîtresse qui riait. Peu à peu je m’habituai à sa présence parmi nous. Boites après boites je finis même par l’apprécier et l’aimer comme j’avais aimé mon premier père....
Bientôt notre famille s’agrandit. Maîtresse adopta une drôle de chatte adulte avec la face toute plate! Elle avait bien mauvais caractère. Pourtant ma douceur eut vite fait de ses colères et nous devinrent de bons amis malgré nos races différentes. Je finis même par la trouver belle avec son minuscule nez qui s’enfonçait entre ses deux yeux citrouilles. Je ne le savais pas encore, mais cette drôle de chatte allait révolutionner ma vie...
À suivre...
À sa mort, un sombre jour de pluie, ma maîtresse a hurlé comme une lionne en rage. Ses boucles folles se sont animées comme des êtres vivants. Ses larmes se sont mélangées à la pluie et un énorme nuage noir est venu s’installer autour de ses vibrations...
Elle a tant pleuré que j’ai cru qu’elle allait se noyer. Je ne savais que faire pour la consoler. Je n’aime pas quand Maîtresse pleure. Ses douleurs me tordent le cœur et c’est automatique, j’en perds le goût des souris et de la chasse...
Mais avant de passer à autre chose, revenons un instant à Grégère. Ce grand frère ébène qui me fit découvrir la vie de chat d’intérieur. Ce maître félin avec qui je vécus mes premières explorations extérieures. Enfin si l’on n’oublie la fois où je suis tombé du balcon. « Quel con » me dit Grégère lorsque je retrouvai les hauteurs de la maison...
Ce jour de chute était un jour d’été. Il faisait chaud à Montréal. Maîtresse et ses amis étaient partis pour la fin de semaine. Je voulais jouer avec Grégère mais sans faire attention, je glissai, volai et tombai du balcon pour atterrir en un seul morceau trois étages plus bas! J’avais à peine 5 mois et j’eus plus de peur que de mal! Je me relevai en un seul morceau. Un peu sonné et pas mal terrifié, je trouvai un trou où me terrer. J’attendis d’entendre mon nom. Les heures passèrent, interminables, je n’osais sortir de ma cachette, trop de sons étrangers pour me faire frissonner les poils du menton. L’on me trouva en fin de journée alors que le soleil allait se coucher et que je commençais à vraiment paniquer....
De chaton insouciant, je devins un jeune chat plein de vigueur. Je voulais tout apprendre, tout connaître, tout comprendre. Je suivais à la trace Grégère qui était l’ombre de Maîtresse. Je découvrais ce petit bout de femme, reine de mon univers félin. Parfois à l’ombre d’un placard je questionnai mon frère...
- Pourquoi Maîtresse des fois elle oublie nos croquettes? Elle nous aime plus tu crois?
- Mais non, tu es nigaud quand tu veux. C’est parce qu’elle est pas là, tu vois pas quand les amis viennent la chercher et qu’elle ne revient que deux ou trois soleils plus tard?
- Si, je sais, d’ailleurs j’ai toujours peur qu’elle ne revienne pas! Mais c’est quoi des amis?
- Ça je sais pas trop, des fois je comprends pas bien les « deux pattes »! En général je la comprends bien elle, mais le monde des « deux pattes » souvent m’échappe...
- Mais tu as bien une idée, ça sert à quoi des amis?
- Je sais pas trop. Les siens ont l’air de la faire rire, de la divertir, elle doit jouer avec eux pour ne pas s’ennuyer un peu comme toi et moi quand on joue à la souris imaginaire...
- Ah! Mais j’ai jamais vu de souris...
- Bon tu me casses les pattes avec tes questions, lâche moi un peu, je veux dormir seul...
Comme la porte qui s’ouvrait sur l’ailleurs ne s’ouvrait jamais pour nous. J’étudiais Maîtresse, cela occupait mon temps entre deux croquettes et trois sommes...
Grégère pensait souvent à la porte qui menait vers l’ailleurs inconnu et bruyant. Il voulait croquer des herbes, grimper des arbres, chasser, tuer des proies à déguster saignantes. Il s’en plaignait souvent. Maîtresse s’en rendait compte. Elle se posait entre nous deux, nous caressant longuement...
Nous ronronnions à l’unisson et elle nous murmurait à l’oreille « Vous êtes beaux mes minous, je vous promets un jour, je vous donnerai la liberté du dehors. Je vous donnerai un extérieur sans voitures ni dangers. Un dehors avec des souris à chasser et plein de choses à grignoter.. Un jour, vous serez libre, je vous le promets... »
Elle tint sa promesse. C’est dans un domaine de fée que nous explorâmes la forêt qui me parut la première fois enchantée de magie inconnue. Je suivais Grégère plus heureux que je ne l’avais jamais connu dans nos années passées ensemble. La vie était douce, Maîtresse était bonne, les saisons passaient aussi surprenantes les unes que les autres. Je me rappelle chuchoter à Grégère les jours de soleil brûlant :
- Tu as vu, elle part encore se promener nue. Si elle aime se promener nue, pourquoi elle met des tissus les autres temps quand elle s’en va ailleurs?
- Je sais pas trop. Peut-être qu’elle essaie de se faire pousser des poils pour plus nous ressembler quand elle est là! Allez, viens on va la suivre dans la forêt. Elle va sûrement aller griffonner son cahier sur le gros rocher, y’a plein d’écureuils à attraper là bas...
Nous la suivions avec passion dans ces promenades d’arbres et de roches. J’aimais voir scintiller sa peau dorée au soleil des chaudes journées de cette époque bénie. Je pensais que la vie continuerait toujours ainsi. J’étais en pleine forme. J’adorais chasser les petits serpents que je mâchouillai avec délice sur la terrasse ensoleillée....
Pourtant une sensation de changement se profila bientôt à l’horizon et arriva le jour du grand départ. Nous retournâmes en ville quelques temps. Nous traversâmes l’Atlantique, et nous nous retrouvâmes de l’autre coté de l’océan. Peu de temps après mon frère succomba et Maîtresse pleura. Après avoir mangé ce mystérieux poison qui l’emmena tout droit au pays des ancêtres, Grégère ne me parla plus pour m'expliquer les choses du monde. Je devais continuer seul. Ma vie ne fut plus tout à fait pareille, j'avais perdu mon frère....
Après sa mort, Maîtresse commença à ne plus vouloir vivre avec celui que je considérais comme mon père sur deux pattes. Un jour aussi gris que les autres, elle fit ses valises. Elle partit et je restai seul avec ce père qui ne s’occupait guère de mon bien-être. Elle revenait puis repartait et cela durait toujours un peu plus longtemps...
Je m’inquiétai beaucoup de ma Maîtresse et l’absence de Grégère pesait lourd sur mon moral. Il y eut bien Pomme d’Api qui me changea quelques temps les idées. Petit chaton gris et coquin, il me tint compagnie quelques lunes. Mais il disparut un jour de printemps pour ne plus revenir...
Je n’ai pas bien compris la suite des jours de cette période mouvementée de ma vie. Nous avions changé de maison peu après la disparition de Pomme d’Api. Maîtresse ne revenait plus. J’étais triste et je m’ennuyais beaucoup. Mon père me fit découvrir Paris. Dans le seizième, je fus le plus malheureux de toute mon existence féline. Mon père avait dans son lit des amies qui n’étaient pas ma maîtresse. J’avais beaucoup de peine. Les lunes passaient et je me demandais si je la reverrais un jour...
Je m’endormais tout le temps en pensant à elle. Je revoyais sa chevelure bouclée et ses sourires tout doux. Je crus mourir d’angoisse. Mais j’étais devenu un mâle. Lorsque je traversai une dernière fois l’Atlantique pour retrouver mon sol natal, je repris espoir en la vie...
Mon père me déposa dans un nouvel endroit que je n’avais jamais vu. Je retrouvais ma maîtresse adorée, ses mots caressants, son visage aimant et ses boucles folles. Mon père repartit, je ne le revis plus...
Ma maîtresse était souvent triste. Nous étions seuls dans cette petite cabane perdue au milieu de la campagne. J’explorai la forêt non loin. Elle m’avait trouvé un énorme jardin ou jouer et chasser. Chaque soir, je m’endormais à ses cotés une patte dans ses boucles. J’étais si heureux, j’aurais voulu que cela dure toujours, elle et moi, seuls, tranquilles, loin du monde fou des « deux pattes » qui s’activent nuit et jour...
Arriva alors un homme que je ne connaissais pas. Un grand « deux pattes » avec des boucles comme celle de ma maîtresse. La première fois que je le vis, je restai perplexe...
L’insolent s’installa dans notre lit et bien vite dans notre vie. Maîtresse était moins triste et j’aimais cela mais ce garçon ne m’inspirait guère confiance. Il ne voulait plus que je dorme dans le lit et passait tout son temps à caresser ma maîtresse qui riait. Peu à peu je m’habituai à sa présence parmi nous. Boites après boites je finis même par l’apprécier et l’aimer comme j’avais aimé mon premier père....
Bientôt notre famille s’agrandit. Maîtresse adopta une drôle de chatte adulte avec la face toute plate! Elle avait bien mauvais caractère. Pourtant ma douceur eut vite fait de ses colères et nous devinrent de bons amis malgré nos races différentes. Je finis même par la trouver belle avec son minuscule nez qui s’enfonçait entre ses deux yeux citrouilles. Je ne le savais pas encore, mais cette drôle de chatte allait révolutionner ma vie...
À suivre...
Les « pelleteurs d’hiver »...
Les pelleteurs d’hiver s’amusent les nerfs sous le soleil éblouissant....
Lorsque les premières brises du printemps arrivent en notre contrée polaire. Une drôle de frénésie s’empare de mes voisins et particulièrement d’un...
Cette agitation printanière s’effectue à coups de pelle. Il s’agit de pelleter la neige qui encombre nos patios et terrasses. Histoire qu’elle fonde plus vite, la pelleter au plus «sacrant». Ensuite se reposer, la laisser mourir sur le bitume et la voir disparaître en pleurs d'hivers...
À chaque fois que je vois de mes yeux ce phénomène courant du printemps, je ne peux m’empêcher de penser quelque peu sarcastique : « Allez, mon gars, vas-y fort! Pellette l’hiver! Ça va fera sûrement faire arriver l’été plus vite!!! Allez, encore un p'tit coup...»
Mais trêve de plaisanterie le pire c'est que cela marche. Ils frappent et tapent la neige comme des "bourrins" et ils libèrent leur territoire des griffes polaires.Les pelleteurs d'hivers ont toujours les premiers patios à l'air libre et c'est l'allure victorieuse qu'ils se reposent sur leurs chaises longues, libres et béats...
Au plus sacrant: au plus vite
Les pelleteurs d’hiver s’amusent les nerfs sous le soleil éblouissant....
Lorsque les premières brises du printemps arrivent en notre contrée polaire. Une drôle de frénésie s’empare de mes voisins et particulièrement d’un...
Cette agitation printanière s’effectue à coups de pelle. Il s’agit de pelleter la neige qui encombre nos patios et terrasses. Histoire qu’elle fonde plus vite, la pelleter au plus «sacrant». Ensuite se reposer, la laisser mourir sur le bitume et la voir disparaître en pleurs d'hivers...
À chaque fois que je vois de mes yeux ce phénomène courant du printemps, je ne peux m’empêcher de penser quelque peu sarcastique : « Allez, mon gars, vas-y fort! Pellette l’hiver! Ça va fera sûrement faire arriver l’été plus vite!!! Allez, encore un p'tit coup...»
Mais trêve de plaisanterie le pire c'est que cela marche. Ils frappent et tapent la neige comme des "bourrins" et ils libèrent leur territoire des griffes polaires.Les pelleteurs d'hivers ont toujours les premiers patios à l'air libre et c'est l'allure victorieuse qu'ils se reposent sur leurs chaises longues, libres et béats...
Au plus sacrant: au plus vite
Classical Sunday Morning...
Lully in the background et l’homme lit, examen pour lui encore cet aprés-midi...
L’hiver s’égoutte au soleil qui grimpe dans un ciel d’une pureté sans fond...
Réveil du printemps, renaissance des sens, absence du temps qui s’envole en heures étudiées...
Hier soir, après un examen bien matinal, nous avons emmené Petite Clo voir le spectacle de danse de la troupe Gestuel. De la magie dans ses yeux de professionnelle en herbe, « Tu remarques les mouvement plus ballets et ceux plus funky? » me souffle la petite puce à l’oreille. « Heu! Oui, dans les mouvements de ballet, y’a une fluidité qui est très gracieuse », je réponds amusée...
Des frissons d’art me parcourent l’âme et la peau à la vue de certaines chorégraphies. Des frissons d’intemporel qui rafraîchissent l’être et emportent l'esprit le temps d'une danse éphémère...
Lully in the background et l’homme lit, examen pour lui encore cet aprés-midi...
L’hiver s’égoutte au soleil qui grimpe dans un ciel d’une pureté sans fond...
Réveil du printemps, renaissance des sens, absence du temps qui s’envole en heures étudiées...
Hier soir, après un examen bien matinal, nous avons emmené Petite Clo voir le spectacle de danse de la troupe Gestuel. De la magie dans ses yeux de professionnelle en herbe, « Tu remarques les mouvement plus ballets et ceux plus funky? » me souffle la petite puce à l’oreille. « Heu! Oui, dans les mouvements de ballet, y’a une fluidité qui est très gracieuse », je réponds amusée...
Des frissons d’art me parcourent l’âme et la peau à la vue de certaines chorégraphies. Des frissons d’intemporel qui rafraîchissent l’être et emportent l'esprit le temps d'une danse éphémère...
vendredi, mars 26, 2004
Autobiographie fictive. Sans Titre...
In writing...
Première partie :
Je m’appelle Atlantik, j’ai le regard vert en amande, des poils frisés sur le bas-ventre et un appétit féroce. Je commence à me faire vieux. J’en ai vu passer des lunes et des soleils depuis le début de ma vie...
Je m’appelle Atlantik, j’ai un regard de pirate qui charme. J’ai presque douze ans. Je suis né en ville. J'habite à la campagne et je voulais écrire ma vie avant de m'effacer à jamais. Est-ce si étrange pour un vieux chat que de vouloir laisser une trace de son passage sur Terre? Je ne crois pas...
Je m’appelle Atlantik, j’ai traversé l’atlantique et je me meurs un peu plus chaque jour...
C’est pour cela que j’ai désiré écrire l’histoire de ma vie. Utiliser le peu de temps qui me reste pour immortaliser cette existence qui fut la mienne et qui bientôt ne sera plus...
