jeudi, novembre 27, 2008

Vrac de jour

Vrac de jour

À droite comme à gauche: travailler à se préparer, courir ici et là, réfléchir à ceci et à cela, prendre le temps de cuisiner ma sauce pour mettre du pain sur mon coin de table partagé avec Vanou (coin de table qui se tiendra au Salon Expo-Cadeau de Noel 2008 du village voisin). S'envoler en ville. Attraper quelques rides chez le dentiste. Midi avec Miss Dee. Bavasser en plusieurs bouchées. Concrétiser mes idées de produits. Ressentir les doutes qui me gratouillent l'esprit. Aller chercher ma fille à la garderie. Passer un moment en sa tendre compagnie. La déposer chez sa mamie. Retrouver un couple d'amis en soirée pour profiter d'un savoureux bain de mousse entre deux coups de scies sauteuses. Relaxer ma peau usagée. Apprécier les hommes qui rénovent un coin de cuisine. Rattrouper l'enfant endormie chez sa Mère-Grand. Retrouver l'hiver en ma pelouse gelée. Voir passer quelques balais de sorcières réveillées dans la nuit sans lune. Se reposer le coeur contre la chaleur de sa peau. Chercher le sommeil qui s'enfuit malgré la fatigue qui le poursuit. Souhaiter...

My creation

Cueillir l'image qui capte l'atmosphère. Trier. Retrouver. Choisir. Grimacer. Traiter. Composer. Inspirer. Trier. Cibler. Expirer. Créer. Cogiter. Décider. Sourire. Aspirer les idées qui concrétisent...

Frontenac (Québec) Sous-les-ponts-de-Québec
Spring-Sunset-Lake Spring-Lake

mercredi, novembre 26, 2008

Environnemental...

L'écologie est aussi et surtout un problème culturel. Le respect de l'environnement passe par un grand nombre de changements comportementaux.
Nicolas Hulot

Nous vivons chaque jour dans des environnements virtuels définis par nos idées.
Michael Crichton

La faculté de rêverie est une faculté divine et mystérieuse ; car c'est par le rêve que l'homme communique avec le monde ténébreux dont il est environné.
Charles Baudelaire

lundi, novembre 24, 2008

En évolution

En évolution...

L'écriture me travaille plus que je ne la travaille. Je le réalise clairement lorsque me vient une phrase en tête et que je ressens le besoin express de l'écrire sur le derrière d'une enveloppe (ironiquement la fiche de paye de l'homme) tout en conduisant (prudemment). Je sais que ce n'est pas raisonnable d'écrire et de conduire à la fois, mais la pulsion fut, cette fois ci, plus forte que la raison. Que les dieux de la sagesse me pardonnent. Il doit être temps que je trouve des façons pour réorganiser mes tâches journalières afin de laisser plus de place à mes sens littéraires..

Je passe la journée à ignorer les soupçons de bronchite qui me poursuivent pour courir à droite et à gauche. La photographie empiète désormais sur l'écriture et ma journée consiste à aller signer mon contrat avec l'hôtel de glace pour une nouvelle saison de photos givrées. En profiter pour discuter de mes produits dérivés avec la responsable de la boutique. C'est un contrat régulier (ma quatrième année) qui ne me rapporte pas gros mais qui me permet une grande liberté d'action créative, une belle expérience qui me donne aussi la possibilité de créer une tradition amicale. Cette année encore, j'inviterai nombre d'amis à venir fêter l'hiver en beauté glacée. Drôle de coïncidence, en consultant mes courriels, je réalise que cette semaine sort le Cd jazzy illustré de mes photos de glace...

Courir (rouler) chez une dame (résidente d'un lac voisin du mien) qui a utilisé mes photos sans ma permission pour commercialiser ses produits écologiques. Vu que la publicité en question s'est retrouvée dans ma boite aux lettres, inutile de dire que j'eus une vision verte quelques minutes durant. S'ensuivit un coup de fil peu satisfait sur le sujet. La dame en question prise sur le fait me proposa donc un troc de produits. Comme je ne suis pas une mauvaise bête, j'acceptai l'échange. De l'argent sonnant aurait mis du beurre dans mes épinards mais comme de toutes manières, je dois acheter des produits ménagers, ce n'est pas la peine d'en faire un trop gros fromage! Ceci me permet donc d'essayer toute sa gamme de produits ménagers biologiques, ce qui en soi n'est pas une mauvaise chose...

Je m'arrête au coin de lac complètement gelé (et recouvert d'une fine couche de neige) pour prendre quelques clichés. Le temps presse ma pomme. Arrive vite l'heure d'aller chercher l'enfant à la garderie puis l'homme au bureau pour ensuite courir à une soirée bouddhiste qui devrait me faire du bien à l'âme. Sur ces quelques mots, je disparais en un coup de clavier...

vendredi, novembre 21, 2008

En bref


En bref

Remèdes de grand-mère, traitement d’echinacée, inhalations à l’ancienne cachée sous une serviette. Pompe pour désenflammer l’arbre pulmonaire. Repos forcé et comprimés d'Ibuproféne. Maux de tête, toux, congestion nasale, fièvre et fatigue. Nuits difficiles. Inquiétudes de l’homme aimé. Combattre l’ennui et les pensées négatives. Ma discipline enfantine s’amenuise perceptiblement. Un tout qui donne le champ libre à une gentille petite fille qui en profite pour bordéliser la maison de façon très créative. Sourires en coin. Elle me regarde d'un air concerné:

- Ça va pas mieux hein maman?
- Non ma puce, pas encore...

Quinte de toux. Journées glacées. Cultiver l'espoir en son coeur. Surveiller les bêtises qui s'inventent en trois quarts de tours. Se botter les fesses et ramasser ses miettes de cervelle pour aller assister en famille au lancement du bouquin d’un ami. Réfléchir à sa propre destinée. Suspendue. Ramasser ses miettes de peau pour penser à cette foire aux artisans où m’attend un coin de table pour y déposer mes photos aux cotés des bijoux d’une amie. Manger vitaminé. Positiver. Câliner. Reprendre vie.

jeudi, novembre 20, 2008

... un coup de pompe

Cette semaine l'expression choisie reflète un peu de mon état d'esprit présent. Tannée d'avoir été malade pas mal tout l'automne (entre blessure et infections diverses), maintenant que mes jambes fonctionnent à nouveau, je reprends le chemin du Gym. Je fais une écoeurite aigüe de ce que me dit la balance et contre toute raison, je décide de pousser mon corps dans ses limites. Un peu pour me venger de lui, un peu pour me défouler, un peu pour me redorer le moral. Mais comme je n'ai jamais le dernier mot avec ma carcasse, il n'en faut pas plus pour que je retombe comme une mouche.

Fièvre, toux sèche puis grasse, nez qui coule et fatigue de circonstance. Plutôt que de retourner chez le docteur, de peur qu'il me remette encore sous antibiotiques, je vais consulter ma pharmacienne pour lui expliquer mes petites misères. Celle-ci m'explique que trop de cardio irrite les bronches (ah, je ne savais pas ce détail), que trop d'antibios affaiblit le système immunitaire (deux traitements en trois semaines) et que je dois être dans une mauvaise passe! Ainsi j'ai donc dû attraper une autre cochonnerie, ceci (et le cardio) aurait pu réveiller mes bronches fatiguées et ma chair se lamente en morceaux. Hum, je commence à bien le remarquer, merci!

