dimanche, février 29, 2004

Via le blogue bertholdien, un concours d'écriture organisé par la Francofête...

Dix mots dans la nature:
Avenir, bois, boréal, élan, épanouir, onde, partager, plume, rose et zéphyr

Participez à notre concours en rédigeant un court texte d'un maximum de 100 mots dans lequel se trouveront les dix mots vedettes de la Francofête et courez la chance de gagner l'un des prix offerts par l'Office québécois de la langue française et ses partenaires, d'une valeur totale de ...

Blogaide-mémoire: Si le temps ne m'est pas trop compté, peut-être s'essayer, sans attentes, avec juste l'idée de participer, *soupir étoilé*, si le temps ne m'est pas trop compté...

Via dé-confitures, un p'tit quizz qui m'accroche...
The BOOK QUIZ // Which book are you?

You're Les Miserables! by Victor Hugo
One of the best known people in your community, you have become something of a phenomenon. People have sung about you, danced in your honor, created all manner of art in your name. And yet your story is one of failure and despair, with a few brief exceptions. A hopeless romantic, you'll never stop hoping that more good will come from your failings than is ever possible. Beware detectives and prison guards bearing vendettas.

Take the Book Quiz
at the Blue Pyramid.

Le monde est tout petit. Rétrécissement de globe, de plus en plus vrai avec les années qui s'écoulent d'informatique en Toile mondiale et virtuelle...

Vendredi soir Miss Pippa me parle d’un groupe Inuit que je devrais écouter, sure que j’aimerais cela, elle me donne un sachet de thé Inuit...

Cette nuit, je me réveille, l'estomac barbouillé. Sur le cable "Atarnajuat", film que j'attends de revoir depuis des lustres. Encore une fois, je m'endors au son de ces voix d'ailleurs et n'en sais pas plus sur la fin...

Ce matin, je goûte au thé nordique de Miss Pippa sans plus me rappeler de chansons liées. Je passe par Aura et le mot Taima résonne à mes idées...

Juan se lève et l’on discute de thé. Je suis le lien de Taima et ma mémoire se réveille avec ma dernière gorgée : « Ben oui, c’était de ça qu’elle me parlait Miss Pippa, le monde est don' ben p'tit... » Maintenant il ne me restera plus qu’à me rappeler de lui en parler...

- Éh! Miss Pippa, si tu passes par là, c’était quoi encore l’affaire? Tu as eu raison, j’aime beaucoup les chansons en langue Inuit, cela se savoure comme du "rare thé" !
Lacteolus.

Petit matin lacté et frais. L’homme sommeille, les chats se prélassent...

Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour me balader dans la blogosphère ces dernières semaines. Là, dans le calme profond de ma campagne, je me sens tout à coup submergée par l’immensité humaine qu’elle reflète...

Dans ce fourmillement d’existences qu’elle génère, qu’elle expose, je me sens toute petite, comme une bulle égarée dans un océan de boisson gazeuse...

Parfois des bulles explosent et s’effacent à jamais de l’incommensurable sphère qui pétille, jours et nuits, de nos mots partagés...

Tant de vies, tant de phrases et de langues, tant d’idées et de gens différents...

Par milliers de posts divers, la blogosphère tentaculaire s’installe sur la Toile, absorbe, mâche, digère, recrache...


Lacteolus, a, um : - 1 - qui ressemble à du lait. - 2 - blanc comme lait. - 3 - au fig. pur.

vendredi, février 27, 2004

Aventures virtuelles de sphère lettrée..

D’ici quelques semaines, avec le printemps en chemin, je fêterai une première année de blog. L’aventure dure, plusieurs découvertes, des surprises, des grincements de dents, des humeurs à tort et à travers, les saisons qui s'effacent...

Et cette petite question qui vient parfois titiller l’esprit qui étale ses mots au vent, aurais-je un style reconnaissable hors contexte? Parfois j’ai l’impression que quiconque me lirait et m’apprécierait me reconnaîtrait inévitablement ailleurs. L’essence humaine des mots étant toujours mienne...

Puis un soir d’hiver morose, un mail dans ma boite m’invitant à un petit jeu très intéressant. Lorsque l’on connaît un peu la blogosphère, comment ne pas être flattée de jouer ainsi dans la cour des grands...

Les soirs d’hiver moroses ne sont pas drôles. Oubliée dans le congélateur géant, pataugeant dans une mer de travail, certains jours s’écoulent tout doucement. L’obscurité est reine, constamment le moral doit combattre le géant blanc...

Ce petit jeu de mots vint à point divertir mon esprit menaçant de mourir d’ennui hivernal. Merci Kitof pour cette invitation surprise! En plus c’est une idée trop l’fun pour ma pomme...

Post-Synchro: Le but du jeu étant d’écrire un texte mystère qui se mélangerait à ceux d’autres blogueurs. Ensuite trouver les mots de chacun et mettre un nom d’auteur sur chaque histoire racontée. Chacun a pondu son œuf, Kitof a fait une super job de présentation, sobre et claire pour abriter ces mots divers. Saurez-vous retrouver mon texte dans la mêlée?

À vous de jouer maintenant...

jeudi, février 26, 2004

La nuit s’installe, le ciel saphir se couvre d’étoiles...

Retour en arrière : Commence La Passion...

Le mot passion prendrait ses racines latines dans le concept de souffrance...


Une histoire connue de tant de gens, mon catéchisme qui me revient, des expressions qui me semblent vieilles comme le monde prennent vie sous mes yeux, hé oui! Je pleure comme une madeleine lorsque je le vois parcourir le chemin de croix...

Mes leçons de catéchisme enfouies sous des années d’oubli remontent à la surface de ma mémoire. Je la connais cette histoire...

Je me rappelle ma fascination naïve devant les gravures anciennes qui décoraient cette vieille église médiévale qui accompagna les dimanches de mon enfance...

Les premières minutes si étranges, ces langues que l’on ne parlent plus et qui semblent jaillir d’un temps perdu, oublié...

En quelques minutes mes oreilles s’habituent, je me laisse porter par les images qui défilent...

C’est bien fait, l’on s’y croirait. Si ce n’est des temples un peu trop usés à mon goût, l’ambiance est parfaite...

Il faut remettre l’histoire dans son contexte historique, un temps barbare sous bien des angles. Un temps où le sang n’inondait aucun écran mais bien les places publiques sous les mêmes regards humains... La Passion est sanglante, sanglante comme ces temps là...

Au début de film, après la capture de Jésus, Juan me chuchote :

- Mais c’est qui eux ?
- Ben c’est les juifs, c’est leur temple...

Et je regarde défiler les images, la crainte au ventre devant les interprétations possibles de tout fanatique chrétien qui les regardera...

Pourtant si Jésus sur la croix a demandé qu’on leur pardonne, comment leur en vouloir? N’ont-ils pas assez payé si péché il y a eu? L’on parle d’un fait qui s’est passé il y a 2000 ans, comment croire que l’on peut en capter toute la vérité? Il a voulu boulerverser les idées, amener un nouvel ordre. Le contexte historique fait que Jésus est né dans un monde juifs, il n’a pas été compris, il a été lapidé. Son histoire est celle des hommes. Penser que les juifs ont tué Jésus est relativement simpliste...

Si l’on se replace aujourd’hui et que quelqu’un débarque sur toutes les ondes pour se proclamer roi des américains, fils de Dieu, il aura beau faire des miracles (raison de plus), je suis sure que Bush l’enverrait aux oubliettes en deux temps, trois mouvements...

Aucun pouvoir en place n’aime être défié. Il semble que c’est ce que fit Jésus, avec conviction, sans grande diplomatie, il défia le pouvoir en place. Il en paya le prix fort. Sa mort hante l’humanité depuis deux millénaires, c’était peut-être là le point...

Se rappeler comment l’humanité peut être vile et cruelle....
Se rappeler que l’on peut vouloir être bon, aimant, tolérant...

Comment ne pas s’émouvoir devant son calvaire qui dans ce film semble sans fin...
Je n’ai pas pu tout regarder, par moments, les yeux clos, j’ai prié...

J’ai pleuré comme jamais cela ne m’était arrivée devant un film. Remuée profondément, j’ai pleuré pour nous tous, sans pouvoir l’expliquer plus amplement...

Alors que coulaient mes premières larmes, je me suis rappelée que je croyais en lui. Que malgré mes différents intérieurs avec Jésus (mon frère, plus que mon sauveur), je croyais en son message d’Amour...

J’ai bien aimé la représentation presque douce du Diable qui rôde et titille l'esprit en déroute. Quel don de soi que de mourir ainsi sur la croix! Quelle merveilleuse histoire, 2000 ans plus tard toujours d’actualité, il faut bien qu’il y ait du divin là dedans...