Je suis né à Montréal, j’ai été abandonné peu après ma naissance. Lorsque ma maîtresse est venue me chercher, je dormais sagement dans ma litière. Pourquoi tant s’occuper de tous ces étrangers qui vous examinent entre deux barreaux! Ce dimanche là, je ne voulais pas jouer le jeu du : « Regarde-moi comme je suis beau, je n’ai pas de famille, allez prends moi avec toi, miiaaou.... Sors moi de ma cage, regarde comme je suis mignon... »
Ce dimanche là, j’étais fatigué. Je me disais : « Si quelqu’un veut vraiment de moi, cela change quoi que je fasse tout un cirque pour montrer que je suis beau! Ça se voit assez me semble! Ils sont bizarres tous ces gens! »
Je rêvais tranquillement lorsqu’une main me sortit de ma cage pour me déposer entre deux bras. J’ouvris un œil pour y découvrir le doux visage de ma maîtresse. Elle était belle, elle souriait et il y avait de l'Amour entre ses lèvres. Je me serrai contre elle doucement, je refermai les yeux pour mieux ronronner, j’étais tout à coup très heureux...
Ma maîtresse me parlait au creux de l’oreille. Son souffle était comme la plus douce des caresses. Je tombai en amour sur le champs et ainsi commença ma vie de chat...
Je n’étais alors qu’un petit chaton tout poilu, prêt à tout pour jouer avec n’importe quoi. Ma maîtresse m’a emmené dans mon nouveau foyer. C’était un grand appartement tout en couleur avec des arbres et des balcons. C’est là que je fis connaissance avec mon nouveau frère Grégére...
Grégere avait deux ans de plus que moi. C’était un maître, un chef! Il avait ce port altier des panthères, superbe, noir comme l’ébène. Il étincelait au soleil, c’était mon frère...
Il m’a expliqué que Maîtresse m’avait adopté pour lui tenir compagnie. Il n’était pas content tous les jours de son statut de chat unique! Il s’ennuyait royalement dans sa prison urbaine. Maîtresse avait compris son ennui, son chagrin et elle m’avait rapporté pour lui...
- Mais z’elle m’aime auzzi Maitesse?
- Écoute petit, elle t’aimera autant que moi tant que tu n’oublieras pas une chose...
- Z’est quoi que pas z’oublier?
- C’est moi Grégére le maître de ce domaine. Tu dois rester à ta place en second. Mais ne t’inquiètes pas je t’apprendrai, tu as l’air sympa...
Et c’est vrai qu’il m’apprit beaucoup, il fut le meilleur compagnon de mes premières années. Il fut ce maître félin qui m’apprit à devenir le chat que je suis aujourd’hui. Jamais je ne l’oublierai. Bientôt je le rejoindrai...
Il traversa avec moi l’Atlantique mais n’en revint pas...
À sa mort, un sombre jour de pluie, ma maîtresse a hurlé comme une lionne en rage. Ses boucles folles se sont animées comme des êtres vivants. Ses larmes se sont mélangées à la pluie et un énorme nuage noir est venu s’installer autour de ses vibrations...
Elle a tant pleuré que j’ai cru qu’elle allait se noyer. Je ne savais que faire pour la consoler. Je n’aime pas quand Maîtresse pleure. Ses douleurs me tordent le cœur et c’est automatique, j’en perds le goût des souris et de la chasse...
À suivre...
In writing...
Je m’appelle Atlantik, j’ai le regard vert en amande, des poils frisés sur le bas-ventre et un appétit féroce. Je commence à me faire vieux. J’en ai vu passer des lunes et des soleils depuis le début de ma vie...
Je m’appelle Atlantik, j’ai un regard de pirate qui charme. J’ai presque douze ans. Je suis né en ville. J'habite à la campagne et je voulais écrire ma vie avant de m'effacer à jamais. Est-ce si étrange pour un vieux chat que de vouloir laisser une trace de son passage sur Terre? Je ne crois pas...
Je m’appelle Atlantik, j’ai traversé l’atlantique et je me meurs un peu plus chaque jour...
C’est pour cela que j’ai désiré écrire l’histoire de ma vie. Utiliser le peu de temps qui me reste pour immortaliser cette existence qui fut la mienne et qui bientôt ne sera plus...
Je suis né à Montréal, j’ai été abandonné peu après ma naissance. Lorsque ma maîtresse est venue me chercher, je dormais sagement dans ma litière. Pourquoi tant s’occuper de tous ces étrangers qui vous examinent entre deux barreaux! Ce dimanche là, je ne voulais pas jouer le jeu du : « Regarde-moi comme je suis beau, je n’ai pas de famille, allez prends moi avec toi, miiaaou.... Sors moi de ma cage, regarde comme je suis mignon... »
Ce dimanche là, j’étais fatigué. Je me disais : « Si quelqu’un veut vraiment de moi, cela change quoi que je fasse tout un cirque pour montrer que je suis beau! Ça se voit assez me semble! Ils sont bizarres tous ces gens! »
Je rêvais tranquillement lorsqu’une main me sortit de ma cage pour me déposer entre deux bras. J’ouvris un œil pour y découvrir le doux visage de ma maîtresse. Elle était belle, elle souriait et il y avait de l'Amour entre ses lèvres. Je me serrai contre elle doucement, je refermai les yeux pour mieux ronronner, j’étais tout à coup très heureux...
Ma maîtresse me parlait au creux de l’oreille. Son souffle était comme la plus douce des caresses. Je tombai en amour sur le champs et ainsi commença ma vie de chat...
Je n’étais alors qu’un petit chaton tout poilu, prêt à tout pour jouer avec n’importe quoi. Ma maîtresse m’a emmené dans mon nouveau foyer. C’était un grand appartement tout en couleur avec des arbres et des balcons. C’est là que je fis connaissance avec mon nouveau frère Grégére...
Grégere avait deux ans de plus que moi. C’était un maître, un chef! Il avait ce port altier des panthères, superbe, noir comme l’ébène. Il étincelait au soleil, c’était mon frère...
Il m’a expliqué que Maîtresse m’avait adopté pour lui tenir compagnie. Il n’était pas content tous les jours de son statut de chat unique! Il s’ennuyait royalement dans sa prison urbaine. Maîtresse avait compris son ennui, son chagrin et elle m’avait rapporté pour lui...
- Mais z’elle m’aime auzzi Maitesse?
- Écoute petit, elle t’aimera autant que moi tant que tu n’oublieras pas une chose...
- Z’est quoi que pas z’oublier?
- C’est moi Grégére le maître de ce domaine. Tu dois rester à ta place en second. Mais ne t’inquiètes pas je t’apprendrai, tu as l’air sympa...
Et c’est vrai qu’il m’apprit beaucoup, il fut le meilleur compagnon de mes premières années. Il fut ce maître félin qui m’apprit à devenir le chat que je suis aujourd’hui. Jamais je ne l’oublierai. Bientôt je le rejoindrai...
Il traversa avec moi l’Atlantique mais n’en revint pas...
À sa mort, un sombre jour de pluie, ma maîtresse a hurlé comme une lionne en rage. Ses boucles folles se sont animées comme des êtres vivants. Ses larmes se sont mélangées à la pluie et un énorme nuage noir est venu s’installer autour de ses vibrations...
Elle a tant pleuré que j’ai cru qu’elle allait se noyer. Je ne savais que faire pour la consoler. Je n’aime pas quand Maîtresse pleure. Ses douleurs me tordent le cœur et c’est automatique, j’en perds le goût des souris et de la chasse...
À suivre...
Un p'tit blog, un p'tit bout de Québec...
Il y a quelques jours, par le grand des hasards, j'ai posé mon regard sur ce petit coin de blogosphère... Merci Georges pour le petit mail... *sourires de printemps*
À savourer comme de la bonne "tire" sur la neige fraiche...
La cabane à sucre de Georges et Suzanne...
Il y a quelques jours, par le grand des hasards, j'ai posé mon regard sur ce petit coin de blogosphère... Merci Georges pour le petit mail... *sourires de printemps*
À savourer comme de la bonne "tire" sur la neige fraiche...
Poussière d’ange, une chanson, des émotions, n’est ce pas à cela que servent certaines chansons? Remuer des émotions, gratouiller des souvenirs, chavirer les idées...
Heureusement qu'il y a celles qui font danser et celles qui donnent envie de s'amuser, de se défouler ou d'aimer...
Ecrire cette autobiographie fictive parce-que c’est la seule manière de passer au travers ce tout qui n’est plus. Cette vie qui toujours avance et «s’en crisse» de nous laisser dans le champs...
À la recherche d’un texte écrit il y a plus de dix ans, si loin sont ces mots que le voyage dans le temps pour les retrouver me semble soudainement infranchissable. Je retrouve ce carnet écrit il y a si longtemps, je parcoure certaines pages qui ont parfois la même essence que ce blog, cela me fait sourire...
C’est étrange que de feuilleter ainsi des pages du passé qui redevient vivant en deux mots, trois phrases et dix photos...
J’avais presque oublié ce carnet de mots, ces deux ans qui furent les seules où je ne fus jamais fidèle à un journal. C’est un cahier végétal, un cahier qui moisit un peu sur les bords, mais qui malgré tout ne se porte pas si mal! Tout ça, c’était avant l’apogée d’Internet! Dans ce temps là c’est à peine si l’on commençait à en parler...
J’y retrouve des photos oubliées, des couleurs et des atmosphères perdues. J’y retrouve l’Autre et mon cœur qui se brise bout par bout...
J’y retrouve mon petit soleil de vie, mon petit bout de sœur, petite star de mon cœur...
S'en crisser: s'en foutre...
jeudi, mars 25, 2004
Quelques modifications plus tard...
Éh! Non! Ce post n’est pas celui que j’avais prévu, pas eu le temps de travailler sur mon texte d’atelier, soon...
Aujourd’hui j’ai eu une révélation dans la voiture. Sur le chemin qui sépare ma maison du campus, j’ai tout à coup réalisé ce à quoi je n'avais pas pensé! Une petite voix qui s’exclame « Mais Juan pourrait me faire un radio-blog en trois minutes et demie maintenant qu’il est habitué à mon template!!! »
Je rentre à la maison et avant mon premier élève, je l’embauche sur le champ et gentiment il se met à la tache! Et en effet, quatre minutes plus tard, j’avais un radio-blog (entre piments nains et archives)! One year later, some music over here! Comme quoi ne jamais désespérer! Tout reste possible... Les surprises de la vie, petites ou grandes, sont multiples...
Cela semble marcher, y’a toujours l’histoire de la bande passante. À voir s’il pourra rester là ou pas! En attendant voici dix minutes des centaines d’heures de musique cachées au cœur de notre ordinateur...
Field of Dreams ~ Sheila Wolk
Éh! Non! Ce post n’est pas celui que j’avais prévu, pas eu le temps de travailler sur mon texte d’atelier, soon...
Aujourd’hui j’ai eu une révélation dans la voiture. Sur le chemin qui sépare ma maison du campus, j’ai tout à coup réalisé ce à quoi je n'avais pas pensé! Une petite voix qui s’exclame « Mais Juan pourrait me faire un radio-blog en trois minutes et demie maintenant qu’il est habitué à mon template!!! »
Je rentre à la maison et avant mon premier élève, je l’embauche sur le champ et gentiment il se met à la tache! Et en effet, quatre minutes plus tard, j’avais un radio-blog (entre piments nains et archives)! One year later, some music over here! Comme quoi ne jamais désespérer! Tout reste possible... Les surprises de la vie, petites ou grandes, sont multiples...
Cela semble marcher, y’a toujours l’histoire de la bande passante. À voir s’il pourra rester là ou pas! En attendant voici dix minutes des centaines d’heures de musique cachées au cœur de notre ordinateur...
Field of Dreams ~ Sheila Wolk
De l’autre coté du désert...
Il y a l’hiver qui stagne, les glaçons qui reviennent, le « frette »...
Il y a le rythme des cours qui reprend et me fait danser le cerveau. IL y a quelques belles journées où le soleil brille dans un ciel d’azur, des journées superbes comme hier, qui malgré la température trop basse redonne espoir même emprisonnée entre 4 murs, entre deux bâtiments du campus, une bouffée de soleil...
Gros examen samedi avec les poules, dernière reprise causée par la grève des chargés de cours, samedi matin 8hres30 pour 4 heures de creusage de « brain »! C’est pas cool «pentoute», mais qui a dit que la vie était cool tous les jours? Right...
Juan va bientôt faire un post en cet endroit virtuel, il a « trafiquoté » je ne sais quoi au sujet des marges sur les cotés et a un exemple type et je ne sais pas trop quoi, je décroche tellement facilement des balises et autres termes reliés que je ne peux que lui dire :
- T'sé quoi, t’as juste à faire un post où tu dis ce que tu viens de me dire avec ton exemple...
- Un post?
- Ben oui, tu fais un p’tit post, tu dis que c’est toi, pis c’est parfait...
- Un post! Il écarquille les yeux! Ben j’étais prêt pour les commentaires mais un post! Whao faut que je me prépare, faut que j’y pense... Mais tu as raison, ce serait plus simple...
J’éclate de rire devant sa timidité qui s’expose, je souris et l’embrasse...
- Ben oui, prends le temps qu’il te faut mon chéri...
________________________________
Hier soir eut lieu le dernier atelier d’écriture de la session, ayant organisé la douzaine d’ateliers d’écriture de l’année, je suis bien contente de la qualité de ce dernier...
Il y a trois ans, lorsque je suis entrée au comité directeur de l’association, je n’étais pas bien forte sur les ateliers d’écriture, d’ailleurs je n’y participai pas la première année. Je me contentai d’organiser des spectacles et d’essayer de passer au travers ce blocage interne qui entravait mes mots depuis des mois...
Lorsque je devins présidente l’année d’après, je me penchai de plus prés sur cette activité. Puis avec cette dernière présidence (après deux ans, je suis prête pour ma retraite), je pris en main les ateliers d’écriture. Le problème majeur de ces ateliers étant la salle obscure, semi-glauque du socioculturel située au fond d'une résidence de filles! Après une session à aller là-bas, je crus me pendre! Mais en en discutant avec la nouvelle équipe rajeunie du socioculturel, qui est vraiment cool en passant, l’on arriva à une super idée. Faire les ateliers dans la salle d’exposition d’un des meilleurs pavillons de l’université. Depuis les ateliers sont si agréables, chaque expérience entourée d’art toujours différents est un petit plaisir à savourer doucement...
Ainsi hier soir, Fabienne Roitel, qui publia dernièrement son deuxième recueil de poésie, nous donna une fois encore un excellent atelier ayant pour thème : l’autobiographie fictive...
Je n’avais jamais vraiment réfléchi à ce genre d’écriture et le petit exposé en la matière m’en apprit beaucoup tandis que se glissait en moi une petite idée. Le temps d’écrire venu, je laissai glisser l’idée sur le papier...
Tout le monde écrit un peu, même Juan composa une étrange histoire de saumon qui se raconte, un truc pas mal l'fun. Toutes sortes d'histoires jaillirent de cet atelier, des pirates, des tableaux qui parlent, un orteil qui se montre et "placotte", bref le tout pas mal comique, toutes ces idées griffonnées sur le papier qui s'envolent à l'air libre...
