dimanche, décembre 27, 2009

En coup de microblogue

En coup de vent...

Alors que le temps me manque et que j'en viens aussi à manquer ce petit coin de Toile, je dépose une image de saison et quelques bribes microbloguées en cet autre coin du cyberespace qui me sert aussi de salon invisible...

Sur fond de ciel bleu...

- a mal au coeur à chaque fois qu'elle regarde les yeux zombifiés de sa puce. Une conjonctivite de Noël c'est pas vraiment le fun!
- après avoir neigé toute la nuit, il pleut des cordes ce matin. Méchant mélange... Manque plus qu'il regèle un bon coup et cela va être cochon...
- après les cordes de pluie, voici les peaux de lièvres qui tombent du ciel... Une transformation atmosphèrique qui s'est passée en moins de dix minutes! Le temps fait son fou tandis que j'essaie de travailler un peu entre deux bavardages de M'zelle Soleil...
- avec la nuit, revient la pluie! Espère être bien articulée demain matin au micro de
Radio-Canada à 6.45 am!

mercredi, décembre 23, 2009

Courir après décembre et le Père-Noël

Courir après décembre et le Père-Noël...

Alors qu'approche l'heure des sorcières, j'arrive enfin à venir faire un tour de ce jardin virtuel qui manque à mes jours. Car même si je navigue un peu partout sur la Toile, je manque de temps pour venir nourrir ce blogue auquel je suis désormais bien attachée, pour ne point dire liée...

Les jours filent alors qu'approche Noël. Le lac est désormais complètement gelé et la neige tombe sur une base régulière. Il fait bien frette et l'on s'habitue tranquillement à l'hiver. La construction de l'hôtel de glace est enclenchée...

Dimanche dernier, nous avons enfin installé et décoré un gigantesque sapin dans le salon. Inutile de dire combien les yeux de M'zelle Soleil ont brillé et combien ce moment était doux. Ensuite, nous avons essayé d'aller voir le Père-Noël et nous avons réussi à l'accrocher in extremis avant qu'il ne parte nourrir ses rennes...

Évidement, il faut savoir que le Père-Noël possède un bureau à Benjo où nous avons l'habitude de le retrouver. Mais encore faudrait-il que le site web soit à jours avec ses visites! Ainsi dimanche dernier pensant qu'il partait à 17hres, nous avons manqué de le rater à 16:45 (alors qu'il faisait un petit tour de magasin avec son lutin avant de repartir).

En arrivant, une employée nous apprend qu'il est sur son départ mais que nous arriverons peut-être à l'attraper dans le magasin. La mère en moi a un hoquet d'horreur! Entrainant ma Mini Miss sur mes pas, nous courons comme des folles dans les allées à la recherche du Père-Noël. M'zelle Soleil criant même deux ou trois fois "Père-Noël. Père-Noël ?" dans l'espoir de le voir apparaitre! Et puis soudain, au détour d'une caverne de nounours, nous tombons dessus. Haletante, puissamment soulagée, je me contente de sourire tandis que M'zelle Soleil, tétanisée ouvre grand ses yeux bleus d'enfance...

Alors que le Père-Noël discute avec un grand garçon ma Mini Miss, spontanément, se met à chanter de sa petite voix remplie d'innocence "Petit papa Noël quand tu descendras du ciel..." Et le vieux monsieur à barbe blanche de tourner son regard vers ma puce enchantée. Et de fondre comme une canne de Noël en s'accroupissant à sa hauteur pour chanter avec elle!

Je l'avoue, le moment fut si touchant en mon cœur de maman que j'ai dû focuser toute mon énergie vitale sur ma raison pour ne pas laisser glisser quelques larmes d'émotions sur mes joues.

Alors qu'il la prend dans ses bras pour chanter avec elle, mes yeux sont aussi humides que mon cœur est bouleversé. J'ai la mamamitude qui me remue les entrailles en beauté. J'en perds presque mes moyens! Il discute deux minutes avec elle. Je reprends mes esprits. Le moment passe...