Juan en cours de route demande :

- Mais c’est qui qu’elle joue Monica?
- Ben c’est Marie-Madeleine, la pute repentie, t’es pas allé au caté !?!


Sans être un divertissement, c’est un film qui dépayse, qui porte à réflexions. Tout ça avec une très vieille histoire connue, rabachée, interprétée et ressentie par des millions. Il a quand même des couilles le Mel...

Peut-être retournerais-je la voir, cette histoire, avec du papier et un crayon....
Après des chants grégoriens et une bonne dose de musique classique (Brahms, Bach, Debussy...), j’écoute et découvre Deva Premal...

Le jour se couche en un ciel bleu poudre. Aujourd'hui l’atmosphère fut claire, lumineuse, une autre belle journée d’hiver. Journée méditative, difficile de travailler, les heures s’écoulent, mes pensées s’égarent...

La pénombre s’installe lentement sur ce jour solitaire. Les chargés de cours toujours en grève, un souffle de calme sur l’océan des devoirs à faire ou rendre. Les enfants aussi sont en vacances pour cause de journée pédagogique, l’homme est en ville...

Repos de l'âme dans la nuit presque tombée...

Hier soir, nous sommes allés voir "The Passion" de Mel...

Sans trop comprendre ni pourquoi, ni comment (ok, tout le monde en parle depuis des jours, mais bon! On parle de plein de choses tous les jours...), on s’est retrouvés là, assis dans la salle, l'écran en pleine face. Ce fut un moment intense. En rentrant, une fois couchés au fond de notre lit, encore bouleversés par le choc des images, des langues... Juan me dit :

- Tu as remarqué? On est allés voir ce film le premier jour de sa sortie. Ça nous arrive jamais!!! On rate toujours les films qu’on voudrait voir ou alors ça nous prend des semaines pour se rendre, au mieux plusieurs jours... On est même arrivés en avance sans être vraiment surs de l'heure. Ce qui est encore plus rare...
- Humm, je sais, c’est weird, mais pas tant que cela...
- Quand même je trouve que cela fait beaucoup de coïncidences pour un soir...

Je souris silencieusement, les idées en cavale, un peu absente, l'esprit en promenades réflectives. Envie d'y retourner une autre fois. Dieu que j'ai regretté de ne pas avoir mon carnet sous la main pendant la projection! Pas le goût d’en parler (de mettre des mots sur des sentiments) là de suite! D’abord faire mijoter à feu doux...
Présent volé...

- Comment ça va ce matin? Tu as moins bonne mine, on dirait...
- Oui, j’ai encore mal à la gorge, j’aurais peut-être pas du sortir hier..
- Mais pourtant tu avais bonne mine. Hier t’étais toute belle...
- Je vais rester à la maison les deux prochains jours, j’ai full travail et révision, ça va me redonner une chance...
- Mais si la fièvre revient, tu vas redevenir chaude?

Me demande-t-il l’œil langoureux...

Je m'étouffe toute seule. Rires et regards coquins. C’est vrai que cette fois ci j’ai eu la fièvre étonnement sensuelle. Juan en fut tout retourné, non sans plaisir...

mardi, février 24, 2004

Etolane sort du bois...

Depuis que l’hiver nous enserre de ses griffes de glace, j’ai par moments des envies urbaines...

Non pas que je veuille absolument aller en ville, mais des effluves montréalaises viennent parfois effleurer ma mémoire. Des souvenirs de masse, d’activité humaine, de marginalité exposée, de bruit et de mouvements, d’idées par milliers...

Le calme et le silence enneigé, la vie simple des gens de la campagne, la nature endormie, le train-train des cours et du travail, l’ennui hivernal s’installe doucement. Même les chats trouvent le temps long, ils regardent des heures par la fenêtre, le regard lointain, perdu dans quelques souvenirs d’été...

Envie de voyages et de palmiers, tiraillement de la raison, efforts et évasion, un jour viendra...

Et puis, un hasard au coin de la routine établie qui dépayse quelques instants, assez pour calmer les envies urbaines et divertir l’esprit en manque d’originalité. Jeudi dernier, au hasard d’un atelier que j’animais pour le Groupe Gay de l’université, c’est exactement ce qui s’est passé...

À l’occasion du vernissage de l’exposition de leur asso, nous avons tenu après ce vernissage un atelier sur le *coming out* tout en couleur. Vin aidant, l’atelier ne fut pas des plus disciplinés. Plutôt une sorte d’attraction intellectuelle "live", mais je dois avouer avoir eu bien du fun. J’ai même entre deux temps "non-concentrée" réussi à écrire un passage érotique de filles qui a fait sourire plusieurs de mes camarades féminines...

Malgré une certaine pagaille, je me suis habituée aux réunions littéraires si calmes et composées de tant d’introvertis, que j’en avais presque oublié ce que c’était d’être entourée d’êtres extravertis, ce fut comme une bouffée de fraîcheur inespérée en une semaine débordée...

Mais le clou de ma soirée, ce moment qui me dépaysa l’âme un instant, me fit voyager par delà les frontières de ma réalité fut la performance visuelle de Chloé Bertrand. Durant le discours du président de l’asso et la contemplation des œuvres, j’avais remarqué cette fille marchant pieds nus sous une longue cape noire, très gothique. Je la surveillais du coin de l’œil, intriguée lorsque que je la vis se préparer et le président expliqua qu’elle allait faire une performance qui compléterait ces trois photos exposées sur le mur...

Appareil en main, je me pose aux premières loges et je me laisse emporter par Lilith la vierge noire... Une vague qui grogne... Je fus submergée par l’intensité du personnage incarné, même si les valeurs de base, ne reflètent pas mes convictions profondes, j’ai aimé être en contact avec l’envers de ce en quoi je crois. Y trouvant toutes ces similarités qui font de la différence quelque chose qui nous ressemble...

Extraits en mots et images:



Je suis la femme sauvage
Je me nomme Lilith
Je suis la vierge primaire
Et la dernière concubine

Chœur : Lilith, celle qui donne, celle qui se donne, celle qui est donnée…

Vierge vestale du jour devant son four
Se nourrissant d’une cendre infertile,
Couverte de suie, l’amante de la nuit,
Son sevrage de flamme la laissant servile

Chœur : Lilith, celle qui abandonne, celle qui s’abandonne, celle qui est abandonnée…

Forgée d’une pomme encore non avalée par Adam
Une reine sans royaume et une esclave sans maître
Un démon qui porte fièrement son nom sans baptême

Chœur : Lilith celle qui pardonne, celle qui se pardonne, celle qui est pardonnée…



Je suis l’insoumise
À personne promise
Authentique et solitaire
Pure dans ma rébellion
L’indécence étant de mise

Suis-je pure ou impure ?…



Je suis noire mais je suis belle

Je suis la première,
Mais serai-je la dernière.
Moi qui aie rejeté Adam,
Suis-je vierge pour autant.

Vierge : se dit d’une femme qui n’a eu commerce avec aucun homme.

Je suis la sainte vierge d’une religion profane
Car aucun homme n’est venu entre mes jambes
Car aucune femme n’y est venue non plus
Je ne porterai pourtant aucun dieu en moi
Seulement des monstres et des chimères
Je suis porteuse espoirs morts nés
Et de cauchemars menés à terme..

____________


L’art est un puissant médium qui porte en lui toutes les nuances humaines. Captée dans l’instant, ne connaissant cette Lilith que vaguement, je ressentis profondément la douleur, l’émotion à vif, l’humanité en plein émoi. Captivée, j'ai bien apprécié cette performance hors du commun. Lorsque celle-ci s’acheva, j’étais comblée! Montréal me faisait un clin d’œil à l’horizon de ma raison, j’avais été dépaysée, emportée par la différence, j’étais contente, ragaillardie...

Depuis, j’ai fait quelques des recherches sur Lilith, intéressant, c’est l’autre coté de cette médaille que je porte en mon cœur. Je suis une fidèle de la Vierge Marie, j’aime son essence lumineuse, cette bonté qui se dégage de son image, cette douceur qui me réconforte...

Je prie Marie, je lui parle, je l’emmène dans mes promenades campagnardes, Marie représente la Mère, évidement de Jésus, mais principalement la Mère de nous tous sur Terre, elle est pour moi l’extension, la forme humaine de notre mère la Terre...