Ceci n'est pas sans me rappeler les séquelles de cette grossesse qui me donna un bien joli bébé et qui faillit me tuer! Les mois qui suivirent ce fâcheux état mirent aussi mon système à plat! Même si je n'en suis plus là, les sensations de faiblesse actuelle me rappellent de désagréables souvenirs. Je discute en profondeur avec la pharmacienne zélée. De fil en aiguilles, elle essaie d'éclairer mon cas et l'on cherche des solutions pour voir si je peux essayer de m'en sortir avec quelques médecines douces (pour renforcer mon système immunitaire), ma pompe à cortisone (que je n'avais pas fini car elle me fait gonfler et me donne des envies folles de cardio) et une alimentation ultra saine ainsi que beaucoup d'eau et du repos. À suivre...

EXPRESSION via Expression.fr
« Avoir un coup de pompe »

SIGNIFICATION
Avoir un brusque accès de fatigue, parfois très intense, et pas toujours avec une raison connue.

ORIGINE
Par quelle pirouette bizarroïde et un peu gonflée, le coup de pompe qui, pourtant, redonne du tonus à un pneu de vélo dégonflé peut-il mettre quelqu'un à plat ? Une chose est sûre, c'est que cette expression apparaît aux alentours de 1920, puisque Gaston Esnault l'a relevée en 1922 dans le milieu cycliste, mais sans en expliquer l'origine exacte. Parmi les pompes qui pourraient nous intéresser, en dehors de celle à vélo, il y a la chaussure, en argot, dont un coup bien placé peut éventuellement provoquer une grosse fatigue, et les pompes, celles du sportif aux abdos et bras en béton, qui peuvent laisser épuisé si on en abuse. Mais il semble qu'aucune de ces deux pompes-là ne soit responsable. Par contre, Duneton évoque un article paru également en 1922 et dont le sujet est une toute autre pompe.

Ce texte parle des passagers d'un avion qui ont rendu tripes et boyaux[1] suite à un vol très chahuté et qui, à l'atterrissage, sortent de l'avion livides et en se traînant lamentablement, tellement on leur a secoué la pulpe du fond. Par contre, le pilote resté fringant, dit en descendant et en voyant les débris de ses passagers : "tu parles qu'on a pris un de ces coups de pompe !" Ceux qui ont pratiqué des engins volants comme le planeur, l'aile delta ou le parapente, par exemple, vénèrent les pompes car ce sont des bulles ou des colonnes d'air chaud qui s'élèvent et peuvent ainsi les aider à gagner de l'altitude ou, au moins, à se maintenir plus longtemps en l'air [2].

En dehors des pompes, bénéfiques, la masse d'air dans laquelle avance l'avion peut être extrêmement agitée (comme de l'eau que vous brassez avec la main) et le secouer comme un prunier, provoquant ce que certains appellent des "trous d'air". Ce serait par allusion à l'état des passagers 'très fatigués' par les turbulences subies et par le fait que ces colonnes d'air ascendant, qui 'aspirent' vers le haut les aéronefs qui s'y trouvent, sont vues comme provoquées par le piston d'une pompe, que serait née l'expression qui aurait été ensuite reprise par les adeptes de la petite reine où la pompe a sa raison d'être.

[1] Ce qui est bien en phase avec un sujet où le cyclisme est évoqué.

[2] On les appelle aussi des 'thermiques'. Si vous avez déjà vu des grappes de planeurs ou de parapentes tourner en spirale au dessus d'un même point, c'est qu'ils sont dans une pompe et tournent dedans pour y rester et en profiter au maximum.

mardi, novembre 18, 2008

Réflexitudes

Réflexitudes en forme de mamamitude...



Dehors une fine couche de neige recouvre ma pelouse. En ma maison, une ribambelle de ballons flotte dans l’air du salon. Lundi s'est passé et j'ai senti le manque d’elle me traverser le jour. Je le compense en m’activant les neurones qui se dérouillent peu à peu. Une petite traduction par ci, un article par là, des projets d’écriture ici, des photos là. Chercher l’équilibre dans le méli mélo de mes diverses activités. Réseauter. Combien de fois peut-on retravailler son CV? Accrocher une ligne directive. Faire des factures. Organiser les heures de mes trois jours sans ma fille de manière effective. Me reprogrammer la cervelle. M'écarteler davantage les idées. Concrétiser. Réaliser. Trouver un nouvel équilibre. Passer au travers les souffles de culpabilité qui m’assaillent lorsque je pense à elle.

Petite puce de mon cœur qui pleurniche souvent lorsque vient le temps d’aller à garderie. Qui, certains matins, espère que cela sera un jour sans. Au petit déjeuner, alors qu’elle doit soupçonner le début de semaine en son horloge intérieure, elle nous demande :

- Ze vais pas à la garderie à matin hein maman?
- Si ma puce, aujourd’hui c’est lundi, maman doit travailler, c’est un jour de garderie…

Son visage se décompose, une larme roule sur sa joue douce. Mon cœur se serre et je me demande si tout cela en vaut la peine. Je fais comme si je ne me questionnais pas les entrailles à ce sujet. Avec l’aide de Juan, j’essaie de lui expliquer le bien fondé de la chose. Lui expliquer que cela la prépare à l’école. Évidemment, maintenant elle a beaucoup moins envie d’aller à l’école! Il n’y a plus que Cacou, l’ami imaginaire qui s’y rend en secret qu’elle chuchote à nos oreilles. J’essaie de lui expliquer les raisons qui me poussent à l’envoyer loin de la maison et d’un coup, en un cri du cœur elle nous dit :

- Non, maman, non, ze veux rester tout le temps avec toi…

Voir son petit visage brouillé de peine me bouleverse. En maman responsable, je cache mes tourments intérieurs pour lui offrir un visage serein dans sa tempête. Une maman, c’est aussi un mât. Je remarque que les soucis commencent à se frayer un passage dans les eaux de ma fille. Je n’ose lui dire que ce n’est que le début de la vie. Cette transition n’est pas facile. Ni pour moi, ni pour elle. Elle comme moi nous accrochons à ces sentiments qui nous lient, à ce quotidien que nous avons construit ensemble durant ces trois dernières années. La gardienne, qui est plus éducatrice que "maternante", nous explique que M’zelle Soleil aurait un petit syndrome de séparation mais qu’il n’y a absolument pas à s’inquiéter puisqu’une fois celui-ci passé, elle est tout à fait capable de fonctionner. Ainsi il semblerait qu’une fois la coupure passée, elle s’intègre très bien au groupe, elle suit et comprend les consignes, il parait même qu’elle s’amuse...

Lynda nous explique que cela démontre simplement qu’elle est très près de ses parents (en mon fort intérieur j’ai tendance à prendre cela comme un compliment) et que tant que cela ne nuit pas à son fonctionnement, il n’y a point à s’inquiéter. Cela nous fait réfléchir, Juan réalise clairement la vérité de cette constatation (pour l'avoir ressentie en sa propre enfance). Il parait que l’on se "colle" beaucoup (dixit l’un de ses amis). C'est vrai, l’on se papouille, l’on se câline, l’on passe beaucoup de temps ensemble. C’est vrai. Mais n’est-ce pas le cas de tous les parents avec leur petit? Cela me fait poser quelques questions mais pas trop. C'est vrai que nous avons souvent des festivals de bisous où je lui bécote les joues tout en lui disant que je l’aime aussi gros que la pleine lune. À trois ans, je trouve encore normal qu’elle vienne se coller contre nous, je trouve normal d’humer les effluves de sa peau douce, je trouve normal de la serrer contre mon coeur, de la prendre sur mes jambes, de la garder prés de moi.