Je suis M'zelle Soleil qui suit le Père-Noël. Au bout d'une vingtaine de pas, il se retourne. Il s'agenouille à sa hauteur. Elle lui dit avec une franchise enfantine:

- On pensait que t'étais plus là Papa Noël...

Il sourit, se relève et lui répond tout en me regardant

- Demain, je fais les hôpitaux mais normalement je suis encore là mardi et mercredi soir et puis ensuite je dois partir pour la grande distribution!

J'arrive enfin à ouvrir la bouche:

- Alors on reviendra vous voir! Hein ma puce? On reviendra voir le Père-Noël à son bureau...

La demoiselle est toute sourire, elle hoche la tête tandis qu'il nous explique qu'il lui faut maintenant aller nourrir ses rennes. Juan et Clo nous rejoignent enfin. M'zelle Soleil se tourne vers sa jeune tante pour lui expliquer:

- Ça va maintenant. Ze peux aller toute seule sur les zenoux du Père Noël, z'ai plus peur....

Et c'est ainsi que M'zelle Soleil, du haut de ses quatre ans, a compris qu'elle était maintenant assez grande pour affronter seule le Père Noël à grosse barbe blanche...

mercredi, décembre 16, 2009

- 27 dans le vent...

- 27 dans le vent...

Cette semaine riche en contrats et bonnes nouvelles m'absorbe complètement.

Alors que le froid s'installe je travaille sur différents projets et je retrouve un certain rythme mental. Je sue des neurones. Je me plonge la cervelle dans ce rush d'avant les fêtes avec une bonne dose de bonheur et un brin de stress.

Aujourd'hui, je confirme même ma présence pour cette émission de radio où j'irai faire une petite chronique web (bilan 2009 et tendances 2010) durant la période des fêtes. Toutes sortes d'émotions me parcourent l'être.

Après quatre ans de hiatus maternel, j'ai la sensation de reprendre en main les rennes de mon individualité. Alors que je reviens à la vie active, j'apprends que l'une de mes proches amies est enceinte. Une autre bonne nouvelle pour Noël! Du coté de l'enfance, M'zelle Soleil s'adapte bien à ce nouveau rythme. Elle parle comme une petite demoiselle et grandit à vue d'oeil.

L'autre jour, elle me demande même lorsque je vais déposer un chéque:

- Mais maman, pourquoi t'as de sous!?!
- Parce-que je travaille ma puce. C'est ça que je fais pendant que tu vas à la garderie...


Et pendant ce temps, j'apprends à maitriser ce sentiment de culpabilité maternelle qui accompagne ce fait. Alors que décembre est déjà bien entamé, l'on a pas encore trouvé le temps de faire le sapin ni d'aller voir le Père-Noël! Cette fin de semaine sera dédié à la saveur de saison...

Décembre est bien avancé et le froid se fait de plus en plus présent. Le lac commence à congeler. Dimanche dernier, par un gros -20 degrés sous le soleil nous allons faire un tour de plage polaire. Juan en profite pour tester la glace tandis que je veille au grain. Je remarque que Chanelle a appris sa leçon printanière où elle s'était aventurée assez loin pour que la glace brise sous ses pattes! En ce dimanche ensoleillé, elle ne mit pas un coussinet sur le lac figé.

Je rassure toute personne qui pourrait être choquée par la témérité de mon homme. La glace est très solide. Et personne n'a été mis en danger en cette vidéo ci-dessous. Mais il est vrai par exemple que les papas sont toujours plus téméraires que les mamans qui frissonnent de peur pour un oui ou un non...


vendredi, décembre 11, 2009

L'hiver aprés la tempête...

L'hiver après la tempête...

Moins dix huit degrés dans le vent avec une prévision météo de -24 samedi matin! Après la tempête d'hier, l'hiver installe ses quartiers glacés...

Évidement une première tempête un dix décembre c'est du bonbon en boîte! On l'attendait de bon pied et tout le monde y était préparé sinon content (ou émerveillé pour les moins de 7 ans)...