Mon idée était plus triste que les autres, je la déposerai dans le prochain post...
Frette: froid. Brain: cerveau. Pentoute: pas du tout... Placotter: bavarder
Il y a l’hiver qui stagne, les glaçons qui reviennent, le « frette »...
Il y a le rythme des cours qui reprend et me fait danser le cerveau. IL y a quelques belles journées où le soleil brille dans un ciel d’azur, des journées superbes comme hier, qui malgré la température trop basse redonne espoir même emprisonnée entre 4 murs, entre deux bâtiments du campus, une bouffée de soleil...
Gros examen samedi avec les poules, dernière reprise causée par la grève des chargés de cours, samedi matin 8hres30 pour 4 heures de creusage de « brain »! C’est pas cool «pentoute», mais qui a dit que la vie était cool tous les jours? Right...
Juan va bientôt faire un post en cet endroit virtuel, il a « trafiquoté » je ne sais quoi au sujet des marges sur les cotés et a un exemple type et je ne sais pas trop quoi, je décroche tellement facilement des balises et autres termes reliés que je ne peux que lui dire :
- T'sé quoi, t’as juste à faire un post où tu dis ce que tu viens de me dire avec ton exemple...
- Un post?
- Ben oui, tu fais un p’tit post, tu dis que c’est toi, pis c’est parfait...
- Un post! Il écarquille les yeux! Ben j’étais prêt pour les commentaires mais un post! Whao faut que je me prépare, faut que j’y pense... Mais tu as raison, ce serait plus simple...
J’éclate de rire devant sa timidité qui s’expose, je souris et l’embrasse...
- Ben oui, prends le temps qu’il te faut mon chéri...
Hier soir eut lieu le dernier atelier d’écriture de la session, ayant organisé la douzaine d’ateliers d’écriture de l’année, je suis bien contente de la qualité de ce dernier...
Il y a trois ans, lorsque je suis entrée au comité directeur de l’association, je n’étais pas bien forte sur les ateliers d’écriture, d’ailleurs je n’y participai pas la première année. Je me contentai d’organiser des spectacles et d’essayer de passer au travers ce blocage interne qui entravait mes mots depuis des mois...
Lorsque je devins présidente l’année d’après, je me penchai de plus prés sur cette activité. Puis avec cette dernière présidence (après deux ans, je suis prête pour ma retraite), je pris en main les ateliers d’écriture. Le problème majeur de ces ateliers étant la salle obscure, semi-glauque du socioculturel située au fond d'une résidence de filles! Après une session à aller là-bas, je crus me pendre! Mais en en discutant avec la nouvelle équipe rajeunie du socioculturel, qui est vraiment cool en passant, l’on arriva à une super idée. Faire les ateliers dans la salle d’exposition d’un des meilleurs pavillons de l’université. Depuis les ateliers sont si agréables, chaque expérience entourée d’art toujours différents est un petit plaisir à savourer doucement...
Ainsi hier soir, Fabienne Roitel, qui publia dernièrement son deuxième recueil de poésie, nous donna une fois encore un excellent atelier ayant pour thème : l’autobiographie fictive...
Je n’avais jamais vraiment réfléchi à ce genre d’écriture et le petit exposé en la matière m’en apprit beaucoup tandis que se glissait en moi une petite idée. Le temps d’écrire venu, je laissai glisser l’idée sur le papier...
Tout le monde écrit un peu, même Juan composa une étrange histoire de saumon qui se raconte, un truc pas mal l'fun. Toutes sortes d'histoires jaillirent de cet atelier, des pirates, des tableaux qui parlent, un orteil qui se montre et "placotte", bref le tout pas mal comique, toutes ces idées griffonnées sur le papier qui s'envolent à l'air libre...
Mon idée était plus triste que les autres, je la déposerai dans le prochain post...
Frette: froid. Brain: cerveau. Pentoute: pas du tout... Placotter: bavarder
mardi, mars 23, 2004
Volé par Post-Synchro...
Jim
La première fois que cela m'arriva, c'était avec François. J'étais encore une petite fille. J'aimais son histoire et sa voix...
Cela se passait non loin d'une longue allée mystérieuse qui m'attirait inexorablement. Une longue allée avec au bout une grosse maison abandonnée et puis sur la porte une petite pancarte, où était écrit " À louer "…
C'était des enfantillages, mais c'était si doux, si bon…
Les années passèrent avec quelques insignifiants pour divertir mes yeux fermés, rien de transcendant, plusieurs insipides, qui avaient surtout pour eux une belle gueule…
Enfin, avec l'année de ma majorité Jim se profila à l'horizon de mes maux. Il captura mon âme sans que je ne me révolte. Il m'emporta l'être en des endroits inconnus qui me firent frémir de plaisir. Il me fit explorer mon imaginaire de voyages en extases. À maintes reprises il me retrouva dans cette petite clairière isolée et fleurie. Il a avait, dans cette clairière irréelle, un patchwork qui invitait nos corps à la détente. L'effet qu'il avait sur moi était magique, nos conversations étaient psychédéliques et mes rêves s'emplissaient de lui…
Il me poursuivait partout, il m'enrobait de sa présence dans les endroits les plus étranges, il hantait chaque recoin de ma conscience. Cela dura deux ou trois ans et puis un jour je fus tannée de mon adoration béate. Pour la première fois, j'ignorais son génie. Je mis de côté ses mots, sa voix…
Je voulus bien regarder ses défauts de plus près et me persuader par la force des choses qu'il n'était pas parfait, loin, très loin de là…
En plus il était mort! Alors que pouvait-on bien faire, dans sa vie, d'un fantôme? Je lui dis au revoir dans ce petit coin du Père-Lachaise qui le protége et je l'éloignais doucement de ma vie…
Depuis que c'est fini, lorsque je le retrouve au détour d'une chanson, mon cœur bat encore un petit peu trop fort mais je me contrôle. Je souris à son souvenir et je passe à autre chose, sans remords, avec juste une pointe de nostalgie qui passe...
Il n'y a plus personne pour hanter mes oreilles depuis que je l'ai quitté. Son aura est encore trop forte en moi. D'autres insignifiants de passage ont comblé le vide de son absence, pourtant jamais personne ne pourra remplacer Jim dans l'histoire de mon être ...
Jim
La première fois que cela m'arriva, c'était avec François. J'étais encore une petite fille. J'aimais son histoire et sa voix...
Cela se passait non loin d'une longue allée mystérieuse qui m'attirait inexorablement. Une longue allée avec au bout une grosse maison abandonnée et puis sur la porte une petite pancarte, où était écrit " À louer "…
C'était des enfantillages, mais c'était si doux, si bon…
Les années passèrent avec quelques insignifiants pour divertir mes yeux fermés, rien de transcendant, plusieurs insipides, qui avaient surtout pour eux une belle gueule…
Enfin, avec l'année de ma majorité Jim se profila à l'horizon de mes maux. Il captura mon âme sans que je ne me révolte. Il m'emporta l'être en des endroits inconnus qui me firent frémir de plaisir. Il me fit explorer mon imaginaire de voyages en extases. À maintes reprises il me retrouva dans cette petite clairière isolée et fleurie. Il a avait, dans cette clairière irréelle, un patchwork qui invitait nos corps à la détente. L'effet qu'il avait sur moi était magique, nos conversations étaient psychédéliques et mes rêves s'emplissaient de lui…
Il me poursuivait partout, il m'enrobait de sa présence dans les endroits les plus étranges, il hantait chaque recoin de ma conscience. Cela dura deux ou trois ans et puis un jour je fus tannée de mon adoration béate. Pour la première fois, j'ignorais son génie. Je mis de côté ses mots, sa voix…
Je voulus bien regarder ses défauts de plus près et me persuader par la force des choses qu'il n'était pas parfait, loin, très loin de là…
En plus il était mort! Alors que pouvait-on bien faire, dans sa vie, d'un fantôme? Je lui dis au revoir dans ce petit coin du Père-Lachaise qui le protége et je l'éloignais doucement de ma vie…
Depuis que c'est fini, lorsque je le retrouve au détour d'une chanson, mon cœur bat encore un petit peu trop fort mais je me contrôle. Je souris à son souvenir et je passe à autre chose, sans remords, avec juste une pointe de nostalgie qui passe...
Il n'y a plus personne pour hanter mes oreilles depuis que je l'ai quitté. Son aura est encore trop forte en moi. D'autres insignifiants de passage ont comblé le vide de son absence, pourtant jamais personne ne pourra remplacer Jim dans l'histoire de mon être ...
Quelques flocons plus tard...
Ça y est, les résultats de Post-Synchro sont arrivés et mon post est dévoilé...
J’ai trouvé les résultats pas mal intéressants. Ainsi 50% des lecteurs m’ont reconnue! Ben cela confirme mon doute d’avoir un style reconnaissable...
Les lecteurs ont trouvé grâce à :
- Points de suspension.
- Découpage.
- Rêveuse.
Ils se sont trompés à cause de :
- Hommes. (Maïa)
- Réveries de jeunesse. (Flaoua)
- Poésie sombre. (Nacara).
Ah! Les maudits points de suspension! Voilà plusieurs semaines que je me dis, «Yo, tu te calmes sur les points de suspension!» Et puis je ne peux m’arrêter, c’est plus fort que moi, ils m’ont à chaque fois. D’ailleurs en écrivant ce texte, je me suis dis «Ben c’est un peu facile avec les trois p’tits points toutes les deux minutes!» Ok, je vais essayer de me restreindre, parce-que bon y’a pas que les points de suspension dans la vie!!! Pour le découpage, là je suis pas sure de suivre....
Et pour le coté rêveuse, well i guess so...
La plupart des textes n’ont pas été reconnu aussi facilement que mon « Jim » (50% pile-poil!), il y a bien Cramoisi qui a été découvert à 59% (et c'est le seul texte où plusieurs ont semblé croire que j'aurais pu l'écrire presque 10% avec Kitof sur les talons, alors que partout ailleurs je suis dans les 5 % de flou qui traine dans le coin! ;), puis aprés moi se trouve Patrick Roy avec 42% de reconnaissance, ensuite arrive Geradon avec ses 37%, suivit de près par Princess Klopobek avec un indice de 35%... Sans oublier Bingirl qui a été souvent prise pour Geradon! :lol:
En tout cas, allez y jeter un oeil, c'est vraiment l'fun! Merci Kitof de cet excellent travail, ce fut un plaisir que de collaborer à ce petit jeu...
Et maintenant mon post fantôme revient à la maison...
Ça y est, les résultats de Post-Synchro sont arrivés et mon post est dévoilé...
J’ai trouvé les résultats pas mal intéressants. Ainsi 50% des lecteurs m’ont reconnue! Ben cela confirme mon doute d’avoir un style reconnaissable...
Les lecteurs ont trouvé grâce à :
- Points de suspension.
- Découpage.
- Rêveuse.
Ils se sont trompés à cause de :
- Hommes. (Maïa)
- Réveries de jeunesse. (Flaoua)
- Poésie sombre. (Nacara).
Ah! Les maudits points de suspension! Voilà plusieurs semaines que je me dis, «Yo, tu te calmes sur les points de suspension!» Et puis je ne peux m’arrêter, c’est plus fort que moi, ils m’ont à chaque fois. D’ailleurs en écrivant ce texte, je me suis dis «Ben c’est un peu facile avec les trois p’tits points toutes les deux minutes!» Ok, je vais essayer de me restreindre, parce-que bon y’a pas que les points de suspension dans la vie!!! Pour le découpage, là je suis pas sure de suivre....
Et pour le coté rêveuse, well i guess so...
La plupart des textes n’ont pas été reconnu aussi facilement que mon « Jim » (50% pile-poil!), il y a bien Cramoisi qui a été découvert à 59% (et c'est le seul texte où plusieurs ont semblé croire que j'aurais pu l'écrire presque 10% avec Kitof sur les talons, alors que partout ailleurs je suis dans les 5 % de flou qui traine dans le coin! ;), puis aprés moi se trouve Patrick Roy avec 42% de reconnaissance, ensuite arrive Geradon avec ses 37%, suivit de près par Princess Klopobek avec un indice de 35%... Sans oublier Bingirl qui a été souvent prise pour Geradon! :lol:
En tout cas, allez y jeter un oeil, c'est vraiment l'fun! Merci Kitof de cet excellent travail, ce fut un plaisir que de collaborer à ce petit jeu...
Et maintenant mon post fantôme revient à la maison...
...
Je m’habitue peu à peu, il y a encore quelques petites choses qui me dérangent, je trouve cela un peu trop jaune de partout! Je recherche pour le fond de page, là où se posent les mots, une couleur crème, pas trop vanillée, pas trop pâtissière, plutôt anglaise mais diluée avec du lait...
Mais c’est une couleur qui se faufile entre les doigts de Juan, un crème qui s’harmoniserait avec le désert sans paraître trop jaune! Cela semble tout un défi! Mais je n’ai pas encore capitulé...
Il y aura encore je pense quelques transformations mais rien de radical. C’est un peu comme un déménagement, je suis en période de réarrangements déco! Juan s’est levé un peu inquiet ce matin, puis heureux de lire les commentaires, puis soulagé d’avoir enfin réussi à me faire de quoi. Il est trop mignon par instants, il me fait vibrer le cœur et pétiller des yeux... Y'a aussi les commentaires qui s'ouvrent maintenant dans le post, nouvelle habitude à prendre...
Le ciel est blanc de neige et quelques flocons virevoltent dans la lumière renfrognée...
Je vais bientôt devoir affronter le triste sort de mon chat Atlantik, je vais devoir écrire la peine, tenter d’exorciser la douleur qui me sciera le cœur, le jour venu...
Mais ce ne sera pas encore aujourd’hui. Aujourd’hui sera une journée studieuse assortie d’enfants sages! Demain examen, et toujours la vie qui s’écoule dans l’attente du printemps...
Hier j’ai passé un examen de traduction économique, j’étais préparée, tout allait bien. Je m’étais levée avec les poules, j’avais cru suffoquer en sortant avec mon sac de dictionnaires sous les vents glacials du campus(au moins -20!), allais-je y perdre quelques doigts? Ben non, y’a rien là, juste quelques frissons...
L’on arrive en classe. L’on commence à traduire. Cela roule comme sur des roulettes, cela coule presque de source tant la vie est belle! Je vois presque se dessiner ma superbe note dans l’enthousiaste de cette matinée cérébrale lorsque j’arrive à la toute dernière phrase... Celle que j’avais un peu laissé de coté au premier abord avant de me dire : « Bah, je la ferais en dernier, cela va si bien, pourquoi casser le rythme!?! »
J’ai à peine dépassé la moitié du temps accordé lorsque je me concentre enfin sur cette cal... de phrase : Moreover, the weak outlook for trade is another reason why the recovery will be subdued, and a modest upturn will keep upward presssure off inflation and interest rates...
