samedi, janvier 31, 2004

Joyeux Anniversaire Juan de mon cœur…

Aujourd’hui c’est la fête de mon petit homme bien plus grand que moi…
24 ans… Je n’aurais jamais pensé marier un jour un homme plus jeune que moi, la vie est parfois étrange…

L’Amour traverse les barrières, les fossés et lorsque deux âmes se rejoignent en son sein, plus rien d'autre au monde ne compte…


The Garden // Sandra Bierman

vendredi, janvier 30, 2004

Magie, vérité, divagation, fantaisie astrale?

Je consulte ma boîte à mails, ce matin les astres se font entendre! Je n'ouvre pas régulièrement l'horoscope que je reçois chaque jour, juste quand ça me chante, comme aujourd'hui... Des mots et des étoiles, cela me fait toujours sourire, froncer les sourcils, regarder le ciel d'un peu plus près...

Votre Climat Astral du jour (29 janvier)

Essayez de saisir l'aspect positif des gens, Etolane. Détendez-vous et ne vous laissez pas submerger par vos dilemmes intérieurs. Vous êtes la seule capable de gérer votre tension interne. Mettez-vous à l'aise et lancez-vous dans un projet qui vous motive. Faites ce que vous aimez et ce qui vous épanouit. Il y a dans l'atmosphère astrale du jour une tendance à exacerber votre humeur, quelle qu'elle soit...

Votre Climat Astral du jour (30 janvier)

Il y a des jours chère Etolane, où vous vous sentez particulièrement bien sans véritablement pouvoir le rattacher à un fait réel... Bien sûr, votre rationalité va chercher une raison à votre état. Mais si vous comptez le nombre de fois où vous faite des choses que vous ne voulez pas faire et inversement, vous vous rendrez compte que la " raison " n'a pas toujours raison... Ne cherchez pas trop à comprendre aujourd'hui!

Winter turmoil...

De par le monde, la race humaine est divisée en multiples groupes et sous groupes. Noirs , blancs, jaunes, rouges, métis, nous avons pourtant tous le même sang qui coule en nos veines. À l’intérieur tous les mêmes...

Nous connaissons l’entraide et la haine. Certains matins, je nous trouve bien instables et dangereux…

Parfois je me demande si cette division n’est pas le reflet visible de cette division interne qui souvent nous malmène l'être. De ces combats intérieurs, invisibles, que l’on se joue en silence…

N’est pas là le lot de chacun? Ressentir des divisions internes qui brouille le quotidien ? N’est-ce pas là le lot de tout être humain ? Ah ! Si les entrailles pouvaient parler…

Parfois je trouve qu’être humain est bien difficile….

Cohabitation complexe du corps et de l’esprit en une société mécanique, j’ai les pensées qui cavalent à la recherche d’un désert calme…

C’est souvent dans ces moments là que je laisse aller mon esprit le plus loin possible de ce monde qu’on dit nôtre…

Je le laisse s’envoler en cet océan de mots formé par cette langue qui est mienne. Français tant aimé, tu berces mes douleurs, tu guides mes peines, tu les explose et les disperse dans la richesse de tes marées nuancées…

Cette langue est le point de contact qui garde l’esprit et le corps connectés. N’est pas cela être humain ? Trouver des moyens d’équilibrer l’esprit dans ce corps qui respire. Arriver à cette communion magique et l’espace d’un instant voir la vie comme un parterre de petits miracles où se balader en souriant…

Ok là, je m’envole… Je laisse trop loin derrière ce corps qui m’encombre et s’énerve… Mais c’est qu’il me tanne ! Il est trop fragile, trop mortel… Il a trop de limites, il m’ennuie… Et puis c’est pas juste, on dirait qu’il finit toujours par gagner !!! Evidemment c’est lui l’hôte ! C’est lui qui vit et c’est lui qui mourra…

D’un sperme échappé qui rencontra un œuf de bonne humeur, il redeviendra poussière et rien que pour cela, il paraît qu’il a tous les droits…

Collaboration difficile entre corps et esprit qui anime cette personne que je promène aux regards des autres en ce monde humain qui semble être le mien…

jeudi, janvier 29, 2004

Que faire lorsque le temps nous fuit ? L’on passe son temps à courir après, espérant arriver à le rattraper un jour !!! Mais toujours, le coquin s’enfuit dans les couloirs souterrains du campus enneigé où soufflent les rafales glaciales du Sieur Hiver…

J’attrape au vol quelques mots insignifiants mais présents. Je les dépose en coup de vent, avant de retourner courir après ce temps qui déjà se fâche de ne plus me voir suer pour le rejoindre…

Les minous quant à eux préfèrent regarder les jours s'écouler, toujours sereins devant ce temps qui passe et nous efface…

mardi, janvier 27, 2004

Le courage et la persévérance ont un talisman magique devant lequel les difficultés disparaissent et les obstacles s'évaporent.
John Quincy Adams

Le chemin qui mène à la sagesse et aux joies de l'esprit est un parcours dangereux, semé d'embûches, mais quelle récompense pour celui qui s'acharne et atteint la vérité !
Carolyn Bergeron

La passion fournit les arguments incontestables pour contourner les obstacles.
Antoine Riboud
Rss Nightmare...

Depuis des mois « j’astine » mon homme (informaticien apprenti) pour qu’il me corrige ces erreurs que je trimballais sur ce site. Mais le proverbe ne dit-il pas : c’est toujours les cordonniers les plus mal chaussés…

Pourtant hier soir, je ne sais pas ce qu’il y avait dans la lune...

Une poudre magique devait flotter dans l'air nocturne, cela a réveillé l’homme nonchalant! D’un coup, Juan s’est mis en tête de « checker » mon Html. Sous ma bouille abasourdie, en 4 minutes et demi, il avait arrangé le problème !

Prochaine étape mon fil Rss que je n’y comprends tellement rien que je ne veux plus rien savoir! D'abord cela me tanne!!! En s’y penchant un instant, il a découvert que mon fil Rss "trucmuchetruc" d’Atom. xml, nouveau service offert par Blogger marchait avec Netscape mais pas avec Explorer ! Allez savoir… Allez comprendre…

Moi j’abandonne ! Il m’a dit qu’il allait réfléchir au problème, si quelqu’un a un avis sur le sujet, toute suggestion peut se révéler utile….

Si cela prend le temps qu’il a fallu mon corriger mes erreurs, je ne suis pas rendue à avoir un fil Rss fonctionnel d’ici....( la Saint Glinglin!)

lundi, janvier 26, 2004

Erotic Art...



Je prépare un spectacle qui aura lieu fin février et qui aura pour thème l’amour en mots… Lectures de textes et chansons s’intercaleront pour une petite heure de mots doux et chauds… Au fil de mes recherches pour ce projet, je parcoure quelques sites d’Art Érotique, sculptures, dessins… De quoi réchauffer nos températures polaires en quelques regards coquins…


Froid croquant, soleil éblouissant, lumière aveuglante et neige scintillante…
Les congères glacées décorent mes fenêtres. Oh ! cher Hiver que tu es fort et grand ! Je suis prisonnière de ton humeur, captive de tes journées ensoleillées, je m’incline…

Survivre jusqu’aux beaux jours, travailler pour t’oublier, se perdre les idées ailleurs… J’attends le printemps qui viendra me libérer, me sauver ce moral que tu congèles de rafales en petits vents…

Merci quand même de me fortifier l’esprit en proie à ces conditions extrêmes, mais je te saurais gré de ne pas t’attarder trop longtemps…

Le dimanche, les enfants s'ennuient.
Vienne vienne la semaine,
Lundi mardi jeudi,
Car la rue est toujours pleine
De lumière et de bruit !
Charles Trenet

Le mercredi est le plus mauvais jour de la semaine. Il n'est plus dans la zone du dimanche et pas encore dans les prémices du samedi.
Michael Krüger

Puisque je me fiche de tout, c'est dimanche tous les jours.
Nirvana


Sunday's Vol intime...

Lui : Tu es comme un oiseau tendre à tête dure….
Elle : Pourquoi je suis un oiseau ?
Lui : Les oiseaux, ça vole…
Elle : Et moi aussi ?
Lui : Oui avec tes mots…
Sunday Noon...