Cette dame, Lynda, qui prend soin de mon petit en ces journées où je m’en sépare pense que cela peut durer quelques temps. Elle dit à Juan : « Ce n’est pas grave c’est son ressenti, il n’y a rien à faire, elle va s’y faire! ». Elle semble avoir mis le doigt sur le bobo lorsqu’elle a réalisé que M’Zelle Soleil avait de la difficulté à lui parler de nous sans devenir tristounette. La petite a la voix qui tremblote lorsqu’elle parle de son papa et de sa maman et il ne faut pas trop creuser le sujet pour ne point l’attrister outre mesure. J’ai toujours su que c’était une petite fille sensible. J’ai toujours fait en sorte que son environnement ne soit pas stressant. La vie est assez stressante pour tous, je pars du principe que les trois premières années valent la peine d’être couvées. Petit à petit, l'oisillon sortira de son nid pour apprendre à voler seul. Je ne veux point l'étouffer mais je désire la protéger autant que possible. Je suis une maman louve, une maman poule, ou tout simplement une maman dévouée à son petit qui pousse plus vite que son ombre...

Est-ce que l’on peut trop aimer son enfant? Est-ce que l’on peut trop s’occuper d’un petit être vivant? Je ne crois pas. Il est vrai que je m’investis beaucoup dans l’enfance de ma fille. Je m’implique en son quotidien. Je veille à son bien-être. Je cherche à la comprendre, à la connaître. Je ne veux pas calquer ce que je suis sur elle. Je veux découvrir comment l’aider à trouver le meilleur d’elle-même. En ma définition personnelle, être mère, c’est soutenir et encourager les forces de l’enfant même si on ne les comprend pas toujours. Je sais que la route et longue mais j’espère bien être à la hauteur de ce tracé d’existence. Je sais que cela ne sera pas toujours facile. Je sais que l’adolescence me fera mal. Cela fait partie du jeu, lorsque l’on connaît les règles, il ne sert à rien de s'en plaindre. Il faut profiter du meilleur pour avoir la force de traverser le pire. Du fond de mon cœur, j’espère lui éviter le pire des pires. J’espère que la vie lui offrira le meilleur et qu’elle saura en tirer parti pour construire sa vie. Déjà, naitre fille au Québec, c'est une chance et grandir en un cocon d'amour, c'est commencer du bon pied...

Mes sacrifices personnels ne font pas le poids dans la balance de son bien-être. Envers et contre tout, je lui ai offert une petite enfance dorée. J’en suis fière. C’est ma plus grande réussite des trois dernières années. Je prends beaucoup de place dans sa vie mais n’est-ce pas là le rôle d’une maman? M’zelle Soleil vient juste de fêter ses trois ans. Je sais que plus les années passeront, plus elle sera autonome, moins elle aura besoin de sa mère (même si dans le fond, elle en aura toujours un peu besoin). Et je sais aussi que si je fais bien ma job maternelle alors elle pourra facilement surfer la vague de ses vingt ans, elle pourra s’envoler pour suivre ce destin qui sera sien. Le petit oisillon que je couve deviendra grand. Mais il ne faut point sous-estimer l’importance du parent dans la vie d’un enfant.

Je suis aussi persuadée que deux parents sensibles ne peuvent que mettre au monde une enfant sentimentale. Lucide de ce que nous sommes je suis. Comme me disait ma Mère-Grand: « Ma cocote, les chiens ne font pas des chats!!! ». Ma grand-mère disait aussi souvent: « Petit enfant, petit souci, grand enfant, grand souci! ». Je me doute que comme toujours sur ces points de sagesse ancestrale, elle avait raison. Ainsi, sur ce plan, je profite donc de mes petits soucis de parents tout en essayant de ne pas trop penser plus loin que le bout de mon nez! J'applique l'idée de planter des graines dans le terreau de l'enfance. Je jardine au présent. Et j'écoute me chuchoter ma Mère- Grand en mes pensées: « L'on récolte ce que l'on sème ma fille!». Parfois je ne sais plus si c’est l’amour qui me motive à l’envoyer à la garderie ou si c’est ce besoin financier qui hante nos fins de mois. En ma peau et mon sang, l’amour est toujours le plus fort...

Maintenant qu’elle a trois ans, j’ai la nette sensation qu’elle doit commencer à apprendre à gérer le monde extérieur. Pour son bien, pour son futur. Elle doit commencer à apprendre à se débrouiller un petit peu plus. Arrivera vite le premier jour d’école et ce jour là, elle devra avoir quelques armes dans son cartable. J'ai confiance en la solidité de ses bases. Je sais que je ne serai pas toujours là pour la couver. Les enfants peuvent être cruels entre eux et la cour de récréation peut devenir un champ de massacre pour certains. C’est pour cela que je l’envoie en cette garderie, qui possède les outils nécessaires pour lui apprendre quelques notions humaines parmi ses pairs. Je sais que cela n’est pas facile pour elle. Je le vois dans ses yeux. Je crois aussi qu’elle a la force de surmonter ces premiers soucis enfantins. Et si j’en crois la gardienne, elle s’en sort vraiment très bien. De cela aussi j’en suis fière. Même si cela veut dire que je m’en prends plein la tronche une fois qu’elle est rentrée à la maison!

Durant ces deux jours de la semaine qu'il nous reste ensemble, je mets souvent les bouchées doubles, je me consacre à ses bonheurs, je lui offre tout mon amour, je lui donne toute mon attention, je fais preuve de patience et de générosité. Je la laisse libre de se reposer, de se relaxer, d'avoir la paix. Je ne la brusque pas. Je me contente de l’encadrer. Je crois que l’on apprend bien plus par l’exemple que par la parole. La parole sert à la discipline mais l’apprentissage réel se fait par l’exemple de ce que l’on est, de ce que l’on fait en tant qu’être humain. Les enfants voient bien plus clair dans le comportement des adultes que certains ne veuillent l’admettre…

Les enfants sont nos miroirs. Je sais qu'elle est notre reflet tout autant qu'elle est une personne individuelle. Je sais que je dois la respecter en tant que telle. Ainsi, c'est en creusant ses compréhensions enfantines que j’ai appris qu’il était important que je mette dans son sac une pull-up (couche) pour la sieste avec un dessin de trois princesses (pas une non trois!). Il paraît que la mode est aux trois princesses! Lorsque j’ai capté ce léger problème, je suis un peu tombée sur les fesses! J'ai avalé ma surprise. Je fais désormais plus attention. Si ceci l’aide un peu et la rassure lorsque vient le temps de partir, c'est la moindre des choses. Une fois adulte on a toutes sortes de problèmes. N’est-il pas normal que les petits aient aussi leurs problèmes personnels?

À la garderie, elle ne prend plus ni doudou, ni suce. C’est son choix, elle ne veut pas avoir l’air "bébé" devant les autres (trois petites filles entre trois et quatre ans). À la maison, je suis moins stricte sur le sujet. Je la laisse décider librement à condition qu’elle ne passe pas la journée avec. Et jamais elle ne s'y accroche. Manifestement elle peut s’en passer, elle n’en est pas dépendante, c’est ce qui compte. Et si je veux être honnête avec moi même, je peux me souvenir que j’ai gardé ma suce jusqu’à mes 5 ans (je me souviens encore du jour où je les ai jetées à la poubelle) et cela n’a pas porté préjudice à mon développement personnel.