Je crois avoir la foi, mais je ne me sens pas adepte d’aucune religion en particulier, baptisée et communiée catholique, c’est là mon identité culturelle. C’est là que j’y ai trouvé Marie à laquelle je me suis tant attachée. Mais s’il n’y avait Marie, je crois que je serais tentée d’aller voir ailleurs. Parfois j'ai l'étrange impression de faire partie des filles naturelles de Dieu. Je crois en la tolérance, en l'acceptation, la gentillesse et la nature...

Bouddha a pris au fil des années de plus en plus d’importance dans ma spiritualité et je me suis toujours sentie proche de la spiritualité amérindienne. Si chez les chrétiens Dieu est Amour, chez les autochtones, Dieu est nature, et la Mère, notre Terre, bien présente, j'adore ces concepts qui me touchent profondèment...

Je me suis déjà rapprochée la religion juive, certains aspects me plaisent mais l’absence de Marie est trop forte à mon cœur pour que je ne puisse faire autre chose que de regarder comment cela se passe, comment cela croit...

Je ne connais que très peu la religion musulmane, disons que le sort qui y est réservé aux femmes a tendance à m’en tenir éloignée, j’ai bien l’impression d’être trop féministe pour le Coran! J'aime toutes sortes de spiritualités, je ne suis pas raciste, chacun a le droit de croire à façon, comme il lui en convient, aprés tout la spiritualité c'est bien complexe et très intime...

Il y a une chose dont je suis certaine au fond de mon coeur, c’est qu’indépendamment la nuance que *l’humain quelconque* apporte à sa vision de Dieu, c’est toujours la même chose. C’est toujours le même Dieu, cette même énergie lointaine, invisible, qui nous veut du bien...

Car si l’on regarde de près les grandes lignes des religions, cela finit toujours par se recouper d'une manière ou d'une autre. Nous sommes tous si compliqués dans nos petites bulles d'existences. Comment pourrions nous voir tous la même réalité lorsque nos réels se situent sur tant de minuscules planètes différentes qui gravitent tous en un même axe, celui de la Terre qui tourne inexorablement...
Au détour d'une promenade par la Petite Mosaique,
je me suis retrouvée à jouer par là...


Your Superhero Persona

C'est l'fun, je me promène en Skate, je lis les pensées d'autrui, mon ennemi est Michael Jackon et je me bats à coups de.... ... tacos!!! Hmmm! là ça dérape un peu...

Your Superhero Persona by couplandesque
Your Name
Superhero NameThe Scotsman
Super PowerMind-Reading
EnemyMichael Jackson
Mode Of TransportationSkateboard
WeaponTacos
Created with quill18's MemeGen 2.0!


Who will give you an orgasm? Ok, là je suis d'accord! Ashton Kutcher devrait me faire l'amour comme une bête et cela sera si bon que même fini, je le sentirais encore!!! Why not my dear!?! In dreamland anything's possible...
Winter Days...

Silence et soleil, lumière aveuglante réfléchie sur neige immaculée...
Nature en sommeil, tournesol d'hiver...

lundi, février 23, 2004


C’est officiel, aujourd'hui c’est jour de grève pour les chargés de cours! Si les négociations n’aboutissent pas d’ici ce soir, cela continuera jusqu’à mercredi. Si mercredi les deux partis ne s’entendent toujours pas, et bien cela durera jusqu’à la semaine de lecture. Par contre, si cela dépasse la semaine de lecture, cela deviendra de moins en moins amusant...

En attendant ma pomme enrouée n’a pas eu à se rendre dès l’aube sur le campus, elle ne s’en plaindra pas! L’occasion de travailler sur ces travaux en attente...

La température peu à peu remonte, j’imagine que d’ici trois semaines l’on reconnaîtra les joies du zéro et plus... Juan dit qu’il commence à sentir le printemps pointer à l’horizon... Peut-être... Même si je ne vois rien venir du haut de ma tour enneigée...

Mais qu’il est agréable de voir le congélateur extérieur se transformer doucement en un doux réfrigérateur! Sous les rayons du soleil perçant, les glaçons aux fenêtres s’égouttent quelques heures par jour. Les grands froids sont maintenant derrière nous... *soupir soulagé*

Il reste toutefois la neige qui n’en a pas encore fini de tomber, de la neige qui monte jusqu’au fenêtres, enterre la maison dans un univers cotonneux et glacé. De la neige par murs entiers, de la neige à perte de vue...

Il est bien rare qu’il ne reste pas de la neige au moins jusqu'au mois de mai...

dimanche, février 22, 2004

Gréve et grippe...

La fièvre monte, l’agacement aussi et toujours cette subtile extase de l’abandon fiévreux. Ça me fait le coup à chaque fois, la fièvre monte, avec courbatures et mal-être arrive cette espèce de sensation étrange, dévorante, un mini délire intérieur qui fait voir la vie sous toutes sortes de couleurs étonnantes. L’esprit s’emballe, le corps surchauffe, une certaine distorsion du réel se produit et c’est comme un petit voyage de l'esprit aux portes de l'au-delà soudainement perceptible......

Évidement ça c’est quand on peut se permettre de rester couchée lorsque cela tangue! Mais demain matin, j’ai un examen! Une traduction économique avec notes et dico, c’est pas la mort quand on y pense, mais avec la fièvre c’est pas fameux! Même si cela reste possible...

L’université aussi fait une petite fièvre. La grogne des chargés de cours doit causer un état de grève qui commence demain matin. D’un coté tout est officiel, les cours des chargés de cours sont annulés à partir de demain matin jusqu’à nouvel ordre...

Ainsi l’examen devrait être annulé puisque ce cours est donné par une chargée de cours (en fait une traductrice professionnelle dans ce cas). Comme je n’ai que des chargés de cours cette session, je suis sur la ligne de front...

Tous les autres chargés de cours nous ont prévenus que c’était la grève, nous ont donné un plan de cours qui s’échelonnent sur les trois prochaines semaines et établit comment l’on allait procéder en attendant que les choses se calment. Tous, sauf ma chargée de cours de demain matin où comme par hasard il y a examen de 30 % à 8:30 am! Un certain agacement fait son chemin en mon humeur...

Après avoir communiqué aujourd’hui avec elle afin de savoir si l’on devait se présenter ou si elle avait pris des dispositions. Je reste pantoise. Elle ne semble au courant de rien du tout, c’en est déroutant!

J’appelle Miss Pippa au Journal de l’université, je me dis que là bas, ils seront au cœur de l’action et auront des nouvelles fraiches! Miss Pippa est certaine à 95 % que cela sera impossible de faire cours! Tout le monde est sur le pied levé pour le début de grève demain. Elle me passe le numéro info-gréve où défile le message officiel du communiqué de grève à partir de demain. Je réécris donc à la prof (chargée de cours) pour lui faire part des informations que j’ai en main, et ce que je sais des autres chargés de cours, légèrement agacée, je dois avouer! J’ai vraiment pas le goût de descendre en ville aux petites heures du matin pour me retrouver dans la tempête sociale et repartir comme je suis venue...

Nathou m’appelle aux nouvelles, Miss Leeilloo a déjà décidé que « Fuck that! Moi j’y vais pas, c’est la grève, si y’a examen ils avaient qu’à démentir avant la dernière minute!!! ». Et finalement la prof (CDC) répond à mon mail pour me dire que manifestement il y a grève en vue! Merci!!! Mais qu’il faudra quand même appeler pour confirmer demain matin à 7 hres!!! Elle n’en démord pas et ne semble guère satisfaite de la situation! Ce que je comprends vu qu’elle est traductrice professionnelle et fait ce cours spécialisé sur le coté...

Mais franchement! Tout le monde ne parle que de cela! Les chargés de cours sont supposés empêcher les profs de faire leurs cours et aucun d’entre eux n’a le droit d’enseigner pendant la grève sous peine de réprimandes ou d’amendes! Depuis plus d’un an l’administration ne veut pas plier et il semble que les syndicats maintenant sont prêts pour la guerre! Après tout leurs revendications font du sens et je n’ai jamais été bien forte sur les administrations...

Il semblerait que les chargés de cours soient les plus mal payés de la province. Cela ne me semble pas normal! De plus sans eux, je ne sais pas comment l’université pourrait fonctionner, ils sont partout! La charge de travail entre un chargé de cours ou un prof me semble quasiment la même et pourtant le fossé entre les salaires semble presque honteux! Parait que l’université les prend un peu pour des cons depuis un an de négociations. Qu’ils se rebellent devant cette situation ne me déplait pas...
Petit Jour...

Le jour s'est levé pour se transformer en ce petit matin laiteux. De minuscules flocons tombent doucement. L'homme dort encore, je vais le rejoindre...

Essayer de retrouver un sommeil évadé ou alors caresser sa peau douce, sentir durcir son membre vigoureux sous mes doigts enhardis et repartir en quelques cavalcades matinales...