Yeah! Et commence le calvaire, je tourne et retourne et tourne la maudite phrase dans tous les sens, essais de compréhension avortés, je rage et voit avec les minutes qui passent tomber les points comme des soldats en pleine bataille perdue! D’abord keep upward pressure off inflation, « S'cuse me, what the F…! »
Je me plonge dans les dictionnaires, sur mes notes toutes propres, je pars dans toutes sortes de directions qui reviennent toujours à la même incompréhension de fond! « What the f... does it mean, cal... de bine » J’étais un petit peu en maudit, après la ferveur, le désespoir, typical life...
Je finis par trifouiller une espèce de phrase et vais rendre ma feuille en maugréant. Je dis à la prof :
- Dis donc, elle est terrible votre dernière phrase!
Je la voir tressaillir légèrement. Il faut dire qu’au dernier devoir la dernière phrase avait été si laborieuse pour la majorité qu’après consultation du directeur de programme, la fameuse phrase avait été retirée dans son entier et les points enlevés redonnés, toute une aventure!
- Comment ça, laquelle? Me demande-t-elle
- Ben la dernière! Je pointe celle-ci du doigt! J’ai bien l’impression de n’avoir rien compris, j’ai essayé de faire une sorte de français mais c’est pas convaincant. J’ai tourné dans tous les sens mais justement pas moyen de faire du sens avec ça!
- Ah! Le dilemme éternel du traducteur, me répond-t-elle avec un doux sourire...
- Heu...
Elle se penche sur la phrase, fronce un sourcil, la moitié de la salle est penchée sur ses feuilles, les pages des dictionnaires bruissent, les crayons grattent...
- Hummm, mmm
- C’est quoi là: keep upward pressure off inflation! Cela m’a complètement perdue, et "upturn", j’ai mis "retournement" mais c’est vraiment étrange, c’est presque pas français! Je chuchote moitié en colère moitié dépitée...
- Mmmm, upturn, ben faudra que je regarde peut-être cela peut passer.... Mmmm, en fait c’est une raison pourquoi la reprise sera faible mais y’a...blablblalla.. qui empêchera que cela touche l’inflation et les taux...
- Oh! Oh, oh!....
Une petite lumière s’éclaire, puis une autre et une autre, yeah! C’est un festival de lucioles dans ma tête! Je fais la moue en pensant à ma pauvre phrase qui se cache entre ces pages qui ne m’appartiennent plus et soupire...
Je soupire tant que ce moment se glisse entre ces mots! Comment j’en suis arrivée à parler de cette maudite phrase!?! Qu’était donc ce fil conducteur? Peut-être que je dois étudier pour un autre examen matinal et laisser de coté le ruisseau des mots qui éclabousse le fond de mon cerveau...
Je m’habitue peu à peu, il y a encore quelques petites choses qui me dérangent, je trouve cela un peu trop jaune de partout! Je recherche pour le fond de page, là où se posent les mots, une couleur crème, pas trop vanillée, pas trop pâtissière, plutôt anglaise mais diluée avec du lait...
Mais c’est une couleur qui se faufile entre les doigts de Juan, un crème qui s’harmoniserait avec le désert sans paraître trop jaune! Cela semble tout un défi! Mais je n’ai pas encore capitulé...
Il y aura encore je pense quelques transformations mais rien de radical. C’est un peu comme un déménagement, je suis en période de réarrangements déco! Juan s’est levé un peu inquiet ce matin, puis heureux de lire les commentaires, puis soulagé d’avoir enfin réussi à me faire de quoi. Il est trop mignon par instants, il me fait vibrer le cœur et pétiller des yeux... Y'a aussi les commentaires qui s'ouvrent maintenant dans le post, nouvelle habitude à prendre...
Le ciel est blanc de neige et quelques flocons virevoltent dans la lumière renfrognée...
Je vais bientôt devoir affronter le triste sort de mon chat Atlantik, je vais devoir écrire la peine, tenter d’exorciser la douleur qui me sciera le cœur, le jour venu...
Mais ce ne sera pas encore aujourd’hui. Aujourd’hui sera une journée studieuse assortie d’enfants sages! Demain examen, et toujours la vie qui s’écoule dans l’attente du printemps...
Hier j’ai passé un examen de traduction économique, j’étais préparée, tout allait bien. Je m’étais levée avec les poules, j’avais cru suffoquer en sortant avec mon sac de dictionnaires sous les vents glacials du campus(au moins -20!), allais-je y perdre quelques doigts? Ben non, y’a rien là, juste quelques frissons...
L’on arrive en classe. L’on commence à traduire. Cela roule comme sur des roulettes, cela coule presque de source tant la vie est belle! Je vois presque se dessiner ma superbe note dans l’enthousiaste de cette matinée cérébrale lorsque j’arrive à la toute dernière phrase... Celle que j’avais un peu laissé de coté au premier abord avant de me dire : « Bah, je la ferais en dernier, cela va si bien, pourquoi casser le rythme!?! »
J’ai à peine dépassé la moitié du temps accordé lorsque je me concentre enfin sur cette cal... de phrase : Moreover, the weak outlook for trade is another reason why the recovery will be subdued, and a modest upturn will keep upward presssure off inflation and interest rates...
Yeah! Et commence le calvaire, je tourne et retourne et tourne la maudite phrase dans tous les sens, essais de compréhension avortés, je rage et voit avec les minutes qui passent tomber les points comme des soldats en pleine bataille perdue! D’abord keep upward pressure off inflation, « S'cuse me, what the F…! »
Je me plonge dans les dictionnaires, sur mes notes toutes propres, je pars dans toutes sortes de directions qui reviennent toujours à la même incompréhension de fond! « What the f... does it mean, cal... de bine » J’étais un petit peu en maudit, après la ferveur, le désespoir, typical life...
Je finis par trifouiller une espèce de phrase et vais rendre ma feuille en maugréant. Je dis à la prof :
- Dis donc, elle est terrible votre dernière phrase!
Je la voir tressaillir légèrement. Il faut dire qu’au dernier devoir la dernière phrase avait été si laborieuse pour la majorité qu’après consultation du directeur de programme, la fameuse phrase avait été retirée dans son entier et les points enlevés redonnés, toute une aventure!
- Comment ça, laquelle? Me demande-t-elle
- Ben la dernière! Je pointe celle-ci du doigt! J’ai bien l’impression de n’avoir rien compris, j’ai essayé de faire une sorte de français mais c’est pas convaincant. J’ai tourné dans tous les sens mais justement pas moyen de faire du sens avec ça!
- Ah! Le dilemme éternel du traducteur, me répond-t-elle avec un doux sourire...
- Heu...
Elle se penche sur la phrase, fronce un sourcil, la moitié de la salle est penchée sur ses feuilles, les pages des dictionnaires bruissent, les crayons grattent...
- Hummm, mmm
- C’est quoi là: keep upward pressure off inflation! Cela m’a complètement perdue, et "upturn", j’ai mis "retournement" mais c’est vraiment étrange, c’est presque pas français! Je chuchote moitié en colère moitié dépitée...
- Mmmm, upturn, ben faudra que je regarde peut-être cela peut passer.... Mmmm, en fait c’est une raison pourquoi la reprise sera faible mais y’a...blablblalla.. qui empêchera que cela touche l’inflation et les taux...
- Oh! Oh, oh!....
Une petite lumière s’éclaire, puis une autre et une autre, yeah! C’est un festival de lucioles dans ma tête! Je fais la moue en pensant à ma pauvre phrase qui se cache entre ces pages qui ne m’appartiennent plus et soupire...
Je soupire tant que ce moment se glisse entre ces mots! Comment j’en suis arrivée à parler de cette maudite phrase!?! Qu’était donc ce fil conducteur? Peut-être que je dois étudier pour un autre examen matinal et laisser de coté le ruisseau des mots qui éclabousse le fond de mon cerveau...
Que sait du désert celui qui ne regarde qu'un grain de sable ?
Erik Orsenna
La langue est pour moitié un miroir, pour moitié un grimoire, elle est ombre et clarté et il faut l'accepter dans sa dichotomie sous peine de n'y rien voir faute de contrastes.
Jacques Ferron
Peut-être le bonheur n'est-il qu'un contraste, mais il y a une foule de petits bonheurs qui suffisent pour parfumer la vie.
Alphonse Karr
Erik Orsenna
La langue est pour moitié un miroir, pour moitié un grimoire, elle est ombre et clarté et il faut l'accepter dans sa dichotomie sous peine de n'y rien voir faute de contrastes.
Jacques Ferron
Peut-être le bonheur n'est-il qu'un contraste, mais il y a une foule de petits bonheurs qui suffisent pour parfumer la vie.
Alphonse Karr
lundi, mars 22, 2004
Nouvel aéroport virtuel pour Vol de mots...
Et bien voilà c’est fait! Nouvel intérieur pour ce blog! J’en suis encore un peu retournée, il faudra m’y habituer. Et qu’est-ce que vous en pensez?
Depuis des mois Juan marmonne :
- Quand même, j’aimerais ça faire ton blog, je pourrais faire comme tu veux. C’est pas la peine que je sois en informatique et que je ne te fasse pas de quoi! Je suis vraiment pas un bon mari!!!
- Ben, heu, pour l’instant ça va, je te ferai signe quand je serais tannée et dépassée...
Après quasiment un an à toujours voir la même forme, je commençai à me buter aux limites de mes connaissances informatiques! Je lui fit donc signe...
Nous en parlâmes d’abord, je lui expliquai ce que je pressentais pour un nouvel intérieur, ce qui me plaisait... En discutant par ci par là, cela se dessina doucement. Après quelques essais non concluants, nous arrivons enfin à un résultat satisfaisant....
Il me dit presque en chuchotant:
- J'espère que y'a pas des gens qui vont trouver cela affreux et te demander de revenir à l'ancienne version!
- Heu! Ben! Moi j'aime bien, cela change mais c'est pas si pire...
- J'ai un copain qui a un site, il m'a raconté qu'une fois il avait passé des heures à le relooké et que finalement plein de gens lui avaient demandé l'ancienne version! Le pauvre était écoeuré...
- Ah! Ben! On verra bien! Qui vivra verra my dear...
Il reste encore quelques minimes modifications à faire. Est-ce que c’est très long à télécharger pour ceux qui surfent à l’ancienne? Est-ce que tout marche bien?
Avec un -18 ce matin sans facteur vent, je désespère un peu de revoir un jour le printemps! Ah! Mais suis-je bête! N’est-ce pas déjà le printemps? Heu! Ben j’avais pas remarqué en fait! Quelques centimètres de neige hier et un froid de canard givré ce matin...
Alors c'est vrai, je l'avoue! J’ai des envies folles de chaleur et c’est sur le désert que mon humeur s’est arrêtée! Celui qui se cache derrière ces mots est le désert de Paninero. J’imagine que ce désert évoluera avec les mois à venir...
Et bien voilà c’est fait! Nouvel intérieur pour ce blog! J’en suis encore un peu retournée, il faudra m’y habituer. Et qu’est-ce que vous en pensez?
Depuis des mois Juan marmonne :
- Quand même, j’aimerais ça faire ton blog, je pourrais faire comme tu veux. C’est pas la peine que je sois en informatique et que je ne te fasse pas de quoi! Je suis vraiment pas un bon mari!!!
- Ben, heu, pour l’instant ça va, je te ferai signe quand je serais tannée et dépassée...
Après quasiment un an à toujours voir la même forme, je commençai à me buter aux limites de mes connaissances informatiques! Je lui fit donc signe...
Nous en parlâmes d’abord, je lui expliquai ce que je pressentais pour un nouvel intérieur, ce qui me plaisait... En discutant par ci par là, cela se dessina doucement. Après quelques essais non concluants, nous arrivons enfin à un résultat satisfaisant....
Il me dit presque en chuchotant:
- J'espère que y'a pas des gens qui vont trouver cela affreux et te demander de revenir à l'ancienne version!
- Heu! Ben! Moi j'aime bien, cela change mais c'est pas si pire...
- J'ai un copain qui a un site, il m'a raconté qu'une fois il avait passé des heures à le relooké et que finalement plein de gens lui avaient demandé l'ancienne version! Le pauvre était écoeuré...
- Ah! Ben! On verra bien! Qui vivra verra my dear...
Il reste encore quelques minimes modifications à faire. Est-ce que c’est très long à télécharger pour ceux qui surfent à l’ancienne? Est-ce que tout marche bien?
Avec un -18 ce matin sans facteur vent, je désespère un peu de revoir un jour le printemps! Ah! Mais suis-je bête! N’est-ce pas déjà le printemps? Heu! Ben j’avais pas remarqué en fait! Quelques centimètres de neige hier et un froid de canard givré ce matin...
Alors c'est vrai, je l'avoue! J’ai des envies folles de chaleur et c’est sur le désert que mon humeur s’est arrêtée! Celui qui se cache derrière ces mots est le désert de Paninero. J’imagine que ce désert évoluera avec les mois à venir...
Bizarre, avez-vous dit Bizarre? Le Bizarre et la Toile: L'on mélange un peu d'humanité, l'on shake et l'on siphonne des heures de plaisir loufouques, quelques étranges frissons... Un petit délice lorsque dégusté par l'imaginaire frustré...
Enfance...
J’ai trouvé chez Utena, cette même peur que je n'oublie pas et qui rythma tant de mes nuits enfantines : "- Remonter les draps, les couvertures et la couette jusqu’au museau sans rien laisser pendouiller / dépasser. Surtout pas le pied droit !!! Sinon la bête aux doigts crochus qui vit sous l’escalier et dort sous le lit pourrait très bien en profiter pour l’agripper…"
Sauf que chez moi, la bête ne vivait pas sous l'escalier mais dans le trou noir quelque part dans un placard. Évidement elle pouvait se faufiler sans un bruit sous mon lit, c'est ce qui était le plus inquiètant...
Je n'étais donc pas la seule petite fille harcelée par ces créatures nocturnes qui toujours cherchaient à me prendre pour me manger, (ou faire je ne sais quoi avec moi). Ces créatures floues qui ne démordaient jamais de cette cruelle idée: il fallait m’attraper!!!
Depuis que je grignote des morceaux de blogosphère, les peurs tout comme la plupart des sentiments que nous vivons au quotidien me semblent toujours plus similaires...
Ne serions nous, dans le fond, pas tous les mêmes? Tous unis par cette même humanité qui nous assemble dans ce grand jeu de dés qu'est la vie...
J’ai trouvé chez Utena, cette même peur que je n'oublie pas et qui rythma tant de mes nuits enfantines : "- Remonter les draps, les couvertures et la couette jusqu’au museau sans rien laisser pendouiller / dépasser. Surtout pas le pied droit !!! Sinon la bête aux doigts crochus qui vit sous l’escalier et dort sous le lit pourrait très bien en profiter pour l’agripper…"
Sauf que chez moi, la bête ne vivait pas sous l'escalier mais dans le trou noir quelque part dans un placard. Évidement elle pouvait se faufiler sans un bruit sous mon lit, c'est ce qui était le plus inquiètant...