En notre campagne, pas de nuages, juste un soleil étincelant dans un ciel bleu poudre, quelques souffles de vent pour tous mouvements. L'on écoute Nova, reggae time, jazzy vibes... À travers les vitres givrées, je laisse le soleil chauffer ma peau nue, assoiffée de chaleur et des caresses de Ra...

samedi, janvier 24, 2004

L’homme s’endort…

L’estomac plein, un chat entre les cuisses, l’homme s’allonge et s’assoupit en trois secondes et demie. Son visage se détend, et le somme l’emporte…

Je ferais bien une sieste moi aussi, mais la femme que je suis ne peut s’endormir en un instant, et s’il fait jour, à moins de fièvre ou d'une quelconque maladie, cela devient quasiment impossible…

Nous sommes sortis tard hier soir ou plutôt nous sommes rentrés très tôt ce matin et le sommeil fut de courte durée. Ce qui ne nous a pas empêché de nous lever pour emmener Atlantik chez le Vet ce matin, dur, dur le réveil…

Atlantik est sous antibiotiques, il devra se faire opérer de cette masse qui lui défigure le dos. Intense dilemme, prix de l’opération lourd pour nos pauvres épaules…

Mon vieux chat va sur ses 13 ans et qui sait s’il aura la force de l’opération ! Évidemment plus on attend, moins cela s’arrange…

J’aime tant mon bel Atlantik, c’est le compagnon le plus fidèle, le plus loyal, le plus doux. Gentil comme un cœur, c’est le « Padre » de notre petite meute et il tient son rôle avec honneur et tolérance. Je peux déjà imaginer les torrents de larmes qui m’emporteront lorsqu’il ne sera plus là, je ne veux imaginer cette tristesse qui m’envahira…

Atlantik est bien dressé, il a absorbé avec le temps une facette de ma personnalité, et moi un peu de son essence (mais c’est pas mal plus subtil dans mon cas !). Avec le temps qui nous unit, nous avons grandi, vieilli ensemble, l’on se connaît très bien, l’on peut se comprendre et c'est si bon, il me rassure…

Parfois je pense et il répond à sa manière. Ok, peut-être que c’est un peu plus complexe mais dans le fond cela revient au même. Je peux le regarder, étendre ma pensée ( tant qu’elle reste assez simple pour qu’il la capte) jusqu’à lui et il sait, il l’absorbe, il me renvoie alors une bribe de lui, de ce qu’il est, ( qui il est dans sa modeste fonction de chat). Ainsi nous communiquons par delà les barrières animales-humaines, et le fruit de cet échange est une bonne dose d’affection qui habite l’invisible de ma maison…

Cette impuissance que je ressens devant la situation donnée me révolte. Je suis consciente des problèmes mondiaux, consciente de ces enfants au loin qui vivent dans des misères noires, dans des conditions désastreuses. Je me sens ingrate de ne penser qu’à la douleur de perdre mon chat lorsqu’il y a tant de gens malheureux sur cette Terre qui croûle sous notre poids si l’on en croit Hubert (Mal de Terre)…

J’espère bien que nous trouverons une solution viable devant ce problème qui mine mon cœur ( et de tous ceux qui minent la planète !!!), j’espère qu’il y a une solution qui se cache quelque-part au pays de toutes les réponses. Une solution qui me permettra de sauver mon vieux chat et de le garder avec moi quelques années de plus…

Sur une autre note, parlons chanson! J’ai eu l’occasion de faire la connaissance de Senaya hier soir et j’ai adoré discuter avec cette fille super douce, très humaine et bourrée d’un charme subtil…

Nous avons finit la soirée chez Miss Didine (mici Miss Didine ;)), tandis que les gars « jammait », l’on papota dans la cuisine de choses et d’autres. Senaya, allergique au chats, prenait avec élégance son inconfort notoire. De fils en aiguilles le papotage devint conversation et ce fut un plaisir….

Je n’ai pas encore eu l’occasion l’écouter chanter mais je suis sure qu’elle est bourrée de talent. J’espère que le succès continuera de lui sourire, elle le mérite certainement…

Allez, je dois aller réveiller l’homme! C’est le temps de reprendre la route, PLF m’attend…

Vroum, vroum, vroum…. Brrrr....brrr..........bbbbbrrrr...gglllaaaagla
Bla..bla…bla..bla…. Brrr... Brrr... Vroum vroum, bbbrrr..... blalbla.... Bla..

De retour enfin dans le calme hivernal de ma maison toute chaude!!! 3ième vague de froid pour janvier! Grrr... J'adore pas vraiment ce moment trop cool où tu sors dans ce congélateur que l'on appelle "le dehors" et que dés la première respiration tes narines restent "pognées" ensemble tandis qu'un puissant frisson mortel se cherche un chemin sous les couches jamais suffisantes d'habits superposés, gage de vie en cet univers arctique...

M’enfin, mokacinno tout chaud, petite entrevue sympa et relax, notes et mots posés sur les feuilles de ce qui devra mijoter avant de devenir un autre œuf de ma collection de gentille cocote

Juan m’a posé, Juan est revenu. Juan m’a acheté la suite des Enfants de la Terre, j’en arrive au Tome5 1ière partie! I’m addicted to that story, I admit it, je m’envole en deux phrases et je pars loin, loin, très loin, presque à la nuit des temps, au début de l’humanité qui se cherche. Je voyage dans ma tête (et l'univers!), seule (mais pas vraiment!), l’expérience est incroyablement vivifiante…

Elle me ravigote l’esprit à mesure qu’elle m’emporte ailleurs! D’ailleurs c’est l’temps de ma pause préhistoire de la journée, je repars ( au-revoir )…


Grotte d'Altamira

vendredi, janvier 23, 2004

How random are you?


You're a little random... mostly normal, but you will have your slightly insane moments... enjoy them! They're fun!
This quiz was made by alanna


Enfin, je viens de mettre mon point final à cet article sur les questionnaires à la con!!! Je sais pas si je n'ai pas fait une petite overdose du genre! Ce sujet m’a semblé être comme une anguille qu’il me fallait attraper à mains nues. Ouf, je suis bien contente de l’avoir bouclé. Je vais enfin pouvoir aller prendre ma douche et me "poupouner" l'esprit tranquille, thank U God...
Vendredi matin...

La journée a commencé avec un soleil éblouissant, un ciel d'azur...

Par ma fenêtre, la lumière vive étincelle, la poudre de neige flotte dans l’air encore pinçant… C'est trés joli, surtout si l'on est dedans!

Depuis un moment une idée me trottait dans la tête. Moi qui regarde pas mal Meteomedia durant l’hiver, je regardais ces petits compteurs (sur certains blogs) du temps, ces petits témoins de température, avec perplexité…

En voulais-je un ou n’en voulais-je pas ??? Telle est la question niaiseuse qui me trottait dans la tête depuis plusieurs mois. Cet été Jolie-Mé en avait un que je consultais toujours avec joie et cela faisait sourire Miss Météo en mon coeur...

Puis, ce matin, parce-qu'il fait encore bien froid, j’ai décidé que ça me tentait, celui de Benoît a ravivé dernièrement la flamme de mon envie et de là je me suis laissée aller...

... Tadam, après la lune, voici donc le temps (sans facteur vent) qu'il fait non loin d'ici aprés les piments en bas de page…

Je me demande malgré tout combien de temps il va durer ce petit compteur tout blanc, l’on verra, le temps me le dira bien…

Bon mais ce n’est pas le tout, j’ai du travail sur la planche, je m’en vais dresser mes neurones pour un autre numéro du cirque des mots en vadrouille…

jeudi, janvier 22, 2004

Which X2 Character Are You?


You are
Professor X
You are Professor Charles Xavier, leader and founder of the X-Men. All that psychic activity in your head must have burned your hair off from the inside. You've confined to a wheelchair - the perfect disguise, for you are probably the strongest mutant on the planet. You do not resemble anyone from star trek in any way. honest.

Hum, ok d'abord! Mais ça me dérange pas vraiment de ressembler à quelqu'un de Star-Trek! Et Captain Picard what could be best?!? :D
Avant hier soir, alors que je suis couchée sur le point de sombrer entre les bras de Morphée, je zappe de mon oreiller et malheur ! Je tombe sur le discours de Bush en direct sur toutes les chaînes américaines !

Je regarde cinq minutes, bouillonne, fulmine, et mon cahier soudainement entre les mains, je sens les mots qui ne demandent qu’à s’échapper…

Alors je laisse aller ceux-ci sur le papier. Ce que ce cher homme m’inspire n’est pas des plus doux ! C’est plutôt un mélange de crainte et de révolte…

45 minutes plus tard, je suis exténuée et j’ai griffonné plus de 9 pages ! Enfin il se tait, c’est fini ! Je réalise avant de m’endormir que ces mots qui se sont échappés sont le genre de phrases qui seraient certainement censurées sous tout régime totalitaire digne de ce nom….

Alors juste pour le plaisir d’exercer en mon Canada adoré, mon droit légitime de liberté d’expression, let’s go hunt some Bush crap !


Un homme, un écran et ma pomme….

Plus je l’écoute, plus il m’irrite, c’est plus fort que moi, incontrôlable, insupportable ! J’écoute ce cher Georges se crémer la face en énumérant tous ces exploits auxquels il croit dur comme fer. Je le regarde, fier comme un coq, se nourrir des salves d’applaudissements. Son petit sourire en coin qui le rend si arrogant et tête à claques, il se dore lui même le blason et continue sur sa lancée…

À travers le petit écran qui me présente la chose, je sonde de mon radar secret ces images que je reçois. L’écho que me renvoie ce radar interne est à faire fuir à toutes jambes…

Je n’y connais rien en politique, je n’en suis pas des plus intéressée, je suis consciente que tout politicien est trouble, je me demande parfois si cela ne fait pas partie du principe. Mais tant que la paix règne autour de moi, je m’en fous un peu de ce qu’il font, je me dis qu’ils essaient de faire plus ou moins de leur mieux….