Je ne tiens pas à la garder indéfiniment bébé, cela ne serait pas lui rendre service mais je ne tiens aussi à respecter son propre rythme d'enfance. De toute façon elle grandit assez vite pour qu'il ne me faille point pousser davantage la machine! Cependant je remarque qu'elle s'accroche un peu à sa condition de bébé. Elle a parfois des petits "trips" de régression dont je fais peu de cas. Je la laisse s'attarder un petit coup avant de lui prendre la main pour l'aider à avancer un peu plus loin.

My creation

J’accepte qu’elle se défoule sur moi sans le prendre personnel. Tant que cela ne dépasse pas les bornes. Ma limite se situe aux frontières du respect. Il y a des attitudes que je n'accepte pas et qui réclame le piquet mais je laisse passer son courroux sans m'en sentir attaquée. Présentement je comprends mieux les sources de ses colères qu’elle n’est en mesure de les comprendre elle-même. Il est donc de mon devoir de l’aider en son cheminement personnel. Je comprends la vengeance inconsciente de la petite fille qui ne passe plus tout son temps avec sa maman. Je comprends que je dois apprendre d’elle autant qu’elle apprend de moi. Je crois que l’enfant a aussi un rôle de guide dans l’équation familiale. Nous ne roulons pas sur une voie unique. L’apprentissage doit se faire dans les deux sens. Je ne suis pas toute puissante. Elle ne m’est point inférieure. Je suis juste grande et elle est encore petite mais cela ne doit pas affecter la valeur de ce que nous sommes. Égaux en cette humanité que l’on partage.

Mercredi dernier, je vais la chercher tôt, elle me fait un peu la tête. Une fois dans l’auto, elle me fait une bonne tronche. J’essaie d’alléger l’atmosphère mais mes efforts sont vains elle me lance des :

- Ze veux pas parler!
- Ze veux pas aller à la garderie, z’ai pas bonne humeur!
- Ze veux pas parler. Ze sais ce que ze veux!

L’on a beaucoup discuté de cette situation avec Juan. Nous n’avons pas l’impression que c’est la garderie qui est en tort, nous avons plus l’impression que c’est le changement de routine qui est la cause de ses petites misères. La bulle d’innocence de ma fille commence à se fragiliser. Elle grandit. Les connaissances qu’elle acquiert repoussent les limites de ses innocences. Et dire que ce n’est que le début! Petit à petit, elle va commencer à comprendre que la vie n’est pas aussi rose que ce cocon que je lui ai tissé. Cependant j’aimerai aussi qu’elle comprenne qu’on a la vie que l’on se fait et que la vie peut être belle. Parfois j’ai même l’impression que la vie en soi est parfaite et que ce sont seulement nos vices humains qui l’enlaidissent. Mais cela je lui expliquerai plus tard, bien plus tard…

D’un autre coté plus lumineux, lorsqu’elle part le matin et que je lui dit : « Je t’aime mon petit bout » Elle me répond désormais « moi aussi maman ». Elle grandit. Le même soir, après une dizaine de minutes à me faire la tête, elle a finit par se dérider et m’expliquer :

- Ze suis grande. Regarde ma tête é plus haute!

Ensuite elle me parle des « numières » de la ville et puis elle finit par me raconter des bribes de sa journée tandis que l’on arrive sur le campus où se trouve le bureau de Juan. Nous retrouvons notre dynamique familiale et la vie continue son petit bonhomme de chemin…

Ce mardi matin, durant le petit déjeuner, M'zelle Soleil nous chante des chansons improvisées en s'inspirant de l'image sur la pinte de lait. Je la regarde et je ne peux que constater qu'elle est bien loin d'être une enfant perturbée. Qu'elle a l'air bien dans sa peau, épanouie en sa condition de fillette. Cela rassure la mère qui cogite en mes pensées troublées.

Je repense aux commentaires si positifs de mes amies intervenantes dans le milieu de l'enfance. Je sais qu'elles sont sincères lorsqu'elles me disent que je les inspire en ma "mamamitude" réfléchie. Je sais qu'elles voient le pire au quotidien et qu'en venant en ma maison, elles trouvent un souffle de "meilleur". Cela aussi me fait du bien. J'espère pouvoir continuer sur cette lancée jusqu'à ses vingt ans. Le chemin est long, périlleux, mais n'en vaut-il point la peine?

Les enfants d'aujourd'hui seront les adultes de demain. Les enfants d'aujourd'hui sont la substance (l'essence) de notre futur. À nos petites échelles, nous n'avons que peu d'influence sur le cours du monde, mais en prenant les responsabilités du bonheur de nos enfants, n'influence-t-on pas un peu l'avenir? Je ne suis pas parfaite mais j'essaie de marcher en direction d'une certaine perfection, avec l'espoir de m'en approcher le plus près possible avant que je ne passe à trépas. Toute sa vie l'on doit apprendre (combattre) à s'améliorer (sans jamais oublier qui l'on est vraiment). L'enfant possède une vérité intrinsèque qu'il ne faut pas négliger. Si l'on désire que le monde devienne meilleur, ne doit-on pas commencer par donner le meilleur de nous même à ceux qui seront encore là lorsque nous n'y serons plus?

lundi, novembre 17, 2008

Célébrer l'enfance

Célébrer l'enfance...

Après une fin de semaine passée à fêter l’enfant, la semaine débute froidement. De minuscules flocons flottent dans l’air glacé. Inscrire ces souvenirs dans le temps présent. Samedi, M’zelle Soleil a eu son premier "party" de fête. Rayonnante, elle a soufflé pour la troisième fois les bougies qui symbolisent ses trois ans.

Alors que nous préparions la fête. M’zelle Soleil réalise qu’il va se passer de quoi d’excitant. Il y a un petit thème de princesse qui plait beaucoup à ma fillette. Je dois cependant lui faire une petite leçon sur la générosité en même temps que je lui explique le principe des sacs cadeaux pour les invités. La pilule a un peu de mal à passer mais finit par se diluer dans la raison de l’enfant. Alors que je m’appréte à la coucher pour sa sieste, elle me dit d’un air piteux :

- Mais maman, ze suis pas invitée moi???
- Mais Liloo, toi tu as pas besoin d’être invitée, c’est pour toi qu’on fait la fête…


Cette année, elle a d’abord soufflé ses bougies en un petit comité familial, la deuxième fois à la garderie et pour le troisième gâteau, c'est avec un party digne de son nom que l'on clôture le tout. Un vrai party de fête qui commence à 16 :30 pour se terminer sur le coup de minuit. Une grosse douzaine d’adultes, huit enfants et un bébé. Du coté de l'enfance, j'ai réuni notre petite "gang de rue" à laquelle s'ajoute d'autres petits amis de la Miss. Les âges varient entre trois et 11 ans avec majorité de 6-7 ans. Les enfants sont à l'honneur. Coté adultes sont invités ceux de nos amis qui portent une affection particulière à notre petit brin de soleil. C'est une fête en deux phases, la première se déroule de 16 :30 à 19 :30, elle est axée sur l’enfance, le gâteau, les cadeaux. Je me fais maître de cérémonie. L’on commence par se faire des tatoos avec les premières arrivantes, puis l’on danse comme des folles et une fois bien échauffées, j’entraîne la troupe enfantine en un jeu sponsorisé par mon amie Dee qui m’en a soufflé les grandes lignes.