Je n'étais donc pas la seule petite fille harcelée par ces créatures nocturnes qui toujours cherchaient à me prendre pour me manger, (ou faire je ne sais quoi avec moi). Ces créatures floues qui ne démordaient jamais de cette cruelle idée: il fallait m’attraper!!!
Depuis que je grignote des morceaux de blogosphère, les peurs tout comme la plupart des sentiments que nous vivons au quotidien me semblent toujours plus similaires...
Ne serions nous, dans le fond, pas tous les mêmes? Tous unis par cette même humanité qui nous assemble dans ce grand jeu de dés qu'est la vie...
Humeur abstractive...
Parfois j’ai des humeurs insolites, abstraites, ponctuées d'envies non figuratives...
Alors je pars à la recherche de couleurs pour accorder ces humeurs...
Je flashe un instant sur les peintures de Robert Delaunay, je l’avais déjà effleuré du regard. Aujourd’hui il m'attire irrésistiblement. Je m’arrête et contemple...
Disques Colores, 1913 ~ R. Delaunay
Parfois j’ai des humeurs insolites, abstraites, ponctuées d'envies non figuratives...
Alors je pars à la recherche de couleurs pour accorder ces humeurs...
Je flashe un instant sur les peintures de Robert Delaunay, je l’avais déjà effleuré du regard. Aujourd’hui il m'attire irrésistiblement. Je m’arrête et contemple...
Disques Colores, 1913 ~ R. Delaunay
samedi, mars 20, 2004
La francophonie en images...
Quiz sur la Francophonie...
Bonne fête à tous les francophiles, à l'occasion du 20 mars qui est la Journée internationale de la Francophonie. Sa devise: égalité, complémentarité, fraternité. La République tchèque célèbre pour la 6e fois la Francophonie
20 mars, journée de la francophonie développement durable, éducation et culturel...
La langue française gagne du terrain dans le monde...
Ce qui n'a jamais été articulé en mots finit par devenir trop nébuleux pour s'inscrire dans la mémoire.
Jane Smiley
Les mots ne sont que les mots, à peu près rien sans leur dessein que l'on confie au ton et qui transcende leur sens à jamais prisonnier des dictionnaires.
Daniel Pennac
Des mots rayonnants, des mots de lumière, avec un rythme et une musique, voilà ce qu'est la poésie.
Théophile Gautier
Jane Smiley
Les mots ne sont que les mots, à peu près rien sans leur dessein que l'on confie au ton et qui transcende leur sens à jamais prisonnier des dictionnaires.
Daniel Pennac
Des mots rayonnants, des mots de lumière, avec un rythme et une musique, voilà ce qu'est la poésie.
Théophile Gautier
Vie et Blogosphère...
Rentrés tard d’un petit party super sympa, ce samedi c’est un peu "la tête dans c..., le c... dans le brouillard"! Juan est parti tôt pour un travail de cours, je ne sais pas comment il a fait pour se lever 3 heures après avoir posé la tête sur l’oreiller et avoir le cerveau qui fonctionne encore. Il me dit : « Ben j'essaie de profiter de ma forme juvénile avant qu'elle ne disparaisse complètement » Je me dis : « Qu’il est beau d’être jeune! »...
Petite soirée ponctuée de rigolades et de cacophonie musicale! Lorsque chacun s’attaque à un instrument, cela décape! Je me suis passionnée pour une flûte à vent de type expérimental, un petit délice d’amusement...
Marie et David se préparent à partir pour un voyage de six mois dans en Amérique du Sud. D’ici 15 jours ils plongeront en pleine aventure. J’espère qu’ils feront un merveilleux voyage et rentreront avec plein d’histoires à conter, d’atmosphères à partager...
Un jour, aussi ce sera notre tour...
Je rêve de revoir l’océan, écouter le bruit des vagues des heures entières. Me coucher à l’ombre d’un palmier... Mais ceci n’est qu’un rêve, alors je traduis pour que cela devienne une réalité! En attendant devant chez nous y’a encore pas mal de neige!!! Est-ce que cela fondra jamais? Parait que oui...
Juan me dit «Mais, oui, regarde, arrête de geindre, cela a déjà fondu d'au moins 10 centimètres!». Mais je ne peux m'empêcher de grommeler mon attente du printemps qui me gratouille les nerfs...
Avant de reprendre le chemin de la traduction. Deux examens la semaine prochaine plus des travaux à rendre, je me tourne deux minutes vers la blogosphère...
Voilà bientôt un an que ce blog existe et je crains que la blogosphère ne soit entrée dans ma vie! À moins que ce soit ma vie qui ne soit entrée dans la blogosphère! Cela reste flou...
Il me semble que c’était hier que j’ouvrais ce blog et à la fois il me semble que cela fait une éternité que ce blog existe... Le secret de cette longévité se trouve d’ailleurs dans le fait de ne pas trop y penser, si j’y pense trop, cela coupe ma spontanéité et ceci me dérange... Je me contente de me laisser porter par ces mots que je laisse s’envoler dans cette sphère invisible qui abrite mon petit coin virtuel ...
Cependant, je pense que ce sont les rencontres virtuelles qui me surprennent le plus depuis l'ouverture de carnet. Je dois avouer que même si je concevais cela possible, je ne pensais pas, en ouvrant ce blog, faire autant de rencontres virtuelles. C’est une bonne surprise...
Étant internaute depuis presque 10 ans déjà, je n’avais jamais vraiment accrochée ni aux forums, ni aux chats. J'ai parfois joué aux dominos en ligne pour passer le temps mais les « cruises à deux sous » (dragues virtuelles) m’ont vite saoulée...
- Tu es mariée?
- Oui
- Ton mari est là?
- Il dort...
- Heu t’as pas une web cam? Je me demandais si je pouvais te voir...
- On joue aux dominos là. T’as pas vraiment besoin de savoir si j’ai une web cam...
- Heu, t’es pas obligée de te fâcher!
- Je me fâche pas, je viens juste ici jouer aux dominos. Pas faire des rencontres où je vais me demander à quoi tu ressembles au bout de trois coup de dés!!!
Et c’est vrai quelquefois je me suis fâchée! Mais la plus grosse dispute que j’ai eu fut avec un militaire américain qui me brancha "guerre", et Oh! Boy, que cela se termina mal! Cela me coupa un peu mon enthousiasme domino! Peu après, histoire de voir ce qui se disait sur la guerre hors «mainstream médias», je suis tombée en creusant un peu sur les "warlogs"! De là, j’ai capté le concept de weblog. J’ai creusé coté francophone et c’est ainsi j’ai découvert la blogosphère...
Je me suis prise au jeu. J’y ai trouvé un jardin où planter mes mots, et hop je me suis fait absorber par l’infernale blogosphère francophone! Petit à petit, j’ai découvert ce petit monde qui gravite autour de cet étrange concept virtuel...
Petit à petit, j’ai commencé à rencontrer des gens, ailleurs sur la planète, via les commentaires et les courriels, je me suis ouverte à l’inconnu... Et cela continue...
Jours après jours, mois après mois, je reste là. Je jardine l’invisible de cet endroit. Je fais des expériences de mots et d'idées. J’y construis des bancs où s’asseoir, j’essaie de le rendre agréable. J'aimerais y laisser assez d’espace pour que le rêve s'installe. Je m’amuse avec ce fil invisible qui relie le monde en rond virtuel. Je laisse voguer mon imagination et en récolte parfois quelques moissons...
Je dépose ici des mots et des images, des humeurs, des morceaux de moi, des instants de lui, des bouts de vie...
Parait que c’est cela bloguer, alors voilà je blogue (une autre fois) tout simplement. ..
Rentrés tard d’un petit party super sympa, ce samedi c’est un peu "la tête dans c..., le c... dans le brouillard"! Juan est parti tôt pour un travail de cours, je ne sais pas comment il a fait pour se lever 3 heures après avoir posé la tête sur l’oreiller et avoir le cerveau qui fonctionne encore. Il me dit : « Ben j'essaie de profiter de ma forme juvénile avant qu'elle ne disparaisse complètement » Je me dis : « Qu’il est beau d’être jeune! »...
Petite soirée ponctuée de rigolades et de cacophonie musicale! Lorsque chacun s’attaque à un instrument, cela décape! Je me suis passionnée pour une flûte à vent de type expérimental, un petit délice d’amusement...
Marie et David se préparent à partir pour un voyage de six mois dans en Amérique du Sud. D’ici 15 jours ils plongeront en pleine aventure. J’espère qu’ils feront un merveilleux voyage et rentreront avec plein d’histoires à conter, d’atmosphères à partager...
Un jour, aussi ce sera notre tour...
Je rêve de revoir l’océan, écouter le bruit des vagues des heures entières. Me coucher à l’ombre d’un palmier... Mais ceci n’est qu’un rêve, alors je traduis pour que cela devienne une réalité! En attendant devant chez nous y’a encore pas mal de neige!!! Est-ce que cela fondra jamais? Parait que oui...
Juan me dit «Mais, oui, regarde, arrête de geindre, cela a déjà fondu d'au moins 10 centimètres!». Mais je ne peux m'empêcher de grommeler mon attente du printemps qui me gratouille les nerfs...
Avant de reprendre le chemin de la traduction. Deux examens la semaine prochaine plus des travaux à rendre, je me tourne deux minutes vers la blogosphère...
Voilà bientôt un an que ce blog existe et je crains que la blogosphère ne soit entrée dans ma vie! À moins que ce soit ma vie qui ne soit entrée dans la blogosphère! Cela reste flou...
Il me semble que c’était hier que j’ouvrais ce blog et à la fois il me semble que cela fait une éternité que ce blog existe... Le secret de cette longévité se trouve d’ailleurs dans le fait de ne pas trop y penser, si j’y pense trop, cela coupe ma spontanéité et ceci me dérange... Je me contente de me laisser porter par ces mots que je laisse s’envoler dans cette sphère invisible qui abrite mon petit coin virtuel ...
Cependant, je pense que ce sont les rencontres virtuelles qui me surprennent le plus depuis l'ouverture de carnet. Je dois avouer que même si je concevais cela possible, je ne pensais pas, en ouvrant ce blog, faire autant de rencontres virtuelles. C’est une bonne surprise...
Étant internaute depuis presque 10 ans déjà, je n’avais jamais vraiment accrochée ni aux forums, ni aux chats. J'ai parfois joué aux dominos en ligne pour passer le temps mais les « cruises à deux sous » (dragues virtuelles) m’ont vite saoulée...
- Tu es mariée?
- Oui
- Ton mari est là?
- Il dort...
- Heu t’as pas une web cam? Je me demandais si je pouvais te voir...
- On joue aux dominos là. T’as pas vraiment besoin de savoir si j’ai une web cam...
- Heu, t’es pas obligée de te fâcher!
- Je me fâche pas, je viens juste ici jouer aux dominos. Pas faire des rencontres où je vais me demander à quoi tu ressembles au bout de trois coup de dés!!!
Et c’est vrai quelquefois je me suis fâchée! Mais la plus grosse dispute que j’ai eu fut avec un militaire américain qui me brancha "guerre", et Oh! Boy, que cela se termina mal! Cela me coupa un peu mon enthousiasme domino! Peu après, histoire de voir ce qui se disait sur la guerre hors «mainstream médias», je suis tombée en creusant un peu sur les "warlogs"! De là, j’ai capté le concept de weblog. J’ai creusé coté francophone et c’est ainsi j’ai découvert la blogosphère...
Je me suis prise au jeu. J’y ai trouvé un jardin où planter mes mots, et hop je me suis fait absorber par l’infernale blogosphère francophone! Petit à petit, j’ai découvert ce petit monde qui gravite autour de cet étrange concept virtuel...
Petit à petit, j’ai commencé à rencontrer des gens, ailleurs sur la planète, via les commentaires et les courriels, je me suis ouverte à l’inconnu... Et cela continue...
Jours après jours, mois après mois, je reste là. Je jardine l’invisible de cet endroit. Je fais des expériences de mots et d'idées. J’y construis des bancs où s’asseoir, j’essaie de le rendre agréable. J'aimerais y laisser assez d’espace pour que le rêve s'installe. Je m’amuse avec ce fil invisible qui relie le monde en rond virtuel. Je laisse voguer mon imagination et en récolte parfois quelques moissons...
Je dépose ici des mots et des images, des humeurs, des morceaux de moi, des instants de lui, des bouts de vie...
Parait que c’est cela bloguer, alors voilà je blogue (une autre fois) tout simplement. ..
vendredi, mars 19, 2004
Test d'humeur tout en couleurs...
Vu chez Taian Akita et MediaTic. Testé ici-bas...
Test Couleur: Le langage de vos couleurs...
Votre sentiment général :
Vous avez souvent une certaine curiosité naturelle, et une certaine facilité de compréhension. Vous avez également un sens artistique ou spirituel développé. Vous êtes en ce moment en phase d'introspection, ou de recherche sur vous même. Vous êtes aussi dans une période d'ouverture au monde artistique ou spirituel, ou alors de définition de vos valeurs.
Votre orientation :
Vous allez entrer dans un cycle de joie de vivre. vous éprouverez du bonheur et de la joie dans vos actions. Votre tendresse et votre gestion émotionnelle feront également de vous un soleil pour les autres.
Votre point fort :
Vos principales qualités sont que vous êtes intuitif, créatif, que vous avez un don pour découvrir le beau. Vous êtes capable de voir des solutions plus riches et plus élaborées que ne le font la plupart des gens. Vous êtes également porté par votre profonde introspection et la profondeur de vos réflexions, ainsi que par votre force intérieure et votre confiance en vous. Vous pouvez en ce moment vous appuyer sur votre créativité, votre intuition et votre imagination, mais également sur votre intelligence émotionelle, votre transparence et votre capacité à soutenir et aider chacun.
Une suggestion:
Prenez le temps de la réflexion, n'avancez pas trop vite, sans avoir pesé le pour et le contre. Prenez soin de la structure et de l'organisation de vos activités, et construisez cette organisation doucement, pierre après pierre, afin qu'elle soit un environnement solide. Également privilégiez la stabilité de vos relations affectives
Vu chez Taian Akita et MediaTic. Testé ici-bas...
Test Couleur: Le langage de vos couleurs...
Votre sentiment général :
Vous avez souvent une certaine curiosité naturelle, et une certaine facilité de compréhension. Vous avez également un sens artistique ou spirituel développé. Vous êtes en ce moment en phase d'introspection, ou de recherche sur vous même. Vous êtes aussi dans une période d'ouverture au monde artistique ou spirituel, ou alors de définition de vos valeurs.
Votre orientation :
Vous allez entrer dans un cycle de joie de vivre. vous éprouverez du bonheur et de la joie dans vos actions. Votre tendresse et votre gestion émotionnelle feront également de vous un soleil pour les autres.