J'ai suivi (amusée en ma solitude concentrée) via Twitter l'arrivée de cette tempête en temps réel. Les montréalais y ont gouté en premier. Puis ce fut notre fête! J'en ai donc profité pour accrocher, du fond de ma brousse, quelques bribes de sa poésie hivernale...

- sent venir la tempête dans l'air...

- un ciel chargé d'ivoire crache de la poudre de neige et les bourrasques qui balaient la forêt en font des tourbillons d'hiver.

- les flocons dans l'air ultra frette s'épaississent, ils absorbent l'horizon bousculé par les vents, la tempête est là...

- les murs craquent lorsqu'une puissante bourrasque frappe la maison, la neige devient un écran épais où se dessinent des spectres d'hiver...

- exception de jour de tempête, les enfants jouent et rient dans la nuit blanche. Vais en attraper quelques images... et me geler quelques extrémités.


- 24 hres plus tard. Regarde la forêt meringuée et la poudrerie qui continue de tomber, un bon 30cm en 24hres, cela transforme vite un paysage d'automne...

Une bonne tempête qui réjouit les enfants de la rue et qui remet les parents de service dans l'humeur de Noël! Rien de mieux qu'une bonne tempête de mi décembre pour penser au Père-Noël! Maintenant il va falloir se déniaiser pour accrocher les lumières au balcon et acheter un sapin! Déjà la moitié du village s'y est mis! M'zelle Soleil nous parle du fameux sapin à faire tous les jours! Et pendant ce temps, une petite avalanche de contrats se déverse sur ma tête (à mon plus grand plaisir). Respire. Expire. Sourit. Un bon coup à donner juste avant les vacances de Noël pour ensuite me noyer le coeur dans le simple bonheur des journées en famille...

En attendant ces journées bénies, j'écoute M'zelle Soleil chanter l'une de ses ritournelles qu'elle détourne à mon grand amusement de maman. À fredonner sur un air "d'un éléphant qui se balançait"...

"Une ziraffe qui se maquillait dans une salle, salle, salle de beauté. C'était vraiment oui vraiment oui vraiment amusant!"

Picnik collage

mercredi, décembre 09, 2009

Inspiration parentale...

Inspiration parentale...

Souvent, dans le silence de mes pensées, je compare ma discipline parentale à une sorte de jardinage humain. Je plante des graines de contrôle et de compréhension dans le terrain d'une humanité en construction.

En fait toute l'enfance est un vaste terreau. Le parent (ou l'adulte référent) en est le jardinier principal. Il possède non point le terrain mais la responsabilité de bien l'entretenir...

L'enfance est un terrain si fertile que l'on peut planter toutes sortes de graines sans même y réfléchir ou y faire attention! En tant que parent, il m'apparait important de réfléchir à l'impact que nous avons sur la construction mentale de nos enfants. Car il ne suffit pas de les nourrir, de les habiller et de leur procurer un toit, il faut aussi les éduquer.

Les éduquer selon nos croyances, nos principes, nos valeurs. Se discipliner un minimum ce faisant. Et même si un parent ne fait pas l'effort d'y penser, s'il nourrit et habille son petit alors, par la force des choses, il éduque aussi...

En éduquant de manière réfléchie nos enfants, l'on exerce le seul pouvoir que l'on possède vraiment sur le futur. Car ces même enfants devenus grands risquent fort de léguer à leurs descendants des graines de ce que nous sommes aujourd'hui. Nos valeurs, principes et croyances forment le tissu de nos humanités et sont transmis de génération en génération depuis des générations! Il y a, bien sûr, un inévitable phénomène d'évolution mais il y a aussi un profond principe de transmission. Et si l'on tient compte de l'idée que l'on se reproduit physiquement (génétiquement) en mettant au monde des enfants, il ne faut pas négliger l'aspect mental, spirituel, qui accompagne cette aventure.

"L'éducation sociale" est un concept qui fait partie intégrante de l'équation et c'est certainement aussi complexe que les principes "d'éducation parentale". En ce qui concerne l'éducation parentale même s'il y a des grandes lignes, les nuances du quotidien sont multiples, subjectives, aussi variées que notre humanité. Mais dans les grandes lignes subsistent quelques repères qui nous serviront à cultiver cette discipline à laquelle, malheureusement, tout parent responsable ne peut échapper...

