Durant ces dernières fêtes, j'ai pris le parti de capturer la magie de Noël plutôt que de piéger des lutins. Enfin cela n'a pas empêché un lutin de venir squatter mon sapin avant de filer rejoindre le Père-Noël!
L'esprit de Noël, à mon sens, est enrobé d'amour, de bonté, de générosité et de gentillesse. Il représente ces valeurs humaines qui me tiennent tant à cœur...
Avant d'aller voir le Père-Noël à la vraie barbe blanche, Miss Soleil ne m'avait que peu parlé de l'idée de capturer un lutin. Une idée accrochée dans la cour d'école. Quelques allusions par-ci par-là mais rien de sérieux. Et puis voilà pas que le Père-Noël à la vraie barbe blanche a eu l'idée farfelue d'en parler!
Comme nous y sommes allés avec nos amis qui en avaient capturé un, je savais que rendu là j'étais foutue! Pour me rassurer mon amie Dine me dit: "Ben on aura juste à emmener le nôtre quand on viendra dormir chez vous!"
Les jours qui ont suivi, la question des lutins est apparue avec l'heure du coucher. Tout en essayant d'évader la question je me suis dit que la puce verrait sûrement son souhait exaucé et que c'était aussi ça la magie de Noël. Le 23 décembre, un lutin squatteur est venu se balancer à mon lustre de cuisine pour le grand bonheur de ma Miss!
La petite fille aux allumettes
Même si j'ai la quarantaine, je crois encore au Père-Noël. Enfin je crois surtout en la magie de Noël. Et cette année, avec les tempêtes à répétition, il a été facile de se laisser imprégner par l'esprit de Noël entre deux flocons!
J'aime Noël et sa magie des fêtes. J'aime l'idée de décorer et d'illuminer des arbres! J'aime les lumières multicolores qui viennent égayer mon paysage en noir et blanc. J'aime Noël et en même temps il me peine. Il peut mettre mon cœur en joie autant qu'il peut le faire saigner.
Impossible à Noël de ne pas remuer ces vieilles blessures familiales qui font que je n'ai ni père ni mère. La vie est drôlement faite et parfois il ne suffit pas d'avoir des parents vivants pour ne pas se sentir orpheline. Je n'ai que peu de liens familiaux si ce n'est ceux que j'ai tissé avec mon homme et ma fille. Enfin sans oublier ma famille de cœur composée de ces amis qui me sont chers.
Longtemps, j'ai eu comme conte fétiche, à cette période de l'année, la petite fille aux allumettes. Petite je m'identifiais à elle. Je pouvais si bien comprendre cette impression de contempler de l’extérieur la chaleur de ces familles qui se célèbrent.
Et, à chaque fois que la sensation de détresse m’étranglait les idées, je me disais que tout allait bien. Ma grand-mère était vivante. Elle était souvent à quelques pas de moi. Tout allait bien. Je n'avais pas besoin de mourir pour exister. Et souvent dans ces moments là, j'allais me lover dans ses bras, avec cette étrange sensation en mon sang. Je ne lui en disais rien. Je ne faisais qu'aller la câliner. Elle me serait contre son cœur et tout allait bien.
Et, à chaque fois que la sensation de détresse m’étranglait les idées, je me disais que tout allait bien. Ma grand-mère était vivante. Elle était souvent à quelques pas de moi. Tout allait bien. Je n'avais pas besoin de mourir pour exister. Et souvent dans ces moments là, j'allais me lover dans ses bras, avec cette étrange sensation en mon sang. Je ne lui en disais rien. Je ne faisais qu'aller la câliner. Elle me serait contre son cœur et tout allait bien.
Aujourd'hui je suis grande. Et cette année, j'en ai eu pleinement conscience quand Miss Soleil s'est mise à me parler de la petite fille aux allumettes en décembre. Elle en a découvert l'histoire à la bibliothèque de son école. Elle a, de ses paroles innocentes, réveillée la petite fille qui sommeillait en mon sang.
Elle a fait rejaillir en mon cœur ses sensations troubles que je ne comprenais pas à huit ans mais qui sont si limpides aujourd'hui. C'est sûrement ça la bonheur de la quarantaine...
Aujourd'hui ma grand-mère n'est plus que cendres. Et elle me manque terriblement. Mais je l'aime encore et son souvenir réchauffe mon cœur comme ses bras le faisait en ma tendre enfance. Durant cette période des fêtes, j'ai eu pleinement conscience d'avoir traversé une frontière adulte. Je suis passée de l'autre côté du mur.
Avec ma fille et mon homme nous admirons notre sapin de l'intérieur. Depuis treize ans nous passons Noël avec des grand-parents de substitution à quelques rues de notre maison. Et toute la famille s'y réunit, des matantes aux monocles aux petits cousins qui grandissent. Je ne suis plus la petite fille aux allumettes...
Mon beau sapin... que j'aime ta parure...
Je garde une drôle de passion pour le sapin de Noël. En notre salon, depuis que la puce est bambine nous décorons un énorme sapin qui sent bon l'arôme de la forêt. Il embaume la maison et nous le respectons comme le roi qu'il est.
Et je sais que si ce n'était qu'il finit par sécher comme une vieille chaussette, je serais capable de le garder chez moi à l'année longue tellement il me plait!
Et je sais que si ce n'était qu'il finit par sécher comme une vieille chaussette, je serais capable de le garder chez moi à l'année longue tellement il me plait!
C'est d'ailleurs ce qui est arrivé au petit sapin artificiel que j'ai installé à Noël 2012 dans la salle de jeu de la puce. Je n'ai jamais eu le cœur de l'enlever. Et personne ne m'y a forcé. Il est donc arrivé à Noël 2013 sans avoir bougé d'une fausse épine. Il a un peu galérè au cours de l'année. Il s'est un peu empoussiéré. Il n'y a plus que sa cime d'allumée (car au fil des mois ses ampoules LED se sont éteintes).
Aussi je vais le dépoussiérer un coup, lui remettre une guirlande neuve et j'ai bien l'impression qu'il ne bougera pas de sitôt. Peut-être en juillet, arriverai-je à le ranger. Qui sait. Tout est possible...
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