Vol de mots: Laiteux. Depuis des jours, je cherche un adjectif qui m'échappe pour décrire cette atmosphère des jours non pas gris mais blancs, en me promenant chez Guy, j'y ai trouvé ce petit trésor qui gratouillait le bout de ma langue. Merci Guy...

Vous et vos mots...

Chez Elle, une initiative toute en mots et pleine de courage, faire des textes avec les mots dispersés par autrui...
L'hiver, dans ma blanche campagne, mes tournesols (consciemment) oubliés dans la neige se transforment en mangeoire naturelle pour petits oiseaux affamés...

Insomnie et nuit noire...


C’est l'une de ces nuits opaques avec juste un filet de lune que je ne puis apercevoir sous la couverture des nuages... Une nuit toute noire, sans étoiles, silencieuse comme l’hiver qui nous couvre de son épais manteau de neige...

L’homme endormi dans le lit ne fait qu’un souffle de bruit! Pour une fois qu’il ne ronfle pas, je n’en profite pas! Mais l’homme depuis plus d’une semaine traîne son virus, le nez rouge, les narines pleines de morve, la mine blanche...

Il semblait ses derniers jours gagner du terrain et le virus ou le microbe ( j’suis si nulle en chimie-biologie) reculait, visiblement en perte de vitesse...

Moi qui ne suis qu’une petite nature, qui attrape n’importe quoi en deux temps trois mouvements regardait cette situation d’un œil circonspect...

Nous fîmes lit à part quelques jours histoire d’éviter la propagation de virus et je fis mon possible pour ne pas oublier la vitamine C à l’appui de mes journées. Puis avec la fatigue, une touche de stress, je sentis ma garde faiblir, une légère perception de mon système immunitaire perdant bataille...

Hier, je m’avouais vaincue et la maudite grippe s’empara de ma pomme molle! Mais attention, la guerre ne fait que commencer! Avec un peu de chance j’aurais eu le microbe en perte de puissance déjà bien dérouté par son combat avec Juan! Et même si cette bibitte microscopique décide me réveiller en plein sommeil, juste pour m’énerver et me boucher le nez, je ne lâcherais pas ma hargne à la détruire coûte que coûte...

Qui de nous deux gagnera? Les jours à venir me le diront! J’ai encore deux gros travaux à faire pour la semaine prochaine avant que ne commence la semaine de lecture, c’est pas le temps de la fièvre, des actchoums et des reniflements, que diable !!! Dieu merci, lundi ne sera pas jour d’examen pour cause de grève des chargés de cours! Cela bouillonne à l’université aussi...

Cela me donnera peut-être une chance d’écraser la bibitte, et je suis curieuse de voir si l’université va plier avant que ne saute le sifflet de la cocotte surchauffée...

samedi, février 21, 2004

Saute-Ruisseau

Via le Roman rustique, j'ai découvert ce blog tout doux. J'adore voir le gel et le froid ailleurs que chez moi! De plus j'adore le nom de ce blog tout plein de nature et de bons mots... Alors, hop, juste pour le fun, un p'tit lien qui s'envole...
Le sourire est le signe le plus délicat et le plus sensible de la distinction et de la qualité de l'esprit.
Charles-Augustin Sainte-Beuve

La musique est une amplification de la vie sensible. La poésie, par contre, est une façon de maîtriser, de sublimer.
Franz Kafka

Celui qui aime va à la chose aimée comme les sens vont à la chose sensible.
Léonard de Vinci
Une vie d'arbre à coucher dehors!!!

Un bout de forêt tout près de la maison...
L'arbre ne tombera pas! L'oiseau picore l'écorce...
Envie de Francis, envie d'accent ensoleillé et de douceur provençale...


Samedi 4 hres du matin, semaine officiellement over and done! And i’m still alive and kicking, thank you God...

Ce soir, pour finir une semaine éreintante mais enrichissante, eu lieu ce petit spectacle que je préparais depuis quelques semaines déjà…

Spectacle littéraire n’amasse pas foule, mais il parait que cela va un peu de pair avec le domaine. Et puis avec le socio-culturel bénévole (celui auquel l'on se dévoue comme à une cause utopique), le temps ou les moyens manquent toujours pour mieux faire...

Enfin l’important c’est que les gens présents en retirent une douce satisfaction...
Je pense que l’important a été atteint...

Le programme de la soirée :

Mots choisis de Paul Verlaine
« L’ombre de la belle », auteur Pierre-Luc Lafrance
« Rêver de toi », chanson composée et interprétée par Marie-Claude Laroche
« Sa chair de feu », « Solstice des corps », « Sois Sage, ô mon Désir et tiens-toi tranquille », auteur Fabienne Roitel
« Visage d’affolement », extraits, auteur Jean-Philippe Bergeron
« Disparu », chanson composée et interprétée par Marie-Claude Laroche
« La blonde de Tis-Jos », auteur Pierre-Luc Lafrance
« Poésie du soleil », auteur Serge Tchana Serdi
« Passion simple », extraits, auteur Annie Ernaux
« Mélancolie d’amour », chanson composée et interprétée par Marie-Claude Laroche
« Éphèbe », auteur Olivier Poulin
« À la poursuite des anges », auteur Yan Spence
« Reste ce que l’on perd », extraits, auteur Dominick Deschênes
« Histoires de Bouche », extraits, auteur Noëlle Chatelet

Pour clôturer la soirée Petite Clo a lu un petit passage tous doux sur l’amour. J’étais trop fière. À chaque fois que je la vois sur scène je fonds, je la trouve toujours si mignonne que des larmes d’émotions me montent aux yeux et je deviens toute chose...

Après être aller manger de la « marde de clown », l’on finit la soirée chez Didine et Phil et comme toujours l’on en revient qu’aux petites heures du matin mais c’est toujours bien...

Repos demandé, nerfs étirés, sommeil oublié, fatigue prononcée, sommier désiré...

"Marde de clown" = Bouffe du MacDO

vendredi, février 20, 2004

Des glaçons à ma fenêtre...



Le soleil brille, la glace étincelle, l'hiver s'émerveille...
Semaine chargée, étonnante, rebondissante, fatigante...
Semaine qui bientôt s'achève pour me donner un temps de liberté...

jeudi, février 19, 2004

Allez comprendre : le travail anoblit l'homme, mais le rend esclave !
Pierre Doris

La nuit est destinée au sommeil, le jour au repos et l'âne au travail.
Proverbe afghan

Grêve : air distrait de celui qui s'évade de son travail en songe.
Alain Finkielkraut

mardi, février 17, 2004

Jazz up, Winter Blues


Cup of Blues ~ Dane Tilghman

Quelques notes de jazz pour réchauffer l’atmosphère, une odeur de linge propre flotte dans l’air matinal. La sécheuse ronronne, une goutte de blues pour l’humeur, un zeste de « soul » pour le coeur…

Un p’tit goût de pirate dans la bouche, de la musique plein les oreilles, un sourire dans la tête, des idées brouillées, du pain sur la planche, des glaçons à mes fenêtres…

Trip Hop, Hip-Hop, Acid Jazz, n’importe quoi d’ailleurs pour oublier ce congélateur qui a absorbé mon quotidien…

Du coin de l’œil, le génie du ménage surveille l’esprit des devoirs. Celui-ci se fait sa place à l’horizon du jour. Le ciel se voile doucement et revient cette blancheur hivernale, reine du temps présent…


Green Jacket Jazz ~ Stan Squirewell


Jazz: The Jazz Singer par Gil Mayers. Blues: Blue Window par Jacqueline Hearn. Acid: Acid Jazz II par Timney Fowler. Oublier: Blues Jam par Dane Tilghman

lundi, février 16, 2004

Titine fait grève…

Pourtant il ne fait que -25, température ressentie – 35! Depuis quand les voitures sont sensibles au vent anyway? Titine n’a qu’un an et demi et déjà commencent les caprices…

C’est la deuxième fois cet hiver qu’elle nous fait le coup! La dernière fois c'était la semaine où il a fait -50 (vent y compris), alors bon, ça se comprend…

Ce matin, froid c’est certain, le jour venait à peine de se lever lorsque je me suis assise sur son siége gelé dur comme de la pierre. J’ai décoincé la vitesse complètement engluée, j’ai tourné la clé….

Elle a donné des signes de démarrage frigorifié mais n’a pas voulu se rendre jusqu'à l’étincelle qui l’aurait réchauffée! Cinq minutes de torture plus tard, je me suis résignée…

Dépitée, le nez gelé, je suis rentrée dans la chaleur de ma cabane. L’homme au chaud sous les couvertures a ouvert un œil en me voyant revenir..