En voyant grandir ma fille, je réalise que les grandes lignes de ma discipline personnelle ont comme repères: Respect, vérité, confiance. Et c'est dans ces sacs là que je vais chercher les graines que je plante en ce terreau d'enfance dont je suis responsable. Jusqu'au jour où l'enfance ne sera plus. Mon enfant sera devenu adulte. Et, en mes inspirations internes, j'espère qu'elle sera aussi devenue une personne épanouie avec qui j'aurai une relation enrichissante et, où je découvrirai les quelques fruits (fleurs, légumes ou arbustes) de mon travail de jardinière humaine...

Picnik collage

Via Robert: Éduquer [edyke] verbe transitif, étym. 1746; hapax xive ◊ latin educare « élever (un enfant) », de ducare, duratif de ducere. Famille étymologique ⇨ conduire. ■ Former par l'éducation. ➙ élever, former. Éduquer un enfant. « cela seul vous éduque vraiment, qui vous contrarie » (Gide). Éduquer les sens, la volonté. ➙ discipliner, façonner.P. p. adj. Vieilli ou région. Bien, mal éduqué : qui a, qui n'a pas d'éducation. élevé.

mardi, décembre 08, 2009

Le catastrophomètre de Martin Petit...

Sous un grand ciel bleu...

En boucle musicale sur le dernier album de Charlotte Gainsbourg, je me gave du "chat du café des artistes". Le soleil fait scintiller la fine couche de neige qui recouvre le paysage. Inspirée ce matin par la gang de "blogueux montréaleux", Marie-Julie, Patrick et Geneviève, je profite de ces concentrations qui me fuient pour me pencher sur le catastrophomètre de Martin Petit...

Le jour de la tuerie de Polytechnique (6 décembre 1989): Cela fait un peu plus d'un an que je vis avec ma mère en un appartement perché haut à "Montreal Downtown". Immigrée francophone encore en phase d'adaptation culturelle. Je vais à l'école sur Queen Mary. Nous sommes une gang, en pause du cours d'économie, à fumer des cigarettes en discutant de tout et de rien devant le perron de l'école. Un camarade chamboulé déboule les marches et nous apprend qu'il y a une tuerie à Poly (à moins de trois kilomètres de là). Je frisonne. L'on ne sait pas encore que cela ne vise que les filles mais l'on sait déjà qu'il y a des morts. D'humeur rebelle, je me dis que l'école est plus dangereuse qu'on ne nous le fait croire! Aurais bien le goût de prendre la poudre d'escampette! Dans les jours qui suivent l'on apprend les circonstances de l'horreur. C'est le sujet d'actualité pour les semaines à venir dans les couloirs de l'école. Je suis révoltée. J'ai seize ans.

Le 11 septembre 2001: De retour sur les bancs de l'école après une excursion buissonnière prolongée. En cours de linguistique au pavillon De Koninck à l'université Laval (décidément je suis toujours à l'école quand il se passe une catastrophe!). C'est le matin. Durant la pause, je papote de langue avec le prof. L'on se fait la jasette lorsqu'un étudiant chamboulé débarque dans la salle et s'exclame "Les tours tombent!". L'on échange un regard d'incompréhension tandis que l'étudiant chamboulé essaie d'expliquer la situation. La pause s'achève. Le cours reprend tandis que je me demande si c'est vraiment possible toute cette histoire. Frissons d'adrénaline mentale. 11:15am le cours prend fin. Je sors rejoindre Juan et lui demande s'il a entendu parler des fameuses tours. Il me dit que oui. L'on y croit à peine tellement c'est gros. L'on va manger au Macdo. Il y a des télévisions qui montrent des images des tours qui tombent. Je réalise que la réalité telle qu'on la connait vient de prendre une méchante débarque! Je m'exclame: "Bon, ben voilà c'est la fin de Saddam, il va se faire écraser même si c'est pas vraiment sa faute! L'autre trouduc va en profiter pour se venger!"