Votre point fort :
Vos principales qualités sont que vous êtes intuitif, créatif, que vous avez un don pour découvrir le beau. Vous êtes capable de voir des solutions plus riches et plus élaborées que ne le font la plupart des gens. Vous êtes également porté par votre profonde introspection et la profondeur de vos réflexions, ainsi que par votre force intérieure et votre confiance en vous. Vous pouvez en ce moment vous appuyer sur votre créativité, votre intuition et votre imagination, mais également sur votre intelligence émotionelle, votre transparence et votre capacité à soutenir et aider chacun.
Une suggestion:
Prenez le temps de la réflexion, n'avancez pas trop vite, sans avoir pesé le pour et le contre. Prenez soin de la structure et de l'organisation de vos activités, et construisez cette organisation doucement, pierre après pierre, afin qu'elle soit un environnement solide. Également privilégiez la stabilité de vos relations affectives
L’hiver tempère sous la menace du soleil qui se réchauffe...
Il y a peu, nous avons glissé dans la forêt glacée.
Puis nous avons marché sur le lac gelé.
La source qui l’approvisionne s’est remise à couler, je me suis approchée...
J’y ai trouvé un espoir de printemps. J’ai vu le sable briller sous la glace transparente. J'ai respiré à plein poumons. Ses lèvres douces ont effleuré les miennes, un souffle de tendresse m'a enrobé le coeur. L’air était doux. Le ciel était pur. Le soleil brillait et la neige givrée étincelait au firmament...
S’amuser à faire craquer l’énorme croûte de glace. S’y mouiller les pieds. Libérer le lac endormi. Casser les murs de sa prison hivernale. Le retrouver limpide et bleuté. Rêver. Avancer dans le temps. S’y glisser doucement et sentir la caresse de l’eau fraîche sur sa peau brûlante d’été...
jeudi, mars 18, 2004
Intimité et plaisir...
S’il fait froid dehors, c’est chaud dans la maison!!!
Ce soir est un soir de chaleur amoureuse et de corps offerts...
Lhasa, nudité, volupté et .... Censuré...
J’ai acheté aujourd’hui un thé algonquin intriguant...
Après l’Amour, le thé, puis des rêves et avec un peu de chance (ou de magie végétale), des souvenirs à partager...
The Lucid Dream Tea Story :
As the Haunting calls of the Loons fill the vast silences of Canada's Northern nights, a musical web is created, from Lake to Lake, telling tales of the night.
Growing along these shores, Sweet Gale's red and golden roots are woven into each other underwater, producing plants with the magic to move us into Lucid Dreaming.
S’il fait froid dehors, c’est chaud dans la maison!!!
Ce soir est un soir de chaleur amoureuse et de corps offerts...
Lhasa, nudité, volupté et .... Censuré...
J’ai acheté aujourd’hui un thé algonquin intriguant...
Après l’Amour, le thé, puis des rêves et avec un peu de chance (ou de magie végétale), des souvenirs à partager...
The Lucid Dream Tea Story :
As the Haunting calls of the Loons fill the vast silences of Canada's Northern nights, a musical web is created, from Lake to Lake, telling tales of the night.
Growing along these shores, Sweet Gale's red and golden roots are woven into each other underwater, producing plants with the magic to move us into Lucid Dreaming.
Cou bas...
Cette peinture de Degas soulage mes maux de cou. C'est étrange, c'est un peu n'importe quoi, mais c'est comme ça! C'est un soulagement intérieur, la douleur reste la même, et pourtant...
Les bienfaits invisibles de la peinture qui traversent le temps et mon écran. Je n'y comprends rien moi-même, tout est dans le mouvement du corps, cela touche une fibre abstraite de mon cerveau. Cela se passe en cet inconscient qui m'échappe trop souvent. So i just go with the flow, je regarde cette femme s'essuyant le cou et je laisse aller cette douce chaleur qui m'envahit le coeur...
Cela n'a ni queue, ni tête, yep i know! Mais sans le cou, de toute façon, il n'y a plus ni queue, ni tête! Cependant il me reste Alexandre le Grand! Alexandre et ses épopées guerrières si lointaines, Alexandre et mes mots si proches, Alexandre et cette traduction qui s'achève...
Cette peinture de Degas soulage mes maux de cou. C'est étrange, c'est un peu n'importe quoi, mais c'est comme ça! C'est un soulagement intérieur, la douleur reste la même, et pourtant...
Les bienfaits invisibles de la peinture qui traversent le temps et mon écran. Je n'y comprends rien moi-même, tout est dans le mouvement du corps, cela touche une fibre abstraite de mon cerveau. Cela se passe en cet inconscient qui m'échappe trop souvent. So i just go with the flow, je regarde cette femme s'essuyant le cou et je laisse aller cette douce chaleur qui m'envahit le coeur...
Cela n'a ni queue, ni tête, yep i know! Mais sans le cou, de toute façon, il n'y a plus ni queue, ni tête! Cependant il me reste Alexandre le Grand! Alexandre et ses épopées guerrières si lointaines, Alexandre et mes mots si proches, Alexandre et cette traduction qui s'achève...
mercredi, mars 17, 2004
I almost forgot!!! Une petite confidence, j'ai sur le haut d'une fesse un trèfle vert, l'Autre aussi. Un tatouage amoureux, fruit de nos 18 ans, qui me donna à vie un petit goût de St- Patrick sur le derrière! À l'époque, le symbole en était la chance. Depuis je l'ai transformé en "St-Patrick Vibe". À chaque fois que je l'aperçois dans la glace, je ne me rappelle que de ces St-Patrick passées avec l'Autre, (en songes) puis je l'oublie, du mieux que je peux...
Sur une idée de Lithium, Taian Akita propose un défi positif avec sa miniature du mercredi...
Vers un monde meilleur: Faites ne serait-ce qu' une action pour aller vers un monde meilleur...
Taian Akita propose de remplir sa carte de donneur d'organe en espérant qu'un jour, une autre vie prenne le relais...
C'est une belle action. Avec un mari diabétique à la maison, je me dis que c'est cette générosité humaine qui pourrait un jour le sauver, ou moi, ou quelqu'un que j'aime ayant des problèmes de santé...
C'est un sujet brûlant, moi-même qui perçoit tous les bienfaits de cette action ne peut renier les sensations archaïques et effrayantes qui m'enrobent dès que je pense au charcutage de mon propre corps mort! C'est complexe, tout comme je trouverais bien complexe de recevoir un don d'organes...
Idéalement je voudrais être incinérée, redevenir poussière plutôt que pourrir sous terre. Evidement une fois calcinée qu'est-ce que quelques organes de moins changeraient à ma mort? Pas grand chose j'imagine...
En tout cas, je m'éloigne du sujet qui est de penser à une action pour aller vers un monde meilleur...
Personnellement, j'aimerais voir dans un monde meilleur une plus grande tolérance de nos différences humaines. Une petite action toute simple qui pourrait mener dans la direction d'un meilleur monde serait de laisser tomber ses préjugés niais...
Peu à peu apprendre à les reconnaître pour mieux les faire disparaitre de nos quotidiens. Accepter que l'on est tous différents et que cela n'est pas grave. Que l'on peut vivre ensemble pareil et apprendre de ces différences qui nous habitent et nous enrichissent. Apprendre à mieux se comprendre pour s'entraider davantage...
Ouvrir son coeur est parfois douloureux mais c'est un mal nécessaire à mes yeux. Nous vivons sur un globe qui rétrécit à mesure que l'humanité s'accroît. Le racisme quel qu'il soit, devient de plus en plus désuet en ce deuxième millénaire. Apprendre à communiquer aussi vite que se propagent les réseaux de communication mondiale est un défi humain en soi....
J'aimerais rêver qu'un jour les enfants des enfants des enfants de demain vivront en une société libre et tolérante plutôt qu'en un monde pollué de haines et d'attentats meurtriers...
Et vous qui lisez ces quelques mots, quelle action grande ou petite aimeriez- vous faire pour pour nous diriger vers un monde meilleur?
Vers un monde meilleur: Faites ne serait-ce qu' une action pour aller vers un monde meilleur...
Taian Akita propose de remplir sa carte de donneur d'organe en espérant qu'un jour, une autre vie prenne le relais...
C'est une belle action. Avec un mari diabétique à la maison, je me dis que c'est cette générosité humaine qui pourrait un jour le sauver, ou moi, ou quelqu'un que j'aime ayant des problèmes de santé...
C'est un sujet brûlant, moi-même qui perçoit tous les bienfaits de cette action ne peut renier les sensations archaïques et effrayantes qui m'enrobent dès que je pense au charcutage de mon propre corps mort! C'est complexe, tout comme je trouverais bien complexe de recevoir un don d'organes...
Idéalement je voudrais être incinérée, redevenir poussière plutôt que pourrir sous terre. Evidement une fois calcinée qu'est-ce que quelques organes de moins changeraient à ma mort? Pas grand chose j'imagine...
En tout cas, je m'éloigne du sujet qui est de penser à une action pour aller vers un monde meilleur...
Personnellement, j'aimerais voir dans un monde meilleur une plus grande tolérance de nos différences humaines. Une petite action toute simple qui pourrait mener dans la direction d'un meilleur monde serait de laisser tomber ses préjugés niais...
Peu à peu apprendre à les reconnaître pour mieux les faire disparaitre de nos quotidiens. Accepter que l'on est tous différents et que cela n'est pas grave. Que l'on peut vivre ensemble pareil et apprendre de ces différences qui nous habitent et nous enrichissent. Apprendre à mieux se comprendre pour s'entraider davantage...
Ouvrir son coeur est parfois douloureux mais c'est un mal nécessaire à mes yeux. Nous vivons sur un globe qui rétrécit à mesure que l'humanité s'accroît. Le racisme quel qu'il soit, devient de plus en plus désuet en ce deuxième millénaire. Apprendre à communiquer aussi vite que se propagent les réseaux de communication mondiale est un défi humain en soi....
J'aimerais rêver qu'un jour les enfants des enfants des enfants de demain vivront en une société libre et tolérante plutôt qu'en un monde pollué de haines et d'attentats meurtriers...
Et vous qui lisez ces quelques mots, quelle action grande ou petite aimeriez- vous faire pour pour nous diriger vers un monde meilleur?
Extrait d’atelier d’écriture :
Quelques lignes, extraites d’un atelier d’écriture destiné à mettre des mots sur des photos, dans l’optique d’une future exposition. Des textes entre 30 et 500 mots. Le thème de l’expo: l’ivresse...
J’ai voulu jouer avec les nuances de ces mots qui expriment les différentes formes d’ivresse plutôt que de chercher à en expliquer l’essence...
J’ai écrit trois petits textes, je dépose ici mon préféré qui n’est pas vraiment un texte! La photo correspondante à ces quelques phrases est intitulée « Bateaux ivres couchés dans le brume »...
Sans titre.
Un spleen nébuleux éclipse les esprits tourmentés.
Les ivrognes dans la brume tanguent sur la dune.
Après une bonne cuite à l’eau salée,
le repos mérité du soulard bien beurré...
Quelques lignes, extraites d’un atelier d’écriture destiné à mettre des mots sur des photos, dans l’optique d’une future exposition. Des textes entre 30 et 500 mots. Le thème de l’expo: l’ivresse...
J’ai voulu jouer avec les nuances de ces mots qui expriment les différentes formes d’ivresse plutôt que de chercher à en expliquer l’essence...
J’ai écrit trois petits textes, je dépose ici mon préféré qui n’est pas vraiment un texte! La photo correspondante à ces quelques phrases est intitulée « Bateaux ivres couchés dans le brume »...
Sans titre.
Un spleen nébuleux éclipse les esprits tourmentés.
Les ivrognes dans la brume tanguent sur la dune.
Après une bonne cuite à l’eau salée,
le repos mérité du soulard bien beurré...
En coup de vent...
Avec la reprise des cours, la vie m’a rattrapée et sortie de ma réclusion volontaire. Entre les travaux et diverses activités, le temps file et du coup, je perds le fil de la blogosphère. Mais bon c’est ainsi, la vie a des droits que le blog n’a pas...
Hier soir c’était le party de mi-session du Journal, l’ambiance était cool et dansante. J’ai dansé comme je ne l’avais pas fait depuis des lustres. Talons et danse ne font pas bon ménage. Résultat, ce matin je suis courbaturée comme une petite vieille! C’est avec grimaces et fatigue que je me suis péniblement rendue à mon cours. Ouais, y’a pas! J’ai plus vingt ans...
Mais j’aime ces contrastes de la vie, passer de l’état d’ermite grognon à celui d’un bon party est toujours exutoire pour l’esprit. Il reste qu’un party par mois est amplement suffisant pour ma pomme, juste assez pour pouvoir récupérer sans trop ramer...
Et j’aime bien mon cours du mercredi matin, ces traductions vers l’anglais qui aiguisent la langue que nous pratiquons si peu en cette vieille capitale francophone d’Amérique du Nord...
La prof a une sensibilité de linguistique qui rend ce cours très intéressant, c’est presque un moment de détente en comparaison à certain cours plus rébarbatifs comme peuvent l’être ceux de traduction technique...
Mais la semaine n’est pas encore finie, et j’ai encore bien du travail à mettre sous la dent! Alexandre m’attend et je dois une autre fois m’effacer dans cette vie qui est la mienne...
Avec la reprise des cours, la vie m’a rattrapée et sortie de ma réclusion volontaire. Entre les travaux et diverses activités, le temps file et du coup, je perds le fil de la blogosphère. Mais bon c’est ainsi, la vie a des droits que le blog n’a pas...
Hier soir c’était le party de mi-session du Journal, l’ambiance était cool et dansante. J’ai dansé comme je ne l’avais pas fait depuis des lustres. Talons et danse ne font pas bon ménage. Résultat, ce matin je suis courbaturée comme une petite vieille! C’est avec grimaces et fatigue que je me suis péniblement rendue à mon cours. Ouais, y’a pas! J’ai plus vingt ans...
Mais j’aime ces contrastes de la vie, passer de l’état d’ermite grognon à celui d’un bon party est toujours exutoire pour l’esprit. Il reste qu’un party par mois est amplement suffisant pour ma pomme, juste assez pour pouvoir récupérer sans trop ramer...
Et j’aime bien mon cours du mercredi matin, ces traductions vers l’anglais qui aiguisent la langue que nous pratiquons si peu en cette vieille capitale francophone d’Amérique du Nord...
La prof a une sensibilité de linguistique qui rend ce cours très intéressant, c’est presque un moment de détente en comparaison à certain cours plus rébarbatifs comme peuvent l’être ceux de traduction technique...
Mais la semaine n’est pas encore finie, et j’ai encore bien du travail à mettre sous la dent! Alexandre m’attend et je dois une autre fois m’effacer dans cette vie qui est la mienne...
lundi, mars 15, 2004
Fin de grève, reprise des cours et jour de neige...