- La voiture ne veut pas démarrer! Pis il fait « frette en criss’ »!
- Oh! Tu n’as pas d’examen?
- Non, c’était la correction! Mais j’avais des choses à faire! Pis la semaine prochaine c'est l'examen! Grrr… Elle a rien voulu savoir, elle a failli partir puis j’ai failli la noyer!Alors je suis rentrée!!! L'année prochaine va falloir la "ploguer"!!!
- Ma pauvre chérie, t’es pas chanceuse! Marmonne l’homme avant de refermer les yeux et de se rendormir en trois secondes trois quart….

L’homme a cours ce soir à 6hrs, il peut se la couler douce dans de bons rêves... Un soleil vif est en train de se lever en un ciel d’azur. Sa lumière dorée éclaire les arbres dénudés...

C’est un soleil d’hiver qui pointe à l’horizon aussi lumineux que gelé. Lorsqu’il sera haut dans le ciel, il réchauffera quand même le capot de Titine qui acceptera sans doute de reprendre du service…

Frette en criss'=Trés trés froid... ~ "Plogger" le char= installer une prise electrique j'sais pas trop où sous le capot. La brancher le soir passé -25 sur une prise extérieure et ne plus jamais démarrer l'auto 'à froid' durant un grand froid...

dimanche, février 15, 2004

Paraît que travailler le dimanche est un péché…

Je me souviens lorsque j'étais toute petite, j'allais à l'église avec ma Mère-Grand. J'écoutais le curé parler de péché, des pêcheurs, et que je n'y comprenais donc rien! C'est quoi le rapport entre la pêche et l'église??? Pourquoi on parle jamais des poissons d'abord!?!

Cela m'énervait au plus au point! Finalement en grandissant un peu, j'ai posé quelques questions, à droite, à gauche...

J'ai fini par comprendre tant bien que mal ce concept étrange...

Et je crains bien d’avoir péché toute la journée! Arrive la soirée et mon cerveau exténué ne demande qu’à s’arrêter. Pourtant, loin derrière la fatigue des pensées, pointe ce petit sentiment de frustration intérieure…

Pas le temps d’écrire juste pour le plaisir, les mots cherchent de l’air, faute de pouvoir exister, ils se noient en silence dans l’océan glouton de ma mémoire…

Satisfaction du travail effectué, frustration de l’inspiration refoulée…

La vie est criblée de déchirements, de ces multiples dilemmes internes que se disputent le cœur et la raison… Et puis il y a l’hiver qui aiguise l’air, qui fouette la peau, givre les fenêtres, m’enferme…

Je me rappelle le lac dégelé, l’air réchauffé, les couleurs oubliées sous ce manteau de neige qui recouvre mon horizon frigorifié…

L’été existe ici aussi, je m’en rappelle...
L’été existe, je l’attends, patiemment…
J’ai lu plusieurs singeries inspirées par Martine et Ed

C'est une belle initiative. J’ai adoré celle de Lou :) qui décrit les douleurs et le bonheur de ses accouchements. J’aimerais vivre cela un jour, enfin surtout le bonheur parce-que la douleur, je n'en suis pas si sure…

J’ai eu envie d’en écrire une de singeries, mais je me suis rendue compte que c’était difficile à départager dans ma tête, si souvent je me suis sentie si vivante! Pour un oui, pour un non, pour une coccinelle qui déambule sous mes yeux ou comme il y a peu, avec des vols d'oiseaux durant une randonnée en ski de fond...

L’on s’arrête près d’une cabane de repos au milieu de la forêt. Des dizaines de petits oiseaux, bectent des graines installées là pour eux. Ils sont assez téméraires pour se poser sur la pointe de mon ski. Cela me donne une idée. J'enlève mon gant. Je tends un doigt, comme ça, pour voir…

L’un deux vient me frôler et se poser sur ma peau nue, je tends l’autre bras, d’autres doigts. Je suis comme un épouvantail, je rigole en silence, je sens et je vois tous ces petits oiseaux venir se poser sur moi, c’est un feeling étrange. D’abord une peur stupide de sentir toutes ces petites ailes me frôler de si près, puis un immense bonheur de ne pas leur faire peur! Soudainement je me suis sentie si vivante…

La nature a souvent comme effet de me ramener à la vie, lorsque le goût de la mort est trop fort, caché dans les recoins de mon cœur mutilé, cicatrisé, écorché. La nature devient la mère que je n’ai jamais eu, celle qui berce mes peurs, panse mes maux, me permet d’exister en son sein…

L’amour a aussi des effets étranges. Il amplifie les minutes pour les rendre si vivantes, c’est toujours magique... Et puis il y a les voyages…

Débarquée dans un endroit inconnu, se sentir perdue mais alerte, ultra vivante pour mieux absorber chaque seconde qui passe, pour ne rien perdre de l’expérience...

Tous ces moments qui nous font vibrer l'âme, j'en ai plein la tête, plein mes souvenirs, y'en a trop! Peut-être que j'ai déjà trop fait vibrer mon âme! Pourtant si elle ne vibre pas, elle s'étiole et je me désole...

samedi, février 14, 2004

Post Fantôme....

Ce post vient d'être volé! Il s'est éclipsé sans un regard en arrière...
Les filets de Post-Synchro l'ont avalé, à vous de le retrouver...


Une petite perle...

Art, notes et mots se conjuguent à l'ère informatique en cette horloge étrange...

Un gros merci à Diablesse pour ce petit lien par mail...

J'ai adoré m'y perdre les idées un instant...

À vous de juger et de vous laisser aller...
Femme et chatte

Elle jouait avec sa chatte,
Et c'était merveille de voir
La main blanche et la blanche patte
S'ébattre dans l'ombre du soir.

Elle cachait - la scélérate ! -
Sous ces mitaines de fil noir
Ses meurtriers ongles d'agate,
Coupants et clairs comme un rasoir.

L'autre aussi faisait la sucrée
Et rentrait sa griffe acérée,
Mais le diable n'y perdait rien...
Et dans le boudoir où, sonore,
Tintait son rire aérien,
Brillaient quatre points de phosphore.


Paul Verlaine (Recueil : Poèmes saturniens)
C'est la St-Valentin et ce matin Juan avait un examen!

Le temps est gris-blanc, il semble instable. Une petite vague de froid sur le retour, des flocons plus ou moins gros selon le moment. Un instant l'atmosphère se blanchit de neige, celui d'après c'est la lumière spectrale du soleil lointain qui essaie de se frayer un passage derrière un ciel verrouillé d'hiver...

Ce matin Juan fait des maths. Vendredi 13 se sera effacé dans les traces de songes tourmentés et à part une légère coupure de petit doigt, ce fut une journée morose et studieuse...

C'est le creux de l'hiver. Un front froid parti du nord glisse vers le sud pour y souffler un air polaire explique la météorologue. Il faudra aussi compter avec les vents et la neige! Super! C'est ce moment difficile où il faut combattre l'ennui hivernal et les envies furieuses de douces chaleurs extérieures...

Ce matin, je me suis réveillée à l'aube, j'ai chassé les images nocturnes avec la lumière naissante du jour. Je me suis collée contre la peau douce de mon homme endormi. J'ai savouré sa présence. J'ai laissé glisser ma main le long ses cuisses chaudes, j'ai caressé ses fesses rebondies. Je me suis lovée contre lui en faisant attention de ne pas le réveiller. J'ai regardé avec amusement son soldat se lever et grandir avec les premières lueurs de ce jour des amoureux. Une vague de sentiments puissants a déferlé en mes pensées pour inonder mon coeur. J'ai caressé sa joue enrobée de sommeil. Du coin de l'oeil j'ai vu le petit bonhomme de la St-Valentin juste derrière la fenêtre me faire le plus gentil des sourires...

vendredi, février 13, 2004

Vendredi 13...

Un homme n'est pas tout à fait misérable s'il est superstitieux. Une superstition vaut une espérance. Honoré de Balzac

Chance, malchance, niaiserie superstitieuse pour les non-croyants? Je sais pas trop...
J'aime l'idée de jours qui seraient plus magiques que d'autres...

Point de vue historique

Tous les six ans, les Chaldéens ajoutaient un treiziéme mois afin de compenser le retard dans la façon de calculer le temps calendaire par rapport au temps solaire. Ce treizième mois était tellement redouté et néfaste que même les guerres devaient s'arrêter durant cette période.

Pour les Manichéens, le treizième jour du printemps portait malheur à ceux qui restaient chez eux. Ce jour-là, tous les habitants délaissaient leurs demeures dès l'aurore pour ne rentrer qu'au crépuscule.