Mais lorsque que je suis confrontée à tel abruti comme chef d’État du si grand pays voisin du mien, je me réveille. Mon sang se glace, une crainte étrange naît en moi, une crainte lointaine mais cinglante comme l’air froid qui souffle dehors…

Je n’y connais rien en politique, mais je m’y connais un peu mieux en nature humaine, c’est plutôt là mon terrain de jeu favori. Lorsque je regarde cet homme, je me dis qu’il ne respire en aucun cas la liberté ! Cette liberté que j’aime tant, cette liberté qui rend l’Amérique si fascinante…

Je n’ai jamais vu Bush avec un sourire franc sur les lèvres, un vrai sourire qui éclairerait son visage d’une touche d’humanité, qui réchaufferait son regard de serpent…

Je me souviens avec nostalgie, en écoutant ses diatribes sur la guerre et ses bienfaits, de son prédecesseur Clinton, de ses rires de bon-vivant qui me faisaient sourire doucement. Que celui-ci se fasse sucer sous son bureau pour se détendre me semble bien moins sérieux et grave que les envies ou besoins guerriers de ce mâle au cul pincé qui se pavane sous mon nez ! Lui, le plus de plaisir qu’il doit ressentir c’est en se suçant lui-même tellement il semble être le meilleur de nous tous !!!

Je ne supporte pas ses discours à la noix d’oiseau de mauvaise augure, discours destinés à manipuler les foules naïves. La caméra se tourne, pauvre Hillary, elle a la mine déconfite et l’air le plus sombre au monde, elle applaudit au ralenti comme forcée, polie. Je compatis avec la torture que cela doit être d’écouter toutes ses conneries "live" sans broncher ! Juste l’entendre parler de mon petit écran me rebrousse le poil. Je n'y vois qu’un accroc au pouvoir. Je sens le mensonge transpirer et puer entre toutes ses demi-vérités qu’il balance à la ronde…

Cet homme est une menace ! Je ne peux renier ce sentiment puissant qui jaillit du plus profond de mes entrailles et me fait frémir l’être tout entier…

Je me fous de la politique, mais je veux voir des politiciens qui respirent une certaine humanité pas ce genre de rapace pour influencer la grande destinée des choses de nos sociétés humaines…

Je déteste ses petits ricanements silencieux et je déteste voir sa langue apparaître toutes les deux minutes, voir ce petit bout de chair rose lécher ses lèvres minces ou pointer sans raison entre ses dents ! Il trimballe de vrais tics ce bonhomme ! C’est sûrement les fruits du contrôle qu’il pratique sur son apparence. Je mettrais ma main au feu que ses travers intimes sont bien plus pervers ou cruels que de regarder une fille bien en chair se masturber avec un cigare ! Clinton me manque…

Bush, son trip, me semble que ce serait plutôt de regarder les cigares qui explosent sur la gueule des pauvres gens effarés ! Mais va-t-il se taire un jour ?

Voilà qu‘il parle toujours tandis que mon poignet chauffe sous les mots qui bouillonnent et s’énervent ! À l’entendre expliquer comment il est le sauveur du monde arabe, comment il continuera de faire la chasse aux terroristes. C’est plutôt lui que j’irai chasser dans les bois et que je ferai cuire en un grand feu de joie ! Il joue si bien avec les peurs du peuple, il les aiguise, les acère et opère ensuite à sa guise. Chaque fois qu’il ouvre la bouche, tout sonne faux à mes oreilles lointaines, à mes oreilles de personne, car je ne suis personne devant son altesse Messieurs le Président !!!

My, my, my, I, I ,I, moi, moi, moi, je, je, je, mon Amérique, moi qui vous explique ce qu’est la vie ! À l’écouter parler, il va encore faire des miracles s’il est élu une fois de plus ce petit bonhomme de mes deux ! Mais faites le donc taire !!!

Si la vérité était à la hauteur de ses mots, je m’agenouillerais presque ! Malheureusement ce ne sont que des mots creux que j’entends, des mots vides de cette humanité nécessaire à leur crédibilité. Plus je recherche l’humanité en cet homme, plus je désespère…

Evidemment si j’y réfléchis bien fort, j’imagine qu’il représente parfaitement bien l’hypocrisie blanche qui fait partie intégrante de l’Histoire de notre humanité. Rien qu’à penser à tout ceux qui éradiquèrent les indiens pour le gain de la terre, ceux qui exterminèrent des peuples entiers, qui pillèrent les richesses et tuèrent des sagesses acquises au fil de millénaires…

Tiens, le voilà qui s’en prend à l’immigration. C’est pas beau à entendre. Homeland security, national security , Mr le petit dictateur veut faire sa petite loi… Homeland Security, je ne supporte pas ce terme ni ce qu’il m’évoque, il reflète une idée bien trop militaire pour moi, il me donne envie de vomir…

Je prie en silence les bonnes gens des États–Unis de le faire taire…

Je ne suis plus capable, je vais enfin lâcher mon crayon brûlant et lui zapper la face pour lui fermer la trappe! Je ne risque pas de faire de très bons rêves ce soir…

mardi, janvier 20, 2004

Nudité et campagne...

Ce qui me manque particulièrement en hiver?
Faire l'amour dans les champs ou la forêt, cachée des humains,
dénudée au soleil brûlant...

Le vent caresse la peau,
tandis que l'aimé fait naître de son pieu vibrant des sensations animales...
Le regard s'envole dans l'infini du ciel ouvert
avec le plaisir qui inonde le corps en extase...


Peter Adams

Wetterhorn // Peter Adams


Nuit sans lune, sang de femme…
L’Hiver enrobe chaque instants de givre, de glace ou de neige…
Il cristallise l'air, il appelle le soleil ou les flocons selon ses envies...
Le froid qui l'accompagne fait des vagues et s’amuse de nos mimiques congelées.

Ma peau s’assèche irrémédiablement, je la crème avec douceur, je cherche la chaleur…
Je m'étire doucement, le silence m'emporte...
Je contemple mes clochettes de tournesols enneigées qui résistent à tous vents…...

Je maugrée ou je souris suivant l'air du temps qui s'écoule doucement. Je voudrais être un chat qui se prélasse en attendant le printemps...
Partir à l’aventure des mots...

Laisser glisser la mine sur le papier glacé. Sentir les mots se réveiller. Lâcher les brides de la raison. Faire vibrer l’imagination…

Suivre les phrases qui se déroulent, faire jaillir de l’intérieur ces pensées invisibles qui se découvrent à nos regards curieux…

Parfois ne rien trouver, se retourner lentement sans avoir l’impression de rentrer bredouille. Tant qu’il y a des mots et des esprits pour les habiter, il y a des histoires, des instants de présents ou simplement des petits bouts de soi à partager…
Qui aime ( pas) les questionnaires à la con ?

Je dois rendre un article à la fin de la semaine sur les questionnaires à la con, je grignote toutes sortes d'informations…

Je suis à la recherche de personnes ayant un certain opinion sur ce sujet. J’aimerais faire jasette avec des gens qui peut-être font de leurs propres cerveaux ce genre de petits jeux à distribuer au grand public de la Toile ou d'ailleurs…

Je médite sur ce sujet pas évident, je me pose des questions qui essaient de ne pas être trop connes, cela dit le sujet entraîne parfois déviation…

Ce que j’aime particulièrement dans cette rubrique où j'écris régulièrement depuis le début de l'année, c’est la liberté exquise que l'on me donne, mon rédacteur me demande souvent de trouver mes sujets de type « pseudo trend Net », parfois je sors une idée juste parce-qu’elle me chicote, m'agace ou m’amuse et mon rédac’ me dit : "Yes, go Etol, ponds moi quelque chose là dessus !" . À chaque fois, ce petit frisson (si délicieux) d’anticipation conjugué d’adrénaline saupoudré d'une pincée de peur. Toujours ce même défi des mots qui stimule l’esprit au pas…

Au final, comme une bonne petite cocote, je ponds un œuf. Jamais pareil! Je pousse toujours à la fin et cela fait toujours un peu mal quand cela passe. Il faut toute une délicatesse des idées pour qu’il sorte en un seul morceau, tout beau. Je le regarde un moment, pensive, plus ou moins satisfaite. Puis je le donne au gentil fermier qui le fait manger à la ronde de la volaille éparpillée sur le campus…

Ensuite je me retire en ma campagne, en mon silence et mon calme, je respire l'air du temps. Un petit sourire au coin de lèvres, une lueur brillante au fond des yeux lorsque je vois passer le mignon postérieur de mon aimé sous mon nez…

Et je me retords le cerveau dans tous les sens à la recherche de la prochaine inspiration, avide de ce petit tour de manège mental qui m’emporte à chaque fois pour une autre aventure…


Jean-Jacques Surian
La connaissance est la seule chose qui s'accroit lorsqu'on la partage.
Sacha Boudjema

Soif et concupiscence vont de pair ; partage et jalousie font mauvais ménage.
Jacques Lamarche

Il ne faut jamais blâmer la croyance des autres, c'est ainsi qu'on ne fait de tort à personne. Il y a même des circonstances où l'on doit honorer en autrui la croyance qu'on ne partage pas.
Bouddha

dimanche, janvier 18, 2004

Une fois n'est pas coutume...

Politique du dimanche...

Lui : Je pense que les chats boivent au robinet ! Quand je vais me laver les dents et que je bois au robinet après, ahahha, je trippe pas !!!
Elle : Ben, je vois pas vraiment le problème…
Lui : Ben non, toi, tu es plus féline qu’humaine !