Aujourd’hui: Diplôme en poche, mari aimant, maman d'une fillette solaire. Pigiste de langue. Photographe de lac. Auteure dans la poussière. Je tricote de la fibre familiale avec passion. En solitaire je pige. Tranquille au coin de ma brousse, je me réveille les neurones encrassés de trois années de "mamamitude" épanouie. La nature m'inquiète et les saisons aussi. J'aurais cruellement besoin de roues électriques pour ne pas trop m'enraciner le quotidien entre deux arbres. Envisage sérieusement d'aller prendre l'air du temps à New-York au printemps (pour une excursion familiale sur fond de megalopole). J'étudie le virtuel et je cybertravaille avec plaisir sur des contrats le fun. N'ira sur aucun banc d'école en décembre 2012...

Plage de décembre...

vendredi, décembre 04, 2009

Brève d'enfance

Brins de conversations...

Sur le stationnement de l'université où l'on l'on va chercher son père au bureau, M'zelle Soleil me dit:

- Maman, ze sais, c'est quoi un étiquette?
- C'est quoi?
- C'est quand qu'on donne des sous à la police!


Sourire de la mère de service. M'Zelle Soleil poursuit :

- Un étiquette c'est pas drôle! C'est pas le fun de donner des sous à la police!
- Ah non! C'est pas cool! On aime pas donner nos sous à la police! Mais on dit un ticket ma puce...
- Un étiquette?
- Non, juste un ticket!

Pour bien débuter décembre..

Avec le temps des fêtes...

Voici revenu l'attente de Noël, et à date, je ne me sens pas encore bien dans le contexte! Les températures clémentes conjuguées à l'absence de neige n'aident pas à m'y concentrer. Pourtant je vois bien les maisons s'illuminer et M'zelle Soleil aussi...

D'ailleurs cette année, je lui ai déniché un calendrier de l'avent Kinder qui fait son bonheur journalier! Alors, malgré mes sensations blasées, je fais mon devoir de "maman-lutin" et je contacte le Père Noël via sa console virtuelle...

Déjà l'année dernière, M'zelle Soleil avait craqué devant ce Père- Noël charmant. Elle avait voulu voir et revoir cette petite vidéo où il lui faisait la jasette en direct. En son grand livre magique, elle pouvait y voir sa photo et entendre l'un de ses secrets avant qu'il ne la quitte. En décembre dernier, ce brave Père-Noël m'avait déjà donné un bon coup de main pour désamorcer les caprices quotidiens. En préparant une nouvelle vidéo, je me demande si la magie continuera cette année.

Je sais bien que le jour viendra vite où elle sera assez grande pour que je doive lui expliquer que le Père-Noël n'est une magnifique expression de notre imagination et que les parents se tapent la corvée de cadeaux! En attendant je vais encore profiter de la magie qui brille dans ses yeux...

Alors qu'elle revient de la garderie, je lui explique qu'elle a reçu un courriel sur mon ordinateur et que je crois que cela vient du Pôle Nord. Elle écarquille les yeux. Pas besoin de lui faire un dessin pour qu'elle comprenne ce qu'est courriel puisqu'il a fallu que je m'acharne à lui expliquer que le courrier que nous allions chercher à la boite aux lettres n'était pas du "courriel"! J'imagine qu'entre son père et moi, c'est un terme qu'elle entend sur une base régulière depuis sa naissance. Par exemple le concept du Pôle Nord est bien flou en ses idées enfantines. Peut-être est-ce parce-qu'on l'habite un peu à chaque hiver!

Bref, alors que je lance la vidéo, je la vois s'hypnotiser comme l'année précédente. Je la regarde fondre comme une cane de Noël dans un feu de cheminée. Encore une fois subjuguée, elle se laisse emporter par le charme de ce vieux monsieur à la barbe blanche qui lui demande si elle a été bien sage. Scotchée devant l'écran, elle chuchote : "Ze t'aime papa Noël!" de façon si tendre que je fonds à mon tour.