Les calendriers mayas et aztèques comportaient vingt mois à treize jours. De plus, chaque signe du zodiaque revenait tous les treize ans. Le nombre 13 était en outre considéré comme un signe de malchance, puisque Mu - la Mère-Patrie de toute Humanité - avait été détruite un vendredi, treizième jour du mois Zac (le mois blanc).

Lors de leur constitution, les États-Unis d'Amérique comportaient treize États (Caroline du Nord, Caroline du Sud, Connecticut, Delaware, Géorgie, Maryland, Massachussetts, New Hampshire, New Jersey, New York, Pennsylvanie, Rhode Island et Virginie). Le drapeau américain comportait donc treize étoiles et treize bandes.

Une ancienne coutume campagnarde européenne veut que les oeufs se vendent par treize pour une douzaine (à treize à la douzaine...), sans doute pour conjurer quelque sort.

Reste que, dans l'Antiquité, le vendredi était un jour consacré à la déesse de l'amour, qu'elle s'appelle Aphrodite, Vénus ou Frigga. Ce jour était donc considéré comme le plus gai de la semaine. Par ailleurs, aujourd'hui encore, le vendredi semble être un jour de chance pour certains peuples et communautés religieuses.

Symbolisme

Nombre qui nettoie et purifie.

Le nombre 13 apporte l'épreuve, la souffrance et la mort. Il symbolise la mort à la matière ou à soi-même et la naissance à l'esprit: le passage sur un plan supérieur d'existence.

Pour les superstitieux, ce nombre apporte la malchance ou le malheur.

Pour les kabbalistes, le nombre 13 est la signification du Serpent, du dragon, de Satan et du meurtrier. Mais il est aussi pour les chrétiens le nombre représentatif de la Vierge Marie, elle dont la mission est d'écraser la tête de Satan.

Nombre relié à la croix et aussi à la famille, puisque par réduction théosophique on obtient quatre - 1 + 3 = 4.

Il est l'élément de trop, celui qui fait passer d'un cycle à un autre avec ce que ce changement sous-entend d'inquiètudes par l'arrivée d'un nouveau cycle inconnu.


Test Superstition...

Au hasard de la blogosphère, caché derrière d'autres 13, avec les mois qui défilent, des mots et des "vendredi 13" s'écoulent inexorablement...

Georges Simenon est né un vendredi 13 février à minuit...

Si je le peux, j'avoue que je ne préfère pas prendre de chances et rester à l'intérieur (n'en déplaise aux Manichéens!) de ma bulle lorsque sonne vendredi 13! Une bruine de neige pour blanchir l'horizon et toutes sortes de questions sans queues ni têtes pour m'embrouiller la raison...


Musée du Louvre

Et vous lecteur invisible, régulier ou égaré, comment se passe votre vendredi 13? Des anecdotes de chances ou de malchances ?!?!?

jeudi, février 12, 2004

Les conquêtes sont faciles à faire parce qu'on les fait avec toutes ses forces : elles sont difficiles à conserver parce qu'on ne les défend qu'avec une partie de ses forces.
Montesquieu

La paix ressemble à nos conquêtes, car des deux parties noblement soumises, aucune n'a vraiment perdu.
William Shakespeare

Le bonheur est la plus grande des conquêtes, celle qu'on fait contre le destin qui nous est imposé.
Albert Camus
La semaine m’avale, j’arrive de justesse à ne pas me faire mastiquer comme de la purée. Je m’ennuie de ma petite soeur que je vois peu. C’est comme une petite douleur qui me gratouille sans cesse le coeur…

J’espère qu’elle ne m’en voudra pas de ne pas être plus disponible, il faut dire ces jours-ci, c’est à peine si je suis disponible pour ma pomme! Je prends ici quelques minutes avant de retourner traduire les exploits guerriers d’Alexandre

Alexandre le Grand que je ne connaissais que de nom est en train de me montrer à coup de mots la force de ses exploits! Pas sur que je vais l’adopter dans mon cœur cet Alexandre

D’ailleurs le voilà qui m’appelle encore du fin fond de ma conscience :

- Eh Etol, alors tu les traduis mes exploits!?!
- Dis, t’es pas mort depuis des lustres toi?!?
- Si, mais ça m’empêche pas d’exister!
- I guess so! Bon, je vais manger mon p’tit dej et je m’occupe de toi tout de suite après…

mardi, février 10, 2004

Horsehead Nebula ~ Nébuleuse de la Tête de Cheval

Nébuleuse par absorption: (du latin nebula, nuage)
Nébuleuse dont la densité en gaz et poussières est telle qu’elle masque la lumière des étoiles lointaines d’arrière plan et se détache sur ce fond lumineux. On parle aussi de nébuleuse obscure.


Horsehead Nebula:
- is a part of dust
- has definition An absorption nebula in the middle of Orion.
- is an instance of dark nebula

Très caractéristique par sa forme, IC 434 est l'une des nébuleuses qui porte le mieux son nom avec son aspect de Tête de Cheval ou d'hippocampe. Située dans la ceinture du Chasseur (constellation d'Orion), ce nuage gazeux masque une partie des nébulosités et des étoiles situées en arrière plan tout en étant éclairée par l'étoile sygma d'Orion
Envie d'étoiles, de voyages intergalactiques, de paysages mystérieux...
Au présent, c'est moins fantastique, just work, work, work it babe...


Hubble Observes the Horsehead Nebula


Le télescope spatial Hubble (HST) est un télescope en orbite à environ 600 kilomètres d'altitude, il effectue un tour complet de la Terre toutes les 100 minutes. Il est nommé en l'honneur de l'astronome Edwin Hubble. Son lancement, effectué en avril 1990, est le fruit d'un projet commun entre la NASA et l'ESA...

lundi, février 09, 2004

Patapouf n’est pas content…

Patapouf miauline en grognassant son mécontentement. Il s’exprime sans arrêt, sans relâche. Il nous interpelle constamment dans nos occupations quotidiennes. Il faut dire qu'il a de quoi se plaindre en ce moment! Je lui refuse l’accès de notre chambre... Pas de lit moelleux pour Patapouf le paresseux…

Alors il plaide, il tergiverse, il se demande pourquoi, il se sent rejeté, il me tanne jusqu’à la corne de ma patience. Parfois je fais semblant de ne pas le comprendre : « Patapouf, je parle pas chat, tu me fatigues, zooouuu!!! » D’autres fois, je lui explique gentiment « Non, Patapouf, tu ne peux pas rentrer dans la chambre, tu pues! Depuis que tu es mâle, tu balades avec toi cette petite odeur qui n’a rien du parfum de rose. Ceci rend impossible l'accès à mes draps. Tu sais comment je suis maniaque sur le sujet. Tant que tu pues, pas de chambre pour toi, c’est la vie mon gros minou… »

Et toujours il me regarde de ses grands yeux implorants et il continue et enchaîne quoi je dise, quoi que je fasse, ses longues diatribes larmoyantes…

Dans la chambre, Atlantik fatigue. Je crains que mon vieux minou ne se meure, tout doucement, si gentiment…

Je l'entoure de mille soins, lui donne mon attention sans concession, le cœur serré par trop de compréhensions. Je profite de lui le plus que je peux, pendant qu'il est encore là, tout chaud, le coeur vibrant d'affection et la fourrure si douce sous mes doigts caressants…
Temps et traduction...

Hier midi Natou au téléphone :

- Allo Etol, dis t’as commencé ton devoir d’éco
- Heu! Non, je m’y mets justement, t’as trouvé ça rough?
- Ouais pas mal, les tournures de phrases pas évidentes! Vraiment l’éco c’est pas mon domaine….
- Je comprends, moi c’est avec le juridique que j’en arrache, cela me force le cerveau intense, je pense pas me diriger dans cette voie…
- Ben moi l'éco, c'est pas la joie! Mais, regarde, si y’a de quoi je te rappelle, je vais essayer de faire d'autres recherches…
- Ok, la belle…

Brassage de cerveau sur un texte de version économique qui me fait lire toutes sortes de textes sur la finance. Pas des plus inspirants, je dois dire... Après deux jets, j’appelle Miss Leeiilloo...

- Dis la Miss, t’as fini ton truc d’éco?
- Ouais, mais c’est pas fameux!
- En effet, cela coule pas de source chez moi non plus!!!

L’on discute de termes et de recherche, pas de nouvelles de Natou…

Ce matin, après quelques caresses matinales, le téléphone sonne. Petite Clo me réveille pour que je lui traduise des trucs sur la cuisine Cajun ou Créole. Ma petite soeur c'est la meilleure! *clin d'oeil et sourires* Alors que l’homme dort encore, je mets enfin le point final à mon travail. Aille...