Sleeping Gypsy // Henri Rousseau
La sauge, petite plante, grands bienfaits...

Propriétés médicinales d'hier...

La sauge est un sous-arbrisseau buissonnant de 30 à 70 cm de haut, à racine pivotante et à tiges quadrangulaires dressées velues: ligneuses à la base et herbacées à leur extrémité. Les feuilles persistantes pétiolées, grandes et lancéolées, de couleur vert blanchâtre, sont épaisses, très finement crénelées et recouvertes de poils blanc laineux. Les fleurs, de couleur bleu violacé, sont groupées (par 3 à 6 en verticille) en épis lâches terminaux, et comportent un calice bilabié avec une longue corolle à deux lèvres dont l'inférieure est trilobée. La sauge dégage une forte odeur balsamique.



L'appellation latine démontre bien l'importance de la sauge dans la pharmacopée traditionnelle. En effet, Salvia signifie guérir et salvare, sauver. Officinalis désigne toute plante utilisée comme remède. C'était une des plantes salvatrices du Moyen-Âge. Reconnue par les Chinois, ces derniers n'hésitaient pas à échanger leurs feuilles de thé les plus précieuses contre des feuilles de sauge.
Louis XIV en avait même fait sa tisane d'élection et s'en servait à tout propos.

Les Grecs, les Romains et les Arabes l'employaient communément comme tonique et en compresse contre les morsures de serpent.

Au XVle siècle, le botaniste Jacob Tabernae-Montanus, raconte que les femmes égyptiennes avaient l'habitude de boire du jus de sauge pour accroître leur fertilité.

Au XVIIle siècle, on roule les feuilles de sauge comme des cigarettes. Tous les asthmatiques se mettaient à fumer de la sauge dès l'apparition du premier pollen printanier.

En tout temps, la sauge a été reconnue dans la médecine populaire pour éloigner le spectre de la mort, guérir tous les petits maux. Autrefois, on associait la plante avec l'immortalité et la longévité. Certains groupes d'Amérindiens mélangeait la sauge avec de la graisse d'ours pour guérir les problèmes de peau. On a aussi utilisé la plante pour traiter les verrues.

L'huile essentielle de sauge est utilisée pour arrêter la transpiration excessive. Certains lui reconnaissent des qualités antiseptique et astringente. La sauge contient entre autre du terpène, du camphre et de la salvène.

En hiver, durant les épidémies de grippe, il est bon de purifier l'atmosphère en jetant une poignée de sauge dans une casserole d'eau chaude que vous laisserez au degré minimum sur la cuisinière....

Pour redonner à la peau son éclat et sa souplesse...

Depuis les temps les plus anciens, la sauge est reconnue pour ses qualités en cosmétologie. Encore aujourd'hui, elle vient au secours de nos petits problèmes...

PRINCIPES ACTIFS MAJEURS -

La feuille de sauge contient essentiellement de nombreux polyphénols: flavonoïdes et acides-phénols (acide caféique, acide chlorogénique, acide rosmarinique, etc.) à l'origine de ses actions antispasmodique et cholérétique, un acide diterpénique (la salvine) qui lui donne ses vertus bactéricides, un principe amer (la picrosalvine), une huile essentielle d'odeur camphrée contenant une cétone terpénique (la thuyone) à l'origine de ses propriétés anti-sudorale et emménagogue, et un tanin de nature catéchique responsable de son action astringente.


PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES ESSENTIELLES -

La feuille de sauge possède surtout des propriétés:

- tonifiante;
- apéritive, stomachique et cholérétique;
- antispasmodique (notamment digestive);
- emménagogue (c'est "l'œstrogène végétal" par excellence) et antigalactogogue;
- anti-sudorale;
- astringente, antiseptique et cicatrisante (par voie externe).


Calme blanc...

Il neige à petits flocons, le temps s'est radoucit. La vague de froid semble être retournée dans ses quartiers polaires, si elle n'en revient pas, je n'en pleurerais pas...

Silence d'hiver et de neige, les jours grandissent, la lumière s'attarde un peu plus chaque soir et redonne espoir à mon moral frigorifié par les vents de glace...

Les chats s'ennuient sans désirer sortir, Patapouf miauline ses envies, Sumiko, P'tite Crevette, Gaïa et Yoda somnolent à la journée longue, étalés comme des pachas en leurs endroits de prédilection respectifs, ils laissent le temps passer sans s'en soucier...

Mon vieil Atlantik avec sa bosse en arrache sur ses vieux jours et je ne sais que faire pour le soulager. Dès que ma cagnotte sera un peu renflouée, je l'emmenerai chez le vet, en espèrant qu'il n'essayera pas de me ruiner. En attendant, je le soigne à l'ancienne et il ne semble pas trop mal s'en porter...

Mes talents d'infirmière sont bien maigres. Je reste bien souvent impressionnée devant les connaissances, le savoir et les aptitudes des docteurs. Voilà bien quelque chose que je serai incapable d'assumer. Mon cerveau exploserait sous la pression !!!

Juan travaille avec son équipe sur un projet informatique qui sera un support de cours pour les étudiants de medecine et lorsque je jette un coup d'oeil sur l'écran, juste les termes qui évoquent les titres des cours me font frissonner d'effroi...

Je suis bien heureuse après ça de me plonger dans mes mots et mes sauts de langues, je trouve dans mes cours des idées qu'ils me sont faciles d'assimiler. Ce qui me manquerait singulièrement en d'autres domaines, dont la médecine !!! Sur ce, je vais aller faire mes devoirs...

Polar Bear and Cub, Manitoba, Canada
Art Wolfe

vendredi, janvier 16, 2004

Via Mag1blog: J'ai trouvé ceci, des horloges enneigées pour les amoureux de l'hiver...

Chez Le blogue d'Olivier - Un Français au Québec:
Le Québec est une contrée polaire.

Vol de mots matinaux...

Conversation MSM avec mon ami Guillou rentré de son long voyage Outre-Atlantique. Il m’aura manqué le bougre, je l’ai rencontré durant ma première année sur le campus, l’on a monté des spectacles ensemble, écrit des histoires…

Nos âmes se sont frôlées dans l’univers des mots et de la création, et le petit bonhomme est entré tout droit dans mon cœur… Ce matin nous nous croisons sur Msm et il me dit entre deux sujets :

- J’aime bien quand tu écris des dialogues entre toi et Juan sur ton blog ?
- Comment ça ?
- Ça me fait rire je vous imagine trop bien, comme dans un téléroman, genre "Un gars, Une fille". Ben, je pensais à la fois où tu l'obstines pour qu'il t'achète une sacoche…
- J'apprivoise ainsi l'écriture de dialogues, notre vie comme cobaye pour la littérature. Pis c’est l’fun de se distancer pour l'écrire....
- Comme le dernier texte ou Juan réplique "Ouin elle n'est pas trop chaude ta boule de feu". C'est en plein son genre de réplique très terre-à-terre qui rabat tes envolées féeriques !
- Ben oui, c’est vrai, j’avais pas réalisé, t’es drôle !!! D'ailleurs tiens, je vais faire une "Vol de mots" de cette conversation!!!
- Ok, je te suis… J'ai pensé comme tu me le suggérais d'en ouvrir un de blog, mais je sais que je ne serais pas capable d'écrire à tous les jours
- T’es pas obligé, tu écris à ton rythme, c’est une bonne expérience pour les mots dans tous les cas de figure…
Avoir 16 ans en 2004...

Je me suis égarée par curiosité toute enfantine dans le monde des Skyblogs. Ma première impression à chaque fois je vais de ce bord là de la blogosphère, est que je suis vraiment une vieille croûte pas cool ! Que tout ça c'est un peu trop pour moi! Le langage MsM a tendance à fortement m’irriter et les tribulations d’adolescents en pleine poussées hormonales me donnent l’impression d’avoir cent ans et des poussières !!!

Un petit effort pour dépasser mes préjugés pas cools, et je plonge dans cet univers d’un autre âge. Je vogue de blogs en blogs comme un fantôme invisible…

Je m’amuse à rentrer dans la tête de ces jeunes qui s’exposent à l’aide de photos en veut-tu en voilà, regarde comme je suis bô!!! Puis je m’arrête soudainement touchée en plein cœur dans ma ballade irréelle. Je m’arrête sur ce petit blog et sans m’en rendre compte, j’accroche et je commence à lire, (principalement les posts écrit en une langue que je comprends sans difficulté. Parce-que je l’avoue les genre de phrases : « HO LA LA Fergie TrO beLL trO styLe trO kOm j'aiM A FOnnnDD je sais pAs Dir maI HOlA ell est superBe!!! » ), j’en arrache du cerveau pour ne pas prendre la fuite en vitesse....

Je me rappelle que j’aime toutes les nuances de la langue et que j’ai même adopté à l’occasion le verlan pour exprimer telle ou telle chose. Je me laisse flotter doucement au fil des pages qui dévoilent la vie de Souki…



Au fil des mots que je déchiffre
Souki m’émeut…

Jolie comme un cœur, elle se débat avec esprit en un univers pas tous les jours facile. Elle possède une lumière toute douce qui m’éclaire à travers cet écran que je lis et les milliers de kilomètres qui me sépare de son quotidien...