Deux par deux les enfants font équipe. L’un aura les yeux bandés et il sera guidé par son partenaire qui le déboussolera un peu avant de l’emmener devant un mur couvert de feuilles blanches pour y dessiner un objet préalablement choisi. Les plus grandes arrivent ainsi à dessiner des images qui me laissent bouche bée. Les enfants s’amusent et socialisent. La fête bat son plein...

My creationMy creation

Comme la glace est brisée je peux leur donner un temps d’expression libre sans m’en inquiéter outre mesure. M’zelle Soleil pétille de joie. Elle est en ébullition de bonheur. Parfois je ressens pour elle tant d’amour que j'ai l'impression que mon cœur est sur le point d'exploser. Il rejoue le big bang dans ma poitrine. Dieu qu’il peut être bon d’être maman!

Lizbeï notre poupon de service, sagement éveillé, se fait même « activité de jeu » tandis que les petites filles font la file pour la prendre et la papouiller. Lizbeï fait un tabac, elle passe de bras en bras sans chigner. Toute mignonne, elle ouvre grands ses petits yeux de bébé de trois mois. L’on chante tous ensemble cet air d’anniversaire qui donne à ma fille un sourire jusqu’aux oreilles. L’on chante en anglais et en français. L’on déguste le délicieux gâteau au chocolat gentiment confectionné par Vanou. Petit instant de gloutonnerie générale. M’Zelle Soleil s’amuse à chantonner « Bonne fête to you »...

Being Three

Arrive le temps d’ouvrir les cadeaux, l’enfant est gâtée et je suis émue de cet amour et attention dont on l’entoure. Il flotte une certaine magie dans l’air. Cette féerie emporte les quatre enfants qui repartent les premiers dans la nuit noire. Ensuite les papas sont mis à contribution avec un lâcher de confettis qui ravit ma fille et ses compères. M’zelle Soleil s’écrie un « Bravo les papas » des plus touchants. Elle a bien du mal à changer de disque dans les minutes qui suivent l’utilme bordélisation du salon.

La fête continue avec une intensité de décibels plus facile à supporter pour les adultes qui conversent aux quatre coins de la maison. Il reste encore quelques enfants avec qui l’on joue à la pâte à modeler. Une autre vague disparaît bientôt à l’horizon et l’on sort les hors d’œuvres, les salades, le fromage, les baguettes. M’Zelle Soleil passe d’un sourire à l’autre. L’ambiance est bonne, cela papote, cela rigole, cela échange. Marie H et Marie P, deux intervenantes en milieu difficile, (l’une travaille à la DPJ et l’autre en milieu communautaire) creusent ensemble ces causes qui les font travailler. Les hommes jasent, les conversations s’entrelient dans la nuit douce...

Sur le balcon, certains vont prendre une cigarette, d’autres les accompagnent, les discussions s’entremêlent dans l’air nocturne incroyablement tiède. M’zelle Soleil fatigue mais étire le plaisir jusqu’aux confins du possible. Vers onze heures et des poussières, nous finissons par arriver à la mettre au lit. Sans protester, elle tombe comme une masse. Elle est confite de bonheur. Le petit noyau adulte qui reste profite encore de la douceur de la nuit avant de reprendre la route. La fête se termine à l’heure où sortent les sorcières. Je sors mon balai, l'homme met la main à la pâte. Après quelques souffles ménagers, enchantés, l’on rejoint la chaleur bienheureuse de notre lit conjugual, tout en se disant qu'on a bien de la chance de pouvoir vivre de si bons moments d'existence…

Bréve de nature

...

En ce petit matin gelé, les toits sont blanchis par la froideur de la nuit. Un ciel d'ivoire pèse sur l'atmosphère. Je fais un pas sur ma galerie. Un petit vent du nord chuchote l’hiver « Il arrivera bientôt, profites des couleurs qu’il te reste avant l’arrivée de la grande blanche ». Je baisse les yeux sur ma pelouse jaunie, une demi douzaine de poules des bois picore sans souci. J’observe ces minuscules créatures à découvert de la forêt. Henri le chat les regarde d’un œil nonchalant, pétri d’indifférence, il ne bouge pas d’un poil et semble même s’en ennuyer royalement. Un petit vent frisquet me rosit les joues. Un geai bleu arrive des airs, avec force et fracas, il disperse d’un coup d’aile la petite troupe qui disparaît sous le couvert.

Juste avant de rentrer en la chaleur de mon foyer, je croise le regard du chat, manifestement intéressé par un pique bois qui fait silence sur un tronc d’arbre. L'oiseau sait qu'il est sous surveillance. Il est gelé sur place. Je me détourne des aléas de la nature. Je rentre au chaud, tandis qu’Henri se concentre sur son hypothétique proie…

Travaux sur plage

Travaux sur plage

Picnik collage

Mercredi dernier intéressante rencontre avec le directeur du conseil municipal: Trois pages d'informations obtenues, des notes gribouillées au coin d'un chic bureau, quelques confidences et de nouveaux liens de tissés entre deux partis. Un article à rédiger et plusieurs de choses à discuter lors de la prochaine réunion du CA de l'Asso. Pendant ce temps, le village est sens dessus dessous, la plage est en chantier et le lac s'empoussière...

jeudi, novembre 13, 2008

Expression et vrac de quotidien...

Expression et vrac de quotidien...

Cette semaine m'est mi-figue mi raison. J'avance doucement mes affaires professionnelles durant ces journées qui sont miennes. Ces journées où M'zelle Soleil apprend les rudiments de la vie en société. Mais depuis 3 semaines sur les antibios, je sature. Cherche ma santé perdue au coin d'une marche de jardin! Physiquement je ressens clairement les inconvénients de la pompe à cortisone que j'ai dû prendre durant ma bronchite. C'est incroyable comment se péter une cheville peut emporter la forme! Un malencontreux accident qui entraine toute une suite d'inconvénients. Prise dans un cycle énervant, je pédale pour en sortir. J'ai commandé une nouvelle santé au Père Noël! J'attends avec hâte son passage. En attendant je bataille...

J'essaie de coucher M'Zelle Soleil pour sa sieste. Elle fait de la résistance. Depuis qu'elle va trois jours à la garderie, c'est plus rock'n'roll pour ma pomme maternelle. Elle s'adapte très bien à ce nouvel environnement (une championne selon "l'éducatrice-gardienne") mais elle nous rend la vie un peu plus dure à maison. Inconsciemment elle se défoule, j'en ai conscience et je travaille à équilibrer le tout. Parfois j'ai vraiment l'impression que la vie de parents est un jeu d'équilibres...

Je l'entends bavarder dans sa chambre, la voilà qui chante "Happy birthday to you". Il va falloir que je finisse part mettre mon habit de gendarme! En tombant enceinte je n'avais pas vraiment réalisé que l'habit de gendarme irait de pair avec l'enfance à guider. Maintenant que nous sommes entrés dans la phase éducative de sa petite enfance, celle-ci se conjuge définitivement avec le concept de discipline. Pas moyen d'y échapper. Le gardien est aussi prisonnier de la situation que l'enfant! Et la peine est d'au moins vingt ans...