Une petite douche pour me rafraîchir les idées et démêler ma tignasse. Et c’est reparti pour une autre semaine de travaux, devoirs, examens, projets d’asso et grimaces enfants…

dimanche, février 08, 2004

Il y a toujours une certaine méchanceté à rire de quelqu'un et la méchanceté est bien le signe le plus évident d'impuissance que je connaisse.
Robert Escarpit

Bien que tout vice verse dans le coeur humain le poison de l'adversaire, c'est l'envie qui permet au serpent de cracher son venin le plus secret et de vomir la peste de sa méchanceté pour la faire partager.
Grégoire Le Grand

Rhinoféroce : gros mammifère corné et connu pour son extrême méchanceté dès qu'il attrape un rhume.
Alain Finkielkraut
La maison de Serena

Depuis sa plus tendre enfance Serena préférait la compagnie des animaux à celle des humains. Elle avait découvert dès son plus jeune âge qu’elle pouvait communiquer avec plusieurs animaux bien mieux qu’avec les personnes de son entourage. Mais elle n’en avait cure, elle vivait en parallèle des autres. Elle s’alimentait de lectures, de nature, elle se sentait à part, elle aimait ce sentiment diffus d'être différente…

À l’orée de ses 16 ans, alors qu’elle était presque femme, elle quitta un soir de pleine lune la demeure familiale. Tous étaient endormis, elle se glissa dans la nuit sans bruit, elle retrouva sur le perron une vieille louve avec qui elle s’était liée d’amitié depuis quelques temps. Serena suivit la louve au cœur de l’immense forêt qui bordait toute la région. La louve la guida jusqu’à cette clairière oubliée. Serena, les yeux écarquillés devant tant de beauté n’osait s’approcher. La lune brillante faisait scintiller l’herbe humide lorsqu’elle aperçut comme née d’un mirage une superbe maison blanche.

Serena ne put s’empêcher de tressaillir devant l’étrange apparition, elle sentit la vieille louve la pousser gentiment dans le dos, elle s’avança prudemment…

Devant elle, se tenait une charmante maison entourée d’une galerie portée d’une rangée de colonnes majestueuses. D’une main hésitante, Serena toucha la balustrade finement sculptée, elle monta les quatre marches et s’arrêta pensive devant la porte d’entrée. Celle-ci était décorée de vitraux colorés, elle fit le tour de la galerie en silence avant de revenir sur ces pas, devant cette porte vitrée…

Celle maison lui paraissait chaleureuse, elle pouvait distinguer derrière les fenêtres les flammes des bougies qui éclairaient un intérieur cossu, invitant…

La vieille louve avait disparu. Serena était seule. Autour d’elle la forêt frémissait de sons mélodieux, l’atmosphère paisible réconforta ses craintes instinctives. Elle poussa la porte qui s’ouvrit d’elle-même pour la laisser pénétrer en son antre…

Elle se retrouva au début d’un long couloir, elle compta quatre portes de chaque coté. Un guéridon en fer forgé posé prés de la porte la plus proche attira son attention. Sur ce guéridon un bouquet de fleurs fraîches dégageait une odeur sucrée. Elle remarqua le cahier couvert de cuir ocre, elle l’ouvrit pour y lire ceci :

« Chère Serena, si tu lis ces mots c’est que la louve aura accompli son devoir. Tu es arrivée jusqu’à nous, sois la bienvenue…

Cette maison est TA maison Serena. Tu es la seule à pouvoir y entrer et personne ne peut la voir tant que tu ne le désires pas. Tu peux y inviter qui tu veux, mais personne ne peut franchir ses portes sans ta permission. Cette maison est pure magie…

Tu es la dernière d’une longue lignée Serena, nos ancêtres remontent jusqu’aux guérisseurs de la préhistoire. Notre pouvoir est grand. Mais tous les nôtres se sont éteints, ils ont tous traversé la grande lumière, il ne reste plus que toi…

Cette maison est le cadeau de toute ta famille, elle t’est destinée. Elle protégera tes années du mal qui a presque réussi à tous nous détruire….

Grâce à toi, la famille a une chance de renaître de ses cendres. Cela sera difficile mais nous serons prés de toi. Serena, je sais que ces mots sont difficiles à absorber mais je suis sure que tu as déjà conscience de certains de tes pouvoirs. Tu trouveras dans la bibliothèque tous les volumes nécessaires à ton éducation, étudies les avec attention…

Tu y trouveras aussi l’histoire de ta famille, tu y apprendras la mort de tes parents peu après ta naissance. Ceux qui t’ont élevé ne connaissaient rien de tes origines. Mais tu as du remarquer ta différence, sinon tu n’aurais pu trouver cette maison…

Tu es des nôtres maintenant. Comme je l’ai déjà mentionné cette maison est magique, tout comme ce cahier que tu lis. Si tu as des questions, écris les à ton coucher en ces pages et tu y trouveras mes réponses à ton réveil…

La cuisine est gérée par tes grands-tantes Armelle, Axelle et Anuelle, invisibles à tes yeux, elles te prépareront des repas toujours fumants. Si tu as des envies, il te suffit de les écrire sur le tableau noir ou tu peux suivre le menu proposé chaque jour…

Découvre cette maison Serena, fais en ta maison, tu es chez toi maintenant. N’oublie pas de commencer tes lectures, elles te seront nécessaires…

Ton aïeule Irma »


Serena ferma doucement le cahier. Elle se sentit profondément fatiguée. Instinctivement elle se dirigea vers l’une des portes au fond du couloir. Elle entra dans une chambre claire qui plut immédiatement à son esprit engourdi. D’un pas chancelant elle se laissa tomber sur l’épais matelas et sombra dans un sommeil peuplé d’images étranges, de personnes souriantes et d’émotions incompréhensibles…


Circus Memories ~ Michael Parkes

samedi, février 07, 2004

Basse cour virtuelle...

Rigolades et niaiseries...

Le cochon de Juan est mort de famine!!! Par hasard j'ai découvert qu'il y avait aussi des moutons à élever dans l'imaginaire infini de la toile du Web...

Il y a la ferme à Dédé... Et l'on peut trouver des vaches, des chevaux, des batailles de poulets à orchestrer, des hamsters en folie, des fourmis...

Avez-vous jamais rêvé d'être une taupe? De vous occuper d'un nain de jardin abstrait, d'un pingouin ??? Pour finir, comment ne pas penser aux chiens, amis fidèles de l'homme...

Mais vous qui passez par là, connaissez-vous d'autres animaux ou bestioles à existence virtuelle qui s'élèvent sur la toile? Oú sont passés les chats dans tout ça?
Cœur d’hiver, envies soudaines, rêveries gourmandes…

Au chaud dans notre petite maison aux vitres embuées, je discerne en mon univers d’hiver, des petits flocons qui flottent doucement derrière les fenêtres. Minuscules flocons qui dansent au gré de ces rafales nordiques qui les promènent…

Dans ces moments tous blancs, j’ai souvent envie de chocolat. Mes papilles se mettent à frémir rien qu’à la "pensée-péché" du goût velouté et fondant d’un chocolat raffiné. Ce genre d’idées peu catholiques m’inondent de vagues de plaisir gustatives et réveille ma gourmandise barbare…

Aujourd’hui dans les pubs Related Google, il y avait Chocolat, curieuse coïncidence… Je suis la piste informatique et je m’arrête . Les yeux gourmands, l’esprit plein de vice…

vendredi, février 06, 2004

Air de neige...

De gros flocons tombent doucement du ciel uniformément gris clair. L'air blanchit, l'atmosphère devient cotonneuse, le silence est d'or...

Je lance des regards farouches au minuscule génie qui grommelle, je m'en fous, j'ai pas le goût de m'y mettre dans l'instant présent!

L'été, je profite de la nature pour me perdre les idées à l'ombre d'un arbre, pour méditer innocemment dans l'air du temps, les yeux remplis de verts et de fleurs...

L'hiver, tout est blanc, comme un désert de neige teinté de dunes jaunâtres, le temps s'écoule lentement...

Les mois défilent, le blanc m'encercle et je commence à rêver de couleurs, à fantasmer sur les multiples verts que la nature offre dans ces beaux jours que je savoure avec tant de joie...

Les flocons accélèrent leur descente, des glaçons (congères) impressionnants décorent les coins de la maison. Ah! Si j'avais un appareil numérique...

Ah! Avec de SI l'on s'entourne la tête jusqu'aux frontières de la folie...


Beach ~ Angelos Zimaras

"Le bonheur se distingue du plaisir : ce dernier n'est pas lié au sentiment de l'existence, on ne s'y oublie pas en tant qu'être singulier. Ici se loge la deuxième raison qui peut expliquer la rareté de ce bonheur en littérature."