Positive, émotive, amicale, dotée d’une grande humanité, elle laisse la trace de ces jours en des mots qui s’égarent jusqu’à la chaleur de ma cabane au Canada. Un zeste de jeunesse insouciante mais consciente qui parfume le froid sibérien de mes jours...

Ses cheveux sont étrangement semblables aux miens si n'est de la couleur plus claire qui diffère. En silence, l'esprit perdu dans le temps, je souris au vent glacial qui fait vibrer ma maison...

Je me rappelle mes seize ans, l'internet n'existait pas dans ce temps là! Je rentre dans sa petite bulle, je regarde avec curiosité, sans juger, cette vie qui se déroule au loin, je contemple cette jeune fille qui se cherche, qui se trouve et se recherche, qui découvre la vie, présente ses amis, ses soeurs, ses goûts, qui explique en ses mots ses peines et ses joies....

Musée de l'homme de Néandertal


Le 3 Août 1908, les abbés Amédée et Jean Bouyssonie ainsi que leur frère Paul firent une découverte qui allait défrayer la chronique et provoquer une grande effervescence dans les mondes scientifiques et religieux. C'est dans la grotte, "la bouffia Bonneval" qu'ils mirent au jour le squelette d'un homme de Neandertal inhumé il y a environ 45 000 ans.

Près d'un siècle après sa découverte, l'homme de la Chapelle aux Saints demeure une référence mondialement connue de la préhistoire et un jalon essentiel de l'histoire de l'humanité.

En effet, la fouille puis l'étude de la sépulture ont permis de montrer pour la toute première fois que l'homme de Neandertal enterrait déjà ses morts, il y a plusieurs millénaires.


J’ai fermé les pages de mon livre, remplie de tristesse à l’idée de quitter ce monde si lointain qui déclenche en moi, sans crier gare, d’étranges inspirations…

Je me procurerai le prochain tome dès que possible, il m’aura fallu prés de dix ans pour arriver à pénétrer cet univers lointain peuplé de nature, de cavernes, de chasseurs, de mammouths et d’esprits oubliés

Maintenant que le pas est fait, j’ai l’impression qu'Ayla restera longtemps avec moi. Avec elle, les mots ont crée une brèche mystérieuse en un coin de ma mémoire. La magie des lettres en une histoire imaginaire, m’a dévoilé un univers d’où je ne suis qu’une lointaine prolongation. La race humaine est si vieille et pourtant sa mémoire est si courte…

Notre mémoire ancestrale est-elle si diluée par le temps qu’elle en a perdu toute saveur ? Ou est-ce simplement que nous sommes ainsi programmés, condamnés à évoluer sans souvenirs pour conforter nos progressions aveugles ?

mercredi, janvier 14, 2004

Au sommet de la dernière colline avant la ville, Québec se dévoile dans la brume de l’aube. Soudain au détour d’un virage, le soleil apparaît devant mon regard ébloui, resplendissant dans l’air limpide, il m’émerveille un instant…

- Oh ! Regarde ! Je m’exclame, on dirait une boule de feu…
- Mmmmm, fait l’homme. Elle chauffe pas gros ta boule de feu! Je trouve que cela a plus l’air d’une drôle de lune colorée…
- Hum! C’est vrai, un peu…


Je regarde attentivement ce soleil levant. Je me perds les idées dans d'étranges galaxies lointaines parsemées de cieux inconnus…

Entre deux coulées de givre sur la fenêtre, je regarde l’astre divin une dernière fois avant d’atterrir sur Terre…

- Ou on pourrait dire que c’est une grosse orange!!!

Juan sourit, moi aussi...

À mesure que nous descendons la côte glacée, le soleil encore trop bas disparaît derrière les arbres. Il s’évade dans cette lumière qu’il fait naître en un arc en ciel de nuances rose-crème-bleu…

L’air est plus transparent que du cristal, les fumées redéfinies par le froid intense gigotent et suivent de près les autos sur la 40 toute gelée…

- Tu crois que c’est la pollution que l’on voit dans la fumée?
- Non me répond Juan, c’est la condensation de l’eau dans l’air, le monoxyde de carbone est invisible à l’œil nu…
- Oui, mais si je sais qu’il est là, caché dans la fumée que je regarde, alors je peux le voir aussi…
- Mais non, ce que tu vois c’est la condensation, c’est pas le gaz qui pollue parce-que lui, il est invisible, on peut pas le voir, nous, les humains…
- Mais si ! Si je sais qu’il est là c’est plus pareil ! Si je sais qu’il existe dans la fumée du char ou de l’usine, alors aussi bien que je peux voir la fumée, je peux le voir planqué, je le vois même s’il est invisible. Je le devine dans la fumée donc dans un sens je le vois aussi bien que la fumée qui apparaît par –30!
- Ok Étol, Tu peux l’imaginer et je suppose qu’ainsi tu peux le voir. Sais-tu qu’il est 7 hres 47 ?
- MmmMmmm, tout à fait Mr le Scientifique je vois que ce qui est visible et là il est rendu 7 hres 49!


D’humeur bavarde à matin, je continue de sauter d’idées en idées, l’homme bougonne, opine ou réfute et le char avale l’asphalte…

Arrivé sur le campus, il fait « frette en maudit » Juan me dépose devant l’entrée du DKN et dès que je met le nez dehors, mes narines se collent et j'ai l'impression de respirer du givre! Enfin, dans la chaleur de la classe sans fenêtres. Je sors mon nouveau livre tout neuf offert par ma gentille petite sœur pour ma fête et je me plonge avec délice dans l’univers d'Ayla. La prof arrive une dizaine de minutes plus tard, c’est parti pour un tour d’anglais…

La journée s’écoule au fil des rendez-vous. La vie reprend son cours d’études et de lettres. Contente je suis de revoir Didine en ce début d'année. Je prends une copie toute fraiche de l'Impact, histoire de voir comment est sorti mon article sur les Photologs avant de faire un saut silencieux de l'intérieur de mon cerveau à ma bouche ouverte! J'y crois pas, il se sont trompés d'émail à l'impression et voilà que c'est l'émail d'Etolane qui sort au lieu de mon adresse de courriel "professionnelle". Encore la vie qui se fout de ma gueule par petites touches de rien...

L’on finit par un petit bisou à Jolie Clo qui en profite pour nous faire un dessin de notre rencontre amoureuse sous forme de Bd simplifiée !

Enfin de retour 15 heures plus tard! Avec la nuit glaciale nous retrouvons notre petite bulle de chaleur intime. Bon, ben y’a plus qu’à aller se coucher pour recommencer demain un autre tour de quotidien!

mardi, janvier 13, 2004

J’ai entendu dire à la Tv que nous sommes actuellement dans la période la plus froide de l’hiver. Du 10 au 20 janvier, c’est là où les pires températures polaires viennent nous dire bonjour…

La nuit sera froide, les fenêtres se couvrent de givre, des rafales de vents font couiner la maison, les chats passent leur temps à dormir et je voudrais savoir hiberner pour mieux traverser ces moments!!!


Pour me changer les idées, je dépose ici pour ma mémoire Jeanne Balibar. Depuis des années, au fil des films que je croise, je tombe sous le charme sans jamais être capable de me rappeler son nom ! Mais là ça y, je ne l’oublierai plus. Jeanne Balibar. J’adore sa présence, je la trouve belle et touchante, je ne sais ni pourquoi, ni comment, mais elle possède ce petit quelque chose qui me botte, qui m’accroche l’âme…

Je l'ai découverte par hasard avec ce film qui passait sur le cable. Un petit film qui m'a attrapé au passage d'un aprés-midi tranquille. Un petit film que j'ai bien aimé regarder du fond de mon bois québécois! Une façon d'arroser mes maigres racines lointaines. Une vision de la France qui m'a fait beaucoup sourire...

Paraît qu'elle chante maintenant, faudrait que je l'écoute un de ces jours, voir si elle me plait autant à l'oreille qu'à l'écran...

Au fil d'une balade sur la Toile,
une Blogo-Sucette,
Calendrier et Blogosphère...

Le voile se lève et découvre des visages, des blogs, des attitudes, des corps...
Petite voyeuse que je suis, j'adore. Je dévore d'un oeil curieux, puis je m'évapore...


Sur un autre ton, un brin de douceur humaine pour se réchauffer en ces températures polaires : Le blog des Calineurs Anonymes...

Personages in the Night Guided by
the Phosphorescent Tracks of Snails,
1940 // Joan Miro
Dialogue entre le visible et l'invisible...