De plus en plus souvent, avec Juan, nous discutons en anglais de ces choses que nous ne voulons pas qu'elle comprenne. Connaissant notre oiseau de paradis, il n'y a pas meilleur moyen pour l'encourager à ouvrir grand ses oreilles et à chercher à comprendre cette langue qui n'est pas la sienne...

À noter cette semaine (en même temps que cette expression choisie ci dessous) qu'être "malin" au Québec est souvent accompagné d'une connotation négative se rapprochant en sens de vilain ou mauvais. Alors qu'en France être malin est souvent considéré comme un exemple de débrouillardise...

EXPRESSION via Expressio.fr
« Pas folle, la guêpe ! »

SIGNIFICATION
Il est malin ! Elle est maligne !

ORIGINE
Les guêpes sont vraiment des insectes agaçants ! A la campagne en été, il n'y a pas moyen de se faire tranquillement une tartine de confiture au petit-déjeuner, dehors sous l'auvent, dans la douceur matinale, sans qu'une troupe d'au moins deux ou trois de ces bestioles ne vienne tournoyer autour de la tartine et de son propriétaire, prêtes à y planter leur dard acéré. Agaçantes, c'est sûr ! Mais sont-elles folles pour autant ?

Cette expression s'emploie souvent en guise de satisfécit auto-délivré lorsqu'on a pensé à prendre des précautions adaptées avant de faire quelque chose, ou lorsqu'on a réussi un coup rusé, par exemple. A l'origine, au milieu du XIXe siècle, on disait "pas bête, la guêpe". À la même époque, le mot 'guêpe' désignait une personne maligne, finaude. C'est ainsi que cette 'guêpe'-là, personne maligne donc pas bête, a donné la locution "pas bête la guêpe" qui est devenue "pas folle la guêpe" au XXe siècle. C'est sous cette dernière forme qu'elle a été popularisée par Arletty en 1939 dans "Circonstances atténuantes".

C'est d'ailleurs pour cela qu'on appelait des 'guêpières' ces gaines que les femmes se mettaient autrefois pour s'affiner la taille. 'Guêpière' n'étant pas, cela va sans dire, le féminin de 'guêpier', même si la guêpe est à l'origine des deux.

EXEMPLE
« Moi, ça m'avait beaucoup plu, ce "Raspoutine", mais je ne l'ai pas dit, pas folle la guêpe ! »
René Fallet - Comment fais-tu l'amour, Cerise ?

Brève

Brève affective

Ce matin alors que son père ouvre la porte pour partir au bureau, M'zelle Soleil lui lance:

- Papa, ze te t'aime comme Maman!!!

Je souris en coin. Souvent le matin alors qu'il part pour sa journée, en même temps que je lui demande de faire attention sur la route, je lui dis cette petite phrase aimante. Je remarque à quel point M'zelle Soleil en prend bonne note...

lundi, novembre 10, 2008

Il y a trois ans..

Il y a trois ans...

Picnik collage

... arrivait sur Terre notre petit rayon de soleil, ce petit être né de mes entrailles qui m'illumine (m'assagit) de l'intérieur. Un brin de fille pour éclairer (approfondir) notre chemin de vie commun. Sa mise au monde ne fut pas sans encombres mais pas un seul jour je n'ai regretté les obstacles et sacrifices que j'ai dû traverser pour rencontrer ce petit bout de fille qui me fascine tout autant qu'elle me fait grandir (vieillir) l'esprit. Devenue maman, je m'épanouis le coeur en sa compagnie. Trois ans déjà et tout le futur devant soi...

dimanche, novembre 09, 2008

Maux à mots

Maux à mots...

Lac de novembre

Après la neige du mois d'octobre, jeudi dernier a appelé l’été à la rescousse. Près de vingt degrés sous mes tropiques, surtout ne plus chercher à comprendre les saisons qui déraillent…

Le lac lisse comme le plus parfait des miroirs m’accueille le regard gourmand. Il fait prés de 20 degrés au soleil, pour un mois de novembre c’est particulier. En tee-shirt sur la plage, je contemple le paysage. Je me doute qu’en une telle journée, je peux m’attendre à voir des algues bleues-vert. Les éclosions de cyanobactéries naissent de la chaleur du jour, l’automne est leur saison de prédilection, pourtant je ne me doute pas de ce qui m’attend à la surface de l’eau.



Depuis un mois, le village est en gros travaux, la rue principale est un énorme chantier. L’on ne peut plus passer, d’énormes gouffres empêchent toute circulation. La municipalité est en train d’investir quatre millions de dollars dans la réfection de notre système d'égout devenu désuet. C’est une excellente initiative qui ne pourra, à long terme, qu’aider la santé du lac. Cela vaut tous les inconvénients de réfection. Mais je me demande bien quelles sont les répercutions actuelles de ce chantier sur le lac. À cette époque, le village est déserté (il compte environ 5000 habitants durant la saison estivale et prés de 400 à l’année). Nul va s’en dire que c’est durant la saison estivale que ce plan d'eau est plus exploité. Il y a encore cinquante ans, ce grand lac (anciennement nommé "Grand lac des Vents") vivait tranquillement entre ciel et collines. Aujourd’hui, c’est encore un petit joyau de nature réputé, même s'il souffre plus qu'on ne peut le soupçonner...

Je m’avance sur la plage en champ de bataille, il ne me faut pas longtemps pour réaliser qu’une forte éclosion d’algues bleues dessine à la surface de l’eau de tristes symptômes. L’atmosphère anormalement chaude semble en suspension. Pas un souffle d’air à l’horizon. Le lac est strié de cyanobactéries. J’empêche Chanelle de s'y tremper le museau. Je rencontre une dame avec un chien sur la plage. Alors qu’elle me salue, je l’aborde pour lui parler de l’eau. Elle me demande :

- Justement je me demandais c’était quoi, c’est de la pollution?
- Non c’est des algues bleues
- Ah c’est d’ça que ça a d’l’air alors…

S’ensuit une conversation sur le sujet où j’enfile mon habit d’éducatrice bénévole en matière de lac et d’eutrophisation accélérée. Elle me remercie des informations pertinentes que je partage librement. Je continue d’investiguer la rive. Je rencontre une autre dame, plus âgée, plus chic. Je lui montre mon désarroi. Elle comprend ma peine. Elle me dit : « Va voir plus loin c’est pire ». L'on papote quelques minutes. Je suis le sable qui se verdit de cette mousse presque phosphorescente. Je vois un tuyau qui se vide directement dans le lac. Je remarque qu’une forte concentration d'algues bleues se retrouve autour de cet étrange tuyau qui glougloute. Je prends note. Je capture les images des dégâts, une pénible sensation au fond du cœur. Je rencontre deux petits vieux au bout de la plage. Rendu là, j’ai la hargne. Je sens monter ma révolte. Je l’étouffe de mon mieux. En ma peau rebelle, la militante s'est éveillée. J'accoste le couple si ridé qu’il en est fripé (moyenne d'âge 85 ans). Ils sont si vieux qu'ils en sont mignons. Rendu à un âge ancestral, l'on redevient aussi inoffensif qu'un bambin en bas âge et inconsciemment c'est touchant. Je m'attends des vieux à une certaine sagesse et je suis toujours déçue lorsque je ne la retrouve pas (ce qui est ici le cas). Incrédule, je les écoute minimiser la situation :

- Ben, c’est pas si grave, y’en a à chaque année…
- Ah bon?!? En tout cas, y’en aura encore l’année prochaine et l’année suivante, c'est un cercle vicieux qui va en s’empirant…

Je sais qu'ils me baratinent la poire, le passé ne comptait avec ce phénomène précis. Je sais que ces éclosions sont récentes, je sais qu'elles sont un signe du futur. J'en connais beaucoup qui vivent ici depuis des décennies et qui n'ont jamais vu cela...