Et, comme par magie, durant la soirée qui suit, elle ne me répond pas un seul "non". Pas une seule tergiversation à l'horizon! La magie du Père-Noël en pleine action! Je n'entends que des "Oui maman!" qui sont comme de la musique à mon oreille. La demoiselle sait que les lutins sont de garde. Ce n'est pas le temps de niaiser! En mon fort intérieur, je jubile. Je sens, que cette année encore, le Père-Noël va bien m'épauler en ma discipline de décembre..

Avec un peu de chance, je vais peut-être aussi arriver à annihiler son expression favorite "caca-pipi-fourmi!" suivi d'un rire incontrôlable qui la secoue toute entière tandis que je grimace en mon chignon...

Lily-So

jeudi, décembre 03, 2009

Avec le temps...

Avec le temps...

Girouette sur lac

Décembre se bat depuis son arrivée pour essayer d'installer l'hiver en son sein. Alors que novembre a quasiment battu des records de beauté, un ensoleillement sans pareil, quasiment aucune précipitation, des températures au dessus des moyennes, il s'en est fallu de peu, parait-il, pour dépasser novembre 1953 qui fut tout aussi exceptionnel! Cela nous aura aidé à avaler la pilule de juillet aux allures de mousson...

Alors que les amoureux de l'hiver commencent à s'inquiéter, décembre arrive avec une petite neige, rien de majeur, juste assez pour se rappeler à nos mémoires givrées. Mais tandis que les amoureux de l'hiver reprennent espoir, une pluie torrentielle s'abat aujourd'hui sur nos têtes! Pas sûre que la neige résistera à un tel assaut. Enfin personnellement, je ne suis jamais inquiète car je suis persuadée que l'on aura de la neige à Noël...

Les semaines passent, les heures me filent entre les doigts, je retrouve mes rythmes d'antan. Je travaille à équilibrer les différentes sphères de ma vie en un ensemble cohérent. Je suis heureuse de retrouver une vie "active" mais ma Mini-Miss me manque bien souvent en ces journées où je travaille en solitaire devant mon écran.

Pas facile d'étirer ce cordon que j'ai si fortement tissé. Du haut de ses quatre ans, je sais qu'elle n'en souffre pas. Cela rassure la maman louve qui grogne sous ma peau. Et lorsque M'zelle Soleil aimerait bien rester dans mes jupes et que je lui explique que je dois travailler, elle me répond gentiment: "Tu fais ton cravail pour que j'aie des nouveaux jouets à essayer?". Je souris puisque cet automne j'ai testé plusieurs jouets techno (que j'ai reçu en service de presse) avec elle et les enfants de sa garderie. Une bonne façon pour ma puce d'apprécier ce que je fais lorsqu'elle n'est pas à mes cotés...

Et juste avant de retrouver le chemin de mes différents contrats, je choisis une expression que j'affectionnais particulièrement en mon adolescence lointaine...

EXPRESSION via Expressio.fr
« S'en moquer / soucier / foutre comme de sa première chemise »

SIGNIFICATION
N'y accorder aucun intérêt, aucune attention

ORIGINE
Sincèrement, est-ce que vous vous rappelez la première chemise que vous avez portée ?
D'autant plus que, à la date d'apparition de cette expression, au XVIe siècle, la première chemise n'était évidemment pas celle que les hommes mettent aujourd'hui avec une cravate pour aller à leur premier entretien d'embauche. Non, il s'agissait en fait du premier vêtement qu'un enfant portait une fois la période des langes terminées. Donc, pour en revenir à la question initiale, il va de soi que non seulement vous ne vous en souvenez pas, mais, très probablement, que vous vous en moquez totalement, confirmant ainsi la métaphore. Cette expression a d'abord existé sous la forme "penser à quelqu'un comme à sa première chemise", et on a eu aussi "il m'en souvient aussi peu que de ma première chemise".

EXEMPLE
« Mais Manuel a beau se moquer de Marx, Lénine et Trotsky comme de sa première chemise (encore qu'il attache une certaine importance à la propreté de la seule et unique qu'il possède), Frank peut l'écouter pendant des heures sans lassitude ni malaise. » Régis Debray - L'indésirable - 1975