- Éh ! J’peux-tu exister deux minutes dans ta journée ?
- Pardon ? Qui parle ?
- Ben c’est moi, Etolane ! Je parle de l’intérieur de ta tête. Alors tu me laisses une place ou cela va être l’homme qui aura la place encore ?
- Une place ? De quoi tu parles ? Tu m’ennuies à la fin !
- J’aimerais vivre plus. Tu es toujours à faire plein de choses inutiles : manger, dormir, te laver, conduire, te soucier de ci de ça, passer du temps avec l’homme. Tu t’occupes de tout sauf de moi !!!
- Là, tu pousses quand même ! Du temps, je t’en donne en masse ! Tu te rends pas compte toi !!! Oublies-tu que tu fais partie de moi et que sans moi tu n’es plus rien! Pour être, juste être en ce monde, je dois tenir compte de toutes ces choses qui te saoulent tant…
- Ok, ok, j’existe en toi mais toi tu existes en dehors de moi !
- Yep, je suis faite de chair et de sang et toi tu es d’esprit et de pensées…
- Oh ! I see ! C’est pour cela alors que tu as des défauts que je n’ai pas ?
- Hum… Evidemment contrôler le cours de la vie c’est pas aussi facile que de contrôler ses idées ! Le corps est un instrument complexe, la réalité humaine est souvent ardue, injuste et cruelle…
- Essaies-tu de me dire qu’en fait c’est moi qui suis le mieux placée ? Moi qui suis cachée dans ta tête, invisible, inconnue, oubliée ???
- Tu exagères, tu n’es pas invisible, tu fais partie de moi et je suis visible !!!
- Ouais, ça c’est facile à dire ! Tu es d’os et de chair alors que moi je ne suis que des mots…

lundi, janvier 12, 2004

L'apparence requiert art et finesse ; la vérité, calme et simplicité.
Emmanuel Kant

Si tu dois vivre parmi le tumulte, ne lui livre jamais ton corps. Garde ton âme calme et retirée. C'est un sanctuaire où tu trouveras, quand tu le voudras le bonheur.
Alexandra David-Neel

La colère n'a rien de grand ni de noble. Il n'y a vraiment grand que ce qui, en même temps, est calme.
Sénèque
Absorber des nuages de calme pour affronter la férocité enfantine. La colère des enfants devant leurs devoirs, devant leurs faiblesses scolaires, devant ce travail à fournir, peut être aussi forte qu’un ouragan puissant qui cherche à tout défoncer autour de lui…

Respirer profondément, ne pas perdre le Nord, ne pas prendre le Sud, rester plantée sur ses positions et affronter avec calme la tempête…

Alterner douceur et fermeté pour marcher en équilibre sur un fil d'autorité qui permet de faire avancer tranquillement la machine du savoir...

Dérouiller ces petites éponges humaines emportées dans un tourbillon d’émotions intenses. Ouvrir les petites têtes, y faire entrer les chiffres et les lettres, bien touiller et refermer avec un sourire affectueux…

Se retrouver seule, rescapée, dans le silence de la nuit, l’esprit fatigué par l’effort d’être si adulte une fois de plus…
Premier jour de cours (année 2004)…

Aujourd'hui, la température s'est faite plus clémente (autour de –20) et les vents ne soufflaient pas ce matin sur le campus (Petit bonheur perso)!!! Le soleil s’est levé en même temps que moi, il a éclairé de sa lumière pure ma route matinale. Et me voilà de retour en classe avec mes pairs à jouer des mots, à chercher en son vocabulaire interne, à se balader d’une langue à l’autre en se posant plein de questions….

Je retrouve ces repères que j’ai acquis au fil des mois, des années… Les sujets "alimentaires" sont rarement percutants pour l’inspiration, cette session c’est parti pour une grosse dose d’économie, yé…

Je suis prête à reprendre le travail, prête à organiser mon temps pour essayer d’en tirer le maximum, prête à retourner dans le tourbillon…

J’implore les anges de surveiller ma trajectoire et de prévenir ces malchances qui font trébucher l’esprit et encombrent le moral de sombres sensations…

Un autre hiver à traverser. Les enfants de retour en mes soirées, cela me fait toujours plaisir de voir leurs petites frimousses concentrées en ma maison. Mais si j’avais un énorme caprice à faire pour commencer l’année, je dirais qu’une fois Noël passé, le printemps devrait arriver sur le champs !

dimanche, janvier 11, 2004

L’homme fait la sieste en compagnie de Petite Crevette. La nuit absorbe le jour et le ciel fonce son bleu jusqu’à devenir marine…

Le silence règne dans la chaleur de notre bulle, paix illusoire d’une nuit calme et froide. Les ombres envahissent la maison, les chats s’étalent sur la table…

Je regarde le ciel noircir, je regarde tomber la nuit. J’aimerais être peintre et attraper du bout de mes pinceaux ces instants du présent déjà effacé dans le temps…
J'ai découvert un petit site original qui a immédiatement accroché mes yeux curieux. L’homme s’est fait attrapé dans ses filets virtuels et voilà comment je suis tombée sur ce petit coin de la blogosphère exponentielle…

De bric de broc, des petits bouts de vie de partout, "Brèves de blog et autres amusements..": Des bouts de blogs qui défilent en une longue litanie…

À découvrir du bout des yeux, sucette d’esprit pour curiosité gourmande…
Dimanche d'hiver...

Ciel gris, petite neige, réchauffement atmosphérique, l'on tourne autour de -20 et comme dit Madame Météomédia: "C'est beaucoup plus confortable aujourd'hui!!!". En attendant que le mercure redégringole, une petite accalmie de "froidure"...

Rêves pas cools avec la face de l'Autre comme Punching Ball ou avec ces ambiances familiales où je suis toujours celle qui a été oubliée en cours de route. Sur cette fameuse route où je croise l'Autre et tout dérape de disputes en ressentiments...

C'est sûrement ce qu'il a de plus proche du cauchemar. Au réveil, c'est la connexion Internet qui fait des siennes. Est-ce la loi de Murphy qui vient m'aggraver les idées? L'ordinateur est récalcitrant, les chats s'ennuient. Demain c'est la rentrée, sortir de mon ermitage pour retrouver mon troupeau...

Est-ce d'avoir été fille unique si longtemps ou est-ce la paralysie à combattre deux ans durant qui m'aura rendue si solitaire dans l'âme? En d'autres siècles, je serais peut-être rentrée au couvent, m'enfermée seule avec le Tout Puissant...

Le problème avec le couvent, c'est la discipline qui semble féroce et le manque d'hommes...

Élevée sans autorité paternelle avec une mère souvent absente, j'ai développé un goût très prononcé pour la liberté. J'ai grandi dans un milieu d'adultes préoccupés par la vie qui s'écoule et déroute, j'ai ainsi pu réfléchir à ma guise...

Toute petite, je partais dans les champs, je marchais seule jusqu'à ne plus rien voir d'autre que les paysages tranquilles de la nature jurassienne. Je me couchais dans l'herbe haute et les yeux dans le ciel je laissais voguer mon imagination qui m'emportait en des endroits merveilleux, remplis d'amour et de douceur, des moments qui me faisaient sourire aux anges...

Puis les années ont passé, mon corps s'est formé, des courbes se sont dessinées, mes seins se sont affirmés et le goût de l'homme est arrivé dans mes pensées...

La chaleur d'être entourée de bras forts et aimants, la douceur des baisers volés, l'envie de se fondre avec l'autre, pulsions érotiques et naïves, besoin d'être aimée...

Midi arrive et un homme au loin sous le charme de ma féminité lointaine répare ma connexion Internet en un coup de vent et mon homme à la maison prépare le dîner, les chats se courent après en miaulant, y'a de l'amour dans l'air d'hiver...


Beethovenfries // Gustav Klimt


Gris: 3 Trees par B. King. Troupeau: Lamb's Soap par Barbara Jennings. Couvent. Absente: Absence Makes the Heart Grow Fonder par John William Godward. Fille: Nefertiti (detail). Goût: To Go Beyond (metallic ink) par Richard Franklin. Courbes: Feminine Attraction par Corbis Merveilleux. Chats: White Cat par Ken Bailey. Amour: Eros par Pamela Williams

samedi, janvier 10, 2004

Aujourd’hui, je vais sortir sous le soleil glacé boire un chocolat chaud en bonne compagnie dans un café lointain. Je me prépare mentalement. Je vais devoir m’habiller, mettre les couches qui protégent, enfiler mes pelures, je rechigne un peu, mais je ne peux hiberner comme une bête qui attend le dégel! Il faut bien vivre et sortir de mes quatre murs où il fait si chaud, affronter le réel…

Ce midi, dans mes mails, le questionnaire de Nico, mon petit cousin de 14 ans qui habite en France. Je l’aime beaucoup ce p’tit cousin né après mon départ, ce scthi cousin qui devient grand bonhomme et qui me fait chavirer le cœur à chaque moment que je passe en sa compagnie. Moments rares vu l’éloignement géographique....