Je sais que plusieurs personnes préfèreraient éviter le sujet surtout lorsqu’ils l’ont dans la face. Certains arrivent même à feinter de ne rien voir. J’ai déjà constaté que plus ils sont vieux, plus ils ont tendance à se foutre de l’état de la planète qu’ils laissent derrière eux. Cela m’estomaque. J’avale ma rage. Je reprends le chemin de sable qui m’offre la vue des excès de notre modernité.

My creation

Je croise deux petites madames, gentiment, je les force à ouvrir les yeux. Elles les écarquillent bien grand tandis que j’éclaire une petite zone de connaissance. Tout le monde ne ressent pas la même indifférence mais tous semble nager dans la même ignorance! Je recroise la dame qui m’avait indiqué où se situait le pire. Elle me dit :

- Ah! C’est beau quand même
- Oui mais cela serait plus beau sans les algues bleues! Pour ma part c’est une belle journée un peu gâchée par cette présence d’algues bleues...

Elle se contente d’acquiescer sans oser répliquer. Je poursuis sur ma lancée :

- On est pas sorti du bois…
- Non, je crois pas…

Verrais-je en cette croyance une étincelle de conscience? Je m’accroche à cette lueur d’espoir. Dans quelques jours je rencontre le directeur général du conseil municipal. Pour la cause j'enfilerai mon habit de journaliste et j'essaierai de creuser ce sujet aussi sensible que profond.

À force de faire des vagues sur le sable, je vois plusieurs de mes rencontres bavarder avec les ouvriers, je vois quelques têtes haut placées sur le chantier. Alors que je retourne sur mes pas, là où les cyanobactéries étaient le plus visibles, je remarque que l'on a déplacé l'étrange tuyau afin de créer un courant qui disperse le problème. Étouffer le sujet sensible. En parler le moins possible. L'éviter de son mieux. Voilà ce qui me semble être la nouvelle politique municipale. Je grogne en mes pensées troublées. J’ai mal à mon lac, mal à ma Terre. Et j’ai honte de mes pairs…

Lake Mirror

Eutrophisation: "L'accroissement des apports, en particulier en phosphore, facteur limitant le plus fréquent dans les lacs, a conduit à une eutrophisation accélérée qui se caractérise par une forte prolifération végétale. Cette biomasse, composée en majeure partie d'éléments de grande taille peu consommables (algues coloniales ou filamenteuses parfois toxique, Cyanobactéries) n'est que partiellement recyclable via le réseau trophique : une grande partie va sédimenter. L'augmentation de la matière organique sédimentée favorise la croissance des bactéries hétérotrophes qui consomment de l'oxygène en dégradant les composés organiques. Une charge excessive et une température élevée (durant l'été en région tempérée) aboutissent à une désoxygénation des eaux profondes et à une minéralisation partielle des substances organiques. La durée et l'épaisseur de la couche anoxique dépend de la charge organique et de la température (agissant sur le métabolisme bactérien).

Si la couche anoxique est assez épaisse, la désoxygénation conduit à une crise de fonctionnement, ou dystrophie, caractérisée par la production de méthane et d'hydrogène sulfuré avec prolifération de bactéries phototropes anoxygéniques ("malaigues" des lagunes méditerranéennes). En outre , une forte sédimentation des particules accélére le comblement des lacs. L'arrêt ou la réduction des apports anthropiques stoppe ou ralentit le processus d'eutrophisation. Le phénomène est cependant irréversible tant que perdure la couche de sédiment où le phosphore est piégé. C'est l'ensemble de ces processus qui constitue le phénomène d'eutrophisation et non la seule prolifération végétale qui n'en est que l'expression la plus visible. (lien source)"

vendredi, novembre 07, 2008

Courir après les mots et trouver des notes...

Courir après les mots et trouver des notes de musiques...

Depuis quelques jours, il me semble que je coure après mes mots sans arriver à les accrocher comme je l’entends. Des bouffées d'Halloween hantent mes pensées sans s'inscrire sur le papier (clavier). Mes pages se brouillonnent de sujets multiples, les idées se baladent et mes phrases s’évadent. Je me prépare à une importante entrevue avec le directeur du conseil municipal la semaine prochaine. Au service du lac, je travaille. C'est un sujet délicat qu'il me faudra aborder avec profondeur, cela promet. Doucement mais surement, je reprends ces entrainements qui me torture la chair et qui m'apaise l'esprit. Même si mon corps me remercie de lui accorder cette attention aux allures de discipline, il n'arrive toujours pas à me sortir de mes déboires physiques.

Ce matin, alors que je me sens coupable de cette course aux mots qui n'en finit point, je réalise alors que c’est peut-être la faute à cette bronchite que je viens de traverser et qui a du mal à s’effacer. Après les chevilles pétées, les grippes à répétition ont dégénéré et les antibios ont débarqué. J’ai une relation ambiguë avec les antibiotiques. Puis ce matin, accompagnée de mon bout de fille, je fais une tournée de pharmacie et je commence à prier le ciel de me redonner la santé. Car maintenant c’est une infection dentaire qui fait ma fête, tannée je suis. La fragilité de mon corps m'ennuie. La dentiste m'explique "Tu es dans un creux de vague, c'est normal, cela va finir par remonter". Je gronchonne au creux de ma tête. Et c'est sans parler de ce grain de beauté qu'un docteur a eu la bonne idée de brûler à l'azote liquide le jour d'Halloween! Les vieux de mon enfance dissertaient souvent sur l’importance de la santé. Toute jeune, j’avais parfois l’impression qu’ils parlaient chinois. Désormais, adulte assumée à la santé fragile, je comprends trop bien leur langage. Il ne faut point sous-estimer les bienfaits d’une bonne santé sur son existence…

Donc en attendant que je retrouve le fil de mes courriels en retards et de mes projets en suspension, je regarde grandir ma fillette avec émoi. Je la couve d'amour et de compréhensions. Avec coeur, je prépare son anniversaire qui approche comme un cheval au galop. Et je soigne mon moral à coup de doses musicales. C’est ainsi que je suis arrivée sur Blip.fm. C’est Twitter qui m’y a emmenée et cela m’a ragaillardi les idées troubles…

Voici un nouvel outil pour partager la musique en ligne, un outil qui s’incorpore facilement aux "blogueries" et autres "weberies". Je me suis un peu laissée emportée par ce flot de mélodies partagées. Je pense que je vais définitivement l’adopter dans le cours de mes virtualités. C’est pratique comme tout. D’ailleurs j’en ai profité pour l’insérer comme radio de ce petit coin de Toile qui se reconstruit une forme après avoir effacé l'ancien décor…

Je teste ici-bas la chanson qui se lie au billet du jour. Cette chanson fait le bonheur de M'zelle Soleil. Cette chanson a le don de la transporter. Elle faisait partie de nos CD de route lors de nos vacances au Nouveau Brunswick cet été. Elle s'est tatouée dans les idées de Lily. Lorsque je la lance, la demoiselle aux anges se met à danser comme une puce de salon. Si elle est assise, elle penche la tête de coté, plonge son regard dans le vide et semble absorber la musique en ses veines, comme transpercée par la mélodie. Cela me fascine. Mais ce qui m'a définitivement frappée c'est qu'elle se met à la fredonner au quotidien et à appeler ses poupées Alicia...

nature...