"Il n'importe pas qu'un être soit croyant ou non : il est plus important qu'il soit bon.""

"Nul besoin de temples, nul besoin de philosophies compliquées. Notre cerveau et notre coeur sont nos temples. "

Sa Sainteté Le Dalaï Lama
Mots épars...

Quelques heures de calme dans une semaine bien fatigante. Pas le temps de lever ben gros le nez de mes dictionnaires, et cela va continuer encore un petit moment… *soupir contris*. Vais-je me transformer en un petit mouton à pelage psychédéliquement étrange? *moue inquiète*

Juan a rajouté de la mémoire à notre ordi qui en arrachait avec ses 20 G. de mémoire pleine à craquer. Il a fait ses trucs d’homme, la mémoire vive en a eu pour son grade aussi. Et voilà que l’on se retrouve avec toute une gamme de programmes « updated ». C’est cool, on va pouvoir recommencer à télécharger… *sourire coquin*

Il a fait ça comme un pro, nos dossiers personnels n’ont même pas été affectés. Cependant le revers de ce plaisir est qu’il me faut me réhabituer à ces nouveaux programmes, ce sont les mêmes logiciels juste plus tout à fait pareil! Je suis niaiseuse à mes heures, cela n'a pas de sens!!! J’ai aussi perdu quelques accents en chemin ainsi que plusieurs « bookmarks », m’en va devoir partir à leur recherche…

Je regarde par la fenêtre un ciel aussi blanc que neige, une petite tempête est annoncée, cela doit aller de pair…

Au coeur de l'hiver, je rêve de chaleur...

Je me sens déconnectée de la blogosphère, depuis la rentrée, je n’ai pas eu le temps d’aller faire mes petites balades comme à mon habitude, ma curiosité a faim! Je me sens comme une petite bulle qui flotte au loin, quelque part dans les méandres de cette sphère immense…

Je mets la priorité sur l’écriture, ainsi si je n’ai que peu de temps, égoïstement, je vais écrire un post, remplir ce cahier d’exercice virtuel et m’effacer ensuite dans le réel…

Puis lorsque je reviens accomplir une tache que j’aimerais journalière, lire les petits mots laissés par vous dans les commentaires est si doux. Comme un brin de fraîcheur dans le désert étouffant des mots égarés. Je me moins seule devant cet écran de verre…

Mais encore j’entends le génie du ménage siffloter au loin, depuis que je l’ai rembarré l’autre jour, il se plait à me niaiser dans l’horizon de mes pensées...

Faire le ménage ou: répondre à mes mails, me balader dans la blogosphère, se changer les idées avec une petite promenade de Toile, un zeste d'art pour mes regards, de la musique avec ça? Grrr… Dilemme, dilemme

L'écriture : cet éternel dilemme entre la vie et la mort, cette ambiguïté qui rejoint les gens dans leur instabilité la plus secrète.
Plume Latraverse

jeudi, février 05, 2004

Araignée du matin, chagrin…

C’est ce que disait ma Mère-Grand quand j'étais petite. Elle disait aussi araignée du soir, espoir…

Ce matin, dans le bain, j’ai noyé une grosse araignée velue. Brrr... Le chagrin me guette-t-il ? Est-ce que les mots écrits peuvent exorciser la superstition ancestrale ancrée dans ma tête ? Les minutes s’écoulent, le temps m’appelle, m'absorbe…


mardi, février 03, 2004

Félicitations Minh Quang, Noey et mini Manola !:D

C’est un garçon…

Plein de bonheur à vous quatre. Bonne santé au petit bébé et à sa jolie maman...


Underwater // Rowell Spencer
Lumière Rss?!?

Je pense que je viens de comprendre quelque chose. Comment? Je ne sais pas trop!!!

Pourtant, l'on dirait que cela marche: http://voldemots.blogspot.com/rss/voldemots.xml

Est-ce possible qu'enfin un fil Rss digne de ce nom existe en ce petit coin de nulle part? Je reste perplexe…

Je sais pas un jour je capter la pertinence de la chose. Peut-être ceux que ça intéressent pourront me dire si ce truc marche enfin…

...

Je venais de m’asseoir devant l’écran lorsque se fit entendre ce petit bourdonnement insignifiant mais persistant. Je fais semblant de ne pas entendre, mais c’est peine perdue…

- Etolane ? Eeetttooooll ?!?!, ETOL !!!!
- Mmmm, tiens te v'là toi! Ça fait longtemps! Tu ne te présentes plus? J’aime ça quand tu fais fait ton grand show!

Le génie du ménage tout fier, imperméable aux sarcasmes, hausse les épaule, lève les yeux au ciel, se frotte ses petites ailes transparentes et la tête haute déclare d’un ton solennel:

- Chére Etolane, laisse moi apparaître à tes yeux, je suis le génie du ménage qui se cache au plus profond de ta conscience. Je suis la raison qui arrête les flots du bordel, tu dois m’écouter puisque tu m’entends. Regarde comme je suis joli, à peine plus gros qu’une poussière qui scintille au soleil. J’ai deux ou trois chose à te dire, puis-je m’exprimer à ton attention?

- Hummm, pourquoi tu viens jamais quand c’est tout propre et que le ménage roule? C’est pas juste! Si tu apparais dès que c’est le temps de me critiquer, je trouve que tu devrais aussi apparaître quand c’est le temps de me féliciter!!! T’arrives, tu sermonnes, gnagnagnagna, gnagnagnan... Alors je t’écoute, j’obéis, je fais de mon mieux pendant des semaines et même si je pense parfois à toi et souris au vent, rien! Le désert! Pas l’ombre d’un génie pour soutenir mes efforts! Et puis dès que je me laisse aller deux minutes parce-que je suis trop occupée, blam, tu rappliques presto! Ben non, tu vois pour l’instant, même si tu as mon attention, je ne désires pas t’écouter! Pis de toute façon, je le sais ce que tu vas me dire, alors correct, tu peux t’abstenir!!!

Le génie ouvre la bouche, outré, indécis, sidéré. Il se gratte le front, se tire une oreille, astique ses ailes instinctivement. Il reste là bouche bée, à voleter sans un bruit…

- Pis pour ta gouverne cher « génie j’suis là juste pour aiguiser l’insupportable », tu sauras que j’allais me mettre à la tache sous peu. Tu vois, je me suis inscrite à un truc ben l’fun que j’ai trouvé sur Internet. Ça s’appelle Launch, c’est comme ma radio privée, j’ai programmé plein de préférences. Je pirate même pas, tu pourras même dire que j'suis une gentille fille! Cela s'égraine au hasard, dans le "scope" de mes goûts personnels. So, j’écoute plein de musique pour me soutenir l’esprit qui s’évertue à bien faire malgré ton absence prolongée…

D'un click, j’ouvre la fenêtre bleutée sous les yeux consternés du petit génie pas heureux. Les premières notes de musique envahissent la pièce silencieuse, elles se baladent entre les quatre murs, avec une touche de jazz, elles effacent doucement le génie toujours bouche bée qui fait une affreuse grimace avant de s’évaporer dans l’air du temps...

- 5 cet après midi, Yes ! Un petit plaisir offert par Gaïa. C'était trop bon de sentir le soleil caressant. La peau respire à nouveau et se détend..

Le soleil se fait invitant, cela faisait longtemps. Serait-ce un souffle lointain du printemps ? Demain sera de même, j'ai hâte que cela recommence…

Aujourd'hui c'était journée pédagogique pour les enfants et c'est soir de congé pour moi, j'en profite pour souffler, trois minutes... Écrire quelques phrases... Et rentabiliser ce temps pour faire mes propres devoirs. Je planche sur un texte traitant du voyage d'Alexandre vers 334 avant le Christ. De l'Histoire, de la recherche, des pièges, des mots à découvrir...

J'aime beaucoup ce genre de textes qui me dépaysent et me font voyager les idées entre deux obstacles de langues... Et puis il y les mots qui entraînent l'esprit comme Hephaestion, Arachosia ou Satibarzanes, plein de mystère…

dimanche, février 01, 2004

Beaucoup de personnes cherchent à se représenter l'infini. Imaginez deux glaces ayant les mêmes formes et dimensions, posées en face l'une de l'autre : l'infini est le reflet qu'elles se renvoient.
Francis Picabia

La reconnaissance posthume d'un alpiniste ou d'un écrivain a quelque chose à voir avec les glaces éternelles.
Françoise Lefèvre

La pensée se glace en se traduisant en phrases.
Gérard de Nerval