Ainsi j’ai eu beaucoup de plaisir à lire ses réponses, j'ai ri, j'ai appris, je le connais si peu, si ce n’était de ce lien de sang qui nous relie, nous serions deux étrangers qui s’apprécient de loin…

1) Quelle heure est-il?13h27
2) Prénom? Secret de polichinelle
3) Surnom ? Etolane
4) Nombre de chandelles sur vôtre dernier gâteau d'anniversaire?31
5) Date à laquelle vous les soufflez habituellement? 1 janvier
6) Animaux ? des chats, des chats, des chats…
7) Grandeur? 1m60 et un ! Plus les talons, des fois 1m70!!!
8) Couleurs de vos yeux? Noisette
9) Couleur de cheveux? Ça dépend, bouclés mes cheveux sont toujours…
10) Perçages? Nope
11) Tatoos? Yep
12) À quel point aimez vous votre travail? Cela dépend duquel mais en général j’aime bien lorsque les mots sont de la partie…
13) Votre ville natale? Dole
14) Ville de résidence? Village perdu dans l’hiver arctique prés d’un grand lac gelé non loin de Québec
15) Avez vous déja été amoureux(se)? Oui
16) Êtes vous amoureux(se)? Oui
17) Chose qui vous parait le plus importante à propos du courier? Comme mon petit cousin Nico que je cite là : « Qu'on me réponde!!!! »
18) Avez vous aimé quelqu'un au point d'en pleurer?Oh que oui…
19) Café ou crème glacée? Crème…
20) Couleur préférée? Hum, tout et n’importe quoi, bleu…
21) Vinaigrette? Celle de Juan est excellente !!!
22) Couleur de vos chaussettes? Décorées…
23) Livre que vous lisez? Le roman de la Momie de T.Gauthier
24) Film préféré? Trop vu de films dans ma longue vie, le dernier en date, évidemment la Trilogie des Anneaux et j’ai toujours une place spéciale dans mon cœur pour Easy Rider
25) Mets préférés? La baguette, les patisseries, je suis une vilaine gourmande...
26) Musique qui passe en ce moment? La rue Kétanou dans le char principalement...
27) Fleurs? Tournesols
28) Mets détestés? Épinards
29) Sports regardés? Heuu….heu….heu…. Le tennis...
30) Restauration rapide? Yep
31) Visites à l'hôpital? Juan...
32) Boissons préférées? I’m a diet-Coke addict ! :(
33) Avez vous échoué au permis? Oui, c’était il y a longtemps, mais je l’ai eu pareil un jour d’été en mini-jupe et grands sourires…
34) De qui avez vous reçu votre dernier email? D'un lecteur anonyme, mystérieux de ce blog, étrange échanges de mots...
35) Dans quels magasins videriez vous votre carte de crédit ? Faudrait déjà que j’ai une carte ! Grr, la question qui tourne le couteau dans la plaie
36) Que faites vous quand vous êtes énervée? Je m’enferme dans ma bulle ou je pousse « une gueulante »...
37) Quels mots ou phrases utilisez vous trop? Ostie…
38) Bons amis qui habitent loin? Ves et Ro
39) Chose qui vous importune le plus? La bêtise humaine
40) À quelle heure allez vous vous couchez? Tard...
41) Qui vous répondra le plus rapidement? Mystère et boule de gomme…
42) Qui est la personne la plus sujette à ne pas répondre? Celui qui n’aime pas ce genre de questions niaiseuses…
43)Que pensez vous de ce petit questionnaire? J’ai aimé lire les réponses de mon petit cousin de l’autre coté de l’Atlantique et i’m a sucker pour ces niaiseries là anyway…
44) Voulez vous faire passez un message? Ayons tous au moins une fois par jour une pensée de compassion pour les autres qui souffrent dans le monde…

vendredi, janvier 09, 2004

Poésie Mécanicoinformaticon’importico

Je me dis souvent en constatant les recherches qui peuvent mener à cet endroit virtuel que quelque pauvre bougre n’a pas eu avec son "clic de souris" ce qu’il désirait vraiment…

J’imagine qu’ainsi arrivent par inadvertance toutes sortes de gens qui doivent un peu halluciner de se retrouver en ce coin de mots et de moi perdu au milieu du nulle part informatique. Ceux-ci doivent faire partie de ces esprits qui passent, jettent un œil et disparaissent dans le néant pour ne plus jamais revenir…

Je regarde la machine déstructurer mes mots pour se les approprier. Je lève un sourcil étonné devant cet écran qui isole et rapproche des individus de partout dans le monde...

sans argent voire video coquine : ... voire par courriel quelques heures voire quelques minutes ... scénario est souvent absurde et sans fondement ... travailler, étudier, gagner de l'argent, consommer, s ...

bronzer sur le pont nus : ... Je suis allée me faire bronzer au bord de l'eau ... sculptés dans la perfection génétique, les amazones se mettent à avancer imperceptiblement sur le pont. ...

recherche pourquoi les adultes restent jeune dans leur cœurs : ... quotidien, la gentillesse de tous ces adultes qui soudainement ... sort de la chambre à la recherche d’une ... l’ouvre, je veux comprendre pourquoi ces personnes ...


Bernard Of Hollywood
Groznyï, Tchétchènie

Un documentaire percutant qui me fait oublier le froid cinglant, un documentaire qui fait mal à l’âme. La sale guerre qui inspire la ville et qui expire ses cadavres les jours d’été dans les flots de la rivière…

Une grand-mère qui essaie de vendre des bocaux d’essence par –15 en galoches implore la caméra :

- Dites-leur, dites-leur donc comment la vie est belle ici…
- À qui voulez vous le dire ? Demande le journaliste.
- À n’importe qui, à tout le monde ! Répond cette grand-mère la tête haute et le regard en peine.

Les Russes raflent les hommes du pays de façon souvent arbitraire. Un climat de peur enrobe chaque instant du présent. Des escadrons de la mort pillent les biens et les hommes, des femmes sanglotent, le regard éteint par des souffrances trop grandes…

Personne n’est à l’abri. Les prisonniers doivent être rachetés au prix de sommes mirobolantes pour les pauvres familles qui survivent tant bien que mal, tant mal que bien…

Les russes jouent à la roulette avec la mort et l’argent comme des enfants diaboliques. Tortures de toutes sortes, la faim, le froid, les coups, tout est bon pour détruire l’autre…

Des hommes font exploser d’autres hommes, un génocide masculin se perpétue en silence, même les femmes peuvent être embarquées ! L’Humanité évolue, progresse, et pourtant tout reste pareil on dirait ! Tout dépend de quel angle on se place et ce que l’on prend la peine de regarder…

Les fosses communes, les adolescents mutilés, des corps qui réapparaissent des membres en moins. Des morceaux d’humains, des bouts de morts générés par la haine humaine et tous ces pleurs qui s’échappent des vivants aux cœurs éclatés…

Violence et misère pour tout quotidien, j’ai honte de ce confort dans lequel je vis. Ma pauvreté si riche devant le malheur de ces gens innocents me frappe en pleine face. Des images comme des claques…

Des bébés naissent dans cette guerre qui tue leurs pères. Symboles d’un combat que je ne comprends pas, de conflits qui m’échappent, une souffrance qui me marque…

La natalité bat des records, « Il faut bien remplacer les hommes qui meurent. » explique une femme qui me brise le cœur. Je suis presque contente de ce froid dehors qui nous afflige et nous rend la vie plus difficile qu'à l'habitude…

Avec ses –40 et ses vents pour toutes armes, la nature nous attaque sans relâche. Mais la haine humaine est bien pire, bien plus douloureuse, bien plus salope que tout ce que la nature pourrait imaginer pour nous faire souffrir ou nous tuer…

Nous avons tant de chance, canadiens, québécois, de vivre en une société si paisible et chaleureuse…

Lorsque je vois défiler les images de Groznyï sur mon petit écran, mon cœur se serre, j’ai tant de peine pour tous ces gens que je ne connais ni d'Ève, ni d'Adam, mais qui m’enlèvent tout goût de me plaindre de mon sort !

Pourquoi tous ces mots, ce soir, en mon petit coin tout chaud du Québec arctique ? Tout simplement parce-que j’ai écouté une grand-mère qui ressemblait un peu à la mienne, une grand-mère dire dans le froid si loin : « Dites-leur, dites-leur comment la vie est belle pour nous ici…»

La patience joue contre les offenses exactement le même rôle que les vêtements contre le froid.
Léonard de Vinci

L'homme est un accident de parcours, dans un cosmos vide et froid. Il est un enfant du hasard.
Hubert Reeves

Conserver son sang-froid et sa gaieté dans les plus grands périls est le meilleur moyen de les surmonter tous.
Joseph Marmette
Aventure givrée…

Vague de froid persistante…

-42 ce matin et le soleil taquin brille de toute sa lumière glacée…

D’ici la fin de la semaine cela devrait se calmer, après de telles températures, un petit –15 devient presque doux ! Rendu - 5 et l'on est prêt à se faire bronzer sur la balcon! En allant chercher l’homme hier, je n’ai pas assez chauffé le char, qui est pourtant loin d’être une minoune et j’ai eu droit à une série d’émotions bien québécoises !

Au bout de cinq mètres, réalisant mon erreur, je m’arrête pour laisser chauffer la mécanique enrouée de froid. Dix minutes plus tard, je réalise en essayant de repartir que je patine sans accrocher la route, me voilà pognée ! Je vois un voisin prêt à sortir, petit bonhomme à peine habillé, je cours vers lui, les cuisses en trois secondes glacées. Mes narines se collent à chaque respiration et mon visage est piqué de milles aiguilles microscopiques, l'air est tranchant, le soleil brille...

Avec mon plus beau sourire, je lui explique mon trouble et avec toute la gentillesse locale, il me pousse hors de mes traces de glaces ! Yes! Ça roule enfin...

Je m’arrête à peine au Stop/Arrêt de peur que cela ne reparte pas et je prends la route qui traverse le village, les roues fument, la voiture en arrache, je fais deux kilomètres de même et je m’arrête, pus capable ! Je comprends que mon break à bras est gelé ! Je zigonne la patente et au bout de 30 secondes, Shklack, j’entends un bruit qui me met de l’espoir au cœur...