Celui qui va jusqu'au bout de son coeur connaît sa nature d'homme. Connaître sa nature d'homme c'est alors connaître le ciel.
Mencius

L'esprit de l'homme accroît ses forces en proportion des difficultés que lui oppose la nature.
Bernardin de Saint-Pierre

Nous croyons regarder la nature et c'est la nature qui nous regarde et nous imprègne.
Christian Charrière

jeudi, novembre 06, 2008

Battre le briquet

Cette semaine je découvre une expression qui avait toujours échappée à ma compréhension. Évidement avec la comptine traditionnelle, je m'étais toujours plus ou moins demandée le rapport de ce que je croyais être le dernier couplet! Dans ma tête de linotte, la comptine s'arrête à "on bat le criquet". C'est que j'ai pas mal chanté cette célèbre ritournelle durant les trois dernières années. Aussi en même temps que s'éclaire cette expression en ma conscience, j'en découvre la fin de cette chanson! Et je tombe un peu des nues...

EXPRESSION via Expressio.fr
« Battre le briquet »

SIGNIFICATION
Heurter la pierre à briquet pour en tirer une étincelle. Faire la cour à une femme. Avoir des relations sexuelles. Se cogner les jambes en marchant.

ORIGINE

Vous avez tous été enfants et avez presque tous probablement eu l'occasion d'apprendre et chanter "au clair de la lune", chanson enfantine par excellence. Mais avez-vous remarqué que, sous ses dehors très sages, il s'agit en fait d'une chanson paillarde ? Certes, nettement moins explicite que "le père Dupanloup" ou "allons à Messine", mais...

Le premier sens de battre le briquet est parfaitement naturel. Le briquet ne pouvait qu'être équipé d'une pierre à briquet, pierre qu'il fallait battre ou gratter pour provoquer une étincelle susceptible d'allumer un feu. Le second, qui date du XVIIIe siècle, est une métaphore qui découle du premier sens, puisqu'un homme qui fait sa cour et déclare ses sentiments ne peut "qu'enflammer" la jeune et naïve donzelle qui ne ne demande qu'à le croire, aussi facilement que l'étincelle du briquet allume l'amadou. Et le troisième découle du second, puisqu'une fois que la donzelle est tombée dans les rets du beau parleur, le couple passe au lit pour y accomplir l'inévitable rituel d'accouplement. Enfin, le dernier vient de la comparaison entre le cognement régulier des jambes pendant la marche avec la manière ancienne de battre le briquet, comme si les genoux ou les chevilles qui s'entrechoquent allaient provoquer une étincelle. Venons-en maintenant à notre chanson enfantine:

Au clair de la lune, mon ami Pierrot
Prête-moi ta plume, pour écrire un mot.
Ma chandelle est morte, je n'ai plus de feu.
Ouvre-moi ta porte, pour l'amour de Dieu.

Au clair de la lune, Pierrot répondit :
- « Je n'ai pas de plume, je suis dans mon lit.
Va chez la voisine, je crois qu'elle y est
Car dans sa cuisine, on bat le briquet. »

Au clair de la lune, l'aimable lubin
Frappe chez la brune, elle répond soudain
- « Qui frappe de la sorte ? », il dit à son tour
- « Ouvrez votre porte pour le Dieu d'Amour »

Au clair de la lune, on n'y voit qu'un peu
On chercha la plume, on chercha du feu
En cherchant d'la sorte je n'sais c'qu'on trouva
Mais je sais qu'la porte sur eux se ferma.

Il est très probable que, dans la version originale, on parlait de 'lume' (la lumière nécessaire pour pouvoir voir quand la chandelle est éteinte) et non de 'plume', même si, pour écrire, il fallait bien une plume. Mais, sachant que le 'lubin' (troisième strophe) désignait un moine dépravé, sachant qu'on évoque ici une 'chandelle' dans un état désastreux et qu'il suffit d'aller chez la voisine qui bat volontiers le briquet pour s'enfermer avec elle et rallumer le feu, croyez-vous toujours que cette chanson, si pleine de sous-entendus, est si innocente que ça ?

lundi, novembre 03, 2008

Supersitions et élections

Superstitions et élections

En 1992, j’écrivais des histoires surnaturelles. L’an 2000 approchait à grands pas, ceci faisait courir les imaginations. Je décidai de creuser le sujet. Je fis donc toutes sortes de recherches plus ou moins ésotériques. À l’époque Internet n’existait pas, j’ai donc fait le tour des bibliothèques et des bouquineries montréalaises. J’ai trouvé toutes sortes d’informations plus ou moins sérieuses. Je me suis gavée de multiples prévisions extraites de plusieurs cultures et continents. L’idée était d’en dégager les grandes lignes, celles qui revenaient fréquemment, celles qui se recoupaient malgré les distances et les traditions différentes. C’est comme cela que j’ai appris le concept de la fin du monde en 2012.

À l’époque j’avais 19 ans, alors 2012 me semblait si loin que cela ne m’inquiétait point. À cet âge là, s'imaginer 20 ans dans l'avenir c’est un peu comme s'imaginer l'éternité! J’étais donc rassurée qu’il ne se passerait rien de radical pour le changement de millénaire. Cela me suffisait. Comme prévu, l’an 2000 est passé comme une lettre à la poste. Et puis les années se sont écoulées et finalement 2012 est au coin du futur, plus il s’approche et plus je commence à frissonner…

À savoir si en décembre 2012 la fin du monde sera globale ou si cela sera juste la fin du monde tel qu'on le connait, ceci reste un mystère entier. Je prie le ciel pour que les prophètes de malheurs soient dans le champ! Cependant avec un mari diabétique insulino-dépendant, si le monde tel qu'on le connait disparait et qu'il emporte avec lui les usines à insuline, ce sera la "cata" familiale. Même si l'on survit à ce choc de civilisation, Juan ne pourra pas vivre plus d'une année sans sa drogue bénéfique. Ceci m'inquiète plus que tout le reste. Mon coeur vacille à l'idée de le perdre. Inutile de dire que je m'efforcerai de faire quelques réserves et que le 21 décembre 2012, je resterai bien au chaud de ma maison en compagnie de mes amours.

Dans les prévisions que j’avais dégagées de ces recherches, voici les points qui se sont incrustés dans mon esprit :

- L’on contrôlerait les images pour les manipuler à notre guise.
- Des conflits jailliraient des contrées arabes et affecteraient l'occident.
- Les femmes porteraient le pantalon et auraient le même pouvoir que les hommes.
- Un président noir serait élu en la puissance américaine.

Demain l’Amérique votera. Intellectuellement je serai heureuse de voir Barack Obama gagner. En mon fort intérieur je prédis même sa victoire. Superstitieusement, s’il gagne sa bataille électorale, je vais commencer à m’inquiéter sérieusement de notre sort. Si Barack gagne les élections demain, je vais me poser de graves questions. Et je vais regarder venir 2012 d’un œil suspect…