De retour au pays de la traduction, c’est reparti pour un tour de mixage de «brain». Les enfants grommellent, le ciel est gris et c’est encore l’hiver...
Une bonne dizaine de centimètres sur l’auto à matin! De la bonne neige épaisse et collante, de la bonne neige de printemps...
L'autre jour, au hasard d'un carrefour, je suis tombée sur ce drôle de petit lexique...
J’y ai trouvé des fadets et quelques fantômes. Une saveur de fenouil et Vénus en quelques lignes, j'ai vu passer Mary-Morgan et Mélusine. J’ai même croisé une milloraine mais elle a filé plus vite que le vent...
Bien étonnée d’y découvrir un Herlequin, je suis partie me promener en sa compagnie...
De retour au pays de la traduction, c’est reparti pour un tour de mixage de «brain». Les enfants grommellent, le ciel est gris et c’est encore l’hiver...
Une bonne dizaine de centimètres sur l’auto à matin! De la bonne neige épaisse et collante, de la bonne neige de printemps...
L'autre jour, au hasard d'un carrefour, je suis tombée sur ce drôle de petit lexique...
J’y ai trouvé des fadets et quelques fantômes. Une saveur de fenouil et Vénus en quelques lignes, j'ai vu passer Mary-Morgan et Mélusine. J’ai même croisé une milloraine mais elle a filé plus vite que le vent...
Bien étonnée d’y découvrir un Herlequin, je suis partie me promener en sa compagnie...
dimanche, mars 14, 2004
Warm Week-End...
Petite sœur sur le chemin du retour, toujours ce petit serrement au cœur quand elle repart vivre sa vie loin de mes jours...
20 ans de différence, cela fait tout un chemin à parcourir avant de pouvoir se retrouver pour des instants de fraternité consummés. Mon petit soleil s'épanouit, elle rayonna toute la journée sur mes talons aiguilles jouant à la femme qu'elle sera bientôt, mon petit soleil grandit...
Jeux de société et naissance de mini chats, une fin de semaine toute en innocents rebondissements! Un air de famille qui flotte dans l'air. Une chaleur qui enrobe le cœur. Des moments malheureusement trop rares. La vie n’est pas tous les jours bien faite....
Est-ce que la grève des chargés de cours continuera demain? L’on en sait rien. L’on danse sur un pied puis sur l’autre. L'on gigote et l’on attend patiemment tandis que les Grands délibèrent de notre sort...
Patiently Waiting ~ Jim Hansel
Petite sœur sur le chemin du retour, toujours ce petit serrement au cœur quand elle repart vivre sa vie loin de mes jours...
20 ans de différence, cela fait tout un chemin à parcourir avant de pouvoir se retrouver pour des instants de fraternité consummés. Mon petit soleil s'épanouit, elle rayonna toute la journée sur mes talons aiguilles jouant à la femme qu'elle sera bientôt, mon petit soleil grandit...
Jeux de société et naissance de mini chats, une fin de semaine toute en innocents rebondissements! Un air de famille qui flotte dans l'air. Une chaleur qui enrobe le cœur. Des moments malheureusement trop rares. La vie n’est pas tous les jours bien faite....
Est-ce que la grève des chargés de cours continuera demain? L’on en sait rien. L’on danse sur un pied puis sur l’autre. L'on gigote et l’on attend patiemment tandis que les Grands délibèrent de notre sort...
Patiently Waiting ~ Jim Hansel
samedi, mars 13, 2004
Vue du lac au début de l'hiver...
Petite Clo en visite. Je vais être heureuse de passer du temps avec mon p’tit bout de sœur. Voilà des semaines qu'elle grandit loin de moi....
Il fait beau, cela sent le printemps un peu plus chaque jour. Encore un peu de patience et le lac se libérera de sa prison de glace. Le printemps a bien du pain sur la planche avant que ne reviennent les beaux jours...
Guillou m’a ramené, dans une petite boite de bois, du sable du Sahara. J’y ai plongé mes doigts, petite jouissance intérieure. Du sable si fin qu’on dirait de la poudre, mes doigts ont caressé ce sable venu de si loin, sable mythique d’un désert immense. Une poignée de doux sable roux, une sensation fugace d’ailleurs qui me glisse entre les doigts...
vendredi, mars 12, 2004
Madrid Folie
Un bel exemple de folie humaine...
Laisser couler les larmes...
S'enrober de silence...
Essayer de comprendre...
Peut-on jamais comprendre ces tueries d'innocents?
Pourquoi ces pulsions humaines de se détruire pour un oui, pour un non?
Pas sûre de pouvoir (ou vouloir) un jour le comprendre...
Un bel exemple de folie humaine...
Laisser couler les larmes...
S'enrober de silence...
Essayer de comprendre...
Peut-on jamais comprendre ces tueries d'innocents?
Pourquoi ces pulsions humaines de se détruire pour un oui, pour un non?
Pas sûre de pouvoir (ou vouloir) un jour le comprendre...
L'homme est cet animal fou dont la folie a inventé la raison.
Cornelius Castoriadis
La démesure en fleurissant produit l'épi de la folie, et la récolte est une moisson de larmes.
Eschyle
Folie : Kidnapper un mannequin et la gaver de crèmes glacées et de beignets jusqu'à l'explosion finale !
Isabelle Sorente
Cornelius Castoriadis
La démesure en fleurissant produit l'épi de la folie, et la récolte est une moisson de larmes.
Eschyle
Folie : Kidnapper un mannequin et la gaver de crèmes glacées et de beignets jusqu'à l'explosion finale !
Isabelle Sorente
Untitled
L’écriture m’a depuis toujours semblé être un jeu dangereux pour l’esprit. Et toujours je me suis demandée comment faisaient ceux qui écrivaient des romans tout en travaillant à temps plein. Comment arrivent-ils à conjuguer les deux mondes!?! Cela reste pour moi un profond mystère...
Je n’écris pas pour l’argent mais pour le plaisir. J’ai naïvement cru dans l'enthousiaste de mes 20 ans que si j'y prennais autant de plaisir, à long terme cela ne pouvait qu’être payant, avec la trentaine je suis passée au travers de cette illusion. Je sais que je vais devoir penser "carrière monétaire". Je n’aime pas être pauvre et je me doute que si je continue à vouloir écrire à tout prix, je dois avoir une carrière "sociale". J’ai été longue à la détente. Encore aujourd’hui alors que j’y suis presque, nez à nez avec cette future carrière, je rechigne parfois et me rebelle toute seule. Dans le silence de ma bulle, je fulmine tandis que Juan rigole. Il a le don de me trouver marrante à toutes les deux minutes, mais ça doit être un effet secondaire de l’Amour...
En tout cas, pour moi est-ce qu'écrire de la fiction est un travail? J’ai souvent l’impression que c’est un jeu, un sport, un danger ou encore une drogue, mais un travail? À moins que l’on considère que l’on peut travailler en prenant son pied (Où se place donc la nuance entre travail et emploi?)!?! ...
L'écriture reste, à mes yeux, un jeu qui me remplit d'étranges frayeurs. Dans mon cas, j’ai besoin d’énormes plages de solitudes. C’est mon esclavage mental, l’écriture est mon maître, je suis son disciple. Si elle me demande de la solitude à gogo, j’essaie de la satisfaire de mon mieux...
Cependant si ce n’était que cela, ce serait presque simple. C’est plutôt ce qui se passe durant ces plages de solitudes qui reste un défi pour ma vie. Vu que j’adore inventer des mondes, tordre les réalités, je m’amuse à traire mon cerveau comme si c’était une vache à lait, mais quand il en a assez, il grogne, trépigne et cale...
J’aime m’isoler à l’intérieur de moi-même pour y creuser des histoires, j’aime aller à l’intérieur pour m’évader vers l’extérieur. Ce faisant, je me fais souvent bien peur...
Dans ces instants d’angoisses, je me demande jusqu'à quel point l’écriture est une drogue, ma drogue! Il y a ces moments de toute puissance et de clarté incroyable suivit de « downs » vertigineux. Ces moments de fuite et de douce évasion, ces voyages de l’esprit qui font halluciner d'autres réalités...
N’ayant jamais touché à la coke, j’ai souvent cuisiné des amis sur les effets qu’ils en ressentaient. Les écouter en parler m’a toujours ramené à l’écriture, cela me permettait de mieux comprendre, en parallèle, certaines sensations que je pouvais ressentir en écrivant seule dans mon coin...
Ma plus grande peur serait de commencer à écrire, intérioriser, m’isoler et partir en voyage au pays de l’écriture pour ne plus jamais en revenir. Rester prise comme avec un acid trop puissant sur un trip qui n’en finirait jamais de me marginaliser...
À l’adolescence, j’ai abdiqué ma volonté à cette dépendance des mots, qui s'est révélée un vrai chemin de croix pour mes jours. Je n’ai pourtant jamais abandonné l’espoir d’avoir une vie normale au quotidien! Mais ma dépendance est aujourd’hui si grande que je me demande si je ne suis pas comme un opiomane grave. Si je devais arrêter, j’en mourrais sûrement...
Cependant, ce n’est pas la mort que je crains le plus, c’est la folie. Avec les années, j’ai développé ma propre théorie sur le sujet. En me cassant la gueule quelques fois j’ai trouvé et posé mes propres repères. Ainsi lorsque je commence à trop ressentir les symptômes de ce que je nomme le syndrome Camille Claudel, je me force à regarder le danger en face. Ce qui a souvent pour effet de me faire paniquer et stopper net ce que j’ai en plan! Je suis vraiment trop peureuse mais avec l’age je prends du courage. Avoir une relation émotionnelle saine est vital, le danger de la folie artistique trop réel pour ne pas en tenir compte. Combien de ceux qui se sont plongés dans des solitudes artistiques n’en sont pas revenus? Combien ont succombé, sûrement trop pour pouvoir les compter...
Chaque fois que l’on quitte ce réel qui nous héberge pour partir à la recherche de l’inspiration, de la perfection, l’esprit est mis à rude épreuve. Il a parfois bien du mal à retrouver le chemin du corps et du quotidien. Cette gymnastique de cerveau est comme tout sport extrême, il peut causer d’énormes dégâts à la personne. Ou alors donner de la forme et de la force, tout dépend de comment on le pratique, i guess...
Est-ce qu’écrire est un sport, une drogue ou un travail, c’est une question qui prend plaisir à me tourmenter les idées. Une question sans réponse, c’est les pires de leur race!!! Celles qui sont le plus coriaces, elles ne lâchent jamais le morceau! Comme toute question cherche une réponse. Celles qui n’en trouvent pas deviennent des fantômes colériques qui flottent en silence dans les limbes des pensées cachées de tous...
L'âge mûr ~ Camille Claudel
L’écriture m’a depuis toujours semblé être un jeu dangereux pour l’esprit. Et toujours je me suis demandée comment faisaient ceux qui écrivaient des romans tout en travaillant à temps plein. Comment arrivent-ils à conjuguer les deux mondes!?! Cela reste pour moi un profond mystère...
Je n’écris pas pour l’argent mais pour le plaisir. J’ai naïvement cru dans l'enthousiaste de mes 20 ans que si j'y prennais autant de plaisir, à long terme cela ne pouvait qu’être payant, avec la trentaine je suis passée au travers de cette illusion. Je sais que je vais devoir penser "carrière monétaire". Je n’aime pas être pauvre et je me doute que si je continue à vouloir écrire à tout prix, je dois avoir une carrière "sociale". J’ai été longue à la détente. Encore aujourd’hui alors que j’y suis presque, nez à nez avec cette future carrière, je rechigne parfois et me rebelle toute seule. Dans le silence de ma bulle, je fulmine tandis que Juan rigole. Il a le don de me trouver marrante à toutes les deux minutes, mais ça doit être un effet secondaire de l’Amour...
En tout cas, pour moi est-ce qu'écrire de la fiction est un travail? J’ai souvent l’impression que c’est un jeu, un sport, un danger ou encore une drogue, mais un travail? À moins que l’on considère que l’on peut travailler en prenant son pied (Où se place donc la nuance entre travail et emploi?)!?! ...
L'écriture reste, à mes yeux, un jeu qui me remplit d'étranges frayeurs. Dans mon cas, j’ai besoin d’énormes plages de solitudes. C’est mon esclavage mental, l’écriture est mon maître, je suis son disciple. Si elle me demande de la solitude à gogo, j’essaie de la satisfaire de mon mieux...
Cependant si ce n’était que cela, ce serait presque simple. C’est plutôt ce qui se passe durant ces plages de solitudes qui reste un défi pour ma vie. Vu que j’adore inventer des mondes, tordre les réalités, je m’amuse à traire mon cerveau comme si c’était une vache à lait, mais quand il en a assez, il grogne, trépigne et cale...
J’aime m’isoler à l’intérieur de moi-même pour y creuser des histoires, j’aime aller à l’intérieur pour m’évader vers l’extérieur. Ce faisant, je me fais souvent bien peur...
Dans ces instants d’angoisses, je me demande jusqu'à quel point l’écriture est une drogue, ma drogue! Il y a ces moments de toute puissance et de clarté incroyable suivit de « downs » vertigineux. Ces moments de fuite et de douce évasion, ces voyages de l’esprit qui font halluciner d'autres réalités...
N’ayant jamais touché à la coke, j’ai souvent cuisiné des amis sur les effets qu’ils en ressentaient. Les écouter en parler m’a toujours ramené à l’écriture, cela me permettait de mieux comprendre, en parallèle, certaines sensations que je pouvais ressentir en écrivant seule dans mon coin...
Ma plus grande peur serait de commencer à écrire, intérioriser, m’isoler et partir en voyage au pays de l’écriture pour ne plus jamais en revenir. Rester prise comme avec un acid trop puissant sur un trip qui n’en finirait jamais de me marginaliser...
À l’adolescence, j’ai abdiqué ma volonté à cette dépendance des mots, qui s'est révélée un vrai chemin de croix pour mes jours. Je n’ai pourtant jamais abandonné l’espoir d’avoir une vie normale au quotidien! Mais ma dépendance est aujourd’hui si grande que je me demande si je ne suis pas comme un opiomane grave. Si je devais arrêter, j’en mourrais sûrement...
Cependant, ce n’est pas la mort que je crains le plus, c’est la folie. Avec les années, j’ai développé ma propre théorie sur le sujet. En me cassant la gueule quelques fois j’ai trouvé et posé mes propres repères. Ainsi lorsque je commence à trop ressentir les symptômes de ce que je nomme le syndrome Camille Claudel, je me force à regarder le danger en face. Ce qui a souvent pour effet de me faire paniquer et stopper net ce que j’ai en plan! Je suis vraiment trop peureuse mais avec l’age je prends du courage. Avoir une relation émotionnelle saine est vital, le danger de la folie artistique trop réel pour ne pas en tenir compte. Combien de ceux qui se sont plongés dans des solitudes artistiques n’en sont pas revenus? Combien ont succombé, sûrement trop pour pouvoir les compter...