Ouf ! Cela a décoincé, enfin, je reprends la route et la conduite bien que un peu engluée se réchauffe doucement. Je peux me rendre à Québec sans encombres…

Sur la route des effluves de froid poussent la neige en volutes étranges qui dansent sur l’asphalte qu’avale mes roues…

J’embarque l’homme à la mine blanche et nous repartons dare-dare en notre bulle de chaleur où se déshabiller et se frotter…

Chauffer le char = faire réchauffer l'auto / Minoune = tacot / Pognée = prise / Break à bras = frein à main / Zigonner la patente = "jouer aprés le truc" ?

Voir la vitre givrée de Ebb et Hoedic, cruelle réalité...

jeudi, janvier 08, 2004

- 40 avec facteur vent…



Vague de froid intense, l’air est aussi limpide que l’image digitale d’une Tv plasma, le soleil brille avec éclat…

L’univers entier s’est digitalisé avec le froid, les fumées s’essoufflent et dansent dans l’air si clair, rien d'autre ne bouge. Pas un chat en vue dehors…

Je n’ai pas mis les pieds dehors depuis deux jours, depuis que le froid doucement s’est incrusté dans chaque milligramme d’atmosphère pour le rendre si cristal et glacial, je me suis enfermée dans ma nudité…

Comme à mon habitude en ces temps frigorifiants, je me promène nue dans ma bulle de chaleur. Rebelle à l’hiver, je révolutionne toute seule! Tandis que l’homme durcit pour un oui, pour un non...

Je dois aller le chercher maintenant. Il a du aller à l’hôpital pour sa " câlin'" d'angine! Sous double antibiotiques, son retour au pays ne se fait pas sans fièvre! Tout un contraste avec le temps, je dois dire! Si le soleil de sa bonté divine n’accompagnait pas chaque jour de cette lumière étonnante et si puissante, ce serait tout simplement déprimant et simplement mortel pour ma pomme gelée!!!

Je me prépare à franchir le pas de ma porte sous peu! Toutes les fibres de mon être me retiennent à l'intérieur. Allez sois courageuse Etol, don’t be a « moumoune » ! Ok, ok, de toute façon c’est à chaque fois une expérience...

Une expérience arctique, c’est un fait flagrant mais une expérience tout de même!C’est toujours bon pour l’esprit une petite expérience! Cela donne de l'eau au puit des mots qui se les gèle! Au pire je me transformerais en glaçon givré et l’on pourra toujours m’exposer à l’hôtel de Glace à deux pas…

Un p'tit saumon on ice avec ça?


Un, deux, trois et schploufff, je file sous une douche bouillante…

mercredi, janvier 07, 2004

Petits Blogdétails…

Le Baby-Blog avec ses tiroirs me permet de ranger mes mots. Je m’organise toute seule et je rigole de me voir si organisée !!!

Je ne poste pas là-bas tout ce qui peut être posté dans le Mother-Blog, parfois le temps me manque ou je fignole aprés coup et c’est souvent avec quelques retards que j’alimente ce bébé blog...

Mais c’est bien pratique pour classer par catégories tous ces mots qui s’envolent comme des feuilles de papier invisibles…

La première page donne les dernières entrées et dés que cela passe au deuxième plan, je range…

Il y a tout ce qui est des mots issus du laboratoire de ma vie, les contes et les nouvelles en cours d’écriture, des trucs de la toile, et ce qui se rapporte aux chats, aux citations et au n’importe quoi

Par contre en ce Baby-Blog, c'est pas mal plus fouillis coté liens, mais je ne peux être organisée de partout quand même!!! Un peu de liberté insouciante...

Le Mother Blog serait mon carnet de nord et le Baby-Blog une commode où je range mes journaux…

Dans le fond, c’est tout simple et j’en mesure tout le coté pratique quand vient le temps de poursuivre un épisode d’une histoire qui dort au fond d'un placard de ma mémoire…
Lectures et mots de la fin...

Excipit: la dernière phrase ou paragraphe d'un livre lu...

Un petit blog où se rafraichir les idées.
Un petit blog sympa, fruit d'une trés bonne idée...

Extrait: René Barjavel - La tempête
Il s’était penché sur le dossier d’un fauteuil. Sa transformation continuait. Ses plumes, par-ci, par-là, devenaient bleues à leur extremité. Il avait l’air d’un corbeau à pois. (par Iok)
Sarah et Wojtek (Chapitre 4):

Dédicace spéciale pour Miss Ebb qui aura motivé ma pomme à écrire cette suite, ce soir... Petit cadeau d'anniversaire "fait maison"! ;)

À pas de loup, il se dirigea vers le bureau de son père. Il ouvrit doucement la porte et se faufila dans la pièce. Il connaissait par cœur la combinaison du coffre familial, il fit tourner les chiffres sans difficulté et ouvrit la lourde porte. À l’intérieur du coffre des liasses de billets occupaient tout l’espace disponible. Il se servit raisonnablement et sans une dernière pensée, il se glissa hors de chez lui comme un voleur dans la nuit…

Il enfourcha son vélo, à toute vitesse il pédala vers la ville. Au même instant, Sarah descendait du train à Varshaw. Embarquée de force dans un camion bondé de femmes et d'enfants, elle souffla le nom de son aimé à la lune, une larme vint mourir sur ses lèvres…


Wojtek arriva à la gare en sueur mais sans peurs. C’était le premier jour de mai. Les premières lueurs du jour se dessinaient dans la nuit claire. Il débarqua sur le quai silencieux et désert. Un train de marchandise attendait son prochain départ sur une des quatre voies. Il se glissa sans un bruit à l’intérieur d’un wagon et se coucha entre deux sacs de toile…

Il savait que son père alerterait les autorités dès qu’il comprendrait sa fugue. Il pensa très fort à Sarah et pria en silence. Il commençait à s’endormir lorsqu’il sentit les vibrations de ce train qui l’emmènerait loin de ce qui fut sa vie. Il savait qu’il ne pouvait rebrousser chemin. Il grelottait en son corps, en son âme…

Alors que Wojtek se dirigeait vers une destination inconnue, Sarah faisait ses premiers pas dans le ghetto. Le cœur en éclats, le regard vitreux et l’esprit endormi elle respirait la mort, elle constatait la misère, elle ressentait ce malheur qui émanait des rues de cette version de Varshaw qu’elle n’avait jamais imaginé.

Elle pensait à ses parents, des larmes coulaient sur ses joues sans qu’elle prenne la peine de les essuyer. Elle marchait instinctivement sans savoir où aller, sans comprendre ce qui se passait. Elle marchait comme un fantôme égaré en enfer…

Tout lui semblait irréel, impossible, elle voulut croire un instant qu’elle rêvait entre ses couvertures, que toute cette expérience n’était qu’un horrible cauchemar et qu’elle se réveillerait dans un matin qui sentirait le café amer et les tartines chaudes. Son estomac vide gargouilla misérablement et ces odeurs morbides qui l’assaillaient de plein nez rappela à sa tête que tout cela était bien vrai. Elle était réveillée, seule, oubliée de tous…

La guerre l’avait attrapée, petite juive naïve qui du fond de sa campagne ne connaissait que les chants des oiseaux et les baisers de Wojteck…

Que faisait-elle là, en cette rue sombre et humide, sale et perdue, à suivre des gens qu’elle n’avait jamais vu ? À errer comme une âme en peine en cette guerre qu’elle ne comprenait pas…

Le soleil se levait à l’horizon, c’était le premier jour de mai et Sarah pleurait…

- Sarah ? Sarah ! Attends ! Sarah ! entendit-elle crier derrière elle.

Elle se retourna et se trouva face à son cousin Divri. Celui-ci lui fit l’un de ses plus beaux sourires tout en la serrant très fort contre lui.

- Sarah, petite Sarah, c’est bien toi ? Tu es arrivée quand ? Ça va ?
- Tout de suite, j’arrive… Répondit doucement Sarah blottie entre les larges épaules de ce cousin qu’elle avait si peu connu mais qui lui semblait si proche de son cœur meurtri…
- Tes parents ? Où est mon oncle ? Et ton frère ? Et grand-mère ?

Sarah regarda son cousin les yeux plein de larmes, elle eut peine à retenir un hoquet avant de répondre lentement.

- Je ne sais pas ! Je ne sais rien ! Ils ont été embarqués. Je me suis sauvée. J’ai entendu maman crier puis un coup de feu. Je ne sais pas. Je me suis cachée. Et je me suis fait prendre. Voilà ! Je suis là maintenant ! Tu les as pas vus alors ? Tu sais pas où ils peuvent être ?

Vidri la regarda tristement et secoua la tête en silence. Il lui prit la main tendrement et lui dit :

- Viens, je loge dans une chambre pas loin d’ici, tu es gelée. Tu as de la chance j’ai réussi à trouver un peu de café au marché noir hier, je vais te faire une bonne tasse et il me reste un trognon de pain presque pas dur ! Ça va te réchauffer, tu dois avoir faim ! Dépêchons-nous regarde le jour, il est presque levé…

Leurs deux silhouettes s’éloignèrent rapidement dans la brume légère. À l’horizon le soleil perçait avec vigueur les nuages sombres, au loin des coups de feu résonnèrent dans un silence de mort…

À suivre...