Chaque fois que l’on quitte ce réel qui nous héberge pour partir à la recherche de l’inspiration, de la perfection, l’esprit est mis à rude épreuve. Il a parfois bien du mal à retrouver le chemin du corps et du quotidien. Cette gymnastique de cerveau est comme tout sport extrême, il peut causer d’énormes dégâts à la personne. Ou alors donner de la forme et de la force, tout dépend de comment on le pratique, i guess...
Est-ce qu’écrire est un sport, une drogue ou un travail, c’est une question qui prend plaisir à me tourmenter les idées. Une question sans réponse, c’est les pires de leur race!!! Celles qui sont le plus coriaces, elles ne lâchent jamais le morceau! Comme toute question cherche une réponse. Celles qui n’en trouvent pas deviennent des fantômes colériques qui flottent en silence dans les limbes des pensées cachées de tous...
L'âge mûr ~ Camille Claudel
jeudi, mars 11, 2004
Une histoire abracadabrante qui se dessine entre deux phrases. Une histoire qui me plait et m’amuse. Je la laisse couler en souriant, fruit de plusieurs jours de réclusion... Si les chargés font la grève jusqu’à vendredi, elle devrait arriver vite à maturité...
Atelier d’écriture entouré d’Art, du fun et une histoire de série B digne d’un mauvais film d’horreur comme résultat. Je me fais mourir toute seule avec mes histoires qui naissent des ateliers d’écriture, y’a du sang, y’a du sexe et c’est généralement vraiment n’importe quoi! J’ai trop de mal à prendre au sérieux l’exercice collectif et je pars toujours en vrille, m’enfin...
Nous sommes allés récupérer des pellicules et en poser d’autres...
Nous sommes à l’ancienne, avec appareil photo manuel et pellicules à envoyer au magasin! Lorsque l’on a gouté au digital, c'est tout un fossé à traverser pour revenir à l'ancienne! Cette façon de voler les images au temps s’effacera sûrement...
J’aime toujours entendre le déclic de la photo emballée, je regrette toujours de ne pas voir ce qui vient de se prendre... Il faut se rappeler la patience. Puis vient la surprise de la photo développée, les plaisirs ou déceptions des photos retrouvées. Ces souvenirs qui traversent les années et entretiennent la mémoire...
Atelier d’écriture entouré d’Art, du fun et une histoire de série B digne d’un mauvais film d’horreur comme résultat. Je me fais mourir toute seule avec mes histoires qui naissent des ateliers d’écriture, y’a du sang, y’a du sexe et c’est généralement vraiment n’importe quoi! J’ai trop de mal à prendre au sérieux l’exercice collectif et je pars toujours en vrille, m’enfin...
Nous sommes allés récupérer des pellicules et en poser d’autres...
Nous sommes à l’ancienne, avec appareil photo manuel et pellicules à envoyer au magasin! Lorsque l’on a gouté au digital, c'est tout un fossé à traverser pour revenir à l'ancienne! Cette façon de voler les images au temps s’effacera sûrement...
J’aime toujours entendre le déclic de la photo emballée, je regrette toujours de ne pas voir ce qui vient de se prendre... Il faut se rappeler la patience. Puis vient la surprise de la photo développée, les plaisirs ou déceptions des photos retrouvées. Ces souvenirs qui traversent les années et entretiennent la mémoire...
mercredi, mars 10, 2004
Sacré Hiver, Maudit Hiver!
Sic itur ad astra...
Le vert touffu des arbres me manque. Le bruissement des feuilles, l’exubérance de la nature en pleine jouissance, tout cela me manque...
Sentir un brin d’herbe glisser entre deux orteils, poser le regard sur des couleurs...
Écrire dehors, écrire à la main, dévierger des pages au soleil brûlant...
Se sentir cuire, se sentir ivre au soleil, se sentir au chaud...
L’hiver nordique est une expérience à part. Il est souvent très beau, celui-ci est superbe...
L'hiver arrive derrière les beautés de l'automne. Il est puissant et dangereux. Il nous concocte des ambiances quasi magiques, en quelques flocons il cuisine de la féerie. Il pimente certains jours d’aventures mémorables...
L’hiver est beau mais c’est de chaleur que je rêve ces temps-ci...
L’Autre me répétait : « Etol, si y’avait pas l’hiver, si c’était toujours l’été, c’est pas 30 millions que l’on serait ici mais au moins 150! Pis cela serait plus pareil! » J’opinais lamentablement me doutant bien que cette atmosphère sociale tant appréciée est le résultat de notre petit nombre en un si grand espace...
L’on est trop peu pour se marcher tant sur les pieds que l’on en arriverait à ressentir le besoin de se mordre...
Les grands espaces apportent une liberté intense qui envahit chaque pore humain, même les plus réticents sont atteints, et les grands centres urbains sont aussi touchés....
Il est vrai que dès que l’on dépasse les frontières urbaines, l’on plonge en pleine nature. L’espace omniprésent absorbe l’être sans pitié. Je me souviens des premières fois où je m’aventurai hors Montréal...
Ce fut un coup de foudre immédiat. De la nature à perte de vue, de l’espace vierge à volonté, des heures de route sans rencontrer âme qui vive...
Une bouffée de liberté me bouleversa l’âme et depuis je ne suis plus sure d’être tout à fait pareille. Tout ce que je veux c’est en respirer encore! Mais l’hiver est là pour contrôler mes excès, il m’enchante et me rappelle à la raison...
Sic itur ad astra...
Le vert touffu des arbres me manque. Le bruissement des feuilles, l’exubérance de la nature en pleine jouissance, tout cela me manque...
Sentir un brin d’herbe glisser entre deux orteils, poser le regard sur des couleurs...
Écrire dehors, écrire à la main, dévierger des pages au soleil brûlant...
Se sentir cuire, se sentir ivre au soleil, se sentir au chaud...
L’hiver nordique est une expérience à part. Il est souvent très beau, celui-ci est superbe...
L'hiver arrive derrière les beautés de l'automne. Il est puissant et dangereux. Il nous concocte des ambiances quasi magiques, en quelques flocons il cuisine de la féerie. Il pimente certains jours d’aventures mémorables...
L’hiver est beau mais c’est de chaleur que je rêve ces temps-ci...
L’Autre me répétait : « Etol, si y’avait pas l’hiver, si c’était toujours l’été, c’est pas 30 millions que l’on serait ici mais au moins 150! Pis cela serait plus pareil! » J’opinais lamentablement me doutant bien que cette atmosphère sociale tant appréciée est le résultat de notre petit nombre en un si grand espace...
L’on est trop peu pour se marcher tant sur les pieds que l’on en arriverait à ressentir le besoin de se mordre...
Les grands espaces apportent une liberté intense qui envahit chaque pore humain, même les plus réticents sont atteints, et les grands centres urbains sont aussi touchés....
Il est vrai que dès que l’on dépasse les frontières urbaines, l’on plonge en pleine nature. L’espace omniprésent absorbe l’être sans pitié. Je me souviens des premières fois où je m’aventurai hors Montréal...
Ce fut un coup de foudre immédiat. De la nature à perte de vue, de l’espace vierge à volonté, des heures de route sans rencontrer âme qui vive...
Une bouffée de liberté me bouleversa l’âme et depuis je ne suis plus sure d’être tout à fait pareille. Tout ce que je veux c’est en respirer encore! Mais l’hiver est là pour contrôler mes excès, il m’enchante et me rappelle à la raison...
mardi, mars 09, 2004
Enfantillage...
Retour de la semaine de relâche pour les enfants du soir. À l’université, les chargés de cours toujours en grève retardent la rentrée des cours...
Jay, petit garçon de 12 ans, que je vois trois soirs/semaine n’était pas du tout satisfait d’être de retour en classe...
Il est arrivé pour travailler ce soir l'esprit rebelle et son sac d’école vide de tout matériel scolaire. J’étais on ne peut plus heureuse!
- Ben quoi, c’est le premier jour d’école!! C'est déjà assez dur! Tu veux pas qu’en plus j’ai toutes mes choses!!! Pis je retrouve plus rien, c’est pas juste, je retrouve rien! Pourquoi t’es jamais contente! Pis c’est toujours ma faute! J’ai jamais le droit de rien faire comme je veux!!!
Et c’est parti pour une séance de pleurnichage extrême, larmes à l'appui...
L’on travaille quand même dans la colère enfantine. Avec autorité et regards sévères l’heure se passe à la vitesse d’un escargot...
Moment de calme après la tempête. D’ici 20 minutes, c’est le tour de Sarah puis Jess, espérons qu’elles seront de meilleur humeur que mon petit monstre de quatre heures!
Retour de la semaine de relâche pour les enfants du soir. À l’université, les chargés de cours toujours en grève retardent la rentrée des cours...
Jay, petit garçon de 12 ans, que je vois trois soirs/semaine n’était pas du tout satisfait d’être de retour en classe...
Il est arrivé pour travailler ce soir l'esprit rebelle et son sac d’école vide de tout matériel scolaire. J’étais on ne peut plus heureuse!
- Ben quoi, c’est le premier jour d’école!! C'est déjà assez dur! Tu veux pas qu’en plus j’ai toutes mes choses!!! Pis je retrouve plus rien, c’est pas juste, je retrouve rien! Pourquoi t’es jamais contente! Pis c’est toujours ma faute! J’ai jamais le droit de rien faire comme je veux!!!
Et c’est parti pour une séance de pleurnichage extrême, larmes à l'appui...
L’on travaille quand même dans la colère enfantine. Avec autorité et regards sévères l’heure se passe à la vitesse d’un escargot...
Moment de calme après la tempête. D’ici 20 minutes, c’est le tour de Sarah puis Jess, espérons qu’elles seront de meilleur humeur que mon petit monstre de quatre heures!
L'ours en cage ne peut que satisfaire l'ambition aventureuse des faibles, tandis que le cerf sauvage évoque une liberté et une vigueur pénétrantes.
Yu Dafu
Mieux vaut être dans le ventre de l'ours qu'entre ses crocs.
Aleksis Kivi
La parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles.
Gustave Flaubert
Yu Dafu
Mieux vaut être dans le ventre de l'ours qu'entre ses crocs.
Aleksis Kivi
La parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles.
Gustave Flaubert
Ours!?! Vous avez dit: "ours"???
Dans la forêt de cristal, nous avons skié parmi les arbres. La piste givrée à souhait, propice à la vitesse, étonnement divertissante, le soleil brillait, mon homme souriait...
Nous nous arrêtons à cette petite cabane perdue au milieu de la forêt. Je m’amuse à nourrir les dizaines d’oiseaux qui nous volent entre les jambes. Je rentre dans la cabane, la "truie" chauffe doucement. Je m’attarde sur les "infos nature" aux murs, je regarde les photos qui expliquent comment lire une trace animale dans la neige. Lorsque soudain, je tombe sur l’ours !!! Cela fait beaucoup rire Juan qui n’y croit pas vraiment. Cela me fait délicieusement frissonner...
J'apprends que les ours dorment tout l'hiver sous la neige! Tiens! Je n'y avais même jamais pensé! Il y a trois jours, l’on me parlait de ces randonnées estivales organisées par des spécialistes de la faune, ces randonnées pour voir les ours...
Un certaine réalisation commence à se faire en ma conscience. Des ours!?! Dans ma forêt!?! Évidement il y a bien le cas de cette jeune sportive qui s’est faite croquer par un ours alors qu’elle s’entraînait à l'été 2000....
Aprés tout, ce n’était à vol d’oiseaux, qu’à une poignée de kilomètres de ma cabane! Je comprends un peu mieux le jeu des enfants qui consite à se cacher des ours ou à croire avoir vu un ours les poursuivre dans le bois! Cela m'a toujours semblé bien imaginatif, mais pas tant que cela finalement...
Voilà! Cela m’aura pris 4 ans à percuter que c’était une réalité: il y a des ours dans la forêt! Voilà qui risque de faire courir un peu plus vite mon imagination lors des mes escapades solitaires... J’ai quand même une certaine difficulté à assimiler que je vis sur le même territoire que des ours. Mais si j’imagine, cela peut devenir terriblement excitant...
Je sais bien que je n’ai absolument aucune chance de rencontrer un ours, à moins de me perdre dans la forêt plus loin, plus profondément que je n’ai jamais songé me rendre...
Rien que pour cela, je crains que ces randonnées estivales qui partent à la rencontre des ours noirs libres, ne commencent à sauvagement me tenter...
Truie: appareil rudimentaire de chauffage, poêle à bois...
Dans la forêt de cristal, nous avons skié parmi les arbres. La piste givrée à souhait, propice à la vitesse, étonnement divertissante, le soleil brillait, mon homme souriait...
Nous nous arrêtons à cette petite cabane perdue au milieu de la forêt. Je m’amuse à nourrir les dizaines d’oiseaux qui nous volent entre les jambes. Je rentre dans la cabane, la "truie" chauffe doucement. Je m’attarde sur les "infos nature" aux murs, je regarde les photos qui expliquent comment lire une trace animale dans la neige. Lorsque soudain, je tombe sur l’ours !!! Cela fait beaucoup rire Juan qui n’y croit pas vraiment. Cela me fait délicieusement frissonner...
J'apprends que les ours dorment tout l'hiver sous la neige! Tiens! Je n'y avais même jamais pensé! Il y a trois jours, l’on me parlait de ces randonnées estivales organisées par des spécialistes de la faune, ces randonnées pour voir les ours...
Un certaine réalisation commence à se faire en ma conscience. Des ours!?! Dans ma forêt!?! Évidement il y a bien le cas de cette jeune sportive qui s’est faite croquer par un ours alors qu’elle s’entraînait à l'été 2000....
Aprés tout, ce n’était à vol d’oiseaux, qu’à une poignée de kilomètres de ma cabane! Je comprends un peu mieux le jeu des enfants qui consite à se cacher des ours ou à croire avoir vu un ours les poursuivre dans le bois! Cela m'a toujours semblé bien imaginatif, mais pas tant que cela finalement...
Voilà! Cela m’aura pris 4 ans à percuter que c’était une réalité: il y a des ours dans la forêt! Voilà qui risque de faire courir un peu plus vite mon imagination lors des mes escapades solitaires... J’ai quand même une certaine difficulté à assimiler que je vis sur le même territoire que des ours. Mais si j’imagine, cela peut devenir terriblement excitant...
Je sais bien que je n’ai absolument aucune chance de rencontrer un ours, à moins de me perdre dans la forêt plus loin, plus profondément que je n’ai jamais songé me rendre...
Rien que pour cela, je crains que ces randonnées estivales qui partent à la rencontre des ours noirs libres, ne commencent à sauvagement me tenter...
Truie: appareil rudimentaire de chauffage, poêle à bois...